|
|
|
|
|
Le Matal 3 Julantir 1512 à 21h15
|
|
|
| *** Les notes volent, filent, courent dans la pièce, et toujours, je fais l'effort de m'adapter.
La musique est discontinue, pas toujours harmonisée, mais elle finit par le devenir de plus en plus sur le premier morceau.
Pour le second, là encore, une latence durant laquelle mes mouvements sont hésitants, puis la mélodie se fait plus appréciable, plus sûre, et plus jolie...
Les mots m'échappent, mais j'en perçois tout de même l'amertume à travers la musique.
Elle laisse filtrer tant de choses.
Les sentiments les premiers.
Je me prépare à enchaîner sur un morceau plus joyeux.
Ainsi, ce sera moi qui mènerai la danse.
Histoire de changer.
Changer les idées.
Danser plus aisément.
MUSIQUE !
***
***
Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
*** | |
|
|
|
|
|
|
|
Le Matal 17 Julantir 1512 à 23h10
|
|
|
| *** Quand le piano s'arrête, je laisse couler quelques notes pour terminer sur un vaste silence.
Je lui souris, et lui souhaite une bonne nuit à mon tour.
Puis, juste après qu'il soit sorti, je glousse, amusée, et en gardant le violon, je sors derrière lui.
Toute discrète, comme j'en avais perdu l'habitude, sans me faire remarquer.
Je suis curieuse, et je veux voir où l'amertume que j'ai ressenti dans ses derniers mots le mènera...
J'étais Lumière, me voilà Ombre.
Je le suis.
***
***
Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
*** | |
|
|
|
|
|
|
|
Le Julung 19 Julantir 1512 à 10h51
|
|
|
| *** Une fois Vel assis, j'attends, cachée dans l'ombre d'une maison non-loin.
Une minute passe, peut-être deux. Je l'observe.
Je guète une réaction, une émotion.
Puis, je mets mon violon en place, et fais vibrer une première corde, longuement, avant d'entamer un morceau mélancolique.
Je sors de l'ombre et m'approche un peu.
Je lui souris, tout en jouant, sobrement.
Tu ne croyais quand même pas te débarrasser déjà de moi ?
***
***
Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
*** | |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Le Merakih 25 Julantir 1512 à 16h04
|
|
|
| Surprise...
Elle était donc si curieuse que ça cette tydale? Non, visiblement ce n'était pas de la curiosité.
Elle était curieuse, cela ne faisait aucun doute. Mais ce qui visiblement la poussait à le suivre c'était une envie bien plus simple, plus infantile: elle avait envie de jouer avec lui.
Or Mirwen semblait faire partie de ces enfants tétus qui ne s'arrête qu'après avoir obtenu ce qu'ils désirent.
La colère de Vel s'estompe rapidement. Elle veut jouer? Alors il jouera avec elle jusqu'à ce que l'un ou l'autre se lasse ou que les cordes des violons ne se cassent.
Il pousse la porte de son chez, entre temps son pas est devenu moins lourd.
Elle le précède dans la secconde tout en jouant son petit air.
La première chose qui marque la tydale sont les effluves de cigarette et d'alcool.
La deuxième est le chaos organisé qui règne dans la chambre qu'habite l'artiste où l'on distingue le peu de mobilier.
Deux anciens fauteuils l'un en face de l'autre à l'allure confortable, une armoire à bric à brac, un bureau où repose une montagne de papier ainsi que des objets aussi divers que variés, une table basse enterrée sous les livres et au sommet desquels trône un cendrier peuplé de mégots et un lit où attende sagement une canne ouvragée (et légèrement cabossée si on a l'oeil) ainsi qu'un étui à violon. De nombreuses bouteilles vides, à moitié vides et à moitié pleines décorant la pièce semble dire "Vel picole pas mal quand même".
Un piano au milieu de la salle semble régner en maître.
