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Le Dhiwara 4 Dasawar 1511 à 23h42
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 | Tout avait été très vite ...
D'abord, elle avait commencé à allumer le jyrtran, qui avait bien pris !
Puis les copains s'y étaient mis et là, la bestiole elle a pas trop aimé ... En quelques minutes, c'était fini.
Yeaaaaah ! Bien joué les mecs ! On va se poser en ville pour se soigner? Moi, j'en ai bien besoin ! Et puis, on va pouvoir passer la nuit tranquille comme ca !
A peine arrivé aux portes, une effluve se jeta sur elle, et lui déchiqueta le torse. Mortellement blessé, elle tomba à genoux et avertis ses frangins, dans un presque dernier souffle désespéré.
"Faites gaffe les gars ... J'voulais aller voir la nelda pour lui serrer la pince, et un truc m'est sauté dessus. Je l'ai pas vu, il m'a fait mal, très mal.
J'aurais besoin de votre aide ... vite ... Ca pisse le sang ! "
Kahtla dit : Chééééérrriiiiiiiiie !
Turlututu chapeau pointu | |
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Le Merakih 7 Dasawar 1511 à 00h25
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| Oriandre n'était plus, en effet, très désirable avec ses effluves destructrices.
Les Frères s'en était éloignés et Bazul repéra un peu plus au nord une de ces sales bestioles dont sont hantés nos pires cauchemars
***  ***
Le premier rendez vous entre la fraternité et cet horreur eu lieu. Et on sait tous l'importance d'un premier rendez vous ....
Les flèches commencèrent à pleuvoir mais la carapace de la solitaire était digne des meilleurs armures de syfaria.
Déjà elle ripostait, bondissant d'un coin à un autre avec une aisance déconcertante. Le régisseur avait choisit une position décalé, confiant qu'il était de ses protection magique. Sans plus attendre il lança sa première attaque magique et elle passa sans problème créant quelques blessures superficielle.
Mais la réponse ne se fit pas attendre et elle lui bondit dessus faisant voler en éclat toutes les protections du régisseur. Il se retrouvait d'un coup le genou au sol, tétanisé par l'attaque.
Il tenta de se relever mais ses muscles ne lui obéissait plus. Sa confiance venait d'en prendre un coup mais il n'était pas au bout de ses peines. En effet, il commençait à comprendre que ces membres acérés étaient enduits d'une substance qui, commençant à couler dans ses veines, l'engourdissait doucement
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Le Merakih 7 Dasawar 1511 à 07h13
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Quelle belle bête !
Istreen l'avait testé par un petit projectile magique et ... avait été surprise de la riposte : la petite, elle envoyait du steak ! Les frérots s'en étaient rendu compte un à un et tous, sans exceptions, abordait maintenant la Nurobian reproductrice avec et humilité.
Courage les gars, ca va le faire, j'ai un sort pour les coups dur comme ca, une petite merveille ...
La linguiste, magicienne à ses heures perdues, s'approcha à quelques pas de l'arachnide et lui envoya un flux, en toute puissance, comme elle savait si bien le faire. D'un coup, sans que nul ne s'y attende, l'araignée s'envola dans un nuage de fumée pour faire place à ... un petit souriceau à l'air calme et inoffensif.
Vous n'avez plus à vous inquiéter, sous cette forme elle ne peut rien vous faire ! Alors envoyez la sauce, arrosez la et ce soir, je vous assure qu'elle cuira à la broche.
Elle s'approcha de quelques pas, mais la souris semblait effrayée et fuyait. Si seulement elle pouvait la toucher ... elle lui ferait connaitre les joies des ténèbres, celle de la putrescence.
Turlututu chapeau pointu
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Le Merakih 7 Dasawar 1511 à 19h30
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Le petit rongeur n'avait plus rien de sympathique, il s'était par soubresauts re-transformé en l'horrible créature qu'il était au départ.
Ce fût à nouveau un énorme arachnide qui menaçait de mort les frangins les plus près.
Se camouflant du mieux qu'il pût, Toufic lança une attaque de loin. Son arc de l'esprit tranquille fit à nouveau des merveilles, les flèches traversaient la dure carapace chitineuse comme si c'était du simple papier.
La première flèche fit des gros dégâts. La bestiole hurla de douleur et de rage. Mais elle trouva l'énergie pour une prompte riposte. Et quelle riposte ! Le camouflage du commandant fût percé à jour, et il se retrouva blessé, paralysé et empoisonné. Et quel poison !
