Les Mémoires de Syfaria
L'île de Syfaria

Le Bateau : Retour a la normale.

Où l'on profite d'un changement de forme pour serrer un ami et le décoincer...
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Sujet lancé par Nyrndî
Le 25-12-1511 à 10h51
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Posté par Nyrndî,
Le 03-06-1512 à 19h20
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Nyrndî

Le Dhiwara 25 Dasawar 1511 à 10h51

 
Une douleur lancinante dans tous ses membres réveille brusquement Nyrndî… Que… Par la dame… Elle a déjà vécu ça… Mais… C’franchement pas ce qu’elle connais de plus agréable. L’ensemble de son corps qui subit une croissance brutale alors que, en l’espace de quelques secondes, elle passe de son état d’écureuil de quinze centimètres a tout casser à prés d’un mètre cinquante de Tchaëe.

Avec une pensée compatissante pour les Neldas qui doivent subir une croissance plus marquée encore elle se redresse… S’étire… Et regarde autour d’elle.

La pièce semble subitement bien plus petite… Mais globalement rien n’a changé. Heltaïr dort paisiblement dans le lit. Proie facile. Les affaires du preux sont rangées (plus ou moins) dans la cabine… Et elle constate avec un certain étonnement que les siennes sont là aussi. Sur son dos.

Etrange magie. Presque incompréhensible. Elle n’avait aucune affaire sur elle dans sa peau d’écureuil… Et pourtant…

Mais ce n’est pas franchement comme si elle avait déjà essayé de comprendre l’entropie… Alors essayer de comprendre quelque chose a une magie dont elle ne savait rien… Nan. Même pas en rêve.

Un haussement d’épaule plus tard elle laissait sur le sol son sac. Bien. Et vu l’heure… Restait une seule chose raisonnable a faire : se coucher. Et pour cela… Une seule possibilité (confortable)… Un sourire (presque carnassier) sur les lèvres elle observait le seul lit de la pièce déjà en grande partie occupé par un tydale.

Le moment était donc venu de passer a "l’attaque"… de tenir sa "promesse"… Un léger frisson vint lui chatouiller les entrailles a la pensée de ce qui viendrais bien vite si elle parvenait a ses fins (ce dont elle ne doutait pas… Après tout elle était suffisamment gorgée de magie après tout ce temps passé sous la forme d’un rongeur pour pouvoir… Stimuler ? Sa victime.)

Habituellement ce genre de méthodes n’étaient pas ses préférées… Mais dans le cas présents il était question d’ouvrir les yeux a un ami… De lui faire réaliser dans quel pétrin il s’était fourré… Bref : la moindre des choses. Pour son bien. A lui. S’il avait été plus facilement abordable elle aurait probablement essayé une approche un peu moins… brusque. Mais ce n’était pas le cas… Et surtout… Pas la philosophie du moment.

Les rares d’entre elles qui restaient calmes et raisonnables avaient bien comprit qu’elles ne pouvaient avoir le dessus… et qu’il valais mieux canaliser le reste vers quelque chose du genre que sur… rien. Un rien qui risquait dangereusement d’exploser. Avec le bateau.

Après s’être débattue quelques instants avec le laçage de sa robe elle la laissa aller sur le sol. Et c’est vêtue de ses seuls sous-vêtements (et toute frissonnante de froid) qu’elle vint se glisser dans le lit a la recherche de la chaleur du preux.

Blottie contre lui elle ne serait pas longue à s’endormir…



 
Heltaïr

Le Luang 26 Dasawar 1511 à 10h34

 
Une nouvelle journée qui avait touché à sa fin à bord du navire.
Une fois de plus, elle avait été calme, paisible.
Bien loin en réalité, de ces récits que l'on pouvait vous raconter gamins, de bateaux balayés comme des fétus de paille par des monstruosités aquatiques.
Non, le vent vous soufflait ce qu'il fallait dans les voiles et l'équipage ne semblait guère éprouver de difficultés.

On pouvait dire que la traversée était donc plutôt agréable pour le moment. Sans heurts. Pourtant, toujours, brillaient quelque part les lueurs des questionnements et de l'excitation.

A tout cela, à ce qui pouvait ressembler pour le moment à une tranquille croisière était venu s'ajouter la nouvelle de l'arrestation de Mirgahal. Ce fou allait arrêter de vous pourrir le voyage impunément. Très bien.


Tu étais encore resté plutôt discret mais plus ouvert, plus souriant à bord, à arpenter les coursives et les différents ponts, visitant, répondant aux saluts, fumant ta pipe, explorant la petite bibliothèque étonnamment embarquée à bord, ce que tu ne saurais reprocher. Ta non connaissance de la langue des Témoins en rendait difficile la lecture de nombreux tomes, de même que l'approche de l'équipage du navire, mais il existait toujours un volume ou un marin utilisant encore une langue raciale ou factionnelle que tu maitrisais.

Et après une dernière bouffée dans la salle servant de réfectoire tous, entre derniers symbiosés présents et groupe de marins poussant la chansonnette accompagnés de deux petites guitares, tu avais salué l'assistance et regagné ta cabine.

