Les Mémoires de Syfaria
L'île de Syfaria

Le Bateau : Petit concert clandestin.

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Sujet lancé par Nyrndî
Le 31-12-1511 à 17h34
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Posté par Gushbood Shinetop,
Le 28-01-1512 à 14h48
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Nyrndî

Le Sukra 31 Dasawar 1511 à 17h34

 
Calme… Elle était calme… Elles étaient calmes. Seules. Seules perdues dans la musique… Le chant. Autour d’elles était posé une petite batterie d’instruments… Cithare… Ocarina… Percutions… Violon… Ce violon qui, il y a si longtemps, lui avait été offert par Ludia… Voulant la sortir de la pénitence… Mais aussi un magnifique piano qu’elles avaient eu la joie de découvrir en explorant un peu le bateau…

Thème n°1 : la noyée. Yann Tiersen.

*** ***


Pas un son. Seuls les grincements du navire… Eux seuls enchantaient l’atmosphère. Inquiétants… Reposants…
Lente, précise. Délicate… Elle porta son violon à son épaule. Le coinça contre son menton… Porta son archet contre les cordes… Comme si elle hésitait à donner vie a la première note… Puis, décidée, commença a jouer. Jouer… Emplir l’atmosphère de musique ! D’espoir ! De tristesse…

Doucement d’abord. Quelques accords… Comme pour demander au silence l’autorisation de prendre sa place… Puis plus fort. Danser avec les grincements du bois… Briser le silence ! Comme si la mer s’emballait… L’emportait…

Et se perdre a son tour dans cette musique… S’y noyer… Comme si elle n’était plus maîtresse de rien… Guidée par les seuls accords… Par la seule danse de l’archet contre les cordes… Eveillée. Découvrant un monde jusqu’alors inconnu par la seule grâce du chant du violon… Perdue.

Jouant toujours plus fort… Plus vite ! Il n’y avait plus de grincements pour l’accompagner… Seule la musique emplissait l’air… Envoutante !! Prenante ! Invitation a la dance…

Guidée comme le serait une marionnette Nyrndî se leva… Accompagnant son jeu de quelques pas gracieux… S’unissant a la musique… Sa délicate robe volant autour d’elle…

L’espace de quelques instants elle n’était plus qu’une. Unique. Plus une once de violence dans son cœur… Son être n’était plus que musique… Amante du rythme… Mère des mélodies… Fille des sons.

La tempête se levait… Les notes se déliaient… Se brisaient. Plus violentes. Plus fortes… A nouveau le tourbillons des esprits de la tchaë vivait. Se rependait dans le monde… La folie reprenait ses droit sur la mer démontée… La vie n’avait plus de sens… L’équilibre volait en éclat a chaque instant…

Et pourtant. Pourtant… Plus que jamais la dame était là. Présente ! Dans chaque note. L ‘équilibre reprenait vie alors même qu’il se détruisait. Plus solide que jamais.

Absolu.

Puis… Plus rien. Une note. Brutale. Surprenante.

Le retour du silence.

A nouveau le chant du bois malmené par le roulis… Seul compagnon du silence.

*** *** ***


Comme vidée Nyrndî se laissa aller dans les coussins… Son violon a côté d’elle… C’était si agréable de se laisser ainsi aller… Mais le violon avait un défaut. Un défaut proche de celui de l’ocarina…

Thème n°2 : Douze fois par an. Jeanne Cherhal.

*** ***


Il était rare que Nyrndî chante… Du moins que son chant soit compréhensible… Souvent il n’était qu’un instrument de plus… Inarticulé, se joignant au mélopées qu’elle jouait… Pourtant aujourd’hui certaines d’entre elles se rappelaient des chants qu’elle avait noté des mois auparavant…

Et celui-là… Une sourde douleur labourant son ventre ne pouvait que la lui rappeler… Comme toujours. Trop souvent. Et dire que certaines soufraient plus qu’elle… L’entropiste laissait courir en elle la magie… l’entropiste savait ce qu’était la douleur pour la côtoyer chaque jour… Comment pouvaient-elles le vivre ? Comment (elle-même) avait-elle pu le souffrir avant ?

