Les Mémoires de Syfaria
L'île de Syfaria

L'incroyable Odyssée

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Sujet lancé par Batyias
Le 24-10-1511 à 23h42
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Posté par Syrtaï'Nhymurtayag Varoga,
Le 29-10-1512 à 16h19
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Lyne

Le Dhiwara 5 Fambir 1512 à 12h01

 
La cuillère à mi chemin entre son bol et sa bouche, Lyne rigole.
C’est la faute au Quipu.
Parce que, oui, CroOot est drôle.
Sacrément drôle, même.
Présentement, il est en train de mimer un épique combat contre un indicible tentacule trouvé dans sa gamelle.
La petite se bidonne donc sous l’œil amusé de leurs compagnons de table (du genre costauds burinés qui fleurent bon la pipe et les embruns) quand Pépé Batyias se met à crier.
Et Pépé Batyias qui crie, c’est assez inhabituel pour que la salle se fige.
Et assiste, médusée, à la fracassante arrivée des sept symbiosés.
Que la porte parle, ça la perturbe pas tellement la petite (pour tout dire elle est convaincue que celle de Papi Saltis a pas mal de trucs à dire).
Que toute une bande de Poussiéreux viennent s’étaler dans la salle à manger en passant par la porte du cagibi, ça la trouble pas plus.
Ils sont symbiosés. Qui sait ce qu’ils peuvent faire d’autres ?
En revanche, qu’un gros nelda sombre vienne s’écraser en plein sur leur table, ça, ça la surprend.
Surtout quand elle voit leur soupière effectuer un triple loops avant de venir répandre son odorant contenu très précisément sur les deux symbiosés de la table.
Soit CroOot et elle-même.
À croire que tout ce qui a une odeur un peu prononcée sur ce bateau est instinctivement attiré par le nelda rabougri et la petite fille.
Parce que qu’il faut préciser que ce soir, au menu, c’est soupe de poisson.
La meilleure soupe de poisson que Lyne a jamais mangée.
Et de loin.
Elle a même cru y déceler du bloubloume.
C’est dire.
Alors voir ce si délicieux potage dégouliner le long de ses cheveux, de sa robe et de la fourrure du Quipu, ça la fout en rogne.
Surtout quand l’auteur du délit, loin de s’excuser, se relève péniblement pour aller se griller une cibiche.
Morkreek, il s’appelle.
Et il parle rabaän.
La petite ne fait ni une ni deux.
Elle se redresse, la soupe encore dégoutant de ses vêtements et le tentacule susmentionné accroché au dessus de son oreille.

Hé, toi ! Tu pourrais dire pardon au moins !

Nanmého !



 
Baër'lupis

Le Dhiwara 5 Fambir 1512 à 12h39

 
La Vielle, comme tirée dans un élan élastique, fut projetée à travers la porte et se racla les dents sur le parquet de bois dans la culbute. Heureusement, ce jour-là elle avait une culotte...

Il venait de se passer un truc vraiment bizarre... Peut-être une altération temporelle ? Elle connaissait très peu ce sortilège...

Elle remercia le nelda qui venait de l'aider à se lever.


Merci mon brave ! C'est bien civil !

Puis elle s'en rendit compte.

Mais que foutaient tous ces gens dans les latrines de l'Auberge ?

Elle reconnut les deux neldas, la Vigie et le dadais. Et l'autre, bien plus vieux. Et le Veilleur ! Pour sûr, elle les avaient considérés par le passé comme des gens honorables, pas du genre à souper entre deux pissotières.
Réflexion faite, la salle était assez unique pour des toilettes d'auberge. Les Témoins baissèrent de quelques crans dans son estime. Et ça tanguait pas mal -peut-être un contrecoup du sort... C'est alors qu'elle se rendit compte que leurs poursuivants directs les avaient suivis.

Elle fit mur de son corps pour protéger Krepion et hurla en pointant Achlésis du doigt.


LA ! LA ! LA .... LA TUEUSE !



 
Achlésis

Le Dhiwara 5 Fambir 1512 à 18h43

 
***
La tydale y était presque.
Elle allait assomer Krepion.
***


*** Mais ça, c'était avant. ***


***
Brusquement, la tydale se sentit aspirée, et perdit pour quelques instants la notion de haut, bas, gauche, droite.

Pour se retrouver bien vers le bas, le menton contre le plancher d'une salle qui semblait bien trop éclairée pour être des latrines.
Se relevant d'un bond, elle put distinguer un peu mieux la salle autour d'elle.

Sûrement pas des latrines.
***



LA ! LA ! LA .... LA TUEUSE !


***
Instinctivement la tydale savait que l'on parlait d'elle.
Sa main se resserra autour de son ..... son couteau ?
Elle avait du le perdre.
Réflexion faite, tant mieux.
Cela discréditerait peut être - un peu - les accusations de la tchae. Se tournant vers la vieille tchaë qui était manifestement l'origine de ce bruit, la tydale faillit se cogner à un grand tas de poil blanc.
***

dit :

Antiorn.


***
La tydale souffla un peu.
Au moins, lui savait pourquoi il était là.
Elle se risqua à lui envoyer une pensée, n'osant pas bouger, au vu de son regard qu'elle estimait pour le moins méfiant. ***


Finalement, je pense que je vais me passer des gardes du Fundeq.

 
Takamaka

Le Luang 6 Fambir 1512 à 01h26

 
*** L'exploratrice se demandait si elle avait bousculé la tueuse suffisamment fort pour dévier la dague avec laquelle cette dernière s'apprêtait à fracasser le crane de Krepion quand le monde autour d'eux bascula.