Dodo.

Le bruit d'une nouvelle noisette à exploser sous des dents acérées te signale que ta compagnonne de voyage est bien présent. Après plusieurs jours de cohabitation, rien qui ne t'empêche de ne garder que ton bas et de souffler la chandelle avant de t'affaisser sur la couche.

Extinction sons et lumières.


Syrinth.
Ta maison.

Tu es à table, occupé à faire rigoler ta petite princesse pour lui faire accepter son repas. Cadécia lit un grimoire au bout de table, levant quelque fois le regard. Dans la pièce adjacente, Mène est occupée à quelques tâches ménagère, travailleuse infatigable qu'elle est.
Serra tente d'échapper à sa dernière cuillerée de carotte en utilisant son regard mi suppliant, mi séducteur. Tu lui fais une grimace qui la fait perdre son air de chat potté et lui laisse échapper son rire enfantin.
Cadécia lève les yeux, sourit à sa fille et se replonge sans son apprentissage du savoir après t'avoir décoché un regard mutin.

///

Sa dernière cuillerée avalée bon gré mal gré, tu montes ensuite ta fille à l'étage après que Mène lui ait souhaité bonne nuit et que ta nelma te signale qu'elle vous rejoint bientôt. Dans le grand bassin prévu pour plusieurs personnes, Serra gesticule dans tous les sens dans le très nette intention de te tremper le plus possible, objectif qui si atteint, la fait rire aux éclats.
Sa toilette terminée, il est l'heure pour ta puce d'aller au lit. Déjà somnolente, tu l'embrasses sur le bout du nez avant de la laisser et rejoindre la salle d'eau ou tu enlèves tes affaires trempées. Tu entends Cadécia allez murmurer bonne nuit à votre fille avant qu'elle ne vienne te rejoindre dans la salle ou tu étends maintenant tes affaires.
Nu comme un ver, tu t'approches et l'enlaces avant de l'embrasser. Elle répond à tes approches, apparemment offerte.
Alors dans son dos, tes mains délacent cette cordelette qui retient sa robe. L'eau est encore chaude et le bassin n'attend que vous deux.

///
Un corps qui se glisse près du tien.
///

Vous êtes allongés, face à face, dans votre lit. Repus.
Elle te sourit alors que tu caresses sa joue, jouant avec une mèche de cheveux rebelles.
Elle se rapproche pour te voler un baiser. Un dernier.
Après quoi elle ferme les yeux.
Vos deux corps se rapprochent et tu l'enlaces.
Heureux.

Dodo.


Vos deux corps se rapprochent et tu l'enlaces.




 
Nyrndî

Le Merakih 28 Dasawar 1511 à 00h01

 
Hum ? Elle l’avait réveillé ? Que… ? Ha… Non. Simplement bougé dans son sommeil… Il l’as probablement confondue avec Cadecia… C’est plus ou moins ce a quoi elle s’était attendue… Mais… C’est… Difficile a définir.

Quelque part à mi-chemin entre le bien-être et la gène… être entre les bras d’un homme qui vous prend pour une autre n’est pas franchement satisfaisant… Même s’il faut bien avouer que… Que… C’était tout bonnement délicieux de se sentir serrée contre ce torse musclé.

Un flottement… Que devait-elle faire ? Que voulait-elle faire ? Profiter de la situation ? Tout honnête qu’il puisse être le preux restait un homme… Et elle ne doutait pas que si elle entreprenait de l’éveiller d’une certaine manière il se monterait réceptif… Cette seule idée la faisait frissonner… Voilà qui serait tout bonnement exquis…

Mais sans intérêt. Non… Plus que la pure jouissance physique qu’elle pourrait tirer de cette histoire c’était les implications plus… relationnelles de la chose qui l’intéressaient.

Primo : ouvrir les yeux du preux. L’imbécile s’engageait sur la voix de la fidélité absolue a une femme… Pas des plus agréables qui plus est. Une insulte a l’équilibre… Et surtout un danger pour lui. A défaut de lui faire renoncer a la psychorigide de service il fallait au moins lui rappeler qu’il y avait d’autres femmes en ce monde.

Deuxio : lui offrir un cadeau. Un remerciement… Tant pour l’avoir fait monter sur le bateau que pour l’aide qu’il lui avait apporté après sa "mort".

Tercio : si elle le pouvait vivre quelques jours dans cette situation étrange qu’étais "un couple"… Elle n’avait jamais réellement expérimenté la chose. Alors si possible… Avant de mourir réellement…

Quarto : La volonté de laisser une trace indélébile dans le futur. Car il n’était pas impossible que lui survive.
Tout ça… Elle ne pourrait l’obtenir si elle se laissait aller a ses pulsions. Non.

Alors elle se contenta de rendre son étreinte au Tydale et d’emmêler ses jambes aux siennes… Et de fermer les yeux… Oui… Elle allait simplement dormir comme ça… bercée par les battements de son cœur. Et a leur réveil… A leur réveil elle tenterait d’assouvir ce désir grimpant en elle.

