Les Mémoires de Syfaria
La région de Syrinth

Pouvoir et responsabilités

Revendications autour d'un manuscrit volé
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Sujet lancé par Temia Kalavador
Le 13-05-1512 à 19h58
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Posté par Temia Kalavador,
Le 22-08-1512 à 00h10
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Temia Kalavador

Le Dhiwara 13 Manhur 1512 à 19h58

 
Sa course s'était arrêtée sur le bord du lac. Elle claquait des dents et ses bras étaient resserrés contre le sac de Silindë.
Fallait-il l'ouvrir, fallait-il regarder à l'intérieur. Une sorte d'appréhension liée à la peur et la culpabilité la saisissait.
Prenant une inspiration, elle s'assit contre un troncs d'arbre et reprit son souffle.

Kiavè dit :
Ça va?


Redis-moi, Kiavè… Pourquoi est-ce que j'ai fait cette connerie?


Kiavè dit :
Tu voulais savoir… Pour Mirg...


Tout cela en valait-il vraiment la peine?..
Il avait disparu dans les fin-fonds de Farnya et elle, elle avait juré de jouer les vengeuses…
Elle avait paniqué… Elle s'était sur-plantée. Elle… Elle… avait juste fait ce qu'il ne fallait pas faire. Elle avait trahi leur confiance, à tous.
Et… Et… Et…
Elle regarda le sac…
Devait-elle lire, ne devait-elle pas lire.
Elle avait là dedans le contenu d'une vie… Elle était l'apprentie chétive, qui ne valait pas un clou et…

Allons, allons, voilà qu'elle se remettait à penser comme quand elle était arrivée en la Sainte. Ce temps là est révolu.
Fini, fini…
Et ainsi, seule, au bord de son lac, elle secouait la tête en proie à des conflits vertigineux.
Que faire? Que ne pas faire?
Il savait qu'elle les avait en sa possession ;

bon, il fallait prendre une décision, et surtout se calmer. Elle ferma les paupières et lâcha le sac à ses côtés. Bon.



Et, bêtement, sans avoir lu une seule ligne, Temia s'endormit contre sa souche.

***
***
***
Le gazouillement matinal des oiseaux, le vent qui caresse la cime des arbres, l'aube rougeoyant qui pointe le bout de son nez timidement...
Tout était réuni, là, pour que la journée soit magnifique pour la Tchaë qui ronflait emmitouflée dans sa cape contre cette souche de chêne millénaire.
L'harmonie jusqu'à la note de discorde :

« J'espere que tu t'es bien amusée?

Maintenant si tu as fini de te rincer l'oeil, petite fille, j'apprecierais de recouvrer mon bien.

»


Le ton froid et caustique de celui qui n'a pas beaucoup dormi réveilla brutalement la Tchaë et acheva de lui pourrir cette matinée enchanteresse.
Car, si vous vous souvenez bien, cette chère Tchaë a horreur qu'on la réveille, qui plus est en sursaut.
Elle se remémore ce qui s'est passé la veille... Se remémore son acte et sa fuite.

Quand bien même, elle est toujours de TRES mauvaise humeur, et le ton méprisant et arrogant de son interlocuteur n'aide pas. Mais alors pas du tout. D'une impulsion, elle rétorque :

« Tu veux le savoir, grande courge, si j'ai fini de me rincer l'oeil? J'en ai rien à carrer. Que tu apprécierais? Tiens tu me demandes maintenant? Quoi tu as pitié de moi? Tu voudrais éviter de me faire subir tes sévices, kielno? Les mêmes que tu fais peut-être subir à certaines? Tu as pitié, c'est ça? Tu me considères comme quoi? Une chapardeuse de fruit qui a mis les pieds dans un plat trop profond pour ne pas être engloutie?
»


Kiavè dit :
Heu... Si je puis me permettre... On n'agite pas un chiffon rouge devant un gambol en colère... Tem, calme-toi.


Après une tentative réussie de lancer de Mou dans le lac, la Tchaë enchaine :

« Tes pensées intimes... J'en ai rien à faire, Petit Tydale !
»


Elle crache presque ce mot :


« Que tu couches avec untel ou untel j'en ai rien à faire. Je prends ce qui m'intéresse, point barre. Puisque tu as refusé de répondre à mes questions, puisque tu as dit que j'étais suffisamment maline pour découvrir tout seul, et bien, je prends avec les moyens que j'ai en ma possession. Ce qui s'est passé à Lerth, ce qui s'est passé en fraternité. Oh, je ne crois pas aux coïncidences... Mirgahal, le Preux et toi avez disparu au même moment de Syrinth pour, bizarrement vous retrouver au même endroit... Tant pis pour toi, libertaire, car c'est ce que tu es maintenant? As tu abandonné ton poste ou t'en a-t-on chassé... Pour étouffer une affaire, peut-être. Qu'as tu accompli, Silindë? L'as-tu rendu fou avec ta magie du chaos? L'as-tu rendu fou parce que tu l'as mis face à une impasse?

