Les Mémoires de Syfaria
L'île de Syfaria

L'incroyable Odyssée

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Sujet lancé par Batyias
Le 24-10-1511 à 23h42
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Posté par Syrtaï'Nhymurtayag Varoga,
Le 29-10-1512 à 16h19
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Narrateur

Le Dhiwara 8 Astawir 1512 à 19h50

 
***

Trois journées s'écoulent.
Jours et nuits se succèdent, le navire fendant les flots à bonne distance derrière le léviathan.

La créature a compris.
Elle donne le cap. Part plusieurs heures parfois.
Puis revient soudainement, émergeant des eaux sans prévenir !
Elle redonne le cap, s'assurant d'être suivie, et repart dans les profondeurs.

La masse du S'sarkh, au loin, n'est plus le point de mire et l'équipage en ressent des sentiments bigarrés.
Cela fait du bien, d'un côté, de ne plus contempler leur objectif en permanence dans la ligne de cap.
Mais c'est aussi l'inquiétude qui assaille certains, car suivre une telle créature est un pari.
Et les non symbiosés n'aiment pas trop de tels paris, visiblement...

Ce jour là, la brume matinale se levant, la Vigie annonce d'une voix forte qu'une île est en vue.

Une île ?!

Aussitôt, l'agitation règne sur le pont.
Après quelques minutes, tous peuvent la voir.
La nuit et la brume leur avaient caché ce vers quoi les menait le Léviathan, absent à ce moment là.
Était-ce leur... destination ?



L'île semble, à la longue vue, totalement abandonnée.
Des vestiges de bâtiments sont recouverts de végétation luxuriante.
Il va falloir se rapprocher pour percevoir plus de détails, mais pour le moment encore loin en pleine eau, l'endroit parait à la fois vertigineusement ancien, délabré et idyllique...

***


 
Baër'lupis

Le Matal 10 Astawir 1512 à 21h21

 
A l'annonce de la vigie, la Vielle sortit soudain de la torpeur qui l'habitait depuis son arrivée impromptue sur le navire.

Une ... île ?

Incrédule, elle monta sur le pont, puis sur la terrasse. Elle monta sur le bastingage, sa propre lunette à la main, et observa en direction de la proue.


*** ***


Si, jusque là, son moral avait été comme un sablier qui déversait peu à peu dans un néant amer, cette découverte le fit se retourner.

Une île ! Grande et inconnue ! Verte, tellement verte. Elle avait beau être naturaliste, les monstres marins n'étaient pas sa tasse de tisane.

En revanche, une contrée inexplorée, qu'aucun symbiosé n'avait foulée du pied... Ah... Le pied ! Le temps des premières concertations au sein de l'équipage, la vieille avait fouillé le navire en quête d'éprouvettes, de boites, de loupes, de cahiers et de crayons. Qu'elle ne parlât pas la langue importait peu : elle était invitée spéciale du Capitaine, après tout...

Chargée de son barda, elle attendait l'accostage : visiblement, il était établi qu'elle ferait partie des premiers à mettre pied à terre. Elle était par ailleurs prête à incinérer toute personne qui tenterait de la convaincre du contraire...



 
Heltaïr

Le Matal 10 Astawir 1512 à 23h55

 
''Capitaiiiine!
Ile en vue, mon capitaine, droit devant, par delà la brume!''

La vigie fait bien de s'égosiller en ce début de matinée. D'un coup, c'est tout le pont supérieur qui s'agite et commence a bourdonner d'activités et exclamations diverses.

Depuis trois jours que votre déroutant guide s'était manifesté et vous avait manifestement invité à vous suivre, le questionnement dans cette attente qui se prolongeait était plus ou moins incessant : quel était le but du Léviathan et vers quoi vous dirigiez vous à présent?
L'entité marine était toujours aussi impressionnante lorsqu'elle surgissait des flots à quelques encablures pour se manifester et montrer la voie à suivre. Gênante aussi, à rappeler par ses brèves apparitions qu'une saute de son humeur pouvait signifier à tout instant que l'expédition entière pouvait disparaitre sous sa masse imposante.

