Les Mémoires de Syfaria
La région de Kryg

Un plan sans accroc...

Ou presque.
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Sujet lancé par Mirwen
Le 25-04-1512 à 23h28
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Posté par Silindë,
Le 07-05-1512 à 00h33
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Mirwen

Le Merakih 25 Astawir 1512 à 23h28

 
*** Le voyage aérien avait duré un bon temps.
Une partie de ce temps fut mis à profit pour de longues discussion plus ou moins sérieuses avec Kiril.
Des discussions où l'on apprend des choses sur le passé amoureux de ce dernier, par exemple.
Des moments de douceur, d'insouciances, qui permettait de faire une réserve de courage pour ce qui allait suivre.

Puis, à l'atterrissage, je vis des Tydales non loin, et... oh ! Une symbiosée !
Je m'esquivai plus à l'ouest, contournant la forêt, en expliquant à Kiril qu'il serait mieux pour moi que je passe par là.
Mais un boo'ba me coupant la route, plus loin, me fit prévenir Kiril que j'allais sûrement faire autrement.
Puis.
J'appris.

Kaelianne...

Sans une once d'hésitation, et avec un manque flagrant de sécurité et de bon sens, je me précipitai à travers la forêt, courant à perdre haleine, afin de pouvoir la retrouver, la serrer dans mes bras, la...

Elle était là.
À quelques pas.
Je titube vers elle.
Et... me précipite pour lui sauter au cou, suffisamment sagement pour ne pas la renverser, si tout est qu'elle se laisse faire...
***


Kaelianne !

***
Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
***

 
Silindë

Le Julung 26 Astawir 1512 à 17h31

 
Tout se passait tres bien. Oui madame la marquise, la temperature ambiante était d'approximativement 5 degres confreres (les travaux du prof Lezbyk basés sur les variations de chaleur d'un tas de sable cylindrique successivement exposé à Minath puis à deux tours de cadran de Silith avaient fait connaitre cette unité de mesure. Il est vrai qu'elle était maintenant quelque peu désuete....).

A un grain de sable près.

Quand Silinde avait recu l'appel de Mirwen, il n'avait pas hesité longtemps avant d'accepter. Le tydale ignorait encore quel était ce servir pour lequel elle demandait son aide mais ce n'était pas en vain que sa petite princesse avait appelé Kiril. Eut elle demandé Silinde qu'il aurait reflechit à sa réponse mais invoquer ainsi le passé et leur enfance commune le liait à elle plus que tout autre argument.

Les explications qu'il obtint ne réussirent pas à le convaincre d'abbandonner. Au contraire. L'entropiste caressait toujours l'idée d'un jour retourner sur ses pas. Maintenant qu'il n'avait plus à courber la tête et l'échine.

Adossé au bastinguage qui l'ammenait jusqu'à Jypska, il fredonnait quelques vers, pincant machinalement les cordes de son bandolin. Ce qui pour la plupart des artistes n'était qu'une improvisation sans grand effort lui demandait un veritable travail. Ca le faisait toujours autant pester d'ailleurs... Les facilités de la plupart de ses ex-camarades n'avaient pas deteint sur lui. Non, les mysterieuses arcanes de la musique restaient toujours aussi hasardeuses.
Mais il fallait bien quelque chose pour poser ses mots. Helas.

Arrivé aux portes du desert, le blondinet recupera sa belle et ils remonteren tout deux dans un second navire en direction de Kryg. Les discussions durerent longtemps durant les deux jours de trajet. Le jeune male tentait aussi bien de réconforter et d'encourager Mirwen que de ne pas trop penser à ce qui allait se passer. Le kidnapping potentiel de matriarcale n'était pas vraiment consideré comme une activité saine. Voir pas du tout. La provocation volontaire arrivait juste apres dans la liste des actions pour mourir vite. Au moins il n'y aurait pas de dilemne : il allait faire les deux..

En attendant, c'était un moment de paix. De douceur même où, Mirwen blottie dans les bras, il lui racontait des histoires vielles de plusieurs années. Partageant avec elle des souvenirs au doux gout de miel.

A l'arrivée ils avaient convenu de se séparer et la Princesse était descendue la premiere alors que le tydale nattait soigneusement ses long cheveux blonds, en degageant quelques meches pour venir lui encadrer le visage. Il était ensuite descendu chercher Utopya et les deux avaient posé le pied sur le plancher des akrotykars.

Ces nemens là lui semblaient fade. Il ne leur avait pas adressé la parole.

La route était longue vers Krygg, et il marchait lentement. Il n'était pas pressé. Un nom lui passait brievement par l'esprit alors qu'il contemplait une cime au loin. Il n'avait pas tout oublié...

Bien plus tard, l'equilibrien fit une curieuse rencontre... Une tydale. Grande. Plus que lui. Qui scruttait la foret. Qui se mit à tourner, tourner et se mutiler...

Kiril avait oublié. C'est vrai qu'elles faisaient ça ici... Que le sang n'avait pas la meme signification : il coulait bien plus facilement. Low caché dans sa besace lui envoya une pensée surrexitée.


Lowgli dit :
C'est elle! Là! La copine de ta copine! Pas besoin d'aller à Krygg c'est niquel


Le mou n'avait pas vraiment apprecié le projet initial. Cette rencontre était inesperée pour lui. Un Signe qu'il n'aurait pas à proteger Kiril dans la cité forteresse.

Oh des fleurs!

La grande tydale s'était braquée sur un buisson fleurie, pres de lui. L'occasion idéale.
Une pensée vole vers Mirwen la prevenir, l'alerter.


-Si cela peut vous complaire ma Dame, quelques unes de ces fleurs trouveraient elles grace à vos yeux? Elles ne sont pourtant qu'un pale reflet de votre beauté... blessée....

-Bonjour mademoiselle.
Je n'aime pas les fleurs. Surtout celles avec des épines. Ce ne sont que des poisons, les jolies...


Mademoiselle?!? Bon d'accord, son charme ravageur avait encore frappé. Et puis ça ne le genait pas qu'on le prenne pour une tydale. Ca n'était ni la premiere, ni la derniere fois de toute façon.

-Il existe de nombreuses fleurs qui n'ont pas d'épines. Elles n'en sont pas moins belles. Moins distantes peut-être. Moins hautaines. Et tous les poisons peuvent etre utilisés comme remedes. En petite quantité ils offrent la vie.
-Toi tu es jolie.

