Les Mémoires de Syfaria
L'île de Syfaria

L'incroyable Odyssée

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Sujet lancé par Batyias
Le 24-10-1511 à 23h42
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Posté par Syrtaï'Nhymurtayag Varoga,
Le 29-10-1512 à 16h19
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Penthésilée

Le Julung 16 Fambir 1512 à 21h41

 
Entre les pensées et les messes basses, soyons clairs : Penthésilée manque l'essentiel des dialogues feutrés qui s'établissent ici et là. Donc, elle pose ses paroles et ses actes sur ce qu'elle perçoit. A savoir : pas grand-chose !

Takamaka a l'heureuse idée de s'exprimer en partie de vive voix, en tchaë, langue que la Vigie du Rêve maîtrise désormais très correctement. Son ton posé et surtout, sa dignité, jurent avec la folie furieuse d'Achlésis et le désespoir patent de Morkreek. Si ces deux derniers comportements cadrent avec ce que l'on peut attendre de criminels avérés ou pour le moins, de gens acculés, il n'en va pas de même de celui de l'exploratrice. Cela ne prouve rien, en soi. Mais le doute...

Le doute est permis.
D'autant qu'une seconde, puis une troisième raison de s'interroger s'invitent dans l'esprit de la nelda !

Coup sur coup, deux messages plaidant la cause de la tydale lui parviennent. Et leurs auteurs ne sont pas n'importe qui : l'un est un sage reconnu de l'Ordre, l'autre est son époux ! La parole du capitaine conserve son autorité, mais sa pertinence en souffre. Malgré l'échec du sursis demandé pour Morkreek, la Favorite de Toh - principe de Justice en tête - se doit, à nouveau, d'intercéder ; elle n'y croit guère, mais peu importe.

Se tournant vers Krepion Loudmer, elle dit :


Les combattants sont morts.
Les accusés survivants se rendent.
La sécurité de tous étant désormais... assurée, je réitère ma demande d'interrogatoire.

Il vous est permis de mépriser d'authentiques criminels. Mais ne méprisez point ma requête. Je suis Pilier de Toh et de ce fait, ne puis appliquer une sentence de mort dont la pertinence m'échappe. Et concernant cette personne, à minima...


La guerrière désigne Takamaka

... elle m'échappe.

Achille dit :
Laisse tomber.
T'en sauveras aucun !

Hin, hin, hin...


Penthésilée
Vigie du Rêve
Chroniques

 
Krepion Loudmer

Le Vayang 17 Fambir 1512 à 09h28

 
*** La réaction agressive et désespérée de deux des confrères est sans équivoque, et particulièrement révélatrice, confirmant aux yeux de tous leur statut de méchant.
La mort, puis la résurrection de deux non symbiosés passe relativement inaperçue aux yeux de Krepion, tout comme l'évaporation spontanée des corps des deux confrères : deux évènements qui ont forcément une explication logique et sensée, simplement rendue confuse par l'agitation environnante, se convainc l'esprit pragmatique du marin.

Qui a de toute façon d'autres choses à penser... :

D'une part, après sa première impression plutôt bonne de la nelda blanche, le fraichement embarqué Capitaine est bien obligé de revoir son jugement, après que celle-ci ait tenté de passer outre ses directives pour ses intérêts personnels. Si chacun se met à vouloir dicter ses propres lois, le bordel actuel risque d'empirer de façon exponentielle.

Cette réflexion est interrompue par la fillette qui, parvenue jusqu'à lui, revient sur ses accusations de grand-paternité, a son grand soulagement.
C'est que bon, les marmots... c'est pas vraiment sa tasse de thé...
Heureusement, Ylimildian a l'air de savoir y faire, lui !

Rassuré -parce que sous ses airs bougons Krepion n'est pas totalement insensible à la détresse de cette pauvre enfant- il écoute l'avis de son ami bleuté sur le sort des deux méchants restants.

Parce que oui, accessoirement, ces deux là se montrent raisonnables. Enfin presque : l'un d'eux veut discuter... Leur demander une faveur...!
Une faveur !!
Est-ce qu'ils ont laissé cette chance à Ylimildian avant de le balancer dans une baignoire ?!!

Krepion serait plutôt d'avis de les bazarder par-dessus bord sans discuter, mais bon, si Ylimildian veut l'écouter... Après tout c'est lui le plus concerné par tout ça. La baignoire, l'épée, et tout...

Mais avant même de pouvoir répondre, voilà que la nelda blanche revient à la charge, cette fois-ci pour réquisitionner une autre des quatre prisonniers -son premier protégé ayant finalement péri de sa propre main...
Un manque de constance qui rend sa revendication suspecte, en plus d'agaçante.

Krepion hausse les épaules, et répond simplement : ***


J'me chargerai d'interroger ceux qui doivent l'être, ma p'tite dame.
Et mon équipage s'chargera d'executer ce que je déciderai en conséquence.


*** Puis il se tourne vers Ylimildian, et vers le Second, qui saura les guider sur ce navire qu'il ne connait pas encore : ***


D'accord... Voyons c'qu'il a à dire.
Mais allons dans un endroit plus tranquille, moins peuplé, et ainsi laissons ces personnes terminer leur repas.


