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Le Julung 15 Dasawar 1511 à 21h19
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| Il faisait frais ce soir là à Laod.
Iridor avait passé la journée à travailler aux champs. Un boulot fatiguant mais qui lui permettait de faire vivre sa femme et son nouveau né.
Globalement Iridor est content de sa vie. Il ne roule pas sur l'or mais il a de quoi vivre. Il a une maison assez grande pour y loger sa famille. Il aime sa femme, sa femme l'aime. Il aime son enfant, et il est sûr que l'enfant l'aimera. Et puis il a cet enthousiaste de ceux qui ont la vingtaine.
Ce soir il se dépêche de rentrer. Il a faim et sa femme lui a surement préparé un bon petit plat.
Il arrive dans la maison.
Il fait sombre. Seule un ou deux bougies éclairent très faiblement la maison.
Le tchaë entre. Il est persuadé que sa femme va lui faire une surprise. Il ferme la porte. Il commence alors à sentir un odeur de tabac. Il ne fumait pas. Sa femme non plus.
Un doute s'installe mais il s'enfonce un peu plus dans les ténèbres.
Un bruit sur le côté. Il se retourne...et reçoit un choc sur le crâne.
Iridor sombre dans l'inconscience
***Un certain temps plus tard***
Douleur...
Néant...
Iridor est dans un autre monde. Il sent qu'on le traine au sol. Sent qu'on le soulève, qu'on l'assoie. Il sent le contact de la corde. Il sent le baillon qu'on noue. Il n'arrive juste pas à assimiler, il est juste trop loin de la réalité.
Un choc...
On est entrain de le frapper au visage. Il commence à émerger. Il sent de plus en plus la douleur. Il saigne. Son nez est cassé.
Il ouvre enfain les yeux pour voir un tydale à l'allure...étrange.
***
***
Mais le tydale tenait un arbalète à la main. Et malgré son apparence il n'en restait pas moins dangeureux. Surtout quand on est attaché à une chaise.
L'étrange arlequin effectue une reverse puis un pas sur le côté. Le mouvement du personnage permet à Iridor d'apercevoir sa femme attaché, bailloné et la lèvre éclatée.
De la colère monte en Iridor. De la peur également...
Il commence à bouger...
Un coup de pied au visage le calme sur le champ. Il bascule au sol encore attaché à la chaise.
Le tortionnaire a un petit rire. Puis charge doucement l'arbalète.
La peur envahit Iridor. La mort était proche. Il la sentait.
Le chargement est terminé. Iridor sent quelque chose de chaud lui couler le long de la jambe.
Il affronte le regard du bourreau qui pointe son arbalète sur lui.
De la folie...
Rien de plus, rien de moins. Cest tout ce qu'il voit dans les yeux de l'arbalètrier.
Iridor ferme les yeux. Il entend le carreau partir.
Rien... Un doute l'envahit... Il ouvre les yeux...
Cherche la cible du carreau. Trouve la cible. Hurle dans le baillon.
Sa femme avait désormais un carreau entre les deux yeux.
Il commence à pleurer. Il voit le sinistre sîr réarmer l'arbalète. L'arme est encore pointé sur lui.
Il ne ferme pas les yeux. Il défit les yeux bleus du fou furieux qui va lui mettre ce carreau dans la tête.
L'autre tire après quelques minutes.
Iridor meurt sur le coup.
dit :Tu es...un monstre..
Je n'ai pas finit...
Les deux cadavres sont alors détachés et porté dans le lit familial. Le tueur dispose les cadavres de manière à ce qu'ils aient l'air d'être dans les bras l'un de l'autre. Malgré le carreau dans le crâne.
Une dernière chose manque. Il va la chercher.
Il revient deux minutes plus tard avec le bébé du couple sous le bras. L'enfant dort. Le roublard le pose entre ses deux parents morts.
Le meurtier sourit comme un dément.
Là c'est parfait...
Il se concentre alors. Il avait promis d'envoyé quelques images par pensées...
Puis sans un mot l'ignoble personnage sort de la maison.
Ni vu ni connu.
Le temps que quelqu'un trouve les cadavres. Il sera déjà loin de Laod | |
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Le Matal 20 Dasawar 1511 à 12h36
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| Le regard d'Arsille fixait la ville Tchaê alors que le transport Nemen se posait.
Farnya.
On lui avait demandé d'aller voir ce qui se tramait à Laod, de faire un état des lieux.
On lui avait aussi dit d'être prudente car le nuisible était imprévisible et sûrement bien armé.
Arsille n'avait pas peur. Trainée dans la boue depuis son plus jeune âge, elle était d'un tempérament très prudent et calculateur.
Elle savait tuer.
Elle avait tué. Peu lui importait qui. Peu lui importait pourquoi.
