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Le Julung 23 Fambir 1512 à 22h36
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Ylimildian et Krépion sortent, escortés par le second et six gardes non symbiosés qui emmènent avec eux Takamaka et Soma Valen.
Les deux Confrères sont attachés solidement, les mains dans le dos, les pieds entravés un peu plus lâches, le haut et le bas reliés par une corde.
Impossible pour eux de tenter une attaque, ou de lancer un quelconque sortilège.
Par ailleurs, les gardes ont leurs armes sorties, prêts à s'en servir au moindre signe d'hostilité.
Une fois hors de la grande salle du pont intermédiaire, ils remontent sur le pont supérieur puis empruntent les escaliers qui mènent aux quartiers du Capitaine, s'arrêtant dans le hall de ceux-ci.
Les gardes non symbiosés restent avec eux, et Ylimildian prend le temps d'aller chercher une bouteille de vin, ainsi que deux verres.
Il en tend un à Krépion, remplit les deux, puis regarde les Confrères.
Vous vouliez nous parler, dit-il d'une voix gentille, mais grave.
Je suis sur que Monsieur Loudmer et moi allons être très intéressés par ce que vous avez à nous dire.
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Le Vayang 24 Fambir 1512 à 01h41
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Son vœu exaucé, le mage se laisse emmener, docile. Il n’est pas vraiment sur d’obtenir ce qu’il souhaite de toute les manières dans le pire des cas se sera la planche. Takamaka est toujours avec lui, elle semble distante depuis un moment, si elle se débrouille bien elle aura sans doute la vie sauve.
Ils arrivent donc dans une sorte de hall, au calme. Même s’ils sont toujours un peu trop nombreux au goût du Valen, ils peuvent commencer. C’est donc la voix neutre de Soma qui résonne.
***
Sans vouloir vous offenser, je pense que vous vous fourvoyez sur nos intentions. Vous jugez trop vite et notez avec trop d’importance ce qui vous apparait.
Vous n’avez rien à craindre de moi et il en va de même de ma consœur. La seule qui aurait pu vous faire du mal c’est suicidée il y a à peine quelques minutes, je parle bien de la symbiosé Achlésis.
*** Il tousse plusieurs fois. ***
J’imagine que vous nous pensez ici pour récupérer votre épée pour le compte de la Confrèrie.
C’est tout à fait vrai.
En apparence seulement.
*** Son regard gris-bleu s’arrête sur Ylimildian quelques instants. ***
Vous remarquerez que nous n’avons rien tenté contre vous si ce n'est cette maigre poursuite stérile. Poursuite dont vous avez été prévenu de la nature des poursuivants et ce avant même son commencement.
Ceci étant dit, ce que je recherche à titre personnel n’est pas vraiment différent, ce n’est pas l’épée en elle-même du moins pas seulement.
C’est vous Ylimildian.
J’ai plusieurs questions à vous poser si vous me le permettez.
Peut-être après avoir entendu ma Consoeur
"Quand on cède à la peur du mal, on ressent déjà le mal de la peur."
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Le Sukra 25 Fambir 1512 à 19h27
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| *** Après que Krepion ce soit décidé à les interroger, pendant qu’Ylimildian discutait avec la vigie, l’exploratrice en profita pour se saisir portement sur une table d’une carafe remplie d'eau fraîche, la répandit rapidement sur son visage pour s’éclaircir les idées, juste avant d’être ligotée en un tour de mains par les gardes.
Puis le petit groupe se dirigea à la suite du Second vers la cabine du Capitaine.
Elle jeta à Soma un regard irrité. Puis fixant ses bottes, elle s'efforça de garder son sang froid.
Nous étions arrivés de façon extraordinaire, sur un navire qui allait à la rencontre du Sarkh. Nous avions assisté à la mort, vu le Poinçon à l’œuvre, nous étions en présence du Garde des Morts et à quoi pensait le Grand Arcaniste ? A sa petite personne !!