*** Puis avisant Baër'lupis, il lui demande : ***


Vous avez déjà soupé ? J'vous en prie, prenez place, nous vous rejoindrons sous peu.

- Elite Fraternelle Tchaë -
Qui ne risque rien... ne rate rien.

 
Heltaïr

Le Vayang 17 Fambir 1512 à 10h14

 
A la remarque télépahtique de Morkreek, tu te contentes de le chercher des yeux et lui adresser un regard lui signifiant à quel point ses remarques et conseils actuels t'indiffèrent grandement.

Puis les pièces du puzzle s'emboîtent et tout s'accélère.

Le vieillard croulant d'il y a quelques instants prend le rôle et poste de capitaine, quatre de ses suivants ceux d'agresseurs. L'ordre du maître de bord fuse et les actions en écoulent, logique froide et parfois peu raisonnée de l'instinct poussiéreux.
L'équipage qui encercle les désignés coupables te bloque toute vision et champ d'action. Impuissant, tu devines plus que tu ne vois l'affrontement finalement initié et les premiers sangs versés.

Inefficace dans ta position, tu assistes, perplexe et écoeuré, aux évènements et actes des poussiéreux présents. Ton regard se tourne sur le tchaé catapulté à la barre du navire, oscillant entre la colère et le doute. Nul d'entre ceux à bord ne sait ce qui s'est réellement passé avant que tous ces individus ne éboulent ici, mais devant son autorité, il semble n'y avoir rien à dire.
Aux pieds du tchaé, plus petite -et oui c'est possible- la gamine. Celle qui court sur le pont et grimpe dans la hune depuis qu'on la découverte dans ls entrepôts du navire.

Les deux confrères restants sont maîtrisés et progressivement embarqués vers le pont ou va se jouer le reste de leur destin.
Au sol, quelques corps. Deux symbiosés définitivement hors de course. Et deux matelots. Qui se relèvent, hagard encore, parmi le sang qu'ils ont versé. Ton regard louche maintenant sur Ymildian. Ymildian et l'arme qu'il maintient embrassée contre lui. Une arme ou un outil.

Profitant du déplacement de l'action vers la sortie, tu te rapproches de l'étrange tchaé, et l'énigmatique capitaine. La gamine est toujours là, à côté d'eux. Ses yeux fixés sur les deux personnages ne se sont toujours pas intéressés au reste de la scène, comme bloqués par une question ou révélation nouvelle. Les deux corps des symbiosés sont toujours là, le sang versé au sol aussi.

Ton S'sharkness est encore bien rugueux et balbutiant après quelques jours à échanger des rudiments avec l'équipage et autre, mais ca doit encore être compréhensible.


''Regarder pas petite. Pas joli''


Une main s'est posée sur son épaule, sans violence, mais ferme, la maintenant bloquée face aux eux tchaés et l'empêchant provisoirement de se retourner tandis que tu lui bloques la vision des restes du théâtre de l'affrontement, le temps que les deux corps se volatilisent, par ce mystère de la symbiose.

La petite bloquée entre toi et le tchaé bleu, tu te contentes ensuite d'observer celui ci de près. Ton regard ne pouvant s'empêcher de loucher sur l'arme.
Impression de déjà vu.





 
Crooot

Le Vayang 17 Fambir 1512 à 13h39

 
Lyne part comme une trombe vider sa vessie.
Les oreilles de Crooot ont doublé la voyelle dans le cri de la petite, travestissant son sens.
Son cerveau met alors le point sur l'unique "i" et le nelda ne sourit plus.
Il la poursuit, mais une tydale pesant trente kilos toute mouillée de soupe et pas plus haute que deux tchaé empillés se faufile avec bien plus de facilité qu'un pesant nelda patois de surcroit.
Elle fend la foule sanglante sans en voir la teinte vermillon, toute concentrée qu'elle est sur un pruneau bancale portant une casquette.
Ce dernier, Crooot l'a déjà vu, il porte le badge ventant la qualité des petits pains d'Aliundil, mais il n'a pas le temps de se poser plus de question, il fend à son tour.
Cet imbroglio de marins, de soupière, de dague, de symbiosés ou d'indicible tentacule s'avère bien plus difficile à ouvrir que prévu.
L'indicible se cale entre deux griffes de Crooot et lui fait parcourir la moitié du chemin dans un style bien à lui.




Bousculant au passage trois marins de plus, une table et deux chaises, il retombe enfin lourdement sur le dos.
La petite fait un drôle de tête.
Ylimildian lui a dit quelque chose.
De ces quelques choses, qui ont des reflets de vérité, que l'on se refuse à croire pour ne pas laisser parler les larmes.
L'espoir est un barrage dont se sert la tristesse pour ne pas déborder de sentiments salés.
Heltaïr s'iterpose alors entre lui et la petite.
Crooot empoigne l'indicible, s'en débarrasse et va rejoindre Lyne.
Que peut lui vouloir le tydal ?




Il se glisse alors aux cotés de la petite. Regarde Heltaïr dans dans les yeux et d'un ton ferme courtois mais sans équivoque:

Merci, je prends la suite maintenant.


