Les Mémoires de Syfaria
La région de Syrinth

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Sujet lancé par Temia Kalavador
Le 12-11-1511 à 11h14
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Posté par Morkreek,
Le 04-12-1511 à 16h18
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Temia Kalavador

Le Sukra 12 Nohanur 1511 à 11h14

 
Retour dans l'Hatoshal... Retour dans la même clairière pour la n-ième fois.
Elle - Temia - avait changé. Beaucoup changé.
Sa symbiose l'avait métamorphosée. Les rencontres qu'elle avait faite avait bouleversé jusqu'aux tréfonds même de son existence.
Kiavè flotte au dessus d'elle. La Tchaë craintive et tourmentée à qui il s'était lié un an plus tôt n'était plus.

Avait-elle jamais été?
Elle n'avait fait que retirer un par un les multiples masques qui lui collaient au visage.
Aujourd'hui, Temia ne savait plus ce qu'elle était.
Apprentie Ombre? Une identité bien simple. Une identité qu'elle se refusait d'assumer à 100%.
L'on lui avait trop inoculé les graines de la liberté. Elle restait l'apprentie, mais refusait de s'offrir corps et âme au service de la Shaïm.

Cela, elle l'avait déjà fait.
Mais à cela, elle n'était plus attachée. Elle laissa glisser sa robe de ses épaules et toucha le symbole du charognard.

Je ne suis pour personne. Je ne serai plus jamais pour personne.

Elle s'assit en tailleurs sur le sol au centre de la clairière, respira un instant et murmura :

Disparais, témoin de mon passé.

Dans l'air, le mana se distordit dans un grand sifflement. Elle serra les dents alors que le tourbillon formait une sphère noire au creux de sa main gauche. La plus concentrée-la plus sombre qu'elle ait faite jusqu'à présent.

La Tchaë mordit une lanière de cuir fermement et, dans un sursaut de l'esprit, concentra l'abstrait en un poison corrosif bien plus concret.

Le temps était venu. Les doigts fumants de la Tchaë allèrent répandre l'affreux liquide sur le tatouage.

Gnnnnnarrrrhhhhhhhhhhhhhh

Douleur... Le chaleur de la fièvre s'empara de son esprit, la sueur coula sur ses tempes, es dents s'enfonçaient toujours plus dans la lanière mais elle ne s'arrêta pas. Pas avant que toute la substance ait rongé le bras.
Des larmes de douleurs se formèrent sous ses paupières... Jamais... Jamais elle n'avait eu aussi mal.

Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie.

 
Morkreek

Le Sukra 12 Nohanur 1511 à 12h31

 
Morkreek venait d'assister à toute la scène. Il y avait assisté sans rien y comprendre mais il y avait assisté quand même. Il avait vu le tatouage apparaître sur l'épaule de Temia et il le voit maintenant disparaître sous l'effet de la décrépitude.
Il sent la souffrance de Temia. Même si il ne la voit pas pleurer de douleur, il sent cette douleur affreuse qui la traverse. Elle semble irradier de la souffrance.
Tout fini. Il s'annonce d'un raclement de gorge. Il met les mains en évidence, montrant qu'il ne lui veut aucun mal.
Il s'assoit à côté d'elle. Examine la blessure. Blessure qui aurait fait vomir certains. Pas Morkreek.
Morkreek sourit de façon engageante à la tchaë. Il sort du matériel de soin et une bouteille d'alcool fort qu'il a ramené du Pluie de Gnol une distillerie des Bas-Fond d'Arameth.


Je vais te désinfecté avec l'alcool, ça devrait diminué les effets du poison. Ensuite je te soignerais.

Il ponctue avec divers gestes pour faire comprendre qu'il va utiliser l'alcool pour désinfecté et qu'ensuite il la soignera. Il lui tend la bouteille, lui faisant comprendre ainsi qu'elle ferait mieux de boire un petit coup avant.

Ne suis ni un salopard ni un brave gars: je fais juste mon chemin.