Les Signes m'ont dit, par ici.
Pas loin.
La plus vilaine.
La plus venimeuse.
Celle qui m'a mordue.
Petite, petite fleur


Okay... elle était definitivement barge. Et ça sentait le sapin pour Mirwen.
Mmmm... Kiril rentre en action.



-Vraiment? Toi aussi tu est jolie. Et il faut toujours écouter les Signes. Par contre pour les interpreter c'est plus difficile. Rares sont celles qui y arrivent. Mon signe preferé c'est le passage d'un vol d'oies sauvage. Des oies cendrées. Ca veut dire qu'il est temps de reprendre la route. Il y a longtemps que je n'en ai pas vue.

Quand il avait dit qu'il était beau!

-Une petite fleur? Ce sont les plus courageuses, les plus vraies m'a t'on dit. La plus venimeuse n'est elle pas la plus fragile? Si elle a du venin, c'est qu'elle doit etre protegée non? C'est qu'elle est precieuse et qu'elle ne doit pas etre gaspillée. Elle a peut etre mordu parce qu'elle a eut peur? Moi je n'ai pas peur.


Et... une tornade déboule... Mirwen...
Y a comme une erreur de script là...


Jusqu'au bout...

 
Kaelianne Foha

Le Julung 26 Astawir 1512 à 19h41

 
***
Elle était très concentrée sur le fait que les oies cendrées ne pouvaient pas être un bon signes. A moins qu'en les ouvrant pour lire dans leur sang. Elle pourrait utiliser le sable de Jypska que lui avait amené. Mais il fallait l'attraper l'oie, et cela posait un problème de taille. Elle s’apprêtait donc à formuler qu'il était plus simple et plus riche d'user de son sang que de chasser une oie... quand elle fut assaillie par une sorte de chose furieuse qui lui bondit au cou.

On admirera la détente de Mirwen pour parvenir à ses presque deux mètres. Son premier réflexe est de s’esquiver. Mais le temps d'y penser la voilà pendue contre elle. Ah que faire. Elle met les bras en l'air. Une pensée lui vient qu'ils vont lui voler son argent qu'elle économisait pour ses sorts parce que l'argent c'est utile et que...

Kaelianne.

Elle se fige. Elle devient blanche, comme un cadavre. Ou comme la neige si l'on veut être plus poétique.
Elle était venue ici en suivant les signes. Elle s'était pressée,elle avait eu hâte de découvrir quoi.
Le murmure.
Quoi ?
Il dit quoi ?
Il dit ça.

Catastrophe. Elle se met à pleurer à moitié, avant de s'énerver. Ah, elle en est sûre, Nemès va la gronder.
Comment aurait-elle pu savoir ?
***

Ne m'appelle pas ainsi. Que viens-tu faire ici ? Ton Karna ?

***
Sa main saisit un poignet de Mirwen, elle serre fort. Très fort.
***

C'est bien, de venir réparer... c'est plus juste. Tu as rendus beaucoup de personne triste.
Tellement triste qu'on était fâché contre moi.
Je n'avais rien fait de mal.

***
Le sang coule le long du bras de Mirwen, poisseux, chaud.
Puis il cesse, la magie a entouré sa main, l'espace d'un instant. La plaie n'est plus.
***

Tu ne devrais pas être là. Tu le sais très bien.
C'est passé. C'est fini. Tu ne peux pas... revenir comme ça !

Et c'est qui elle ?
Silindë est pointé d'un doigt accusateur
Tiens, vous allez très bien ensemble. Va ! Tu as ma bénédiction, soit sa compagne et laisse-moi en paix.
Quelle idée stupide d'être venue avec elle. Va. Tu es toujours aussi idiote.

Et menteuse. Tu es encore venue me mentir, c'est cela ? Me mentir toujours !
TOUJOURS.

***
La main libre vient frapper. Aussi fort qu'elle le peut. C'est à dire que cela ne doit pas faire vraiment mal. Sa paume claque sur sa joue, elle donne des coups de pieds. Elle finit par la renverser, elle et son poids. Par terre, elle veut juste, la rouer de coup. Elle frappe, frappe. Elle crie. Voilà.

Effacer le cauchemar. Disparais ! Disparais ! Disparais !
Maudite immortelle. Maudite. Maudite.
Ses pauvres poings frappent à l'aveugle, les yeux empli de larme, elle n'y voit plus grand chose.
***


Moi, c'est elle

 
Mirwen

Le Vayang 27 Astawir 1512 à 01h09

 
*** Le premier coup fait mal. Physiquement.
Le second attaque le coeur. L'armure absorbe le reste...
Je protège mon visage.
J'essaye de saisir les poignets de Kaelianne.
Je les attrape, et freine les bras.
Je ne suis pas tout à fait assez forte, je dois ruser, donc d'un coup de reins, je la renverse sur le côté et me mets sur elle, comme je l'aurais fait dans d'autres circonstances, pour d'autres raisons.
Je tiens toujours ses poignets.
Je la regarde avec mélancolie. Je plonge mes yeux dans les siens. Mon regard pétillant d'affection.
Je m'affale sur elle, pour un câlin, je la serre, mes mains passent dans son dos.
Je ferme les yeux.
Frappe, frappe donc...
Tu n'atteindras pas mon âme.
***


Tu m'as manquée...

***
Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
***

 
Kaelianne Foha

Le Vayang 27 Astawir 1512 à 20h34

 
***
Elle se contorsionne sans succès, pleurniche, crie, gémit. Un arc doré translucide apparaît soudainement dans les airs, il tire une flèche fantomatique qui file vers Mirwen, laissant derrière lui une traînée rouge. Le projectile ricoche sur l’armure qui absorbe docilement le dégât. La magie affolée crépite un instant sur sa peau et se dissipe.
***


Je n’ai pas d’argent ! Lâchez-moi !

***
Aussi grande qu’inutile, elle cesse de se débattre, passablement affaiblie. Elle respire, sifflant à moitié à chaque inspiration. Elle ne la regarde pas, jamais, tourne la tête, toujours.
Elle jette un regard éploré à l’inconnue qui les regarde. Un appel au secours muet.

