Les Mémoires de Syfaria
Hors de toute région civilisée

La blanche dans la ville blanche....

avec la neige, on voit plus rien!
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Sujet lancé par Akhavë
Le 05-01-1512 à 16h37
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Posté par Mousikoï,
Le 18-01-1512 à 21h52
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Akhavë

Le Julung 5 Jangur 1512 à 16h37

 
*** Sur les conseils avisés de sa moue, Akhavë avait pris la route pour Lerth. De toutes façons, rien ne la retenait à Jypska, Kaelianne avait quitté l'hôpital et il n'y avait aucun moyen de la contacter. En ville, il n'y avait pas grand monde, personne qui pouvait s'occuper de sa symbiosée. La petite moue jaune, inquiète et mère poule, avait donc décidé de trouver quelqu'un qui pourrait rappeler à Akhavë qui elle était auparavant. Et puis, à Lerth, elle avait vécu de bons moments...

Elles étaient donc là, à l'entrée de la cité, après s'être bêtement perdues dans la campagne autour du transport nemen, puis avoir traversé les montagnes enneigées - mais la neldame n'en savait rien, aveugle qu'elle était...
En vérité, Akhavë savait la neige, sentait son odeur froide, ouatée, son calme apaisant; elle marchait, comme toujours désormais, d'un pas tranquille, guidée par Topia et par son instinct. ***


Tu ne m'as toujours pas dit pourquoi on venait ici.

Topia dit :
Fais-moi confiance, ça va te faire du bien... Oh, la voilà!


*** Elle avait failli dire "regarde", la boulette...
Akhavë huma l'air, cligna de ses yeux vides et déclara: ***


Une tydale, avec un cheval. Je...

*** Elle parut désorientée; Topia espéra de toutes ses molles forces que c'était un souvenir qui tentait de resurgir. ***


 
Takamaka

Le Vayang 6 Jangur 1512 à 00h02

 
*** La courte journée d’hiver s’éclaira puis s’assombrit. L’exploratrice avait passé la majeure partie de son temps entre l’étude de vieux parchemins et un entrainement intensif à l’arbalète. Pendant des heures, la Gardienne de la Boussole avait tiré des carreaux, transperçant cible sur cible. S'obligeant à mettre sa détermination, au service de sa concentration et à rassembler son énergie pour se perfectionner sans cesse. ***


*** En l’absence de celui qui était si cher à son cœur, le rayonnement du Suaire et la recherche des Artefacts étaient ses préoccupations essentielles. L'exploratrice se jetait à corps perdu dans le travail pour combler le vide que son séduisant équilibrien laissait.

La présence d’Oda Nobunaga lui manquait à chaque instant. ***


*** Pourtant Takamaka se sentait d’humeur vagabonde, elle était heureuse, une simple pensée de l’être tant ainé l’avait transportée de bonheur.

Elle avait décidé de s’accorder quelques heures de détente en compagnie d’une veille connaissance, même si elle n’était pas très sure que cela soit une bonne idée. Car c’était sa Moue qui lui avait répondu et de façon bien étrange ce qui avait fort étonné la Tydale.

Quoique à la réflexion, rien, ni personne, pas même le S'sarkh, ne pourra entamer ma bonne humeur pensa la flamboyante Tydale tandis qu’un léger sourire aérien éclairé son doux visage rayonnant de joie. ***


*** Elle quitta le Comptoir de la Confrérie où elle séjournait. Un palefrenier venait juste d'arnacher le bel étalon noir qui piaffait d’impatience et aida l’exploratrice à monter. D’un coup sec du talon elle éperonna sa monture qui partit d’un trop vif jusqu’à l’entrée de Lerth à la rencontre de la Rêvant. ***


Hedja Arc Rhona Akhavë, cela fait bien longtemps que nos routes se sont croisées ! Comment allez-vous et avez-vous fait un bon voyage depuis Jypska ? Lui demanda-t-elle de sa voix claire et mélodieuse.



L'Exploratrice.

 
Mousikoï

Le Sukra 7 Jangur 1512 à 14h22

 
***
Une présence silencieuse, un sentiment d'être observée, suivie... un sentiment à la limite du dérangeant et de l'oppressant, voilà ce que devait ressentir la Neldame depuis que le vieux musicien la suivait, depuis qu'il l'avait aperçue à la sortie du pillier de poussière.

