Les Mémoires de Syfaria
La région de Syrinth

L'Abomination de Minott

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Sujet lancé par Hirvane Tuek
Le 08-03-1512 à 20h33
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Posté par Ataraxine,
Le 21-05-1512 à 08h28
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Hirvane Tuek

Le Julung 8 Marigar 1512 à 20h33

 
Le plancher craque sous le pas de chevaucheurs agités.
Il est remarquable que tout soit en bois dans cette vaste cabane,
des murs jusqu'au plus anciennes fondations.
Pas d'un bois qui brûle facilement,
mais suffisamment pour qu'un incendie le souffle entièrement.

Cela était déjà arrivé il y a dix cycles.
Les précieuses missives du Semeur des Vents avaient échappé au feu,
Dame sait comment.
Les chevaucheurs ont leur organisation propre et, si infimes soient-ils,
leurs propres secrets.

On vous offre une place sur le banc de la salle commune.
D'autres se rangent à vos côtés,
avant que les portes ne se referment,
coupant net l'agitation bruyante des couloirs.

L'heure est grave.


Le tchaë qui s'exprime maintenant est Arak,
dit "l'Arak Double",
un chevaucheur dont peu d'entre vous ont entendu parler.
Si tel est le cas, vous savez alors qu'il est l'un des meilleurs chasseurs de tout l'Equilibrium.

***



Om'shir, kielnos.
Au nom des chevaucheurs de Syrinth,
derynn de vous être porté volontaires pour cette mission périlleuse.

Comme vous le savez déjà,
plusieurs chevaucheurs ont fait la rencontre d'une créature non-identifiée à ce jour,
lors de leurs sorties quotidiennes.

Cela ne serait pas un problème si plusieurs d'entre eux n'étaient pas morts.
Nous déplorons la perte de deux chevaucheurs,
ainsi que la mort d'un troisième qui, par la grâce de la Dame,
était symbiosé et a pu nous revenir en vie.

Kielno, à vous la parole.


***

Un tydale passablement fatigué,
comme qui dirait tiraillé par la douleur de récentes blessures,
marmonne entre sa barbe de trois semaines quelques mots.


***



J'vais pas aller par quat' chemins : j'ai pas vu grand chose.
Les aut' aussi, y z'ont rien vu.
Ou presque.
La créature bouche la vue avec une lumière forte.
On d'vient aveugle en moins d'deux.
On crois qu'les heures défilent sans qu'rien qui s'passe.

C'que j'ai pu voir après,
c'tune nuée d'guêpes,
qui piquent par milliers !

Puis plus rien. J'me suis fait abattre comme un chien,
alors qu'j'ai rien vu !


***


Vous ne savez pas trop quoi penser de ce témoignage.
Cet Hirvane Tuek qui vient de parler est connu pour être un peu dérangé.
Il a déjà été reconnu comme étant un drogué,
ce qui ne vous inspire pas du tout confiance.

Plus de confiance peut-être placerez-vous dans la neldame qui prend sa suite,
une certaine Vervyne Desvignes.


***



Toutes ces rencontres ont eu lieu au Nord de Syrinth,
entre la Sainte et Minott,
en plein coeur de la forêt.

De ce que nous savons,
la créature ne bouge quasiment pas.
Elle ne semble pas posséder de territoire.
Il n'y a pas d'empreintes suspectes qui permettent de l'identifier,
ni de traces singulières qu'elle aurait négligé sur son passage.
Quant à sa morphologie... difficile à dire...


***


***



... La créature a parfaitement trompé des chevaucheurs expérimentés,
qui parcourent la forêt depuis plusieurs dizaines de cycles.
Les rescapés ont tous été aveuglés, sans exception,
mais la forme laissée dans leur esprit est souvent celle d'un arbre torturé,
ou une masse noueuse comme un arbre,
bref,
un arbre dans la forêt...

Nous devons observer cette créature,
la traquer sans l'abattre,
dresser un portrait précis de son comportement.
Nous pensons qu'il s'agit d'un abomination,
d'une aberration ne ressemblant à rien de connu jusque ici.

Nous avons un plan,
mais nous aimerions avoir vos idées... symbiosés.


***


Vous vous sentez visé.
A juste titre,
car seuls des symbiosés ont été sélectionnés pour cette mission.
Bonne chance !


 
Temia Kalavador

Le Sukra 10 Marigar 1512 à 13h50

 
"Si je résume, Kiavè, il s'agirait d'un arbre chatoyant qui aveuglerait, histoire de laisser les malheureuses pauvres petites victime à la merci d'un… essaim?.."

Kiavè dit :
"Ouaip… Y a moyen… Ou alors le gars raconte de la merde…"




Oui… Mais en attendant il n'était pas le seul à avoir fait la désagréable expérience de la chose.
Le capuchon rabattu sur les épaules, laissant le visage étrange de la Tchaë apparaitre au grand jour, Temia se détartrait l'incisive inférieure gauche depuis 1/4 d'heure, écoutant avec de plus en plus de perplexité les explications des chevaucheurs…

Elle comptait bien aller sur le terrain, mais après de telles explications, elle avait du mal à comprendre ce qu'elle serait sensée trouver là bas…
Elle observait les autres gens qui devaient se trouver sur le banc…

Détermination, anxiété, perplexité, concentration, beaucoup de sentiments plein de contradiction pouvaient se lire sur ces visages.