La rage au cœur, Toufic décida d'en finir coûte que coûte. Ses attaques suivantes firent sursauter sur l'impact la bestiole puis la firent vaciller... Les flèches touchaient leur but. La Nurobian chercha alors son salut dans la fuite...
Mais bien qu'incapable de se déplacer, Toufic lui asséna encore deux flèches à portée maximale.
Cette fois, cela en fût trop, et la créature cauchemardesque s'écroula et agonisa, vomissant un sang noir et gluant. Quelques soubresauts pré-cadavériques encore, puis plus rien.
Le danger était écarté.
Enfin, pas pour tous...
Toufic comptait parmi les membres empoisonnés de l'expédition, et ceux-là n'étaient pas encore tirés d'affaire... Le poison était vraiment violent, les prochaines heures seraient décisives...
Vivre ou mourir...
Victoire les gars ! La bête est morte ce soir !
Plus de rage, plus de carnage !
La bête est morte ce soir !
CIVIS PACEM PARA BELLUM : Si tu veux la paix, prépares la guerre.
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Le Julung 8 Dasawar 1511 à 18h25
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| Non pas de trophée de chasse pour cette bestiole, juste des cristaux du S'sarkh... Mais la bête était vraiment contaminée !
J'ai récolté 141 cristaux ! Je n'en avais jamais vu autant !
Guéri de son empoisonnement, Toufic se sentait beaucoup mieux. Les frérots avaient fait un travail formidable, chacun avait apporté sa pierre à l'édifice, à coup de sorts, à coup de flèches.
Le Commandant lança à son tour, un sort de guérison sur Jeaneudon. Ce dernier était maintenant purgé de cet effroyable poison.
Est-ce à cause du danger qui n'était plus et de la joie de s'en être sorti vivant ? Toufic se sentit pris à son tour par l'euphorie de la victoire, et reprit à son tour :
Dans la jungle, terrible jungle
La bête est morte ce soir
et les frères tranquilles s'endorment
La bête est morte ce soir
wimboé O (x8)
Tout est sage dans le village
La bête est morte ce soir
Plus de rage, plus de carnage
La bête est morte ce soir
wimboé O (x8)
L'indomptable, la redoutable
La bête est morte ce soir
Viens ma belle, viens ma gazelle
La bête est morte ce soir
wimboé O (x8)
amama amama(x8)
Dans la jungle, terrible jungle
la bête est morte ce soir
wimboé O (x8)
Dans la jungle, terrible jungle
la bête est morte ce soir
http://www.koreus.com/video/pat-stanley-lion-mort.html
CIVIS PACEM PARA BELLUM : Si tu veux la paix, prépares la guerre. | |
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Le Sukra 10 Dasawar 1511 à 00h39
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Ils s'étaient bien amusés, ils avaient chanté la victoire face à la grosse araignée mais vite fait bien fait, ils avait vite déchanté.
Après avoir fêté tout ca, et analysé le corps dans les moindres détails, ils avait été informés du bonheur qui les attendait dans une vallée un peu plus à l'ouest du chemin : un vortex et un condominion, épaulés d'un akrotykar, qui les attendaient de pied ferme. Étaient-ils au courant de la croisade fraternelle? Dans tout les cas, ils devenaient une étape obligatoire et des cibles à abattre sur le champ !
Bon les gars, on fait court ! Ca devient tendax, y'a du beau monde là ! Alors on s'dégomme le kro'kro en poste sur le col, et on avise dès qu'on y voit plus clair !
Aussitôt dit, aussitôt fait ! Entre les nuées de flèches et les ruines de l'âme à tire larigot, le pauvre avait pas fait long feu, à peine le temps de tenter de se retourner qu'il finit face contre terre, la gueule en sang.
Du coup, profitant de l'occas', tous étaient montés au col maintenant sécurisé pour mieux analyser la situation et profiter des dernières palpitations d'la bestiole:
Bon, je comprend pas pourquoi mais c'est très simple La petite tchaë se lança
J'suis pas stratège militaire, ni psychanalyste en perversion S'sarkhneshe, mais deux calibres comme ca, ca sent le coup monté, j'vous l'dis !
Le truc c'est que la, on est bloqué ! Si on descend, ils vont nous griller et nous tomber dessus en même temps, on risque de se les prendre à revers et de devoir remonter, poursuivis, pour se mettre à l'abri. En gros, c'est la merde.