S’endormir fut plus dur que ce qu’elle avait pensé… elle ne pouvait s’empêcher de le caresser doucement… et d’imaginer… D’imaginer ce qui se passerait s’il se réveillait… Rongée de désir elle attendait… Attendait… Mais finalement…


 
Heltaïr

Le Luang 16 Jangur 1512 à 21h06

 
Il y a de ces moments que l'on aimerait parfois ne voir jamais s'interrompre.
De ces instants ou les secondes puis les minutes passent sans que l'on ne s'en aperçoive.
Détente, volupté, plaisir, méditation. Les mots qui s'y rapportent peuvent être nombreux et différents.

Une nuit paisible.
La douceur et chaleur des draps.
Facilement vaincues par celles de ce corps blotti contre toi.

Calme et volupté.
Tu ne consens guère à briser le moment présent. Prenant garde à le prolonger, paresseusement. Tu t'étires lentement les jambes, attentif au sommeil de ta compagne. Petit grognement de volupté.

Elle est blottie contre toi, son dos contre ta poitrine. Un de tes bras passe sous le sien et l'enlace, agréablement déposé sur des douceurs féminines.

Un craquement étrange.
Perplexe, tu ouvres un oeil. C'est pas normal ce bruit dans la toiture.
Un deuxième. Progressivement, tu sors de ton cocon de volupté.

Le bruits des vagues.
Les craquement de la coque.
Les bruits du bord.

Tu n'es pas à Syrinth.
Ce n'était qu'un rêve. Même si agréable.

Et même si...
Perplexe, tu te redresses sur un coude et relâches ton étreinte.

Ta compagne de lit n'est pas ta compagne de vie. Et tu as vite fait de la reconnaitre.
Apparemment un enchantement a pris fin cette nuit.
Et apparemment, l'artiste a jugé tout naturel de te rejoindre.

Tu souris, amusé.
Les picotements matinaux du bas ventre prennent une autre dimension.

A tant qu'a y être, tu profites de l'instant. Contemplant le visage détendu auréolé par la chevelure éparpillée, le petit nez mutin, les lèvres entrouvertes. Tu glisses sur un cou gracile, suivi d'une épaule fine. Un dos quasi dénudé. Puis tes yeux glissent furtivement devant.

Il n'est peut être pas sage de continuer l'inspection plus loin que ce que ne dévoilent les draps repoussés.
Prenant soin de ménager le sommeil de la tchaée, tu quittes les draps. T'habilles rapidement. Et t'éclipses de la cabine dont tu refermes la porte.

Il est tôt.
Bien tôt en vérité, tu t'en aperçois par la lumière qui provient des échelles d'accès au pont.
Le premier soleil doit à peine pointer son museau. Tu en maudirai presque tes habitudes de sommeil trop courtes.
Malgré l'heure, l'équipage de quart est bien présent. Et il y a bien quelqu'un aux cuisines.

Tu salues l'aide cuistot de service. Lui emprunte une plance à pain sur lequel tu poses de quoi manger pour deux personnes. Salue à nouveau, puis reprend le chemin de ta cabine, la planche dans les bras.

Nyrndî n'a pas bougé, enveloppée dans les draps. Tu poses la planche au pied du lit, recouvres une épaule frileuse et dénudée de la dormeuse, puis t’assois sur le tabouret, dos à l'écritoire, contemplant la dormeuse.





 
Nyrndî

Le Vayang 20 Jangur 1512 à 19h04

 
Eveil. Le lit est encore chaud du passage d’un homme… Mais elle est seule. Tristement seule. Seule aussi bien dans le lit que dans la chambre… Pourquoi ? Pourquoi était-il parti ? Enfin… Puisque les choses allaient ainsi autant en profiter pour se prélasser dans le lit.

Autour d’elle le roulis faisait danser le navire… Délicate berceuse pour elle qui n’avait pas profité d’une matinée a se prélasser depuis bien longtemps…

Elle était sur le point de se rendormir lorsqu’un bruit l’informa que la porte s’était rouverte : le preux était de retour. Une idée délicieuse. Un sourire rapidement réprimé elle ferma les yeux… laissant juste une fente tout juste assez fine pour observer entre ses cils ce qu’il allait se passer.

S’il ne comptait pas rester… Et bien elle en profiterais pour dormir. Sinon… Stop. Elle devait donner le change. Ralentir sa respiration. Garder un visage parfaitement neutre et serein…

Alors comme ça il restait là ? Tout simplement ? A l’observer dormir… Plutôt flatteur au fond… Même s’il avait eu le mauvais goût de s’habiller trop aux yeux de la tchaë… et surtout… de sortir du lit.

Après quelques minutes à feindre un sommeil profond, Nyrndî s’agita… les yeux toujours clos… Son premier mouvement se contenta de repousser les couvertures sur son ventre, révélant par là même son torse couvert par les seules dentelles incarnat protégeant ses formes…

S’étirer légèrement (e cambrant le dos) avant de se tourner sur le côté… La manœuvre était simple : mettre ses atouts en avant… puis les laisser bien en vue…

A nouveau elle était immobile.