La sensation d’étouffement la prend plus fort. Elle voudrait que ce corps contre le sien la quitte. Définitivement.
***


Tu me fais mal… gémissement pitoyable, elle ne fait même plus l’effort de la repousser.

***
Elle ferme les yeux.
Se persuader que tout cela n’existe pas. Elle doit se persuader qu’elle n’existe pas et le cauchemar cessera. Elle se sent presque trahie, pourquoi ici ? Pourquoi elle ? Toujours cette tydale qui la manipule, joue avec elle, cherche à l’abuser et ment.
Elle n’existe pas. Elle n’existe pas. Elle n’existe pas. Elle n’existe pas. Elle n’existe pas.
Elle n’existe pas. Elle n’existe pas.

Pas.
***



Moi, c'est elle

 
Silindë

Le Vayang 27 Astawir 1512 à 22h11

 
L'inconnue qui les regarde est en train d'halluciner.. tout simplement.

Et se fait la reflexion que si lui on le considere parfois comme legerement atteint... que dire de ces deux là. Sa jolie Princesse se revelle avoir un temperament poulpesque et la donzelle vers qui ses attentions sont tournées a des tendances dominatrices et violences. Couplées à des larmes. Temperament hysteriques? C'est comme ça que ça s'appelle non?
Lowgli dit :
Oui je croit... Tu vois que c'était pas une bonne idée...


Mais si mais si...

Apres tout, se retrouver à tenir la chandelle peut etre facilement lassant sauf quand on a quelqu'un avec qui parler.
Exterieurement le (ou la pour le coup) tydale est perplexe devant la scene, à penché la tête sur le coté, comme sans savoir comment réagir.


Dites... Heu... Liadhaaaas..?

Cause toujours tu m'interesse...

Non mais si il les gene, le blond peut toujours aller faire un tour ailleurs.

Mmm... je dit pas non à récuperer la Princesse mais... je ne suis pas un lot de consolation. Tss.. Je suis le premier lot! Faut pas confondre... Et puis elle, elle a un nom! .

Au final le spectacle n'est pas si desagreable... Fin, il peu violent pour lui. Une grimace devant un coup. Un pas en avant. Non, il s'arrete. Mirwen à l'air d'apprecier ça. Le male refrenne brusquement une image qui vient de lui passer par l'esprit. Non non non non....

Bon intervenir là! Pas possible de laisser 'ca' arriver. Il n'y a pas d'autres termes. Surtout si la magie commence à rentrer en jeu. Kiril a froncé les sourcils.

Le regard suppliant que lui lance la grande tydale finit de le convaincre.

Quelques pas. Il les a rejoint.. Excedé. Mais c'était quoi ce plan galere?!?


Adorable Mandragora, tu va me faire plaisir et lacher ton amie. Et toi arrete de gemir... Youhou.. y a quelqu'un?

Il s'est agenouillé pres des deux donzelles, tentant de les separer. Ce qui avec sa force de crevette anorexique ne sera possible que s'il y a cooperation..

Et d'ailleur, ça tient plus du lierre que de la fleur...

C'est quoi votre probleme à toutes les deux kielnas? Parce que j'ai pas l'habitude d'assister à un passage à tabac sans réagir. Tu te mutile, c'est ton probleme, mais on agresse pas une minette juste parce qu'elle vous prends pour sa peluche.



Jusqu'au bout...

 
Mirwen

Le Vayang 27 Astawir 1512 à 22h49

 
*** Pas d'argent... Non mais elle délire, c'est incroyable.
Ils lui ont fait subir un lavage de cerveau ?
C'est vraiment étrange de voir ça.
Quand j'entends qu'elle a mal, je la lâche, juste au moment où Kiril venait pour ça.
Je reste, un genou de chaque côté du corps de Kaelianne, sans lui faire mal cette fois.

Je ris néanmoins aux paroles de mon ami, et le regarde en soupirant et lui dis :
***


Kiril, je te présente Kaelianne...

*** Je caresse une joue de la belle entre mes pattes, les yeux obstinément clos, et lui murmure : ***


Je suis désolée si je t'ai fait mal...
J'ai apporté Amour et Trahison avec moi.
Tu te souviens ? Je t'en avais parlé.


*** Un instant d'hésitation, puis je me relève, laissant totalement libre la Tydale. ***


Tu voulais que je vienne. Je suis venue...

*** Ma pauvre armure mériterait plus d'égards, tsssk... ***


***
Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
***

 
Kaelianne Foha

Le Sukra 28 Astawir 1512 à 17h01

 
***
Elle tente de mordre la main, se redresse avec violence à la mention de son nom, comme si elle l’avait fouettée. Elle reste au sol, sans considérer autre chose que le ciel, pressant ses mains tremblantes contre sa poitrine. Elle finit par se relever, plus ou moins. Elle n’écoute plus Mirwen, elle s’est bouchée les oreilles. Elle ne veut plus de mots, les mots poisons dans sa tête. Elle reste ainsi quelques secondes. Comme une sorte de marionnette dont on aurait lâché les fils. Abandonnée, carcasse esseulée. Puis la vie semble revenir au bord de ses paupières en même temps que des larmes. Elle recommence à respirer de manière plus marquée et se tourne vers les deux complices.

Elle considère la blonde, et le cauchemar.
***


Je ne t’ai rien demandé. Tu es venue ici toute seule.


***
Elle s’approche, rompt la distance qui les sépare pour venir presque nez contre nez avec la brune.
***

Si tu n’es pas venue ici pour ton Karna... Tu es venue pour quoi, pour coucher, c’est cela que tu veux ? Car c’est de cela dont je me souviens. De celle qui est partie parce qu’elle n’a pas pu me mettre dans son lit le premier soir.
***
Elle caresse ses lèvres d’un bout de langue rapide. Se les approprie un coup instant, les capturant à pleine bouche, l’envahissant d’une caresse linguale curieuse. Sans une once de pudeur, ni timidité, simplement sensuelle. Elle recule d’un pas, la considère avec détachement encore.
***

Elle a changé de saveur. Tu ne trouves pas ?
Nivyan dit :
Mwui… répond sa moue. Ou bien tu as idéalisé. Ou alors elle a mangé un truc juste avant. Ou alors c’est toi, je t’avais dit de pas acheter ce plat, il avait pas l’air très frais.