La réponse était évidente. La réponse était simple : elles n’avaient pas le choix. Elle n’avait pas eu le choix.
Nyrndî s’était assise devant le piano et avait commencé a jouer…

- Douze fois par an, régulièrement… Elle se tord de douleur, se mord les doigts dans son lit, étouffant les cris. Elle a mal…

Ce mois-ci la douleur s’était éveillée un peu plus tôt que ce qu’elle avait prévu… Mais heureusement elle ne s’était pas rappelée à la jeune femme pendant la nuit… Non. Ca avait commencé en milieu de journée et depuis…
Les jours à venir seraient longs.

Ses doigts volaient sur le piano… Rares étaient les fausses notes mais au fond de son esprit elle se faisait quelques reproches : le tempo aurait du être plus rapide… Mais habituellement elle jouait a la cithare… Son instrument de prédilection.

Une larme coula sur sa joue alors qu’elle extériorisait toute cette douleur labourant son être dans chacune de ses paroles…

- Son ventre est en feu, un volcan fiévreux, qui cris a sa place les mots, les angoisses, que ses lèvres taisent…

Puis… Après un moment toutes les notes urgent disparu… Ne restait qu’un dernier fragment aigue… Et un sourire triste sur les lèvres de la musicienne… Et quelques larmes au coin de ses yeux qu’elle essaya d’un revers de main avant de se lever et de retourner a sa cithare…

L’endroit était confortable. Parfait. Assise dans les coussins, son instruments sur les genoux elle resta quelques instants immobile…

Thème n°3 : Liebkeit, Les Yeux Noirs.

*** ***


Animés d’une vie qui leur était propre ses doigts avaient commencé a frôler les cordes… Une chanson qu’elle avait entendue peu avant de partir… Evoquant la douceur. La tendresse… Il serait si… ironique de la chanter en Ssarknesh… Il fallait qu’elle s’y essai. Absolument.

Alors elle débuta… a chanter… Doucement… Avec le plus de tendresse possible.

- On peut vivre sans la gloire. Qui ne prouve rien. Être inconnu dans l'histoire. Et s'en trouver bien. Mais vivre sans tendresse, il n'en est pas question. Non, non, non, non: il n'en est pas question.

Oui… Cette langue qui, au premier abord aurait pu sembler si dure chantait. Les témoins serraient dépités. Eux, adorateurs de la douleur, eux qui se scarifiaient pour atteindre l’illumination… On utilisait leur langue pour évoquer la douceur. La recherche de l’équilibre.

Pour louer la dame. Ici sur ce navire allant a la rencontre su S’sark.

Le temps d’un couplet elle retourna a sa langue maternelle… Comme pour prouver que la bénédiction de dame n’était pas plus belle en shaï que dans les autres langues… L’œil de la dame était partout. Tout simplement.
Il fallait s’en remettre a elle.

Mais malgré la beauté du chant Nyrndî sentait un poings se refermer sur son cœur… "on ne peut vivre sans tendresse"… Bientôt. Bientôt ce manque si profond qu’elle aurait pu croire comblé… Bientôt ce manque aurait raison d’elle.

La tendresse ne pouvait atteindre Nyrndî dans sa totalité. Leurs retrouvailles avaient été leur renouveau. Elles avaient retrouvé leur intégrité… Mais se faisant étaient devenues trop… diverses. Et s’étaient isolées du monde.



 
Gushbood Shinetop

Le Matal 3 Jangur 1512 à 01h14

 
***
A l’affut, le petit blondinet passait non loin de la grande salle. Après l’attaque du poilu tout blanc qui n’avait vu que du feu dans sa diversion, Gushbood savait que trainer à nouveau dans les cuisines seraient très difficile. Aussi il avait décidé de bouger un petit peu. Le plus important était de ne pas rencontrer de symbiosé.
Il progressait tel un tchaë de l’ombre, le plus normalement possible en fait, vers le centre du bateau. La chambre de Vorondil n’était pas loin, mais pas question d’y retourner non plus, Gushbood continua droit devant regardant d’un œil suspect toute les personnes croisant sa route.
***


Le grand Nelda blanc, je suis sur qu’il va me causer plein de soucis celui-là.