Dans un fracas assourdissant, elle se sentit projetée dans un violent maelström, ballottée dans touts les sens, télescopée par une boule de poil, qui l'envoya faire un interminable vol plané.

L'exploratrice termina sa folle course en percutant de plein fouet le Suariste et atterri fort maladroitement sur le plancher du navire.

Le souffle coupé, étendue sur le dos, les bras en croix, Takamaka regardait d’un œil vitreux le plafond qui tanguait au dessus d’elle. ***


*** Mais qu’est ce que je fabrique là, pensa la suariste. ***


Lidia, apportez moi un thé bien fort, demanda-t-elle à sa servante.

Letchi dit :
Tak tu délires, on n'est pas à l’auberge


Quoi ? Mais qu’est ce qui a pu foirer ?

Letchi dit :
Rien


Rien !!! Mais ...C'était quoi alors ? J’ai comme l’impression de mettre faite piétiner par un troupeau de maraudeurs en furie.

*** Elle se souleva sur les coudes, s’immobilisa, tandis qu'une voix venue de nulle part, aux étranges intonations, lui vrillait les tympans. ***


Quoi encore !!!

Quels amis ??? Et puis, tient, foutu gnôle !!! J'ai l'impression que ça bouge de partout !!!


*** Tak se releva, tout en réajustant sa tenue , regarda autour d'elle d’un air intrigué, écarquilla les yeux comme prise d’un terrible soupçon et elle se figea sur place. ***


Le bateau de Batyas !!!!C'est un cauchemar !!! Mais …

*** Bien qu'elle fut prête à admettre que le terme cauchemar était inexact. Les cauchemars ont beau receler un infime noyau de vérité, ce ne sont que des songes qui s’évanouissent au réveil. L’horreur se dissipe avec le réveil.

Takamaka ne vivait pas un cauchemar mais la réalité !!! Il n’existait pas de porte de sortie, sauf une ... ***


*** Un hurlement la tira de sa stupeur, elle aperçut Avhia Baër faisant rempart de son corps pour protéger son ami et la Gardienne d'un prompte mouvement s'interposa entre les Tchaës et la tueuse sans prêter la moindre attention au blanc Nelda de la Confrérie. ***


*** Takamaka avait aussi envie de hurler.

Comment avait-il osé la transporter sur ce maudit rafiot pensa-t-elle furieuse.

Il lui fallait un coupable, Ylimildian, trop simple.

Elle avisa Soma qui se trouvait mon loin.

Elle le regarda d'un air furibond. Elle avait envie de le gifler, lui qui prétendait être leur ami et qui sans hésitation les avait trahis. Il ne perdait rien pour attendre. ***

***
Quant au sort d'Achlèsis, c’était au Pacha d'en décider, au seul maître à bord, le Capitaine du navire, Krepion Loudmer !!! ***



L'Exploratrice.

 
Soma Valen

Le Luang 6 Fambir 1512 à 09h11

 
***
Aspiré par une force inconnu, Soma ne compris pas du tout ce qui lui arrivait. Ce n’était pas du tout le pouvoir auquel il s’attendait du moins pas à cette échelle en tout cas. Le corps du Symbiosé roula sur lui-même une fois, deux fois, trois fois dans ce nouvel environnement.

Etalé sur le sol, face contre terre Soma poussa un gémissement de douleur. Par les Six ou était-il. Deux choses sont sur : D’une il n’est plus dans la taverne et de deux il a été trop secoué pour réfléchir, quelques secondes de pauses ne sont pas de refus.

...

Son regard parcourt l’assemblé alors qu’il tousse difficilement plusieurs fois.
***


Rydia dit :
Là on peut dire qu’ils ont trouvé du renfort les trois zigotos.


***
Dans le groupe de personnes il trouve des symbioses. Connus et inconnus, tant de variables supplémentaires avec lesquelles il aurait bien aimé ne pas avoir à traiter. De plus, coupé de toute magie depuis l’intervention soudaine et bienvenue de la petite mémé magicienne c’est sur ses propres forces qu’il doit puiser pour se relever et aussi pour se masser la tête, non mais ou vas-t-on ?

Les mots d’Antiorn qui sonnent à ses oreilles comme une fausse mélodie le confortent néanmoins sur ce qu’il en avait déduit… Voilà donc le bateau de Batyas
. ***



"Quand on cède à la peur du mal, on ressent déjà le mal de la peur."


 
Antiorn

Le Luang 6 Fambir 1512 à 15h40

 
LA ! LA ! LA .... LA TUEUSE !
On avait déjà entendu pire accent.
On avait déjà ententu plus juste.

L'urgence de la voie est, elle, sans équivoque.

La Naturaliste s'interpose devant Krepion, le blanc nelda s'interpose devant la Naturaliste.
Devant lui, la "tueuse".
Une jolie tydale enrubannée qui avait autrefois été courtisane à la Boîte de Pandore...
On avait vu plus farouche...

Allons... ,lance le blanc nelda calmement par-dessus son épaule,
Il doit y avoir méprise... Comment si joli minois pourrait-il être si vil ?

Sourire aux lèvres, il ajuste du bout des doigts le chapeau de la belle et balaie un peu de poussière de son épaule.

Et si nous prenions tous calmement place à table afin que cette farce burlesque nous soit expliquée à tous ?

Le blanc nelda se tourne vers Batyias et le désigne d'une main nonchalante.

Je suis certain que notre hôte en a long à nous dire à tous...
et que le capitaine voudra bien nous adresser quelques mots.

Non ?


N'est impossible que ce à quoi on se défend de rêver...