Soma qui avait torpillé cette mission de façon magistrale en avertissant Achlèsis !!! Un sacré duo ces deux là. ***
Je vous pris d’accepter mes sincères excuses pour le crime ignoble qu’à commis cette …Achlèsis, cet indigne d’un Œil du Poinçon d’agir ainsi. Sachez, qu’avec mon Confrère Morkreek nous avons tout essayé pour l’éviter. Commença-t-elle sur un ton emprunt de compassion.
*** Elle reprit la parole avec une dignité tranquille en les gratifiant d'un sourire chaleureux pour leur montrer qu’elle était capable d'encaisser leurs accusations sans en concevoir de la rancœur. ***
Je ne vous cacherai pas que la situation est cornélienne et je n’ai pas de solution qui satisferait tout le monde.
Voyez vous, je sais qu’en tant que « premier propriétaire » vous est en droit de revendiquer le Poinçon. Mais il s’agit de l’Un des Six et retrouver les Six Artéfacts pour les réunir est le fondement même de la Confrérie.
Le sang à déjà suffisamment coulé, ne trouvez vous pas ?
Vous mais aussi Aliundil en représailles pour avoir utilisé le Poinçon lors de la Bataille d’Arameth, et aujourd’hui …
*** L’exploratrice avait remarqué la présence d’une Matriarche dans la salle et il ne faisait aucun doute que celle-ci avait prévenue ses sœurs. Elles devaient être déjà sur le pied de guerre pour récupérer l’Artéfact si convoité. ***
Cette histoire risque de mettre le feu aux poudres entre le Matriarcat et la Confrérie.
Et ne vous leurrez pas, d’autres Confrères vous retrouverons, comme nous l’avons fait et l’ont déjà fait par le passé. Même sur ce navire, vous n’êtes peut-être pas à l’abri. Vous n’auriez jamais du exhiber un Artéfact aussi connu.
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Le ton n’était pas agressif, mais désabusé et ce n’était pas un reproche, juste une constatation. Quoique à la réflexion s’en était un, si ils avaient fait preuve de plus de discrétion, on ne serait pas là. C'était franc et honnête de sa part !!
Que pouvait faire le Terreau de Sang ? se demanda l’Exploratrice qui depuis des cycles étudiait les quelques connaissances éparses sur les Six et dont la Quête du Suaire qui se trouvait dans une impasse, l’avait conduite jusqu’à Lerth pour en apprendre plus sur la Secte maudite des Pawlas.
Elle ne voyait pas quoi dire d’autre sur le sujet, à Ylimildiam de prendre ses responsabilités et d’assumer ses actes. De ses décisions et des ses actes dépendrait de l’avenir nombreux poussiéreux, elle n’aurait pas aimé être à sa place. Mais pour l’heure, d'une manière ou d'une autre son avenir proche était entre ses mains. ***
***
Elle n'était pas si naïve, elle ne s'imaginait pas s'en sortir victorieuse. L'opinion de tak était celle d'une tydale qui allait être précipité dans un océan glacé infesté de trucs détestables, avides et pressés de bouffer de la tydale bien fraîche. ***
L'Exploratrice. | |
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Le Dhiwara 26 Fambir 1512 à 11h55
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| *** Krepion suit le mouvement hors de la cantine, découvrant d'un air presque distrait le bateau qu'il est désormais censé diriger, tandis qu'intérieurement il essaye -en vain- de comprendre comment la tydale a réussi ce formidable tour de passe-passe consistant à se verser un broc d'eau sur le visage... avec les mains solidement liées dans le dos et un lot de marins à fleurs de peau aux aguets du moindre mouvement suspect !
S'il avait été plus au fait des conventions ésotériques régissant ce monde, Krepion aurait aussi pu se demander comment elle parvient également à dissiper l'effet d'un sortilège juste avec un peu d'eau sur le visage, là où d'autres sont réduits à devoir incanter des sorts de sixième niveau...
Mais heureusement pour son esprit fragile, le vieillard ignore tout des lois de la sorcellerie, et ne se retrouve donc taraudé que par le premier de ces problèmes.