»


Une pause... Elle se masse les tempes... De si bon matin. Elle s'était un peu trop enflammée, là. Le ton reprend, plus calme :
«
Cette affaire, Silindë, est une affaire qui nous concerne tous deux... Seulement nous deux. Si tu venais à dépasser les limites de ce chemin, si tu faisais une plainte sur le consensus, ou si tu envoyais ta troupe me tirer les vers du nez, ce n'est pas chez l'Aveugle que débarquerait ta petite dissertation sur Maärbia, ce serait droit chez le Gardien sous pli recommandé...
...
...
...
Si tu veux ton paquetage., viens le chercher...
»


Elle sort le parchemin concernant Mirgahal de la pile, et récupère le sac sur son épaule... Bon. Alors, dans la cachette où elle mettait son stock de flèches lors de l'entrainement.
Sous le tronc, là, trois pas à gauche, quatre à droite, on soulève le machin, il y a le trou avec un pique-nique un peu avarié maintenant, un carquois flambant neuf et remplis... et... et... De la poix et des allumettes... De quoi faire un joli feu d'artifice... Bon... On allait éviter quand même. Voilà, le sac est bien planqué, elle replace écorces et terre devant la cachette et vérifie bien que ça se fond à perfection avec l'environnement. Là, c'est fait.

« La clairière à l'Ouest de Syrinth. Là où il y a ce splendide hêtre... »


C'était à une vingtaine de minutes de l'endroit où elle se trouvait, une quarantaine en venant de Syrinth en marchant au pas de course. . Règle n°1 du protecteur d'un trésor, ne jamais provoquer quelqu'un dans la zone du trésor.

Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie.

 
Silindë

Le Dhiwara 13 Manhur 1512 à 22h45

 
Dans la cité, un tydale n'avait pas beaucoup dormis. D'abors parce que la colere n'était pas vraiment redescendue, et ensuite et surtout, parce qu'un chant lui courait dans l'esprit.

Au matin il avait envoyé une pensée, jugeant qu'une nuit était suffisante pour que la tchae ai accomplis ce qu'elle désirait. Quoique ce soit. Si elle ne coopérait pas, il ne pourrait lui mettre la main dessus, c'était aussi simple que cela.

La réponse ne se fait pas attendre et à dire vrai, elle le decoit.

La premiere valve n'est qu'une erructation de bile. De médiocre qualité qui plus est puisqu'elle lui fait à peine lever un sourcil. Elle n'est pas même capable de deceler l'ironie dans le terme apprecierais. Il est vrai que peu savent user des mots. Il a du prendre de mauvaises habitudes.

Les phrases qui suivent ne le perturbent pas plus. Elle ne doit guere avoir l'habitude. Le mordant n'est que mordillement et ce qui se voudrait insultant lui fait songer à une pathetique tentative de justification. Et plus important. Elle a agit seule. Pas sous ordre, sinon elle garderait son calme ou le lui mettrait sous le nez. Et elle n'a pas lu ce qui lui tient à coeur.

Tant mieux. Les insultes suivantes sont mieux placées songe il avec une espece d'ironie amere. Non. Une seule est bien placée et il est probable qu'elle l'ignore.

L'as tu rendu fou parce que tu l'as mis face a une impasse?

Mirgahal.
La blessure qu'à infligée ce dernier s'est refermée mais il ne permet encore à personne de commenter ce qu'ils furent. C'est encore trop vivace, trop amer. Il ne regrette pas mais... Non, elle ne sais pas de quoi elle parle.

Et la fin de ce qui se voudrait une menace n'amene qu'un rictus amusé sur son visage. Oh, vraiment? Montrer ça au Gardien? Et il le montrerait à la Shaim. Directement. Mais il a deja été jugé pour ça. Ils ont deja été jugés et condamnés pour leur folie. Si Temia lisait... elle partagerait en partie la punition sans avoir commis la faute. Ce serait riddicule et adapté à son cas.

Les vetements sont noirs, et rouge sang la tunique. Une capeline vient recouvrir ses épaules. Les cheveux sont en queue. Un simple lien de cuir noir les maintient. Il hesite... longuement... doit il prendre avec lui ce qui lui reste? Non.. que cela demeure en sécurité. Sa chambre ne l'est plus -sure- mais il n'est pas compliqué de ranger le tout dans le coffre de la Troupe. On ne viendra pas l'y chercher et là, aucun artiste n'y touchera non plus.

Il prononce à voix basse plusieurs paroles. Rien ne se voit. Mais tout y est.

La route sera faite à pied. Sans se presser particulierement.

En silence.

Jusqu'à la clairiere. Silhouette revetue d'une capeline grise.
Innofensive



Jusqu'au bout...