 
Crooot

Le Luang 6 Fambir 1512 à 15h56

 
Ils sentaient bon.
Trois baquets d’eau de mer avaient été nécessaires à lui retirer les remugles gastriques, éthyles et carottières.
Du savon noir avait refait son apparition dans un lieu où il est synonyme de faiblesse.
« Un bon marin sent fort »
CroOot et Lyne avaient mis un bémol à l’expression et on avait ressortit le savon noir.
Il n’en était pas certain mais il aurait juré sentir la magie à l’œuvre pour venir à bout de leur parfum délétère.
Il avait alors passé un peigne en corne dans les cheveux collés de Lyne qui, ne sentant pas le piège venir l’avait laissé faire avec plaisir. Elle avait compris alors que l’étau se refermait sur elle lorsqu’une fois le démêlage terminé, il lui tendit le peigne avec un pauvre sourire.
Il avait fallut à la petite deux heures pour venir à bout de la fourrure noir du nelda et cela malgré le peigne à triple râteliers qu’elle inventa pour l’occasion.
Une fois leurs vêtements envoyés par dessus bord, pour définitivement rendre la vie océane impossible, on leur donna de nouveaux oripeaux plus adéquats.

Le mouvement de balancier entreprit les jours quoi suivirent, de leur faire la vie impossible.
Impossible de s’imaginer avaler quoique ce soit.
Impossible de garder l’équilibre plus de deux trois pas.
Impossible de dormir plus de trois heures.
Un chiot et un bambin sur le pont d’un voilier, voilà l’image qu’ils donnaient d’eux même à l’équipage.

Ils s’étaient, à force de volonté, habitués à cette nouvelle vie faite de haut, de bas, d’humidité perpétuelle et de sel à tous les repas. Pour être honnêtes les repas étaient restés frugaux jusqu’à cette soupe de poissons. Rien ne leur faisait envie.

Mais voilà, ce jour là les estomacs, le balancier de la grande bleue et les cuisiniers de bord s’étaient tous mis au diapason. Une soupe de poisson avec de gros morceaux de tous ce que le monde de sous l’horizon faisait de plus goûtu. Une pointe de crème, des herbes et de la rouille pour faire ressortir l’arôme si particulier du bloubloume.

Penché au dessus de sa soupe et agitant un tentacule en le faisant parler d’une voix aqueuse, CroOot prenait plaisir à voir la petite rire, à lui faire sortir son bouillon par le nez, en rejouant une scène de la pièce inventée pour l’occasion:
« La pelle de Chthuquipulhu » l’histoire du fossoyeur à tête de poulpe.

Ils se sentaient bien tous les deux. Ils riaient. Ils mangeaient de bon cœur car ce dernier ne jouait plus les yoyos. L’artiste semblait moins malingre avec sa jolie fourrure brossée de frais. Lyne arborait un de ses rubans préférés dans ses cheveux noirs.
Ils sentaient bon.

Chaque personne a une limite invisible à ce qu’il peut supporter de stress, d’humiliation, de coups du sort, ou de liquide odorant renversé sur lui.

CroOot voit la sienne voler en éclat avec l’apparition inopinée d’un confrère et de la tentative avortée d’envol de la soupière pleine de soupe.
Il craque. Il craque comme une articulation fatiguée de Syphine, il craque comme la jambe de bois du capitaine sur le pont de son bateau, il craque comme l’allumette qui sert à allumer la cibiche du confrère responsable de ce bordel…

CroOot se lève, accuse le coup, ouvre de grands yeux et… rit.

Il rit à s’en faire péter les amidales.
Il rit franchement.
Il rit sans arrière pensé.
Il rit car il a compris que c’est le meilleur onguent contre la parano et le mauvais sort.
Il rit et c’est ce qui opère sa transformation. Il se libère de la tension accumulée depuis des années.
Il rit pour réveiller son assurance.
Il rit pour dédramatiser la situation mais surtout…
…il rit car c’est drôle.

Lyne, avec ses cheveux collés ressemble à une otarie en pétard, avec en guise de passager clandestin, une petite pieuvre planquée dans l’oreille.
Le nelda hilare, met un coup de paluche dans le dos de Lyne pour lui communiquer sa bonne humeur. Il y a peut être mis trop de cœur car l’indicible tentacule s’envole à travers la pièce…





 
Heltaïr

Le Luang 6 Fambir 1512 à 17h17

 
Les jours avaient passé.
Le roulis et tangage s'étaient faits chose commune.
L'air du large et les embruns, parfums vivifiants de cette aventure.


A part la découverte de certains 'clandestins' plus ou moins attendus, aucun 'accident' n'était venu entacher ce voyage qui tenait pour le moment plus de la douce croisière. Votre navire évoluait dans ce golfe, espace maritime naturellement protégé, et de part et d'autre vous pouviez voir d'un côté, les rivages escarpés de la presqu'îles des Témoins, de l'autre, les rivages lointaines des territoires Hauts-Rêvants.

Pas d'accident à noter donc. Une traversée calme. Les participants que vous étiez vous connaissiez maintenant tous, du moins de vue. Plutôt réservé, tu avais participé à diverses discussions qui s'étaient initiées, écouté ou donné ton avis, mais sans forcement aller de l'avant. Du côté équipage, il y avait bien quelques séances de tabac collectives, certaines chansonnettes et anecdotes du soir, mais ta maitrise imparfaite de la langue locale te mettait quelque peu à l'écart. Et tu t'en contentais assez, il faut bien dire.
Tu passais donc la majeure partie de tes journées à déambuler sans réel but, accoudé au bastingage la pipe au bec, ou bien penché sur un ouvrage dans une des salles intérieures. Une fois, tu t'étais même risqué à suivre un matelot en haut de la hune. Grimper les géants de l'Hatoshal aidait quelque peu, mais il y avait quelques différences entre escalader un tronc rigide et grimper le long des haubans d'un navire roulant légèrement sur les vagues. Il n'empêche que d'en haut, la vision et la sensation de calme et plénitude étaient assez saisissantes.