Le second, est au contraire bien plus clair dans son esprit pragmatique lorsque Takamaka prend à son tour la parole : deux minutes plus tôt, elle semblait au bord de l'évanouissement, et la voilà soudain fringante comme une jeune pouliche... la conclusion est donc simple : elle simulait.
Et la deuxième conclusion s'impose donc d'elle-même : sous ses airs de jeune pintade écervelée -pourtant très convaincants, il faut bien l'admettre- se cache manifestement un esprit retorse et manipulateur !
Heureusement, Krepion n'est pas dupe, ah ah !
Fort de l'avoir si brillamment percée à jour, le marin se penche vers Ylimildian pour lui murmurer à l'oreille : ***
J'sais pas c'que ça vaut, les bla bla du pâlichon, même si j'dirais de base qu'il présente un peu trop bien pour être honnête... surtout qu'il attend d'être acculé pour nous présenter ses bienveillantes intentions, au lieu d'être venu trinquer avec nous dans l'auberge...
Mais la pintade, là, ça n'fait aucun doute : elle essaye d'noyer l'poisson et de nous la faire à l'envers, c'est sûr !
Faut qu'on s'débarasse d'eux au plus vite, petit !
Tu crois pas ?
- Elite Fraternelle Tchaë -
Qui ne risque rien... ne rate rien. | |
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Le Dhiwara 26 Fambir 1512 à 19h41
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| Tout dans cette affaire devenait terriblement exécrable …Pensa-t-elle en regardant les deux malfaiteurs qui pavoisaient, un verre à la main, sans la moindre gêne devant eux.
Fêtaient-ils déjà, sans la moindre retenue, leur victoire et l’élimination des deux importuns ?
Ils avaient beau prendre des airs gentilés, leurs actes en disaient plus qu’un long discours surtout pour Krepion!!! Lui qui était coupable de la mort d’un Confrère !!!
Si Achlèsis avait mérité son sort, il n’en était pas de même pour le Caravanier Morkreek. Certes ce n’était pas un tendre, mais il n’avait pas mérité une telle mort.
Et c’était l’entêtement, l’égarement du capitaine qui en était responsable.
Il avait fait preuve d’une incompétence notoire lors sa prise de fonction. Mais donnez une once de pouvoir à un incompétent et il en usera, abusera pour s’octroyer de l’importance et on l’avait vu à l’œuvre le Krepion !!!
*** Elle lui lança un regard noir tandis qu’il marmonnait à l’oreille de son comparse. ***
Nul doute que s’il ne souhaitait pas être entendu des deux Confrères, ce n’était pas pour en faire leur éloge mais bien au contraire !!!!
Que manigançait encore ce suppôt acariâtre du S’Sarrkh comme mauvais coup !!!
C’était trop !!! Trop ! Trop ! Trop !
Et ce petit manège, loin d’impressionner l’exploratrice, cela plongea dans une humeur plutôt « chagrine » bien qu’elle fût prête à admettre que l’expression de «mauvais poils» fût plus appropriée.
Letchi dit : Oops !!! *** L’air mécontente, elle fixa Krepion avec une fureur surprenante jetant des éclats métalliques dans ses yeux bleus. ***
Vous pourriez avoir le courage de parler à voix haute au lieu de faire vos petites messes basses, interpella-t-elle Krepion d’un air méprisant.
Comment avez-vous osé me traiter de criminelle alors que vous n’êtes qu’un gibier de potence aviné. Mon mais, vous vous êtes pas regardé !!! Écrevisse de rempart mal léchée!!! Parce autant vous dire que comme voleur vous valez pas un pet de lapin !!! S’exclama-t-elle hautaine.
C’est tout de même un peu trop commode, Capitaine Girouette à la mie de pain !!! C’est le dernier qui a parlé qui à raison !!! C’est vous qui m’avez forcé à monter à bord pour ne foutre à la baille aussi sec !!! Faudrait savoir ce que vous voulez !!!
Elle avait envie de gesticuler mais ses liens l’en empêchant ne firent qu'augmenter sa contrariété.