Moi je l’ai trouvé bon, c’est normal que ça ait cette couleur…
Nivyan dit :
Moi je dis qu’il était moisi. Enfin dans le ventre ça change pas grand-chose, mais si tu es malade il ne faudra pas te plaindre.

On va demander un autre avis…
***
Un pas, un deuxième, ce sont les lèvres de Kiril qui sont embrassées. Une baiser délicat, doux, un rien invasif, elle se retire.
***


Non, elle, elle a bon goût, ce n’est pas moi… je te l’avais dit.
Nivyan dit :
Laisse-moi te dire que ce test n’est pas très significatif. Et si on allait voir ailleurs, histoire de laisser ces folles entre elles, hein ?


Elle a un signe de main vague, elle revient vers Mirwen qu'elle enlace comme une petite poupée délicate.

Tu as changé d'odeur, aussi...Elle susurre à son oreille, passe une main dans la toison ébène. Tes cheveux sont trop longs... tu aurais dû les entretenir un peu... Claquement de langue désapprobateur, elle caresse sa nuque. Je comprends que tu n'aies pas envie de venir chez-moi... après tout... Et dehors il fait trop froid. hm. Quel dommage, n'est-ce pas... tout ce voyage pour rien. Elle dévore sa gorge, lentement, s'en repait, une main et tombée à ses fesses qu'elle s'approprie. Et quelle idée d'avoir autant de vêtements... ce n'est pas pratique.




Moi, c'est elle

 
Silindë

Le Dhiwara 29 Astawir 1512 à 15h03

 
Parce que ça mords en plus cette bête-là?
Et ça fait des débuts de crise d'épilepsie...

Charmante créature...

La matriarcale se redresse et les regarde. Elle ouvre la bouche et c'est là que tout bascule...

Des révélations? Des mots qui sortent fluides, naturels. Et blessant.

Il connait suffisamment bien les mots pour savoir comment en jouer. Et celle-là aussi on dirait. Celle-là qui en fait une arme. Alors l'equilibrien attend de voir. Pour le moment ça peut n'être qu'un coup dans l'eau. Presque innocent. Effilé comme les paroles des enfants.

Là il ne se permet pas d'intervenir dans ce qui se joue.

Sauf que....
Sauf que son comportement ne colle pas.
Sauf que ce n'est pas la rancune ou la colère d'une amante délaissée...

Elle l'embrasse. Sensuellement. Comme pour rappeler à Mirwen ce qu'elles partageaient. Comme pour la narguer.

Immobile, le tydale ne rit pas. Il n'aime pas ce qui se passe içi.

Et elle s'eloigne de sa Princesse. L'embrasse lui. Il se laisse faire.

Il doit avouer que ce n'est pas mal. Un baiser doux, plein de promesses.

Ce n'est pas un baiser. A peine une parodie. Une insulte pour ce qu'ils devraient être. Une façon de tourner en dérision et d'humilier tout ce qu'ils ont pu représenter. De montrer le peu de cas qu'elle en fait.
Un crachat aurait été moins insultant.

Qu'il en soit ainsi. Si elle ne l'avait pas impliqué, peut-être aurait-il pu laisser les choses avancer, sans s'en mêler. Mais maintenant... Tant pis pour elle. Et que Mirwen lui pardonne mais il n'était plus cet enfant de la ruche qui baissait l'échine.
Kaelianne est retournée vers Mirwen qu'elle enlace. L'œil du blond est froid. Il la jauge.

Silinde s'approche. Il n'a pas peur et sur ses lèvres a pris place un léger sourire. Son regard seul est froid. Alors il l’enlace. Comme elle enlace Mirwen. Une main s’est posée sur son ventre et l’autre bras lui a entouré l’épaule, les doigts venant caresser le cou. Sans brusquerie, avec douceur. Mais fermeté. Mais il ne la laissera pas partir. Il a posé son menton dans le creux du cou de Kaelianne. Elle s’est penchée sur Mirwen, tant mieux, il aurait eu un problème de taille autrement. A mordillé la peau fragile de celle-ci avant de murmurer, railleur.


Tu sais ce que je déteste plus encore que la cruauté? C’est la cruauté gratuite, la mesquinerie, l'hypocrisie. Et là, c’est voir un substitut de poussiéreux tenter de cracher son venin sur une personne que j’aime. C’est ignorer si j’ai face à moi un ersatz de tydale ou de jytrian qui passe sa frustration et son fiel sur celles qui, j’ignore pourquoi, tiennent à elle.

Qu’a-t-elle bien pu voir en toi ? Je me le demande… Un physique acceptable peut être, et encore…, mais l’intérieur est délabré, misérable et bancal. Te sens-tu si peu de chose que tu tentes de mettre les autres à ton niveau ? Mirwen a une lumière que tu ne devrais pas souiller mais envier… si seulement tu possédais de quoi la voir.


Jusqu'au bout...

 
Mirwen

Le Dhiwara 29 Astawir 1512 à 15h39

 
*** Un baiser.
Je ferme les yeux et soupire en la voyant embrasser Kiril.
Ça lui laisse le temps de revenir sur moi, et de me maintenir contre elle.
Je ne me débats pas, mais mon cœur n'accélère pas. Ni peur, ni désir.
Beaucoup d'amertume, par contre.
Je murmure, mais Kiril est assez proche pour entendre :
***


J'avais prévu de venir chez toi, justement.
Au début.
Qui t'a rendue si amère, cynique, et cruelle ?
Tu as changé.
Est-ce que tu veux quand même de mon cadeau ?


*** Puis, à l'attention de mon ami : ***


Ne t'abaisse pas à de la mesquinerie pure. Ça n'apportera rien de plus.
Kaelianne était fragile. Elle a visiblement été dressée.
Dressée à mordre. Attaquer ce qui la rattache au passé.
Elle se fuit.
Elle éprouve toujours des sentiments pour moi.
Forts.
Mais elle a perdu l'amour, donc elle s'essaye à la haine.