 
Lyne

Le Vayang 17 Fambir 1512 à 14h44

 
La réponse du Pelucheux fait ciller la petite.
Son Papi ? Mort ?
Plongeant la main dans sa poche, elle caresse du bout des doigts l’enveloppe cachetée qui toujours l’accompagne, se rassurant au contact de son papier rugueux.
Pffff…
Qu’est-ce qu’il en sait d’abord ?
Voilà qu’en plus il se met à faire des cachotteries avec le Pruneau.
Lyne est perplexe.
Les deux Tchaës forment un duo des plus étranges.
Elle n’a pas le temps de se poser plus de questions qu’une main ferme vient se poser sur son épaule.

Regarde pas, Petite. Pas joli.


À croire qu’Heltaïr l’a fait exprès.
Parce que son ordre déclenche très exactement la réaction inverse chez la petite.
Elle a soudainement particulièrement envie de savoir ce qui se passe.
D’autant plus qu’on le lui a interdit.
Et autant dire qu’elle n’apprécie que très moyennement d’être maintenue contre son gré, même face au très alléchant mystère que représente le Capitaine et son garde du corps.
Elle se met donc à gigoter en tout sens, tentant comme elle peut d’échapper à la poigne du guerrier.
Ce qui est loin d’être gagné au vu de leurs forces respectives.
C’est le moment précis que choisi le Quipu pour apparaître.
Et ce qu’elle entend achève de la foutre en rogne.
Voilà qu’on la prend pour une poupée de chiffon dont chacun peut user à sa guise.
Elle lève un regard d’orage vers les deux nouveaux venus.

Le Pelucheux et le Pruneau, c’est peut-être pas mon papi, mais vous deux, vous l’êtes pas non plus. Et tentez même pas le coup du papa, j’en ai pas. Et si vous en doutez, j’vous rassure : je suis assez grande pour me débrouiller toute seule, merci bien. Alors maintenant vous seriez bien aimable de me lâcher.


Chamallow dit :

Ouais, sinon, faites gaffe, on appelle notre copain le fifrelin !



 
Antiorn

Le Vayang 17 Fambir 1512 à 16h46

 
Antiorn est toujours là. Sur place.

Entouré de marins, de symbiosés, de "criminels", du capitaine, du Kar'Nem S'sarkh, d’un tchaë bleu ayant certaines affinités avec les portes et maniant le Poinçon, d’amis, d’indifférents, de fous furieux, de terrorisés…

À la différence près que ses bras tout à l’heure levés vers les airs pendent maintenant lourdement contre son corps.

Le tout s’est passé très vite. Étant placé aux premières loges, il n’a rien perdu de ce qui s’est déroulé. Et en fait, il se verrait bien ailleurs, finalement. Il a tenté d’intercéder et le reste des événements lui ont glissé dessus. Les teigneux on été mis à mort et se sont envolés vers un pilier. Dommage. D’autant plus que la Vigie en a expédié un elle-même. Très dommage. La folle du Poinçon a mis à mort deux marins qui ont été instantanément sauvés par… le Poinçon. L’ironie de la chose n’est pas perdue aux yeux du Blanc Nelda.

Ce qui le rend le plus triste en fait est que ceux qui sont parti au-delà des vagues de par leur douleur le méritaient. La vie est précieuse et la sortie du pilier n’est jamais garantie. Mais ils l’avaient bien cherché au fond. La Confrérie avait mérité cette estocade.

Son regard se pose sur le tchaë bleu.
Un regard triste.

Il aurait toute les raisons de pousser Krepion à achever l’exploratrice et le Valen dans d’atroce souffrance. Mais non. Il désire discuter...

Ce qui lui laisse l’indicible impression derrière la tête que le vent tourne et qui vaudrait mieux éviter de se regarder dans une glaces pour les prochains temps...


N'est impossible que ce à quoi on se défend de rêver...

 
Penthésilée

Le Vayang 17 Fambir 1512 à 19h55

 
Allons bon...

Le pacha change d'avis : les deux prisonniers ne vont apparemment pas rejoindre la grande bleue ; enfin, pas tout de suite. Il semble que l'intervention de la Vigie n'y soit pour rien, à en croire le regard chafouin que lui lance le marin. Lui aussi s'en cogne, de son avis. Il a changé son fusil d'épaule, comme ça, soit par inconstance naturelle, soit sous l'influence du petit bleu. Dans les deux cas, ça n'augure rien de bon.

Penthésilée s'en désintéresse vite, car d'autres messages affluent dans son esprit : des messages en provenance du Matriarcat. C'est l'effervescence, chez les filles du Déclin ! Le nom d'Ylimildian secoue leur landerneau ! Ca sent l'embrouille, et la grosse...

Une embrouille qui pourtant, en rien, ne concerne le Haut-Rêve.

La guerrière établit un rapide constat : la mission est floue, les organisateurs transparents, les embarqués fantasques et l'ambiance lamentable ; quant au capitaine...
A cet instant, plus que jamais, la Favorite de Toh se demande ce qu'elle fait sur ce bateau.
A cet instant, plus que jamais, elle regrette d'y avoir embarqué.

Désormais, elle envisage de s'en aller.



Penthésilée
Vigie du Rêve
Chroniques

 
Takamaka

Le Vayang 17 Fambir 1512 à 21h03

 
*** Tout c'était passé si vite et dans la plus grande confusion. A bord, c'était le chaos en plein chaos et au Suaire on appelait ça faire la part du feu !!

