Les Mémoires de Syfaria
L'île de Syfaria

L'incroyable Odyssée

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Sujet lancé par Batyias
Le 24-10-1511 à 23h42
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Posté par Syrtaï'Nhymurtayag Varoga,
Le 29-10-1512 à 16h19
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Penthésilée

Le Dhiwara 18 Marigar 1512 à 17h45

 
Citation :
Le moins appétissantes ?


Ah oui, pas idiot, songe la nelda. Heureusement qu'elle a l'ouïe fine, sinon elle n'aurait rien capté de l'excellent conseil de Shyama. Bien protégée par l'armure de cuir liquide de l'artisane, elle lui fait un salut du haut du mat et ce faisant, laisse tomber une rondelle de saucisson...

Parce que là-haut, dans son tonneau, la Vigie ripaille. Elle a du salami, du Chorizo, de la vinasse : le bonheur. Elle veille au grain, bien sûr... enfin, elle veille surtout à ce qu'il n'y ait pas de grain ! Lui vient soudain à l'esprit qu'à cette hauteur, elle est idéalement placée pour bien répandre la bonne odeur de charcutaille à des lieues à la ronde !


Achille dit :
Si le bestiau aime la viande, on est mal.


Tais-toi donc, tu vas nous coller la poisse. Les charcutiers-traiteurs, ça ne court pas les mers...
Les léviathans mangent du poisson. Tout le monde sait ça.


Achille dit :
Faut voir.
Si ça se trouve, lui l'ignore.


Penthésilée
Vigie du Rêve
Chroniques

 
Heltaïr

Le Luang 19 Marigar 1512 à 01h05

 
Stupeur et palpitations.
C'est tout ce qu'un poussiéreux peut se vanter d'éprouver lorsqu'une créature de cette envergure, vous réduisant tous au à la taille de grains de sable, se dresse majestueusement devant vous. Ceux qui prétendront plus tard avoir agi autrement ne seront que des beaux parleurs un peu bravaches. Ou des doux dingues.
Et peut être pour toi est ce mieux que tu ne réalises pas l'ensemble des réactions autour de toi, pour éviter d'être apitoyé sur votre sort....


Cela faisait quelques jours déjà que certains noeuds au niveau du ventre se faisaient ressentir lorsqu'à quelques encablures du navire, émergeait parfois certaines extrémités démesurées d’entités marines. Pour quiconque n'avait jamais quitté l'île et ne s'était jamais confronté qu'à des créatures somme toute respectable ne dépassant pas la .. allez.... centaine de mètre de haut, cela faisait étrange de se sentir balotté au milieu des flots entre des géants pareils.
Tu avais déjà rencontré et combattu des solérennes, côté combat aquatique, certes.... Mais là vos serpents 'géants' de la Lagune faisaient un peu figure de plancton...

La chose était apparue de nulle part.
Montagne de chair et d'effluves venant percer la surface de l'océan et se dressant vers le ciel, montant encore et encore, véritable montagne se dressant parmi les vagues, déplaçant des trombes d'eau qui déjà agitaient le navire et faisaient savoir à tous à bord que quelque chose d'anormal s'était produit.
Les hommes d'équipage, les divers passagers.. tout le monde regardait maintenant le géant qui vous regardait.
Vous guettait.
Vous défiait.


***

***


''Par la Dame...''




 
Umbre

Le Luang 19 Marigar 1512 à 20h51

 
Le Masque leva les yeux et considéra le créature dans toute sa majesté.
Spectacle d'une force et d'une terrible beauté. Léviathan des abysses, titan océanique.
Il espérait qu'aucun de ses compères n'aurait la bêtise d'attaquer l'aberration sans bonne raison.
Bien sûr, si la chose chargeait, il s'agirait de se défendre. Et encore, que pourraient-ils bien faire face à une telle entité ?
Ils n'étaient que des insectes insolents, de sang et de poussière. C'était un demi-dieu d'effluves et de mort.
En cet instant il pria pour que le peintre, Crooot, immortalise la scène. Quel splendide sujet !
Si ils revenaient un jour de cette odyssée, la toile serait d'une intensité sans nom.
Mais il fallait déjà survivre à ce face à face à la nature et à l'issue incertaines.

Sous son manteau, il serra machinalement son arme.
La seule arme de circonstance. Son violon. En espérant que la bête ait une ouïe.
Il essayait de capter son regard. Et au moindre mouvement inquiétant, il ferait appel à une magie plus ancienne et plus puissante que n'importe quelle sorcellerie. Une magie qui avait déjà fait ses preuves.
La magie de l'art, de la musique et des chants que ses ancêtres, ses prédécesseurs, ses maîtres avaient développés au fil de siècles douloureux à vivre sur cette île mystérieuse et impitoyable. Le chant des bardes, que certaines créatures ne pouvaient entendre sans fuir.
Un art qui, pour d'obscures raisons, avait tiré bien des artistes des griffes sauvages d'une mort brutale.
Instinctivement donc, il serrait son violon dans une main et cherchait aux alentours la présence d'Antiorn.