Dépourvue d'empathie, c'était une chose qu'elle accomplissait comme une routine.
Diablement efficace, et monstrueusement méticuleuse.
Le remord, elle l'avait oublié.
Le respect, non.
Elle rendait un service, ce jour là. Un service à son mentor.
Elle eut le sentiment que le tatouage sur son épaule la fixait de ses deux yeux noirs.
Elle avait juste dit, qu'elle allait régler une affaire de contrebande d'armes en territoire fraternel.
Une justification valable. Surtout quand on avait la réputation d'être un loyal sujet.
Elle eut un sourire faible.
Le transport était arrivé.
Elle ne se doutait pas à un seul instant, qu'un être, capé de noir comme l'Ombre et extrêmement discret, la dévorait des yeux alors qu'elle sortait du transport.
Laod.
Elle commencerait ses recherches là bas. Mais, il lui faudrait faire attention.
Si crime, il y avait eut, alors il serait probable qu'hostilité il y aurait.
Surtout quand on connaissait la réputation des Tchaës du désordre.
La dague… dans le bâton…
L'épée… Bien cachée dans le paquetage au dos…
Les deux coutelas… Planqués dans les bracelets renforcés…
Tout irait bien….
Arsille, voyageuse Tydale, bâton de marche entre les doigts, prit tranquillement le chemin de Farnya, sans se douter un seul instant qu'elle fut suivie.
Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie. | |
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Le Matal 20 Dasawar 1511 à 21h28
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Pendant ce temps à Load, les gens commençaient à être nerveux. « Et si il était arrivé quelque chose au messager ? Il cours vite, normalement 2 jours aller 2 jours retour il devrait déjà être de retour. »
Les gens décidèrent d'envoyer 3 nouveau messager, plus lent mais armés et qui savent plus ou moins se battre. Ils devaient être sûr que le message arrive à bon port. Ces derniers se relaieraient la nuit pour être sur de ne pas se faire surprendre.
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Le Merakih 21 Dasawar 1511 à 15h21
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| La voyageuse, pipe au bec, regardait, de sa butte la ville des petites-gens...
Il n'y avait pas besoin d'être une lumière pour comprendre qu'il y avait quelque chose qui clochait.
Bon...
Elle retira la pipe de sa bouche, cracha, et reprit son chemin vers les portes de la ville, son bâton, toujours entre les mains.
...
...
Ah, oui... C'était vraiment le bran le bas de combat... Ça s'affairait à la porte Ouest...
Ça se dirigeait même vers le comptoir de la Confrérie.
Arsille eut un sourire en coin.
Il y allait avoir du spectacle, les Tchaës avaient sorti l'artillerie lourde.
Elle en vint à se demander si ça ne pourrait pas être l'occasion de ramener un souvenir...
La dame n'appréciait pas le bruit des armes à feu, mais... posséder un tel objet pouvait donner un ascendant psychologique majeur dans les Terriers.
Elle écarta ses idées de grandeur d'un clignement d'oeil.
Ce n'était pas le moment. Pour l'heure, il se tramait quelque chose devant le comptoir de la confrérie des six.
On était en passe d'avoir un merveilleux incident diplomatique.
La Tydale craqua une allumette et ralluma sa pipe. Allait-elle demander des informations maintenant.
Non.
A tous les coups, ils l'embarqueraient, et elle n'avait qu'une seule envie, ne pas se retrouver dans une telle situation.
Surtout pas.
Elle alla se poser discrètement à l'ombre d'un arbre, bien placé de manière à avoir une vue panoramique de la scène, rabattit son capuchon sur ses oreilles, s'assit et s'emmitoufla dans sa pelisse.
L'hiver était arrivé.
Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie. | |
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Le Merakih 21 Dasawar 1511 à 18h38
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| Il y avait eu des pensées. Un équilibrien, qui avait commis divers actes. Normalement, elle se serait indignée, aurait été choquée, aurait aidé si elle avait pu. Bref, une bonne petite équilibrienne gentille et respectueuse.
Mais, il avait fait le seul acte qui pouvait la faire sortir de ses gonds. De tout l'arbre des crimes possibles, il y avait une feuille à laquelle il ne fallait pas toucher. Il avait taillé les branchages au hasard. Il était mal tombé. Bien plus mal que tout ce qu'il pouvait bien imaginer.
Car ce n'était pas la jeune mage, spontanée et souriante, qui était là. Elle était tombée en sommeil au plus profond de son esprit. C'était cette part sombre et destructrice, ce coté qui n'effleurait en combat alors que la jeune mage ne voulait pas voir la moindre créature, même corrompue, mourir ou même avoir mal. Celle qui brûlait d'une froide flamme de haine, qui tuait avec sang-froid quand il le fallait. Un aspect à l'écart. Un aspect qui ne pouvait être réveillé que d'une seule façon. Et elle venait d'être accomplie. Qui n'était pas seulement réveillé, mais qui avait le contrôle du corps. Jamais la Laelieth habituelle n'aurait fait ça, ni même aurait voulu en parler. Mais ça serait fait. Jusqu'au bout.
