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Station Nemen Témoin, au petit matin.
Alors que le navire Nemen entame sa lente descente vers la station nichée entre deux massifs montagneux, une passager piaffe d'impatience dans sa cabine.
Son sac est bouclé depuis plusieurs heures, et c'est à peine si sa propriétaire s'est servie de son contenu.
L'étroit habitacle résonne des bruits de pas de son occupante, ne sachant pas passer sa frustration autrement qu'en tournant en rond.
C'est qu'il y a urgence.
Il y a de cela trois jours, la Confrérie a été dépossédée d'un des objets qui font son identité.
Le Poincon.
L'un des Six.
Volé.
Par deux tchaës, au milieu de la pyramide du Terreau.
Finalement, les amarres sont enfin fixées, et la passerelle abattue vers le sol.
Récupérant son cheval quelques instants plus tard, la tydale caracole bientôt vers Lerth, à bride abbatue.
Un jour plus tard.
Aux portes de Lerth.
L'Oeil du Poincon passe enfin les portes de la ville de Lerth, au bout de la péninsule.
Quatre jours.
Elle a quatre jours de retard sur les voleurs.
Et il y a un bateau qui part dans quelques jours pour aller chercher le S'Sarkh dans son élément.
Un des Six volés.
Par un tchaë marin.
Pour Achlésis, l'affaire semble simple, les retrouver bien plus ardu.
Quelques minutes plus tard, la tydale attache son cheval à la rambarde d'une auberge du port, qui loue également des chambres, entre deux Yoatlaku qui ne daignent même pas lui accorder un regard.
La tydale rentre aussitôt dans l'auberge, et se dirige vers le comptoir, en éspérant que son S'Sarknesh hésitant lui permettra de se faire comprendre.
Hélant l'aubergiste depuis son tabouret, la tydale se déleste de quelques pierres alors qu'on lui sert un verre de vin provenant d'un coteau du continent.
Retenant l'attention de l'aubergiste du regard, la tydale lui pose cette question.
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Excusez moi, je suis ici à la recherche de deux amis tchaës, ils étaient censés prendre une auberge prêt du port, ne les auriez vous pas vu.
Il y en a un qu'on ne peut pas louper, Krepion, il a une jambe de bois, ca ne vous dit rien ?
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La tydale rajoute cette dernière phrase en faisant tourner son verre, et en esquissant un sourire.
Le mensonge est sa profession, et celui ci parfait tout à fait correct.
Pour un peu on lui donnerait son information sans rien vouloir savoir d'autre, si on en savait plus.
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