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Le Dhiwara 10 Jayar 1512 à 18h26
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| Le barman répond au salut par un simple hochement de tête pour ensuite revenir au nettoyage des godets, remplissant celui du nelda au passage.
Il n'a pas l'air très causant. Ni très expressif d'ailleurs, les traits de son visage ont l'air d'être figé dans une expression de neutralité totale.
*** ***
Tout le contraire de la serveuse...
Belle et jeune tydale. Une apparence où tout semble être fait pour séduire, pour plaire. Le parfum de la jeune femme lui-même inspire la passion, le désir.
*** ***
Elle se mord la lèvre inférieur, lance un petit regard aguicheur au Chambellan des Caravanes.
Tout ce que vous voudrez mon mignon
Le timbre de la voix est doux, agréable. Le genre de voix qu'on ne se lasse pas d'entendre. Le genre de voix qui vous donne de petits frissons quand elle vient vous susurrez quelques mots doux à l'oreille.
Elle effleure la main de Kether puis lui tourne le dos en direction des cuisines.
Plus de jolie tydale...
Kether observe la pièce avec plus d'attention.
Parmi les trophées de chasses il repère deux têtes de sangliers empaillés, une de placide et une de gambol.
Le mobilier,;bien que vieux et bon marché, a été parfaitement astiqué. Derrière le bar quatre tonneaux de bières alignés, prêt à être vidé.
Kether est soudain tiré de sa contemplation par le retour de la serveuse qui dépose une tourte sur la table et remplis le verre de Kiarbat.
Bon appétit, beau ténébreux
Visiblement le Chambellan fait de l'effet à la jeune femme.
Kether se retrouve devant sa tourte. L'odeur lui met l'eau à la bouche. Il n'a surement jamais senti pareil fumet.
La bailli adresse la parole à la serveuse. Il entend les mots « inspections sanitaires », « règlementation » et tout un blabla administratif qui sent le chiqué à des kilomètres.
Tout le monde comprend facilement les intentions du tchaë: être tranquille avec la ravissante créature qui servait les plats.
Pourtant elle fait mine de le croire et c'est aimablement qu'elle le fait entrer en cuisine.
Voilà donc Kether, le tavernier pas bavard, le nelda un peu ivre et la tourte appétissante seule dans la pièce.
Que va-t-il se passer?
Ne suis ni un salopard ni un brave gars: je fais juste mon chemin. | |
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Le Dhiwara 10 Jayar 1512 à 22h10
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| *** De beaux trophées que voilà. Le Chambellan doutait que le propriétaire ait tué lui-même ces bêtes. Il avait plutôt dû les acheter à un commerçant quelconque au souk du Vitrail. Tout comme le mobilier, même nettoyé on sentait la vieillesse de ceux-ci.
Soudain, la jeune tydale revint à la table de Kether. Elle recommence à envahir les sens de celui-ci, de par son parfums plein de saveur, son visage, ses formes ainsi que sa voix suave et délicate. Il ressentit encore le léger contact de sa main sur la sienne. Un simple contact qui provoquait une sensation douce et onctueuse, sensation qui descendait le long de l'échine jusqu'à ce répandre dans tout le corps. Une sensation oubliée depuis longtemps, du temps où il était encore à Utrinya, où il n'était qu'un nourrisson dans les bras de sa nourrice.
Mais brusquement l'odeur de la tourte remplaça celle de la tydale et l'écoulement de la Kiarbat couvrit sa voix. Le fumet du plat était délicieux, mais surement pas autant que la serveuse
Kether lui répond par un sourire enfantin, comme un enfant à une mère, avant que celle-ci ne reparte avec le tchaë. Celui-ci avait trouvé une excuse bidon pour être en tête-à-tête avec la serveuse, mais même elle semble sentir que cela n'est que du pipeau, pourtant elle sembla faire mine de le croire.