Le temps que tout le monde se presse sur le bastingage ou divers points de vue adaptés -haubans, châteua arrière, hublots- la brume matinale finit de s'effilocher à la surface océanique tandis que le premier soleil la transperce aisément, semblant la dissiper sous ses lueurs. Tous alors, pouvaient contempler ce que l'homme de quart sur son nid de pie en haut a su déceler avant vous.

Passés les premiers moment de contemplation silencieuse de ce qui pourrait bien être la destination vers laquelle vous mène depuis plusieurs jours votre étrange Saint-Bernard marin, l'agitation reprend le dessus et l'équipage s'agite, qui allant quérir les ordres à la barre, qui se faufilant à son poste de manœuvre.

Pendant ce temps, tu décides quant à toi de monter rejoindre tranquillement l'homme de vigie.
Ce n'est heureusement pas la première fois que tu t'aventures sur les haubans. En fait, l'expérience est assez similaire à celle que tu vivais au quotidien dans l'Hatoshal, à grimper le long des branches et troncs, et il suffit de s'adapter au roulis pour s'en tirer convenablement.

Arrivé à la hune, tu salues l'homme de quart avant de savourer la vision. L'île parait beaucoup plus visible de cet angle de vue là, et tu profites de ton point de vue sur tout l'océan environnant.
C'est en quelque sorte ton métier d'être méfiant, et maintenant qu'un objectif peut avoir été identifié, tu trouverais dommage que vous vous retrouviez surpris par un phénomène quelconque.

Le temps d'accrocher une lanière passée autour de ta taille à un des maillons de fer disposés autour de la hune (astuce de marin que l'un deux t'a donné, ayant pour but d'être retenu à quelque chose en cas de roulis traitre ou secousse diverse) et tu peux t'affairer plus précisément à ta tâche de surveillance.
Nulle besoin de longue vue pour un mage. Un sortilège suffit à ouvrir l'esprit et donner un tout autre angle de vue à tout ce qui pourrait se passer dans les alentours proches.

Tiens, y'a des récifs autour de l'île...





 
Antiorn

Le Merakih 11 Astawir 1512 à 19h46

 
Le Masque lui avait confirmé que son désir allait devenir réalité.
Ils allaient suivre le plus improbable des guides.
Rien que cette nouvelle valait bien d'avoir enduré les déboires de l'arrivée du capitaine.

Les journées suivantes s'étaient déroulées dans l'expectative.
Naïvement, il avait cru qu'ils n'auraient pas à suivre Scylla bien longtemps.
Mais les jours s'étaient étirés, et lui était resté sur le pont.

Tout d'abord, ses yeux avaient scruté les apparitions du ver et la silhouette du S'sarkh.
Puis il avait vagabondé.
Sorti son violon pour jouer un air,
pris part aux repas, discuté un brin.
Tout sourire, Antiorn avait jubilé.

Il avait jubilé ainsi jusqu'à l'île comme un enfant devant un cadeau qu'il ne peut déballer de suite. Puis la dite île avait pointé le bout de ses palmiers à l'horizon. Elle avait montré ses bâtiments anciens, ses criques, ses falaises arides... Alors Antiorn s'était émerveillé ! La surprise était bonne. Elle venait corroborer une de ses nombreuses théories acquises de par ses voyages et entretiens avec différentes chimères. Ce monde avait autrefois été plus vaste. L'île de Syfaria n'était en fait qu'un fragment de ce qui avait été jadis, à une époque précédant la Poussière. D'où avait germé cette idée dans son esprit ? Il ne le savait même plus. Le temps avait cette manie de lui faire perdre ses sources. Mais peu lui importait.