Un choeur serait plus fort qu'une voix isolée.
Dans la tension palpable de la peur qui sourde, peut-être faudra-t-il jouer.
Une oeuvre salvatrice. Qui ne soit pas un requiem...
Mais il savait, de conviction et d'expérience :
La musique a tous les pouvoirs.



Un visage est-il un masque de comédie posé sur la tragédie de l'âme ?

 
Antiorn

Le Luang 19 Marigar 1512 à 21h18

 
Antiorn est non loin, s'approchant de son vieux compère de chimère en admirant le spectacle. Terrible, effroyable, splendide. Un instant la scène lui rappela l'arrivée du Roi Vortex sur une créature improbable et éthérée. Douce brise ayant pris substance. Un être impossible. Tout comme ce Léviathan qui scrute le navire. Ce n'est pas la première fois que le blanc nelda regarde l'impossible droit dans les yeux. C'est une impression excitante. Exaltante. Du moment que les règles tombent, tout peut arriver. Le cadre vacille puis éclate.

Et c'est dans ces moments qu'il prend ses aises.

Est-il un doux dingue ? Très certainement. Tendance aristo, tendance gestionnaire. Doux dingue jusqu'à l'os. Son regard ne quitte la bête alors qu'un pas lent le guide vers le Masque. Sous ses robes, il sert sa baguette magique de tous les moments. Son violon. Son fidèle instrument. Avec lui il crée ses chimères et repousse les ténèbres. Avec lui il conjure les ténèbres et détruit l'espoir pour le faire renaître encore et encore. L'Acte de Création est sa religion, ce monde est sa Muse. Un sourire se dessine sur son visage.

Son coeur bat pour ce moment précis.

Créer pour changer la donne.
Changer le monde.
Galvaniser sa muse.
Jouer jusqu'aux tréfonds de la Trame elle-même.

Il voit bien ce qui se trouve devant lui.
La créature est trop vaste pour que l'esprit puisse l'apprécier.
Aucune possibilité ne s'offre à eux.
Elles les détruit ou les laisse passer.

Et pourtant...
Pourtant ils ont des violons...
Alors tout est possible.

Sans même effleurer du regard son ami, il pose la main sur son épaule et libère son instrument.
Sourire aux lèvres, sourcils froncés.

C'est quand vous voulez cher ami.


N'est impossible que ce à quoi on se défend de rêver...

 
Crooot

Le Merakih 21 Marigar 1512 à 16h48

 
Dubulb' dit :
Puant !
Regarde ça, elle te propose la botte !
Je savais que ça paierait de te laver.
Fonce ! Mets y la langue !
Elle est bizarre comme toi. C'est parfait.
Rhoooolala... tous ces petits chiots que vous allez avoir !
J'en adopterais un !
Mieux je veux être parrain !

Mraw'La tendait timidement un drap à Crooot qui ne savait quoi trop penser de ses intentions...
Il commença à transpirer à grosses gouttes, complètement inconscient du tumulte environnant et tentant silencieusement de faire taire son mou.
La nelda lui donnait un drap de lit en tremblant un peu.
Le nelda n'était pas du tout prêt pour ça.

Un marin hurla et le sortit de ses tergiversations.
Il se retourna et leva les yeux vers le large.
Mraw'La étendit alors le drap blanc sur le pont à la manière d'une toile vierge et recula de trois pas.
Elle sourit alors à Crooot comme pour l'encourager.

L'artiste sentit alors l'adrénaline noyer ses veines et devint Vargulfr.
Cependant, il explora une facette peu orthodoxe de la folie primitive des neldas.
Il attrapa un morceau de corde, renversa un tonneau de saumure et, en transe, barbouilla le drap.
Il fut rapidement évident que le drap serait trop petit pour contenir la folie créatrice du nelda.





 
Krepion Loudmer

Le Julung 22 Marigar 1512 à 18h50

 
*** Cinq semaines s'étaient écoulées.
Cinq semaines durant lesquelles Krepion avait fait connaissance avec les marins et le bateau, sans problème majeur : durant cinq semaines, aucun autre confrère sanguinaire n'avait surgit pour le mettre, lui ou Ylimildian, dans une baignoire.

Et puis soudain voilà que le matelot à la vigie annonçait des trucs bizarres.
Voire même inquiétants.
Des ombres, des formes.
De grosses bêtes.
Mais de braves grosses bêtes, qui ne s'intéressaient pas à eux.
Donc pas vraiment de quoi s'inquiéter.

Jusqu'à ce qu'une moins brave grosse bête décide, elle, de les suivre.
Ce matin là, comme tous les matins, Krepion était sur le pont.
La vision de l'immense créature le contrariait.

Les petites bêtes, les orages, les mutineries, les beuveries, la vermine, les tire-au-flanc, bref, les petites contrariétés classiques des voyages en mer, il savait les gérer.