Elle plissa les lèvres…
Il manquait un élément fondamental dans cette explication…
La voix de la Tchaë prit place de celle d'Arak quand le silence se fut fait :

Un mot peut-être, riemto chevaucheur. L'objectif serait d'approcher une chose, qui est :
petit 1 - Mortelle, ce qui n'est pas un problème en soi, du moins, d'où notre présence
petit 2 - Inconnue, qui est décrite comme la combinaison obscure entre une forme arborifère et un essaim de guêpes mortelles si je recoupe bien vos deux versions, à vous et à celles du kielno Tuek. Ce deuxième point est déjà plus problématique car on ignore l'étendue de la menace et comment la parer…
Aussi, si je ne suis pas capable d'assurer, seule des déplacements sur de longues distances dans la forêt, de même qu'un affrontement sur le long terme contre des abominations massives et en nombres, j'ai appris à me mouvoir avec discrétion et à m'adapter à l'environnement ambiant pour, si vous voulez, me rendre invisible à bien des yeux attentifs… Ça fait parti de mon métier, et de ma place au sein de l'Equilibre. Aussi je ne vous propose pas mon aide, ma simple présence ici atteste de cette volonté . Mais une fois à peu près sur les lieux, si il est besoin d'une approche furtive pour pouvoir percer les mystères de… la chose, vous pouvez compter sur moi.


Toute expérience était bonne à prendre et aller sur le terrain lui permettrait de se jauger d'ici à ce qu'elle retrouve son mentor.
Elle devait appliquer ses apprentissages dans une situation critique.


Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie.

 
Kunkupha

Le Sukra 10 Marigar 1512 à 17h14

 
*** Manque d'action, hasard ou discrète filature, Kunkupha était là. Parmi la gamme des expression il se situait entre la perplexité et l'incompréhension. Tant d'information à suivre, trop peut-être. La dernière des interventions était plus singulière à son goût. Il murmura pour lui même un " Téméraire la Dame." qu'il espéra inaperçu. Élucubration ou aberration ? La n'était plus vraiment la question. C'était le plan, il n'avait rien à dire, vraiment rien, plus que d'habitude, car outre sa carrière courte de traqueur il n'avait jamais travaillé en groupe, alors organisé tout ça . . . il se sentait un peu comme un cheveux. Ha ! si c'était un arbre -noueux- il pouvait conseiller les haches et non la faux, c'était pas terrible comme idée ça la faux. Il en avait fait son arme de prédilection, ou presque, mais il n'était toujours pas dans une situation où il pouvait vendre son grain. C'était pas très lumineux comme intervention, il continua donc a fermer sa gueule, comme toujours. Non, il ne ferrait pas avancer la situation, mais peut-être il pourrait grandir, voire comment un groupe travaille et s'organise, dans le future ça lui serait utile, sait on jamais. Il garda sa place pas loin de la sortie, comme ça il pourrait toujours se tirer sans déranger son monde si jamais ça devenait un truc de dingue, avec les mous, on sait jamais. Vertberet dit :
On pourrait recruter des bucherons aveugles.
Ou faire des parties de colin-maillard pour se mettre dans le bain, non ?
Sinon avec ton bâton tu devrais être à l'aise en aveugle.
Et aussi on pourrait attaquer de nuit.
Ou encore s'habituer à se déplacer au milieu de la fumée.
Mais faudrait faire de la fumée sans feu car c'est dangereux pour la forêt.
Et si vous utilisez des œillères ou des cache-œil ?
Il monta une main au front, trop d'effort intellectuel. Il préférait être un cran en dessous. ***


 
Ataraxine

Le Sukra 10 Marigar 1512 à 18h24

 
*** Pendant ce temps-là du côté de Minott. ***

Après que le chevaucheur Hirvane Tuek eût lancé l'alerte à propos d'une mystérieuse guêpe archère, Ataraxine s'était portée volontaire pour éclaircir cette trouble histoire sur le terrain. D'autant plus qu'elle était déjà quasiment sur les lieux.

Ledit Hirvane avait convoqué les symbiosés volontaires à une réunion préparatoire à Syrinth. Mais la farfouilleuse était habituée à n'en faire qu'à sa tête et trouvait que quitter la zone sensible pour ensuite y retourner constituait un détour inutile et fastidieux. Elle avait annoncé sur le Consensus que pour la grande battue on la trouverait à la lisière de la forêt près de Minott, et cela lui semblait suffisant.