Ils allaient là où la main de la Poussière n'avait jamais mis le pied.
Par-delà le Temps.


N'est impossible que ce à quoi on se défend de rêver...

 
Gushbood Shinetop

Le Vayang 13 Astawir 1512 à 10h44

 
*** Debout sur le pont supérieur face à l’eau qui s’étend à perte de vue, Gushbood pointe la fameuse île du doigt. ***


Ile du poisson en vue ! Je vous l’avais dit !


***
En réalité il n’avait rien dit du tout, mais il avait pris l’habitude depuis un certain temps de jouer aux jeux de cartes ou de dés avec les marins et il lui arrivait souvent de prédire toute sorte de chose durant ces divertissements. A bord on devait le prendre pour un fou. C’était peut-être au départ à cause de l’immense bandage qu’il avait depuis qu’il avait heurté la rambarde et qui lui couvrait le haut de la tête laissant juste quelques mèches de cheveux ressortir sur le dessus un peu comme un palmier ou alors à cause du bloubloume tueur qu’il avait retrouvé non loin sur le pont mais dont il était sûr qu’il était la cause de la fuite du monstre marin. ***


Heureusement que je suis monté sur ce bateau moi finalement.

*** Il attrapa sa propre longue vue, qu’il avait gagné contre un marin la veille et essaya d’apercevoir davantage la fameuse île. ***


Peut-être il y a des gens ?
Peut-être il y a des monstres ?
Peut-être il y a des cailloux qui sortent de l’eau ?
Peut-être il y a des trésors !

*** Pour tous les cas de figure, Gushbood avait la solution mais très vite il remarqua que sa longue vue n’avait aucun verre… ***


Gééééé ? Elle marche pas ! Saleté de…

*** Dans un mouvement brusque, l’objet lui échappa et tomba dans l’eau dans un petit « plouf ». Le blondinet regarda à droite et à gauche. Personne ne l’avait vu.
Il attrapa alors ses armes destructrices, ses objets les plus puissants, sa carte mystérieuse et sa boussole et il courut comme un fou le long du pont à la recherche du capitaine. C’était un petit gars tout moche, il l’avait déjà vu. ***



 
Saltis' Dymer

Le Vayang 13 Astawir 1512 à 15h25

 
Saltis ruminait sur le pont.
Finalement, il avait décidé de ne pas sortir sa liste de gens à la cervelle gélifiée.
Le vieux Nelda s'était habitué. Personne de bien méchant ni de dangereux.

La créature intrigante avait titillé son attention les jours précédents.
Leur quête du S'sarkh se détournait de son chemin premier, mais la Voie était souvent sinueuse.
A la vue de l'île, il sut que le moment était venu de sortir de sa torpeur.

Beuglant par dessus le brouhaha marin, il s'exprima en S'sarkhnesh, jugeant que quiconque sur ce navire devait en connaitre au moins les bases.

Bon, une île ce n'est pas un gateau à la crème.
On doit décider ce qu'on va faire avant de couper dedans.

Une fois ancré au large, on doit mener une expédition à terre.
Qui va la composer ?
Il ne faut pas tous abandonnés le navire, des symbiosés doivent rester ici au cas où on se prenne les pieds dans le tapis.
Qui va rester avec l'équipage ?

Faisons le tour de ce bout de caillou moussu, et trouvons un endroit où poser les fesses du bateau.
Cela fait, on se bouge les nôtres, de fesses.
Il faut savoir pourquoi la créature nous a amené ici, ce que ça peut nous apporter, si c'est un piège ou pas, et quel est le rapport éventuel avec le S'sarkh au final tout proche.


Libre est la voie du S'sarkh !

 
Antiorn

Le Vayang 13 Astawir 1512 à 17h52

 
Les aboiements du Dymer le tirent de sa rêverie.
C'est qu'il n'a pas tort, le Dymer.
Il va falloir organiser tous ces égos...