C'que j'pense, c'est qu'y faut mieux pousser sur la crètes à couvert par là - elle pointa du doigt le sud- Puis attaquer par le vortex et remonter la vallée, ca m'semble plus sage.
Ce soir, on pionce à l'abri tranquilou, on s'injecte un peu du poison de l'araignée, on se paye un trip et demain on s'y met du matin frais comme des gardons. Si vous voulez faire vos beaux mecs bien virils, j'vous laisse les lames du vortex et les cicatrices et moi je peux vous soigner, pas question de faire des tâches sur mon corps de rêve. Sinon je peux le changer en lapin choupinou et vous lui tailladez le lard. Au choix, réfléchissez-y, on en reparle demain !
Au fait, ca vous va? Elle en dit quoi la noiraude?
Turlututu chapeau pointu
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Le Sukra 10 Dasawar 1511 à 22h47
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L’araignée géante terrassée, Dardalion pu enfin reprendre son souffle, soulagé. S'il y avait bien une chose que le Commandant Sapeur ne pouvait pas supporter, c'était le poison.
A côté de ça, le Vortex apparaissait presque comme un intermède relativement simple.
Ton plan me semble tout à fait approprié, se placer entre le Vortex et le condomigon constituant tout simplement un suicide.
Un sourire malsain apparait alors sur le visage du tchaë.
Par contre, je vais profiter de la nuit pour aller lui tâter un peu le cuir. D'une part ça sera toujours ça de gagné, d'autre part ça lui rendra la nuit moins agréable et il sera donc moins alerte demain.
Avant que quiconque ait le temps d'ajouter un mot, Dardalion rabattit sa capuche et disparût littéralement dans les ténèbres de la nuit.
Discrètement et aussi silencieux qu'une ombre, le commandant s'approcha du Vortex tout en prenant soin de ne pas révéler la direction de leur campement. Une fois à la distance approprié, il commença à incanter le sort le plus basique de sa sphère de prédilection, basique certes, mais bigrement efficace contre des adversaires aussi résistants qu'un Vortex.
La sphère de ténèbres atteignit le Vortex par derrière et Dardalion sentit les arabesques dorées à l'intérieur de sa capuche rayonner, laissant le vortex sans aucune force mentale. La riposte ne se fit pas attendre, attaquant à l'aveugle, le vortex usa de son exceptionnelle allonge pour trancher dans le vide ... où se trouvait précisément son assaillant quelques secondes plus tôt.
La seconde sphère suivit le même chemin, mais cette fois, le vortex ne laissa pas le temps à Dardalion d'esquiver son bras acéré. Ce dernier eu tout de même le temps d'incanter un dernier sort avant de battre retraite. L'habituel blanc nacré du Vortex pris une légère teinte violacée.
De retour un tantiné sanguinolent au campement, le Commandant utilisa quelques plantes montagnarde trouvées en chemin et sa grande expérience en matière de blessures de guerre pour arrêter l’hémorragie. La coupure étant très net et compte tenu de ses capacités de guérison, Dardalion jugea qu'il n'y aurait très certainement aucune cicatrice pour témoigner de ses exploits de la soirée.
S'approchant du feu, Dardalion reprit la parole.
Bien, j'ai du réussir à le blesser légèrement. Et je peux vous assurer qu'il ne passera pas une bonne nuit avec un sang des faibles dans les veines.
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Le Dhiwara 11 Dasawar 1511 à 14h11
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| Jeaneudon avait quitté le groupe pour voir par la vallée ce que ça donnait. Suivant le condomignon il contournait le vortex en gardant à vu le groupe qui arrivait par l'est.
Le condomignon n'était visiblement pas motivé pour rencontrer le régisseur et il reculait sans arrêt. Le régisseur était fier de son aura mais il déchanta assez vite car en fait le volatile se réfugiait auprès d'un de ses congénères.
***  ***
Bon en soit ce n'était pas le bout du monde et il allait bientôt se retrouver dans le dos du vortex ... mais c'est là qu'il eu une grosse surprise. Alors qu'un sorte de soupe informe apparaissait au sud de sa position il vit une énorme créature quadrupède, une sorte de cheval de flamme géant ... un maraudeur du dernier soupir.
***  ***
Le sourire en coin du régisseur disparu et in commença à rebrousser chemin ... discrètement comme lui avait conseillé son grand père quelques années plus tôt.
