Les Mémoires de Syfaria
La région d'Utrynia

Les Voroshk et le sanglier

Nos amies les bêtes...
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Sujet lancé par Arkana Voroshk
Le 12-06-1507 à 22h17
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Posté par Arkana Voroshk,
Le 15-06-1507 à 12h20
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Arkana Voroshk

Le Matal 12 Jayar 1507 à 22h17

 
Hop, hop, hop.

*** Un tydale sort de la ville au pas de course. ***


Un, deux, un, deux…

*** Etirements rituels, assouplissements compliqués, échauffement long…. ***


Haut, bas, haut, baaas…

*** Inspiration, expiration. ***


Bon.

Recoiffe, défroisse.

*** La guerrière semble prêtre à en découdre. Prête ET élégante pour en découdre.

Dans une jolie robe noire fendue qui laisse apercevoir une paire de bottines aux multiples lacets, Arkana s’aventure en dehors des murs protecteurs de la ville… La jeune sorcière se remémore les instructions : courir, tenter d’exterminer quelques créatures belliqueuses mineures sans prendre le moindre risque. Muif. Plus facile à dire qu’à faire.

Première chose, donc : trouver la dite créature belliqueuse mineure. Consentante pour un petit entraînement magique, si possible. ***


Une deux, une deux,…

*** C’est une Arkana trottant nonchalamment qui explore les alentours de la Cité, ne s’éloignant point trop des impressionnants murs d’Utrynia. ***


*** ~ ***


*** Une heure plus tard… ***


Une… deux… ufffff…. uffff… une… deux… uffff…ufff.

*** La Voroshk, essoufflée comme pas deux, traîne la patte dans la grande étendue d’herbe verte qu’elle traverse. Et toujours rien à l’horizon. A croire que les créatures belliqueuses mineures et accessoirement consentantes l’évitent ! Oui, l’évitent, elle, Arkana, qui il y a de ça moins d’une lune était encerclée par une dizaine -approximativement égale à trois- de bêtes en rut décidées à lui faire la peau. Vraiment, quel manque de coordination.

Arkana est occupée à maudire son destin avec tendresse lorsqu’un grognement parvient à ses délicates oreilles. ***


Aka’s, je ne vais pas perdre ma journée !

*** S’écrie la jeune Tydale en s’élançant vers l’origine du bruit guttural. Et là, se désaltérant tranquillement, elle aperçoit un sanglier. La créature aurait presque l’air sympathique, sans son groin qui ne cherche qu’à flairer l’odeur du sang, ses yeux mesquins et son poil hirsute hérissé.

Monsieur est courroucé ?

Avant que l’immonde cesse d’être parfaitement consentant-sans-le-savoir, Arkana s’élance, récite une formule complexe, esquisse des gestes rapides non moins complexes et lance une petite boule d’énergie vers la bête. Le projectile frôle hélas le sanglier, le décoiffant sans l'atteindre.

Ebouriffé, probablement touché dans son orgueil de mâle susceptible, l’imbécile de bestiole se met en tête de faire la peau à la belle. Décidément, une idée fixe chez certains de nos amis les animaux…

On tente de les occire discrétement, et ils le prennent tout de suite mal. Regrettable, vraiment.

Et c’est donc poursuivie par un sanglier furieux qu’Arkana se remet à son entraînement en course… ***



 
Matroshka Voroshk

Le Matal 12 Jayar 1507 à 22h55

 
Ah, la joie de débarquer dans une nouvelle ville, les tous débuts d'une nouvelle vie. Les choses sérieuses allaient commencer. Rien de tel pour débuter les choses qu'un petit monstre ; 15 mètres de haut, 2 tonnes, blindage impénétrable, puissance de feu inimaginable...ouais, pour débuter, ça sera pas mal. Ensuite une ville, une nation, un continent, une planète... Mouais, bon plan ça. A noter dans un coin du crâne.