Vous n’êtes qu’un capitaine de bateau-lavoir analphabète diplômé !!! Pour vous, on est coupable ou innocent !! Vous connaissez que noir et blanc comme couleur !!!
Vous croyez qu’une Consœur ne soit pas capable d’agir pour l’honneur mais uniquement par cupidité !!! Vous ne reconnaitriez même pas une nuance même si vous vous la preniez en pleine poire !!! Lui lança-t-elle d’un ton accusateur, en ponctuant chaque juron par un signe de la tête.
Boit-sans-soif borné !!! Gambol mal peigné !!! L’accusa-telle se mettant à brailler comme une poissonnière un jour de marcher dans le Port de Jypska
Krepion était surement le genre de Capitaine qui croit que bâbord c’est à gauche quand on va tout droit et la dunette un petit tas de sable récolté par les mousses en balayant le pont du navire.
Quant au gaillard d’avant c’était un bon gars qui surveille ce qui se passe à l’avant du bateau pendant les manœuvres ou la croisière et qui permet d’éviter de s’échouer ou d’éperonner le Phare de Jypska !!!
Ils n’étaient pas encore arrivés à bon port avec cette vieille baderne à la barre, ce soulographe invertébré !!! Et l’exploratrice n’avait l’intention de voir ce cataplasme malappris à la manœuvre !!!
*** Elle laissa éclater la saine colère qui couvait en elle. ***
Je vous préviens tout de suite, je préfère encore la baille ou par les latrines !!!
Mieux vaut ça que de rester sur ce rafiot et voir votre tête de condognignon déplumé tous les jours !!! Hurla-t-elle déchaînée
Elle ne s’arrêta que lorsqu’elle n’eut plus rien de percutant en magasin, s’adossa à la paroi de la cabine. Il lui sembla ensuite quelle se sentait beaucoup mieux. ***
Letchi dit :
Tu vas y passer à la baille ou pire !!
L'Exploratrice. | |
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Le Matal 28 Fambir 1512 à 23h51
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Les gardes obtempèrent aussitôt, et bâillonnent Takamaka.
Si elle se débat le moins du monde ou proteste, l'un d'entre eux a sorti un gourdin dont il a visiblement très envie de se servir immédiatement, ce qui mettrait un terme net à toute invective.
Ylimildian a écouté tout le monde avec attention, et son visage reflète une stupeur non feinte face à la diatribe vindicative de Takamaka.
Il répond à haute voix à Soma Valen.
Monsieur Valen, vous n'avez pas l'air d'une mauvaise personne.
Mais vous vous entourez de gens peu sympathiques, voir déplaisants ou dangereux.
Cela ne joue pas en votre faveur, sachez le, et si j'étais vous je me ferai de meilleurs amis à l'avenir.
Je ne répondrai à aucune question de votre part, vu la tournure des choses.
Vous pâtissez de la détestable manie de vos confrères à être complètement fous furieux ou idiots, parfois même les deux à la fois..., ajoute-t-il avec un regard appuyé à Takamaka.
Se tournant vers Krépion, toujours à haute voix.
Monsieur Loudmer, ces gens sont mauvais.
Ils respirent la malhonnêteté et ne peuvent que répandre une mauvaise haleine autour d'eux.
Ils feraient du mal à votre bateau, qui ne les aime pas de toute façon.
Je pense qu'on doit les renvoyer chez eux immédiatement.
Pas avec le panneau autour du cou : ça ne m'amuse même plus de les ridiculiser, ils ne sont vraiment pas drôles...
Il se penche vers Krépion et lui murmure à l'oreille.
Nous sommes encore assez près des côtes pour les renvoyer où vous voulez.
Mais il faut que vous sachiez, Monsieur Loudmer, qu'une fois plus loin en mer on ne pourra plus aussi facilement faire le truc des portes.
Puis il se dirige vers la porte de la chambre, et attend que Krépion donne l'ordre aux marins soit de les jeter à l'eau, soit de les renvoyer ailleurs tels les malotrus qu'ils ont prouvé être...