Bref, quatre jours étaient passés, jusqu'à ce dîner. En face de toi, ta principale préoccupation et cogitation intérieure alors que tu buvais le rouge de ton gobelet, sous la forme d'une charmante tchaé brune et accorte, c'est à dire une prétendue clandestine, autrement dit Nyrndi. Oui, bon, il fallait admettre que ta préoccupation était de savoir ce qui allait se passer ce soir, maintenant qu'elle avait retrouvé une forme et prestance humaine et qu'une table de chevet ne suffirait certainement plus comme nid.

Et puis c'est le vieux snock qui se lève d'un bond, apparemment angoissé ou excité. Enfin, euh.. Batyas quoi.
Là encore ta maitrise de sa langue ne t'aide pas à comprendre son état d'excitation, mais une deuxième voix retentit derrière toi. Et la vision d'une porte animée -soit- avec un visage -pourquoi pas- et douée de parole -au point ou on en est-, rejette bien loin tes problèmes de compréhension du Ssharkness.
La situation n'étant pas assez folle, c'est tout un amas de corps qui apparait projeté à travers cette porte pas si banale qui pendant un bref instant paraissait donner sur une joyeuse scène d'auberge.

Bon... Grand silence.

Et puis ca commence a remuer, à pialler, à crier, à bouger dans tous les sens.

Tu reposes fermement ton gobelet, te lève, de même que plusieurs de tes compagnons de table, mais ne bouge pas. Non, en fait, tu es clairement prêt à incanter au moindre petit pépin qui pourrait survenir sur ou depuis le groupe des nouveaux arrivants.

Des confrères.
Un Désordreux.
Un original tchaé inconnu.
Et des volontés d'agissement plus ou moins louches...

La situation est complètement délirante. Incompréhensible. Tachant de rester stoïque, manches relevées, tu te rapproches encore un peu.
Marche sur quelque chose de dur.
Une dague, au sol. Manifestement arrivée par la même porte que les arrivants. Très probablement avec.
Machinalement, tu te baisses et la fais disparaitre dans ta botte gauche, la droite étant déjà occupée par une cousine.

Puis tu observes à nouveau l'étrange amalgame, prêt à intervenir.





 
Baër'lupis

Le Luang 6 Fambir 1512 à 18h29

 
La Vieille toisa le blanc nelda de bas. Elle jeta un coup d'oeil sur Batyias, écarquilla les yeux, se passa la main sur le front puis répondit à Antiorn en souriant, du ton le plus guilleret qu'elle pouvait produire.

Non merci, mon cher monsieur, c'est bien aimable à vous, mais j'ai déjà soupé ! Maintenant que mon frère n'a plus rien à craindre, nous allons y aller !

Hein Krépion ? ALLONS-Y !


Hum, messieurs-dames...

Elle esquissa une très subtile révérence, puis se dirigea vers la porte en se faufilant.

Excusez-moi ... Pardon ... Bon appétit ...

Psssst ! KREPION ! Dépéchez vous !

Elle claqua la porte derrière elle. Un fracas métallique se fit entendre. Après quelques instants, elle ressortit, un peu pâle.

Puis alla s'asseoir, l'air morne, à une des places disponibles à table. Elle entreprit de déterminer l'âge du bois qui la composait.



 
Penthésilée

Le Luang 6 Fambir 1512 à 19h16

 
Ca, c'est l'idée.

En fait, personne ne sort du réfectoire, en tout cas sans tuer la Vigie du Rêve.

Parce qu'elle ignore qui est qui, pour l'essentiel, et s'interroge sérieusement sur les intentions de tous ces nouveaux venus.
Il se trouve aussi qu'elle est aux premières loges, comme précisé plus avant.

Donc, quand Baër'Lupis fait mine de s'en aller, elle s'interpose sans violence, mais avec la ferme intention de ne point laisser quiconque se faire la malle sans s'être, à minima, expliqué.


Pardonnez-moi, noble Arc'Rhona.

Je suggère que chacun et chacune ici se calme, se présente et s'explique sur ce qui vient de se passer, avant de s'égayer joyeusement dans le navire.
C'est une question de sécurité mais aussi, si j'osais, de correction.


Un coup d'oeil vers le plus vieux de la troupe :

Capitaine, si vous souhaitez prendre la parole... c'est le moment.

Penthésilée
Vigie du Rêve
Chroniques

 
Morkreek

Le Luang 6 Fambir 1512 à 19h53

 
Morkreek fume tranquillement.
Il est sur le bateau des Témoins? Et alors, ça ne pouvait pas être pire que Lerth en y réfléchissant bien.
Et puis n'avait-il jamais rêvé d'aventures et d'expériences incroyables?
Quand le destin déside d'aller dans votre sens il ne le fait jamais à moitié. Un sacré farceur ce destin. Pour le coup il aurait presque envie de rire lui aussi. Mais il lui fallait encore garder un peu de son sérieux.
Il regarde rapidement les réactions Achlésis, Soma Valen et Takamaka. Ces compagnons d'infortunes.
L'exploratrice semble énervé et perdu. Il espère qu'elle sera assez forte pour accepter le choc.
Son regard quitte l'exploratrice pour explorer la salle. Il s'attarde sur Heltaïr. Il le voit ramasser un couteau au sol. Le couteau de l'Oeil du Poinçon.
Il sourit et envoie une pensée au Preux tout en tirant sur sa clop.