Paisible.

Et lentement elle recommença a bouger… repoussant totalement les couvertures… prenant des poses lascives alors que sa bouche entrouverte et l’expression d’extase sur son visage laissait entendre qu’elle était actuellement occupée a un rêve qui aurait fait rougir les moins prudes des demoiselles… Pour peu qu’elles aient encore une once de vertu.

Et avec un petit cri surprit elle ouvrit les yeux… regarda, l’air hébétée, autour d’elle… Découvrant le preux elle lui adressa un petit sourire gêné avant de tirer sur elle une couverture.

- Bonjours…

Son timbre était celui qu’elle aurait servi a un amant au réveil d’une nuit particulièrement mouvementée… Elle tendit une main timide vers lui pour caresser du bout des doigts da jambe… Comme une invitation.



 
Heltaïr

Le Merakih 7 Marigar 1512 à 11h21

 
La mise en scène du réveil de la dormeuse interrompt ta dégustation d'une pomme.
Le fruit -qu'une légende équilibrienne rapporte au pêché dans tu ne sais plus trop quelle histoire- en main, un quartier encore en bouche, ne disons pas que tu es gêné. Ou que tu profites de la chose.

Enfin, gêné peut être, puisque, à un moment, tu te redresses avec en tête l'idée de sortir et laisser seule la rêveuse en proie à ses occupations oniriques. Malheureusement c'est le moment qu'elle choisit pour se réveiller, alors même que tu te rapprochais de la sortie et donc du lit.


'' Bon-jour...''

Humm.. oui c'est bien toi, inutile de toucher pour vérifier.
Mais bon, quitte à profiter de l'invitation...
Tu t'asseois au bord du lit, dos à elle donc


''J'ai pensé que vous seriez heureuse de profiter de cette nuit, je ne vous ai donc pas réveillé.''

Saisissant le plateau et le rapprochant.

'' Et que vous vous seriez peut être ennuyée des noisettes...''

Le plateau reposé, tu restes immobile et silencieux, tourné de moitié vers elle.
Elle, toujours dans la même pose. Et tenue.





 
Nyrndî

Le Matal 13 Marigar 1512 à 18h49

 
Oh… Mais c’est qu’il a l’air tout gêné… Comme c’est chou ! Comme c’est mignon ! Elle en aurait presque fondu… d’autant que si elle avait cédé a son impulsion première de se lever pour l’enlacer comme elle l’aurait fait (bien volontiers) pour un enfant… Et bien… elle aurait perdu une grande partie de la finesse de son petit effet.

Non. Se précipiter sur un homme habillée comme elle l’était n’amènerait a rien. A rien d’autre qu’a quelques instants de plaisirs… Sans réel intérêt. Elle en viendrait peut-être là d’ici quelques jours… Mais pour l’heure… Non. Elle s’interdit de céder a son impulsion première et se contenta de lui sourire lorsqu’il vint la rejoindre sur le lit.

La lueur de plaisir qui vint allumer ses prunelles lorsqu’il approcha le plateau n’avait absolument rien de simulée. Elle avait beau apprécier les noisettes… Force était d’avouer qu’après trois jours a ne manger que ça elle aurait fait a peu prés n’importe quoi pour avoir un repas plus varié… Et voilà qu’il lui était apporté sur un plateau.

Avec une gentillesse si spontanée qu’elle en aurait presque (ne pas exagérer non plus) eu des remords à s’attaquer ainsi a lui… Mais bon. Voilà. Par bien des côtés c’était autant pour lui que pour elle qu’elle faisait ça. Il était… nécessaire de lui ouvrir les yeux.

Drapant la couverture autour d’elle, elle se redressa pour s’asseoir dans le lit juste a côté du preux… Subitement la différence de taille fut là. Mais ce n’était pas comme si elle n’en avait pas l’habitude. Se redressant autant qu’elle le pouvait (ce qui, immanquablement, la poussait a se coller contre lui) elle vint déposer un petit baiser sur sa joue…

- Merci… Mais pourrais-tu admirer le mur quelques instants… Que je me mette quelque chose…

Sur quoi elle se leva et se dirigea vers ses affaires… Toujours vêtue de cette couverture assez grande pour un Tydale… Pas franchement ce qu’on pouvait faire de plus pratique… Mais bon. Un dernier regard vers Heltaïr pour s’assurer qu’il ne regarde pas vers toi… et elle laisse tomber la couverture sur le sol.

Le dos volontairement tourné au preux pour ne pas pouvoir le voir si jamais il décidait de profiter du spectacle, elle se débarrassa des derniers morceaux d’étoffe qu’elle portait (après tout, d’une certaine manière, ils étaient sur elle depuis trois jours) puis elle attrapa une culotte et un chemisier qu’elle enfila.

Le résultat était tout sauf décent. Particulièrement pour une équilibrienne. Mais elle était dans sa chambre avec quelqu’un qui allait devenir son amant… Habillée ainsi elle ne donnait au moins plus l’impression de tout faire pour aguicher le preux a chacun de ses mouvements.

