***
Opale, Songe, Syfaria, Limbes de la mort, Étoile...

Les mondes alternaient en un maëlstrom ininterrompu.

Le Transcripteur sortait de sa retraite et redevenait pélerin.

A l'instar des derniers suivant de Tshall.

Sur les routes du Songe...
***

***
Le vent souffle ce matin...

Et emporte avec lui le gris pélerin.


Voyage sans fin!


Les vagues de sable deviennent pierre sombre et brillante fouettées par les embruns.

Encore un pont, se dit-il. Encore une illusion a traverser.

Trouvera t-il la Vigie de l'autre coté?
***

***
Vigie, Masque, Magie...

Les illusions passaient et ne faisaient que se répéter.

L'agitation de Lerth lui semblait vaine.

Nul en ce lieu ne semblait se préoccuper du véritable but de l'odyssée.



Aux vents mauvais des grises plages du bout du monde, la divination le reprennait, conséquence naturelle de la transe, a mi-chemin entre le vrai et l'image tronquée du vrai.

Kryniosias, Orphèle, Fyridor, Tshal-Shadema, Sardoryane, Diophome, S'sarkh.

Toh s'ordonnait en l'esprit du transcripteur, en ébulition, apparut,
***

*** Vision... ***

*** Extrêmes confins de l'île des Témoins.

Au loin se déssine l'Opale et l'ombre du Naufragé. ***

***

***

*** A l'instar de son frère de Lerth, il attend le départ.

L'âme du Gardien Shaël guide, a jamais, ce naufragé du Songe.


Mais qui guidera le navire du témoin Batyias?

Un mensonge?... ***

***
Mythrandel et les voleurs de Songes avaient laissés leur empreinte, malgré la resistance du gris rêvant.

Les arts divinatoires et leur sombre rituel redevenaient nécessaires.

Sirilius sortit d'une petite bourse ses krysoprases runiques...
***

*** ***

***
Puis, une fois que la carnine emplit sa tente et son esprit, il les jeta, une par une, dans un mouvement circulaire sur la carte des esprits.



En cette nuit, les âmes disparues se reveleraient-elles?
***

***
Constellation...

Nous ne sommes qu'un point, a peine lumineux, tremblant dans une mer d'obscurité.

Ces points pourront-ils un jour se lier, comme Orphèle l'avait rêvé?
***

***
La partie la plus éphémère

de mon être

est cette conscience que j'existe

et tout l'éxister consiste en cela

c'est étrange!

et plus étrange

encore

est que je le sache

et savoir

que cette conscience dure moins

qu'un fil de mon pelage

et plus étrange encore

que le savoir

est que

pendant que cela dure m'est donné

l'infini univers constellé

de millions et millions d'étoiles

dont a peine quelques unes

me sont données de voir

encore brillantes au présent d'un passé
***

*** Noir le sable, sombre le chemin,

La mer et l'écume grise déposent sur Syfaria d'étranges reliques... ***

*** ***

*** Les soleils se couchent, un a un.


Alors que l'ombre de Silith déssine sur la pierre lisse de nouveaux desseins. ***

*** ***

*** Suis-je éveillé? ***

*** La mer et l'Opale ne faisaient qu'une.

Les mondes se mélaient. L'un était t'il l'autre, intraduisibles, incomunicables?

Le grain de sable devenait monde, dans les pattes du souffleur de verre.
Ce qui est dedans est dehors...

L'explication était si simple que la poussière ne pouvait/voulait pas la voir.
Ces mondes ne se comprendrons, que lorsque nous ferons de même. ***

*** Un sentiment, un malaise, étrangeté...

Une blanche lumière disparait, un instant, pour reparaitre difuse évanescente, presque imperceptible.

La Vigie n'est plus, la vigie "est" plus.

Elle s'est fondue en nous comme Toh embrasse la quête.


Elle devient musique... ***