 
Temia Kalavador

Le Dhiwara 13 Manhur 1512 à 23h05

 
Elle attend assise par terre, elle attend...
Elle a lu le parchemin, et réfléchit, embêtée... Si elle s'était attendue à tout, elle ne pouvait pas avoir prévu ce qu'elle venait de lire...
Amants...Les deux avaient été amants... Au fond, tout ceci était logique.
Qui se ressemblait s'assemblait.
Elle s'assit, lentement et serra les lèvres. Il n'y avait rien... Rien d'intéressant dans ce parchemin.
Beaucoup de sentiment, mais elle avait l'impression de regarder avec indécence l'âme de l'entropiste, de la palper...
Le contrôle, il le lui manquait encore.
Elle avait été trop impulsive... Elle n'aurait pas dû... S'sarkh.
Il allait arriver... Il allait l'incendier, lui faire subir elle ne savait quelles choses... Non. Elle devait se calmer...
Il lui restait une once d'amour propre et elle ne devait pas céder à ses instincts destructeurs.

Stop.
On se calmait, on se reconstruisait. Il y avait un élément intéressant dans ce parchemin :
Mirgahal avait été tué par une femme. Une poussiéreuse que le poète connaissait et qui semblait avoir été une amie de longue date.
Temia ne pouvait pas rester assise.
Elle se leva et essuya son saï. La lame inoffensive avait été recouverte de rouille avec l'expédition d'hier. Et elle ne voulait pas que cela reste taché. Et puis, ça passait le temps.
Oh oui, ça passait le temps.
Kiavè se posa sur son épaule et murmura à son oreille :

Kiavè dit :
Ne t'en fais pas, mignonne tout va bien se passer, tu vas voir, tout va bien se passer.


Le menton de Temia trembla et une larme coula de son oeil...

Tu n'écouteras pas, tu ne regarderas pas, hein, si il franchit les bornes? Tu attendras, hein, tu attendras?

Kiavè dit :
Comme toujours...


Elle rangea la fine lame dans son fourreau et se mordit l'index de son poing serré jusqu'au sang.
Le moment approchait.

Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie.

 
Silindë

Le Dhiwara 13 Manhur 1512 à 23h40

 
Les branches craquaient sous les pieds de l'entropiste alors qu'il avancait dans les bois. Il n'était pas rare de le voir éveillé à cette heure ci mais seulement parce qu'il ne s'était pas encore couché. Aujourd'hui aussi il ne s'était pas couché.

Mais il ne ressentait en aucune facon la fatigue, l'adrenaline coulant dans ses veines. Avec la dose d'entropie que charriait son sang, il s'étonnait presque de ne pas clignotter.

Lowgly était posé sur son épaule.

Ce serait l'une des premieres fois que Temia le verrait afficher aussi clairement son statut de symbiosé.


J'ignore où cela va me mener.

Lowgli dit :
Va nous mener Kiril. Nous.


Ensemble.

Lowgli dit :
Ensemble.


Il penetra dans la clairiere, toisant la tchae. Un sourire narquoi aux levres.

Et maintenant...?

Jusqu'au bout...

 
Temia Kalavador

Le Dhiwara 13 Manhur 1512 à 23h47

 
Et maintenant? Répliqua la Tchaë, d'une voix rauque.

Il était arrivé calme... Elle l'avait vu venir de loin.

Et maintenant... Bah, je me demande, pourquoi j'ai fait tout ça...

Droite, elle relève le regard et lance le parchemin à Silindë, en ajoutant avec un petit sourire en coin :

Pathétique, n'est-ce pas?

Elle relança une mèche dans ses cheveux et soupira en regardant en l'air, mal-à-l'aise...
En grimaçant...
Et en essayant d'éviter son regard.

Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie.

 
Silindë

Le Luang 14 Manhur 1512 à 00h04

 
Et pitoyable.

Il n'allait pas le lui cacher. Non, le tydale qui était devant elle n'était pas le joueur chaleureux habituel. Celui là n'avait pas de remords à être cruel si l'envie lui en prenait.

Le parchemin est attrapé. Il y jette un oeil avant de lacher, sarcastique.


Et bien, cela a t'il suffit à te combler?


Jusqu'au bout...

 
Temia Kalavador

Le Luang 14 Manhur 1512 à 00h18

 
A ton avis?

Les bras sont croisés et le sourire est sombre et résigné. Il n'y a rien à dire, rien à observer. Une chose manquait au puzzle. Le nom de la Tueuse. Mais Silindë ne le lui donnerait pas.

Il ne l'avait gardé que pour lui. C'était sa rancoeur, et, finalement, elle n'en avait que faire.
C'était loin tout ça, loin, loin, loin. En l'espace de quelques minutes, le temps d'une lecture, elle avait l'impression que le barrage avait cédé et que l'eau s'était mise à dévaler la pente pour couler sous ses ponts.

Restait juste le pourquoi de sa folie.

Elle relève les yeux.