A sa table, le Chambellan regarda le déhancher de la tydale avant que celle-ci ne soit plus visible. ***
*** Il était maintenant seul avec deux autres personnes peu aguichante et sa tourte.
Les souvenirs de la serveuse défilait encore dans sa tête, mais une fois la première bouchée de son plat pris et la première gorgée de Kiarbat avalée, il sembla reprendre à peu près ses esprits.
Cette tydale devait certainement faire le coup à chaque client. Leur faisant espérez avoir une potentiel chance avec elle. Il ne fallait pas relâcher sa vigilance et faire attention avec ce genre de fille.
Kether continua son repas tout en essayant, malgré lui, de prêter une oreille et un oeil attentif à tout ce qui pouvait se passer en cuisine.
Mais il doutait que le tchaë ait une chance avec la tydale. *** | |
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Le Luang 11 Jayar 1512 à 21h08
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| *** Un courant d'air. La main ferme tombe sur l'épaule. ***
Tu es là.
*** Le vieil homme sursaute. Regard hargneux. Voix grinçante, cassée. ***
T'es qui toi, fous-moi la paix.
*** La main trahie glisse. ***
... Hum. Elle t'attends dehors... Des heures qu'elle te cherche.
*** Il ne comprends pas. ***
Veygrall !
*** Les yeux vides se tournent dans le visage ravagé. Alcool, douleur, les yeux vides vidés se tournent vers le visage incompris. Un nom qui ne se reconnaît pas. Il ne comprends pas. Une lueur d'inquiétude, l'étranger sait un nom, la lueur vacille, s'oublie, ailleurs l'esprit s'agglutine, se corrompt. ***
Vide ! C'est vide ! Remplissez-moi ça, allez !
*** La chope creuse est frappée contre le bois. Remplissez ! Il a oublié. ***
Pè...
Gnéé ? T'es qui toi, fous-moi la paix ! C'est quoi ces yeux de crotte ? Broouuuu !
*** La boisson arrive. Pétillante. ***
Ahhhh ! ...Hein ? T'es qui toi ? J'ai soif, offres à boire à un vieil artiste à la retraite.
*** Quelques pierres tombent sur le bois. ***
Ne bois pas trop...
*** Il n'entend pas. ***
Ahhhh ! Quand j'étais jeune... Ah, quand j'étais jeune... Hey Tété, hier j'ai tué un loup enragé ! Avec les dents j'lai fini, cette ordure avait bouffé ma flûte !
*** Silence.
Une silhouette à la porte. Délicate. Contre-jour, sans visage. La femme chuchote. ***
Terham, ça va ? Il est là ?
*** Silence. Mais le mou se glisse. Dépasse la femme, rejoint son maître. Flottant.
Curieux, agressif, virevolte.
Devant le nez vieillard agite la main chasse la mouche et avale. ***
*** STOP ! ***
*** Kanchira se pose.
Devant le nez vieillard lentement il se pose.
Les yeux noirs traversent les yeux gris... Un instant... ***
Ahhhh ! Mon pamplemousse ! Enfin arrivé, des heures que j'l'ai demandé !
*** Il sort le couteau écrase la main sur le mou lève le couteau, découpe...! DISPARU ! ***
Ah ! Ah ! Ahhhh ! Il est plus là ! Il est plus là ! Ahhh mon pamplemousse !!
*** Les mains s'accrochent à la tête. La bouche ouverte la gorge rompue les sons s'étouffent et. ***
F... Folie. Ah. Vieux. Je suis vieux je suis fou. Ooh... Ooh...
*** Désespoir. Il s'accroche au rêve de ses restes et dépérit.
Seul.
Personne ne regarde. Le vieux fou. ***
...Veygrall. Je. Suis symbiosé.
Ooh... Ooh...
*** La tête penche, balance, perdu. Les yeux, gorges vides vidées. Il s'accroche, hagard. Perdu.
Kanchira le voit.
Un instant. Il se pose, lévite lentement, se tourne vers Terham face à face. Blancs. Noirs. Blanc. Noir. Regards se croisent un instant.
La main serrée se détend se tend lentement vers le mou. L'un touche l'autre un instant une caresse.
Fugitif.