Mais le coup de la grosse bestiole dix fois plus grosse que son bateau, c'était encore inédit pour le capitaine.
Et il n'avait pas souvenir de beaucoup de témoignages ou de manuel expliquant la marche à suivre dans ce genre de contretemps.
Peut-être bien parce que personne n'avait encore survécu assez pour la découvrir, songea Krepion.

Alors le vieillard, clopinant de long en large sur le pont, surveillant les manoeuvres, était finalement parvenu à la conclusion suivante : en l'état actuel des choses, il ne pouvait rien faire d'autre que continuer à avancer vers leur but toute voile dehors.
Si la bestiole décidait de les croquer ou de les couler, il n'avait de toute façon aucun moyen de l'empêcher. Le bateau n'avait ni arme, ni issue de secours.

Rallumant sa pipe, le vieux marin continua donc de tenir la barre, surveillant l'évolution. ***


- Elite Fraternelle Tchaë -
Qui ne risque rien... ne rate rien.

 
Gushbood Shinetop

Le Sukra 24 Marigar 1512 à 09h17

 
***
Émergeant des niveaux inférieurs, Gushbood surgit sur le pont supérieur avec fracas. Tout le monde est au branle-bas de combat en dessous ou en tout cas tout le monde en parle. De quoi ? Mais du gros monstre bien sûr ! C’est dans ses moments-là qu’il faut un héros pour sauver l’équipage et le navire, et le petit blondinet a sentis son étincelle s’allumer il y a quelques secondes.
C’est donc sur le pont supérieur qu’il fait irruption, armé de sa fronde qu’il a amélioré pour faire passer le temps et d’un étrange boomerang. Une arme destructrice personne ne peut en douter. Il ressemble à une sorte de grosse banane de couleur brune rafistolée de toute part avec l’aide de cordes. Une odeur bizarre s’en dégage on dirait un…
***

Engrais à Carnine! Booba dégénéré! Sale Koprocle répugnant ! Crains ma botte secrète !
Bloubloume attack !!!!! YABAHAAAAAA !!!!
***
D’un geste du bras, l’arme décolle en direction du monstre, enfin pour le moment elle tourne toujours sur le périmètre du bateau. Le tchaë court lui aussi vers le bord du navire. La bête est loin, bien plus loin qu’il ne l’aurait imaginé, elle est plus grosse aussi.
***

Peu importe! Je vais l’avoir ! La puissance du bloubloumrang est incalculable. Même moi j'ai du mal à la calculer

Poussez-vous !
***
Avec un peu de vent le bloubloume touchera sa cible… Bon avec beaucoup de vent… Peut-être une tornade? Au pire l’arme est prévue pour revenir. Mais dans son élan la terreur des Furyans ne remarque pas l’étrange drap posé sur le sol, ni le drap, ni le poilu qui barbouille le sol et encore moins qu’il est en train de glisser dessus.
***

S’sarkh en papier ! Aaaaaaaaaaaah !!
***
Il tombe la tête en avant, glisse tout le long du pont et se fracasse sur la rambarde.
Quant au Bloubloume tueur, aucune idée, il a peut-être finit dans l’eau ou sur quelqu’un…
***



 
Baër'lupis

Le Dhiwara 25 Marigar 1512 à 17h22

 
Non merci, j'ai déjà soupé.

Tels avaient été les derniers mots qu'elle avait échangé avec le Capitaine, avant d'aller se rasseoir à la tablée sans échanger de parole avec qui que ce soit.

Krepion Loudmer, qui venait d'ignorer sa demande de laisser Takamaka en vie. Krepion Loudmer, qui l'avait entrainée dans un endroit où elle ne pouvait RIEN faire. Krepion Loudmer, par-dessus tout, qu'on avait réussi à faire monter sur un bateau.

La Vieille renonça à tirer tout cela au clair. Les jours qui suivirent, elle parvint à retisser la sombre trame qui dessinait cette expédition, en saisissant des bribes de conversation çà et là. Elle avait croisé son frère Noril, et même Nelle, Mais les effusions de joie qui auraient du accompagner ces retrouvailles étaient teintées par la profonde déprime qui secouait la botaniste. Elle s'enfermait dans un mutisme total.

De fait, elle était coupée de ses recherches. Même par la pensée, elle ne pouvait toucher à tout le travail qui l'attendait aux Jardins. Ses grosses valises, pleines des échantillons d'Hatoshal, étaient restées à Lerth. Ils étaient probablement morts, à l'heure actuelle...



Aussi, c'est avec philosophie qu'elle prit la nouvelle du monstre qui les attendait, et de celui qui les poursuivait.

Les Témoins pouvaient être contents, il y avait de quoi prier...

Une fois sur le pont, saisissant les envergures des léviathans, elle songea à la seule chose qui dans son imagination avait une moindre chance de les aider.


Métasorcellerie...

L'espoir s'évanouit comme il était venu. Sottise ! Elle chercha Nelle du regard, et lui sourit en haussant les épaules. Puis s'assit en tailleur. Le roulis lui montait à la tête. Oh oui ! Ils avaient de quoi prier...