Vous feriez mieux de la laisser à sa place cette dague

Puis son regard se porte sur la petite Lyne.
Il sourit, amusé par le portrait de cette gamine pleine de soupe de poisson.
Il la fixe quelques secondes de ses yeux rouges sangs. Le regard n'est pas aggressif, presque amical.
Il tire quelques bouffées de cigarettes qu'il lui recrache au visage.
Puis son confrères arrivent en se bidonnant. Il avait le sens de l'humour celui-là au moins. Il donne une claque dans le dos de la petite. La tentacule passe de l'oreille de Lyne au sol.
Lyne est propulsée. Il la rattrape pour éviter qu'elle atterisse dans le mur.
Il prend enfin la parole, d'une voix calme.


Ma chère petite crois-moi je suis navré de ton sort... Je m'appelle Morkreek. Et toi?

Puis avisant son confrère. D'un ton plus amical. Logique entre confrères

Avih Crooot, j'ai enfin le plaisir de vous rencontrez. Même si je l'avoue mon arrivée fut des plus salissante pour vous et votre...

Un moment d'hésitation.
Qui était Lyne? Elle n'était pas consoeur malgré son rabäan presque parfait. Elle ne pouvait pas être de la famille de l'artiste et ne pouvait pas encore être son amante.
Il tire une bouffé de sa cigarette et complète
.

...votre charmante petite tydale.

Cigarette, fumée, inspirer, expirer

Ne suis ni un salopard ni un brave gars: je fais juste mon chemin.

 
Takamaka

Le Luang 6 Fambir 1512 à 22h53

 
*** Faisant preuve d’un calme olympien, malgré l’étrangeté des évènements et la multitude de questions qu’elle se posait, l’exploratrice se tenait aux cotés de Baër, prête à intervenir au moindre geste agressif en vers les deux Tchaës.

Si Krepion semblait ne plus avoir rien crainte d’Achlèsis en présence de cette foule de symbiosés aux regards inquisiteurs. Il n’empêche qu’ils se précipitaient sur eux un peu trop rapidement, avant même qu’ils aient le temps de finir leur atterrissage de fortune et cela ne lui disait rien qui vaille. ***

***
La Naturaliste venait d’avoir une excellente idée. Rentrer à Lerth par le même chemin. Au moins elle ne perdait pas le nord malgré son grand âge et la Suariste s’apprêtait à la suivre quand la porte se referma sur son nez. Elle entendit de drôles bruits et Baër en ressorti, illico presto, la mine renfrognée. ***


Suis sure qu’il y a des souris dans les latrines !!
***
Et comme Tak, n’avait pas vraiment envie de savoir ce qui se trouvait derrière cette porte, elle emboîta le pas de la Tchaë. Après avoir salué d’un signe courtois les convives déjà attablés, elle se glissa gracieusement à la place libre, juste à côté de son professeur. ***


*** Pendant quelques instants, les sourcils légèrement froncés, Takamaka étudia son assiette vide comme si elle espérait découvrir les réponses à ses questions planquées quelque part dessous. ***


*** Elle aurait préféré être seule pour réfléchir à tout ce qui venait d’arriver, être bien loin d’ici. ***


*** Elle se redressa et se tourna vers sa voisine. ***


Avhia, comment votre voyage c’est-il passé ? Pour ma part je l’ai trouvé un peu trop mouvementé à mon goût. Lui demanda-t-elle d’une voix douce en remettant en place quelques mèches folles de sa flamboyante chevelure.



L'Exploratrice.

 
Mraw'La

Le Matal 7 Fambir 1512 à 15h21

 
***
Mraw'La sait qu'il vaut mieux qu'elle ne se précipite pas avant de faire quelque chose.
Elle sait que moins elle en fait, mieux ça se passe, globalement.

Elle arrête donc de mâcher et reste coite, les yeux grands ouverts sur la scène, pour essayer de comprendre quelque chose à la situation et d'imaginer ce qu'il conviendrait le mieux de faire.
Seulement rien ne lui vient.
Elle a beau regarder autour d'elle, rien ne l'aide.

Chacun semble réagir différemment, l'un rit, l'autre se renverse une gamelle de soupe sur la tête
- elle n'a pas bien vu la scène, mais le fait est là, y'en a partout, surtout sur les cheveux. Elle reste bloquée pour essayer d'imaginer pourquoi -
Mais son attention se tourne vers un troisième qui fume,
Puis vers là, ça crie, juste à côté, ça parle, plus loin ça s'interroge, accuse,
Enfin quoi, ça pense, pense, pense,
Dans tous les sens

Et à elle ne lui vient toujours rien.

Elle finit sa bouchée.
***


***
Le ridicule ne tue pas
- dit-on -
Et heureusement parce que sinon
On ne compterait plus ses trépas.
***

 
Krepion Loudmer

Le Julung 9 Fambir 1512 à 19h11

 
*** Krepion se relève lui aussi, plus ou moins laborieusement, s'appuyant entre autre sur un truc blanc et poilu bien opportun.
A la réflexion, c'est peut-être bien plutôt le truc blanc et poilu (et griffu ?) qui le relève (et pas si laborieusement), mais le marin est dans un état de confusion encore trop avancé pour réfléchir à ce genre de détail.