T'ai-je blessé? Est-ce pour cela que tu prends ton air si sérieux et que tu fronces tes gros sourcils?

La Tchaë se lève et marche vers le Tydale et soupire :

Ne me dis pas que tu m'accordais ta confiance, mon grand, je ne te croirai pas.

Elle s'arrête et murmure :

Ou alors c'est que tu es bien insouciant, Silindë... ou que tu voulais que quelqu'un voit et tombe dessus... Par jeu? Dis, tu crois que pour Mirgahal c'était un jeu aussi? Tu crois qu'il était aussi insouciant quand il tuait?

Petit sourire innocent.

Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie.

 
Silindë

Le Luang 14 Manhur 1512 à 00h34

 
Elle veut ... Que veut elle...?

Le tydale se contente de lever les yeux au ciel lorsqu'elle parle de confiance. Confiance. Connait elle seulement le sens de ce mot? Sait elle ce que c'est qu'être capable de confier ses rêves à quelqu'un? Non. Probablement pas;

La confiance est quelque chose qui se construit. A deux.

Il n'avait pas confiance en Mirgahal.
Il avait presque confiance en Nyrndi.


Mes buts ne te regardent pas, Ombre. Et tu ne les comprendrais pas. Sans méchanceté aucune.

Ah bon?

Mais... oh oui, là je peut te repondre. Tu veux savoir comment tuait cet enfoiré? Soit.

L'image d'un brasier est envoyée. D'un feu qui a prit, et qui flambe. L'impression de chaleur est intense. C'est une maison qui est la proie des flammes. Celles ci devorent tout. Elles font une gangue lumineuse autours de la forme plus massive de la demeure. Et puis, on se rend compte que ce bruit qui bourdonnait à l'oreille sont des cris. Les hurlements de souffrance, de douleur de quelqu'un prit dans le feu. La pensée continu, dévoilant ce que l'esprit prefererait ignorer.

Tu vois, pour lui aussi c'était un jeu.

Jusqu'au bout...

 
Temia Kalavador

Le Matal 15 Manhur 1512 à 20h09

 
Le visage tremble...
Une moue d'horreur transparait sur ses traits. Elle se résorbe, lentement.
La Tchaë se mord une lèvre et regarde le Poète courroucé, cet entropiste impitoyable, et change de sujet, ne voulant même pas évoquer cette horreur :

Pourquoi m'appelles-tu Ombre, Silindë? Pourquoi ramènes-tu tous mes actes à ce simple terme.En quoi justifie-t-il mes actions?

Elle lui lance un regard de défi, un regard noir, et blessé :

L'ombre ne me dévorera pas. Il y a plus... Toujours un échappatoire derrière les responsabilités. Je ne suis pas l'Ombre et encore moins à elle.

Elle lève les yeux au ciel en même temps que ses bras et ajoute, vivement :

Où sont-elles d'ailleurs ces responsabilités? Nous mourrons, nous vivons, et nous ne sommes même plus forcés de suivre certaines règles qui paraitraient élémentaires pour notre survie...

Elle reprend son souffle et murmure :

Tu sais, toi... Plus que moi... Comme tu le dis, je ne les comprendrais pas. Mais dis-moi, Silindë depuis quand as-tu été touché par le don de la Dame Grise? Depuis quand es-tu symbiosé?

Sans lui laisser le temps de répondre, elle renchérit :

On a tous commis des choses irréfléchies et la symbiose tend à nous faire oublier que nous restons toutefois des poussiéreux... Soumis aux mêmes règles, et aux mêmes moeurs... jugés par quiconque de par nos actes... Sans même se poser la question de leur sens.

Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie.

 
Silindë

Le Matal 15 Manhur 1512 à 20h49

 
Elle tremble. Elle n'est pas encore juste haine. Il y a du controle en elle. L'entropiste le reconnait. Mais cela ne change rien.

Pour lui aussi c'était un jeu. Elle n'a pas relevé le terme. Finalement, la tchae ne se jetera pas sur le moindre os qu'on agite à sa portée.


Pourquoi pas. Pourquoi m'appelle tu Silinde?

Le sourire est une fine incurvation de la levre sur le coté. Il ne porte en lui ni douceur, ni comprehension, ni meme chaleur. Des paroles encore resonnent dans son esprit.

"Lorsque le symbiosé s'exprime
En muselant l'individu
Cautionnant ce qui les brides
Avec le panache des vaincus
Le cris d'abord, l'illusion prime
Et les derniers espoirs vaincus[...]

N'arrondis rien, garde abrupte
La forme de ton utopie"

Elle ignore que le Masque le nomme Amant des Ombres. La délicieuse ironie de la chose est pourtant savourée par le tydale.

Les noms ne sont que des mots comme les autres. On leur donne la signification qu'on veut.

