Les Mémoires de Syfaria
La Région de Lerth

Le mystère du labyrinthe

Ouvert à tous les Séminaristes de bonne volonté.
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Sujet lancé par Takamaka
Le 11-04-1512 à 05h37
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Posté par Kether,
Le 13-04-1512 à 16h06
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Takamaka

Le Merakih 11 Astawir 1512 à 05h37

 
*** Un poussiéreux éprouve un étrange malaise
Horacio fait une macabre découverte
***


*** ***

*** Il s’immobilisa au seuil de sa bibliothèque, les pensées en désordre. Sa vision n'était pas encore nette pour qu'il osât s'aventurer jusqu'au bureau. Le dos appuyait contre le chambranle de la porte, il ferma les yeux et ses mains montèrent péniblement vers ses tempes qu'elles pressèrent par petits coups : une douleur plus sourde remplaça peu à peu son lancinant mal de tête.

Ses bourdonnements d'oreilles avaient cessé ; Il commençait à percevoir les bruits familiers du Fundeq où les poussiéreux s'activaient à leurs besognes coutumières.

D'un instant à l'autre son majordome allait apparaître avec le déjeuné de midi.

Il fit un suprême effort pour achever de se ressaisir et nota que sa vue redevenait normale.

Un peu soulagé, il examina ses mains : grâce au S'Sarkh elles n’étaient pas tachées de sang. Son regard se dirigea vers le bureau. Un précieux vase en albâtre brisé rependait son contenu sur l'ébène polie. Une flaque d'eau dans lequel gisaient des fleurs, s'était formée et se rependait en gouttant sur le tapis.

Il remarqua qu'elles commençaient à se faner et distraitement pensa que sa femme allait bientôt les remplacer.

Un brusque malaise le pris et il dut s'agripper au bureau pour lutter contre son vertige. L'alerte passé, il rouvrit les yeux et aperçut le tableau accroché au mur. Il détourna aussitôt son regard, mais l'image le poursuivit. Un violent frisson secoua son grand corps maigre.

Était-ce la fin ? Devenait-il fou ? ***


*** ***


*** Le crépuscule achevait de descendre sur le Fundeq. Assise bien confortablement dans un fauteuil placé sur la terrasse de son pavillon, l'Exploratrice buvait son thé à petites gorgées en contemplant le panorama que lui offrait les proches montagnes aux majestueux sommets enneigés.

Des lumières commençaient à s'allumer un peu partout dans le vaste complexe commercial qu'était le Comptoir de la Confrérie des Six. Trouant les unes après les autres la masse indistincte des toits.

Plus loin s'étendait l'eau tumultueuse et noire de l'océan dont on percevait le ressac à travers le silence.

Elle se pencha et caressa distraitement la tête de son petit lévrier couleur sable, qui roulé en boule, dormait après une journée harassante passée à courir après les oiseaux.

Elle se redressa et se tourna vers Duncan, son assistant qui se tenait près d'elle. ***


J'ai demandé à Horacio de doubler les patrouilles de surveillance et de renforcer la sécurité, dit-elle

Espérons que rien de fâcheux n'arrivera pendant le Séminaire et puis avec cette exposition d'objets rarissimes appartenant au Suaire qui risque d'attirer de nombreuses convoitises ...

*** Sa phrase resta en suspend, brusquement interrompue par un lugubre hurlement qui déchira le silence... ***


*** ***


*** Près de l'Hostellerie, où les participants du Séminaire étaient hébergés, Horacio, le responsable de la sécurité pressa le pas. ***


Fouillez les alentours ordonna-t-il aux hommes chargés de la sécurité.

Suivez moi, reprit-il en s'adressant à son adjoint en se dirigeant vers une imposante bâtisse où régnait une agitation inhabituelle à une heure aussi tardive de la soirée.

*** Un homme âgé, le visage orné d'une petite barbiche, l'air affolé vint à leur rencontre et se présenta.
C'était l'intendant du richissime antiquaire Hugh Nergal. ***


Vite, par ici, leur dit-il d'un ton pressant en les entraînant par un long couloir sinueux jusqu'à l'arrière cour, où ils débouchèrent dans un petit jardin enneigé, agrémenté de rochers artificiels, au fond duquel se dressait un pavillon de courtoisie.

C'est là, je venais servir le repas de soir à mon Maître quand j'ai entendu un bruit de lutte et puis il y a eu ce ... cri effroyable ….
reprit d'un ton tout aussi affolé, l'intendant en désignant de la main la porte close du pavillon.

*** Horacio se précipita vers la porte et tenta de l'ouvrir, peine perdue, elle était verrouillée de l’intérieur.

D'un puissant coup d'épaule, le responsable de la sécurité enfonça la porte et permettra dans une grande pièce octogonale. De petite fenêtres, aux carreaux de verre colorés garnissaient le haut des murs. Elles étaient surmontées de minuscules jours grillagés qui constituaient l'unique aération de la pièce, et c'était avec la porte les seules ouvertures de la pièce.

Une étouffante odeur de bougies éteintes flottait dans la pièce.