*** Soupir.
J'entoure Kaelianne de mes bras, et cette fois, la serre affectueusement contre moi.
Pauvre chérie... qu'est-ce qui s'est passé ?
Tu es si différente...
***


Kae... est-ce toi qui as envie d'un câlin-qui-fait-chaud, comme avant ? C'est l'impression que tu donnes, à parler de ça, et à me provoquer ainsi...
Peut-être devrais-tu aller moins vite ?
Je ne suis pas venue pour ça.
Je me suis préparée à te dire adieu. Mais vu comme tu es, ce n'est pas une bonne chose.
Si tu as besoin d'exprimer tous les sentiments qui bouillonnent en toi, je serai là. Je suis là.
Frappe, si ta douleur est trop forte.
Si tu voulais me blesser, tu as échoué, et tu n'y arriveras que d'une seule façon.
En étant calme.
Tu ne peux pas me tromper aussi facilement.


*** Puis, une pensée, calme, à l'attention de Silindë uniquement : ***


Si tu trouves qu'elle va trop loin, embrasse-moi.

*** Pas plus d'explications. Peu importe. Il avisera bien... ***


***
Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
***

 
Kaelianne Foha

Le Dhiwara 29 Astawir 1512 à 15h54

 
***
Frisson.

Ce n’est pas les mots juste le contacte qui la fait frémir. Les mots n’ont jamais eu de poids. Ce sont des amants volages, éphémères. Les mots ne sont rien. Méprise. Elle bégaie faiblement.
***


Mirwen… c’est un mâle… ?

***
Elle tremble, s’agrippe à elle, crispée. Ses yeux bleus sont redevenus une vaste étendue bleue tremblante et fragile. Elle aurait envie de crier, de lui demander pourquoi en plus du reste elle lui impose d’être touchée par un mâle… même s’il a l’air d’une tydale. Aussi jolie soit-elle.
C’est un mâle. C’est un mâle.

La respiration s’affole. Elle déglutit.
Un sanglot, juste un, elle tente de se recroqueviller contre Mirwen pour qu’il la lâche.
***


Tu es venue me dire adieu ?
Elle piaille, pleurniche comme un enfant perdu. Ce n’est pas vrai… ce n’est pas vrai… comment pourrais-je … ? ah, qu’il me lâche, je t’en supplie… sanglot, elle s’abandonne à son étreinte, la lâchant tout à fait, reposant simplement contre elle. Bien sûr… je veux… mais j’ai peur. Tu … ne m’aimes plus. Ce serait… triste.
J’ai peur… j’ai… toujours eu… peur de tout. Surtout… de toi.
Pourquoi… ? je devrais te rouvrir mon cœur, t’avouer que je t’aime, que je pense à toi, toujours… pourquoi ? Pour que tu me brise le cœur encore, en m’abandonnant comme tu l’as toujours fait ? En me laissant… seule.

Pour que… tu amènes… un m..mâle… pour me toucher… pour la seconde… fois. Tu recommences… Je ne veux pas qu’il me touche… je ne veux pas… arrête… arrête ça, s’il-te-plait… amour… arrête.


***
Plusieurs larmes roulent sur ses joues, mouillant le cou de Mirwen.
Sa détresse est palpable.
Elle continue à balbutier des "qu'il me lâche" misérables.
***



Moi, c'est elle

 
Silindë

Le Dhiwara 29 Astawir 1512 à 17h10

 
Les mots sont tout. Les mots ont toujours eut du poids. Ils sont ceux qui donnent un sens à tout ceux, ceux qui lui donnent sa couleur. Son gout à la vie. Il aime les mots l'entropiste, il les aime parce qu'ils sont toujours là, prets à rouler sous sa langue. Le mot parfait est toujours en lisiere de l'esprit, arrivant parfois au moment où on desesperait de le trouver. Il aime en user, en abuser parfois. Leur souplesse s'accorde à la sienne et les mots sont des choses trop complexes pour n'etre qu'unique.

Kaelianne est de celles qu'il ne pourra jamais saisir.
Et Mirwen de celles qui tendent le baton pour se faire battre.


Et alors? Ca ne l'excuse pas. Ca n'excuse que les enfants et elle n'en est plus une. Chacune est maitresse de ses choix Princesse. Même elle. A toi de voir si tu aime une enfant gatée ou une adulte responsable.

J'adorerais le faire, mais je ne pense pas que ce sera necessaire pour qu'elle se jette dans tes bras à l'abris du grand méchant tydale.

Et... voila qu'elle se met à sangloter entre ses bras. S'il en avait eut quelque chose à faire, il aurait pu se sentir un tantinet vexé. Là il se contente de lever un sourcil.


Et bien quoi? Oui un male, avec tout ce qu'il faut au bon endroit et sans les muselieres des roquets gardés en ruche, merci bien..


Quoi? Ce n'est quand meme pas s'il allait la violer sur place? Elle fait une demie tete de plus que lui et...

Je croyait que j'avais bon gout et que j'était jolie... tu as changé d'avis? Rassure toi, toi par contre tu ne m'interesse absolument pas. Même pas en rêve...

Lentement il la lache, laissant s'attarder une main sur son cou avant de la retirer à son tour.
La main s'en va carresser, sincerement, avec tendresse cette fois, le visage de Mirwen avant de se retirer à son tour avec regret.


Ce n'est pas pour toi que je suis içi. Juste pour elle. Parce qu'à Elle, je tiens.

Jusqu'au bout...

 
Mirwen

Le Dhiwara 29 Astawir 1512 à 17h32

 
*** Kaelianne commence à pleurnicher.
Là non plus, pas de cohorte de forts sentiments qui se bousculent au portillon...
Je réponds d'abord à Kiril, berçant tendrement Kaelianne, d'une façon toutefois détachée...
***


Peu importe tout le fiel qu'elle peut cracher, ça n'apportera rien de la traiter avec mépris... Qu'elle le mérite, ou non.

*** Pour une fois, le ton était autoritaire. Peut-être un peu trop sec pour ce pauvre Kiril qui pourtant pensait bien faire, et n'avait sûrement pas tort.
L'amour rend aveugle, n'est-ce pas ?

Je force gentiment Kaelianne à s'assoir, et m'assieds à ses côtés, toujours en la gardant près de moi.
D'une voix lasse je lui dis :
***


Allez, arrête de pleurer, tu te fais du mal toute seule, et tu ne l'as pas volé...
Il faut que tu arrives à accepter que les mâles soient parfois gentils.
Tu l'as embrassé, et tu n'en es pas morte. Donc maintenant, sois grande, et quand tu veux qu'il ne te touche pas, aie au moins le courage de lui demander toi-même...
Je ne suis pas venue pour te materner. Ni pour "coucher avec toi".
Ni pour te briser le cœur, encore.
Je suis là pour apprendre.
Je veux savoir si tu veux venir avec moi. Avec nous. Ailleurs.