 
Narrateur

Le Luang 26 Marigar 1512 à 15h51

 
Tandis que l'agitation règne sur le pont, les marins non symbiosés sont vite rassérénés et opèrent avec calme et méthode pour donner au navire toute la vitesse et la stabilité dont il est capable dans ces flots malmenés par la présence du léviathan.

Des regards se sont portés sur le Capitaine et les symbiosés, des murmures ont parcouru l'équipage.
Ils sont visiblement impressionnés. Rassurés. Confiants.
Krépion Loudmer, ce Capitaine venu de loin à la réputation sulfureuse, est un sacré gaillard, peut-on lire dans ces regards.
Il est tranquille, fumant sa pipe à la barre.
En ces instants, toute trace d'affolement pouvait être fatal au navire.
Et les pérégrinations des autres symbiosés, l'une mangeant tranquillement en haut du mat, les autres s'affairant ou même peignant à même le pont, voir faisant une belle glissade en travers, tout cela avait aussi la qualité certaine de les rassurer.

Les minutes passent.
La créature reste au niveau du navire, tournant autour à bonne distance.
Elle observe, visiblement attentive à tous les détails du haut de son gigantisme, sans jamais se rapprocher assez pour soit être attaquée, soit pour renverser le navire par les remous engendrés.
Elle prend donc soin de les préserver, elle ne joue pas avec eux comme avec une proie, comportement pour le moins surprenant...

Puis, elle se retourne, plonge dans une belle gerbe et s'éloigne d'une centaine de mètres.
Elle se relève alors au dessus des flots, et les observe de nouveau.
Elle oscille de la tête.

Elle... elle semble vouloir qu'ils la suivent !?

Elle recommence son manège, s'éloigne puis attend en les observant.
Ensuite, elle se rapproche à nouveau, puis recommence son aller-retour.
C'est cette fois évident : la créature les invite à la suivre.

Mais il y a un souci : la direction indiquée n'est pas celle du S'sarkh.
Elle s'en éloigne vers le large, d'au moins un bon quart de boussole.

Une décision est à prendre.
La créature va et vient, mais sa patience n'est peut être pas à toute épreuve.
Elle ne semble pas vouloir du mal à l'expédition, et s'en ira sans doute s'ils ne la suivent pas.
Mais nul ne peut savoir où elle veut les mener, ni les conséquences d'un tel changement de cap.
Il va falloir faire un choix.
Rapide, quelques minutes tout au plus.

Et ce premier choix parait pour le moins cornélien...


 
Penthésilée

Le Luang 26 Marigar 1512 à 16h54

 
Penthésilée, étonnée, observe le manège de la créature géante.

Un manège limpide : quiconque a déjà vu se comporter un chat, un chien ou n'importe quel animal vaguement intelligent... reconnaît ce que fait le léviathan. Du regard, il demande de l'attention, puis agit en fonction de son attente. Puisqu'il se déplace, il veut être suivi.


Achille dit :
D'accord. En gros, tu penses que la CHOSE est une sorte de chat...
Sinon, euh... tu vas bien ? Je veux dire... tu veux qu'on en parle ?


Tais-toi donc. Il veut qu'on le suive. Je trouve que c'est une bonne nouvelle.

Achille dit :
Ben voyons. Et pourquoi, selon toi? Et s'il voulait nous bouffer tranquille, à l'écart ?


Si l'envie lui prend, il n'a pas besoin d'être "à l'écart" pour nous dévorer. Tu as vu le morceau ? De toute façon, un bateau, c'est du bois, du métal et de la toile : qui voudrait manger ça ?
Je persiste et je signe : c'est une bonne, une excellente nouvelle, et c'est une découverte - passe-moi l'expression - de taille ! Le léviathan est intelligent et, pour ce qu'on peut en juger à l'instant, plutôt bien luné. Je suis partisane de le suivre : que risquons-nous donc, sinon d'apprendre encore ?


Achille dit :
Le frangin qui nous sert de pilote se contrefout de l'opinion d'autrui. Ton avis...


Exact. Sauf que... tu fais peu de cas de son ami : Ylimildian, le Garde des Ombres. Lui n'a pas dissous sa raison dans l'alcool. Il saura bien le conseiller.

Achille dit :
S'il en a l'idée.


C'est le cerveau de la bande : il l'aura !

Achille dit :
Et toi ? Tu ne veux pas contacter le marin ?


Merci bien.
J'ai déjà donné.


Penthésilée
Vigie du Rêve
Chroniques

 
Nyrndî

Le Luang 26 Marigar 1512 à 17h55

 
Plic. Une goute d’eau tombant dans une grotte vide…

Ici le calme règne… Il ne avait pas été ainsi depuis des années… Et pourtant aujourd’hui… Pourtant depuis quelques semaines… L’échos raisonne.

Les méandres de son esprit son vides. Noires. Seules les peuplent de délicates statues de glace. Le magma, la folie est loin dans les profondeurs… Il ne montre pas le bout de son nez. Jamais.