 
Temia Kalavador

Le Sukra 12 Nohanur 1511 à 13h04

 
Qui était-il? Que voulait-il?
Je vais se désaxer avec l'alcool, ça uevrais huiler les... ekkesi lu poison. Et puisque je se voyerai...
Elle devinait ce que le Nelda voulait dire. Un Nelda sombre... Très sombre.
Il ressemblait au vieux Ner'hion... Avec l'air inquiétant en moins. Non. Celui-ci était inquiétant, mais n'avait pas l'aura terrifiante de l'Aveugle.

Analyse intellective au milieu de la douleur. Mais l'instinct du chasseur et l'adrénaline s'exprimaient là où l'esprit se cachait dans les tréfonds de l'inconscient.
Et le regard qui se redressa vers Morkreek n'avait rien de doux.
Douleur, folie.
Pas soigner. Mal.
Sssing, Un éclair. Le coutelas décrit un arc de cercle et va exploser la bouteille d'alcool en plein vol. Deux fragment de verre lui entrent dans le bras de gauche et un mince filet de sang commence à couler.

Comme une folle, elle recule de quatre pas, le bras droit tremblant très nerveusement, fumant au niveau de l'épaule et le bras gauche pointant le coutelas vers le Nelda :

P.... Pas touche....

Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie.

 
Morkreek

Le Sukra 12 Nohanur 1511 à 18h17

 
Surprise...
Morkreek ne s'attend pas du tout à la réaction de la tchaë. La bouteille vient lui éclater dans la main, les éclats de verres vont se loger dans sa patte. Du sang s'écoule.
Il regarde Temia. Un animal, voilà ce qu'elle est pour le moment. Il la regarde de manière tout à fait neutre. Seul trahissait une petite lueur de folie dans ses yeux. Il amène sa patte à sa bouche, retire les éclats de verre avec les dents et lèche le sang de la plaie.
Il comprend approximativement qu'elle lui dit de ne pas approcher. Il hausse les épaules. Il ne prend même pas la peine de sortir son propre coutelas, se battre avec elle n'avait pas d'interêt d'autant plus que s'il y avait un accident il risquait d'être banni pour violence sur une équilibrienne. Et surtout qu'il était venu pour l'aider, à l'origine
Il la regarde plus en détail, voyant le bras fumer. Il sent la trace de la symbiose.


Alkev!

Le mou semble comprendre immédiatement et se téléporte près de Kiavè.

Alkev dit :
Dis moi mon vieux. Elle a quoi ta petite? Et va pas me dire que c'est une peine de coeur.


De son côté le caravanier reprend la parole. En geste. Il prend son coutelas en main et...le jette au sol. Prouvant qu'il ne lui veut aucun mal. Il a tout de même pris soin de le jeter à porter de coup de pied au cas où Temia voudrait se jeter dessus.
Puis il ouvre ses bras comme s'il invitait Temia à venir dans ses bras. Il continue à la fixer de ses yeux rouges.


Ne suis ni un salopard ni un brave gars: je fais juste mon chemin.

 
Temia Kalavador

Le Dhiwara 13 Nohanur 1511 à 21h21

 
Le Mou ne répond pas, observe la scène d'un oeil neutre - peut-être un soupçon de tristesse..

Kiavè dit :

*** Il projette l'image de la Tchaë luttant contre un assaillant un invisible dans des volutes sombre.
L'horreur et le sentiment de terreur qu'inspirent se bec.
Un miroir dans une taverne. Elle observe son épaule à nu. Un corbeau.
Une table dans laquelle est gravé le symbole.***
Kiavè regarde son homologue est murmure :
La solitude est le seul remède adéquat... Du temps. La blessure n'est pas que physique... Kielno.


Il ouvre les bras.
Il n'est pas son ami. Il n'est pas son kielno. A l'heure qu'il est il n'est rien.
Elle, seule. Rien ni personne ne doit interférer. Elle pousse cette fois ci un hurlement encore plus douloureux et sent son bras droit perdre peu à peu sa sensibilité dans un fourmillement insupportable.
La Tchaë pose un genou à terre. La sueur perlait sur son front.