Kiril, Silindë, appelle-le comme tu voudras, est un ami, et lui m'a montré qu'il tenait à moi, en étant là quand j'avais besoin de lui, et en me laissant libre sinon.
Mais toi, je ne veux pas trouver en toi une amie. J'aimerais plus. Peut-être.
Mais je tiens à ma liberté, et à la tienne.
Donc, je te propose de me rejoindre. Un temps.
Tu partiras quand tu voudras.

J'aimerais que tu acceptes de te faire des amis. Même des mâles.
Je ne te forcerai pas.
Mais si tu veux être avec moi, il faudra supporter ça.
Moi je verrai des gens.
Je ne serai pas toujours avec toi.
Et tu ne seras pas toujours avec moi.
Mais tu pourras m'accompagner, la plupart du temps.


*** Je caresse une joue humide sur le joli visage aux yeux bleus, et lui souris. ***


À toi de me dire tes envies, tes désirs, et tes reproches.
Mais je ne veux pas entendre les sanglots d'une enfant.
Je veux entendre les mots de celle que j'aime.
Pas un simulacre. Pas une parodie.
Qu'est-ce que tu veux faire ?


*** Je dépose un baiser léger sur le front de la Tydale, puis je jette un regard plein d'appréhension vers Kiril... ***


***
Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
***

 
Kaelianne Foha

Le Dhiwara 29 Astawir 1512 à 18h22

 
***
La grande poupée se laisse faire avec une habitude docile.
Elle fuit le regard, le contacte, de la fausse blonde.
Elle semble écouter attentivement, ferme légèrement les yeux quand elle embrasse son front.
***


Aller où ? Il n’y a aucun Signes...

***
Elle triture sa main mutilée, celle à quatre doigts, gratte une croute.
Elle est encore nerveuse quoiqu’un peu plus calme. Dès qu’il s’est éloigné ce fut immédiat.
Elle renifle encore un peu, mais ne pleure plus.
***


Ils ne sont pas gentils. Ils sont mauvais.
Tu es morte pour ne pas être touchée par l’un d’eux. Je ne suis pas la seule à avoir la mémoire trouée.
Ah. Non.

***
Elle tourne à demi la tête vers Kiril.
***


Je déteste les mâles, je ne veux pas que tu me touches, tu ressembles à une tydale mais tu es laid des entrailles. Tu es qu’un sale mâle. Je te déteste plus encore parce que tu tournes autour d’elle. Je voudrais que tu disparaisses.

***
Une fois sa tirade docile énoncée, elle se replonge dans sa contemplation du sol. Voilà, elle a dit. Qu’il ne la touche plus. Parler semble être pour elle de plus en plus pénible.
***


Tu veux peut-être plus qu’une amie. Tu veux que nous partions ? Tu veux ta liberté ?


***
Elle secoue la tête.
***


Peut-être me fait mal … Nous me dégoûte, plus encore si le parasite est un mâle. Tu me demande de venir… peut-être… pour être avec lui ? ah. Non. Ca je ne le veux pas.
Je le déteste.

Tu recommences à vouloir m’imposer ce que je n’ai jamais voulu. Des amis, des mâles. Tu n’as jamais su accepter ma solitude. Accepter que je me contente de toi. Tu as toujours voulu tout gâcher en me forçant à voir des gens que je ne voulais pas voir. Où la souffrance nous a-t-elle menées ?

Ces amis que tu m’as forcée à rencontrer, y en a-t-il eus un seul qui m’aide ou me comprenne ? Je vois les gens à ma manière, cela me suffit, Mirwen.

Je serais toujours une enfant, au fond. Trop stupide, trop détachée de votre monde pour l’aimer de la même manière. Mais j'aime ce monde. Si tu savais comme je l'aime. A ma manière. Je suis simplement heureuse ainsi.

Tu m’as apporté de la lumière. Tu me l’as retirée en mourant. Tu me l’as arrachée en me trahissant. Et depuis ? J’erre comme je le peux et le veux. Sans lumière, triste, mais en paix. La tristesse est paisible. Bien plus que ta douleur cruelle. J’ai envie de retrouver celle qui m’a offert cette vie de lumière. Mais elle m’a toujours refusé cela. Vois-tu. Elle m’a laissée seule. Seule à l’hôpital. Seule sur les routes. Seule ici.
Toujours menti, et à présent tu voudrais après toutes ces douleurs, ces trahisons, ces mensonges que je te croie, t’idolâtre sans appréhension ?

Tu m’aime peut-être… plus qu’une amie. J’ai terriblement envie de te haïr sans y parvenir. Pourquoi ? Offre-moi du thé. Souris-moi, tiens ma main, embrasse-moi. La chaleur d’un bain, la douceur d’un repas. Juste toi.
Mais tu me demandes de te suivre avec un parasite sur le dos pour peut-être te retrouver. Tu es tellement cruelle.

Tu ne comprends pas… que tu me fais souffrir toujours un peu plus. Que chacune de tes visites me laisse détruite. Je n’ai pas envie que tu me laisses encore. Que tu me fasses entrevoir l’espoir pour me le retirer.
Toi… c’est moi. Tu te souviens ?


***
Elle étouffe quelque chose qui ressemble à un pleure gloussé. Elle se penche contre elle pour happer ses lèvres. Elle entoure son visage de ses mains, se tourne à moitié pour pouvoir savourer ce baiser salé. La tendresse timide se mue rapidement en quelque chose d’insatiable, une envie endormie qui se réveille féroce. Elle embrasse de petits baiser la commissure de ses lèvres, son menton, ses pommettes. Ni parodie, ni simulacre, elle s’égare en gémissant, cherchant pressante à se confondre à sa bouche qu’elle s’approprie. Doucement, d’une pression de rein, retenant sa nuque d’une main, elle l’allonge sur le dos. Les larmes se mêlent au baiser, ses mains tremblantes effleurent le visage chéri qu’elle contemple. Après un long et délicieux instant, elle cesse, restant en appui sur ses bras, à demi allongée contre son flanc, la surplombant.
***


Tu sais… tu me manque tellement… que je n’ai pas besoin d’un câlin qui fait chaud pour me sentir transportée.
Juste un baiser. Tu m’en donnerais un encore ?