Les questions suivantes n'appellent pas à répondre. Elles ne sont là que pour meubler le silence. Il la laisse parler. Apres tout, qu'elle aille au bout de son raisonnement. Dont il ne voit pas le début. Il ne comprend même pas de quoi elle essaye de le convaincre ou non. Qu'au dela de la symbiosée il y a encore quelqu'un?

Depuis quand es-tu symbiosé?

La question serait plutot, Depuis quand sommes nous symbiosés échange il avec le mou gris qui l'accompagne. Car ils sont deux à s'etre liés dans cette aventure. Suffisement longtemps pour connaitre une partie du prix. Et il ne voit toujours pas où elle veut en venir.

Essaye elle de plaider l'acte irrefléchi? Et au fond, était ce si important?


Et...?



Jusqu'au bout...

 
Temia Kalavador

Le Matal 15 Manhur 1512 à 21h11

 
Je suppose que c'est pour la même raison que tu m'appelles Temia... Peut-être devrais-je te donner un autre nom? Devrais-je t'appeler... Kiril?, répliqua-t-elle...

Elle s'accoude contre un arbre et défait son ruban, laissant ses cheveux sauvages lui caresser les joues...
Volontairement démasqué l'entropiste, sa question n'appelait à aucun détour ni aucune subtilité.
Et?..
Qu'avait-elle à rajouter, peu de choses.

Pff... Tout ceci était bien vain.

Et pourtant, pourtant, elle lisait dans les yeux de son interlocuteur que sa patience risquait d'avoir des limites, et qu'à défaut d'une justification, il récupèrerai de toute façon ses documents précieux.
Elle ferma les yeux, poussa un soupir et invita l'entropiste à la suivre. Sans condition. Elle expliquerait en chemin ;

Marchons... Je vais te rendre ton bien.

Elle lui désigna le sentier qui partait vers le Sud, en l'invitant à la suivre.
Puis par la pensée :

« Continuons ainsi. J'ai agis impulsivement hier, je le reconnais. Je ne pensais pas que tu remontrais aussi vite... Je n'étais venu que pour trouver des informations sur Mirgahal, comme je te l'ai déjà expliqué et quitter les lieux sans prévenir et sans tes manuscrits. Puis, mes yeux sont tombés sur une évocation, un simple mot que je ne m'attendais pas à trouver dans toutes ses lignes.

Celle de Maärbia.
»



Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie.

 
Silindë

Le Matal 15 Manhur 1512 à 21h59

 
Peut etre devrais je t'appeler... Kiril?

Ca... c'était quelque chose auquel il ne s'attendait pas. Du tout. Est ce juste un nom celui là? Non, car c'est le sien. Celui par lequel il a été appelé toute son enfance, celui auquel il ne peut s'empecher de repondre. Et oui. Ce n'est qu'un mot. Il n'était plus ce nom qu'autre chose.


Tu pourrais. Mais autant me donner mon nom complet alors.

Elle avait de beau cheveux oui. Aussi sombre qu'une autre.

Mais ça ne répondait pas. Soit elle désirait lui rendre son bien, et auquel cas ça resterait le Jour où Temia s'est sentie des ailes, soit elle ne lui remettait que le texte qu'il avait entre les mains et cela ne signifierait qu'une chose. Que c'était un signe de la Dame de laisser ce passé derriere lui. De ne plus s'en soucier. Qu'il ne valait pas plus que des cendres et advienne que pourra. Apres tout, si une enfant pouvait par caprice s'en emparer et le jeter au vent, mieux valait l'oublier.

Le choix était sien. Et elle n'en subirait pas la moindre consequence physique. Soit elle agissait en tant que personne, soit en tant qu'enfant. Et on ne malmene pas les enfants.

Lui rendre son bien.
Tant mieux...

Il aurait detesté devoir tirer un trait sur le recueil de poesie -vu le temps qu'il avait passé à le marchander à ce grippe sou de confere et surtout, surtout pour la beauté du texte. Une Saison en enfer d'un certain Hart'Hure.

La pensée de Temia frole un esprit dont ressort une impression de controle desoit, et comme l'écho d'un chant. Et finalement il soupire.

Ca ne te donnais pas pour autant le droit de t'emparer de... ce qui ne te regarde pas.
Enfin...et à quoi dois je donc je fait de ne pas etre devant le Gardien à cette heure? Il y a dans ces papier largement de quoi me faire condamner. A priori.


Visiblement, ça n'a vraiment pas l'air de le perturber.

As tu lu celui là? Non.. probablement pas. Tu serait beaucoup plus perturbée... Ce n'est pas qu'une légende.


Et il pense ça, comme ça, d'un ton badin.


Jusqu'au bout...