Elle était toutefois décidée à procéder avec prudence en attendant les gros des troupes : les indications du kielno chevaucheur indiquaient clairement que le danger n'était pas négligeable. Il n'était pas question qu'elle se fasse tuer par surprise et passe pour une gourde de tête brulée. Avant de foncer tête baissée, il lui fallait donc récapituler les informations dont elle disposait et préparer son plan de bataille.

Apparemment le principal danger était de se trouver aveuglée. Elle avait bien quelques remèdes qui pouvaient guérir de yeux irrités voire brûlés, mais ce n'était pas très utile en combat. Il lui fallait trouver un truc plus pratique.


 
Hirvane Tuek

Le Sukra 10 Marigar 1512 à 20h49

 
*** ***

Ataraxine

En lisière de forêt,
la ramure des arbres s'agite par vagues sous le vent.
Les feuilles frétillent doucement par dessus votre tête.
Ce jour n'étant pas des plus lumineux,
le bois a l'air partiellement plongé dans l'obscurité.

Tout est calme.

Vous avez peine à croire qu'une abomination ait pu être signalée dans les parages,
alors que vous n'avez croisé qu'un charmant écureuil dans la demie-heure.

Vous entendez les oiseaux piailler,
pas de trace d'akrotykar,
ni d'araignée d'ombre,
aucune hostilité.

Tout est calme,
il ne reste plus qu'à attendre.
Ou à chercher...


----------------------------------------------------
Kunkupha

Assez loin des débats,
vous vous débrouillez pour entendre Arak répondre à la Tchaë au capuchon.


***



Vous n'aurez pas besoin de parcourir la forêt en long en large,
kielna... pas dans un premier temps en tout cas.


***

Le chevaucheur déplie une carte,
une des fameuses cartes dont les coursiers de l'Equilibrium ont le secret.
Il y figure des sentiers à l'abandon,
ainsi que des éléments dont vous n'avez jamais entendu parler,
à moins que vous ne parcouriez régulièrement cette partie de la forêt.

***



L'abomination a été signalée aux abords de l'étang dormant,
au Sud-Est de Minott.
Nous n'avons pas affaire à un prédateur. Elle n'en possède ni le territoire, ni le comportement.

Nous installerons un campement sur la butte qui surplombe l'étang.
Nous prendrons des vivres et de l'eau pour une semaine.
Si le pire était à venir, nous nous rabattrons sur Minott.

Il serait trop long et dangereux de monter des pièges,
surtout qu'ils se révéleraient probablement inefficaces,
ou pire,
pourraient faire fuir l'abomination dans un autre secteur.

Chacun de nous se verra assigner un point d'observation,
et se contentera d'y être camouflé.
Cette méthode ne serait pas applicable sur une zone plus vaste,
mais dans notre cas,
il y a de fortes chance pour que l'un de nous finisse par repérer la créature.

Si cela se révèle inefficace,
nous passerons alors à une traque active,
beaucoup plus risquée pour vous tous...


***

Vous êtes peut-être déçu.
Vous vous attendiez à de l'action,
sauf que ce qui se profile ressemble plus à quelque chose de pénible.
Attendre dans le froid que la bête se manifeste - si jamais elle le fait,
n'est pas une tâche des plus réjouissantes,
ni de plus rassurantes.

Le modus operandi sera sûrement détaillé une fois arrivé au camp.
Les chevaucheurs attendent d'autres questions de l'audience.
Mais si d'aventure il n'y en avait pas,
rendez-vous à la porte Ouest de Syrinth avec votre barda,
le lendemain à l'aube,
pour une petite et... tranquille... excursion dans la boue.


 
Kunkupha

Le Luang 12 Marigar 1512 à 20h28

 
*** Au fur et mesure de l'explication les yeux du tydale s'agrandissent. Pas bête le type, y a pas de raison que ça ne marche pas. Il met beaucoup de mot pour cerner l'idée, mais ça se tient. Mais une battue aussi pourrait être amusant. Enfin, surtout pour un coté. Toujours est il qu'il faut du monde pour tout ça. Combien parmi les présent répondront à l'appel ? Kunkupha lui est sûr d'une chose, il en fera parti tant qu'il pourra se noyer dans la masse. Très rassurant le nombre surtout contre l'inconnu et pour les bêtises irrécupérables. Et puis, qui a dit qu'il pleuvrait ? Doucement il se confie à son brave mou : "Je l'aime bien ce plan."Vertberet dit :


Ouiii, rester cacher pour espionner c'est très amusant. Et pas du tout flippant comme occupation.
Je te préviens, si tu prends ton pieds ça risque de mal tourner entre nous.

Et une fois qu'on l'a trouvée la créature, il se passe quoi. ?

Chaque chose en son temps, là c'est le petit un comme dirait l'autre. On aura d'autre instruction en temps et en heure. Tu t’inquiètes pour rien.
Vertberet dit :

Mais non, mais non, aucune inquiétude.