Encore chancelante, l'Exploratrice commençait peu à peu reprendre ses esprits tandis que la brume du sortilège se dissipait autour d'elle.

Elle s'attendait à suivre ses Confrères dans le Néant, Achlèsis qui avait montré son vrai visage, incarnation des pulsions poussiéreuses les plus avilissantes. Morkreek qui avait préféré périr par le glaive plutôt que de subir l'humiliation d'un bain forcé. ***


Mais … Qu'est ce que je fabrique encore ici ! J'ai la cervelle en compote !!

Letchi dit :
Tu devrais prendre un bon bain bien glacé, ça te remettrai les idées en place Tak !


Tiens, foutu gnôle !!! Je nage en pleine cauchemar !!!
***
Elle avait vaguement aperçu, Muette de stupeur le Poinçon à l’œuvre.

C’était époustouflant !!

Et ce que venait d’accomplir Ylimildian avec, sauver des vies, la rassura. Elle devait en savoir plus sur lui. ***


*** Elle avait l'impression que tout le monde, par curiosité malsaine, se précipitait sur eux, avide d'admirer et de participer au spectacle gratuit qui leur était donné.

Elle jeta un regard navré à la Vigie, secouant légèrement la tête en signe de désapprobation. Un interrogatoire était bien plus cruel que la mort pour un symbiosé. Elle n'obtiendrait rien de la Consœur car toute cette histoire ne concernait que la Confrérie et les deux Tchaë qui se trouvaient près d'elle en train de tenir un conciliabule.

Elle lança un coup d’œil chagrin à Soma qui après les avoir trahis, se faisait suppliant, il était vraiment lamentable. Comment Kalistara avait-elle pu tomber amoureuse d'un tel imbécile ? Tak mourrait d'envie de le gifler. ***


*** Le nouveau verdict tomba aussitôt de la bouche du Capitaine, il leur accordait un sursis pour … discuter ??? Étonnant !!! ***


Letchi dit :
T'es pas sortie de l'auberge Tak


Mais … Je veux pas en sortir !!! Je veux y retourner !!!

*** Elle inspira profondément mais de manière très discrète, telle qu’on le lui avait appris, se redressa, la tête haute, le regard droit, essayant de se donner bonne contenance, ne trahissant pas l’émotion qui pourtant frémissait en elle.

Elle se tenait très proche des deux Tchaës quand un Equilbrien fit son entrée en scène.

Et un de plus !!!

Elle demeura, silencieuse et immobile à l'observer prête à intervenir au moindre geste hostile.

Comme si l'affaire n'était pas suffisamment compliquée comme ça !!! Il fallait aussi que les ignorants s'en mêlent !!! Surtout que loin d'apaiser les tensions ils faisaient monter la pression d'un cran dans une situation pour le moins déjà tendu, au risque de provoquer une nouvelle effusion de sang. ***


*** Dès que les deux Tchaës se mirent en mouvement pour les « interroger » dans un lieu plus tranquille, elle leur emboîta aussitôt le pas encadrée par deux gardes. ***


*** Essayant de remettre de l’ordre et de la clarté dans la suite des événements qui venaient de se produire. On pouvait lire un certain trouble dans ses doux yeux gris bleutés. ***

***
Mais ce qui la chiffonnait le plus, c’était la conclusion de cet "interrogatoire" , où tout cela allait-il la mener ? Réponse cela la rapprochait de plus en plus d'un bon bain bien glacé et des mâchoires claquantes de trucs épouvantables qui devaient nager au fond de son Océan. ***

Letchi dit :

T'aura qu'à improviser Tak, Trouve un bobard !!


Pour les trucs épouvantables ?? Mais...

Tiens, je pourrai peut être tenter un truc dans ce genre !!

héhé, cette affaire me dépasse un peu, j'ai essayé pour le sport, mais il vaudrait peut-être mieux la laisser à une autre équipe, dirigée de préférence par une personne plus compétente comme Achlèsis...

Quand à moi, si vous n'y voyez pas d’inconvénient vous pourriez me renvoyer illico presto par les latrines je vous en serai des plus reconnaissante.


*** Elle ignorait ce que pensaient Ylimildian et Krepion ainsi que leurs intentions. Toute cette histoire paraissait abracadabrante, elle le reconnaissait mais puisqu'elle en était à ruminer, autant envisager les conjonctures les plus hasardeuses en attendant la suite des événements
***



L'Exploratrice.

 
Saltis' Dymer

Le Vayang 17 Fambir 1512 à 21h52

 
Saltis mangeait en silence lorsque le chambard commença.
Il se leva, et regarda tout ça d'un œil détaché, sans intervenir.
Ajouter au bordel ambiant juste pour ramener sa fraise n'était pas son genre.
Enfin si, c'était son genre mais là il y avait déjà assez de grosses têtes qui faisaient le spectacle.

Alors, le vieux Nelda s'était rassis, et avait terminé son dessert.
Un bon gâteau aux airelles, ça vaut toutes les mauvaises scènes de boucherie du monde.
Et question boucherie, on avait été bien servi.
Question débilité mentale aussi.