***
Elle murmure, caresse pensivement une de ses joues.
***


Les mots ? Je ne les aime pas. Pour toi… ils sont fade, impuissant. Je t’aime ? Je t’adore ? je suis folle ? tu es belle ? Ont-ils seulement autant d’intensité qu’une étreinte, qu’un sourire.
Jamais. Ils sont hypocrite les mots. Je te déteste, je t’aime. Pour toi les mots ne sont rien qu’illusions.
Je n'ai pas besoin de dire je t'aime. Vivre c'est t'aimer.


***
Elle se redresse, s’assied. Elle ôte le large foulard puis son manteau. Elle le fait avec une lenteur certaine, se concentrant sur ces simples gestes. Cherchant à retrouver une certaine contenance essoufflée par les sensations étourdissantes qui l’ont gagnées. Elle ôte ses bottes, fait glisser le pantalon qui laisse voir de longues jambes aux galbes gracieux. Elle s’attaque avec la même insouciance à son haut, elle ne porte toujours pas de soutien-gorge. Un combat perdu semble-t-il. Elle dépose les habits autour d’elle, comme une rosace. La poupée est toujours aussi belle, femme. Le crâne rasé n’ôte rien au charme des rondeurs qui la façonnent. Elle hésite pour la culotte. Il fait froid, même s’il lui semble qu’elle ne le ressent pas tant elle a l’impression de brûler de l’intérieur.

Elle ferme les yeux, très fort.
Il fait chaud.
***


Moi, c'est elle

 
Silindë

Le Luang 30 Astawir 1512 à 17h10

 
Ton autoritaire. Il lève les yeux au ciel, retenant une mimique exaspérée. Non, ce n'est pas qu'il se soucie particulièrement de ce qu'elle pense de lui -s'il lui fallait s'en préoccuper, depuis le temps...- mais il trouve toujours aussi fatiguant qu'on tente de lui faire la morale. Ceci dit, c'est une Princesse donc il est hors de question de lui répondre 'cause toujours tu m'intéresses'.

Parce que là, le Kiril n'avait pas agi pour 'bien faire'. Il avait agi parce qu'il était lui, et que c'était la seule manière ayant un sens pour lui. Il ne se renierait pas. Même pour Mirwen.

Elle a fait installer Kaelianne à ses côtés. Assises toutes les deux au sol. Lui est resté debout. Il a souri tendrement à la brunette et s'est détourné, levant le visage comme s'il cherchait dans le ciel un vol d'oies cendrées. Et c'est d'ailleurs ce qu'il guette. Il n'en verra pas, Kiril le sait, mais il regardé. Voilà. Il a joué son rôle dans cette histoire. Elles vont pouvoir parler.

Le regard posé sur Kaelianne est froid. Le sourire esquissé est railleur, dur. C'est la seule réponse qu'elle aura de plus. Moi aussi je m'aime Fille du Déclin. Moi aussi.


Ce n'est pas comme si les divagations hystériques et conditionnées d'une de ces poupées avides de sang lui importaient songe-il. Et puis elles ne sont pas toutes ainsi. Non... certaines ont l'éclat et la beauté des étoiles filantes. Leur coté précieux car éphémères. Tout autant que lui, certaines dansent dans le vent. Mais pas Kaelianne.

Ses pas l'ont menée jusqu'à Utopya, restée à l'écart. Il tend une main pour saisir la bride de la tawhak, passant une main douce sur la peau écailleuse de l'animal. Sa monture est intelligente bien que solitaire. Elle ne fuira pas. Adossé contre un arbre, jouant machinalement avec sa tresse, il regarde. Silinde ne désire pas se mêler de ça. Et… il doit avouer, malgré son animosité que dans le genre déclaration, celle-là n’est pas mal. Toi… c’est moi. Apres ça, il n’y a besoin de rien d’autre n’est-ce pas ? Ce n'est pas son histoire ici... Et c'est tant mieux pour ces deux là.

Alors peut-être peut-il laisser Mirwen entre les mains de… ca ? De toute manière, il n’a pas son mot a dire. Et puis… Kiril tique… Attends… Elle va quand meme pas… Rooohh… Elle va pas… Ah… Ah ben si… Ah ben d’accord… okay…

Le mot pudeur ne se conjugue pas avec Kaelianne. Le tydale se mord la lèvre, Heumm… Pas qu’il ne trouve pas le spectacle agréable. Bien au contraire. Il fait plus chaud bizarrement… Les curiosités climatiques, toussa… Elle en a des belles gambettes ! Et heu.. le haut aussi ? Se détournant après un dernier regard appréciateur, il lança d’une voix claire.



Y aura du thé quand vous aurez fini les enfants!


Et entrainant l’animal, s’éloigna.. Au moins pour mettre un bosquet entre elles et lui. Ça valait mieux pour ses hormones.



Jusqu'au bout...

 
Mirwen

Le Luang 30 Astawir 1512 à 17h39

 
*** Puisque la pudeur et Kaelianne font définitivement deux, je rougis pour deux - devant Kiril ! non mais c'est... c'est n'importe quoi...
Je ne détache pas mon regard - ouvertement intéressé - du beau corps qui apparaît petit à petit devant moi.
Je crois que ça signe la fin de la discussion sérieuse.
Tant mieux.
Tant pis...

Kiril a la décence de s'éloigner. Fort bien.
Je ne sais pas si je dois lui en vouloir de la laisser faire ça... comme ça... là, maintenant...
Mais que pouvait-il faire d'autre ?
Non, il fait sûrement ce qu'il y avait de mieux à faire.

Avant que Kaelianne ait pu décider ce qu'elle ferait de sa culotte, je la prends par la main et l'attire doucement à moi, me relevant juste assez pour l'embrasser avec tendresse.
Un long baiser plus tard, un peu d'un savant mélange de salive (un soupçon) et d'amour (une larme ?) réunis, et nos lèvres se séparent.
Je lui souris, et, interrompant ce tendre moment où les sentiments bouillonnent aux creux de nos estomacs respectifs, je fouille dans mes affaires et sors une grande couverture que j'installe sur le sol.
Je tire Kaelianne vers celle-ci, l'obligeant à s'allonger dessus, et je viens m'allonger contre elle, ma tête contre sa poitrine.