Alors, la fière sorcière se mit en chasse d'un quelconque monstre horrible, dangereux, terrifiant. Bon sang, ils sont où les bougres ! Après quelques recherches dans les enfers, les pires endroits où les pires créatures existent, c'est finalement à quelques lieues au sud de la ville d'Utrynia, dans une plaine verdoyante entourée de fleurs fleuries que le premier monstre sanguinaire apparut. Une bestiole féroce de par ses grognements, mortelle de par son odeur, impressionnante de par sa taille : un...sanglier furieux. Oui bon, à quoi on s'attendait hein ? Faut pas rêver tout débout non plus. C'est donc contre ce féroce adversaire que Matroshka décida de se lancer. Après s'être souvenu du chapitre sur "comment cramer un sanglier en 3 leçons", elle se lanca à l'attaque. Première leçon, tirer dessus avec tout ce qui est possible ; à savoir de la magie longue portée ou des cailloux. Deuxième leçon, se soigner autant que possible. Troisième leçon, courir le plus vite possible quand les sorts ne sont pas suffisant.

Prenez une formule simple (accessible à un nourriçon), quelques gestes simples (toujours accessible au même nourriçon), une magicienne débutante (du même niveau que le susmentionné nourriçon) et répétez le processus une bonne dizaine de fois. Ajoutez un sanglier furieux, et vous obtenez une leçon en course à défaut d'une leçon de magie.

Mais le hasard fait bien les choses puisqu'une autre aventurière en manque d'adrénaline était dans le coin. Un vague sentiment de déjà-vu quelque part. On verra quand le sanglier aura finit de pourchasser Matroshka. Eh oui, pour une fois qu'un projectile magique fonctionne, il n'est pas assez puissant pour le tuer. Au contraire, ça l'énèrve encore plus. Cours Matroshka, cours !!!!



 
Arkana Voroshk

Le Matal 12 Jayar 1507 à 23h34

 
Quelle est donc cette gentille Tydale, qui vient secourir Arkana ? La fière inconnue s’avance, semble se concentrer et murmurer... puis elle décoche un terriiiible sort. Terriiiible sort qui manque plus d’éborgner Arkana que le sanglier, certes, mais terriiiible néanmoins...

C’est donc à l’instant précis où Matroshka rata comme une gourde son projectile que le cerveau d’Arkana fit le rapprochement.


Cousine !

Cousines, oui, elles l’étaient. A n’en point douter. Grandes, belles, et tragiquement sadomasochistes : qui pourrait douter du lien de parenté ?

Alors qu’Arkana tente de lancer un autre projectile sur la Bête (que nous nommerons désormais Groïnk), Matroshka fait magnifiquement diversion. En criant, les bras en l’air, et en courant dans tous les sens –pour l’exciter ?-, oui. Et le pire dans tout ça, c’est qu’on jurerait que pendant que le sanglier la charge la bave aux babines Matroshka a vraiment peur. Alors qu’une Tydale n’a jamais peur, c’est bien connu...

Bref.

Le sort d'Arkana atteint Groïnk de plein fouet. La bestiole pousse un hurlement (groïnk, d’où le nom), puis s’en va charger Arkana qui se met à crier les bras en l’air en courant dans tous les sens.
Le talent d’improvisation ça ne s’invente pas : c’est souvent génétique.

A défaut de le tuer par la magie, les deux Voroshk finiraient bien par rendre le sanglier zinzin. Peut-être seront-elles les premières sorcières à terrasser une terrible bête en la poussant au suicide, qui sait ?

Lorsque le malheureux cochon n’est pas occupé à poursuivre l’une des cousines, il s’élance contre l’autre…
Groïnk finira-t-il camisolé ?

Arkana l'espère...



 
Matroshka Voroshk

Le Merakih 13 Jayar 1507 à 08h38

 
Alors que Matroshka, valeureuse sorcière dont les talents à la course à pieds n'étaient plus à redire améliorait son endurance et sa course avec talons aiguilles, elle entendit une voix familière

Citation :
Cousine !


Tournant la tête vers l'autre Tydale, elle fit un détour pendant sa course. Toujours en courant, elle prit la parole, de façon fort peu féminine

Cousiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiine

C'est vrai qu'il y avait un goût de déjà-vu. Une de ses nombreuses cousines, à n'en pas douter, la plus talentueuse en magie. La plus talentueuse après Matroshka, cela va sans dire. Sans s'arrêter, elle continua sa course, eh oui, la bestiole folle furieuse continuait à la pourchasser. Les réunions de familles seront pour plus tard.
Au bout d'un moment, qui avait du durer une demi-éternité, Bestio (le surnom affectueux du sanglier) finit par enfin s'intéressé à sa cousine. Un peu de répit où Matroshka pouvait refaire sa coupe de cheveux, aérer sa robe, remettre un peu de parfum et boire un coup. Les paris étaient ouverts : qui allait tuer qui ? Avantage Bestio...non, retour inespéré de cousine, attaque réussie de Bestio, contre-attaque loupée de cousine...