Je sais bien que tu sera le premier à fuir. La débandade c'est toi.
C'était pour voir si tu suivais . . . échec : il a bien dit que dans un premier temps c'était juste de l'observation. C'est pas gagné mon pauvre.
Silence. ***


 
Ataraxine

Le Luang 12 Marigar 1512 à 21h36

 
*** Cependant dans les bois. ***


Ataraxine avait trouvé un premier truc : elle pouvait se nouer un morceau d'étoffe sur les yeux ; si le tissu n'était pas trop épais ou resserré, elle pourrait sûrement se protéger (au moins partiellement) d'une lumière aveuglante ou un truc du genre tout en étant capable de voir un peu à travers les mailles. Elle avait justement une vieille écharpe dans son sac à dos qui faisait très bien l'affaire. Cela dit, si l'aveuglement était magique, il n'était pas certain que son système fonctionne si bien.

Mais elle avait d'autres atouts. D'abord, contrairement aux chevaucheurs qui avaient été surpris, elle savait qu'un danger rôdait sûrement dans les parages. Une farfouilleuse avertie en valait deux (au moins). Ensuite, quand quelques mois auparavant elle avait voyagé vers Zarliff avec Ulfwych, ce dernier lui avait expliqué deux ou trois trucs d'Évolution très pratiques. En se concentrant, elle était maintenant capable de voir « du dehors », comme si elle surplombait l'endroit où elle se trouvait. Elle pouvait maintenir cet état de vison accrue pendant des heures et vaquer à d'autres occupations en parallèle. Cela lui permettrait peut-être de ne pas être totalement aveuglée si elle tombait nez à nez avec la Guêpe. Il lui faudrait juste essayer d'être concentrée en quasi permanence.

Et puis elle savait aussi se mettre en harmonie avec la forêt. Elle était comme une branche parmi les branches, une racine palpant l'humidité, une feuille tressautant dans le vent, et elle arrivait ainsi tout à la fois à sentir chaque présence dans un large périmètre, à suivre leurs mouvements et à contourner toute embuche. C'était aussi un truc appris par Ulfwych, mais elle se demandait si en fait elle ne le faisait pas déjà auparavant de façon spontanée, et sous une forme moins élaborée, car elle avait rarement eu d'ennuis durant toutes ces années passées à folâtrer dans les bois... Ou alors c'était simplement que la Dame avait toujours veillé sur elle.

Elle évoluait donc tranquillement dans l'Hatoshal, un fin bandeau sur les yeux, les six sens ouverts, attentive à tout ce qui l'entourait.

Pour le moment tout était calme, très calme.

Anormalement calme, même, lui semblait-il.


 
Hirvane Tuek

Le Matal 13 Marigar 1512 à 22h10

 
Kunkupha, Temia

***



En route, kielnos. Nous devons arriver à la butte avant la nuit tombée.

***



L'aube dépose sur vous ses longs doigts rosés,
étend ses longues manches de coton sur votre visage.
Vous partez avec la troupe d'un pas vigoureux.

Rien néanmoins,
ne saurait vous faire oublier le danger menaçant,
là-bas,
au coeur de la plus ancienne forêt de l'île.

C'est Arak qui conduit la marche,
suivi de près par Hirvane Tuek et Vervyne, côte à côte.

La neldame porte chemise et pantalon vert sombre,
tachetés de couleur boue,
tandis que le tydale se couvre d'un étonnant manteau bleu nuit,
barré de spirales syrinthiennes.

Vous les suivez sur le chemin de Minott,
bientôt sur des sentiers plus anciens,
plus hasardeux, autant qu'inquiétants.

Il est prévu qu'une certaine Ataraxine se joigne au groupe, plus tard.
Pour le moment, vous profitez du frais matin des bois,
et des chants paillards d'Hirvane...

***



C'tait le bois joli,
le bois nouveau,
du vert de grieuuuh !
J'tenais la cruche à vin
d'un vieux sagouin
d'la Confrérieuuh !

V'la que vers midi
on voit un con,
qui vient nous direuuh
"Om'shir j'veux ton cruchon
tu peux garder
ta Confrérieuuuh !"

Lala lala lala...

***


A la fin de la chanson,
Minath a déjà fait un bon bout de chemin vers le zénith.

Vous progressez toujours dans le Nord-Syrinth.
Les bois de la région sont peuplés de hauts hatoshals,
entre lesquels il n'est guère ardu de se faufiler.
Les enchevêtrement de ronces et de folles racines sont encore loin.

Pour ne rien gâcher,
la lumière du soleil arrive à se faufiler sur le sentier.
Quant aux aberrations communes,
il n'en est absolument aucune trace jusqu'ici.

Arak fait un signe.
Une halte d'un quart d'heure est donnée,
le long du sentier,
auprès d'une sorte de borne à l'aspect relativement ancien.


--------------------------------------------------
Ataraxine

Vous allez donc,
un fin bandeau sur la tête,
dans les bois de la région de Minott.

Moins hauts que ceux de la forêt profonde,
les villageois en usent pour leurs constructions.
Il arrive fréquemment que vous tombiez sur de petites clairières
où il ne reste que quelques troncs.

Vous avez été prévenue par télépathie du contenu de la mission.