 
Temia Kalavador

Le Merakih 16 Manhur 1512 à 00h13

 
« Pourquoi? Premièrement, parce que je ne suis pas censé opérer sans y avoir expressément invité par un de mes supérieurs. Ce que je viens de faire pourrait donc s'apparenter à une faute professionnelle... grave. Enfin, détails, détails, ce n'est pas ça la raison. »


Elle devait faire très attention à ce qu'elle allait dire. Elle hésita... Puis finit par parler, lentement :

« Autant commencer depuis le début... Je suis née d'une mère équilibrienne et d'un père de la fraternité... Avant de devenir un enfant des Terriers j'ai été élevée, j'ai eu... une enfance. Toutefois, pour une raison qu'un enfant ne peut de toute façon pas s'expliquer, mon Père était... étonnamment peu amène avec le culte de la Dame, oui... très peu. Il me racontais qu'un jour il m’amènerait et mon montrerait la ville rouge. Mais pourquoi me parlait-il d'elle? Moi, je voulais aller voir la ville Sainte... Alors son visage se rembrunissait et il disait, "tu iras avec Maman, gamine, tu iras avec Maman..." »


Temia eut un sourire rêveur, puis l'hypothèse lui heurta l'esprit que Silindë n'en avait plutôt probablement pas grand chose à faire.

« Je ne pense pas qu'il reconnaissait la Dame Grise, l'Equilibre... Puis vinrent les Terriers... Ah... Les Terriers. »


Elle déglutit et continua en regardant inquiète du coin de l'oeil Kiril-Silindë, l'entropiste-Poète :

« Se retrouver sur le fil d'une aiguille, jeune, se retrouver seule livré aux pires atrocités, on perd facilement espoir... Oui... J'ai maudit ce nom porteur d'Equilibre... le doute s'est insinué en moi comme un poison. Beaucoup croyaient en l'Equilibre, beaucoup croyaient en la Dame Grise. J'ai tourné l'Equilibre en dérision en m'en moquant ouvertement... »


Elle ignorait si il commençait à saisir... Elle ignorait si il en avait quelque chose à faire, mais sans se laisser interrompre, elle poursuivit, toujours par la pensée :

« Ça s'est retourné contre moi quand j'ai vu, quand on m'a mis devant les yeux le superbe gâchis que cela avait engendré. Pour quoi? Survivre? Puis me voici dans la Sainte, comme ça, chassée par je ne sais quelle force de Zarlif. Attendrissant n'est-ce pas? Y a pas de quoi. La suite, tu la connais dans les grandes lignes... ironie du sort je vis maintenant au temple de la Dame Grise. Et ce depuis un an, dans ma cellule. Un beau lieu pour méditer, un beau lieu pour pratiquer l'introspection, un beau lieu pour prier, pour prier l'Equilibre recouvré... Cependant, en ce sanctuaire de la Dame Grise et de part mon statut privilégié, tu vois ce que je veux dire, parmi la gente féminine, j'ai constaté plusieurs choses... La bigoterie... Ces kropoles de bénitiers, ces courtisanes en Gris... Oh, elle sont camouflées parmi les humbles et les modestes croyantes, mais elles existent et ont du pouvoir... Mon enseignement m'a appris que l'extrême rigidité était nécessaire pour lutter contre le culte de Maärbia. Maärbia. Un nom honni, un nom sur lequel l'on crache, un nom qui si il était prononcé tout haut en place publique vous ferait bruler sur le champ…

J'ai appris beaucoup de choses, cette année là, beaucoup plus que je n'en ai appris pendant ces années passées. L'équilibre est pour moi plus une philosophie qu'une religion. Je ne crois pas. J'applique.

»


Elle s'arrête, et lui jette un regard maussade et méfiant :

« Enfin... Je peux te faire confiance non?.. Que tu sois le Poète ou l'Entropiste?
»


Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie.

 
Silindë

Le Merakih 16 Manhur 1512 à 00h50

 
Ah? Les apprentis ne peuvent rien faire sans la permission de leur maitre. La belle affaire. De gentils chiens chiens tenus en laisse. Quelle pietre vie. Devaient ils également demander avant d'aller se soulager?

Par pure bonté d'ame il se retient donc de commenter. Il ne dit rien non plus au fait qu'un premierement amene un deuxiemement dans une rethorique bien construite.

Lorsque Temia commenca son reci, le tydale s'arreta quelques instants. La regarda, se regarda, leva imperceptiblement les yeux au ciel et repris la marche. Allons bon. Voila qu'on le confondait avec un confesseur ou un psychanaliste. C'était une methode curieuse que celle de la tchae.

Pas qu'il n'en avait rien à faire mais... mais si.
Elle avait ses affaires, donc il subirait le temps de les recouvrer... La patience est une qualité indispensable..

L'entropiste s'interroge cependant. Qu'est il censé faire? La plaindre et lui dire qu'elle a eut une enfance bien malheureuse? Il n'est pas sur d'y arriver sans laisser percer le sarcasme. Elle a eut de la chance: elle est vivante alors bon, qu'elle aille se plaindre à une autre porte. Il ne s'appelle pas riemta Theresa tout de même.