Tout es calme.

Ploc. Une goute d’eau tombe du nez de l’une des statues.

A ses pieds le sol ondule… Gronde… Raisonne. Puis a nouveau vient le néant.

Crrrr… La glace de l’une des sculptures se fendille… Et une douce lueur violette sort de cette fente pour se répandre dans les environs…

Un sifflement inquiétant surgit des profondeurs de son esprit…

Chaos.

Si le calme avait régné ici même quelques fractions de secondes auparavant il n’en est plus rien. La folie, le chaos. Ces mots sont trop faibles pour décrire ce qui se déverse en elle… Plus la moindre once de cohérence ne subsiste… Des milliers de personnalités qui la composent ne reste plus qu’un bouillon informe…

*** *** ***


Nyrndî brille par sa froideur… Par la distance qu’elle impose entre elle et le monde… Ses chants eux-mêmes semblent emprunt d’une grande tristesse… A moins que ça ne soit d’une froide colère… Ou… De rien. Tout simplement. Ceux qui accordent une attention quelconque a ses pensées n’y rencontrent que glace… Rares sont les instants où, dans son regard, brille l’étincelle de la passion…

De la vie.

Depuis plus cinq semaines que le voyage a débuté seuls les deux premières semaines ont vu briller en elle cette étincelle… Depuis ceux qui ont osé l’approché se sont vu foudroyés du regard… Des instants de silence glaçant… Pendant lesquels l’entropie courant parfois sur sa peau est, de loin, plus expressive que son visage… Depuis qu’au loin a été aperçut le S'sarkh, depuis que ses yeux se sont posés sur lui… Elle semble vide.

Ceux qui ont voulu lui adresser une pensée se sont heurtés a un mur… Un mur de glace…

Et face a ça… Moë elle-même semble totalement dépassée… la moue tremble… Il arrive que des larmes coulent de ses yeux… Et peu a peu elle se referme, a son tour, sur elle-même… Emprunte de terreur… De tristesse.

Jusqu’au moment où, l’espace d’un instant, elle entre en mouvement… Des pensées noires… Brûlantes… Et les mots qu’elle prononcent semblent l’être dans une langue que personne, pas même elle, ne comprend…

Ses pensées fusent… Pernicieuses… l’entropie rayonne… Mais rien ne se passe…

Rien ne se passe avant que la glace a nouveau se referme… A nouveau.

Il advient alors, parfois, que quelques mots soient prononcés… Avec détachement… nulle tristesse. Même pas du fatalisme…

- Bientôt la dance prendra fin.

A moins que ce ne soit une autre phrase aux consonances tout aussi joyeuse… Elle parle des étoiles tombées… De l’équilibre perdu… de la poussière qui retombe… En des termes souvent si enjolivés qu’il est bien malaisé d’en comprendre le sens…

Et finalement… Finalement le mutisme finit par se refermer sur elle.

*** *** ***


Lorsque la créature avait fait son apparition Nyrndî était allongée dans sa chambre… Et les cris sur le pont l’incitèrent (plus ou moins) a monter voir là haut ce qui se passait…

En quelques secondes elle avait tramé plusieurs sortilèges protecteurs autour de sa personne… Et son nez autant que ses oreilles saignaient… Autour d’elle un feu protecteur l’entourait de ces bras vermillons…

Le sang coulant de ses yeux était pareil a des larmes traçant leur sillons a travers la blancheur de ses joues… Et pourtant c’est sans exprimer la moindre hésitation, la moindre peur, le moindre sentiment qu’elle s’approcha du bastingage… Sourde a tout ce qui se disait autour d’elle…

Lentement, pourtant, et pour la première fois depuis trois semaine un sourire vint effleurer ses lèvres… Elle l’observait…

- Ou veux-tu nous emporter petit ?

Elle aurait aussi bien pu être une mère parlant a son enfant… Jusqu’au moment où sa voix dérailla…

- Du mont on s’éloigne pour rencontrer les flammes… Le père on oublie lorsque l’enfant est proche…



 
Crooot

Le Matal 27 Marigar 1512 à 11h21

 
Un boucan infernal sort Crooot de son état de transe.
Il revient à la raison et découvre l'étendu du carnage graphique.
Le pont du bateau présente maintenant le portrait du léviathan déformé par une grande bavure le barrant dans sa diagonale.
Le drap de la pauvre Mraw'La est imbibé de saumure et s'enroule dans un coin du pont, recouvrant un tydale empêtré dans les cordes tout autant que dans le tissu puant.
Le nelda est bon pour un nouveau bain et une corvée de pont.

Le luthier cherche alors des yeux le magnifique et titanesque animal.
Il se redresse, fait un tour d'horizon, plisse les yeux pour distinguer quelque chose de caché dans le soleil.
S'accoude au bastingage.
Cherche à identifier l'origine du sifflement de plus en plus proche.
Il met alors sa main en tonnelle au dessus de ses yeux et...