Les morts... Les morts étaient là... Ils nla regardaient. Punir le crime. Punir l'horreur.
Tuer, venger...
Les spectres des défunts voletaient partout... son esprit s'embrumait. Elle n'était plus dans l'Hatoshal, mais dans un lieu aux fumerolles oniriques. Eux volettent au dessus d'elle. Elle hurle plus fort.
Tu aurais du tuer, tu n'as pas tenu tes engagements... Tous sans exceptions...


Laissez-moi en paix !

La Tchaë pousse un hurlement de rage et bondit sur le Nelda, sans raison aucune dans ses yeux, lame dehors.
Chez le Mou l'horreur a pris la place de l'indifférence :

Kiavè dit :
Elle hallucine...


Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie.

 
Morkreek

Le Luang 14 Nohanur 1511 à 19h10

 
Une bête sauvage était forcement dangeureuse. Mais une bête sauvage est surtout très prévisible.
Les bras ouvert de Morkreek n'était pas un signe d'affection mais plutôt un piège.
L'état de Temia se déteriorre. Il devrait se dépêcher. Elle hurle et se jette enfin sur lui. Il s'agissait d'être rapide. Il se concentre.
Un premier coup arrive, entaille le bras gauche du nelda.
La tchaë avait été trop rapide pour qu'il puisse agir.
Le deuxième coup suit, la entaille bien le bas de la machoire inférieur.
Il réagit au quart de tour. Les bras du nelda se referme sur la tchaë qui est prise au piège et totalement impuisante face à la force du nelda.
Il n'a maintenant aucun mal à la mettre au sol, la débarrasant du coutelas. Il se met sur elle; bloquant les bras de la tchaë avec ses jambes. Le nelda n'a rien a craindre des jambes de la tchaë, ceci grâce à l'écart de taille entre eux deux.
Temia est immobilisé par 107 kg de Morkreek.

La caravanier soupire avec un léger rictus de douleur: un coup de couteau au visage n'était jamais agréable.
Il sort une fiole rouge de son sac. Il en vide le contenu sur la blessure.
Physiquement Temia se s'entira mieux dans quelques minutes.

Il capte le regard fou de Temia. Prend sa gourde. L'eau y est fraîche. Il en vide le coutenu sur le visage de l'apprentie ombre comme on le ferait pour séparer deux chiens enragés.
Normalement la tchaë redeviendrait un peu lucide. En suposant qu'on soit encore dans le domaine du normal.

Il capte enfin la discution entre Alkev et Kiavè. Il capte l'image.
Il voit la souffrance, la peur, la haine,...
Il commence à comprendre Temia. Il répond à Kiavè à la place d'Alkev. La voix du nelda est douce.


Nous les symbiosés ne sommes jamais seul. Notre mou nous accompagne. Aide moi à la calmer.

Ne suis ni un salopard ni un brave gars: je fais juste mon chemin.

 
Temia Kalavador

Le Merakih 16 Nohanur 1511 à 11h23

 
Nous les symbiosés ne sommes jamais seuls... Notre mou nous accompagne.
Kiavè ferme les yeux attristé.

Kiavè dit :
Compliqué... Trop compliqué à expliquer. Je ne puis rien faire dans cette situation. C'est d'elle qu'il s'agit... de sa psychée. De ses choix.

Une image s'impose à l'esprit de Morkreek :
Des voix des soupirs, des hurlements... regrets, tristesses, remords. Tous hurlent autour de la petite créature qu'est Temia, chétive craintive. Telle est la scène que décrit Kiavè : l'obscurité la plus pure.


Temia immobile, avait hurlé de plus vive voix quand le mélange avait touché sa blessure.
Tout sens commun perdu, elle se débattit de plus vive force, mais toujours trop faible pur le calibre du Nelda.
Finalement, furieuse, perdant tout sens commun, son esprit se mêla au fluctuation de Mana dans l'air, et dans un hurlement de douleur, elle siphona le mana à proximité avec violence sans aucune délicatesse.

Du sang commença à émerger de ses oreilles et de son nez

Enfin, elle libéra brutalement par vague successive cet afflux de pouvoir, trop énorme pour son esprit, à même son corps pour repousser le Nelda.
La première onde de choc n'eut l'effet que d'une bourrasque, la deuxième alla se répercuter dans les os du Nelda, les suivantes...