***



Pour rejoindre la butte où ils comptent installer le campement,
le groupe de Syrinth ne va pas longer l'étang dormant où a été repérée la créature.
Ils prendront le sentier passant au Nord, plus long,
moins dangereux.

La jonction avec vous doit s'opérer sur le sentier principal,
celui qui longe Minott avant de descendre vers Syrinth,
en plein coeur de la forêt.

Vous devez donc vous diriger plein Est,
ou Sud-Est,
pour espérer accrocher ce sentier.

***

D'ici là,
vous explorez la région avec prudence,
même si elle est encore loin de l'étang dormant.

C'est vrai que tout est anormalement calme.
Non pas qu'il y ait un silence assourdissant :
le pic-vert fait claquer un tronc non loin,
les feuilles bruissent sous la fuite de quelque petit rongeur,
les oisillons donnent un concert de plaintes aiguës pour quémander la nourriture.

Puis bzzz.
Bzzzzzzzzz.

En fait, vous vous rendez compte que ça fait longtemps que,
ce bruit,
vous l'entendez clairement.

Ce n'est que maintenant que vous l'écoutez attentivement,
et que vous en découvrez l'origine :
un petit insecte qui n'est autre qu'une abeille.

Quelle que soit votre réaction,
le vol des abeilles vous indique une autre clairière,
où sont disposées des caisses en bois.

Des ruches.


 
Kunkupha

Le Vayang 16 Marigar 1512 à 19h12

 
*** Lala lala lala...
Kunkupha chantonnait sous son casque. Oui, toujours en sortie, pas de précaution inutile. Il l'avait réparé, seul un œil ( ou deux ) avisé ou averti pouvait repérer l'ancienne pliure dans le métal. Du coup il était à l'aise en le mettant. Enfin le mot est grand. Après des heures de marche il avait chaud. Très chaud. Il s'était un peu trop couvert, et le métal peu aéré conservait chaque degré supplémentaire. Il suait. La chaleur, la sueur, la respiration : une horreur, mais de l’extérieur il en jetait ce casque. Mais pour couronner tout ça il avait en bouche du tabac à chiquer, qu'il mâchait depuis le début de la journée. Avec le temps il mastiquait avec plus en plus de vigueur. Cela résonnait bien, sans compter les régulières gouttes de transpiration qui se cognait contre le métal dans de jolis "plic ploc".
Mais il savourait le voyage. Il n'était pas seul et se souciait simplement d'avancer à la même allure que les autres, mais si ce n'était pas tout à fait évident. Il ne lui venait pas à l'esprit tout les dangers possibles. Une sympathique balade pour le moment. Ce qui lui donnait entièrement le temps d'observer la nature, et particulièrement celle sous ses pieds. Très intéressant de voir l'action de passages récurrent. Enfin, à l'annonce de la pause, il n'y prête plus attention. Il s'assit au premier endroit, déposant délicatement sa faux à porté de main et prenant sa barbe sur les genoux. Quinze minutes ne seront pas de trop pour enlever les herbes qui s'y sont perdues, et autres particules. ***


 
Ataraxine

Le Sukra 17 Marigar 1512 à 20h20

 
Ataraxine avançait dans le sous-bois clairsemé, tous ses sens en éveil, à la fois hyper-attentive et décalée (voire décollée) du monde. Elle pouvait percevoir une quantité incroyable de détails et traversait la futaie sans encombre, preste comme un serpent. Mais si elle se laissait déconcentrer elle pouvait fort bien négliger un signe important, perdu au milieu du fouillis sensoriel.

*** Bzz. ***

*** Bzzz. Bzz. ***

Un bruit de fond. Un bourdonnement.

Cela lui rappela soudain une mésaventure arrivée il n'y a pas si longtemps dans un marais. Elle se mit en alerte.


*** Bzzz bzz bzz. ***

Ce n'étaient que des abeilles dans de banales ruches. Rien à voir avec une guêpe archère, furieuse et homicide.

Hum. On ne sait jamais. Elle se rapprocha doucement des maisons des abeilles pour vérifier que tout était normal. Elle se concentra entièrement sur elles, pour voir si quelque chose semblait sortir de l'ordinaire d'une ruche normalement constituée. Juste un instant en passant, avant de poursuivre son chemin vers le point de ralliement.


 
Hirvane Tuek

Le Dhiwara 18 Marigar 1512 à 13h57

 
*** ***


Ataraxine

Vous vous approchez des ruches sans perturber la colonie d'abeilles.
Il n'y a, somme toute, aucune anomalie visible ici.
Les caisses bourdonnent gaiement,
sans que vous perceviez la moindre agressivité.

Vous vous apprêtez à vous approcher un peu plus,
quand vous entendez soudain des pas sur l'herbe fraîche.

***



S'il vous plaît Dame,
ne touchez pas à mes ruches.
Déjà que la récolte n'a pas été très bonne...