Un corps malingre, revêtu d'une robe d'intérieur de brocard brun, gisait immobile sur le grand bureau en bois d'ébène, situé en face de la porte au milieu de la pièce. Sa tête était appuyée sur son avant bras gauche, et son bras droit posé à plat sur le bureau tenait encore entre ses doigts un pinceau en laque verte. Un bonnet de nuit était tombé par terre et découvrait une chevelure grisonnante.
***

*** ***


*** Quelque part une porte claqua de façon sinistre. Une bougie se mit à crépiter et s'éteignit. ***


*** L'exploratrice se leva précipitamment de son fauteuil, lâcha sa tasse qui dans un bruits cristallin se brisa répandant son liquide ambré sur le sol de la terrasse. ***


Quelle porte vient de claquer ? Demanda-t-elle vivement.

***
A ce moment précis, un violant coup de tonnerre déchira le silence de la nuit tandis que des éclairs zébraient les cieux. ***



L'Exploratrice.

 
Kether

Le Vayang 13 Astawir 1512 à 16h06

 
*** Voilà déjà quelques jours qu'il était arrivé à Lerth, une ville calme et silencieux, tout le contraire d'Arameth. Mais ce silence omniprésent en devenait parfois inquiétant, à se demander s'il y avait âmes qui vivent dans la cité et l'ambiance mystique qui se dégage de celle-ci faisait plus penser qu'elle était hantée par quelques esprits ou autre créature issus d'une imagination florissante.
Un léger frisson parcourut l'échine du jeune chambellan. Tout cela n'était que dans sa tête et heureusement, il ne logeait pas au sein de la cité. Non, les organisateurs du Séminaire les avaient héberger dans une grande hostellerie du Comptoir de la Confrérie. De part son récent titre, Kether avait bénéficié d'une chambre aux étages supérieurs du bâtiment ainsi que d'un certain luxe dont n'était pas doté la plupart des suites.
C'est donc du haut de sa suite qu'il observait le soleil décliner et les diverses lumières des autres édifice s'illuminer. Au loin Lerth, elle, semblait scintiller de mille feux. Pas étonnant qu'on lui ait donné ce surnom de Scintillante.
***

*** A vraie dire, à ce moment de la journée le tydale ne trouvait rien d'autre à faire qu'observer le paysage. Arameth et les balades dans la nature hostile lui maquait. Même la récente petite balade de santé avec ses caravanier lui semblait lointaine. A eux trois ils s'étaient ensuite entraînés un peu afin de former la jeune recrue, mais un coup du sort a voulu que son crâne éclate, répandant sur le sol sang et morceaux de cervelles, tout cela sous les coups de sabots d'une simple monture qui passait par là. Morkreek avait abattu le canasson de sang froid, bizarrement le cavalier de ce dernier était encore en vie, tout comme Destan qui y revint après avoir passé quelques heures dans les limbes. Tout caravaniers y était passé au moins une fois. Ils n'avaient fait que précipité la chose. Les entraînements continuaient toujours, mais le Séminaire n'avançait plus depuis quelques jours et l'exploratrice Takamaka, organisatrice, ne donnait plus de nouvel. Jamais rien de passionnant ce passait ici à Lerth, il souhaitait qu'il se passe au moins une chose intéressante. Le tydale commençait à se lasser, songeant plusieurs fois à retourner à la Cité des Perles Sombres. ***


*** Kether décolla son visage de la fenêtre en un soupir laconique. Tout était d'un silence et d'un ennuie mortelle dans cette ville. Le chambellan s'apprêta à aller faire un tour dans sa salle d'eau quand soudainement un sinistre et horrible cri, à se faire des cheveux blancs, résonna dans tout le bâtiment et même en dehors.
Qu'est-ce que c'était que ça? Le tydale pris de quoi sortir et s'équipa en conséquence de ce qui lui sera le plus utile. Ouvrant délicatement la porte de sa chambre, il vit que la panique était à son comble dans les couloirs de l'hôtel. Kether ferma sa suite à clés et marcha d'un pas vif au milieu de l'agitation pour se diriger au rez de chaussé. La curiosité est un vilain défaut dit-on, mais il avança tout de même droit vers l'origine du hurlement.
Le rez de chaussé était bombé de monde, des paroles et des mots dans tous les sens et dans toutes les langues. Plusieurs personnes chargées de la sécurité semblait fouillez le lieu et d'autre essayait tant bien que mal d'enrayer l'agitation croissante. Pris dans la masse étouffante de poussiéreux, le tydale tentait de se frayer un chemin vers l'extérieur. Il y arriva finalement et au même moment le claquement d'une porte ce fit entendre et s'accompagna de violent coups de tonnerres qui résonnèrent dans toute la région et zébrant le ciel comme si ce dernier était près à ce fissurer.
L'inquiétude s'empara de Kether. Que ce passait-il bon sang? Il commença alors à regarder dans tous les sens à la recherche d'un visage familier ou amical, quelqu'un qui pouvait lui dire ce qui se produisait actuellement. ***


Aralim dit :
On dirait bien que ton voeu c'est réalisé. Et pourtant tu n'as pas l'air content.


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