Dégage, siffla-t-elle entre ses dents.

Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie.

 
Morkreek

Le Julung 17 Nohanur 1511 à 13h10

 
Quatrième vague...
Il est ejecté à trois mètres de Temia. Il atterit sans douceur contre un arbre.
Mais déjà la tchaë se lève et l'asperge de décrépitude. Globalement le sort ne le blesse pas trop mais cela l'empêche de repliquer correctement. Deux fois il tente de la frapper, deux fois il se rate. La toisième fois il envoie son poing dans la ventre de la tchaë...
La bête; énervé, lança alors un sort de tétanie de courte durée qui l'imobilisa assez longtemps pour que la tchaë lance un autre sort de blessure légère.


Morkreek se dit que Temia a de la chance: il est sorti sans son arc et sans épée. Ses seuls armes sont ses poings et son coutelas qui est au sol.
Il commence à sentir de l'énervement qu'il réprime. Il était venu pour aider la tchaë. Pas pour la mettre encore plus en mauvais état.
Il sourit. La potion fait effet et le peau de la tchaë a désormais arrêté de fumer. Au moins elle ne subirait plus la douleur physique, c'était déjà ça.
Pour la douleur mental....
Morkreek n'était pas un psychologue. Il n'avait pas envie de l'être. Surtout si vos patients vous agressent à la première séance à grand coup de décrépitude. Même si il comprenait un peu la tchaë.
Seul Kiavè pourrait calmer Temia
.

Au lieux de m'envoyer des images à moi Kiavè envois en a ta symbiosé. Apaise la au lieu de te lamenter comme une loque!

La voix de nelda est sèche. Il ne semble pas disposer à discuter. Kiavè lira surement aussi dans les yeuxs du nelda qu'il est capable de le pressera pour faire de l'alcool de mou

Ne suis ni un salopard ni un brave gars: je fais juste mon chemin.

 
Temia Kalavador

Le Julung 17 Nohanur 1511 à 14h22

 
Vidée... Littéralement vidée... Tout son corps grelotte. Elle a repoussé ses limites un peu trop loin, et il était temps d'en payer les conséquences.
Elle est arrêtée perdue. La raison reprend le dessus. Ses os lui font mal... Très mal, tout son corps semble être rouillé.
Elle observe le Nelda dont les articulations grésillent encore du mana, qu'elle a libéré dans sa fureur.
Le pauvre... Elle l'a mis dans un bel état. Sa tête bourdonne.
Et... ce n'est pas normal...
Elle ne sent plus rien... Ses doigts, ses mains, de multiples petites fourmis grésillent.
La Tchaë pose les yeux en biais sur son épaule.
Rien...
Aucune cicatrice...
La marque était comme neuve. Le tatouage... à nouveau là. La potion du Nelda avait régénéré les chairs.

Elle ne dit rien, leva les yeux vers Morkreek, ouvrit la bouche, un éclair, puis...
Plus rien.
La Tchaë avait perdu conscience.

Kiavè dit :
Tem? Tem?

Sans faire plus attention à Morkreek, Kiavè se posa à côté de Temia et essaya de se frotter contre elle pour la rappeler.


Mais, la Tchaë était tombée dans une profonde léthargie.

Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie.

 
Morkreek

Le Julung 17 Nohanur 1511 à 21h49

 
Temia s'évanouit. Le nelda hausse les épaules. Un moment ou à un autre ça serait arrivé. Au moins il ne subira plus les coups de couteaux et la décrépitude. C'est déjà ça.
Il s'approche du corp inerte de façon nonchalante. Il examine l'épaule. La cicatrisation a fait son effet et il remarque enfin le tatouage de Temia. Tatouage qui ne lui dit absolument rien du tout.
Il vérifie le poul. Elle respirait, c'était l'essentiel.
Il allait devoir s'occuper de la tchaë et ici n'était pas l'endroit. Il la prend dans ses bras mais avant il la fouille de façon minutieuse, lui enlevant ainsi toute les lames et autres armes qu'elle pourait porté. C'était une simple précotion mais une précotion utile.