***
Il glissa une main dans sa poche, en sortis un yoyo avec le signe du S’sarkh et commença à le faire virevolter. Son arme-jouet ne tourna pas longtemps sur lui-même, une musique hypnotique l’arrêta dans son élan. Le visage intrigué, les sourcils levés, Gushbood marqua une pause. Il écoute quelques secondes, se guide vers le cœur de cette mélodie. Il tourna ainsi à gauche puis à droite, puis revint à gauche pour retourner à gauche… ou plutôt l’autre gauche. Dans tout les cas il finit par débouler dans la salle principale du bateau. Très grande par la taille elle possédait de nombreux meubles et commodes, des tapis tout rouges, des chaises rouges aussi et là dans le coin… un piano !

En bon Témoin qu’il est, Gushbood a toujours aimé la musique, il garde même tout le temps sa flute au fond de son sac. Elle lui sert à appeler ses amis de Lerth pour fixer les points de rendez-vous.
Gushbood écoute donc… La musique et le chant. Hoo quelle voix mélodieuse. Le tydale se surprend à penser ainsi. A tous les coups cette voix appartient à une fille. Elle lui rappel l’histoire de la princesse au S’sarkh de bois qui chante dans sa tour de sa voix de cristal. Une princesse à la beauté telle que la vue de son visage vous comble de bonheur pour plusieurs vies.
***


Ouais c’est sur c’est elle.

***
Le témoin est déjà amoureux et pourtant c’est bien le genre de chose qui lui arrive jamais. Il attend avec un sourire derrière la commode que la fille ne termine. Ahh si c’est une princesse lui il pourra être un prince. Il se lève alors, tape deux petites fois avec ses pieds sur les planches de bois puis sors sa flute pour jouer son air préféré.



***



 
Nyrndî

Le Dhiwara 15 Jangur 1512 à 23h06

 
Thème

A nouveau elle a laissé le silence s’installer… Une nouvelle fois, un simple sourire sur les lèvres… elle regarde autour d’elle… Le navire tangue doucement… il faut espérer que les choses iront toujours aussi bien… Après tout les légendes parlant de la mer ne sont pas franchement rassurantes…

Tes yeux se baladent quelques instants a travers la pièce et se posent sur un instrument de belle taille… Il t’attire presque autant que le piano a queue sur lequel tu as joué un peu plus tôt… Elle est simplement magnifique…

Curieuse.

Délicate.

Aimante.

Tu t’approche d’elle… tu pince ses cordes… éprouve leur qualité…

Ton oreille critique d’amène a réaccorder certaines d’entre elles…

Et enfin tu la prend contre toi… pressée sur ton sein.

Et tes doigts se mettent a danser une nouvelle fois… Une mélodie simple… terriblement complexe… des notes graves et envoutantes d’abord… Elles annoncent la fin. Elles annoncent la mort… Elles sont seules… triste.

Et par dessus vient danser un rêve… notes aigues pleines d’espoir… Qui, elles aussi finissent par disparaître…
Pour renaitre ! Encore et encore… Pareilles a l’espoir têtu des poussiéreux qui continuent a vivre sur cette terre hostile qui les rejettent… Aussi têtues que l’artiste qui cherche a trouver la perfection… Mais toujours découvre un problème… Une nouvelle distance… un nouvel infini a traverser pour découvrir la beautée…

Cette beauté qui, si elle atteignait la perfection, ne serait plus.

.

.

.

Ses mains dansent… Sa voix s’est élevée… claire et fantomatique pour accompagner sa mélopée… Mais quelques notes de flute viennent la perturber… N’est-elle pas seule ? Visiblement non. Mais c’était a craindre. Elle ne s’était pas cachée…

Loin de se laisser perturber Nyrndî continue paisiblement a jouer… intégrant tout naturellement l’air de flutte… Et lorsque finalement la flutte cesse de jouer elle conclut la musique… Laisse le rêve s’éteindre…

Comme le fait toute vie.

Elle n’a joué qu’un hommage… un souvenir de se rêve qui ne peut que se perdre… envolé au loin dans les cieux… loin des vivants.

Elle ouvre les yeux… observe l’arrivant, l’identifie… soupire. Pourquoi ? pourquoi fallait-il que ce soit lui ? Que diable faisait-il sur ce bateau ? Pourquoi Heltaïr n’avait-il pas pointé le bout de son nez ? Après tout…

Mais non.

Répugnant a déchirer le silence elle se contente d’adresser un regard fatigué a l’arrivant.