Le directeur de comptoir
(titre futile s'il en est un en ces circonstances)
se fraye un chemin jusqu'au Témoin puis l'apostrophe toute voie déployée.
C'est qu'il faut tonner pour se faire entendre sur le pont.
Et pas qu'un peu.

Si vous le permettez, je descendrai à terre, maître Dymer. J'ai l'habitude des terrains inconnus et suis un excellent support de troupes pour garder toute cette belle assemblée en un seul morceau.

Sourire en coin.

Et puis vous aurez bien besoin de quelques têtes posées.


N'est impossible que ce à quoi on se défend de rêver...

 
Penthésilée

Le Vayang 13 Astawir 1512 à 19h38

 
Penthésilée se tait.

Elle attend que d'aucuns se positionnent selon le plan esquissé par le sage, afin de remplir son rôle : garantir la sécurité du plus grand nombre et surtout, des deux qu'elle s'est promis de ramener à bon port.
Nulle autre ambition ne vient désormais titiller la Vigie, qui prend les choses au jour le jour, sans émotion particulière.

Pour l'heure, il n'y a pas à s'émouvoir, ni même à réfléchir : il n'y a qu'à choisir.


Penthésilée
Vigie du Rêve
Chroniques

 
Nyrndî

Le Sukra 14 Astawir 1512 à 15h32

 
Quelques jours avaient passé… Et l’humeur de Nyrndî était restée au beau fixe… Par rapport a ce qu’avaient été les dernières semaines. Les idées noires qu’elle broyaient n’irradiaient pas hors de son esprit… Les Symbiosés a proximité ne profitaient pas de cette humeur glacial qui aurait presque suffit a effacer la chaleur des flammes entropiques dansant toujours dans ses environs…

Non… Ces derniers jours elle avait simplement été aussi glaciale qu’une nuit d’hivers et déprimée comme un ciel d’automne.

Thème

Elle avait demandé de l’aide pour sortir la harpe sur le pont et avait commencé a jouer… Jouer et chanter… Il était rare qu’elle appose des paroles sur ses chants… Et pour le coup… On pouvait presque discerner une forme de joie, de vie, alors que ses doigts et ses lèvres libéraient ce chant…

C’était là une hymne de joie et de beauté. Un chant d’extase et de bonheur… Une berceuse délicate et apaisante… A ceux qui la regardait, qui l’écoutait, elle adressait (parfois) une grimace qu’on aurait pu assimiler a un sourire… S’il n’était emprunt d’une tristesse a fendre les pierres…

Les paroles dansaient tantôt en shaï... tantôt dans une langue inconnue de tous (même d’elle)…
Une larme coulait le long de sa joue alors qu’elle jouait…

*** *** ***


Le cri de la vigie lui a fait ouvrir les yeux. Le chant c’était terminé quelques minutes plus tôt… Et elle n’écoutait plus que la rumeur du vent… le clapotis des vagues… Les cris des marins… Terre ? Sans un bruit. Sans un son elle se leva… Elle se leva pour rejoindre le bastingage… Elle se mouvait avec l’aisance que tous avaient fini par acquérir après près de six longues semaines de navigation…

Le roulis était devenu une partie intégrante d’eux… Mais elle avait déjà quitté le navire… Ses yeux volaient vers cette terre inconnue… Et pour la première fois depuis longtemps on pouvait deviner au fond de ses yeux une lueur dansante…



 
Crooot

Le Luang 16 Astawir 1512 à 10h29

 
Dubulb' dit :

On descend du raffiot !

Je crois pas non...
Dubulb' dit :

On descend du raffiot !!!

Mais il a dit qu'il fallait des symbiosés pour rester à bord.
Dubulb' dit :

Oui, en cas de vilain.
Mais toi tu sers à quoi en cas de vilain, je te le demande ?

C'est bien plus dangereux sur cette île...
Dubulb' dit :

Oui mais sur cette île il y aura Antiorn.