Passant un crête puis une autre, et laissant donc le champ libre aux deux condomignons, il s’éloignât pour rejoindre le groupe. Manque de bol, le vortex avait bougé et il se trouvait entre lui et le reste du groupe.
Il n'avait pas le choix, il fallait faire tomber cet obstacle rapidement avant que le canasson de flamme aie l'idée de le rejoindre. Le régisseur se focalisât sur la décrépitude avec détermination. De toute manière le teint violacé du vortex ainsi que les marques laissait supposé qu'il était bien entamé. Ce fut vite vérifié car le sort noir ne laissa aucune chance au vortex qui s'écroula dans un grand fracas.
Le régisseur ne traina pas et rejoint le groupe ....
Bon les enfant on devrait pas trainer dans le coin, ...
y a un truc énorme plus haut dans la montagne ... et vaut mieux qu'il y reste
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Le Luang 12 Dasawar 1511 à 00h32
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| Kahtla dit :Des vortex comme ca, j'en mange au p'tit dej' tout les matins moi ! Z'avez vu c'qu'on lui a mis ! Ha !
Top là 'Tine !
Hop hop, toc toc tic tap ! Touc touc boom et Zooooooo ! Elles avaient mis au point ce check pour des moments comme celui là, et ca faisait effet, ils étaient tous impressionnés.
La Molle se posa fièrement sur l'épaule de sa copine et regarda de haut Mélinos, qui semblait un poil jaloux. Jeaneudon se rapprochait du camp, l'air assez tracassé.
T'es l'meilleur des beau gosses chou ! La fine fleur du sex appeal fraternel. Et quelle décharge tu lui as mis !
Puis il raconta sa petite histoire, sa balade en montagne, la tornade, des histoires de poneys à la crinière enflammée, tout ca tout ca ... Digne d'un de ses trips psychédélictique les plus formidable.
Kahtla dit :Oui oui, on la connait tous celle-la, le chauve ! Mon arbre me chantait la même histoire quand j'étais bourgeon !
Mon petit poney emmène moi dans ton pays magique ... talalalala !
Voleuse, j'y avais pensé avant, tu m'l'as volée !
Kahtla dit :Pas vrai ...
Chéri, t'as pioché dans ma réserve de champis?
Puis la tchaë évoqua son plan, top secret, au top du top (pour tuer les taupes) sur le consensus. Ca avait l'air fou, dingue, incroyablement rusé et à la hauteur de l'intellect de la tchaë. Pour des raisons de confidentialité, elle n'avait pas osé le dévoiler à voix haute, elle craignait toujours un espion caché, comme un ...
NOOSPHAGE ! -- C'était Dardalion, elle avait senti le coup venir.
Quelques secondes plus tard, à peine, alors qu'elle scrutait l'horizon, la Molle prit le relai ...
Kahtla dit :Il déconnait pas le vieux fou, il est la l'cheval, le voilà, il arrive par la route !
BIM ! L'image mentale s'imposa à tous :
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Turlututu chapeau pointu | |
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Le Luang 12 Dasawar 1511 à 21h52
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Eleidon, toute sa folie furieusement chevelue vissée au crâne, arrivait la fleur au fusil en plein dans une sorte de partie de pique-nique. Il faut dire qu'après toutes les saloperies qui avaient essayé de le croquer depuis la forêt jusqu'à ce qu'il s'en défasse et se refasse une beauté à Motabé, le petit coin de montagne semblait un paradis pour touristes.
Mais voilà que sur les pentes se trouvaient des tchaës, ses cousins, tout un tas de tchaës, de partout. Chacun sur son coin de pente, sur son col. A qui crierait le plus fort, à qui braillerait le plus loin. En plein milieu de la demi-colonie devait se trouver un noosphage. Le mage n'avait encore jamais pu en voir un seul, mais il connaissait cette sensation, ce léger déplacement d'air avant de ressentir le coup.
Boing ! La bestiole repartirait bredouille, son attaque ayant rebondi sur les défenses magiques du tchaë.
Alors qu'il progressait pour rejoindre les autres poussiéreux - un peu de compagnie ne ferait pas de mal, puisque son propre compagnon semblait incapable de traverser cette région dangereuse - les pierres firent de leur mieux pour déloger le nabot et le jeter à bas de pierriers, de coulées malsaines finissant dans les entrailles de quelque grotte ou au fin fond d'un névé de malheur.