Une cheminée sans buche à l'intérieur sert de chauffage, et toute personne se demandera par quel miracle un incendie ne c'est pas encore déclaré en raison des nombreuses feuilles volantes éparpillées dans la pièce.
Bref c'est la que vit Vel et en fouillant un peu Mirwen trouverait sans doute nombre de choses insolites.
L'Artiste Junkie traverse la pièce et s'installe au piano.
D'un geste il invite Mirwen à s'assoir sur l'un des fauteuils, d'une pensée il lui demande de fermer la porte.
Et Vel commence à jouer. Un air dynamique, invitant à l'aventure et à relever les défis...
http://www.youtube.com/watch?v=Z_R8Unzd4zM&feature=related | |
|
|
|
|
|
Le Merakih 25 Julantir 1512 à 19h11
|
|
|
| HRP: Post de Mirwen
*** Après une hésitation, j'arrête de jouer, ferme la porte, et m'assieds sur le fauteuil, retirant les éventuelles feuilles qui pouvaient se trouver là, regardant au passage de quoi il s'agissait...
Je me prends à fermer les yeux, et l'envie de dormir se fit sentir...
Je baille, puis rouvre les yeux dans un effort de volonté juste quand le morceau se termine...
Le violon et l'archet sur mes genoux, j'offre quelques notes de pizzicato pour conclure le piano avant d'éclater de rire et de dire d'un ton amusé : ***
À ce compte-là, on aurait mieux fait de rester jouer là-bas, non ?Bah... au moins j'aurais découvert ton... habitât.
Je n'aurais jamais cru que tu puisses avoir un piano ici !
D'où le tiens-tu ? | |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Le Julung 26 Julantir 1512 à 00h02
|
|
|
| HRP: Post de Mirwen
*** C'est tout à fait sérieusement que je réponds à propos du piano, tapotant ma poitrine, juste sous le sein gauche : ***
Il part toujours avec toi, ici.
*** Puis, j'acquiesce avec un large plaisir à la question murmurée, et lui réplique sur le ton de la plaisanterie : ***
Au vu dés boutéillés, j'aurais cru qué tu né buvais qué dé l'alcool, mais jé vois qué tu as dé suité cérnè cé qui mé férait plaisir, c'ést parfait !
*** Puis, après quelques secondes d'hésitation, je réponds à la question me concernant : ***
Seule ? Hum... non.
Déjà j'ai lui.
*** Une caresse à mon violon, toujours sur mes genoux. ***
Au niveau familial... j'ai été élevée au Matriarcat, c'est une notion assez particulière donc.
Tu connais bien, ou tu veux que je t'explique ?
Sinon, eh bien... j'ai un demi-frère symbiosé, Eska'oach.
Concernant la famille au sens plus large du terme, le théâtre fait office de. Avec Kiril, bien sûr. Heu... Silindë, pardon. J'ai toujours tendance à l'appeler par son ancien nom...
On s'entendait bien quand on était gosses. Maintenant on s'entend toujours bien. Mais... entre deux enfants, et entre un homme et une femme, certaines choses changent.
Et, pour terminer, je dirais que j'ai trouvé une imparfaite perfection que je chéris chez la personne que j'aime.
Une Fille du Déclin.
Symbiosée.
Je ne suis donc pas vraiment seule... mais pourtant parfois, je me sens terriblement... vide. C'est là que la musique me passionne le plus, je crois.
Je peux m'y plonger, comme dans un autre monde.
La danse, aussi, a ce même effet.
Je suppose que tu comprends ça, pas vrai ? | |
|
|
|
|
|
|
|
Le Julung 26 Julantir 1512 à 13h24
|
|
|
| HRP: Post de Mirwen
*** Je me retrousse psychologiquement les manches, et commence l'explication : ***
Bon, eh bien... Pour commencer, le Karna, de la période de l'accouplement - organisée de façon artificielle et très soigneusement préparée en raison de l'extrême sensibilité que nous avons, Tydales de sexe féminin, concernant la sexualité - à l'accouchement, divers traumatismes peuvent se présenter pour la mère.