Je peux pas toujours compter sur Antiorn pour me sauver les miches...
Dubulb' dit :

Puant. Tu as dis à Saltis que tu servirais de naturaliste.
Il y aura besoin de dessineux sur cette ïle pour ça.

Arrête de m'appeler puant c'est fini ce temps là.
Dubulb' dit :

Ok, regarde la situation sous cet angle là:
Si tu restes à bord, après l'attention particulière que t'a portée Mraw'La , le Saltis il va pas apprécier que tu te trouves le temps de titiller sa femelle...

Mais je ferais jamais ça !
Dubulb' dit :

Toi et moi on le sais mais pas lui.
Tu devrais rester dans son champs de vision pour montrer patte blanche puant...

M'appelle pas puant.

Trainant les pattes, la queue entre les jambes et la voix mourante, Crooot s'adresse à Saltis Dymer.
Monsieur Saltis...euh ? Si vous me trouvez une quelconque utilité. Je me porte volontaire pour aller à terre.


 
Vorondil

Le Luang 16 Astawir 1512 à 14h18

 
*** Le fait de suivre la créature nouait les estomacs de beaucoup.
Il fallait donc redoubler d'efforts pour rendre la nourriture plus attrayante.
Une pincée de sel par-ci, une poignée d'entropie par-là...
Finalement : une terre en vue.
Grand bouleversement en prévision.

J'assiste comme tout le monde au discours de Saltis, et après quelques réactions de symbiosés voulant visiblement descendre à terre, je lève la main à hauteur de Tydale, et dis d'une voix forte :
***


Monsieur Dymer, Capitaine, je resterai à bord, protéger ceux qui n'ont pas la chance d'être symbiosés, quitte à mourir si les circonstances l'imposent.
J'espère que tout se passera bien, et que je n'aurai pas à en arriver là cela-dit...


*** Je baisse ma main et me tais.
Mon regard se porte vers Penthésilée.
Tant pour guetter sa réaction que pour attendre qu'elle décide.
Elle descendrait sûrement.
Je lui dirais au revoir.
***


 
Penthésilée

Le Luang 16 Astawir 1512 à 19h38

 
Penthésilée capte le regard de Vorondil.
Que veut-il dire ?

La Vigie du Rêve le prend comme une forme non-dite d'invitation ; n'est-elle point en charge de la sécurité... à bord ? Ce qui se prépare, à terre, est sans rapport avec le bateau. Salti's ira sans doute là où elle n'ira pas et de surcroît, accompagné de Mraw'La. Puisqu'il n'y a qu'un sage ayant quelque lien avec le Haut-Rêve, en ce lieu, sa place est toute trouvée : il doit descendre. Lui et l'Escarpe veilleront l'un sur l'autre, c'est évident...

Vorondil, c'est différent. C'est un témoin, directement concerné par l'expédition. Et que peut-il faire, en cas de bagarre ? Donner des coups de louche ? La nelda se tourne vers lui :


N'hésitez point à descendre, Rhon : cette expédition est vôtre.

Pour ma part, je vais rester.

Si les Piliers de poussière sont hors d'atteinte, ce navire est notre seul espoir de retour. En cas de grabuge, mon bras vous sera utile et ma cervelle sera bien employée. J'ai été formée à... organiser des troupes, à défendre une place-forte, à préparer ou à contenir un assaut.

Cela servira, peut-être.


Penthésilée
Vigie du Rêve
Chroniques

 
Mraw'La

Le Luang 16 Astawir 1512 à 19h54

 
***
Elle n'avait pas compris un seul mot du discours de Saltis', mais plutôt que de demander devant tout le monde, elle avait profité de l'intelligence de sa bande - c'est à dire de la seule autre personne en faisant partie.
Comme elle n'osait pas - trop - déranger son amie, elle ne comprit rien non plus aux paroles qui s'échangèrent ensuite.