Bon pied bon œil, ou bon an mal an, Eleidon parvint toutefois à négocier les pentes raides et les sentes sinueuses pour parvenir enfin devant les premiers membres de ce qui semblait constituer une expédition.
***
Bonjour tout le monde !
Que faites-vous dans ces montagnes ? Ce n'est pas vraiment le lieu idéal pour un pique-nique !
lança le Confrère, sur l'air de folie douce gorgée d'optimisme qui était sa marque de fabrique
***
Un certain Dardalion lui répondit. Ou plutôt tenta de lui briser les oreilles avec un hurlement rendu presque rauque par l'écho des montagnes. Mais mais mais ! Ce fou allait provoquer une avalanche !?
De ce qu'il comprit, le groupe ici présent était en train de nettoyer la zone. Il faisait mention d'Oriandre toute proche, de créatures qui pullulaient depuis la chute de la cité, et du but de leur chasse qui était apparemment très dangereux.
Puis l'autre se rappela à son bon souvenir en maltraitant le Rabaän. Apparemment ils s'étaient croisés à Arameth. Maintenant qu'il le disait, la silhouette de l'autre lui disait quelque chose... Bon, pour tout dire il fallut tous les sens magiquement aiguisés de l'arcaniste pour parvenir à voir où se trouvait son vis à vis, mais Eleidon ne se laissait pas arrêter par de telles turpitudes terre à terre. Il répondit dans la même langue.
***
Hey Dardalion ! Par le Ssark'h ta tête me dit en effet quelque chose. Je viens en effet de la Confrérie. A la base j'accompagne un camarade qui voulait papoter commerce. Pour sa protection et la traduction. M'enfin là il est bloqué, y'a un amoncellement de perversions dans ces montagnes c'est affolant. J'ai marché deux ou trois fois sur une racine de mandragora ou dérangé un troupeau de braxat en rut, et le pauvre ne serait pas capable de passer au travers sans filer vers un Pilier...
***
Montant encore un peu, depuis le sommet où il se tenait, Eleidon put enfin embrasser pleinement la scène, d'une beauté à couper le souffle. Au lointain, une construction qui semblait étrangement familière. De l'autre côté, les montagnes s'ouvraient dans un écrin de verdure qui accueillaient Motabé. Un village bien sympathique, le bar avait sa propre bière brassée de main de maître... et partout autour les monts qui fleurissaient tels des champignons, leur sommets saupoudrés de crème chantilly ou de sucre glace. Pour un peu le mage en aurait eu l'eau à la bouche. Et plus loin, là où se dirigeait la troupe il y avait...
Ce qu'il y avait coupait le souffle. Du vent, furieux, terrible, une tempête contenue dans un espace restreint, tourbillonnant, avalant les crêtes sans pour autant avancer d'un pouce. Une magnifique singularité du flux - celui de la Trame et l'atmosphérique réunis.
Un instant aveuglé par la beauté de cette fureur qui laissait libre court à son ire insensible, le tchaë mit un moment avant de voir ce qui était chassé par ses cousins.
Les petits condomignons, cela faisait longtemps tiens ! Cette saleté de bestiole qui semblait pataude et vulnérable et qui pourtant montrait une force et une férocité phénoménales. Eleidon n'avait pas approché de trop près ces créatures la dernière fois, il préférait ne pas trop tenter le Ssark'h. Un instant étonné, il se dit rapidement que l'occasion était inespérée d'en apprendre plus sur les limites de ces zozios.
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Ah ne vous inquiétez pas pour ces monstres, je les vois arriver bien avant qu'ils ne me repèrent. En tout cas c'est une vue magnifique que vous avez là !
Mais je ne me suis pas présenté, toute mes excuses ! Je suis Eleidon, mage du Limonaire. J'ai eu l'occasion de croiser votre mémé Thanakis lors de la réunion puis de la bataille contre le Tark'nal. En fait je participais au rituel, mais c'est du passé...
Vous m'avez l'air bien couverts de poussière. Je viens tout juste de me ravitailler, ça vous dit que je plante ma tente pas loin de votre camp ? On pourrait bavarder autour du feu, je suis sûr que vous ne cracheriez pas sur des provisions toutes fraîches !
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Le tout accompagné d'un clin d’œil qui se voulait sympathique mais tordait encore un peu plus les traits du tchaë aux cheveux de feu.
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