La conclusion était évidente, comme une goutte d'eau qui fait déborder la cuve : il y avait trop de symbiosés sur ce navire.
Trop de gens qui voulaient se prendre pour des héros ou pour le centre des évènements, et qui désespéraient lorsqu'ils ne l'étaient pas, tel des bambins que maman ne regarde pas.

Cette mission, aller trouver le S'sarkh, aurait du se faire en comité bien plus restreint.
La bonne volonté de Nelle et Umbre, de vouloir faire venir des symbiosés de factions différentes, se frottait à la réalité.
A peine la moitié de ceux présents sur le bateau avait un quelconque intérêt pour la mission en soi.
Ils n'étaient là que pour la frime ou juste pour y être, sans plus de motivation réelle.

Du ménage s'imposait si on voulait aller au bout.
Juste quatre jours qu'ils étaient partis ?
Il lui semblait que ça faisait des semaines déjà, et ça promettait de devenir un vrai calvaire avec toutes les voix et personnalités indigestes qui allaient vouloir exister.
Du ménage oui, et rapidement.

Krépion et Ylimildian étaient arrivés par un moyen inhabituel, une sorte de passage via la porte de la remise.
Le vieux Nelda avait vu l'intérieur d'une taverne avant que ça ne se referme.
Donc cela signifiait que, peut être, le voyage inverse était possible.
On allait pouvoir renvoyer tous ceux qu'il faudrait si ça se confirmait.
Plus vite ce serait fait, mieux ce serait.

Ensuite, qui sait, on pourrait passer en une simple ellipse quelques semaines de voyage tranquille, et nous serions aux abords de la zone dangereuse et intéressante.
Voir le S'sarkh.
Le contacter peut être. Communiquer avec lui ? Comprendre ?
Être au centre des mystères, et en saisir le commencement ? En voir la fin ?
Oui, tout cela valait le coup de ne pas être pollué par des imbéciles ou des caractériels déprimés.

Saltis sortit un carnet, et commença à faire une liste, laissant ces évènements-ci aller à leur terme tout seuls.
Il avait confiance en Krépion Loudmer, bizarrement, pour mener ce bateau d'une main ferme et juste.
Ce vieux crouton alcoolo ferait un sacré capitaine dans la tourmente.

Au moins une bonne nouvelle aujourd'hui...


Libre est la voie du S'sarkh !

 
Nelle

Le Vayang 17 Fambir 1512 à 22h38

 
En ce quatrième jour de voyage, Nelle était enfin parvenue à surmonter assez longtemps son mal de mer pour enfin faire une sortie blafarde de sa cabine.
Mis à part la sollicitude timide de Mraw'la de temps en temps et les visites de son père pour lui porter chaque jour un repas qu'elle avait délaissé la plupart du temps, c'était la première fois aujourd'hui que la jeune propage reprenait contact avec la communauté, symbiosée ou non.

Quatre jours seulement, et pourtant elle avait l'impression que cela faisait des semaines... Nelle redoutait les véritables prochaines semaines que risquait de durer ce voyage...
Quelle idée stupide, ce bateau !
C'était pourtant prévisible, au vu de l'état dans lequel la mettait chaque balade en navire nemen... mais elle avait naïvement espéré que la version aquatique lui conviendrait mieux... Grave erreur : c'était dix fois pire !

Aussi, même si sa condition commençait légèrement à s'améliorer, lui permettant ce premier repas en communauté, ces quatre jours de diète n'étaient pas difficiles à deviner sur le visage encore bien pâlot de Nelle.

Elle mangeait d'un appétit plutôt craintif, sous le regard menaçant de son père, lorsque Krepion déboula d'un placard, et avec lui le chaos.
Affaiblie aussi bien physiquement que psychiquement par ces derniers jours de diète et de vomissements, elle n'eut ni l'envie ni l'énergie d'intervenir d'une quelconque façon.

Elle se contente d'observer ces étranges évènements avec une certaine impuissance, quelque peu abasourdie par tout cela.


Knüt dit :

Ah, tu vois, t'as bien fait de lâcher ta cuvette et d'bouger ton popotin jusqu'à la cantine !
T'imagine tout c'qu'on a dû rater depuis quatre jours, sans dec ?!!!
Pfff...!!


 
Crooot

Le Merakih 22 Fambir 1512 à 18h05

 
Dubulb' dit :


Elle t'a mouché la matelote !
T'as cru qu'elle était comme toi la grenouille ?
Mais elle a pas besoin que tu lui tiennes la main...
Elle est bien plus balèze que toi.
Si d'aventure tu te fais épinglé par un psychopathe un jour, j'imagine qu'il faudrait qu'elle veille sur toi et te borde le soir pour pas que tu fasses de cauchemars...
Mais elle est pas faite du même bois de calanche la brunette.
Lâche lui les amarres avant de te faire mordre...


Euh ? ! Désolé ? T'as encore faim ?
On va voir si il reste de la soupe en cuisine ?


Le nelda la pousse gentiment vers la sortie en serrant les fesses et en espérant qu'Heltaïr les laisse partir, que Lyne se laisse faire, que Saltis ne revienne pas sur sa décision de nous laisser sur le bateau ou que Nelle ne leur demande des comptes...