En un clignement de paupière, tout est devenu fort embrouillé.
A un moment, il mettait Baër'lupis en garde contre la tripotée de confrères maléfiques entrés peu avant elle dans l'auberge... et pouf, subitement une sorte d'ouragan s'était mis en branle sans que le vieux tchaë ne parvienne à avoir la moindre prise sur les évènements, dont certains il faut bien le dire s'étaient manifestement déroulés bien plus vite que la vitesse de la lumière elle-même.
Les mauvaises langues diront probablement qu'il était trop ivre pour cela, mais au fond de lui-même Krepion soupçonne plutôt de quelconques puissances occultes à l'oeuvre.

Toujours est-il que lorsqu'il reprend enfin vaguement conscience de son environnement, celui-ci a évolué...
Sitôt la porte passée, avant même d'être relevé, l'ancien marin qu'il est reconnait instantanément le roulis familier et typique d'un navire en mer.
Ylimildian a donc fait son truc des portes.
Sauf que, dans son indéniable perspicacité et incommensurable sens de l'observation, Krepion remarque aussi que les méchants en ont profité pour les suivre...

D'ailleurs, tout autour de lui, ça cause dans un dialècte totalement inconnu du marin, ce qui participe à entretenir quelque peu sa confusion...
A-t-il pris un coup à la tête, entrainant une sorte d'amnésie du langage ?

Sans doute, car lorsque la vieille Lupis lui parle, sa compréhension du tchaë semble revenir peu à peu : il comprend presque la moitié de ce qu'elle dit.
Et lorsque la nelda au bout du truc blanc et poilu sus-cité répond, il comprend presque tout, à quelques intonations près.

Elle lui propose en tout cas de prendre la parole, note-il alors qu'autour de lui, certaines discussions continuent néanmoins.

"Capitaine" ?
Ah, oui.
Bateau.
Capitaine.
Certaines pièces s'assemblent dans les lambeaux d'esprits du vieux marin.

Et à mesure que la situation s'éclaircit, l'air ahuri sur son visage fripé laisse place à une certaine contenance.
Krepion se redresse quelque peu, remet droite sa casquette, et prend le temps de détailler ce qui l'entoure : non seulement les confrères (les méchants), mais aussi les autres personnes présentes dans la salle.

Après un signe de tête aux marins qui se sont levés et dont l'attention semble visiblement tournée vers lui, il se tourne vers Penthésilée, qui au vu de son assurance et de son accoutrement de guerrière, doit disposer d'une certaine autorité, et s'adresse donc à elle aussi bien qu'aux premiers... d'une voix étonnamment ferme, et forte.

Celle d'un capitaine en exercice de ses fonctions : ***


Saisissez-vous de ces dangereux criminels -il désigne d'un geste les quatre confrères- et jetez-les par-dessus bord.
Immédiatement.


- Elite Fraternelle Tchaë -
Qui ne risque rien... ne rate rien.

 
Narrateur

Le Julung 9 Fambir 1512 à 20h21

 
Le Capitaine en second aboie un ordre en S'sarkhnesh, au côté de Krépion, mettant l'arme au clair.
Quatre gardes de plus se mettent en mouvement pour protéger le Loudmer.

Comme une seule entité, tous les membres d'équipage se dirige vers les quatre "criminels" désignés.
Soixante personnes au bas mot, toutes catégories confondues, armées de simples couteaux ou d'épées pour certains.
Il y a une bonne douzaine de combattants aguerris parmi eux, cela se voit immédiatement.

L'équipage est un.
Le Capitaine dicte, ils obéissent.
Aucune mutinerie ne peut être envisageable, et il est évident que toute tentative contre cet ordre par les symbiosés présents serait plus que mal perçue.

La lutte éventuelle est inégale.
Les symbiosés savent une chose simple : plus que la mort une fois jetés en mer, trop loin des côtes pour les rejoindre à la nage, c'est l'emprisonnement, les mutilations cautérisées et autres idées évidentes pour qui veut punir un être qui ressuscite, qu'ils peuvent redouter s'ils résistent.

Ou pire encore s'ils combattent...


 
Antiorn

Le Julung 9 Fambir 1512 à 20h40

 
Ah oué... à ce point là ?
Mais qu'est-ce que les quatre empotés avaient bien pu faire pour se retrouver dans cette posture ?

Impossible de s'interposer, l'équipage est maître du navire.
Le capitaine est maître de l'équipage...
... Batyias devrait bien être maître du capitaine... non ?
C'est son navire après tout...

Sans s'interposer, donc, Antiorn lève les mains vers les airs alors que les marins se rapprochent.
Trouver quelque chose et vite...
Le capitaine est maître à bord...
Il est la loi...
Mais aucun crime n'a été commis à bord, non ?
Et puis comment ça marche la justice en mer ?

C'est mince, mais mieux vaut se raccrocher à ça plutôt que de regarder ses quatres confrères se faire balancer à la flotte.
Mort indicible et salée garantie...

Capitaine ! , lance le nelda en agitant les mains, l'air dépourvu et inofensif,
Capitaine ! De quoi sont accusés ces criminels ?
Ils n'ont tout de même pas pu commettre un crime depuis leur arrivée il y a une quinzaine de secondes ?
Sinon leurs crimes auront été commis à Lerth, non ?

Et voilà. La mince chance de grâce.

Ne serait-ce pas aux Témoins de rendre justice ?
À Batyias ici présent, par exemple ?


N'est impossible que ce à quoi on se défend de rêver...

 
Penthésilée

Le Julung 9 Fambir 1512 à 21h21

 
Tout va très vite.

Deux autorités sont en exercice, sur ce navire, loin de toute terre où les lois en cours se limitent aux aires d'influence des factions :
L'autorité des témoins, dont le bateau est une sorte d'extension territoriale et donc, indiscutablement, légale.
L'autorité du capitaine, seul maître à bord après... après...
Après tout.
Et Krepion Loudmer s'adresse à Penthésilée.


