Juliantil est tchaë. Juliantil est confrère. Juliantil est caravanier.
Il doit avoir près de la trentaine. Son apparence est assez rustre et il arbore une barbe soignée.
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Depuis plusieurs mois il se trouve dans la région.
A l'heure actuelle une chose seule occupait l'esprit de Juliantil: sa vie sexuelle.
Cela faisait plusieurs mois. Plusieurs mois sans femmes, plusieurs mois sans sexe. Arameth lui manquait pour une seule chose: La boîte de Pandore.

Et voilà que depuis une semaine un miracle c'était produit: une femme arrivait. Une neldame certe mais une femme quand même, donc potentiellement une occasion de reprise de service pour son entrejambe.

Un nelda noir avait suivi de peu. Sur le coup Juliantil avait crut que les deux neldas étaient en couple. Il s'était avéré que non. Morkreek; le nelda noir, le lui avait dit. Le tchaë avait alors commencé a posé des questions sur la neldame. Les réponses de Morkreek l'avaient complés: d'après ses dires, la neldame ne demandait rien d'autre qu'un tchaë comme lui arrive et lui fasse son affaire.
Le tchaë avait mis une semaine à retravailler sa technique d'approche la plus subtile.
Aujourd'hui son heure était arrivé.
Alors qu'il joue au poker avec Morkreek, la fameuse neldame passe devant la table.
Juliantil fait un clin d'oeil à Morkreek, que Morkreek lui rend.
Il se lève, s'approche discrétement de la neldame et d'un coup...
PAF
Daer'Nythîs reçoit une bonne claque sur la fesse droite.

Alors t'aimes ça coquine!

Il s'agissait bel et bien de la technique d'approche la plus subtile que connaissait le tchaë
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Morkreek avait vu depuis le début que Juliantil n'avait qu'une idée en tête: mettre la chambellane dans son pieux...ou le contraire.
Mais Morkreek n'était pas toujours quelqu'un de sympathique. Il ne l'avait pas été le jour où Juliantil lui avait demandé des précisions sur Daer'Nythîs, sortant ainsi un des plus gros mensonges de l'histoire de la poussière.
Mensonge qu'il ne regrettait pas.
Et voilà que maintenant Juliantil lui faisait un clin d'oeil pour se diriger vers la neldame. Clin d'oeil que le nelda lui rend avec une pensée amusée et sadique.
Juliantil touche alors Daer'Nythîs à un point sensible.
Il rit intérieurement, le dénouement allait être superbe.

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Ne suis ni un salopard ni un brave gars: je fais juste mon chemin.

 
Un jour, enfin, un soir, dans une taverne, ou peut-être était-ce une auberge, alors qu'il était soûl, encore que ce point n'est sûr que parce que s'il était dans un tel lieu, il était forcément en train de boire, donc, quelqu'un dont il ne se souvenait ni du nom, ni du visage, quelqu'un donc, lui avait dit que le sexe le perdrait. De toute façon, Juliantil ne s'en souvenait pas. Et même s'il s'en était souvenu, le moment ne l'aurait pas laissé réfléchir.

Au moment où la main atteint le corps de la cible, la sus-nommée, faisant partir dans un sens inverse son bras, aillant fait surgir une lame, la sus-nommée venant se planter dans la main incriminée, la sus-nommée se mit à saigner.

Me retournant, je vois la main clouée contre la table, une des cartes transpercées.

Oh, je suis confuse, je viens de gâcher votre partie...Tenez, voici de quoi racheter un jeu, c'est le moins que je puisse faire...

Je jette les quelques pierres et continue mon chemin, comme avant.

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Chambellane du Commerce Intérieur d'Arameth, à votre service.

Dernière nouveauté: Vente de bâtons d'afflux.

 
Morkreek n'est pas déçu, il éclate d'un rire fou quand la main est planté sur le table. Comme si il entendait la chute d'une très bonne blague. Il ne peut pas s'empêcher un trait d'esprit.

Ca c'est ce qu'on appelle couper le jeu!, dit-il entre deux éclats de rire.

De la folie pur, un désordre psychologique incroyable...
Voilà ce qui ce passait dans la tête de Morkreek. Il aimait l'expressionn douloureuse de Juliantil, il aimait la violence de Daer'Nythîs et par dessus tout il aimait voir le sang qui coulait sur la table et les cartes. En faîte il est à deux doigts de pleurer de rire.

Juliantil ne le voit pas de cette manière. Lui ne rit pas du tout. Il souffre pour le plus grand bonheur de Morkreek. Mais ce n'est pas Morkreek qui préocuppe le tchaë. Non, ce qui préocuppe le caravanier c'est la vengeance, tant pis pour la vie sexuelle, sa priorité actuelle est de tuer la Chambellane.
Il aggripe avec difficulté son arbalète de poing restée sur la table. Il tremble énormement. L'arbalète finit tout de même par être pointé la chambellane.

Le rire sinistre et décalé de Morkreek s'arrête. Un sourire bestial et teinté de folie se dessine sur son visage.
Un coup de pattes dévie suffisament la trajectoire du carreau qui passe à une cinquantaine de centimètre de Daer'Nythîs.
Juliantil pousse un juron de terreur. Il se demande ce qui va arriver. Il a peur que la Chambellane le tue.
Mais ce n'est pas la neldame qui intervient mais Morkreek qui arrive devant le tchaë, coutelas à la main.
Juliantil lit la folie dans les yeux de Morkreek. Morkreek lit la terreur dans ceux de Juliantil.
Le tchaë veut supplier.
Il est déjà trop tard. La lame tranche la gorge, bloquant les mots.

Le nelda noir regarde longement l'homme s'étouffer dans son sang. Puis il décroche la main de la table. Il prend la carte transpercée.
Une as de coeur...
Il a un petit rire cynique, il garde la carte et essuie son couteau et celui de Daer'Nythîs sur la veste de cuir du mort. Il s'approche de la chambellane d'un pas nonchalant.
Il lui tend la lame d'un geste courtois.

Tu oublies tes affaires.

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Ne suis ni un salopard ni un brave gars: je fais juste mon chemin.