HRP//J'invite chaleureusement un maximum de gens le pouvant a rejoindre ce rp qui est tout sauf fermé//HRP


 
Mraw'La

Le Luang 16 Jangur 1512 à 11h15

 
***
La petite souris s'avance à pas feutrés.
Elle a entendu de la musique, là bas, et elle voudrait juste avoir la fin de la mélodie sans devoir follement tendre l'oreille, la droite, qui est franchement assez grande sans ça.
Et puis ça fait comme une chanson, il faudrait s'approcher encore, mais doucement, juste un peu, que ça continue.
Elle fait son maximum pour être discrète,
Une plume dans le vent,
La subtilité du parfum d'une fleur de printemps.

...
D'un éléphant.
...
Plus elle essaie de se rendre inaudible, plus le parquet grince, ses vêtements chuintent, sa respiration gémit.
Mais elle est là, à la porte, elle ne regarde pas, pas encore.

Chuuuut.

Hey, non ! Chut pour elle, pas pour vous, là, là dedans !
Allez, quoi, c'est fini, déjà ?
Deux notes, de quoi appâter la bête et voilà, on vous laisse ?

Son soupir déçu vient de si loin qu'il a du s'entendre à l'autre bout du bateau.
***




***
Le ridicule ne tue pas
- dit-on -
Et heureusement parce que sinon
On ne compterait plus ses trépas.
***

 
Gushbood Shinetop

Le Luang 16 Jangur 1512 à 23h00

 
***
Guhsbood avance à petit pas les yeux fermés, il attend le bon moment pour se combler de bonheur pour plusieurs vies. Il se laisse porter par la mélodie qu'il vient de terminer mais aussi par celle qui continue et qui a embellie la sienne.
***


Aah c'est la princesse comme dans le livre!

***
Sa tête balance de droite à gauche puis de gauche à droite et ainsi il continue à avancer jusqu'à la musicienne, jusqu'à la fin du morceau. Là enfin ses oreilles pleinement satisfaites il applaudit même si un grincement bizarre tente de le déstabiliser.
***


Vous m'avez comblé, je peux mourir sur l'instant, cette prestation était sublime princ...

***
Ses yeux s'ouvre pendant la phrase et interrompt celle-ci immédiatement. La bouche ouverte le blondinet regarde Nyrndî. Il recule soudain de plusieurs mètres, quelques secondes passent...
***


T'es, t'es, t'es pas... t'es pas... t'es pas la princ...

*** Il inspire rapidement à la limite de l’asphyxie ***


C'est.. c'est... c'est toi! C'est toi!!!

***
La pointant du doigt comme pour lui demander de rester à distance, il se met sur la pointe des pieds et tente de regarder par dessus puis en dessous du piano.
***


Qu'est ce que tu as fais de la princesse! Tu l'as tuée hein? Sale Kropo...

***
Un autre bruit l'interrompt, un soupir. Gushbood met quelques minutes à en déterminer l’émission puis se dirige d'un pas certain vers la porte à sa gauche. Et si la princesse avait quitté la scène lorsqu'il avait les yeux fermés.
***


Elle a fait vachement vite.

*** Il ouvre alors rapidement la porte. ***


Princ... urg, t'es qui?


 
Mraw'La

Le Merakih 18 Jangur 1512 à 18h26

 
***
Le piège à souris mériterait d'être breveté.
La porte s'ouvre, et elle se retrouve coincée là, si serrée contre le mur qu'elle ne peut utiliser aucun de ses muscles pour la repousser.

Le tydale ne voit donc rien.
Personne derrière la porte.

Ou...
Là, une patte s'extirpe.
Une griffe se lève.
Un couinement s'élève.
***


S'il vous plait ?

***
Si Gushbood ne pourra pas se vanter d'avoir attrapé le S'shark - pas cette fois-ci - il pourra néanmoins raconter qu'il a ferré un bien gros poisson.
***



***
Le ridicule ne tue pas
- dit-on -
Et heureusement parce que sinon
On ne compterait plus ses trépas.
***

 
Nyrndî

Le Matal 24 Jangur 1512 à 21h40

 
Thème

Bah voyons… Il semblait choqué le petiot… Choqué de la croiser… Elle. Et surtout choqué de l’associer a la musique qu’il venait d’entendre… Ou plutôt… De la trouver là ou il aurait du trouver quelqu’un a associer a ladite musique puisque, visiblement, il ne voulait pas accepter l’évidence.