Cette silhouette gracile, cette odeur... était ce bien là son amie? Il en était persuadé au fond, mais n'osait pas s'approcher d'avantage.
***


« Twin dit :
Et ses cheveux? Ses yeux? pourquoi est elle aveugle? nan mais regarde bien sa démarche hésitante, cette créature est craintive, perdue, non ce ne peut être Elle... regar... nan mais... que... que lui est il arrivé?...

-... Akh... Akhavë... j'aurais dû être... La protéger...

Twin dit :
... et maintenant?

-... »


***
La blanche neldame s'est arrêtée, elle semble attendre aux portes de la scintillante, le nelda ne se cachera plus, il faut qu'il lui parle, il faut qu'il... Une jeune tydale arrive... elle semble venir voir la rêvante, elle lui parle... zut...
Mais il s'est trop avancé, le voila maintenant figé, à quelques pas des deux dames, immobile et silencieux, un genou à terre il attend, attendre quoi? il ne le sait pas lui même... embarrassante situation, il aimerait tout simplement être invisible à cet instant. le regard est fuyant, oui mais où?.

Disparaitre...
*gling*... *Gligling*
comme une goute d'eau qui viendrait briser le calme serein d'un lac placide, ce tintement semble surgir d'un passé pas si lointain, véhicule de nombreux souvenirs...

Re zut!
***




 
Akhavë

Le Sukra 7 Jangur 1512 à 14h50

 
*** En fait, Akhavë ne s'était pas vraiment inquiétée de la présence qui la suivait; l'odeur du nelda, infiniment reconnaissable entre les races, avait suffi à rassurer la jeune aveugle. Qui, ceci dit, ne se souciait guère de grand chose, dorénavant.

La rencontre avec la tydale agita ses souvenirs, un nom perça la surface de son amnésie: Takamaka.... Puis un second, fortement associé: Frekk.... Yatagan, songea-t-elle avec étonnement. Tous ces gens qu'elle avait connus, à des degrés dont elle percevait les nuances, en fonction de la force avec laquelle les lettres s'étaient formées dans son esprit; comme en caractères plus ou moins gras sur du papier.
Bref, elle répondit donc d'une voix relativement amicale mais dénuée de chaleur: ***


Héjia, rhona Takamaka. Je suis ravie de vous retrouver moi aussi. J'ai fait bon voyage, je vous remercie. Combien de temps depuis la dernière fois ? Etait-ce à Jypska ?

*** Topia soupirait intérieurement de joie, et d'inquiétude mêlées; elle avait aperçu le vieux nelda, quelques pas derrière, mais ne l'avait pas reconnu.
La blanche tourna vivement la tête en direction du tintement, et sourit. ***


Héjia, vieil ami.

*** Elle ne se rappelait pas son nom, mais son odeur, son aura, quoique troublée, si. Et ces clochettes aussi. ***


 
Mousikoï

Le Dhiwara 8 Jangur 1512 à 15h56

 
***
L'apparence est différente mais c'est bel et bien Elle, Akavë, son amie... La sonorité et la vibration de la voix rauque et singulière de la neldame finit par l'en convaincre.
***


Akh"... pardon...

***
Voilà qu'arrive La Gène maintenant, que devait il dire? Quoi dire après s’être isolé du monde, avoir tout lâcher et abandonner, si longtemps... Avait il même le droit de s’inquiéter de l'état dans lequel il retrouvait La Blanche? Lui expliquer les raisons, prendre des nouvelles ou bien même rire comme si de rien n'était, si rien n'avait changer...
***


Akh"... Je...

***
Y'a pas à dire, l'isolement ca aide pas pour les relations sociales, le musicien à beau réfléchir du peu qu'il peu, il ne trouve pas les mots, se relevant rapidement il s'avance à niveau de sa comparse, lui posant d'abord un main délicate sur la tête, il finit par l’enserrer complétement de ses long bras, sans un mot il déguste ce contact retrouvé avec Akhavë, à la fois chaleureux et cependant froid, elle semble avoir froid... elle est glacée...
Le temps de retrouver un peu de constance face à ce pelage Blanc, les yeux clos il trouve enfin la force.
***


Je suis rentré, tu devrais te réchauffer... Chez toi?

***
Le temps n'est plus au remords. Akhavë a besoin d'aide... Cette Tydale peut elle L'aider, elle semble La connaitre... ***


 
Takamaka

Le Julung 12 Jangur 1512 à 01h26

 
*** L’exploratrice observa d’un air pensif la Rêvante, comme elle avait changée. Elle en avait gardé dans ses souvenirs comme quelqu’un gai, aujourd’hui elle semblait terne mais c’était surtout sont regard éteint qui retint l’attention de la jeune tydale. ***


Auriez-vous oublié ?

