Les Mémoires de Syfaria
La région de Syrinth

En déroute.

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Sujet lancé par Kunkupha
Le 17-12-1511 à 22h27
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Posté par Kunkupha,
Le 21-12-1511 à 14h39
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Kunkupha

Le Sukra 17 Dasawar 1511 à 22h27

 
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Les derniers mois du tydale avait été détendus. Sans compter la fête des fous, il n'en avait pas foutu une. Non pas que ça le dérangeait. Oda s'était tiré et n'avait rien donné comme nouvelle. En bon troupier il était resté à faire le poireau, discrètement, dans Syrinth. Le manque de travail lui plaisait particulièrement, non pas que glander lui tenait à cœur, mais entrer en action rimait avec danger. Et il était soucieux de sa santé.
Mais ces derniers temps menaçait de changer sa routine : un sombre individu semblait prendre malin plaisir à semer le chaos. En GROS. Pour le moment Kunkupha n'avait pas été convoqué, ou même contacté. Mais il savait qu'il devait être prêt. Il avait beau prendre bien soin de lui, l'inactivité semblait le rouiller un peu. C'est donc avec l'optique d'un peu de mise en pratique qu'il sorti de la cité.

N'ayant fait que peu de trajet en forêt, encore moins seul, une drôle de forme solide commençait a se former dans ses entrailles. Fort d'une discipline vigoureuse il ne se retourna pas. Ou seulement pour regarder les inquiétants alentours . . .

Plusieurs fois, au détour du chemin il croisa des symbiosés, très concentré sur son objectif il se contenta d'un subtile signe de tête en guise de conversation. Il faut noter que son grand sourire, s'il était encore là, était derrière quelque couche de métal, son casque de honte lui protégeant dorénavant la tête. Il trouvait le nom peu adapté, non, peu pertinent peut-être, lui n'avait nul honte. Et surtout pas de sa barbe qui dépassait largement de son couvre-chef. Il n'avait rien trouvé pour le protéger et cela l’inquiétait un peu. Une carapace pour celle-ci serait tellement rassurant.

C'est d'ailleurs ce qui lui manqua la première nuit. Son sommeil fut troublé, court et ponctué de rêves où des bras protecteurs et chaud le berçait et d'autre lui remémorant les attentions rigides et brèves de ses nourrices. Au matin il maudit les personnes qui lui avaient soufflées la bonté d'une mère. Levé d'un mauvais pied il était prêt à en découdre.
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Kunkupha

Le Dhiwara 18 Dasawar 1511 à 10h13

 
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En milieu de matinée, à travers une légère brume et une rosée abondante, il atteint le transport nemen. Petit hésitation à partir, toute petite, mais un vol se mérite, une destination aussi. il continua donc. Tout droit, sans réfléchir, d'un pas plus décidé que renfrogné, de peu. C'est à peine s'il s’aperçut du passage d'un magicien en plein exercice.

Après une heure ou deux, à vrai dire il ne se rendait pas bien compte du temps sous la dense végétation - peu habitué qu'il était - il se trouvait dans une grande clairière. Alors que le bruit de doux animaux lui parvenait, des cieux et d'autre part, il n'aurait su le dire, il y avait là un gros escargot. Menaçant, donc méchant sans aucun doute. Quand c'est gros, c'est vraiment GROS. N'étant pas vraiment curieux de la hauteur au garrot de la bestiole, ni intéressé par son anatomie, Kunkupha se délesta calmement de son paquetage et s'arma de sa faux.

Le manche incliné, la lame - haute - vers le sol et vers la créature, il s'avançait. Une fois à bonne distance, c'est à dire pas trop proche quand même, il se lança. Tout d'abord afin d'éviter la carapace il opta pour une attaque basse et latéral : le Chant de la Grenouille. Le froid métal se fraya un chemin dans la plus que tendre chair. Éclaboussant les environ, un peu aussi les pieds du tydale, d'un mélange de bave corrosive et d'étrange liquide vitale.
Facile. Ce n'était pas un adversaire à sa hauteur. C'était moins dur que l'entrainement. Un soupçon de regret commença a pousser, mais dans son élan il ne se retourna pas, non plus ici.
Pour finir rapidement il prit du risque, se lançant si tôt dans le Saut de Violon. D'un pas rapide il se rapprocha encore de sa cible, tandis que son corps s'étendait vers le ciel, ses bras passant dans le dos en vrillant. Puis il se baissa, ramenant devant lui avec toute la force de son corps, la pointe de son arme. Percutant le semblant de tête de la bête et le perforant, le ramenant avec force contre sa carapace. Splatch.
Dans un habituel râle d'agonie l'escargot suintant sang et eau s'étala sur les bottes du Morne, les laissant à la limite de l'utilisable quand il pensa enfin a les retirer du cadavre. Trop absorbé par le silence qu'il avait donné à la nature, et le triste tableau. . .
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Kunkupha