Maarbia... oulààà... On s'avance sur un terrain mouvant là.
Ses convictions à lui ne sont pas vacillantes même s'il ne les mets pas en avant. L'Equilibre doit être. Cette ile est faite pour être aimée et respectée. Preservée. Et l'equilibre est la condition. Il est une part de cet equilibre. La part qui entraine en avant. Celle qui pousse la bascule dans le sens du mouvement pour lui éviter de se scleroser et de devenir obsolete. D'autres la retiennent empechant la balancoire de s'envoler. C'est normal. Il faut des deux et tous participent.

Equilibre et Tableau cohabitent joliement. Car le Tableau approche de sa fin, mais ce ne sera pas forcement celle de Syfaria. Juste celle d'une ere. D'autres preserveront l'Equilibre lorsqu'ils ne seront plus. Lorsque tout sera fini pour la Poussiere.

Enfin... Je peux te faire confiance non?.. Que tu sois le Poète ou l'Entropiste?

Il lui sourit. Largement. Le sourire n'atteint pas les yeux qui gardent leur eclat. Amusés. Mais froid.

Absolument pas.
Et de toute maniere, ne me dit pas que tu m'accorderais ta confiance ma petite, je ne te croirait pas.


Non mais oh. Y avait pas écrit chevaucheur sur son front tout de même.. Ou pire... Surveilleur.


Jusqu'au bout...

 
Temia Kalavador

Le Julung 17 Manhur 1512 à 13h13

 
Elle eut un rictus moqueur.

Une parole sincère? Ou un mensonge?

Elle caressa la tête de son Mou et celui-ci lança :

Kiavè dit :

***toussotement intellectif, voix télépathique que les quatre ici présents peuvent parfaitement entendre***

"Ce culte, interdit et réprimé depuis trois siècles, prétendait que l’Incarnation de la Dame Grise serait un être d’une violence inouïe et qu’il détruirait toute vie intelligente sur Syfaria.
Maärbia, comme le nommait ses membres, était attendu avec ferveur, et le culte se retrouva frappé opprobre après de féroces attaques de villages appartenant à d’autres Factions.
Dès lors, les relations entre l’Equilibrium et le reste de Syfaria se dégradèrent, et une guerre fut évitée de justesse, grâce à l’intervention de la Shaïm, qui bannit ses membres et les pourchassa sans relâche au nom de la Dame Grise, déclarant ces croyances hérétiques et humiliantes."


Silence des esprits et des âmes : Temia renchérit par la pensée, toujours :

« Il s'agit là du texte le plus objectif que j'ai trouvé en farfouillant dans la bibliothèque de la Sainte. »


« Dis-moi, Poète... Pourquoi un culte sensé détruire toute vie humaine n'a pas fait le ménage en ses cités avant de s'attaquer aux autres? Et pourquoi la décision de la Shaïm ressemble plus à une contrainte politique qu'autre chose?
J'ai posé cette question à une Grise, une amie, un jour, pensant qu'elle saurait mieux que quiconque, qu'elle pourrait m'apporter un début de réponse, pour pousser plus loin. Et bien, je me suis presque faite traiter d'hérétique, et j'étais tenue d'oublier le sujet si je ne voulais pas mettre en péril mon existence... Mon existence. Plus que ma vie...

J'ai agis avec beaucoup plus de prudence par la suite et suis partie en quête de différentes informations venant de ci de là. Mais rien... rien du tout...
»


Pile ou face? Silindë, irais-tu dénoncer ses paroles sous les toits?

« Puis, tu es rentré, et j'ai décidé d'aller te trouver à propos d'une toute autre affaire... Une fois dans ta chambre, j'ai, malencontreusement renversé le contenu de ton sac, et, vois-tu, je suis tombé sur un texte qui évoquait Mirgahal... Puis, un peu plus loin sur Maärbia... Puis, j'ai entendu des pas. Fondamentalement j'avais le choix... J'aurais pu tout laisser tel que c'était et perdre définitivement l'opportunité d'en apprendre plus, ou faire d'une pierre deux coups et récupérer tout ceci en espérant que cela soit instructif... Penses-y... La première piste, une réflexion personnelle, quelque chose qui sortirait peut-être des sentiers battus par ces kropoles de bénitier ! »


Elle se gratta la tête, et finalement, conclut :

« Voilà le pourquoi… Et maintenant que j'ai commis ce forfait, je n'arrive pas à aller plus loin, ni à continuer à lire… après avoir lu le parchemin sur Mirgahal… Après avoir lu ce fichu parchemin, et bien… Et bien, toute envie de poursuivre m'avait quitté. Ce ne sont pas mes souvenirs, ni même mes réflexions… Ça n'a pas été écrit pour que quelqu'un puisse les lire. »



Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie.

 
Silindë

Le Luang 21 Manhur 1512 à 02h10

 
Avec d'autres, il aurait pris la chose comme un compliment et aurait, un peu cabochard, salué tel un artiste apres une belle envolée lyrique. Là... La chose necessitait un minimum d'estime pour son interlocuteur.