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Le Merakih 29 Fambir 1512 à 21h07
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| *** Parfois, il fallait savoir se faire toute petite et ne plus réagir. Au point même de retenir sa respiration.
Mais d’autres fois non, quand il reste d’autres options …
Lorsque vous comprenez qu'avoir raison n'a strictement aucune importance… Vous pouviez avoir la loi, la justice et le reste pour vous sans être plus avancée pour autant…
Qu'il est vain de négocier avec des ânes bâtés obstinés. Il faut juste leur donner de foin à mâcher.
Son petit coup de gueule avait eu l’effet escompté. Ils s’étaient précipités sur la meule avec concupiscence pour ruminer leurs griefs envers les Confrères.
Le simple fait d’être Consœur la rendait coupable à leurs yeux et la rancœur qu’ils portaient en eux ne cherchait pas d'arrangement mais juste l’humiliation et la destruction …
Que lui avaient-ils laissé comme options pour en finir avec cette sinistre mascarade ?
Ramper, supplier, pour leur donner satisfaction comme venait de faire le « gentil » Soma en baissant son pantalon.
On ne pouvait guère fouiner du côté le plus sombre des individus sans se salir un peu soi-même et jamais elle n’avait vu autant de noirceur d’âme en si peu de temps.
Alors est-ce que la provocation de la Suariste était le symbole sa colère ? Oui... mais pas que ! L'important dans ces situations est de pouvoir garder l’estime que l’on a de soi. ***
*** Ces trois là, tenaient le haut du panier question noirceur, même si elle hésita quelques secondes pour savoir à qui revenait la palme d’or. ***
*** Une petite moue dégoutée naquit sous son bâillon. ***
Ylimildian, froid comme la mort sous ses airs gentilés qui avait volé l’un des Six en pénétrant dans la Cité interdite et qui aveuglé par sa rancœur ne pensait qu’à se venger…
Krepion son acolyte, vieillard sénile, borné comme un âne qui ne pensait qu’à les détruire même s’il connaissait la vérité…
Soma le traître qui les avait vendu à Aclhèsis pour qu’elle élimine définitivement les deux Suaristes afin d’avoir le champ libre et qui se comportait comme couard…
Achlèsis qui les avait menacés physiquement, dénoncés comme traitres sur le consensus en déformant la vérité, commis des meurtres gratuits…
Antiorn qui lui avait demandé de trahir la Confrérie…
Umbre qui préférait les voir jetés par dessus bord plutôt que de partager un secret de polichinelle…
Penthésilée qui voulait les interroger, les torturer pour connaitre le fin mot d’une histoire qui ne la concernait pas et qui sans hésitation avait élimé son Confrère…
Batyas qui aurait pu intercéder en leur faveur et qui s’en était lavé les mains…
*** Le tableau n’était guère reluisant, vous en conviendrez. ***
*** Alors oui, il était grand temps de tirer sa révérence en quittant ce panier de crabes par quelque moyen que ce soit, peut importe que ce soit par le pilier ou en se suicidant, ou…
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*** C’est avec un détachement volontaire qu’elle attend stoïquement le verdict final. ***
*** Ses pensées quittent le magnifique navire de Batyas empli de tant de noirceur pour dériver vers un navire, décharné, usé, meurtri de toute part dans lequel une voix lumineuse chantonne une comptine pour enfant.
Cette voix chaude et rassurante, c'est celle de la Zélatrice à genoux et saisissant une veilleuse décharnée dans une embrassade douce et protectrice... ***
*** Parmi tout ce joli petit monde présent sur l’admirable navire de Batyas, seul deux symbiosés firent preuve de dignité, son Confrère Morkreek et sa chère amie Baër. ***
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Demain, lorsque tout ceci sera fini, l’Exploratrice pourra encore marcher la tête haute. Regarder droit dans les yeux Celui dont le regard lui est si cher sans avoir à les baisser.