A vos ordres, capitaine.

La Vigie du Rêve, rompue à l'exercice croisé de l'obéissance et du commandement, est la dernière personne à se moucher avec un règlement. En proposant d'assister Salti's Dymer en matière de sécurité, elle a pris un engagement moral qui lui impose un comportement sans faille. En mettant les pattes sur le pont, elle s'est de facto soumise aux lois qui prévalent dans la marine. Ses états d'âme, car elle en a, passent au second plan.

L'ordre est précis. La Haut-Rêvante l'exécute immédiatement. L'équipage n'a sans doute pas besoin de son intervention, il serait plus diplomate (et plus sournois) de "laisser faire les marins", de s'en laver les mains, de prendre son temps ou de faire la sourde oreille...

Mais non.


"Tueuse" ?
"Dangereux criminels" ?

La Favorite de Toh est aussi prompte à les contraindre qu'elle les aurait protégés, en d'autres circonstances.
Un seul être, en cette seconde, pourrait infléchir la froide détermination de la nelda.
Une personne, ici présente, lui a dit du bien de Morkreek.
Si elle se tait...

C'est l'heure de donner à manger aux poissons.


Achille dit :
Ouais, enfin !!
Du sang !!
Le supplice - de - la - planche ! Le supplice - de - la - planche !!
Dépêche-toi maman, avant qu'Antiorn fasse tout capoter !!


Penthésilée
Vigie du Rêve
Chroniques

 
Lyne

Le Vayang 10 Fambir 1512 à 15h58

 
Lyne sent un bout de carotte glisser le long de son cou quand le regard de Morkreek vient se poser sur elle.
Incarnat.
Très bizarrement, la petite n’a pas peur.
Il est presque deux fois plus grand qu’elle, il doit peser trois fois son poids et manger l’équivalent en volume d’une petite fille au petit-déjeuner, mais elle ne sent aucune animosité chez le grand Nelda qui lui fait face.
Il a même presque l’air gentil.
Aussi incroyable que ça puisse paraître.
Parce que, y a pas à dire, il en impose avec sa fourrure charbon et ses yeux escarbilles.
Alors, elle hésite sur la marche à suivre…
C’est le moment que choisi le Quipu pour se mettre à rigoler.
Une franche bidonnade, même.
Qui prend complètement Lyne par surprise.
Un peu déstabilisée par ce brusque accès d’hilarité, la petite esquisse une grimace, pas très sûre de comprendre les raisons de cette soudaine allégresse.
Elle a pas tellement le temps de se poser plus de questions que son compagnon de tonneau lui balance un grand coup de paluche dans le dos, l’envoyant valser pile dans les bras du Charbonneux.

Oups…


Bon. Le vlà donc maintenant lui aussi légèrement imprégné par l’odeur de marée basse qui englobe la scène.
Ça n’en finira jamais.
La petite se redresse comme elle peut, relevant son petit visage crasseux vers celui du grand Nelda.

Je m’appelle Lyne.

Elle s’apprête à reprendre la parole quand un timbre familier retentit dans la salle.
Une voix ferme. Forte.
L’autorité des années.
Du Tchaë.
Son cœur fait un bond.
Le sens des mots n’a soudainement plus aucune importance.
Se mettant sur la pointe des pieds, Lyne tente de voir ce que la foule lui cache.
Et ce qu’elle devine ressemble fortement à ce qu’elle espère.
À moins que ce ne soit parce qu’elle l’espère, qu’il ressemble fortement à ce qu’elle devine...
C’est pas très grand, c’est vieux et ça porte une casquette.
Papi.
Son papi.
Celui qu’elle a perdu.
Ici.
Enfin.
Sauf qu’à l’instant précis où elle le retrouve, une masse déterminée se dresse entre elle et lui, a priori bien décidée à…
À quoi d’ailleurs ?
La petite n’en a cure.
Il ne sera pas dire qu’on l’empêchera de rejoindre son papi.
Elle s’élance donc, les rubans au vent, l’odeur de poiscaille en exergue et le cri haut et clair.

PAPIIIIII !


Un peu plus loin, au sol, un indicible tentacule attend patiemment sa prochaine victime...



 
Batyias

Le Vayang 10 Fambir 1512 à 20h03

 
Batyias, sans un mot, se rassoit.
Et reprend son repas là où il en était.

L'équipage Témoin n'a pas une seconde hésité après les propos d'Antiorn.
Le Capitaine a été choisi.
Batyias lui a de fait donné toute autorité.
Le Capitaine est donc la seule voix qu'ils suivront.

Sans une once d'hésitation, ils se dirigent vers les quatre "criminels".
Sans agressivité ni mépris, mais en montrant clairement leur détermination...


 
Nyrndî

Le Sukra 11 Fambir 1512 à 02h52

 
Elle avait finalement rejoint le preux dans cette salle "commune"… Visiblement il ne s’inquiétait pas de sa situation un tantinet clandestine… Et force était d’avouer que l’idée de s’offrir un véritable repas sous une forme humanoïde n’était pas pour lui déplaire.

Mal au ventre ? Soit. Ce n’était pas la première fois que ça lui arrivait. Et (elle l’espérait) pas la dernière non plus. Il fallait en passer par là régulièrement… Et si son humeur s’en ressentait un peu… Bah… Celui qui s’en rendrait compte aurait quelque chose du géni.

Ou de l’imbécile.

Qualifier Nyrndî de "changeante" était a peu prés aussi pertinent qu’affirmer (sur un ton péremptoire) que le feu brûle. Voire même que l’eau mouille.