Important de donner ce genre d’impressions. Surtout quand ce n’est rien de plus.



 
Heltaïr

Le Merakih 25 Astawir 1512 à 00h32

 
Un jeu.
C'est manifestement ce que te propose l'Artiste. Jeu délicieux au demeurant.
Il y a quelque chose en elle qui te rappelle en quelque manière un ami resté à quai. Dans sa manière de jouer de soi, d'en profiter.
C'est cette similitude qui en quelque sorte ne te fait pas réagir outre mesure à ce qui se déroule actuellement dans cette cabine. Votre cabine.

Seulement, tu es en mesure de te demander jusqu'où cette Artiste va pousser le jeu. De séduction.
Car bien qu'attrayant, il serait folie de le nier, il y a certaines choses qui ne sont guère de ton appétit.
Selon plusieurs personnes et une promesse faite à quai.

En tout cas, le jeu se poursuit encore en ce moment alors qu'elle te fait sa demande de manière si innocente.
Croquant ce qui reste de ton fruit, tu détournes le regard, obéissant au souhait feint ou voulu. Ton regard erre sur tes diverses affaires éparpillées par le roulis à travers la cabine. Alors que ton regard glisse involontairement, tu devines une statue de chair en périphérie de ton regard.
Délicieuse sans aucun doute.
Mais tu détournes sagement la tête.

Retournant t'attarder sur parchemins, grimoires ou pièces d'armure dispersés un peu partout.

Lorsque tu devines qu'elle revient vers toi et peut donc en toute innocence en revenir à elle, tu comprends clairement que le jeu n'est pas fini pour sa part.
Dernière bouchée à la pomme maintenant réduite à son trognon.


'' Silindë m'avait toujours vanté les éléments de sa Troupe. Vous ne faites pas exception ''

Ca peut paraitre plat. Ca se veut joueur et flatteur.
Le vouvoiement est toujours là. Petite carapace vous éloignant encore mutuellement l'un de l'autre.





 
Nyrndî

Le Vayang 27 Astawir 1512 à 23h46

 
Elle le regarde. Elle le jauge. Elle le dévore des yeux… Pour peu qu’on croise son regard on comprendra que nul doute n’est permis quand à ses intentions. Chaque instant qui passe amène certaines d’entre elles a rendre les armes… A se dire que tant pis. Il ne semble pas amusé. Pas particulièrement intéressé…

Alors elles baissent les bras. Se disent que ça n’as pas réellement d’importance. Que ce n’était pas vraiment comme si cet homme éveillait en elle un trouble particulier. Non. Pas plus qu’un autre. Oh… Elles ne seraient pas aller nier qu’il était fort bien bâti. Ni qu’elle imaginait sans peine a quel point il serait exquis de le tenir entre ses cuisses. Non. Simplement… Il était par trop simple. Attendu. Calme. Raisonnable.

Oh… Pas ce qui se fait de pire en la matière. Mais il manque de… piquant. Il est de ceux qui font du monde cet espace lent. Monotone… Il est de ceux qui, tout doucement, ralentissent la dance… Mais il a ce potentiel… Comme une poupée de salpêtre qui n’attend qu’une étincelle…

Si la dance ne veux pas d’elle après tout… Pourquoi s’accrocher ? Pourquoi continuer a s’élever ? Pourquoi chercher des compagnons autour de qui virevolter ? Non. Elle était partie. Seule. Accompagnée de la seule créature a jamais avoir su l’éveiller réellement. Celle pour qui elles étaient revenues…

La seule qui aurait pleuré leur disparition avec sincérité.

Elles se repliaient lentement sur elle-même… retrouvant cet état de vide qui la hantait depuis quelques temps…
Mais là dedans quelques unes étaient restées. Vives. Fraiches. Décidées. Guidées par leurs seules envies… Guidées par le désir de vivre une dernière fois avant d’abandonner ce monde… De rejoindre l’autre côté… Puis de passer le voile… Ultime étape.

Ne restaient que les prédatrices. Et le preux était une proie appétissante qui (de surcroit) devait (pour son propre bien) passer a la casserole… Un dernier service a rendre a un ancien artiste ? Peut-être… Pour remercier ce psychorigide des quelques coups de mains qu’il avait pu lui donner par le passé.

La tenue est adaptée. Au regard il s’est légèrement apaisé… Oh… pas tant que ça. Il sais que l’entropiste n’en a pas fini avec lui. Et pour le lui prouver elle avance vers lui et (sans le moindre préalable) prend place sur ses genoux.

Une moue vexée se dessine sur ses lèvres… Elle lève les yeux vers lui… Comme une invitation a se faire voler un baiser…

- Tu doutais de moi ?