Bon, on va passer aux choses sérieuses.

Une formule+des gestes+du talent à l'état pur, et ça donne un superbe projectile qui arrive en plein dans les parties charnues dudit Bestio. Et de nouveau, c'est repartit pour la course.


 
Arkana Voroshk

Le Merakih 13 Jayar 1507 à 12h22

 
Et c’est alors là que Laedel est arrivée pour me sauver. Tu sais, elle ne se débrouille pas si mal aux lames et…

*** Boum ***


…et bien qu’elle soit plutôt introvertie je pense vraiment que c’est une bonne Tydale.

*** Boum ***


Bon, bien sûr, il y a ce petit côté bourru que beaucoup lui reprochent, mais que veux-tu : personne n’est parfait.

*** Boum ***


Arkana, tranquillement assise sur une branche d’un haut arbre, converse avec Matroshka, alors que l’adorable Groïnk s’est mis en tête de déraciner le dit arbre afin de tendrement éviscérer les deux sorcières Voroshk.

*** Boum ***


Tu crois qu’il va se lasser ?

Petite pointe d’appréhension dans la voix.
Arkana baille. Il se fait tard. Ah, elles ont fières allures nos deux guerrières ainsi perchées. La robe d’Arkana est déchiquetée, ses beaux cheveux blonds sont dans un état pitoyable. Un magnifique œil au beurre noir complète la série de balafres sanguinolentes qui ornent son si beau visage. Pour un peu on pourrait jurer que c’est un ermite extravagant qui a toujours habité sur son amie la branche.

Il faut dire que sans cet arbre providentiel les deux Tydales étaient bonnes pour servir de repas au sanglier. Il en avait fallu du temps à Groïnk pour comprendre qu’il pouvait les courser en même temps. Mais il avait fini par comprendre…

Le miracle de la nature.

Et maintenant la mignonne bestiole mettait tout son petit cœur noir à chercher à abattre l’arbre ou, du moins, à en faire tomber ses habitantes. C’est bien connu : les cochons sauvages ont toujours raffolés des glands…


*** Et vas-y que je m’élance de toutes mes forces contre le tronc, et vas-y que je recommence inlassablement. ***


Nonchalamment, de temps en temps, Arkana et Matroshka balancent quelques projectiles pour décourager Groïnk. Bon, à la place ça ne fait qu’exciter la bestiole, mais à l’usure elles peuvent espérer l’amocher…

Arkana reprend :

Moi je pense qu’il ne faut pas paniquer. Cet arbre est solide. Nous sommes de fières sorcières Tydales. Nous ne craignons rien, absolument rien !!!

Groïnk ?

*** Boum ***


Tu ne nous auras pas, sale bête ! Si tu escomptes nous entendre crier tu te fourres la patte dans le groin !

*** Boum ***


Nous ne bougerons paaaaaaaaaaaaaaas !

Groïiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiink

*** Boum ***


Un éclair fuse, Arkana décoche un énième sort qui s’en va finir sa course à quelques centimètres de la tête de Groïnk. Le sanglier paraît lui lancer un regard noir. Il frotte le sol de ses sabots et met un peu plus de cœur à l’ouvrage.

*** Boum. Boum. Boum. Boum. Boum. ***


Les poings brandits vers le ciel, les yeux un peu fous :

Nous ne céderons paaaaaaaaaaaaaaaaaaas !

*** Crac ***


*** Boum. Crac. Boum. Crac. ***


Matroshka : Tu n’as pas entendu comme un bruit de bois qui commence à céder ?

Sanglier : Groïnïnïnk (grognement avec une pointe de sadisme)

*** ~ ***


Et c’est ainsi que quelque part, près des murailles d’Urtynia, deux hurlements de sorcières Tydales hystériques déchirent fièrement la nuit…


 
Laedel Voroshk

Le Merakih 13 Jayar 1507 à 13h49

 
Les joies des promenades dans la campagne, des grosses abeilles qui ont des dards plus gros d'un pouce, des espèces de nuages de poussière qui s'infiltrent jusqu'au fin fond de la plus grande intimité (des oreilles). Vraiment la belle vie.

Arkana où t'es passée encore ?