Sa première phrase… N’était probablement pas destinée a Nyrndî. Il n’avait probablement pas imaginé qu’il dirait ça a la Tchaë qui, quelques mois plus tôt, avait pris sa vie… Non. Il n’avait pas prévu ça.

De toute manière il semblait visiblement… Choqué.

L’espace d’un instant diverses idées se bousculèrent dans l’esprit de Nyrndî… Mais une dominait sur toutes les autres : l’exhausser… Tout simplement.

Mais ce serrait une injure a l’équilibre.

Et cette fois il n’y avait pas eu de menaces… Pas encore.

- Meurt si tu le souhaite. Questionne si tu le souhaite. Mais fait le en silence.

Ses mots ont été prononcé avec douceur… comme une caresse… que dément tant leur sens que le regard dont elle gratifie l’importun : c’était tout bonnement l’un de ces regards sur lesquels ont aurait pu plier une barre d’acier…
Et quelques fractions de secondes plus tard elle l’ignorait a nouveau.

La harpe revint se poser contre son sein… Et délicatement elle recommence a jouer. L’intrus aurait aussi bien pu être mort pour elle tant il lui est indifférent… Et c’est probablement mieux. Sans quoi les quelques mots d’anarkan glissés dans son chant faisant brûler autour d’elle des flammes menaçantes se seraient peut-être mués en… autre chose.

De nettement moins charmant.



 
Penthésilée

Le Vayang 27 Jangur 1512 à 23h32

 
Penthésilée n'est pas loin quand Nyrndî se met au piano.

Elle reste en suspend, s'attarde sur la musique avant de s'intéresser aux paroles.
Ah oui, les paroles...

Fichtre.


Achille dit :
Bigre.


Par Toh !

Achille dit :
Par exemple !


Voilà qui ferait sensation dans les cénacles Rêvants, hauts-lieux de la pudeur institutionnalisée, pour ne pas dire instrumentalisée. Ravie, la Favorite écoute attentivement ce qu'aucune de ses Griffes n'oserait chanter, si ce n'est sous la douche, en sourdine. L'équilibrienne, pas bégueule pour deux sous, en fait joyeusement profiter tout le pont. Cet instant, à lui seul, justifie tous les voyages que la Vigie a pu faire depuis son premier départ : seules les rencontres permettent ce genre de petit miracle.

Achille dit :
On devrait y aller.


Pourquoi faire ? Ma présence ne ferait que perturber la concertiste.
Je suis bien mieux ici, dans la coursive.
Et je ne sais pas chanter.


Achille dit :
Parle pour toi
C'est exact, tu fais fuir les mouettes
Et les moules hurlent à la mort
Mais moi...

Moi, je sais.


Mais qu'est-ce q...
Quoi ?!
J'espère que tu plaisantes ?!
Alors ça, c'est... surréaliste ! Et on peut savoir depuis quand ? Jamais je ne t'ai entendu pousser la chansonnette !


Achille dit :
Normal.
J'ai besoin d'un public de qualité.
C'est pas chez les Rêvants que je vais en trouver...


D...
D'accord.
Admettons.
Je m'en voudrais de tuer dans l’œuf un talent naissant.
Allons nous joindre à la fanfare, foutu fanfaron. Mais je te préviens : si c'est encore une de tes sales blagues, je ne t'adresse plus la parole de ma vie ! Sur ce que j'ai de plus cher, et ce n'est pas toi, je le jure !


Achille dit :
Monte pas sur tes grands chevaux, poulette.
Mène-moi vers la scène, écoute...
Et pleure.


Mi-furieuse mi-perplexe, Penthésilée reprend son pas et s'invite dans le salon. Elle y pénètre par une porte de service, ignorante de la présence de Mraw'la et de Gushbood. Saluant Nyrndî d'un petit geste de la patte, elle s'installe sur un tabouret vacant, priant pour que son mou renonce et se tienne cois.
C'est mal connaître l'animal...

Achille pope près du piano, à proximité de l'artiste.