La conversation tourne du coté de Maarbia. Ma Dame, qu'est ce qu'il a fat pour mériter ça?

Le silence de Silinde s'apparente plus à celui du poussiereux dubitatif.


Peut être parce qu'ils considéraient les équilibriens comme leurs frères et on esperé qu'ils les rejoindraient?

Suggere il negligement avant de hausser les épaules.

Non, sincerement aucune idée... Ce n'est pas comme si ce genre de sujet m'interessait d'ailleurs ou que je m'était un jour posé la question..

Je pourrait me contenter de dire une chose. Quelques soient les motifs de Shaimya, ils sont bien plus profonds qu'une simple decision politique. Elle savait, et sais toujours, ce qu'elle fait. C'est plus que ça, beaucoup plus. Et il faut, toi plus que tout autre, lui faire confiance.

Du moins il avait décidé de le croire.

Après... la question devient... pourquoi me raconter ça. Si tu veux des réponses, interroge sans tourner autours du pot.

Assume ta volonté de savoir. Oui j'ai des réponses. Oui elles sont particulierement orthodoxes. Et oui, elles pourraient valoir la mort..


Il laissa passer un silence.

Mes écrits ne regardent que moi et n'étaient pas destinés aux yeux d'autres. Surtout des indésirables. Maintenant, on ne peut changer ce qui s'est peint sur le Tableau. Cependant... s'il est une chose qui m'exaspere plus encore que les actions impulsives c'est ceux qui ne s'assument pas. Tu voulait savoir? Et bien apprends. Assume au moins tes désirs. Se payer le luxe de remords n'est qu'une façon de se voiler la face. L'enfant qui brise un vase peut soit se lamenter sur les debris, soit aller en chercher un autre. Ce n'est pas par moi que tu obtiendra l'absolution si c'est ce que tu cherche. Ni le pardon. Je n'ai guere de pitié ou d'affection à perdre pour ceux qui ne sont pas les miens. Par contre tu peux obtenir des réponses. Réponses que tu regretteras d'ailleurs vu qu'elles ne t'apporteront ni la paix, ni quoique ce soit. Mais ce sera ton probleme, pas le mien...


Jusqu'au bout...

 
Temia Kalavador

Le Merakih 22 Agur 1512 à 00h10

 
NB HRP - post antérieur à la date indiquée, dans la continuité des précédents

La Tchaë pâlit.
Ce grand Tydale prétentieux, cette petite ordure aussi misérable que chétive?.. Peu importes après tout.
Silindë, Kiril. Kiril, Silindë...
Tu avais trompé son intuition depuis le début et la grandeur de ton Verbe et de tes exploits ne cachaient que ceci : la petitesse et l'insignifiance de ton âme...
Silindë, depuis tout ce temps, en réalité, tu avais oublié la Poussière, ou mieux, tu jouais avec elle, tel un de ces Nemens arrogants qui hantaient les cités de Poussière.

Arrêtée sur le chemin, écoeurée, Temia contemplait, celui qu'elle avait cru le plus apte à la comprendre.

Tout comme l'enfant oublie... Je pensais que tu comprenais, mais tu ne comprends pas... Tu t'es perdu poète... Car tu nous considère comme de la merde...

Elle sortit le couteau de son fourreau et avança mécaniquement, presque calme vers silindë en le tenant par la lame.
Tu n'as pas compris encore...
Je ne désire rien. Je veux comprendre et savoir. Et je n'ai que trop compris. L'île ne signifie rien sans son peuple et ses habitants, poètes ou meurtrier, Nemens ou poussiéreux.
Nul n'est au dessus de l'île... Nul n'est au dessus de ses habitants.
Il n'est pas besoin de lire pour comprendre cette vérité. La symbiose est un déséquilibre. Celui qui ne meurt pas n'est pas.
Il est une anomalie.
Nous sommes les anomalies, les ténèbres. Il n'y a pas de destin pas de tableau. Juste, des peuples.
Juste la vie.
Une société.
Il n'y a rien à apprendre, tout est déjà écrit.

Elle renifle, sent le Mana qui coule autour de Silindë. Bien... Quoique fasse l'artiste.
Un saut, léger... elle se rattrape et le couteau fuse vers la carotide.

Dans le mille... Elle tombe à la renverse. Se relève, du sang sur les doigts... La douleur. Comme à l'entrainement...
Le sang s'échappe à flot... C'en est déjà fini.
Le sourire fataliste, froid de l'assassin qui vient de percer une cible dont il rêvait depuis longtemps croise les yeux d'un artiste intact.
Le dernier regard de défi. La clôture d'une histoire. Le regard se voile... Temia tombe face contre terre.
Une dernière pensée...

« Adieu. »


Il fallait tout défaire tout repeindre... tout purger.
Et la fresque serait rouge sang. Elle en était le premier personnage.

Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie.

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