Le Dhiwara 18 Dasawar 1511 à 15h06

 
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En pleine contemplation il se passait la main dans la barbe, vérifiant par la même occasion qu'elle était encore immaculé. Comme à son habitude elle était parfaitement brossée. La vue d'un cadavre ne lui était pas plaisant. Il se demandait même si cela pouvait l'être parfois. Un légère gêne lui montait, il n'était pas franchement fier du résultat. Une manière d'arranger cela serait peut-être de le manger, mais le spectacle des organes inconnus sur l'herbe fraiche était loin de lui donner faim.

Après une longue méditation il laissa à la nature son œuvre et se retira. Laissant la scène sans regret.

Avant de reprendre sa route il passa du temps à nettoyer son arme, à l'aiguiser, à la polir. Il fallait qu'elle soit belle, toujours. Presque autant que sa barbe, plus que belle elle devait répondre à ses attente au moindre combat. Car s'il avait confiance en quelque chose c'était de pouvoir couper, percer. Bien sûr il y avait ses qualités - indéniable - au combat, mais ça ne rassurait pas autant que le métal. Ni que les bras chauds . . . mais c'est une autre histoire. Une fois fait il se remit en route. Prévoyance est mère de sureté, lui avait on dit, l'image ne lui parlait pas trop mais il était bien d'accord.

Il venait à peine de quitter la forêt qu'au milieu des arbre, un semblait se déplacer. Ce qu'on appel Akrotykar démembreur était devant lui. Il s'arrêta bien évidement avant de lui rentrer dedans. Le fixa aussi, surprit et impressionné. Suite à une observation assez longue de l'étrange amas il se dit que ça valait le coup de l'avoir dans son tableau de chasse. Il se voyait déjà un pied sur la créature avec que peu de regret quand à sa mort et la conviction d'avoir bien affirmé ses prouesses guerrière.
Toujours sans se presser il se mit en garde.

La première approche lui semblait décisive, il laissa approcher. Une fois proche et prêt il se fendit, attaque avec un mouvement précieux : le Chevet Ouvert. Encore une fois il fit mouche, plus que mouche il fit double. En effet alors qu'il passait à coté de son nouveau adversaire celui-ci le tenta sans succès de riposter il put le contrer avec l'Addition Perverse.
La faux n'était peut-être pas le mieux contre des troncs, mais ça ce goupillait bien.
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Kunkupha

Le Luang 19 Dasawar 1511 à 13h41

 
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Sous les plaques de métal qui lui couvraient le visage, sa face était fendu d'un grand sourire. Concoction de divers sentiments en plus de l'habitude. Bien que l'introduction soit courte et heureuse, cela lui suffisait pour entrer au cœur du combat. Motivé il exécutât la difficile attaque du Plancher Dansant. Touche. Mais alors qu'il se baissait une petite erreur concernant la position de ses pieds lui rendit l'esquive malaisé. Une "main" le saisi à la tête avec commodité et le rejeta en arrière, sans oublié de lui compresser un peu le crâne.

Sous les plaques de métal qui lui couvraient le visage, sa face était fendu d'une large coupure. Sang pur qui lui coulait le long des joues, du nez et sur une partie du front. Petit à petit le niveau s'abaissait. Si certain pensait qu'il avait le combat dans les veines il en était dorénavant abondamment imprégné. Un rapide réflexe lui fit sortir encore plus les dents. Donnant-donnant. L'action allait être plus palpitante qu'avec l'escargot. Plus arrosée aussi.

Fier, il décida de laisser pour le moment les attaques basses, non pas qu'elles soient lâches, pour viser la tête, lui aussi. Pour commencer il sauta tout en exécutant le Quart De Soleil. Alors que sa lame plongé dans ce qui pouvait être le cou de la créature, que sa lannée volait classiquement derrière lui il se prit un revers dans le ventre. Ce n'est pas pour autant qu'il arrêta son enchainement. Une Poire Dans le Cercle et il découpa la plus haute rondelle du monstre. Tout en étant encore une fois repoussé.

Il allait faire couler de la sève, il était décidé. Encore il s'approcha, feinte, puis Lampe Scarifiée. Quelques pas de placement pour rester à porté. Claque : raté. une bout de métal lui rentre dans la mâchoire, le sang avait déjà un peu de cette odeur là, ça fait plus mal par contre. La vision se brouille, il opte pour le Porte-Cheveux, il le connait sur le bout des doigt, impeccable, implacable. Il sent la réponse, de l’écorce qui s'achemine, qui décolle. Il prend du recule.