Laedel, une main sur la plus vilaine de ses multiples blessures, ne faisait que maudire sa cousine qui l'avait si lâchement abandonnée pour rejoindre au plus vite leur destination. Et du coup, elle, elle était seule ici entourée de créatures si peu sympathiques. Au moins elle a quelqu'un avec qui faire la conversation, mais on peut dire qu'ils ont un langage acéré... Une chance pour Laedel, une autre Tydale vint à son secour pour lui donner des soins, un merci plus tard elle reprit sa route.

Arrivée en ville, elle assista à une scène des plus curieuses. Des bouts de tripes et de jambes se battaient en duel dans la rue. Il y a du y avoir une dispute se dit-elle.


Où elle est passée encore ? ARKANA ? soupire... Lasse, elle décida de manger une pomme sur les hauteurs des murailles de la ville. Grossière erreur.

Dans la plaine, un spectacle assez amusant était en train de se dérouler. Un sanglier - que Laedel se décida à surnommer Pucette - cognait avec un acharnement digne d'une bête sur un arbre, où deux Tydales faisaient tranquillement une discussion sans doute sur leur dernière robe. Laedel regarda ce qu'elle portait elle, une magnifique cape couleur sable très esthétique avec la ceinture qu'elle portait en badoulière pour attacher sa belle et top tendance nouvelle double lame. Non vraiment, elle était si fashion.


Bon c'est pas tout, mais la nuit va tomber et j'ai fini ma pomme... Pfff, elle en rate pas une.

Laedel sauta depuis le haut de la muraille pour atterrir au sol dans un bruit sourd, celui de ses lourdes bottes tendances. Elle prit à deux mains sa double lame et se lança sur le sanglier.

Eh Pucette ! Regardes un peu qui voilà ! Pucette avait vu sa nouvelle compagne de jeux et semblait ravie de faire sa connaissance. Elle expira une fumée étrange tout en préparant sa charge en grattant le sol. Puis s'élança sur Laedel. Qui des deux rugissait le plus fort ?

Pucette donna le premier coup de corne, Laedel parvint à l'esquiver mais qu'à moitié ce qui manqua de lui faire perdre l'équilibre. Cependant la Tydale avait plus d'un tour dans ses mains, et la double lame ne manqua pas sa cible. Du premier coup, elle alla se planter dans la nuque de Pucette. Le coup fut mortel, Pucette s'effondra au sol, et la robe tendance de Laedel fut éclaboussée de sang.


Saleté? Tu vas finir à la broche je te le dis. Bon les filles, vous descendez de là-haut ? Oh non pas elle, comme si j'avais pas assez d'une chipie dans les pattes. Bonjour, Matroshka.
Ses blessures n'étaient pas remises totalement, elle laissa ses deux chères cousines descendre de leur arbre amoché pendant qu'elle se donnait quelques premiers soins.


 
Arkana Voroshk

Le Merakih 13 Jayar 1507 à 16h32

 
Laedel !

Elle est arrivée, ses non-cheveux au vent, son regard acéré et sa main brandissant la lame sauveuse.

Alors qu’Arkana et Matroshka expriment leur joie –ou plutôt essayent d’orienter Groïnk –alias Bestio alias Pucette- vers une autre cible-, Laedel s’élance et, d’un habile geste, achève la bête.

Dans un nuage de poussière, l’énorme sanglier s’effondre, poussant un dernier impressionnant râle de colère. La magie des Voroshk avait sans doute fait plus de dégâts qu’elles ne l’avaient espéré.


Ouf. Si il croit un instant qu’il nous a fait peur !

Les deux Voroshk descendent de leur perchoir pour rejoindre leur sauveuse. Elles contemplent la créature un moment. Arkana remarque :

« Pucette » était un beau mâle.

Puis, regardant le tronc en charpie de l’arbre, qui semble près à céder, la Némésis déglutit bruyamment.
Elle donne un coup de coude à Matroshka, en disant :


C’était grisant, non ? Demain on y retourne ! On n’a qu’à établir le campement ici pour ce soir ! On se soigne, on se repose, on arrange notre mise…

Coup d’œil sur la guenille qu’est devenue sa robe…

… et on se remet en selle !

Et voilà Arkana qui se met en quête d’herbes pour assaisonner un bon cuisseau de Groïnk, alias Pucette, alias Bestio.