Il l'observe un instant, sourire en biais, semblant l'inviter à l'accompagner...
Jette un regard en coin à Moë, très "hard boiled"...
Puis, d'une voix de crooner, il se lance :


Achille dit :








Il n'a qu'un pied
Qu'un pied de long
Le vieux Krepion
Foutu tchae

Un pied rien qu'un
L'autre est de bois
Oui mais matois
Il est marin

La terre est blême / Krepion de même
Le ciel est gris / Loudmer aussi
On va crever / Krepion le sait
Les tripes à l'air / foi de Loudmer

Nous incertains
Deux pieds branlants
Deux pieds devant
Caha cahin

Ne faisons qu'un
Avec la mort
Si loin du port
Deux pieds sont vains

La terre est blême / Krepion de même
Le ciel est gris / Loudmer aussi
On va crever / Krepion le sait
Les tripes à l'air / foi de Loudmer

Et il clopine
Sabre de bois
Quand toi et moi
Courbons l'échine

Dans la tempête
Si tout s'ennoie
Il boit sans soif
Puis rote et pète

La terre est blême / Krepion de même
Le ciel est gris / Loudmer aussi
On va crever / Krepion le sait
Les tripes à l'air / foi de Loudmer

Le pied vaillant
Il nous envoie
Sabre de bois
Vers un brisant

Le pont rugit
L'esquif aboie
Chacun pour soi
Et dieu pour lui

La terre est blême / Krepion de même
Le ciel est gris / Loudmer aussi
On va crever / Krepion le sait
Les tripes à l'air / foi de Loudmer

Sous Titanic
Coquille de noix
Moins que rien, quoi
On coule à pic

Le bateau ivre
Moins que son roi
A qui l'on doit
De ne plus vivre

(tous en choeur)

La terre est blême / Krepion de même
Le ciel est gris / Loudmer aussi
On va crever / Krepion le sait
Les tripes à l'air / foi de Loudmer


Penthésilée
Vigie du Rêve
Chroniques

 
Gushbood Shinetop

Le Sukra 28 Jangur 1512 à 14h48

 
*** Une patte et un Nelda écrasé… Ah bah non ce n’est pas la princesse. ***


Euh… désolé marmonne-t-il en libérant Mraw'La de la pression de la porte de bois.
J’ai cru que c’était la princesse au S’sarkh qui était là. Au fait vous l’avez vu ?
***
Une phrase prononcée comme toute les autres avec une grande innocence et une tête certaine d’ahuri. Puis il entend à nouveau la harpe, et le blondinet se tourne instantanément, comme si le bateau était attaqué ou si Gauthr comme dans son enfance, lui avait volé sa poupée. Quelques pas sur le sol non loin du tapis, des petits pas pour seulement apercevoir la princesse jouer.
***


Elle s’était seulement cachée en vrai !

*** Quelqu’un est posé à côté de l’instrument, son armature la cachant partiellement. Il penche la tête pour apercevoir… ***


Dryni ??!

***
Dans la tête du Témoin il y a quelque chose d’étrange à associer la Tchaë meurtrière folle furieuse à de la si belle musique. Une connexion ne se fait pas, il manque des données. Erreur critique du système.
Physiquement le tydale se contente de rester la bouche ouverte comme s’il n’en croyait pas ses yeux. L’intervention du caillou chanteur le ramène à la réalité.
***


D’où il vient celui-là?

*** Regard bref à gauche, rien… Regard bref à droite… ***


Yiik !
***
Une main sur son cœur pour tenter de e calmer. L’autre sosie de Tomasin est juste à côté de lui. Mais qu’est-ce qu’il fait là ! ***


Hé vous avez faillis me faire peur je vous avais même pas vu.

On m’a juste affecté ailleurs hein…

***
Il fait deux pas sur le côté pour s’écarter. Les poilus ne lui inspirent pas confiance…

Puis la chanson d’Achille le captive, pas mal pour un caillou ! Comme pour les mélodies de Nyrndî il oscille de gauche à droite comme hésitant à se lancer dans la danse et reprend les derniers refrains en chœur d’un air enjoué.
***



Ooohh!!!
La terre est blême / Krepion de même
Le ciel est gris / Loudmer aussi
On va crever / Krepion le sait
Les tripes à l'air / foi de Loudmer


*** C’est certain, Achille a trouvé un fan. ***



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