Les Mémoires de Syfaria
La région de Kryg

arrivée d'un tchaë de la fraternité

ou comment un régisseur se fait botter les fesses
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Sujet lancé par Jeaneudon
Le 11-03-1512 à 18h20
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Posté par Jeaneudon,
Le 03-04-1512 à 13h23
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Sadr

Le Vayang 23 Marigar 1512 à 18h20

 
*** Sadr écoute Toufic. Elle arbore une expression étrange, à la fois intéressée et détachée.
Quelle peut être son humeur ? Son regard flou, tour à tour posé sur les chausses ou les mains de son interlocuteur, n'aide guère à la situer.

Le tchaë comprend vite ce qu'il en est : plus que les mots qu'il emploie, c'est son enthousiasme qui attire et retient l'attention de la sibylle. Certes, il parle de technique ; mais l'important, à ce qu'il semble, est moins ce qu'il en dit que ce qu'il en pense...

Puis Jeaneudon enchaine. La tydale se tourne vers lui, les sourcils froncés, comme soudain dégrisée ou contrariée. Une question fuse, vive et claire ! Tant le plus jeune que le doyen des deux frères sentent - non : ressentent - à quel point leur réponse est attendue : ***


Oui !
Les machines nemens ont une âme...

Et les vôtres, frères du désordre ?


Horoscope de Jayar

 
Toufic

Le Vayang 23 Marigar 1512 à 18h46

 
La question prend Toufic au dépourvu. Il ne s'y attendait pas du tout.

Vous êtes sûre que les machines nemens ont une âme ? J'ai voyagé à bord des transports nemens et des gondolfiers, et ils étaient pilotés par des nemens. Je n'ai pas remarqué une indépendance quelconque de leur part...

En tous cas, nos machines à nous, elles n'en n'ont pas. Elle ne sont que le prolongement de l'idée, de l'imagination, de la réalisation, de l'esprit de leur concepteur.
Oui, leur concepteur doit en avoir une, mais pas les machines elles-même.
Elles ne peuvent exister en dehors de leur créateur...

Toufic était embêté. Le concept d'âme rapporté à une machine lui semblait tellement étrange.
Une machine, cela se crée, se casse, se répare, cela marche ou cela ne marche pas, mais cela ne devait pas avoir une vie intérieure...


Hésitant, il chercha du soutien auprès de Jeaneudon.
Tu en penses quoi ? Les machines ont-elles une âme pour toi ?


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Jeaneudon

Le Vayang 23 Marigar 1512 à 19h00

 
Le régisseur était perplexe car il trouvait cette question franchement bizarre. Il fixa Matroshka pour signifier sa perplexité ...

Mélinos dit :

Tu sais que tu peux lui envoyer une pensée. Cela évitera les clin d'oeil vaseux et sujet à mauvaise interprétation

pensa le mou solitaire en direction du régisseur


Le régisseur hocha la tête dans ... le vide avant d'envoyer une pensée à la sorcière tydale :dis ... c'est normal .. je connaissais les tydalEs au couteau mais là ta copine ... je comprends pas bien


Puis il se retourna vers Toufic avec l'espoir d'une réponse


Bah une machine c'est une machine ... y a pas d'âme ...Après on a peut-être pas la même définition de l'âme .....héhé ... Tu me dira y peux en avoir une si t'as coincé quelqu'un dedans.

Il stoppa son sourire pour redevenir sérieux et fit en signe de la tête en direction de Sadr pour signifier son accord aux propos de son frère



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Sadr

Le Vayang 23 Marigar 1512 à 22h26

 
*** A mesure que le dialogue s'engage, Sadr est de plus en plus surprise. Estomaquée, même.

A l'air quelque peu gêné ou perplexe des deux tchaës, elle oppose une expression sidérée. Lorsque Toufic l'interroge quant à l'âme des machines nemens, elle se mord la lèvre pour ne point répondre, sans plus attendre. Elle fait bien, d'autant que Jeaneudon semble approuver son discours. Ignorent-ils donc ce qu'est le cœur battant, le creuset même de la culture nemen ? La Fraternité du désordre s'illusionne-t-elle à ce point sur ses propres créations ?