 
Penthésilée

Le Merakih 22 Fambir 1512 à 20h50

 
Bon. L'intervention de Krepion a jeté un certain froid, en sus de provoquer la mort de quatre personnes. Priant silencieusement pour que le vieux fou soit meilleur marin que meneur d'hommes, Penthésilée s'en retourne à son plateau, non sans recevoir des messages télépathiques de plus en plus énervés au sujet d'Ylimildian.

Achille dit :
T'as pas l'air d'une potiche, là, en maitresse d'oeuvre de la sécurité à bord : tant le gratin symbiosé que le Syfaria d'en bas ressuscitent, désormais ! Tu veux protéger qui, exactement ? Et de quoi ? La mort elle-même n'est plus un problème ! Va falloir te trouver un nouveau boulot, maman...


La Vigie ne prête aucune attention à son mou. Déjà polarisée vers un nouveau mystère, elle s'avance crânement vers l'être bleu, intriguée par le brouhaha mental qu'il génère. Se baissant pour ne point se briser la nuque en lui parlant, elle vient jusqu'à lui et lui dit :

Héjia, Arc'Rhon Garde des morts.

Je suis Penthésilée, Vigie de l'Ordre du Haut-Rêve.
J'aimerais converser avec vous, le temps d'un repas.


Penthésilée
Vigie du Rêve
Chroniques

 
Heltaïr

Le Julung 23 Fambir 1512 à 14h18

 
Derrière toi et la petite, les deux corps finissent de s'estomper dans ce mystérieux processus de réincarnation. Au sol ne reste plus que les débris et sang versés par l'affrontement.
Tu relâches ta prise. Laisses Crooot avec la gamine après un bref regard entendu.

La situation à bord prend, une tournure moins malsaine.
Les choses se calment, l'Equilibre tente difficilement de se stabiliser après cette escalade bouleversante de tords et travers à son égard.

Le capitaine veut apparemment s'éclipser avec son étrange compagnon. L'ordre plus ou moins clair de retourner chacun s'occuper de ses affaires ne te rebute pas plus que cela. Il est inutile de tenter de démêler certains fils ce soir. Des mystères vont subsister sur plusieurs choses qui viennent de se dérouler ce soir.

Ô bien sûr, beaucoup voudraient sans doute poser des questions. Interroger ce curieux tchaé par exemple. Penthésilée d'ailleurs ne s'en prive pas alors que tu tournes le dos pour retourner à ta place. Ce n'est pas le moment et tu en es intimement convaincu. A plus tard les discussions.

Tu te rassois pour voir tout ce petit monde débarrasser le pont et rejoindre l'endroit' plus tranquille'. Jouant avec ta coupe, tu regardes les différents visages et mimiques alentours.

Batyas, imperturbable et apparemment réjoui de l'arrivée pourtant remuée de son Capitaine.
Ce vieux nelda qui semble être derrière l'opération, occupé à griffonner quelque chose sur un calepin. Si il n'a rien fait durant tous ces évènements, il semble... en prendre note.
Nelle, la jeune et séduisante tchaé, que ce soit dans son physique ou sa maitrise des arcanes. L'action actuelle ne lui rend pas hommage. Légèrement blancharde depuis son arrivée à table, l'arcaniste est maintenant quasi bouche bée et yeux ronds comme deux flans.
Les autres enfin. Dans des postures et attitudes diverses.
Dont les deux derniers 'captifs' qui vont probablement suivre le Capitaine et ses compagnons.

Un doigt sur le rebord de ta coupe, la faisant tourner sur son axe, tu regardes tout ce petit monde...





 
Ylimildian

Le Julung 23 Fambir 1512 à 23h02

 
Ylimildian prend le temps de répondre à Penthésilée avant de sortir avec Krépion et les deux Confrères.
Il est visiblement surpris par ses paroles.
Il répond d'une voix gentille, un tout petit peu stressé ou impressionné par la Nelda.

Garde des morts.
Cela fait très longtemps qu'on ne m'a pas appelé comme ça.

Je serai content de parler avec vous, Madame.
Mais plus tard, car nous devons d'abord écouter ces gens, avec Monsieur Loudmer.
Et ensuite, je crois qu'il faudra qu'on dorme un peu.

On... On a pas mal fait la fête, ces derniers jours et j'ai un peu mal au crane.
N'hésitez pas à venir me voir, demain ou quand vous voulez : je reste sur le bateau avec Monsieur Loudmer de toute façon.
On aura du temps comme ça.

Je suis Garde des morts, c'est vrai.
Et je vous remercie de m'avoir appelé ainsi, Madame...


 
Penthésilée

Le Vayang 24 Fambir 1512 à 21h36

 
Comme tout(e) Haut-Rêvant(e) qui se respecte, Penthésilée apprécie les gens aimables et de caractère posé.
Ylimildian ajoutant une franchise rafraichissante - via l'allusion à des fêtes qui intriguent passablement la nelda - à ces deux qualités, la Vigie ne peut que s'incliner, ce qu'elle fait de bonne grâce en précisant :


Bien sûr, Arc'Rhon.
Je me suis permis de vous aborder par votre titre, vos sœurs m'ayant informée de votre statut et, dans la mesure de ma modeste connaissance de votre culture, de l'importance de votre rôle.
Je passerai vous voir, à votre convenance, demain en fin de journée.
Je vous souhaite bon entretien et bon repos.