Elle prend a son tour une pomme sur la planche et mord dedans a pleine dents…



 
Heltaïr

Le Dhiwara 29 Astawir 1512 à 00h39

 
Elle était une Artiste et il aurait été mal la jauger que d'estimer qu'elle s'en tiendrait là dans son jeu de séduction.
Oui, car autant prononcer le mot, c'est bien de ca qu'il s'agissait actuellement, et à quoi, acteur immobile, tu consentais plus ou moins innocemment.

A sa manière, c'est une belle femme, il n'y a pas à dire. Le genre de celles qui doivent s'amuser à séduire pour le temps d'une nuit, sans jamais s'attacher. Et alors qu'elle s'installe c'est de très prêt que tu peux constater, détailler ses atouts, ses charmes, son charme.

Il y a quelque chose de déroutant,d 'enivrant dans sa posture. Son attitude. Son offre.

Tu as presque un sursaut en sortant de ta contemplation silencieuse alors que deux visages apparaissent dans ton esprit, et constate alors gêné que tu n'as absolument rien dit à son audacieuse prise de position.

Situation délicate.
A vrai dire dans laquelle tu ne t'es pas trouvée depuis... deux ans.
Pas depuis que Cadécia et toi.
Couple.
...

Tu as ton regard dans le sien, mais là ou ses yeux sont sûrs, les tiens sont hésitants. Là où sa bouche est joueuse, la tienne ne sait que formuler.


''Non... Bien sûr que non... Tu...''

La carapace commence a se fissurer...
Et te voilà à nouveau déstabilisé.
Troublé. Physiquement.





 
Nyrndî

Le Dhiwara 29 Astawir 1512 à 12h08

 
Une fissure ? Une chance ? Elle n’avait pas douté de l’obtenir… Elle n’avait pas douté d’en obtenir une… A l’usure… Mais qu’elle paraisse si tôt conformait la demoiselle dans ses "pieuses" pensées… Il ne l’admettais peut-être pas… Mais Il n’était pas non plus capable de le nier. Pas pour peu qu’on le titille suffisamment.

Cette psychorigide de tydale qui lui servait de femme… Il s’y accrochait… Il devait l’aimer d’une certaine manière… Peut-être avais-t-elle eu le cœur d’une femme a une époque… Peut-être les gens de suffisamment haute naissance avaient-ils une chance d’apercevoir autre chose que cette carapace hautaine ? N’en restait pas moins que le pauvre preux se retrouvait en bien mauvaise compagnie…

Oui… Elle se fera un plaisir de lui rappeler ce qu’es une femme.

Assise contre lui elle leva les yeux vers lui… Plonger son regard dans le sien… Il n’était pas bien compliqué de deviner le trouble du tydale… Et ce qu’il devait lire dans ses yeux a elle ne devait pas aider… Sans doute pensait-il dénicher un peu de désir dans sa prunelle verte ? Ou alors quelque chose s’approchant de l’amour ? De ces regards que lui lançaient sa bourgeoise dans sa prunelle brune ? Ou alors… l’inverse ? Non… Rien de cela. Un chat. Elle était un chat et lui une pelote de laine…

Une nouvelle fois elle croque dans la pomme… Elle le regarde… ses lèvres s’attardent sensuellement sur le fuit… Elle l’apprécie… un peu de jus coule sur son menton… Elle lève l’autre main pour caresser la joue de son dossier.

- Tu n’es pas obligé de te contenter de regarder tu sais ?

Oh oui petit mignon… laisse-toi aller… prend les devants… Imagine-toi que tu as le choix… car la suite est déjà décidée… D’ici quelques minutes, une heure au pire, il sera allongé (sous elle) au milieu de se lit… D’ici quelques minutes… Une heure au pire elle le triturera jusqu’à l’entendre demander grâce… Qu’il rêve des jours durant d’y revenir. De vivre ça a nouveau. Pas son esprit. Non.

Son esprit elle n’en a que faire… C’est son corps. Son corps d’homme qui jamais ne l’oubliera… Qu’il ne puisse la regarder sans éprouver une pointe (coupable ?) de désir… Et peut-être qu’une autre fois elle le contenterait… Juste pour lui rappeler pourquoi il attendait.

Au fond d’elle des voix s’insurgent… Affirment qu’il est dommage de se contenter de ça… D’autres haussent les épaules. De toute manière elles n’auront pas plus. Et elles ne désirent pas plus. Même ce jeu… Elles ne le mèneront probablement pas a son terme. Il faudrait trouver quelqu’un a bord… Le (là ?) travailler au corps elle aussi… Et puis leur apprendre d’autres choses… Oui… Ce jeu elle ne s’y était encore jamais aventuré… Faute d’opportunités ? Non. Faute d’opportunités intéressantes. Faute de challenge. A quoi bon si tout est déjà offert ? Si l’un des protagonistes n’est rien ? Si tout le monde est partant ? Non… Pas a moins qu’il n’y ai… autre chose.

Mais il n’était pas temps de penser a ça… la pomme roula hors de sa main… tomba au sol alors qu’elle se détendait… Fermait les yeux… levait les lèvres vers le ciel… Vers lui.




 
Heltaïr

Le Luang 30 Astawir 1512 à 01h11

 
Il y a des combats que l'on ne peut remporter.
Des épreuves dont on ne peut triompher.
Des tentations auxquelles on ne peut résister.