***

Manifestement, c'est le propriétaire de l'exploitation.
son air maussade témoigne d'une certaine lassitude.
Votre compagnie n'a pas l'air de l'enchanter,
et il semble bien décidé à vous voir partir sur le champ.

Néanmoins,
rien ne vous empêche de parler un peu avec lui,
même si cela devait (un peu) vous retarder dans votre route.

----------------------------------------------------------
Temia, Kunkupha

***



C'est une impressionnante faux que vous avez là, kielno.
Puisse-t-elle vous servir dans les bois...


***

Votre faux, Kunkupha,
ne semble pas ravir Vervyne la chevaucheuse,
pour des raisons qui vous échappent.

Le midi est passé quand vous vous remettez tous en route.
Il fait relativement chaud malgré la fraîcheur des sous-bois.
Après une heure de marche à bon rythme,
la région du Nord-Syrinth est derrière vous.

L'étang dormant est plus proche que vous ne l'imaginez,
quelques lieues à l'Est de votre position actuelle.

Seulement,
il a été sagement décidé que vous contourneriez cette zone par le chemin du Nord,
au lieu de vous engouffrer bêtement dans la gueule du loup.

Sauf que,
parfois,
c'est le loup qui vous enfourne lui-même dans sa gueule béante.

Alors que vous flâniez du côté des arbres - de plus en plus courts et trapus,
Arak vient de repérer le cadavre d'un sanglier à une dizaine de mètres de la route.
Les trois chevaucheurs mènent un bref examen de la bête morte,
puis reviennent vers vous en annoncer le résultat.


***



Ce sanglier est cloqué de pied en cap.
Un millier de piqûres d'insectes ont eu raison de lui.
La créature que nous traquons n'a pas perdu de temps,
elle s'est déplacée et frappe maintenant dans toute la région de l'étang dormant.

Hirvane, Vervyne,
vous allez éclairer la zone plus au Nord.
Il est inutile d'aller plus loin si la créature est ici.
Soyez très prudents, il faut que vous reveniez me faire un rapport.


--



Go go go !

--



J'y vais, Arak.

***

Tandis que les chevaucheurs courent vers le Nord,
Vous demeurez avec Arak sur le bas côté du sentier.
Le jour décline lentement,
et les ombres pour le moment chétives grandissent.

En dehors de cet imprévu,
le cadre de votre expédition est des plus charmants.
Vous appréciez la beauté envoûtante de l'Hatoshal.
Ces arbres millénaires qui vous protègent,
ces milliers de sentiers discrets qui ne demandent qu'à vous guider,
jamais vous n'éprouvez la sensation d'être seul en ces lieux...


*** Crac. Claque. Crac. Brac. ***


Voilà un bruit peu naturel.
Au loin, vers l'Est, des branches se brisent.
Quel animal peut bien traîner dans les parages ?

***



Il y a un animal,
ou peut-être une aberration,
tout proche.
Vous,
vous restez ici. Je pars en éclaireur.
Ne bougez surtout pas d'ici. Surtout pas.


***

Un sourire amer vous étreint lorsque vous voyez le chasseur disparaître dans la nature.
Vous voici tous les deux seuls, à présent.
Le jour décline encore plus,
les heures défilent,
jusqu'à ce que le crépuscule se dessine à l'horizon.

L'attente est insupportable.
Une envie vous pousse à agir,
vous sentez que quelque chose ne s'est pas bien passé,
mais,
que faire ?


 
Ataraxine

Le Dhiwara 18 Marigar 1512 à 20h59

 
L'arrivée de l'apiculteur ramena un peu Ataraxine dans le monde des poussiéreux.

Vous inquiétez pas, j'allais pas les toucher, vos ruches !

Je me demandais juste d'où venait le bourdonnement que j'entendais,
précisa-t-elle.

Elle allait repartir mais ne put s'empêcher de poser une question :

Vous avez fait une mauvaise récolte, vous dites ? C'est vos abeilles qui sont fatiguées ou c'est les fleurs qui se laissent pas butiner ?

 
Hirvane Tuek

Le Dhiwara 18 Marigar 1512 à 22h22

 
Ataraxine

L'apiculteur n'apprécie pas la tournure de vos questions.

***



Et qu'est-ce que ça peut y foutre, de le savoir ?
Vous y connaissez quoi aux abeilles ? Hein ?


***


 
Ataraxine

Le Luang 19 Marigar 1512 à 09h43

 
Voyant la façon dont le bonhomme prenait les choses, Ataraxine tourna le dos sans mot dire et reprit sa route en s'efforçant de ne pas écouter d'éventuelles invectives supplémentaires. Elle n'allait pas laisser un malotru rompre son harmonie avec la nature !

Elle retourna donc à contemplation vigilante et poursuivit sa route à travers la futaie, prenant de préférence le chemin le plus touffu, là où elle ressentait le mieux les bénéfices de son état altéré. Elle n'était bientôt plus très loin du point de ralliement.