Sur ce, la veilleuse s'en retourne à sa place, désireuse de s'isoler pour faire le point sur les derniers évènements. Elle n'ose aborder le problème de front pour l'instant, ignorante de ce qu'en penserait Salti's Dymer. Mais quelque part, Achille a raison...

Si plus personne ne meurt, à quoi sert-elle ??


Penthésilée
Vigie du Rêve
Chroniques

 
Narrateur

Le Vayang 16 Marigar 1512 à 23h30

 
***

Cinq semaines s'écoulèrent.



Le temps fila aussi vite que le navire.
Les jours se succédèrent, emplis de taches, de repas, de lavages de ponts et d'entrainements à la manœuvre d'urgence ou au combat.

Langueur et monotonie.

Quelques histoires, quelques soucis, quelques empoignades ou discussions.
Mais rien qui change la donne.
Rien qui ne change le fil de l'eau sur la coque.

Au loin, une forme sur la ligne d'horizon.
Imprécise, imposante, gigantesque.
Le S'sarkh.

Parfois visible par beau temps de certaines cotes de l'île, cette masse sur les eaux est connue pour se déplacer.
Lentement, surement, inexorablement.

Ce fut après la deuxième semaine en mer qu'elle fut repérée, et le cap vers le grand large fut tout trouvé.
Les côtes de Syfaria s'éloignèrent peu à peu, et un matin elles ne furent plus visibles.
Ils étaient définitivement partis, éloignés comme jamais ils ne l'avaient été de leur terre natale.

Une semaine plus tard, un doute envahit subrepticement l'équipage, sans que nul mot ne soit prononcé.
La masse ne grossissait qu'à peine au fil des jours.
Pour des yeux plus avisés et moins revêches, une certitude commença de s'imposer.

Soit le S'sarkh s'éloignait.
Soit il était bien plus énorme qu'on ne le supposait jusqu'alors...

Durant encore deux semaines, le navire donna plein vent.
Ils se rapprochaient peu à peu et le doute se mua en certitude.
La masse à la forme encore imprécise était énorme, grande comme une montagne, visible à des centaines de lieues sur cet horizon plat.
Les murmures d'inquiétude se firent grandissants au sein de l'équipage composés de fervents croyants.

Pour autant, ils en étaient encore loin.
A ce rythme de voyage, il leur faudrait encore deux à trois semaines pour l'atteindre.
Ils ne seraient que de simples insectes au pied du dieu des Témoins.

Ce fut en ce début de cinquième semaine que la première ombre passa sous le navire.



Une créature.
Abyssale.

Durant tout le reste du voyage, ils n'avaient rien vu de dangereux pour le navire.
Des créatures surprenantes, sans doute prédatrices, mais aucune qui ne put rien faire face à la vitesse et à la taille du navire.
Mais ce jour là, la première ombre fut comme un arrêt cardiaque pour beaucoup.

Il l'aperçurent plus tard sortir de l'eau à plusieurs encablures.
Puis il y en eut d'autres le lendemain. Diverses formes. Toutes de grandes tailles.
La mer était agitée par les soubresauts des léviathans.
Mais aucun ne s'approcha suffisamment, aucun ne semblait prêter à ce qui désormais s'apparentait à un frêle esquif.

Ce matin là, tout changea.
L'un des monstres marins commença de tourner autour du navire.
Ils étaient repérés.

Il sortit de l'eau, splendide Béhémoth les surplombant.
Les observant.



L'heure était venue.

Ils avaient face à eux une pure aberration, façonnée par les effluves.
Cela ne pouvait pas être un simple animal.
Toutes ces créatures prouvaient qu'ils se rapprochaient du S'sarkh.
Mais avant de le rejoindre, il allait falloir survivre à cette rencontre.

Le monstre les contemplait, suivant sans difficulté leur allure...

***


 
Penthésilée

Le Sukra 17 Marigar 1512 à 16h51

 
Quand la chose est apparue, Penthésilée a profité de l'occasion :

Crochant dans les haussières, usant de sa queue comme d'un balancier ou d'une troisième main, elle s'est hissée jusqu'au poste de Vigie. La Haut-Rêvante, par chance, est bonne grimpeuse. Là, dans ce qui s'apparente à un grand tonneau, deux hommes peuvent prendre place. Présentement, les lieux sont vides : la mer, sans être agitée, rend l'ascension délicate. Le marin a pris sa pause. De toute façon, vu ce qui s'annonce, il ne remontera pas dans l'heure...

L'archère s'installe, puis s'assure : un crochet, à sa ceinture, lui permet de s'arrimer au plancher. Elle pose son sac, son carquois, son arme. Elle se redresse, sans se lever, juste pour voir le Léviathan... Bien. Le point de vue est idéal. Il n'a guère qu'un défaut, mais de taille : en tendant son long cou, le monstre pourrait très bien croquer le haut du mât ! Il goberait la nelda et tout son barda sans même tousser, tant il est grand !


Achille dit :
Il fera l'affaire, pour l'hameçon...
Vas-y maman ! C'est que du flanc, de la gonflette ! Fais-lui sa fête !
On appâtera le S'sarkh avec sa carcasse !


