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Le Merakih 27 Jayar 1512 à 17h31
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| *** Je ne trouvais pas le sommeil.
Il faut avouer que je ne le cherchais pas véritablement...
Après avoir quitté Kaelianne, j'avais rejoint les murs de la sainte.
Ne me sentant pas vraiment l'âme diurne, je me disais que je rattraperais les heures de sommeil le lendemain.
Je ne voulais pas me rendre de suite au théâtre.
J'étais allée à l'auberge, avais pris un bain, m'était changée, et étais sortie.
Je me promenais, inlassablement.
Je vis un homme passer à quelques mètres de moi, sans me percevoir.
Je crois que c'est son rire qui m'arracha un frisson.
Cela-dit, voyant qu'il était... bizarre... je l'approchai.
Vel.
Je soupire. Peut-être est-ce mon soupir qui le fait se retourner ?
Son introduction me semble un peu trop pompeuse pour ne pas être prise comme de l'ironie, mais je réponds aimablement : ***
Bonsoir Vel.
Tout va bien ?
*** Je garde un oeil sur lui, méfiante.
Je n'étais pas vraiment certaine d'avoir envie de m'occuper de lui ce soir.
J'avais trop de choses dans la tête pour l'heure.
Et j'avais peur du lendemain.
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Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
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Le Merakih 27 Jayar 1512 à 17h49
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| *** Là, c'était clair qu'il avait un sérieux problème.
Bon... avait abusé de l'alcool, de la carnine, ou des deux.
J'esquisse un pas de recul avant de lui dire, d'un air presque taquin :
***
Ne t'approche pas alors. Ce serait dommage que tu finisses carbonisé.
*** Puis, après un petit rire : ***
Je crois que tu fais erreur, je ne t'ai rien pris du tout. Quelque chose me dit que tes fils de lumière sont tout à fait indépendants de ma volonté... Désolée.
Et je ne suis pas sûre de vouloir savoir ce que tu trouverais au bout...
Ton esprit extraordinairement fertile te permettrait peut-être d'y trouver une pointe d'intelligence ?
*** Je ris, de nouveau. C'était véritablement amusant de tourner en dérision celui qui avait fait de cet discipline son passe-temps sur le consensus... ***
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Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
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Le Merakih 27 Jayar 1512 à 18h11
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| *** Ça y était, il me remettait ?
Il lui avait fallu une pointe de mesquinerie de ma part pour ça...
Je note : réitérer à l'occasion.
Cela-dit, il n'était pas particulièrement frais pour autant.
Son histoire de fil de lumière, toujours.
Je lui réplique avec cynisme :
***
C'est ça. Ne jamais perdre le fil, alors que tu l'as très clairement perdu tout à l'heure...
Ce n'est pas ton fil que je vais suivre, mais toi. Tu m'as l'air bien parti pour faire une bêtise.
On peut savoir ce que tu as pris ? Tu devrais m'en passer un peu, si tu veux que je voie ton "Fil avec un grand F"...
*** Puis, avec quelques mètres d'écart, je suis précautionneusement Vel... ***
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Le Merakih 27 Jayar 1512 à 18h32
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| *** Après quelques temps passés en la compagnie douteuse du Tydale, je me rends compte que ses mouvements ne sont visiblement pas dictés par l'alcool.
Il a juste l'air d'avoir quitté Syfaria pour quelques temps.
Quand il s'arrête et se retourne vers moi, je suis tout d'abord vexée par le regard plein de terreur qu'il me jette.
Je suis si moche que ça dans ses délires ?
Puis il m'explique la cause d'une telle terreur.
Machinalement, je passe ma main sur mon cou.
Rien, évidemment... sûrement mes cheveux qui l'ont fait délirer. Je remets en place mes bijoux de cheveux, histoire qu'ils soient bien tenus, tout en lui expliquant :
***
C'est sûrement un piège pour te distraire. Il ne faut pas perdre le Fil, souviens-toi...
Ne t'en fais pas pour moi, je maîtrise le serpent.
Continue à chercher, je te suis...
*** Et une fois mes cheveux bien attachés, je me prépare à suivre Vel dans sa quête psychédélique... ***
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Le Julung 28 Jayar 1512 à 15h42
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| *** Nouvelle pression de ma main, maintenant qu'il semble retrouver ses esprits.
Je lui offre un sourire compatissant, et je murmure d'une voix encourageante : ***
Il est juste retourné là.
*** Ce disant, je me mets face à lui, et pose ma main libre sur sa poitrine, au niveau du coeur.
Je regarde le Tydale avec une mine triste.
Qui est-ce qu'il pleurait ?
Bah... on ne devient pas méchant en ayant eu une vie normale.
Je finis par lâcher sa main.
Je pose mes mains sur mes hanches, soupire, et demande gentiment :
***
Tu devrais peut-être aller te coucher, non ?
Je crois que tu en as bien besoin...
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Le Julung 28 Jayar 1512 à 17h32
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| *** Ah... voilà qui m'intéressait déjà plus !
Loin des délires sur des fils de lumière qu'il fallait suivre, il parlait désormais ma langue.
Je souris et réponds, enjouée :
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Mais mon cher, les Bondieus'ries sont actives toute la nuit !
Pour le piano, je pense qu'on peut trouver une salle où il y en a un, pour le violon, j'ai le mien.
*** Après une pause : ***
... et je sais en jouer.
Tu me suis ?
*** J'attends une réponse avant de le guider vers le Théâtre. Lieu où il y a de la vie à toute heure du jour ou de la nuit... Bien que le partie musicale soit un peu délaissée la nuit.
Mais trouver une salle ne serait pas un problème.
Et je comptais bien ne pas tomber sur Kiril...
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