Il arrive à l'auberge avec Temia dans les bras. Certains clients le regarde bizarrement à cause des blessures que vient de lui inflinger la tchaë, il s'en fiche royalement. Il prend une chambre et demande à ce qu'on ne le dérange pas. Puis il se ravise et demande qu'on lui apporte un bouteille d'alcool fort, très fort.
Il monte la tchaë à l'étage en râlant un peu, prenant soin de ne pas la taper contre un mur. Il arrive enfin dans la chambre. Il la met sur le lit. Elle avait besoin de repos. Lui aussi remarque: il venait d'encaisser coups de couteau et décrépitude.

Il s'occupe d'abord d'elle. Il prend un linge mouillé et nettoie le sang de la tchaë. Il la couvre.
Il soigne les blessures causées par les fluxs.

Quelqu'un toque à la porte. Il ouvre, paye sa bouteille et claque la porte.
Il s'occupe désormais de lui. Il boit d'abord une bonne gorgée. Il s'observe alors dans un mirroir au mur. Elle l'a bien amoché. Il sort son matériel de soin. C'est long. Assez douloureux.

Elle lui a laissé une belle cicatrice sur la machoire inférieur. Ca aussi il s'en fiche, au pire ça lui donnera un genre inquiétant, chose dont il se fiche totalement.
Il s'assoit enfin sur un fauteil en face du lit de Temia. Il roule tranquillment un cigarette qu'il allume.
Soulagement...Le calme après la tempête...
Il veille sur Temia. Attend qu'elle aille mieux...


Ne suis ni un salopard ni un brave gars: je fais juste mon chemin.

 
Temia Kalavador

Le Dhiwara 27 Nohanur 1511 à 14h00

 
Trois nuits passent.
Trois nuits sans rêves, trois nuits durant lesquelles Kiavè essaie de le ramener.
Trois nuits où elle reste inerte comme la pierre.

Puis, enfin, à l'aube du quatrième jour, les paupières de la Tchaë s'ouvrent de nouveau.
Devant elle, tout est flou.
elle sent la point d'une pression sur son ventre.
Le Mou dormait paisiblement. Elle se sentait rouillée, courbaturée, endolorie.
Que s'était-il passé? Après ce vide.
Où était-elle?
Et...
Qui? Qui était là?

Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie.

 
Morkreek

Le Dhiwara 27 Nohanur 1511 à 16h38

 
Trois nuits avaient passé...
Trois nuits durant lesquels Morkreek s'était occupé de la tchaë pendant son sommeil.
Ce quatrième mâtin Temia sentira l'odeur du tabac dans la pièce. Il verra le nelda qui sur son siège qui s'approche d'elle. Il parle doucement, sa voix est agréable.


Doucement, doucement... Ne bouge pas trop brusquement. Tu es resté pas mal de temps dans les vapes..

Il se demande si elle se souvient de ce qui c'est passé avant qu'elle s'évanouisse. Les évenements à venir lui diront. Et puis après tout il lui a enlevé toute ses lames, donc normalement elle ne lui posera que peu de problème si elle repart dans une crise de folie, surtout dans l'état où elle se trouve.

Tu dois avoir faim, non?

Sans attendre la réponse il lui tend un plateau où se trouve un bol de lait et un morceau de pain.
Peu de chose mais c'était suffisant pour le moment. Elle ne devait pas trop manger pour l'instant.

Il semble se souvenir de quelque chose.

Ah au faîte, je m'appelle Morkreek, on avait pas eut le temps de se présenter.

Alkev dit :
Humhum..


Et voici Alkev.

Alkev dit :
Ah quand même.


Le caravanier attend la réaction de la tchaë. Il espère ne pas devoir encore subir coup de couteau et de décrépitude.

Ne suis ni un salopard ni un brave gars: je fais juste mon chemin.