...comment Crooot s'est il retrouvé étendu sur le pont ?
Pourquoi ce mal de crâne pulsant au niveau du front ?
D'où vient ce bloubloumrang poisseux de sang ?



 
Umbre

Le Merakih 28 Marigar 1512 à 11h29

 
Umbre relâche sa prise sur son violon, le fait disparaître dans son grand manteau de cuir.

Vous voyez, inutile de se presser.
Si personne ne veut entendre notre musique, ne jouons pas.
Pas encore.


Umbre se tourne vers Antiorn. Le Directeur connaît trop bien son ami pour ne pas deviner un sourire derrière le masque.
Il accroche une seconde son regard hétérochrome à celui du Nelda puis revient sur le léviathan.
Un savant mélange de soulagement et de déception le chatouille.

Jouer le démange.

Dans des circonstances si splendides, si parfaitement appropriées à un coup d'éclat artistique, ne pas faire preuve de panache l'attriste un peu.
Pour un comédien, se contenter de regarder est toujours un brin décevant. D'un autre côté, ne pas avoir à faire chanter les cordes de son instrument pour éloigner un titan, le soulage aussi. Il sait de source sûre que l'avenir réserve toujours aux âmes inspirées des occasions de satisfaire leur goût pour le spectacle, l'aventure et l'illumination. Si ce n'est pas maintenant, cela viendra. Qui plus est, point positif, la tournure des évènements leur révèle que le léviathan a d'autres projets pour eux qu'une mort brutale et maritime. La Trame, croisée de chemins perpétuelle, leur offre une autre route à explorer. Source d'excitation supplémentaire. Le destin n'a qu'à bien se tenir, il y a du choix. Toujours.

Un peu anxieux, Umbre observe un instant le fameux capitaine, à la laideur légendaire.
Un meneur d'hommes et d'équipage inattendu, une surprise agréable compte-tenu de sa réputation.
Le Masque espère qu'il prendra la bonne décision. Car de son point de vue, il n'y a à pas hésiter.
Pas une seule seconde. Les opportunités et les complications sont les épices de l'aventure.

Il souffle. Tiré de sa torpeur par cette rencontre, il se sent revivre.
Les sens - tous les sens - en alerte.


Un visage est-il un masque de comédie posé sur la tragédie de l'âme ?

 
Antiorn

Le Julung 29 Marigar 1512 à 20h12

 
La créature veut jouer...
Qui l'eût cru ?
En ce moment, on croirait presque un énorme chien marin...
... et enjoué par-dessus le marché.
Antiorn reste un moment figé, incrédule, puis pouffe de rire.
Un rire de courte durée, décorum oblige.
Un rire sincère néanmoins
La tension descend d'un bon cran.
Ils ne se feront avaler tout rond aujourd'hui.
Du moins on dirait bien.

Il aurait cru que cette créature serait "autre".
Autre comme les habitants du néant, autre comme les effluves incarnées.
Assez autre pour que la communication soit impossible.
Et il en a appris un tas sur l'incommunicabilité ces derniers cycles...

Vortex, Nemens, Tisseurs de rêves, effluve incarnée d'Arameth, Edoar... Tant de créatures trop étranges pour établir un terrain commun sur lequel poser des bases solides. L'épisode de l'effluve incarnée lui aura même démontré qu'il est possible d'atteindre le point de communication zéro. Le Léviathan qui les enjoint à les suivre en ce moment aurait-il donc été un cétacé tout ce qu'il y a de plus sain jadis ? Une murène, une solérène ? Une créature changée à jamais par les effluves, jonction de ce monde et de celui du S'sarkh ? Serait-elle alors une illuminée ? La partie d'elle qui fut jadis de ce monde expliquerait-elle cette possibilité à communiquer ? Le fait est qu'en ce moment elle est de loin plus franche et sensée que n'importe quel Nemen, selon le confrère.

Longtemps le blanc nelda a ressassé mille et une questions sur la corruption et ses implications. Le fait qu'il se soit installé à Lerth n'est certes pas un hasard. Les implications fusent un moment dans son esprit avant que celui-ci se relâche et se résigne à contempler la scène.

Il est ici.
Maintenant.
Et le spectavle vaut qu'on s'y attarde sans distraction.

Bien entendu, s'il ne voyageait que dans ses bottes, il ne ferait ni une ni deux et se lancerait à la poursuite de la chimère. Mais ce vaisseau à ceci de compliqué: il échappe totalement à son contrôle. Soupir. Le directeur de comptoir range son violon dans les replis de ses robes, le regard plongé vers le large.Sourire.

Qu'ils le veuillent ou non, nous finirons bien par devoir sortir notre arsenal.
Cela je n'en doute pas un instant.


N'est impossible que ce à quoi on se défend de rêver...

 
Penthésilée

Le Vayang 30 Marigar 1512 à 08h53

 
Du haut de son mat, Penthésilée observe tout.