Il se sent mal finalement. Mais en face de lui ce n'est pas joli non plus. Peut-il encore vaincre ? non. Il a donné, il a prit, mais il bouge moins bien que son adversaire. Son héritage le rattrape, sa fragilité bien connue. Il ne peut toutefois pas partir ainsi. Il se lance, encore, cette fois là c'est l'Hérisson Toilé qui parle, qui tranche qui ouvre et qui se fait remballer.
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Kunkupha

Le Matal 20 Dasawar 1511 à 13h51

 
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C'est fait, il s'éloigne lentement du champ de bataille, où il a laissée une partie de lui même. Il boite. Est ce vraiment la peine d'ajouter qu'il se sent piteux. Il n'a toujours pas honte, ni est déçu, un combat c'est trop subtile pour lui, il l'a apprit petit. Il aura beau mimer les grandes Dames, il ne sera qu'une pâle parodie, mais avec toujours une possibilité de vaincre. C'est tout ce qu'il cherche, être du bon coté du résultat. Donnant-donnant, ce sera toujours ça pour lui.

Sinon une hache aurait peut-être mieux fait l'affaire, mais sa faux est idéale pour l'aider à marcher, il ne la regrette donc pas. Au fur et à mesure qu'il avance ce qu'il reste de ses bottes se désagrège. Bientôt elles font plus que l'irriter, il s'en débarrasse sans arrière pensée. Un coup d’œil derrière lui, ça par contre c'est utile. Non, on ne le poursuit pas, une bonne chose dans ce paragraphe. Il commence à avoir faim.

Un peu plus tard il est allongé par terre. Il a trouvé une joli et épaisse souche, quelques rayons de soleils percent la toiture de feuillage. Il dépose à coté de lui son arme et son casque. La scène lui convient parfaitement, il ne reste plus qu'à la mousse de grimper sur lui, au lierre de l'étreindre et aux oiseaux de picorer sur ses os. Bel fin.

Petite pensée négative passagère, le passé est une poursuivant sans relâche. Mais maintenant c'est à la Dame qui porte son attention, plus à l'Art de le pensée négative. Il évalue donc son état, il va s'en tirer c'est certain. Il sort son petit kit de soin et commence à se rafistoler. Il commence par le visage, ce n'est pas facile, il n'a pas de miroir, ses doigts sont poisseux, l'aiguille est heureusement petite, mais tout compte fait il arrive à se recoudre. Il ne peut qu'être content de lui. Mais tout n'est pas fait, son bras demande aussi quelques points. Une belle attelle pour sa jambe et quelques attentions à divers endroits . . .

Enfin il va pouvoir piquer du nez.
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Kunkupha

Le Merakih 21 Dasawar 1511 à 14h39

 
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Dans un char il montait un pic escarpé, à flanc de montagne il tournait, tournait et tournait. Tout en se rapprochant du sommet escarpé au milieu de nul part. La roche était claire, la piste sablonneuse, derrière lui un nuage se soulevait et se dispersait régulièrement. Il était chargé, mais les chevaux ne semblait en tenir compte. Ils avançaient tout aussi inlassablement que plus tôt. Puis c'est le dernier virage, il est tout en haut, se dévoile alors une petite place au milieu de la roche, une cavité à l'abri de tout. Quelques buissons sont là, mais surtout il y a une personne, elle le regarde, elle sourit. C'est un visage connu. Elle ne dit mot, puis soudain quelques phrase lui vienne en tête, intrusive. Quelques mots désordonnés, un puzzle, petit à petit en jouant avec les l'ordre il arrive à découvrir le sens. La face s'efface, il se réveille.

C'est un désavantage d'être télépathe c'est de pouvoir être disponible n'importe quand. Il se remue. Pas de fin pour se rêve, dommage. Il se redresse. On l'a appelé, il répond aussi vite : il arrive. Du moins il se met en route, dans son état il ne sais combien de temps ça va lui prendre pour rentrer à la Sainte.

Tout d'abord trouver de l'eau; il est sale et principalement sa barbe. Ce qui lui est maintenant insupportable. Il se lève, regarde autour de lui, pour rien, ajuste sa Lannë, remet son casque, se penche vers sa Faux, ouille ! douleur le long du dos, ramasse son arme et se remet en route, l'utilisant une fois de plus comme bâton de marche. Ce n'est qu'après, longtemps après, qu'il trouve enfin un petit ruisseau. Une pause n'est d'ailleurs pas de trop pour son corps encore fatigué.

Tant qu'à faire il se baigne, avec quelques difficultés. Partagées entre la dimension réduite du cours d'eau et sa souplesse quelque peu compromise par ses blessures. Pendant une grosse heure il se peigne, puis quand il se sent enfin présentable, il reprend sa marche.
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