Ne pas le perdre, cela vaut bien tout les Poinçons du monde et même le S’Shark !!! ***
L'Exploratrice. | |
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Le Matal 6 Marigar 1512 à 11h30
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| Penthésilée donnerait cher pour entendre ce qui se dit.
Elle a vite mangé, dans une ambiance quelque peu plombée par l'effusion de sang, consécutive à la brutalité croisée du Capitaine et des Confrères clandestins.
C'est le principe : pour se battre, il faut être deux. Chacun, à sa façon, a fait précisément ce qu'il convenait de faire pour que l'incident dégénère en accident. La nelda ne regrette pas son geste : Morkreek, à l'évidence, n'était pas du genre à se laisser faire. Au moins a-t-il eu l'élégance de ne pas s'en prendre aux marins. Achlésis, pour sa part, est complètement grillée. Voilà un personnage qui a signé non son arrêt de mort, mais d'anéantissement...
Les deux autres sont un mystère. Ils se sont rendus, au risque d'une mort glauque et misérable. Bien leur a pris, puisqu'ils disposent désormais d'un sursis et s'en sortiront vivants, s'ils la jouent fine.
En sont-ils capables ? Cela, la nelda l'ignore.
Peut-elle aider, ou tenter de le faire ?
A priori, non : Loudmer n'écoute personne. C'est une très, très mauvaise nouvelle car pour l'heure, il s'est montré incompétent. La Vigie du Rêve entend déjà le concert de pleureuses qui fera contre mauvaise fortune bon coeur et viendra flatter le vieux dingue dans le sens du poil, parce qu'il est le Pacha et donc, aura forcément raison... et qu'il vaudra mieux être du bon coté du manche, lorsqu'il "pétera de nouveau les plombs". Ce qui se reproduira, sauf miracle.
Tiens, en parlant de miracle... ces deux marins, mystérieusement ressuscités : que leur est-il arrivé ? Y a-t-il le moindre rapport avec Ylimildian, dont le titre - Garde des Morts - suggère quelque compétence en rapport, ou cela n'a rien à voir ? Interroger les deux rescapés permettrait peut-être de mieux comprendre. La Favorite de Toh note cela dans une case de son esprit, comme une tâche à faire.
Pour l'heure, elle se demande ce qui va advenir des deux saucissonnés.
A tous les coups, un mage s'est déjà attaché à leurs pas et les écoute, transformé en souris, en rat, en écureuil ou en hamster... c'est la grosse tendance de l'hiver, ce genre de sortilège...
Soudain, l'inspiration !
Penthésilée se tourne vers Achille :
Eh, mais... tu pourrais les suivre !
Te téléporter dans les appartements du capitaine et les entendre !
Achille dit : Des clous.
Je ferai pas ça, peux pas m'éloigner. Nan. T'es lourde.
Je dois rester à tes cotés, de visu, tout ça. Mouaaaarf ! Elle est bonne celle-là...
Et tu crois que tu me sers à quelque chose, peut-être ??
Oublie l'espionnage, c'est pas dans mes cordes. Et même, c'est pas mes oignons. Tes problèmes, je m'en tamponne le coquillard.
Continue donc à faire ce que tu sais faire, maman... (Les yeux brillants)
Ouais :
TUER !
Penthésilée
Vigie du Rêve
Chroniques | |
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Le Matal 6 Marigar 1512 à 20h52
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| *** Krepion hausse les épaules, alors que Ylimildian s'éloigne vers la porte, se désintéressant de la surenchère larmoyante du tydale.
Lui non plus, maintenant que ces deux derniers zigotos ne sont plus une menace immédiate pour l'intégrité de sa boite crânienne, n'éprouve plus l'urgence ou la nécessité de les jeter par-dessus bord.
Au contraire : dans le fond, Krepion n'est pas exactement un assassin sans état d'âme.
Les savoir loin d'eux et dans l'incapacité de leur nuire lui suffira.
Alors bon, avec ou sans panneau, le truc des portes lui convient très bien, maintenant que l'idée lui a été suggerée.