Le point de vue est le meilleur qui soit, forcément. Accomplissant son boulot de Vigie, elle vérifie si rien d'autre ne traine à l'horizon qu'un S'sarkh gros comme un continent et qu'un monstre gros comme une île. Ceci fait, elle laisse trainer ses yeux vers le bas, histoire de voir ce qu'il advient de l'équipage, des durs et des mous. Quand elle voit Umbre et Antiorn sortir, puis ranger leurs armes de fraternisation massive, elle râle :


Rhooô, bah non, pourquoi qu'ils jouent pas ?? Un concert improvisé, une composition hardie pour saluer l'invitation du géant et y répondre, ça m'aurait plu, à moi...

Se penchant, jusqu'à tendre sa ligne de vie :

Eho, messieurs ? Jouez ! Mais jouez donc !

Un grand moment demande un grand effort ! Faites-nous la grâce d'un accompagnement musical digne de ce nom ! La grosse bête fait preuve d'urbanité, faisons preuve de courtoisie ! Et si vous ne le faites pas pour elle, et bien, faites-le pour nous ? Maintenant que vous avez sorti vos bastringues à cordes, pas de chichi, au boulot !

Même que vous pourriez aérer le piano, j'ai entendu la Nynrdî en jouer le mois dernier, ça pourrait tourner à l'orchestre symphonique cette affaire... ce qui n'aurait rien pour déplaire !
Parce qu'entre nous, on s'ennuie ferme sur ce rafiot, et l'ambiance, elle est toute pourrie... Par Toh, faites quelque chose ! Si vous lancez une valse, je descends danser avec le premier gaillard venu !
S'il est poilu.

Et vers la barre

La bestiole file droit, elle nous attend, on peut la rattraper sans forcer ! Alentours, y'a rien qui dérange : pas une sardine, pas une crevette : rien !
Hein ?!


Achille dit :
T'as pas pu t'en empêcher... Vigie du Rêve, mon cul. T'es rien qu'une sale môme.


Sincère

Houuu... Sashi !
C'est pas souvent que tu me complimentes.


Penthésilée
Vigie du Rêve
Chroniques

 
Krepion Loudmer

Le Sukra 31 Marigar 1512 à 19h12

 
*** Le manège de la créature a finalement quelque chose de rassurant.
Rien que le fait qu'elle ne les a pas déjà réduits en miettes est une bonne nouvelle.
La voir s'éloigner en est une autre.

Par contre le vieux marin se demande si l'idée saugrenue qu'elle semble avoir, de vouloir qu'ils la suivent, en est une bonne ou une mauvaise...

Sans attendre d'avoir la réponse à ce dilemme, sans réfléchir plus de dix secondes, il met le cap vers la bestiole : il sera toujours temps de changer de cap, s'il reçoit des consignes contraires.

Parce que après tout, s'il est le capitaine de ce vaisseau... il n'est pas tout à fait le chef de cette étrange expédition... En tout cas lorsque les décisions à prendre ne sont pas de considération maritime ou liées à l'équipage, il n'est pas sûr qu'elles soient complètement de son ressort.
Alors il envoie un marin chercher la petite Nelle, le confrère au masque, et le tydale bizarre, celui qui marmonne : ***


Dis-leur qu'on suit la bestiole, pour l'instant.
Et qu' s'ils ont un avis sur la question, ils viennent m'en faire part.


*** Ledit marin parti, les cris en nelda de Penthésilée lui font lever la tête.
Krepion fronce les sourcils : indépendamment de l'hostilité affichée de la nelda blanche à son encontre depuis son arrivée, il préfèrerait que le véritable vigie soit à son poste, surtout avec ce qui se passe présentement.
Il cherche le marin en question des yeux, le trouve, et lui fait signe de remonter : ***


Retourne à ton poste, matelot, et n'en descend pas avant la fin de ton quart !
La guerrière là-haut n'a pas l'expérience d'un marin qui sait déc'ler les subtilités du vent et des vagues!
Laisse-la t'seconder si ça lui chante et tant qu'elle gêne pas, mais avec c'qui rôde par ici c'est pas l'moment de se relâcher, par les mamelles de Thanakis !


- Elite Fraternelle Tchaë -
Qui ne risque rien... ne rate rien.

 
Mraw'La

Le Dhiwara 1 Astawir 1512 à 03h40

 
***
Elle n'avait plus su quoi dire en face de Croot : comment expliquer qu'elle avait déjà lorgné sur ses cahiers ?
Heureusement pour elle, il était d'une intelligence stupéfiante, et c'est admirative qu'elle regarde dans ses yeux la lueur de compréhension lorsqu'elle étend le drap.
Ca, c'est quelqu'un de futé.

Habituée au dessins énigmatiques badigeonnés au réveil de Haut Rêvant drogués, le fait que la peinture finale déborde un peu du cadre ne la gène pas.