C’était peu avant la Bataille d’Arameth, c’est à la demande d’un ami, Arc Rhon Tom’asin que je suis venue vous chercher à la station Nemem pour vous escorter jusqu’à la Cité. Je devais vous faire visiter les faubourgs mais j’étais occupée alors c’est mon coéquipier Frekk que vous a fait l’honneur des faubourgs.

Mais que vous est-il arrivé Arc Rhona ? Lui demande-telle, intriguée par la question de cette Akhawë lui a posé.

*** Un discret tintement la fit se retourner, un vieux Nelda au poil gris se tenait non loin d’elles, immobile, silencieux, un genou à terre au grand étonnement de l’exploratrice.

Il ne semblait pas hostile mais hésitant, comme s’il avait peur de quelque chose lorsqu’il s’avança vers les deux jeunes femmes et prit la Rêvante dans ses bras. ***


Arc Rhon dit-elle en inclinant légèrement la tête pour le saluer.


L'Exploratrice.

 
Akhavë

Le Julung 12 Jangur 1512 à 13h01

 
*** Surprise, d'abord. Elle ne s'attendait pas à ce contact spontané et chaleureux.
Surprise encore plus grande, aux paroles de chacun. Chez elle ? ***


Chez moi ?

*** Oui, elle a un chez elle, ici, elle s'en souvient maintenant. Inconsciemment, sa main serre la clé dans sa poche; le métal froid lui fait l'effet d'un tison brûlant qui appelle la colère et la tristesse. Elle la lâche, pour poser sa patte sur le nelda qui l'enlace. ***


Mon ami... Oui, je crois que je vais aller chez moi. M'accompagneras-tu ? Sais-tu où est cette maison ?

*** Puis, la tydale. Arameth, la bataille. Une image fugace d'un géant tout vert de magie traverse ses pensées.
Tom'asin. Frekk.
Akhavë frissonne, soudain, cligne de ses yeux aveugles. Oppressée. ***


Je.... oui, je me rappelle.... un peu.

*** Topia sautille nerveusement, à côté d'elle. ***


Ce qui m'est arrivé.... eh bien, un pilier, je crois. Korsyne.

*** Que dire de plus ? Le trouble qui lui avait laissé du répit durant le voyage revient s'emparer d'elle, plus étouffant que jamais. Venir ici n'était peut-être pas une si bonne idée, finalement. ***


 
Mousikoï

Le Vayang 13 Jangur 1512 à 19h03

 
***
Elle a tout oublié?... jusqu’à sa maison... jusqu'à mon nom?!

Cette constatation eu l'effet d'un sceau d'eau glacée en pleine face pour le nelda, son corps est tétanisé, enlaçant toujours son amie, il est assommé par cette baffe psychologique qu'il vient de recevoir.
Ses yeux trahisent sa tourmente, affolés, tremblants, cherchant dans le vide un repère, des réponses...
Mais qu.. quo... Comment?! Qui?! Pourquoi?!! Cette cécité, ses cheveux, et même sa mémoire! Mais...

Son regard fou finit par rencontrer celui de Takamaka, elle ne semble pas en savoir plus que lui, mais il l'implore en silence de l'aider, il ne sait pas... il ne peut pas... il...
***


Oui... Suis moi, ce n'est plus très loin... là bas.

***
Desserrant difficilement son emprise, il lève un bras en direction de la ville, mouvement futile quand on sait qu'Akh' est aveugle...

Il avance, tenant par la main sa protégée, enfin du bout des doigts plutôt, comme si il avait peur de casser un peu plus la Neldame, Simple et maintenant Perdu...
Son regard ne quitte pas la Tydale, ''et maintenant, quand on y sera... je fais quoi?''
***


 
Takamaka

Le Dhiwara 15 Jangur 1512 à 23h00

 
*** Le Pilier ? Mais combien de fois avait-elle du passer par le Pilier pour en sortir en si piteux état ? Se demanda l’Exploratrice.

Certes mourir n’était jamais sans risque même pour un symbiosé. Par deux fois l’exploratrice en avait fait l’expérience et c’est surtout la solitude du Monde des Morts qui l’avait terrifiée. ***


***
Elle était entourée d’une obscurité.
Elle n’avait jamais vue une telle obscurité.
L’obscurité emplissait tout son Être.