Rejoignant Ylimildian devant la porte, il s'adresse d'abord aux marins qui encadrent les deux ligotés : ***
Fouillez-les, et réquisitionnez tout c'que vous trouve'rez d'intéressant pour l'équipage ou l'voyage.
*** Puis plus bas, à Ylimildian : ***
D'accord petit, on laisse tomber le coup du panneau, t'as qu'à juste les renvoyer dans le bureau de la grand-mère à qui a on avait repris l'épée : elle avait pas l'air très commode, mais y s'débrouilleront avec leur chef, après tout.
Enfin, sauf si t'as une meilleure idée d'endroit où les envoyer : moi, du moment qu'c'est loin d'nous, ça m'ira !
- Elite Fraternelle Tchaë -
Qui ne risque rien... ne rate rien. | |
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Le Merakih 7 Marigar 1512 à 20h03
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Les gardes fouillent donc en détail les deux intrus.
Ce qu'ils découvrent sur Takamaka, sans la déshabiller mais en inspectant ses vêtements et affaires diverses, les stupéfient.
En S'sarknesh, ils indiquent au Capitaine et à son second non symbiosé un attirail pour le moins à l'opposé de ses paroles.
Des armes d'assassin, couteau de verre ou kryss sacrificiel, du poison, une cape de la Grise, évidemment extorquée puisqu'elle n'appartient pas à cette faction...
Ils confisquent tout cela avec un mépris non feint, ainsi qu'une potion de vie, une gourde d'alcool fin, son épée, son arbalète et ses carreaux et une trousse de soin, lui laissant le reste avec une moue de dégout.
Ylimildian n'a pas fait mine de vouloir répondre à Soma Valen, et les gardes le fouillent donc lui aussi dans le même temps.
Ils trouvent la même cape aux élégants motifs et arabesques difficiles à voir au premier regard : une cape de la Grise, là aussi, qu'ils confisquent.
Par contre, rapidement ils signifient à leurs supérieurs que le Confrère ne possède rien d'alarmant ou de valeur directe pour l'expédition.
Moins méprisants, leur fouille semble confirmer que le seul Confrère qui ne fut pas un assassin dans cette équipée était bel et bien le dénommé Soma Valen...
Ils les emmènent ensuite vers ylimildian, qui fait signe de séparer les deux.
D'abord Takamaka.
Le tchaë ouvre la porte à la volée, empêchant Soma Valen de voir où cela mène, et les gardes jettent aussitôt la Confrère à travers, comme un vulgaire panier de linge sale dont on se débarrasse.
Elle est attachée solidement, bâillonnée, dans le noir et seule sur un sol froid...
Ensuite Soma Valen.
Celui-ci est amené près de la porte, qu'Ylimildian a refermé entre temps.
Il parle au confrère d'une voix simple.
Mon épée n'est pas aussi puissante que vous le croyez, Monsieur Valen.
Je ne peux pas vous aider.
Je vous souhaite de trouver la paix... et de meilleures fréquentations.
Il ouvre la porte, et les gardes le poussent à travers sans ménagement mais sans violence non plus.
Lui aussi est attaché solidement, mais il n'est pas bâillonné, pas dans le noir... et visiblement pas seul.
Ylimildian se retourne vers Krépion, souriant.
Bon, Monsieur Loudmer, nous voilà tranquilles et sur votre navire.
On fait quoi maintenant... Capitaine Loudmer ?
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Le Julung 22 Marigar 1512 à 18h51
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| *** Le problème réglé, Krepion revient à des considération plus sérieuses et importantes sitôt la porte refermée sur le dernier méchant, répondant à Ylimildian : ***
On fait quoi, petit.. ?
On va boire un coup, pardi !
*** D'un geste sans équivoque, il montre son verre vide.
Puis il fronce les sourcils.
Et le pose. ***
Enfin, après.
D'abord, j'vais faire l'tour du bâtiment, et rencontrer l'équipage.
Tu peux v'nir, si ça t'dit.
*** Il fait signe aux marins de le précéder... ***
- Elite Fraternelle Tchaë -
Qui ne risque rien... ne rate rien. | |
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