Heureusement, elles avaient un plan.
Elle espérait juste qu'elle n'ait pas à dévoiler elle même la teneur de celui-ci, surtout devant tout le monde !
Ca serait trop bizarre.
***


***
Le ridicule ne tue pas
- dit-on -
Et heureusement parce que sinon
On ne compterait plus ses trépas.
***

 
Vorondil

Le Luang 16 Astawir 1512 à 21h54

 
*** Voilà son choix.
Je lui réponds d'une voix forte, mais chaleureuse, afin que tout le monde entende - et prenne conscience :
***


Le fait que les piliers de poussière soient trop loin ou non ne change rien : le bateau sera notre seul espoir de retour.

*** Ce disant, je désigne de la main les non-symbiosés autour de moi.
Puis, regardant chacun autour de moi dans les yeux, je continue avec panache :
***


J'ajoute que cette expédition n'est pas plus mienne que celle de qui que ce soit ici.
Si je le reste, je le fais en âme et conscience, car si l'inconnu de cette île présente effectivement un danger, mais le fait de rester ici à la merci des créatures en est un tout aussi conséquent.
Mais avant tout, quand j'ai accepté de monter sur ce bateau, j'ai accepté de respecter la décision du capitaine.


*** Je cherche du regard ce dernier avant de terminer sobrement : ***


Aussi, je lui laisserai la décision finale me concernant...

*** Puis, par pensée pour Penthésilée seule : ***


C'est un soulagement et un plaisir de vous savoir sur ce navire à mes côtés, a priori.
Espérons que vos compétences ne soient pas mises à profit...


 
Umbre

Le Matal 17 Astawir 1512 à 21h46

 
De surprise en surprise. Une île. Une île perdue, inconnue et mystérieuse.
Et surtout, des vestiges. Encore incertains dans les brumes et l'horizon. Mais des vestiges tout de même.
Ce que cela implique mérite le silence de la réflexion. Plus qu'une réflexion, une antique rêverie.
Les mots de Dymer le rappellent aux contraintes pragmatiques du réel. Le vieux loup a raison.
Il s'occupe déjà de régler ce petit problème. Tant mieux. Umbre n'a ni l'envie ni le besoin d'y penser.
Les autres feront leur choix. Lui n'a pas à en faire. Il sait. L'aventure est ainsi. Elle décide pour lui.

Ses mots sortent naturellement, sans compromis.
Il n'a pas à argumenter.

Je vais descendre.

Le regard sur les contours de cette île verdoyante, au milieu de la lagune, l'Ordinant est déjà loin.
Il n'est pas du genre prudent. Sa détermination est toujours enflammée, audacieuse. Pourtant, il faudra l'être.
Les promesses de cette île sont nombreuses, et elles ne sont ni bonnes ni mauvaises.
Mais comme toutes les promesses, elles sont dangereuses.

Une odyssée, ce sont des monstres, des îles et des chemins qui s'égarent.
Seul compte la puissance du récit et le panache des héros.
Il pense à la mise en scène, certes, mais autre chose domine son esprit.
Quelque chose de beaucoup plus important et qui, comme un diamant, miroite dans l'horizon.

Un secret.

C'est un Confrère, un chercheur d'Art.
Les trouver, les déterrer, les analyser et les comprendre. S'en nourrir.
C'est son travail, sa passion, sa vie. Sa faction.
Celui-là, comme les autres, ne lui échappera pas.
Aucun secret ne lui résiste.



Un visage est-il un masque de comédie posé sur la tragédie de l'âme ?

 
Narrateur

Le Sukra 21 Astawir 1512 à 13h05

 
Le tour de l'île avait été effectué.
Elle n'était pas très grande, et son relief était acéré.
Quelques ilots et récifs l'entouraient.