Autant constater qu’une pomme lancée en l’air retombe… Les implications de la choses (outre la reconnaissance publique d’une exclamation d’accomplissement) sont nettement plus importantes… Au moins existe-t-il (vaguement) des lois (dites physiques) pour régenter ce genre de phénomènes…

Si l’étrangeté d’une Nyrndî est (au moins) aussi inéluctable… Elle est nettement moins aisément retranscriptible par des phénomènes mathématiques… Et celui qui (dans un moment d’égarement) s’y essaierait… Aurait probablement la joie de dire adieu aux derniers vestige de sa santé mentale…

A quelques pas de la tchaë lévite une petite créature jaune dont la taille excède de peu celle d’un pamplemousse. Regard dans le vide… Traits tirés… Même s’il lui arrive de tenter d’appliquer un sourire sur ses lèvres il faudrait être aveugle pour ne pas remarquer qu’elle est au bord de la rupture.

Un télépathe non averti se serait peut-être aventuré a rentrer en contact avec elle… Histoire de.

Le télépathe non averti aurait alors (très vite) compris que non seulement Moë se faisait violence pour ne pas laisser filtrer les pensées de sa symbiote… Pour ne pas en assommer son environnement proche… Mais qu’en tant « qu’environnement proche ayant dépassé les limites de sécurité » il allait être bon pour un petit tour au pays de la folie…

Un petit tour pas excessivement agréable.

Et pourtant Nyrndî ne bouge pas (ou presque). Son regard ne se détache presque jamais du preux. Le genre de regard dont un chat gratifie parfois une souris particulièrement juteuse. Le genre de regard qu’une mère lance a son enfant blessé. Le genre de regard qu’une enfant accorde au porteur de la veste qu’elle vient d’emplir de poil a gratter. Le genre de regard qu’une femme n’accorde qu’au réveil a un amant qui a su la combler.

C’est a peine si de temps en temps elle abandonne a contemplation pour s’abandonner a l’extase de placer dans sa bouche un peu de nourriture… Pas qu’elle soit exceptionnelle… Mais qu’après trois jours aux noisettes et aux amandes…

Et voilà que le monde extérieur se rappel a elle. Un sourcil se hausse. Quoi ? Elle n’as rien fait pourtant. Habituellement quand des machins incompréhensible dans le genre arrivent… Non. Pas de Silindë non plus en vue.

Probablement le recourbement d’une pensée venu parasiter son regard.



Soit.

C’est réellement là.

Une porte. Une porte qui a eu le bon sens de s’ouvrir avant de laisser passer quoi que ce soit. Bon… C’est déjà pas mal… Mais quand même. Y’a pas de quoi se taper la tête contre les murs en poussant des hurlements de dépit.
Pas si on se contente de ça.

Enumérons les problèmes du jours :

Primo : ce qui se trouve derrière la porte ne correspond pas a ce qui se trouve derrière la porte.

Deuxio : une auberge située a portée d’oreille et elle n’est pas assise a une des tables (sans doute le point le plus traumatisant de l’histoire notez)

Tertio : la porte cause.

Quatro : ça a l’air de se disputer ferme dans cet entreillât de bras de jambes et autres appendices plus ou moins attendus (variant d’une tête de tchaë vénérable à la queue touffue d’un canidé).

Mais bon. Un certain nombre de bon points a relever.

Pour commencer même si elle parle cette porte a le bon goût de le faire de manière décente (a priori) en utilisant une bouche située dans un visage. Procédure on ne peut plus banale [notez qu’ici on pourrait soulever un autre problème d’ordre métaphysique].

Ensuite elle se trouve (relativement) en sécurité là ou elle est.

Tout baigne.

Rien ne pourrait aller plus mal.

Machinalement elle se place d’une manière un peu plus pratique pour admirer la scène et ne garde que son verre en main pour le siroter tranquillement en admirant le spectacle qui lui est offert… Pour une fois qu’elle n’as pas été dans les coulisses…

Elle regarde.

Elle admire.

Elle ne comprend pas grand chose (et pour tout avouer n’essai pas réellement)…

Mais subitement quelques mots viennent percuter son esprit.

Elle reste muette. Outrée.

Repasse mentalement les quelques mots dans son esprit pour être certaine de ne pas avoir mal compris.

Non. Elle a bien entendu ce qu’elle a entendu.

- Nan mais quelle barbarie…

Comment ce pseudo-capitaine osait donner des ordres pareils… Criminel. Purement criminel. Avait-il simplement pensé aux implications de la chose ? Alors la Tchaë pose son verre sur sa table. Se lève. Et murmure quelques mots alors que ses mains tracent des glyphes dans l’air…

Ses contours se mettent a miroiter… Des flammes viennent danser sur ses vêtements… Tantôt vertes… Tantôt bleues… Tantôt noires… Et le plus calmement du monde elle s’interpose…

Pas bien grande la tchaë mais il n’y a pas besoin d’être grand clair pour deviner qu’elle est entropiste. Et donc potentiellement dangereuse… Pour absolument tout le monde ici. Mais elle ne semble pas en colère. Non. Simplement chagrinée.

Sa voix est posée… Son accent chantant…

- Vous n’allez tout de même pas vous montrer barbares au point de les jeter a la mer ainsi… J’en suis certaine. Ca les condamnerait a une mort lente et probablement douloureuse s’ils n’ont pas le plaisir de rencontrer un gros poisson avant…

Un sourire… Elle se veut conciliante.

- Ayez au moins la pitié de les tuer avant. Il sera toujours temps de les jeter par dessus bord après.



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