Les Mémoires de Syfaria
L'île de Syfaria

Le Bateau : Carnet d'un marin naturaliste.

De la soupe primitive à la soupe au boloumboloume.
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Sujet lancé par Crooot
Le 16-03-1512 à 17h19
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Posté par Crooot,
Le 17-05-1512 à 19h33
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Crooot

Le Vayang 16 Marigar 1512 à 17h19

 
Crooot artiste du Luth
Vayang 16 Marigar 1512

Citation :


Le spécimen n°1 est un poisson du type cartilagineux que les marins ont retrouvé dans la drisse après le passage à proximité du bateau, d'un banc de ces poissons volants.
Ils s’apprêtaient à l'ajouter à la soupe du jour, quand je leur suggérais de ne rien en faire , ne sachant pas si l'animal était comestible. D'abord dubitatifs, ils me confièrent leur trouvaille choisissant la prudence à la gourmandise.

Ayant promis au seigneur Dymer de me rendre utile en fournissant une étude de la flore marine des environs, je m'attelle donc à la tache.

Son corps plat est gris, tacheté de noir sur le ventre.
Les nageoires larges possèdent de grands voiles se dégradant du blanc au violet.
Il mesure deux empans de long pour un empan de large.
Sa tête plus large que le reste du corps, lui donne, nageoires mises à part, une forme oblongue terminée en pointe au niveau de la queue.
Il se caractérise, entre autre, par une absence totale de nageoire caudale quand ses nageoires pectorales et dorsales présentent une hypertrophie certainement utile au "vol" de l'animal.
Ses yeux noirs sont petits et placés de part et d'autre de sa tête.
Son ventre est noir et lisse, comme dépourvu d'écaille et est percé d'une bouche semblable à une ventouse.

Il présente un dimorphisme caractéristique deux excroissances cutanées au bout la tête sur le "nez" ressemblant a deux antennes.


Si j'arrive à sauver de la soupe encore une ou deux bestioles, je tiens peut être un début d'étude sérieuse...


 
Crooot

Le Merakih 4 Astawir 1512 à 15h03

 
Crooot artiste du Luth
Vayang 04 Astawir 1512


Citation :


Le spécimen n°2 est un mollusque du type céphalo-bivalve
Je l'ai trouvé dans le sceau d'eau dévolu à mes ablutions à l'eau de mer.
L'animal était accroché à la coque. Je l'ai observé en train de flotter dans le sceau.
Évidemment j'ai du m'interposer pour que ce spécimen ne finisse pas en boloumboloume.

Son corps présente les caractéristiques bivalves des mollusques à coquille, comme en témoigne sa coquille orangée, longue d'une phalange tidale.
Cependant, et c'est là la moindre des spécificités de l'animal, il possède aussi les attributs des céphalopodes:
Une dizaine de tentacules rouges forment une corole vermillon autour de l'ouverture de la coquille.
La coquille est aussi percée de part et d'autre de deux ouvertures, desquelles pointent deux membres articulés, comme le seraient ceux des crabes et des langoustes. Ces dernières prennent la forme de petites excroissances plates à la manière de pagaies dont les extrémités se teinte de noir. En effet ce curieux mollusque, à la manière des nautiles, a acquis la capacité de se déplacer. Il gonfle une poche, constituée des filaments de son byssus, avec l'oxygène qui tire de l'eau. Le mollusque, par un savant jeu de ballastes, se maintient en position de flottabilité relative et, à l'aide de ces deux pattes, dirige sa course dans la direction souhaitée.
J'ai observé le curieux submersible vivant se déplacer un instant dans le sceau avant de se fixer à l'une des parois pour se nourrir des fibres du bois la constituant.
Il va sans dire que les marins ne souhaitent pas voir la coque de leur vaisseau parasitée par ces animaux...


Une fois l'étude de ce petit rescapé terminée, il termina tout de même à la soupe...



 
Crooot

Le Julung 17 Manhur 1512 à 19h33

 
Crooot artiste du Luth
Le Julung 17 Manhur 1512




Citation :
Le spécimen n°3 est un gastéropode du type géotrupe-aphodiinae.
Je l'ai trouvé sur la curieuse île où nous a mené le léviathan. Muni de la loupe décuplante prétée par Baër'lupis j'ai déniché le spécimen entre deux brindilles. Il ne mesure pas plus que la taille de l'ongle de mon pouce et arbore un jaune criard signifiant poison dans le monde sauvage.
Ce dernier a pour lui de ne paraitre nullement apte à devenir boloumboloume.

Son corps est celui typique d'un gastéropode de la classe stylommatophora, une limace quoi.
Notons qu'elle possède aussi les yeux rétractiles des escargots en plus de ceux, orangés et tachés de noir, disposés en grappe comme les arachnides.
Elle semble posséder deux pieds pour procéder à la reptation via un mucus si caractéristique de ses cousines.
Son pied inférieur, long et plat, sur lequel elle repose d'ordinnaire, lui permet de se déplacer lentement.
Elle possède en outre un autre de ces pieds humides au sommet de son corps comme un sabot gluant.
Je n'ai trouvé son utilité que plus tard dans mon investigation.
Laissons pour l'heure ce deuxième muscle reptateur et interressons nous à cette paire d'ailes.
Elle possède en effet deux ailes partant de part et d'autre de son corps oblong.
Deux ailes curieusement dotées de pattes chitineuses noires, ancrées à leur sommet qui plus est.
Je n'ai jamais vu l'animal voler. Je l'ai vu ralentir sa chute en ouvrant ses elytres à l'occasion.
La vrai surprise que réserve ce gastéro- insecte réside dans son comportement en cas de stress.
J'use de la technique syfariennement reconnue du "poc poc" du bout d'un baton pour faire réagir le spécimen.
Ce dernier se roule en boule, se pose sur son pied surnuméraire, semblant bien plus gluant que le premier, et
use de ses ailes tendues derrière lui pour, du bout de ses pattes se projetter en avant.
Ses yeux tentaculaires s'abaissent alors et l'animal double sa vitesse de déplacement.



Mon dessin d'étude terminé je le laisse vaquer librement, sauvant ainsi un spécimen de la soupe...



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