Il avait attaqué Baer'Lupis. Soit. Il avait volé, torturé et tenté de tuer la jeune Lyne. Soit. Il avait tué plusieurs frères du désordre. Soit. Il avait insulté la Dame. Soit. Il avait fait tout cela de sang-froid, sans mobile et s'en était vanté. Soit. Il allait continuer, de pire en pire. Soit. Il avait touché à son N'raa, il avait tenté de le tuer. Il allait le payer et toutes pierres de l'Île ne suffirait jamais. Il allait souffrir tout ce qu'il pourrait endurer, et encre plus, toujours plus. Il allait être réduit à une pauvre loque tremblotante qui n'aurait plus qu'une seule pensée, mourir, définitivement, mais cela lui serait refusé tant qu'il pourrait y penser. Il serait torturé, humilié, rabaissé, encore et encore, jusqu'à ce que son esprit lui-même cède et qu'il ne reste qu'un vieux débris de corps. Alors il mourrait, comme on brûle des déchets qu'on ne veut plus voir.
Elle allait le faire et elle y était prête. Elle avait su où il était et elle avait accourue. Elle avait vu la Noire et allait participer.
Bardée de sorts et parfaitement invisible. Pour le moment, participer secrètement à son arrestation. Et voir en même temps comment le récupérer.
Par la Magie, pour la Dame
Laelieth, archimage, artisane de l'Équilibre, grande voyageuse. | |
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Le Merakih 21 Dasawar 1511 à 19h14
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| Arsille, pensive, sortit la pipe de sa bouche et lâcha un nuage de fumée dans l'air.
Tout était allé vite.
Presque trop.
Pour quelqu'un de coriace, le roublard n'avait opposé aucune résistance.
Car c'était lui. Sans aucun doute... Un Shaï parfait.
Analyse du sujet.
Elle l'observa longuement captant chaque détail de son visage - tout aussi difficile que ce soit.
Elle eut un sourire en se représentant la cicatrice sur sa joue.
Les doigts de sa main droite frémirent. C'était douloureux. Encore. Elle espérait que la douleur ne resterait pas.
Arsille fronça le nez. Voilà qui ne l'arrangeait pas. Il n'était pas certain que les Tchaës acceptent de libérer le prisonnier.
Surtout après un double meurtre...
Pensive, elle grogna. Mieux valait prévenir sa commanditaire. Non.
Dans un premier temps... Observer.
Prendre contact avec le sujet.
Arsille ne bougea pas d'un poil, se contentant de suivre le spectacle des yeux.
Elle l'avait bien précisé...
Il le faut vivant. Sinon ce sera la catastrophe.
Et dans un cas aussi désespéré... Suicide pouvait être synonyme de liberté.
Elle répertoria dans sa tête les dix manières de se tuer sans utiliser ses mains...
Oui... Il pouvait au moins en mettre deux en application...
Les Tchaës avaient intérêt à maîtriser rapidement le sale individu.
Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie. | |
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Le Julung 22 Dasawar 1511 à 15h31
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| Arsille, sombrement, regarda la compagnie se mettre en mouvement vers Farnya.
Le roublard avait été capturé, mais elle pouvait lire chaque parcelle de fierté, chaque soupçon d'arrogance sur les traits de son visage.
Il est sûr de lui-même…
Il semble tellement persuadé qu'il aurait le dernier mot. Cela l'interpelait…
Elle passa devant ses yeux les lunettes grossissantes de Mahër et focalisa sa visée, d'abord sur Mirgahal, puis sur Krondor, puis sur les Tchaës de la garde.
Bien…
Elle avait un très mauvais pressentiment…
Si les choses restaient telles qu'elles étaient, tout irait bien.
Mais elle savait pertinemment que le symbiosé n'avait pas encore la tête des vaincus que l'on emmenait au peloton d'exécution.
Elle abaissa ses lunettes et se frotta le menton, pensive…
Elle devait prendre contact avec la cible…
Essayer au moins de lui faire cracher le pourquoi de ses agissements… Si toutefois, il y avait un pourquoi.
Enfin… Elle fronça le nez. Si elle allait plus avant, il risquait d'y avoir de gros problèmes, pour sa propre personne notamment.
Elle devait être prête à toutes sortes d'éventualités.
Elle ouvrit sa besace, en sortit la petite capsule en métal, la coinça derrière ses dents;
Puis, elle posa son sac à ses côtés, avant de l'ouvrir et de commencer à préparer son matériel.
Cette nuit, elle entrerait dans Farnya.
Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie. | |
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