L'Esprit est censé dominer le Corps.
Mais il ne faut pas oublier que le Corps renferme l'Esprit. Et qu'il est parfois bien heureux de pouvoir l'enfermer tout simplement.

C’est précisemment ce qui est en train de se passer chez toi.
La position de l’Artiste. Sa posture offerte. Sa tenue qui ne cache presque rien et laisse tout à deviner.
L’Esprit a compris que cette bataille, il ne pourrait pas la remporter et c’est pourquoi il s’est retiré aux frontières de la scène qui se joue. Attentif, prudent et toujours présent néanmoins. Pour le moment ce n’est encore qu’un jeu . Rien de bien grave.
Si ce n’est qu’il se déroule avec une Artiste, passe encore, mais plutôt .. appétissante.

Il y a certaines pulsions, certaines envies qui sont décidemment bien dures à réfréner. Qui à leur tour soumettent le Corps et le rende aveugle et fou. De désir.

Ses yeux sont clos. Ses lèvres entrouvertes. Une de ses mains sur ta joue, l’autre pend, inerte, le long de ce corps presque offert.
Attendant quelque chose.


Alors lentement, tu fais tomber ton capuchon en arrière, et baisse la tête.
Tout se passe lentement. Très doucement.

Tu t’approches de ce visage, de ce masque de chair et de tentation.

Tes lèvres frôle les siennes, s’y accolent.
En épousent les formes, en goutent les saveurs.
S’y attardent.

Le baiser ne va pas plus loin. Reste une caresse, un effleurement, un prémice.
Et prend fin tout aussi doucement.


Ta main droite est venue glisser sur son flanc. La gauche dans son cou. Alors, lentement, tu pivotes et l’allonge sur le lit, à côté de toi.

En repoussant une mèche de cheveux, tu lui caresses la joue. Vos yeux se fixent à nouveau.
Alors, une simple question.

‘’Pourquoi ?’’





 
Nyrndî

Le Luang 30 Astawir 1512 à 21h55

 
Finalement il a répondu a ses avances… Finalement il n’as pas su résister… Il a fait un premier pas vers elle et s’est condamné. Elle pourrait en profiter (de son côté) pour franchir les dernières étapes… Les brûler sans attendre…
Mais elle aurait alors perdu ce qui (dans l’histoire) était presque le moment le plus agréable… A défaut d’être le plus exquis : la dance. Pas celle qu’ils entameraient dans un moment… Non… Celle pendant laquelle elle allait l’engluer… Le guider… L’amener a elle… Tout ce jeu pendant lequel elle ne prendra que d’infimes initiatives… Pour le forcer (lui) a prendre les véritables décisions…

Sans pourtant lui laisser le moindre choix. Simplement l’illusion du choix. Ce baiser qu’il lui a offert était son premier pas… L’ouverture. L’acceptation. Sans lui elle aurait du adopter une approche plus… Rapide. Franche. Mais là… Elle sait que si jamais il fait mine de se désengager il sera toujours temps de l’embrasser fougueusement, de le caresser… de le prendre. Tout simplement. Sans attendre.

Autant éviter d’en arriver là… Elle l’as laissé l’installer sur le lit… Elle n’as rien fait… A peine une réponse (surprise ?) au baiser du preux. Elle a effleuré ses lèvres du bout de sa langue… Mais n’as pas tenté de s’insinuer entre elles… Il veux rester chaste ? Soit !

A ce moment viens la question… LA question… Il fallait s’y attendre… Mais elle n’avait pas vraiment imaginé que ce serait celle-là qui lui serait posée… Pas comme ça. Quelque chose de plus ciblé ? Plus large ? Moins… Facile ?
Oui… Tel est le mot : quelque chose de moins facile… Et au final les réponses auxquelles elle avait pensé ne s’adaptaient plus si bien… A quoi bon après tout ? L’improvisation domine…

- Car tu es plutôt bel homme ?

Un bon début pour se donner du temps… Elle sourit… Elle a l’air surprise… Etonnée… Amusée aussi. Surtout. Sincère ? Oui. La petite lueur au fond de son regard… La légère rougeur de ses joues… Autant de signes qui ne trompent pas… Bon. Certes. Elle est artiste, actrice. Et Heltaïr le sait pertinemment. Sans compter que sa réputation de femme honnête n’as pas grand chose a envier a celle de certains confrères…

- Mais pas seulement…

Elle baisse les yeux… Se passe une main sur le visage… Pour y dissimuler une émotion nouvelle qui y est née… L’inquiétude ? La gène ? Non… C’est si… Incongru… Et pourtant… C’est bien ça… Elle fuit son regard… Elle l’évite… Elle cherche a trouver quelque part au fond d’elle le courage nécessaire pour la suite… Elle cherche surtout (mais ne l’avouerais pour rien au monde) quelle suite elle vas raconter…

- Disons que… Heu… Je… J’ai envie de me sentir femme.