 
Hirvane Tuek

Le Luang 19 Marigar 1512 à 23h00

 
Ataraxine

Vous faites de votre mieux pour rejoindre le point de ralliement.
Cette partie de la forêt ne vous est pas inconnue,
vous progressez à bon rythme.

Malgré tout,
vous finissez par comprendre que vous vous êtes légèrement décalée par rapport à votre objectif.
Rien de grave, rassurez-vous.

Vous êtes descendue trop au Sud,
si bien que vous avez débordé sur la région de Vellyrisa.

La végétation y est extrêmement dense,
les ronces et les épines y sont légions !

Gardant votre calme,
vous retrouvez patiemment la direction du point de ralliement.
Mais il semble que ça ne soit pas votre jour de chance...

Un inconnu surgit des bois et vous bloque le chemin !

***



Om'shir, gente Dame.
Je vous observe depuis un bon moment.
Il n'est pas très prudent de se promener seule dans ces bois.
Le moindre malandrin pourrait profiter de vous...

Moi vivant, je ne le permettrais pas.
Laissez-moi vous escorter.
Je n'escompte rien d'autre que votre sécurité.


***


 
Temia Kalavador

Le Merakih 21 Marigar 1512 à 20h57

 
Elle pose son arc à ses côtés et boit une lampée d'eau...
Le voyage n'est pas de tout repos et a raison de son endurance.

Elle sort sa pipe de sa poche, la bourre et l'allume avant d'en tirer une bouffée

Mais on ne peut pas nier que les lueurs de la journée donnent un charme particulier à ces lieux.
La Tchaë se relève et s'approche d'Arak en voyant Hirvane et Vervyne se retirer :

Il semblerait que votre compère ait eu raison quant à cet hypothétique essaim...

Elle tourne la tête vers le Tchaë qui semble commander à ces deux chevaucheurs et le fixe, les yeux perçants, en soufflant :

Vous avez l'air d'être un vétéran. Vous n'aviez jamais rien vu de semblable dans la région?, dit elle en désignant vaguement le sanglier et donc ses blessures de sa pipe fumante.

Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie.

 
Hirvane Tuek

Le Julung 22 Marigar 1512 à 00h06

 
Temia (flashback)

Le tchaë vous regardait, calme plat,
marais d'eau placide,
insondable.

***



Il existe une chaîne entre les prédateurs, les insectes,
les corbeaux, la pluie, le vent.

Ce cadavre en a été banni,
maudit.

Seul un coup mortel a été donné.
La créature n'avait pas faim.
Le poison a dissuadé les charognards d'avaler la chair.

Les aberrations du S'sarkh qui hantent Syfaria,
n'appartiennent ni ne contribuent à la vie.

Chacune de leur victime est damnée d'une manière unique.
Mais cette damnation là, dame,

non,

je ne l'avais pas encore vue.


***


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Temia, Kunkupha (présent)

*** Crac. Claque. Crac. Brac. ***


Voilà un bruit peu naturel.
Au loin, vers l'Est, des branches se brisent.
Quel animal peut bien traîner dans les parages ?

***



Il y a un animal,
ou peut-être une aberration,
tout proche.
Vous,
vous restez ici. Je pars en éclaireur.
Ne bougez surtout pas d'ici. Surtout pas.


***


Un sourire amer vous étreint lorsque vous voyez le chasseur disparaître dans la nature.
Vous voici tous les deux seuls, à présent.
Le jour décline encore plus,
les heures défilent,
jusqu'à ce que le crépuscule se dessine à l'horizon.

L'attente est insupportable.
Une envie vous pousse à agir,
vous sentez que quelque chose ne s'est pas bien passé,
mais,
que faire ?


 
Kunkupha

Le Vayang 23 Marigar 1512 à 12h17

 
*** La remarque de la nelda ne lui fit pas grand chose, haussement de sourcils passager, il était occupé. Mais une fois de nouveau en route et la dame partie, il se demanda s'il aurait pu faire mieux. Comme réaction ou autre, comme elle ne semble pas revenir, il s'en souciera plus tard, pour tirer au clair si soucis il y a.
C'est au tour du troisième de partir. Le nombre commence à être restreint. Au début il reste planté, droit comme un i à attendre. Puis il se met à faire des petites longueur, qui prennent petit à petit du large. Enfin il brise une branche et s'adosse contre un tronc, prêt à bouger tout de même, en tenant son vandalisme devant lui. Il n'est pas rassuré. Et il continue d'attendre.
Longtemps.
L'attente est insupportable, l'envie le pousse à agir.
L'envie de se soulager, mais il a l'impression que ce n'est pas le moment.
Il n'a aucune intention de désobéir au chef de l'expédition. Mais une petite peur le tiraille, qui grandit en même temps que la pénombre. Que faire effectivement. Rester ? bouger ? fuir ?
Finalement il décide d'y aller doucement, chacun ses ingrédients, il n'est pas seul après tout. Il a une garde rapprochée, ou presque. Derrière son feuillage il ouvre la bouche, le reste toujours immobile. ***


On pourrait faire du feu ?