 
Temia Kalavador

Le Luang 28 Nohanur 1511 à 10h00

 
Trop faible encore pour bouger, le regard de la Tchaë va se porter sur son épaule à nu.
Un soupir. Rien. Tout ceci n'avait servi à rien.
Elle semblait sortir d'une longue léthargie et se sentait toute courbaturée.

Le passage par le pilier en serait presque moins douloureux...

Elle relève les yeux et regarde le Nelda qui pourrait presque avoir l'air amical.
Malgré tout ce qu'elle lui avait fait subir, il était toujours là, à prendre soin d'elle à son chevet.

Intéressant...

Sentant le sang de nouveau circuler dans ses veines, des fourmis lui vinrent aux mains et elle se redressa avec difficulté pour s'asseoir dos au mur.

Il parlait Nelda. Mais il y avait, elle ne savait quelle étrangeté dans sa manière de prononcer les mots.
Pas Nelda...
Elle se souvenait des leçons de l'archiviste Bakean et elle savait que cet accent tranchant n'était pas dans la nature Nelda.
Plutôt à la manière de la langue des confrères - et surtout à la manière dont il avait prononcé son nom :

Morkreek? Alkev?

Elle accepta, reconnaissante le plateau et commença à boire le lait pour se réhydrater.
Après deux gorgées, elle observa le mystérieux Nelda et murmura :

Je suis Temia. Et lui est mon symbiote Kiavè., dit-elle en tendant la main vers la petite boule couleur chair qui somnolait sur le lit.

Puis, en s'exprimant comme elle le pouvait avec des gestes :

Je suis... contente... de faire connaissance... de toi.

Bon, ça faisait - très longtemps qu'elle n'avait pas retravaillé son Rabaän ; elle devrait faire quelques révisions grammaticales.

Combien de temps... suis-je dormi?

elle reposa le bol sur le plateau tout en observant très attentivement de son regard curieux le Nelda.

Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie.

 
Morkreek

Le Luang 28 Nohanur 1511 à 19h35

 
Intérieurement le nelda noir pousse un gros soupir de soulagement: la tchaë semblait être revenu à son état normal. La bête était désormais enfouie au plus profond de la petite tchaë. Mais pour combien de temps?
Il capte néanmoins le regard de la tchaë vers le tatouage. Une lumière s'allume dans l'esprit du nelda, mais bien qu'il commence à comprendre il ne regrette rien.
Il parait ravi que l'équilibrienne parle rabäan, non pas un rabäan parfait mais un rabäan compréhensible tout de même. Il l'écoute se présenter.
Un léger sourire de compassion se desine sur le visage du caravanier. Sans qu'il puisse dire pourquoi cette tchaë le touchait, il avait vu que la tchaë avait beaucoup de violence, de colère et de peur mais aussi il sentait de la douceur chez elle.


Temia? Jolie nom je trouve.

Il grimace: il parle aussi bien shaï qu'elle parle rabäan. Il répond simplement à la question de Temia.

Trois nuits. Tu as dormis trois nuits.

Il prend une cigarette pré-roulée; il avait fallu qu'il passe le temps, et l'allume avec son briquet.
Il la recrache la fumée en l'air puis regarde quelques instants Temia.
Fumeuse ou non-fumeuse?
Il lui tend une cigarette.


Tu en veux une?

Si la réponse est positive il lui donnera la cigarette et lui prêtera son briquet gravé.
Il désigne le tatouage.

Passé douloureux?

Bien qu'il s'agisse d'une question, le ton du nelda est lui sans aucun questionnement.

Ne suis ni un salopard ni un brave gars: je fais juste mon chemin.

 
Temia Kalavador

Le Matal 29 Nohanur 1511 à 21h53

 
Son Shaï était balbutiant.
Mais il tentait de faire un effort et c'en était presque compréhensible.
Devant le paquet tendu, elle tend la main, et refuse poliment. Elle n'aimait pas fumer les cigarettes. La pipe.
La pipe seule était reine.
Mais là, elle n'avait juste pas envie. Elle se contenta de reprendre une gorgée de lait et fixa le mystérieux Nelda.