C'est un passage obligatoire, et une épreuve.
Ensuite, la plupart du temps, l'amour maternel n'est pas vraiment le sentiment qui domine après l'accouchement.
Les enfants sont pour la plupart élevés à la Ruche, par des Nourrices.
Ce qui fut mon cas, même si j'ai pu connaître ma mère, qui m'a élevée en bonne partie : elle était Nourrice. Je n'ai pas vraiment connu mon père, et n'ai pas cherché à me renseigner plus que ça...
Mais c'est quand même un environnement où on ne se sent pas toujours aimé.
On a une éducation assez... froide.
Enfin c'est mon point de vue.
Mais il y a beaucoup de bonnes choses.
L'amour des Nourrices est souvent présent. Mais les enseignements restent basés sur la discipline, et la continuité de la tradition, pour la survie de la race.
Enfin voilà...
Comme d'habitude, je parle trop, sûrement.
*** Je ris, puis le remercie pour la tasse qu'il me tend.
Je l'écoute sagement, sans rien dire, pendant qu'il parle.
Une fois que je suis sûre qu'il a terminé, je réplique calmement : ***
Tu as justement en face de toi quelqu'un de profondément égoïste.
*** Soupir. ***
Et pourtant, je reste à certains égards tout ce qu'il y a de plus altruiste.
Je suis un paradoxe. La Poussière est Paradoxe.
Tout est question de sentiments, et la sombre époque que nous vivons n'aide pas forcément.
...
Mais il y a la musique ! Plus simple, je ne sais pas.
Plus facile à comprendre, peut-être... Mais je reste convaincue qu'on ne voit qu'une face de la pièce.
Il reste beaucoup à découvrir.
Je considère la symbiose comme une bénédiction parce qu'elle m'a permis en très peu de temps d'avoir un niveau excellent dans plusieurs domaines.
Je n'aurais peut-être jamais fait de musique, sinon. Est-ce que tu t'imagines vivre sans ?
*** Je trempe mes lèvres dans le breuvage, puis, avec une moue inquiète je demande rapidement : ***
J'espère que t'as rien mis qui risquerait de me faire courir après des fils de lumière, hein ? | |
|
|
|
|
|
|
|
Le Julung 26 Julantir 1512 à 16h08
|
|
|
| HRP: Post de Mirwen
*** Je réponds très calmement, posant chaque mot l'un après l'autre, emprunts de tristesse : ***
La solitude, est, parfois, pire que l'ennui.
Mais les deux sont liés, parfois encore.
*** Effectivement, je n'en avais pas vraiment envie.
Faisant confiance à Vel, je commence à boire par petites gorgées, appréciant le breuvage comme il se devait. ***
Des contacts ?
Eh bîen... je n'en aî pas énormément. Sauf au seîn de la Saînte, bîen sûr.
Le plus sîmple, pour répondre à ta demande, c'est que tu rejoîgnes la Troupe.
On organîse régulîèrement des spectacles en tous genres.
Et outre un salaîre régulîer, aînsî qu'une chambre pour ceux quî en ont besoîn, on garde une grande lîberté en tant qu'Artîstes de la Dame Grîse.
Et, croîs-moî, tu rencontreras beaucoup de personnes vraîment génîales !
Ah, en dehors de Syrînth, l'artîste que j'apprécîe le plus, je pense, c'est Lîam.
Un symbîosé Haut-Rêvant, encore enfant, quî recèle des connaîssances et des talents quî nous dépassent.
îl ne faut pas être de nature trop jalouse pour pouvoîr l'apprécîer, sînon, malgré luî, on peut se retrouver dans son ombre !
*** Je souris.
J'espère que j'aurais l'occasion de le revoir bientôt.
Je me demande s'il est toujours à Jypska. ***
| |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|