La main ne retombe, évite, se tend vers le vieillard. Elle attend. Tremblant, pathétique, terrifié, à deux pas il la reconnait, docile se laisse conduire. ***
Merci.
*** Elle s'enfuit.
Un moment de flottement. Debout immobile le regarde partir. *** | |
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Le Vayang 15 Jayar 1512 à 21h13
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| *** Bizarrement, la présence d'une boucle d'oreille dans un plat ne semblait pas choquer plus que cela le barman. Une grimace rien de plus, une excuse et le voilà partis vers les cuisines.
Kether était maintenant accoudé au bar en attendant qu'il soit revenu. Le tydale lâcha un soupir. Un léger silence ce fit maintenant dans la pièce. Le nelda sirota les verres qu'il lui restait, le Chambellan tapota ses doigts contre le bois du comptoir, impatient.
Soudain il fut de retour derrière le bar. Il lui demanda de le suivre. Un peu de fatigue ce faisait sentir dans sa voix. Kether haussa un sourcil en suivant le barman. La cuisine ne se trouvait certainement pas à des milles et il avait encore moins courut pour y aller. Peut-être le manque d'exercice et à être constamment immobile à ne servir que des pochtrons. ***
*** Les deux tydales arrivèrent maintenant à la cuisine. La fameuse odeur de tourte envahit une fois de plus les narines du Chambellan. Au moins avec se sens-ci, un objet malencontreux ne risquait pas de vous arriver dans le nez... quoique.
Les effluves délicates des fourneaux commencèrent doucement à s'estomper lorsqu'il remarqua que seul la serveuse fut présente dans les cuisines. Kether l'avait presque oublié celle-là. Il regarda en arrière pour avoir une explication. Personne. Le barman était déjà retourné à son poste. Un pilier de bar en manque de verres devait-être mauvais.
Il reporte son regard devant lui. Le voilà désormais en tête-à-tête avec la tydale.
Cette dernière, s'était avancée vers lui. D'une voix douce et innocente elle indiqua ou se trouvait le cuisinier ainsi que la trappe pour y aller.
Le Chambellan hocha la tête, mais avant de pouvoir faire un pas en direction de la trappe, voilà qu'elle s'approcha d'un peu près.
La serveuse lui proposa alors de quoi le faire patienter en attendant. Une main vient alors subitement effleurer son entrejambe.
Kether lâcha un hoquet de surprise.
Il la regarda avec étonnement.
Une tydale aussi directe était plutôt rare. Encore plus celle qui excitait un mâle. A part peut-être celle d'un bordel avant d'être droguée.
Si c'est cela qu'elle voulait, alors il allait bien s'amuser avec elle.
Sans crier garde le tydale la prit par la taille et lui murmura quelques mots. ***
Et bien fait s'en moi goûter alors.
*** Un rictus ce dessina lentement sur le visage du Chambellan. Un jouet s'était bien mieux qu'une tourte à vrai dire. ***
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Le Sukra 16 Jayar 1512 à 16h47
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| *** Une nouvelle auberge avait ouvert ses portes dans les faubourgs. Bien entendu, Garagos cherchant sans cesse de nouveaux mets culinaires et de nouveaux endroits, entra au sein même du havre de délectation. Il était habillé comme à son habitude, de vêtements riches, mais qui contrairement aux habituels, étaient voyants! Le sourire toujours aux lèvres, le jeune tydale observa chacun des clients tout en cherchant subtilement l'endroit où leurs pierres étaient rangées. Il reconnut bien entendu le dénommé Terham qu'il salua d'un geste de la tête avant de parler de manière forte et posée. ***
-Aubergiste, je vous salue bien bas et c'est un honneur de voir une auberge aussi joliment décorée...
*** Il n'avait bien entendu pas encore prit le temps d'observer quoique se soit au mobilier, mais il était toujours bon de flater le patron quelqu'il soit. ***
-...je prendrais ce qu'il y a de meilleur et de plus chère!
*** Finit-il les yeux pleins de malices, toujours tout haut pour qu'aucun client ne puisse jurer ne pas l'avoir vu! *** | |
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