 
Laedel Voroshk

Le Merakih 13 Jayar 1507 à 19h22

 
Pucette un mâle ? Un mâle au fond c'est comme une femelle avec des choses inutiles, Laedel était à deux doigts de le montrer à Arkana avec sa double lame, mais elle ne voulait pas les choquer et encore moins que le contact avec cette partie de l'anatomie mâle ne lui rappelle des souvenirs douloureux.

Je me verrais bien à vous courir après, moi. Mais vous auriez peur d'abimer vos belles robes n'est-ce pas ?

Un nouveau soupir. Puisque Arkana va chercher les herbes, je vais terminer de trancher Puceo en morceaux.

Laedel sortit un couteau de sous sa cape et commença à dépecer le sanglier.

Encore et encore un soupir, puis elle regarda par dessus son épaule l'arme ensanglantée à la main.


Matroshka tu bouges ? Si t'allais chercher du bois ? aucun doute, rien de mieux que les repas de famille. Je vois déjà comment va se passer la soirée, au début ce sera le calme, ensuite des discussions sur les nouvelles robes. Misère. J'en profiterai pour nettoyer mes lames.


 
Matroshka Voroshk

Le Julung 14 Jayar 1507 à 11h13

 
Ah, les joies d'un repas en famille. Repas où la bonne humeur était de rigueur, où les discussions s'élevaient vers les cieux éthérés de la réflexion. Traduction : Laedel était de mauvais poil et se détendait en astiquant sa double lame, Arkana s'occupait de réparer sa robe et parlait de la prochaine saison de haute-couture. Quant à Matroshka, elle s'amusait à imaginer des combats épiques contre des monstres terrifiants. Un jour, où elle arriverait à maîtriser les plus hautes arcanes... La nuit fut presque calme. Presque, juste un moucheron volant de fort belle taille vint les ennuyer. Le pauvre. Laedel, furieuse d'avoir été réveillée se déchaina une fois de plus sur "Bubu", nouveau surnom affectueux pour nouvelle bestiole. Quelques heures plus tard, le pauvre Bubu terminait sa courte existance, touché par un projectile de Matroshka.

Ah, les joies de la vie en plein air.



 
Arkana Voroshk

Le Julung 14 Jayar 1507 à 12h09

 
Ah ! Quelle belle journée qui commence !

*** Baille, s’étire, sourit niaisement… ***


Les oiseaux gazouillent, les lapins lapinent, les animaux printaniers gambadent joyeusement, Laedel et Matroshka dézinguent un espèce de gros insecte hideux avec des crochets de partout, les fleurs fleurissent, l’eau glouglouteuse ruisselle en glougloutant,…

HEIN ?

Arkana ouvre de grands yeux ronds alors qu’elle regarde Matroshka achever un énorme insecte poilu-visqueux-belliqueux-non consentant. Soupir.
Quelle bande de brutes…

Laissant les bourrines de la famille à leur basse occupation, Arkana s’en va, guillerette, cueillir quelques fleurs dans le petit bois près duquel elles ont dormi.

Le temps est splendide, Arkana gambade dans les bois tel un petit animal printanier, et se compose un magnifique bouquet de fleurs aux mille couleurs. Les fragrances se mélangent, délicieuses, et mettent Arkana d’une plus belle humeur encore. Voilà la Tydale qui commence à chanter, ouvrant les bras et tourbillonnant sur elle-même, sautillant dans la forêt joyeusement sur le rythme de ses vocalises.


Aaaaaaaaah AAAAAh aaaaaaah aaaaaAAAAAAaaaaah ! Magnifique journée ! Oui, Magnifique journée ! C’est une belle journée, ça oui, c’est une belle journéeeee !

Et l’oiseau perché sur une branche de reprendre au même ton : cuiiiiiiiiiiiiicuiiiiicuiiii

Belle journéééééééééééééééééé-euh !

Cuiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

Oui, oui, pom, pom, pom !

Grummmmmmmmmmmmph

Oui, oui, pom, pommmmm !

Silence.

Grumph ?

Un cri suraigu monte dans la forêt. Pucette, le retour. Probablement la femelle de Groïnk, partie chercher monsieur sanglier qui ne rentrait pas au terrier… S’attendre à retrouver sa moitié en train de brouter pour la énième fois en catimini des champignons hallucinogènes et la trouver à la place embrochée, ça doit faire tout drôle.