Un frisson… Elle n’as pas l’air particulièrement dans son assiette… Sa main descend jusqu'à sa bouche puis (rapidement) dans son cou puis sur sa poitrine… contre son cœur. On peux voir de petites larmes perlant a ses yeux… Des larmes de frustration trop longtemps refoulées.

- Disons qu’avec les trois derniers jours ont étés un peu… éprouvants. Je commençait a penser en écureuil… Mais ça ne m’empêchais pas de te voir dormir… te voir te changer… C’était… Heu… Frustrant. Inquiétant...

Perdue. Elle a l’air tout bonnement perdue. Ne plus savoir ou donner de la tête. Et c’est effectivement le cas : aucune idée de ce qu’elle pourrait raconter d’autre. Impossible de se concentrer sur autre chose que le jeu actuel… Ne pas rire… Il faut rester sérieuse. Son expression ne doit pas changer… Dieux ! Qu’elle peut aimer ça… Quand elle a commencé a parler elle est entrée dans le personnage… Quelques instants on suffit a se créer cette personnalité… D’autant qu’au fond elle ne ment pas. Elle heu… interprète simplement ses phrases sur un ton qui en change totalement le sens. Qu’elle ordonne les mots de manière un tantinet… avantageuse pour elle.

Pourvu qu’il fasse rapidement quelque chose… Un baiser… n’importe quoi pour lui permettre de retourner a un personnage plus facile a jouer… Surtout a un personnage plus fort. Qui ne vas pas devoir se contenter d’être spectateur… Les filets doivent se refermer. Certes. Mais pas sans rien pour prendre le relais derrière.

La cohérence est importante. Primordiale. En cet instant comme en tout autre. Une question d’équilibre. Ensuite… L’inattendu reste rois. Elle en donne justement un bel exemple…


 
Heltaïr

Le Vayang 18 Manhur 1512 à 23h15

 
Pourquoi lutter? Pourquoi prolonger davantage l'attente, le suspense?
Ce choix déjà fait, cette lutte inutile?

Le baiser avait été le pas en avant de trop. Définitif. Qui scellait la chose avant même qu'elle ne débute.

Trois ans passés aux côtés de Silindë t'avait appris à connaître un ami, un frère, mais aussi reconnaitre le comédien, l'homme factice derrière le Poussiéreux théâtral.

Nyrndî jouait. Et alors? Quand bien même?
Qu'est ce que cela pouvait changer?

Qu'elle joue de toi, de ton corps, de ton esprit, de ton côté qu'espérais tu en donnant implicitement ton accord? Qu'en attendais tu donc réellement?

Une relation sincère, honnête? Ou simplement un moment de fuite?
Un oasis de plaisir retrouvé au milieu de ce voyage. Retrouver des sensations, en expérimenter de nouvelles.

Epancher une soif déjà présente hélas.

Tu la regardes donc sans ciller après qu'elle ait parlé.
Sans mot dire.

Et puis seulement, tes mains semblent reprendre vie.
Dire qu'elles passent sous le vêtement serait une insulte à la légèreté de celui ci.





 
Nyrndî

Le Dhiwara 3 Jayar 1512 à 19h20

 
Constater que Nynrdî jouait un rôle était a peu près du même ordre que constater qu’un poisson nageait : indiscutablement vrais… Mais ô combien inutile. L’entropiste avait toujours été une joueuse dans l’âme… Et ce n’était surement pas aujourd’hui qu’elle allait changer.

C’est dans ces instants qu’elle prend vie… Qu’elle oublie la mélancolie… Car dans ces instants les êtres autour d’elles ne sont plus que de simples spectateurs. Elle n’est pas spectatrice d’une œuvre a la platitude déprimante… Non ! Dans ces instants elle est vivante. Actrice…

Comment trouver ce plaisir si intense sans un spectateur a envouter ? A entrainer dans la dance ? Comment se régaler de l’improvisation si personne ne vient apporter l’inattendu ? Si personne n’est là pour danser avec elle…

Ces occasions se font rares. Les poussiéreux excellent dans la platitude. Dans la banalité. Elle comme les autres… Il est si rare qu’elle découvre quelque chose de susceptible de titiller son sens artistique… Ce matin "briser" la carapace du preux a quelque chose de l’art… Elle savait que ce ne serrait pas particulièrement simple. Glisser une main entre ses cuisse n’aurait probablement pas mené a grand chose de constructif.

Oh… Elle serrait sans doute parvenue a ses fins… Mais où aurait été le plaisir ? Et surtout la trace ? Quelle trace aurait-elle laissé au fond de lui ? C’était ça aussi… Elle avait eu envie de lui faire ce cadeau pour le libérer de cette pimbêche aristocrate qui lui servait de femme… Qu’il se souvienne qu’il existe autre chose…

Il n’y a plus besoin de dire quoi que ce soit. Et l’artiste ne parle plus. Seuls quelques râles franchissent ses lèvres alors qu’elle répond avec ferveur aux caresses du Tydale… Qu’elle s’oublie dans cet océan d’exquises sensations…

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