Elle était entourée d’un silence.
Elle n’avait jamais entendue un tel silence.
Le silence emplissait tout son Être.

Elle était entourée de solitude.
Elle n’avait jamais vécue une telle solitude.
La solitude emplissait tout son Être.
***


Letchi dit :
Tak, tu n’as pas arrêté de brailler tout le temps.


Mais…

*** Pourtant, la Tydale ne gardait pas de sa sortie du Pilier un souvenir désagréable bien au contraire, cela avait été un moment enchanteur et la présence d’Oda y était très certainement pour quelque chose. ***


*** Bien sur, l’exploratrice avait eu un léger trouble de la vision, mais celui-ci était très vite passé et sa vue était redevenue normale. ***


*** Elle lança à Mousikoï un regard plein d’incompréhension et interrogateur, elle ne voyait pas trop ce qu’elle pouvait y faire, elle avait envie de tourner les talons et de reprendre ses chères études. Mais devant la mine implorante de ce dernier, elle décida de rester encore un peu et elle emboîta le pas des Neldas qui se dirigeaient vers le centre de la Scintillante. ***


Je suis vraiment désolée pour ce qui vous est arrivée. Mais vous savez, il arrive bien souvent chez les symbiosés que le passage par le Pilier cause divers troubles mais ils sont rarement irréversibles. J’espère que vous recouvrirai très prochainement vos pleines capacités Rhona. Lui-t-elle d’une voix calme et rassurante.

Vous avez acheté une maison à Lerth, ce doit être merveilleux d’avoir un petit pied à terre dans chaque Cité surtout si l’on voyage beaucoup
enchaina-t-elle d’un ton enthousiaste, essayant de faire prendre à la conversation un air plus léger qui convenait mieux à son humeur du moment, moi aussi j’envisage d’en acquérir une à Lerth.



L'Exploratrice.

 
Akhavë

Le Matal 17 Jangur 1512 à 12h19

 
*** J'ai une maison ici ? J'ai une maison ici... ***


Ce n'est pas moi qui l'ai achetée. Non.

*** La réponse a fusé hors de ses lèvres sans qu'elle l'ait décidé. Étonnée comme les autres de ce qu'elle vient de dire.
Elle garde le bras du nelda sous le sien, se laisse guider. Topia lui souffle son nom: Mousikoï. Ah oui, le musicien!
Un souvenir de danse onirique sur une plage afflue nonchalamment à sa conscience. La plage.... J'ai vécu beaucoup de choses sur les plages, se souvient-elle.
Akhavë tourne d'instinct la tête vers l'exploratrice. ***


Vous voyagez beaucoup ? C'est une bonne idée d'avoir une maison à Lerth, l'air d'ici est très agréable je trouve. C'est calme.

*** Pour une Haut-Rêvante, ces mots sont plus que prévisibles; mais pour qui connaissait Akhavë, c'est très surprenant de l'entendre parler ainsi, elle qui était tout feu tout flamme. Ses anciens amis n'ont pas fini d'être surpris....

Les deux neldas et la tydales s'avancent donc dans la cité, ne sachant vraiment qui suivait qui. Mais ils marchent. ***


 
Mousikoï

Le Merakih 18 Jangur 1512 à 21h52

 
***
Agréable oui... mais calme?... Elle a vraiment changé, une nouvelle personne... Mais ce n'est pas comme avant, où elle avait différentes personnalités qui sommeillaient et surgissaient de temps en temps, non là c'est une poupée vidée... Une nouvelle poupée... fragile et perdue...
Reste t'il un peu de l'ancienne Akhavë, quelque part, enfouie, cachée dans cette pâle copie? Et bien même, allait il pouvoir retrouver sa vieille amie au tempérament de feu, en ouvrant, forçant une porte de son esprit chaotique, déjà bien déchiré... En avait il seulement la clef....

Enfin tout ça, c'est flou pour le musicien, en fait là il marche, sans trop savoir quoi faire, il marche pour emmener les deux femmes à la maison de pierres blanches, bâtisse appartenant à Tomassin et Akhavë, ancien nid douillet de ce couple haut en couleurs.
Aujourd'hui l'endroit et lugubre et froid, apparemment abandonné depuis un certain, la porte de bois semble gemir sous l'effet du vent, et la toiture a perdu quelque lattes, le silence pesant du lieu ajoute une atmosphère dérangeante à ce tableau déjà bien grignoté...

Était ce une bonne idée?...

...
***



Nous y sommes, Akh'... Sur le seuil, chez toi.


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