L'enfant-nuit est prise d'un vertige : si la providence a placé ces curieux oiseaux sur son chemin, c'est pour une bonne raison. A l'évidence, ils n'ont aucune spiritualité et donc, ignorent tout du monde invisible. Elle doit leur dessiller les yeux ! C'est important !

Quelque peu stressée par l'enjeu, la tydale se lance : ***


L'âme des machines nemens, c'est la Rune.
Je pensais...


*** Je pensais que vous le saviez ***


Les vôtres sont... différentes. Non ?
Regardez.


*** Bras étendus, elle tourne sur elle-même, désignant d'un même geste tout ce que la rue offre au regard. ***


Toutes ces choses - maisons, tonneaux, charrettes, panneaux, épées, amphores, sacs - sont nées de nous. Sans nous, elles seraient insensées. Nul processus naturel ne saurait les accoucher.
Les tonneaux ne poussent point sur les arbres. Les amphores ne tombent pas des nuages.
Vous ne pouvez les expliquer sans nous expliquer.

Ce que j'essaie de vous dire...


*** Elle pose ses mains sur son sternum ***


Dire de ces ustensiles qu'ils ont une âme est inexact : il sont riches de milliers, de millions d'âmes. Celles des légions poussiéreuses qui les ont pensés, conçus, construits, créés et utilisés. Si une branche ressemble à un bâton, ce qui les différencie est absolument colossal : Le moindre objet manufacturé, aussi banal soit-il, nécessite toute une civilisation pour exister.

Et je vous parle là de choses communes, de bibelots, de peccadilles...

Mais vos machines ! Votre technologie ! Imaginez !
Elles...


*** Ardente ***


Elles n'ont pas d'âme, oh non :
Elles sont votre âme.

Je pensais...


*** Je pensais que vous le saviez. ***


Horoscope de Jayar

 
Jeaneudon

Le Sukra 24 Marigar 1512 à 17h03

 
Les runes Le mot tilta dans la tête du prolo. Et il acquiesça de la tête. Des souvenir de discution avec la bleusaille ou avec la petite soeur Nelle lui revenait à l'esprit.

Ca y était ... il se rappelait sa surprise quand d'aucun évoquait "l'âme" des villes et des "trucs" nemens. Il s'en souvenait mais il se souvenait aussi qu'il n'avait jamais rien compris à ce genre de machin ..."trop complexe pour une tête de prolo" .

La suite sur la présence de l'âme des artisans dans leur création l'amusait même si il n'était pas bien convaincu par la notion d'âme. Le régisseur n'était pas un rustre de base mais les affaires spirituelles lui passait à cent trente sept lieues au dessus de la caboche.

Pour ne pas passer pour un Nelda il entra dans le jeu de la petite tydale comme il l'avait déjà fait avec Nelle ou Tchick à plusieurs reprise. Du coup il laissa échapper


ouaip petite soeur ..... c'est pas faux

Le petite soeur lui avait échappé trop accaparé qu'il était à dissimuler son manque d'élévation spirituelle

Tu sais chez nous c'est une affaire de bleusaille ces trucs et nous les prolos on se pose pas toujours la question ... du moins sous cette forme .......



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Toufic

Le Dhiwara 25 Marigar 1512 à 19h04

 
La surprise laissait place à l'amusement. Finalement, elles étaient rigolotes ces tydales.

Je ne sais pas. Cela me semble un raccourci bien étrange de dire que les objets ou les machines que nous fabriquons ont une âme parce que nous les fabriquons et que nous avons une âme.

Sans nous, sans notre savoir-faire, ces objets n'existeraient pas. Après notre disparition, ils disparaitront à leur tour, même si certains peuvent nous survivre longtemps.
Non, les objets sont inertes, ils n'ont pas de conscience propre, ce ne sont pas des êtres vivants. Et en tant que tel, ils ne peuvent avoir d'âme.
Un objet ou une machine est incapable de décider seul de ce qu'il va faire. Le fait d'être créé ou détruit ne provoque aucun sentiment en lui.

Une création, n'est que la matérialisation d'une idée, d'un concept. Elle peut révéler la personnalité de l'artisan qui la fabriquée, mais n'en reste pas moins un objet inerte.

Et puis, nous, sommes nous sûrs d'avoir une âme ? Savons-nous même d'où nous venons ?


Toufic était perplexe. Il trouvait la tydale très sympathique, mais vraiment étrange.