Ne sois pas sot. Admire, plutôt... savais-tu donc qu'il existait pareille engeance ?
Si ça se trouve, il est intelligent...


Achille dit :
Si ça se trouve, toi aussi ?


Très amusant.

Achille dit :
Tu comptes faire quoi, alors ? Profiter de la vue ?


Manger, déjà. Passe-moi le saucisson et la vinasse, ils sont au fond de la besace. J'ai apporté de quoi pique-niquer. Ensuite, oui, j'admirerai la vue. J'aime voir venir les ennuis... de loin.
Jusqu'à preuve du contraire, j'ai de bons yeux. Jusqu'à preuve du contraire, je peux revivre. Jusqu'à preuve du contraire, je sais me battre. Pour toutes ces raisons, je prends le poste de Vigie en lieu et place du brave marin qui l'occupait. Il y laisserait sa peau, si nécessaire. Sans deuxième chance.


Achille dit :
Même les marins ressuscitent, je te rappelle.


Je ne jouerai pas cette carte.
Les miracles, en principe, n'arrivent qu'une fois.



Penthésilée
Vigie du Rêve
Chroniques

 
Vorondil

Le Sukra 17 Marigar 1512 à 17h15

 
*** La tension montait au même rythme que mes compétences de cuisinier.
Si retour il y aurait, j'aurais acquis une maîtrise suffisante, bien que spécialisée, pour officier dans une bonne taverne !
Mais avec les récents événements, certaines gorges étaient nouées, des estomacs un peu tendus...
La dernière apparition gigantesque nous fit tous réagir.
La créature nous regardait.

La plupart d'entre se précipitèrent pour aller la voir, sur le pont.
Je ne fis pas exception à la règle, et Penthésilée non plus, à en juger par la façon qu'elle eût de prendre de la hauteur au sens propre du terme...
Je la regarde arriver jusqu'en haut, puis mon attention revient sur la créature.
***


Énorme...

*** Mû par une idée saugrenue, je me concentre vers cette gigantesque créature et essaye... de lui envoyer une pensée !
Comme à un symbiosé.
Sauf que ça n'était pas sensé marcher.
Mais la preuve ne serait fournie qu'après un essai :
***


Heu... mes respects puissante créature. Avez-vous un nom ?

 
Mraw'La

Le Dhiwara 18 Marigar 1512 à 07h36

 
***
Le bateau avance, mais tout semble figé.
Les mâchoires se crispent, les poings et les cœurs se serrent.
Des regards tournés vers l'horizon cherchent maintenant en arrière, pour constater qu'il n'y a plus rien à quoi se rattacher.
Mraw'La a peur.
Pas tant pour la situation, mais parce qu'elle ne trouve pas sur qui s'appuyer.
Et Penthésilée, qui est bien trop haut !
Elle lui lance quelques idées, qui la font rire.
Bon, c'est déjà ça...

Elle doit absolument cristalliser son angoisse sur autre chose que ce... Cette.... Ça là.
Elle a l'impression qu'il la regarde à elle particulièrement.
C'est gênant, à force.
Elle lui a tiré la langue pour qu'il arrête mais ça n'a pas marché.
Peut-être est-il aussi myope qu'elle ?
C'est pour cela qu'il regarde aussi intensément : il cherche juste, par curiosité, à distinguer quelque chose.
Quand ça sera fait, il repartira.

Oui, il va repartir.
Tiens, ça serait dommage que celui qui dessine les petits poissons ne puisse pas en faire le dessin !
Elle l'a vu faire, elle a regardé sur son carnet la dernière fois, discrètement, en passant à côté.
Mais comment fera-t-il pour dessiner un pareil animal sur ses toutes petites feuilles ?

Elle court jusqu'à sa couchette et récupère son grand drap blanc qu'elle a préféré laisser plier sous le lit pour ne pas l'abîmer.
Elle dort mieux avec sa couverture de voyage.
Elle le remonte en quatrième vitesse et cherche des yeux le Nelda des dessins - Crooot - pour le lui donner.
Là, il aura plus de place.
***




***
Le ridicule ne tue pas
- dit-on -
Et heureusement parce que sinon
On ne compterait plus ses trépas.
***

 
Shyama

Le Dhiwara 18 Marigar 1512 à 14h04

 
*** Shyama leva les yeux vers l'ombre qui venait soudainement de s'étendre sur le bateau et considéra avec un intérêt certain la gueule peu désirable de la chose.
Une beauté toute horrible.
Mourir était le lot de la Poussière, mais elle ne voulait pas le faire avant d'avoir pu exprimer son opinion au Ssarkh.

Et elle se souvint qu'elle avait oublié ses bouées brassards à Kryg.

Aussi élabora-t-elle une stratégie des plus ingénieuse.

Premièrement, elle cria à ses compagnons : ***


Surtout, ayez l'air le moins appétissantes possibles !

*** Et elle montra aussitôt l'exemple en se composant une physionomie qui, selon elle, était la plus à même de soulever le coeur d'un affamé.

Puis, elle s'empara de sa boîte d'amulettes en noyaux de cerises et se mit en devoir d'en accrocher dans tous les recoins du bateau, qui n'osa se plaindre d'être ainsi habillé comme un sapin de fin d'année. ***




Shyama,
Sombre comme un Nuage

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