 
Ataraxine

Le Luang 26 Marigar 1512 à 11h40

 
L'épisode avait un peu déconcentré Ataraxine. Elle n'avançait plus avec la même aisance dans les fourrés et elle peinait plus qu'à son habitude pour s'orienter. Pour couronner le tout elle s'était laissé surprendre par un Nelda un peu trop poli pour lui paraître honnête. Elle en avait déjà croisé des comme ça, voleurs d'escarcelle ou de vertu. Bref, il ne lui inspirait pas vraiment confiance, à plus forte raison qu'il disait l'observer depuis un moment, ce qui ne plaisait pas beaucoup à la sauvageonne.

M'escorter ?

Pyrhon, son Mou taciturne, vint se poser sur son épaule à ce moment-là, avec un à-propos que seule une symbiose déjà rodée permettait.

Figurez-vous kielno que ces bois et leurs dangers j'y suis habituée, et que j'ai déjà visité d'autres endroits où vous hésiteriez peut-être à aller mettre votre nez.

Alors votre proposition est bien aimable, mais je n'ai pas besoin d'escorte. Je me débouille très bien toute seule.

Sur ces mots, elle fit mine de continuer son chemin.

 
Hirvane Tuek

Le Matal 27 Marigar 1512 à 00h52

 
Ataraxine

***



à votre guise.
Bonne journée,
et soyez prudente.


***

L'inconnu disparaît dans les bois.

Vous êtes de nouveau seule,
mais plus pour longtemps :
vous rejoignez en effet Vervyne et Hirvane sur le chemin,
non loin du point de ralliement.

Ils vous rapportent les derniers évènements,
dont l'épisode du cadavre de sanglier.

***



Nous n'avons rien trouvé de suspect aux abords de la route.
Nous pourrons l'emprunter sans risque pour rejoindre la butte.
Maintenant il faut rapidement retrouver les autres,
car tout notre équipement est resté là-bas.


***


Vous suivez les chevaucheurs,
tout en gardant un oeil sur la course du second soleil.

Vous évaluez que l'après-midi est déjà bien avancée.


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Ataraxine, Temia, Kunkupha

Vous vous retrouvez avec les deux chevaucheurs,
dans un taillis au sud-ouest de l'étang dormant.

Temia et Kunkupha ont attendu sagement le retour d'Arak.
Il n'est pas encore revenu,
et il commence à se faire tard.

***



Il faut partir à la recherche d'Arak.

Hirvane et moi nous allons vers l'étang.
Vous, vous restez ici et vous montez le campement.

Vous ne bougez pas d'ici,
surtout pas
.

Je vais vous montrer l'équipement de survie qui pourra vous aider,
en cas de besoin. Prions pour que ça n'arrive pas...


***

Vervyne sort des divers paquetages le matériel de base.

Deux tentes et leurs piquets, un petit marteau, des lampes, des torches, quelques cartouches de combustible, un briquet à pierre, des gourdes à moitié remplies, de la viande salée, diverses tambouilles, du pain, des gamelles en veux-tu en voilà, couteaux, tapis de sol, manteaux et vêtements secs, bâche à peu près imperméable, carte de la région, corde, savon, bandages, baume cicatrisant, potions de soin...

Vient ensuite le matériel moins conventionnel, spécialement emporté pour se protéger de la créature.

Dix potions d'antipoison, trois casques d'absorption étrangement grillagés au niveau des yeux, quelques flacons d'un collyre soignant les irritations, deux arcs et une trentaine de flèches à enflammer, dix bombes à mèche, une trentaine de chausse-trapes enduits de poison, cinq pièges à loup, deux jarres de répulsif toxique à insecte et un vaporisateur, cinq sifflets-leurre à lancer pour distraire la créature, des appeaux pour divers oiseaux de la forêt, deux peluches (une belette et un chat), un mortier et ses trois fusées de détresse.

***



Les casques sont le mieux que nous avons pu faire pour protéger les yeux.
Ils ont été éprouvés à la lumière solaire. Pour une exposition inférieure à cinq secondes,
cela est assez efficace.

Le reste... se passe de commentaires.


***

Un voile de nuit s'étire lentement à l'horizon.
Vous y voyez encore assez bien,
assez pour voir s'évanouir les deux chevaucheurs dans la nature.

Vous êtes maintenant seuls,
livrés à vous même.


Oh bien sûr, vous n'êtes pas à proprement parler dans la zone à risque. Néanmoins,
vous frissonnez un peu.

Vous pouvez dresser le camp,
répartir ou utiliser le matériel laissé par les chevaucheurs,
vous préparer à passer une nuit dans le froid humide des bois.

Ne portez pas trop de choses sur vous,
vous auriez du mal à vous enfuir... enfin... c'est un risque, vous vous dites.

Si vous avez de l'équipement personnel,
c'est le moment de le sortir.

Bien sûr, si ça vous chante,
allez où vous voulez,
mais n'allez pas vous plaindre s'il vous arrive malheur...

Enfin, une petit prière ne serait pas de trop...


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