En bien des points, il lui rappelait quelqu'un.
Mirgahal.
L'ami détestable, son rival plaisant.
Mirgahal.
Où était-il?
Cela faisait des jours et des jours qu'elle ne l'avait plus croisé, alors qu'immanquablement, leurs chemins se croisaient depuis la symbiose de ce dernier.

Rêveuse l'espace d'une seconde, elle reprit vite ses esprits quand Morkreek fit allusion au tatouage.

Difficile. Les spectres d'un passé depuis longtemps révolu reviennent me hanter...

Elle renifla avec ironie.

Ce n'est pas important...

Elle releva le nez et ajouta dans un Rabaän imparfait :

Pour personne sauf moi.


Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie.

 
Morkreek

Le Merakih 30 Nohanur 1511 à 14h30

 
Morkreek tire quelques boufées de sa cigarette pendant que Temia répond à son allusion au tatouage.
Elle aussi lui rappelle quelqu'un.
Kether...
Kether son ami de la première heure à la confrérie. Son complice. Comme Temia, Kether portait en lui une haine dévorante. Une haine qui n'était pas étrangère à Morkreek.
Il comprend la jeune tchaë. Il sourit à la dernière phrase de celle-ci. Un sourire compatissant.


Pas important? Sauf pour toi?

Un boufée de tabac.

Hum.. Oui je comprend. Mais il y a toujours un moment où l'on a besoin d'alliés. Autant sur le plan physique que moral.

La fumée s'échappe de la bouche du nelda noir pendant qu'il parle. Il reprend un boufée ainsi que la parole.

Le passé n'est jamais révolu. La passé est la matière dans laquelle nous sommes façonnés. On a beau essayé de l'oublier par tout les moyens il subsiste toujours.

Il laisse la discution est suspend quelques secondes, fait des ronds avec sa fumée.

Le passé subsiste dans plusieurs petits détails plus ou moins flagrant. Ta maîtrise de la lame par exemple est; je pense, une relique de ton passé.

Les armes de Temia étant d'ailleurs caché sous le lit. Il note intérieurement de le lui indiquer avant la séparation. Car inévitablement il y aurait séparation.

Tout ça pour dire que tu ne peux te débarrasser du passé. Si on essaye il revient à la charge. Innévitablement...

Le caravanier fait bien-sûr référence aux évènements quelques jours plus tôt. Il reprend sur un ton amical.

Sinon tu fais quoi dans la vie?

Boufée de tabac

Ne suis ni un salopard ni un brave gars: je fais juste mon chemin.

 
Temia Kalavador

Le Sukra 3 Dasawar 1511 à 21h47

 
Elle sourit. Elle est rassurée...
Elle pense à Mirgahal. Où était-il d'ailleurs, ce sot?
Qui ne tente rien n'a rien. Elle tente un subterfuge. Il tombe les pieds dedans.
Lerth.
Elle fronce les sourcils.
Lerth???
Mais qu'est ce que ce danger public est allé foutre à Lerth?
Elle sourit... Elle peut en faire son affaire.
Vite... avertir le triarchat.

En souriant à Morkreek, elle reprend :

Peut-être que tu as raison, Morkreek de la confrérie... peut-être, peut-être que mon passé est ancré ailleurs que dans ma peau.

Elle réfléchit et murmure :

Pour ce qui est de ma vie, je ne suis qu'une simple libertaire de l'Equilibrium sortie tout droit des Terriers de Syrinth.

Elle renchérit :

Et toi, qu'es tu au sein de la confrérie?

Elle pose le plateau sur le sol en écoutant la réponse du Nelda.

Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie.

 
Morkreek

Le Dhiwara 4 Dasawar 1511 à 11h55

 
Il écoute Temia tout en finissant sa cigarette. Il se demande si elle n'est vraiment qu'une simple libertaire. Il pense que non: une simple libertaire lui aurait pas laissé une si jolie cicatrice sur la machoire.
Morkreek se fichait de la vérité, elle avait rarement tant d'importance que ça et la plupart du temps moins on en sait mieux on se porte. Il n'était là que parce qu'il trouvait la tchaë amicale, un point c'est tout.
Mais pourquoi avait-il secouru l'équilibrienne? Il n'en avait aucune idée.
En réalité Morkreek comme souvent avait agis par instinct pour ensuite se demander pourquoi il avait agit comme ça.
Voilà que Temia demande à en savoir plus sur lui. Il tire une dernière bouffée de cigarette puis l'écrase.
Il reporte son attention sur Temia avec un sourire aimable.