Ce qui était marquant, à l'observer à la longue-vue, c'était le calme qui y régnait.
Des oiseaux, quelques bêtes visiblement herbivores, en résumé une faune et une flore certes parfois jamais vue, mais qui en rien ne pouvait laisser songer à un danger.
Le contraste avec Syfaria était saisissant.

Ici, des gens pourraient apparemment vivre en toute sécurité...



Pourtant, des ruines ternissaient cette vision de paradis perdu.
Envahies par la végétation, elles avaient un aspect si ancien et délabré qu'il était impossible de savoir depuis le bateau si le lieu avait simplement été abandonné ou s'il y avait eu un désastre, des combats ou autre calamité...

Il fut bientôt clair que la baie était accessible, face aux ruines principales.
Le reste des côtes était écharpé, rendant impossible tout accostage.
Ces ruines devaient être celles de la cité principale portuaire et les bâtiments avaient mieux résisté aux siècles passés.
L'un d'entre eux, plus haut que les autres, avait gardé son panache et une entrée avait été repérée, juste à moitié écroulée, vers ce qui semblait être le seul lieu encore accessible.

Majestueux, il trônait au dessus des eaux et de la mer de végétation, antique vestige d'une civilisation déchue...


 
Nelle

Le Sukra 21 Astawir 1512 à 23h33

 
Une île !
Et des vestiges !!

Comme beaucoup, Nelle est à la fois émue et excitée par cette incroyable découverte.
Une autre île... Pas immense, certes, mais tout de même la première d'envergure aussi loin de Syfaria, et même la première tout court depuis qu'ils ont quitté le large de leur monde.
Et habitée ! A une époque, du moins... Par qui ? Il y a combien de temps ? Et pourquoi n'en reste-t-il plus que des vestiges...?
Et puis surtout : pourquoi donc la créature les a-t-elle menés jusqu'ici...?

Tant de questions et d'excitation commencent déjà à jaillir dans les esprits, avant même d'accoster.
L'exploration s'annonce enivrante...

Nelle compte y aller, sans la moindre hésitation.
Tant pour voir et découvrir de ses propres yeux que pour apporter ses compétences de protection à l'expédition qui se profile.


J'y vais également.
Annonce-t-elle après Umbre à son père.

 
Heltaïr

Le Matal 24 Astawir 1512 à 19h56

 
Du haut de ton perchoir, profitant de ta position et tes sortilèges, tu sembles littéralement survoler l'île, la scrutant, examinant les moindres détails que tu pourrais percevoir.

Une étrange absence.
C'est ce curieux constant que tu établis après que le navire ait fini son tour de l'île. Pourtant tu ne sais encore à quoi l'attribuer. Bien des éléments sur ce vestige antique qu'est l'île semble .. "exotique" mais tu ne saurais dire d'ou te vient cette étrange impression qu'il manque quelque chose.

Ce n'est qu'alors que tu cherches à repérer les éventules crocs, griffes, lames et pointes potentiellement menacantes, réflexe somme toute normal sur Syfaria, que tu t'apercois de ce qui te chagrinait quelque peu : alors que sur Syfaria, il était 'naturel' de toujours pouvoir repérer un danger potentiel, ici... rien d'identifiable clairement.

Pas de Koprocle surpris sur la plage à plisser ses yeux derrère son masque, pas d'abomination géante occupée tranquillement à machonner une proie, pas de créature volante démesurée.
Rien.
Un calme serein et une absence de danger qui en deviendrait presque obscène après avoir cotoyé ces derniers jours des monstruosités marines pires encore que sur Syfaria.

En bas, on beugle, on se regroupe, on se disperse, on s'agite, on exécute les ordres, on contemple. Selon la raison de sa présence à bord bien sûr.
Abandonnant l'homme de quart dans son nid, tu redescends en progressant plus lentement le long des haubans à l'aller avant de retrouver la fermeté des ponts sous tes bottes.
Évidemment, on discute déjà de l'expédition à lancer.
Évidemment, déjà sont certains volontaires. C'en est si naturel, tellement la présence et nature de cette île semble impossible.