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Sadr

Le Dhiwara 25 Marigar 1512 à 21h49

 
*** Sadr hausse les épaules. Son visage se ferme. ***


Peu importe d'où nous venons, frères du désordre.
Seul importe où nous allons.

Savez-vous où vous allez ?


*** Question de pure rhétorique ***


Je vais trop vite, semble-t-il. Je vais trop vite et je vous perds. Alors, notre conversation s'achève.
Elle reprendra, plus tard.
C'est écrit.

D'ici là, je vous abandonne.


*** Ses yeux étincellent un instant : tristes, furieux ? Puis elle lance cet étrange compliment ***


Vos machines sont plus grandes que vous.

*** Sur ce, elle tourne les talons et disparaît. ***


Horoscope de Jayar

 
Jeaneudon

Le Luang 26 Marigar 1512 à 11h36

 
Il écoutait avec intérêt même tout ça lui semblait toujours bien complexe.

Il était partagé entre l'envie de rire et la volonté d'être sérieux.

D'ailleurs à la question de sa destination une réponse se forma dans son cortex : "bah à Kryg". Etrangement, cette réponse mentale réflexe se forma en Tydale. Elle suivit son chemin jusqu'au moulin à parole et il fallut une quantité d'énergie mentale non négligeable pour la bloquer au fond de la gorge afin qu'elle ne se transforme pas en vibration sonore parfaitement inappropriée à cet instant


Quand elle prit congé il la salua d'une inclinaison du buste, submergé par ces questions. Il était clair qu'il faudrait un certain temps au petit chauve pour digérer tout ça.

Toufic qui le connaissait bien pouvait presque percevoir le bruit des rouage divers et variés qui s'ébranlait dans la caboche du sexe symbole Istreenien.



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Karnu

Le Merakih 28 Marigar 1512 à 21h29

 
*** Après moultes attaques de monstres invisibles, de cul de sac, de détours, de monstres visibles et autres bestioles plus ou moins dangereuse. Karnu arriva enfin à la fameuse cité de Kryg.
Il vit ses frères discutant avec ce qui s'avérait être des Tydales. ***


dit :
Hoooo des inconnues !


*** Le Tchaë s'approcha donc du petit groupe et entamma d'une voix mélodieuse : ***


Je vous salue mes frères,
Avec qui j'ai parcouru la terre
Et vous aussi, étrangères
Que je ne connais encore guère
A ceux qui ne me connaissent pas
Karnu est mon nom
Et barde ma profession


dit :
Tu penses vraiment que c'est le moment pour arriver en chantant ?


*** Karnu regarda l'assistance tout fier de son entrée... ***




 
Jeaneudon

Le Julung 29 Marigar 1512 à 09h11

 
un brancardier poète .... si on est conduit jusqu'au trépas ce sera donc en rimes

Salut frangin .... on a eu les autorisations donc on va pouvoir entrer en ville.

plus bas Alors attention ici y faut pas déconner, heinnn ?


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Toufic

Le Julung 29 Marigar 1512 à 18h29

 
Toufic salua poliment la tydale qui avait pris congé.
Il avait vu ses yeux étinceler un bref instant, sans savoir ce qu'il devait en penser.
Mais la tydale, si elle avait été étrange, s'était montrée amicale, donc il ne s’inquiéta pas trop.


Peu de temps après, Karnu arriva en ville. Il était arrivé à bon port, le commandant en était rassuré.

Tiens, c'est vrai, je ne connais rien de la musique tydale. Ici, la musique est-elle appréciée, tolérée ou défendue ?
Soyons prudents. Chez les Hauts Rêvants, tout bruit était considéré comme un désordre dérangeant le Rêve et devait être puni.


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Jeaneudon

Le Matal 3 Astawir 1512 à 13h23

 
L'air très détaché

Bah ... ici elles dansent pour un oui ou pour un non ..... héhé .... surtout pour te foutre sur la tronche.

et pis y me semble que j'ai déjà vu des tydales jouer de la musique ... ou plutôt de leur musique.
Mais bon y faudra la jouer serré .... quoi que ... je crois pas qu'on est de spécialiste de la zique avec nous. Donc ce qu'il faut c'est éviter les chansons paillardes à la troisième bière



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