Elle s'apprête à en complimenter l'auteur lorsqu'un second artiste arrive pour participer à l'œuvre.
Elle trouve ça un peu dommage, roulé dans un coin, ça a moins d'impact. Sauf pour l'odeur, qui étalée le long du pont, prend toute son ampleur.
Le curieux manège de l'arme du blond gringalet ne la frappe pas, toute concentrée sur la peinture qu'elle est.
Elle ne remarque que son retour fracassant. Fracassant Croot.

A genoux aux côtés du blessé, elle entreprend de panser la plaie frontale avec un bout de manche et une fiole qui pique saisie dans l'urgence au fond d'une poche. Elle jette des coups d'œil furtif à ce qu'il se passe au dessus du malade.

A son oreille droite
***


Vous le l'entendez ?

Ah bien, bien.
Je crois c'est un jour possible de se refaire le dessin, pour la bête. Elle veut de nous inviter, et c'est parti pour se la suivre.




***
Le ridicule ne tue pas
- dit-on -
Et heureusement parce que sinon
On ne compterait plus ses trépas.
***

 
Batyias

Le Matal 3 Astawir 1512 à 22h45

 
Batyias était sur le pont.
Il se rapprocha de Krépion, le regard fixé sur la créature, et s'adressa à lui comme à ceux juste alentour, d'une voix basse et profonde.

L’œil est un organe fragile.
Une simple aiguille et le voilà qui coule comme un œuf percé.
Faut-il deux trous pour que toute la substance s'écoule ?

Suivons le trait lancé à nos yeux.
Détournons le regard de la masse évidente.
Il n'est pas un seul chemin qui mène à la Foi.
Il n'y a pas de Foi qui ne mène à un chemin.


Il soupire un long instant, et reprend.

La vague nous guette.
Portez vous droit en elle, et nous aurons la chance de Le contempler...


 
Nelle

Le Vayang 6 Astawir 1512 à 09h17

 
Nelle aussi, a surgi sur le pont supérieur dès que les nouvelles de l'immense créature les suivant est parvenue jusqu'à la cabine transformée en atelier qu'elle occupe la plupart de ses journées depuis quelques semaines.
La jeune alchimiste a pris le temps de stabiliser la décoction qu'elle était en train de préparer -elle a horreur de gâcher- puis, après avoir enfourné dans une sacoche les trois douzaines de fioles scellées, elle a rejoint équipage et passager pour observer l'effroyable spectacle...

La vue de l'immense créature n'a rien de rassurant. En à peine un coup de queue nonchalant, elle pourrait fracasser le navire...
Se ressaisissant, préférant ignorer cette éventualité, Nelle commence à faire le tour du pont en distribuant ses potions.
De soin, d'anti poison, de brume, d'écorce, de mana...
Si l'aberration les coule d'un coup de dent, ils ne pourront rien y faire, mais sinon... autant se préparer aux éventuelles menaces qu'ils seraient en mesure d'affronter.
Lors des préparatifs de ce voyage, Batyias les avait prévenus : les créatures qui environnent le S'sarkh sont gigantesques... mais ce sont les petites les plus agressives.

Alors, bien que ces paroles ne la rassurent qu'à moitié face à la vision de l'immense léviathan, la propage s'occupe. En distribuant ses potions.
Une autre façon de ne pas céder à l'angoisse...

Elle est en train d'en confier aux marins qu'elle croise, quand l'un d'eux la rejoint et lui dit qu'elle est demandée à la barre. Elle réalise alors le manège de la créature, tout en rejoignant Krepion Loudmer, ainsi que Batyias, dont elle entend les paroles.
Le calme et la voix vibrante du Kar'nem S'sarkh constituent à eux seul un remède efficace à toutes prémisses d'angoisse pour la jeune propage. Elle se sent à son tour aussi sereine et déterminée, que son Guide.
Soudain rassérénée, l'anxiété relaisse sa place à l'excitation première du voyage et de l'horizon inconnu qui s'offre à eux, et Nelle ajoute alors simplement en souriant :


Oui, suivons-la !

Quant à Knüt, un peu derrière elle, il regarde plutôt vers Crooot et Mraw'la, fronçant les sourcils.

Knüt dit :

Hé, Nellou !
Matte voir ça : y'a le kipu qui essaye de chouraver sa blonde à Pépé'Saltis !!
Haaaannnn ! Le saligaud !


 
Umbre

Le Vayang 6 Astawir 1512 à 23h16

 
Sur le bastingage, le marin confirme au Masque la décision prise par le capitaine.
Satisfait, Umbre acquiesce et signale à Loudmer qu'il a bien reçu et s'associe à cette audace par un simple salut, au loin.
Dans la foulée, il confirme avec joie la nouvelle à Antiorn. L'excitation est plus que jamais là, vibrante.
Il ne quitte plus l'océan et leur nouveau guide du regard. Les horizons n'ont pas de fins....
Et il a hâte de découvrir où les emmène l'étrange léviathan, non sans un brin d'appréhension, bien sûr.
Tout est possible, à tout moment et en tout lieu. C'est ça qui est bon.



Un visage est-il un masque de comédie posé sur la tragédie de l'âme ?

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