Au bastingage, immobile, une silhouette attire ton regard. Le sien est braqué sur l'ilôt et elle ne bouge plus. Captivée, envoûtée.
Tu souris, sachant déjà ce qu'il te reste à faire et qui ne te dérange outre mesure.


'' Je crois que nous savons déjà quelle Equilibrienne ira prendre part à cette expédition.''

Tu es arrivée derrière elle et s'accoude aux bastingage à ses côtés.
Tu lui souris gentiment.
Ce n'est que partie remise de toute façon pour que tu y ailles à ton tour.





 
Saltis' Dymer

Le Matal 24 Astawir 1512 à 22h24

 
Saltis, alors que le bateau s'engageait pour terminer son tour de l'île, se mit de nouveau à beugler.
Il était en forme, le vieux Nelda, empli d'une nouvelle jeunesse !
Gonflant ses poils de torse, il prenait les choses en papattes.

Le commando d'exploration sera donc composé des symbiosés suivants : Baër'lupis, Antiorn, Crooot, Umbre, Nelle et moi même.
Groupe réduit, efficacité maximum.
On ne touche rien sans en avertir les autres, même pas un bout de fruit à l'allure gouteux !
On ne casse rien, on ne bouge rien, on est discret et prudent !
Le premier qui fout le bordel recevra mon bâton en travers de la trogne...

On va prendre une des barques.
Faut la préparer, et pensez à emporter tout ce qui peut être utile.
Laissez tout ce qui ne l'est pas.

Penthésilée, vous restez à bord pour organiser la défense du navire.
On va être foutrement vulnérable là, immobile dans des eaux calmes.
Si le gros aqueux qui nous a amené ici a pour objectif de nous faire bouffer par ses petiots, ça va cartonner sévère pour vos fesses.
Sans compter les possibles fâcheux qui pourraient vous tomber sur le râble après qu'on ait débarqué sur l'île.

Vous devrez protéger le navire à tout prix.
S'il vous faut partir fissa en nous laissant là bas, faites le !
La mission, la sécurité de l'équipage, le navire, avant toute autre considération.

Par contre, préparez aussi une barque.
Si on se retrouve dans la bouse, coincés sur cette île par quelque méchante circonstance, et que vous pensez que ça en vaut le coup sans faire prendre de risque au navire, faudra venir sauver nos miches avec une équipe de secours réduite.
A vous de la choisir, qu'on ne réagisse pas au dernier moment.


Il renifle et grogne bruyamment.

Départ dans deux heures.
Des questions ?


Libre est la voie du S'sarkh !

 
Penthésilée

Le Merakih 25 Astawir 1512 à 10h17

 
Juste une, Arc'Rhon.

Une requête, plutôt : j'aimerais que Mraw'La vous accompagne. Parmi les explorateurs qui descendent, nul n'a de compétence guerrière "classique", vous me passerez l'expression. Je vous sais, vous et votre fille, plus que capables de corriger bien des monstres, et j'augure que la Grande Naturaliste est une mage sans pareille. Mais je soupçonne nos amis Crooot, Antiorn et Umbre d'être d’indécrottables pacifistes. C'est tout à leur honneur, mais paradoxalement dangereux. Permettez que Mraw'La soit des vôtres. J'espère qu'elle n'aura pas à dégainer sa lame pour vous, mais le cas échéant...


Se tournant vers l'Escarpe :

Mrawou ? Il n'est pas dans nos usages de laisser tant de sages partir sans garde rapprochée.
Veux-tu bien accompagner et veiller Salti's et nos amis ?


Le ton est clair, mais c'est plus une question qu'un ordre. Penthésilée ne l'enverra pas en mission, à terre, contre sa volonté.

Penthésilée
Vigie du Rêve
Chroniques

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