Mais Arkana n’est pas une fière Tydale pour rien. D’un geste sûr, elle abat son arme sur la tête du gros animal. Ah ! Celui-ci n’a aucune chance contre la lame de la guerrière.
Au détail près qu’Arkana n’a pas de lame mais un bouquet de jolies fleurs à la place.

C’est donc la composition florale qui s’abat sur la tête de Groïnkette, la distrayant quelques secondes. Arkana en profite pour prendre ses jambes à son cou.

Elle tourne et retourne, zigzague, lorsqu’elle se mange une espèce de liane agressive.

Arkana voit rouge, et relève ses manches.

Fi des oiseaux lapineurs, des lapins glougloutant et des rivières poilues : belle journée ou pas, ça va barder !

Une boule d’énergie magique fuse, blessant la Mandragora. Arkana reprend sa course, croise un Asulter –y aurait-il une réunion des vilaines bestioles anonymes-mais-qui-s'assument dans le coin ?- et sort en courant des bois, couverte de bleus.

En poussant quelques jurons bien sentis, elle se dirige vers ses cousines.
Un plan d’attaque doit être monté. Les bois seront purgés.



 
Arkana Voroshk

Le Vayang 15 Jayar 1507 à 12h20

 
En avant marcheeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee.

Laedel en première position, Arkana à sa droite et Matroshka placée un peu en retrait sur la gauche, les Tydales s’enfoncent dans la forêt d’un pas assuré. Ce n’est pas demain la veille qu’une saleté d’animal un brin susceptible leur dictera la loi, ça, non !
Groïnkette n’a qu’à bien se tenir…

Les trois guerrières marchent discrètement dans le petit bois. Arkana, pour sa part, ressemble plus que jamais à une créature sauvage, avec sa robe déchirée qui laisse apercevoir de parfaites jambes aux multiples griffures.

Sur les nerfs, les Tydales ? Est-ce le fait qu'elles ont tué trois lapins, une biche, six oiseaux et quinze papillons qui vous fait dire ça ? Pour leur défense, ces bestioles faisaient beaucoup trop de bruit ! Et puis, c'est marrant de voir un lapin exploser sous un torrent de projectiles magiques, ça défoule... Non ?

Elles marchent, elles marchent, mais ne trouvent rien de bien consistant… Au bout d’une heure ou deux Arkana se décide à hurler triomphalement :


Ils nous fuient ! Nous leur faisons peur ! Nous sommes les maîtresses de ces bois ! Muhahahaha

Laedel : Tu crois qu’elle va bien ?

Matroshka : Le manque de sommeil, sans doute…

Arkana : Huahahahahahahaaaa

*** Yeux exorbités, mains convulsivement agités vers le ciel, rire dément, cheveux hirsutes… ***


Huahahahaha *CLAC*

Alors que la Némésis exulte, une espèce de liane vient lui fouetter sournoisement le visage, l’envoyant valdinguer dans un massif de ronces et mettant fin à son charmant rire démoniaque…

Matroshka et Laedel se ruent sur la Mandragora qui vient de trahir sa présence, alors qu’Arkana se relève avec mal du tas d’épines. Son visage, barré par une trace rouge cuisante, n’a pas franchement l’air serein.


Bon sang de… Raaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah

La lame de Laedel larde la bestiole de coups et Matroshka enchaîne quelques sorts savamment lancés tandis qu’Arkana se concentre. La Mandragora tente d’attaquer, mais ses racines ne résistent pas au fil de l’épée de la semeuse de mort. La bête s’affaiblit peu à peu mais ne semble vouloir renoncer au combat pour rien au monde.

Soudainement, Arkana tend les mains, ouvre les paumes, et un trait rouge s’élance vers la plante pour la transpercer de part en part. La Mandragora émet un ultime cri, fait claquer une dernière fois les racines qu’il lui reste puis bascule en arrière et cesse de bouger.


Non mais.

Arkana s’époussette nonchalament. Le sort qu’elle vient de décocher a fait parfaitement mouche. Pas peu fière, la Tydale…

Bon. Je ne suis vraiment plus présentable. On retourne en ville ?

Et c’est ainsi qu’après avoir débarrassé la forêt de quelques monstres encombrants (dont plusieurs terriiiiiibles lapins), les trois cousines, un peu plus aguerries, s’en retournent à Utrynia.


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