Je ferme les yeux, et cherche à tâtons sa main valide - caressant du bout des doigts la peau blanche qui se trouverait sur le chemin.
Une fois sa main trouvée, je mêle mes doigts aux siens, puis j'amène nos mains ainsi jointes à hauteur de sa tête...

Je rouvre les yeux et lui dis d'une pensée :
***


Tu veux bien mettre mon cadeau ?

*** Je place nos mains devant ses yeux, et elle peut y voir deux bagues, identiques - et sublimes ! - à première vue.
J'ajoute paisiblement, tandis que ma main libre caresse une jambe :
***


Choisis l'une des deux.

*** J'attends une réaction, guettant le moment propice pour aller chercher un baiser... mais d'abord, le choix ! ***


***
Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
***

 
Kaelianne Foha

Le Luang 30 Astawir 1512 à 22h05

 
***
Frisson. Elle a fermé les yeux.
Sensations. Volupté.

Elle les rouvre à regret.

Observe les bijoux. Les yeux azurés passent rapidement sur les anneaux pour ce perdre dans une contemplation d’autant plus sublime et captivante. C’est-à-dire une toison ébène et soyeuse. Ses doigts viennent jouer avec elle un instant. Les font glisser, danser. Elle ne répond rien, referme les yeux. La tydale s’étire languissante. Abandonnée sur sa couche sans autre formalité.

Il fait froid. Une sensation qui lui picote la peau de myriades de morsures.
C’est délicieux et à la fois terrifiant.
***


Les poussières de lumières, ce sont les plus belles.

J’ai froid.


***
Elle remue un peu plus, cherchant à se blottir sous elle.

Elle attend. Il faut attendre. Et savourer, chaque secondes comme les dernières.
L’amertume n’est pas loin, ondulante comme l’écume, prête à venir recouvrir la plage de sable fin. Du sable blanc, incroyablement blanc et pur. Le plus beau sable qu’il puisse exister, du sable de lumière.

Les poussières de lumières sont les plus belles.
Ni oui, ni non.
Elle attend.
***


Moi, c'est elle

 
Mirwen

Le Luang 30 Astawir 1512 à 23h50

 
*** Je souris patiemment.
Le sourire se mue en rictus amusé alors qu'une idée stupide traverse mon esprit.
Je dépose un léger baiser dans le cou de Kaelianne, puis je retire mes deux bagues.
Avec la précision et la délicatesse d'un orfèvre, je pose chaque bague en équilibre sur la poitrine de la grande poupée.
Chaque anneau entourant parfaitement les tétons.

Puis, je prends un air sérieux et déclame :
***


Hum... je ne suis pas sûre que la magie puisse opérer ainsi...

*** J'éclate de rire et m'avachis sur Kaelianne, secouée de spasmes à cause d'un fou rire qui s'empare de moi...
Le fou rire arrive toujours au moment où on s'y attendait le moins.
Et quand il veut durer, il dure.
Et il dure.
D'une main, je rabats la couverture sur Kaelianne et moi.
Nous voilà donc saucissonnées.
Mais au chaud.

Le rire finit par passer - Kiril pourrait s'inquiéter, autrement - et je m'essuie les yeux bien évidemment larmoyants.
Je cherche donc à tâtons, coincée entre la couverture et ma belle Tydale, les deux bagues.
Au passage, j'en profite pour laisser juste assez de tendresse à celle-ci pour qu'elle se rende compte que je ne fais pas QUE chercher les bagues. Je la regarde avec un sourire complice.
La première que je trouve, je l'enfile d'une main.
La seconde...
Aurais-je le temps de la trouver ?
***


***
Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
***

 
Kaelianne Foha

Le Matal 1 Manhur 1512 à 11h32

 
***
C’est un jeu terriblement amusant. En tout cas, ça l’est pour Mirwen dont le rire surprend un peu la poupée. Elle dodeline de la tête sans vraiment comprendre ce qu’il y a de si drôle. Se contente donc d’écouter la joie et le rire. Elle ne rit pas, elle. Trop occupée à écouter l’autre rire. Cela faisait longtemps qu’elle n’avait plus entendu de rire. Très longtemps. Une éternité.

Le chaud est agréable. Savourer après avoir connu le froid à sa juste valeur. Le jeu est décevant, un peu. Elle pose sa main sur l’autre bague. Ce jeu là est fini. L’anneau est froid autour de son doigt. Un poids en plus, nouveau, étrange. Elle vient caresser sa joue, chercher ses lèvres des siennes.
Ce n’est pas embrasser, non, c’est bien mieux. Elle laisse la douceur éveiller son corps doucement. Une éternité que personne ne l’avait considérée comme une amie.

Peut-être plus. Peut-être moins.
Une amie.

Elle l’emprisonne entre ses jambes, sa petite chose. La sentir contre elle, juste peser, petite chose légère. Ecouter le bruit de son cœur, s’émerveiller des sensations qui bourgeonnent.
Cela faisait une éternité.
Comme se réveiller d’un long sommeil. Elle n’a plus envie de penser, de peur de briser la magie.
D’émousser la chaleur des caresses.

Se contenter de dévorer de baiser la rieuse.
Elle n’aura plus envie de rire. Ah. Ça non.
Maintenant qu’il y a les bagues, c’est bon. Tout a été dit.
Elle se laisse tout à fait retomber sur le dos, contemple le visage qui la surplombe toujours.
Les yeux vairons, les lèvres fines, les longs cheveux qui lui chatouillent le corps en retombant contre elle. Elle prend dans la sienne sa main où elle a enfilé la première bague. Elle vient la presser contre son sein gauche.
***


Belle parmi les belles, c’est toi. C’est d’accord. Je t’ouvre.


Moi, c'est elle

 
Mirwen

Le Matal 1 Manhur 1512 à 14h13

 
*** Coincée.
C'est doux...
Ma main libre finit par trouver la bague manquante, laissant un instant de battement avant que je ne réponde d'un air hagard :
***


Tu m'ouvres ?
Je ne comprends pas...


*** Je viens saisir la main de Kaelianne, et lui enfile la bague au doigt.
D'une voix faussement solennelle, je demande : ***


Mon amour, m'accompagnerez-vous jusqu'à Syrinth ?

*** Alors que la magie se déverse à travers son corps je viens l'embrasser avec passion, mais tendrement... ***


***
Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
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