Je suis un caravanier. Je voyage pour ramener des produits divers à la confrérie.

Et le comble c'est que pour le moment il n'avait pas quitté les portes de la Sainte.
Il sourit, amusé par cette idée. Il reprend:


Je suis venu ici accompagné d'une consoeur qui devait m'aider à récolté des ressources. Mais pour le moment, elle semble avoir d'autres choses à faire...

Quel genre de chose. Le nelda noir n'en savait rien du tout.

...donc me voilà ici.

Sous entendu: Le destin c'est formidable!
Une question titille le nelda. Il ne se retient pas de la poser.

Tu as quelqu'un pour s'occuper de toi en équilibrium?

Sous entendu très discret: Tu as des amis?

Ne suis ni un salopard ni un brave gars: je fais juste mon chemin.

 
Temia Kalavador

Le Dhiwara 4 Dasawar 1511 à 15h40

 
Elle nota tout ça dans un coin de son esprit.
A sa question, elle eut un grand sourire :

Pour s'occuper de moi? Ai je l'air d'avoir besoin d'assistance?

Elle lui lança un regard de défi avec un joli sourire de sa petite bouche.

Je n'ai personne et je n'ai besoin de personne. Depuis jeune, j'ai appris à vivre et grandir seul dans la poussière. Je n'ai personne... Sur le long terme, disons.

Elle sentit ses paupières s'alourdir. Le sommeil venait...Celui-ci serait réparateur.
Elle murmura à Morkreek :

La Dame veille sur moi... l'équilibre veille sur moi. Je ne crains rien. J'ignore ce qui t'a poussé à protéger moi. Mais je t'en remercie... Les gens sont rarement... Amicaux de nos jours.

Elle ferma les yeux et souffla :

J'ai encore à dormir. S'il te plait... Ne prends pas la peine de veiller sur moi. Tout ira bien pour moi dorénavant. Le devoir t'appelle, et les tiens doivent se faire du souci.


Elle ferma les yeux, emportée par le sommeil.

Derynn kieno et...
Shirom.


Elle s'assoupit dans ce qui ressemblait maintenant à un sommeil réparateur.

Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie.

 
Morkreek

Le Dhiwara 4 Dasawar 1511 à 16h18

 
Ce n'était pas faux. Temia ne semblait pas avoir besoin d'un protecteur. Physiquement du moins.
Mais encore une fois tout cela ne le regardait pas.
Elle le trouvait amical. Comme quoi Temia ne le connait pas entièrement. Temia qui commence à sombrer dans le sommeil. Elle lui demande de la laisser. Il montre son accord avec un hochement de la tête.
Il regarde Temia s'endormir.


Alkev dit :
Tu n'as rien oublié?


Ah merde...

Ils avaient oublié de dire à temia où était ses armes. Il hausse les épaules et prend un bout de papier où il écrit:

Citation :
Tes armes sont sous le lit. Fais en bon usage.


Il se lève pour poser le mot sur la table de chevet de la tchaë. Il se ravise au dernier moment. Il reprend la plume et rajoute sur le mot:

Citation :
Au plaisir de te revoir Temia. Je ne crois pas en la Dame et dire bonne chance porte malheur. Donc je ne peux rien te souhaiter d'autre que de garder cette maitrise des lames que tu as.
Amicalement,
Morkreek


Cette fois il est satisfait du mot qu'il pose sur la table.
Enfin il ressort à l'air libre, ayant pris soin de payer l'auberge avant de partir.

Il prend une grande bouffée d'air frais. Il éclate de rire.

Je préfère toujours le désert mon petit Alkev.

Sur ces mots le caravanier reprit son chemin, errant à travers les bois.

Ne suis ni un salopard ni un brave gars: je fais juste mon chemin.

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