Les Mémoires de Syfaria
La région de Syrinth

Il n'est plus de vie... juste l'orgueil de revenir.

(Ce rp est ouvert à tout cueilleur de champignon optimiste en Hatoshal un beau jour d'Eté)
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Sujet lancé par Temia Kalavador
Le 21-08-1512 à 22h41
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Posté par Vel Ihalgarm,
Le 22-09-1512 à 11h22
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Temia Kalavador

Le Matal 21 Agur 1512 à 22h41

 
Il n'est plus de vie... Juste l'orgueil de revenir. Juste l'arrogance de cette bête qui brave la mort.
Errante et sans dessein, elle erre dans cette forêt. Perdue, les vêtements déchirés. Que ne peut-elle savoir si elle aime ou si elle hait.
Monde cruel, pourquoi la garde-tu en ton sein?
N'as-tu donc aucune pitié pour son existence? Plus d'honneur, que de l'horreur, vivre et vivre... Point de mort au tournant pour l'éternelle éveillée.
Horreur, malheur, perdition.

Vouloir mourir... Un sanglier. Il charge, elle n'esquive pas, s'expose, la magie s'interpose, elle est blessée, ça fait mal, elle est fâchée. La douleur ne doit pas en plus être physique. Et vite l'agresseur agressé ressemble à un hérisson tout juste couronné.

Un arbre, une corde. Suicide? Non. Pour encore revenir? A quoi bon.
Elle hurle, elle pleure, les poings s'arrachent sur l'écorce, le visage s'écorche et, ses griffes émoussées, la Tchaë, effondrée, court loin de la cité.

C'en est fini.
L'Equilibre n'est plus.
L'Equilibre l'a perdue.

Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie.

 
Vel Ihalgarm

Le Vayang 24 Agur 1512 à 23h45

 
Lui est ici pour cueillir quelques champignons, mais guère de ceux que les mères de familles équilibriennes préparent à leurs charmantes marmailles.
Voilà donc le violoniste en quête de quelques ingrédients pour ses tisanes; tisanes approuvés par la Dame elle-même puisque faîtes de Champi Made In Hastoshal. Après c'était une question de philosophie et bon nombres de gens; des ignorants pensait Vel, pensaient que si ce genre de chose était là c'était juste pour faire jolie.
Le manque de logique de ce genre de personne résidant dans le fait qu'aucun d'eux n'embelissait sa demeure à l'aide de champignons.
Alors Vel cherche ses petits cadeaux de la Dame et autant dire qu'elle les a bien planqué. Heureusement Vel est un chercheur avisé avec une certaine expérience.
Aussi il apprécie de trouver une petite colonie de Champignons à un endroit inatendu.

Soudain c'est le drame..
D'abord un hurlement sauvage qui arrête Vel dans son action. Quelques gestes savament calculés.
Vel disparait des yeux du communs des mortels.
Juste à temps avant qu'une furie hurlante ne passe en courant, anéantissant les champignons de Vel.


La furie s'éloigne. Il la suit à travers la forêt sans se hâter. Après tout elle le guide au bruit.

C'était quoi ce truc hurlant de mauvais goût?

Cabody dit :
Temia Kalavador il me semble...


Oh?

Un sort de résistance est ajouté par l'artiste, sait-t-on jamais que Madame Foldingue décide de lui faire la peau en pleine nature.

Le violoniste invisible suit donc la tchaë hurleuse à qui il envoit une petite pensée.

Tu gueules faux ma vieille, je dirais même que tu beugles faux.

 
Temia Kalavador

Le Julung 13 Saptawarar 1512 à 23h07

 
Elle s'était arrêtée... Trop loin sans doute pour qu'il puisse la rejoindre en quelques foulées. Elle avait couru, couru et encore couru.
Elle semblait être arrivée à un point de non retour. Elle tremblait. La mort, une fois de plus avait fait face sur sa route, ses pensées l'avaient envahi et plongé dans une noire claustrophobie à l'intérieure de ce pilier.
Pourquoi s'était-elle exécutée ainsi en se servant de son couteau comme d'une arme tournée vers Silindë, pour l'atteindre elle-même.
C'était la première fois qu'elle choisissait sa propre mort, la première fois.
Elle avait échoué, lamentablement et était revenue contempler l'illogisme de son acte.
Pourquoi le suicide aurait-il pu résoudre l'affaire?
Pourquoi?.. Pourquoi en était-elle arrivée là. Le résultat de tout une vie probablement.

Elle était vieille... Elle n'avait pas vu son petit corps d'enfant grandir.
Résignée, elle se laissa tombée contre une souche, épuisée. Elle plongea ses yeux dans le vague.
Elle était perdue.
De nouveau. Différemment. Elle se rendit compte alors que son apprentissage n'avait plus lieu d'être.
Jamais elle ne serait Ombre. Jamais plus elle ne levrait le couteau, jamais plus elle ne tuerait.

Elle lâcha ses armes, fit tomber son arc, son carquois, ses bracelets d'archer, tout sur le sol immaculé de l'Hatoshal.
Ses pensées vagabondèrent au loin.
Fini?
La pensée des Terriers envahis par les effluves lui revint en tête. La Glorieuse.
Pas tout à fait... Il restait quelque chose à achever.

Elle se leva, s'étira et se demanda si Vel s'était perdu dans la forêt. Visiblement il ne l'avait pas retrouvé.
Elle caressa la tête de Kiavè qui lui sourit :

Kiavè dit :
On est reparti ma grande?


Oui Kia... On rentre à la maison.

Elle récupéra l'arc au sol, et remit les flèches dans leur carquois. Alors, elle rebroussa chemin et retourna vers la Sainte.
Dague et Saï, restèrent là, abandonnés au pied de ce hêtre gigantesque.

« Om'shir Vel. Cela faisait bien longtemps. »
, dit-elle par télépathie.

Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie.

 
Vel Ihalgarm

Le Vayang 14 Saptawarar 1512 à 22h14

 
C'est de manière tout à fait logique que les deux poussiéreux finissent par se croiser.
Vel chasse le voile de Chimère qui le dissimule afin d'apparaissant distinctement aux yeux de la tchaë. Il laisse se dessiner un maigre sourire.
Cela longtemps en effet. Il n'avait pas compté les mois car il n'était pas son amant mais leur dernier et premier face à face remontait à un certain temps; un temps où l'Apprentie portait un corset extrêmement attractif.
Corset qui avait gardé ses secrets bien en place comme l'aurait fait le plus sinistre des coffres forts.

Et maintenant voilà le corset dans un état pitoyable qui laisse entrevoir les deux trésors qu'il referme.
Quelques pensées tout à fait masculine traversent la psyché Vel, il les repousse.
Il n'était pas venu ici pour cela, les bordels étant tout de même plus pratique.
Il répond enfin, s'obligeant à rompre sa quasi-fascination; car fascination il y a mêm s'il ne l'avouerait pour rien au monde.


Pas faux, j'ai voyagé, tu as voyagé. Combien de kilomètres avons-nous parcourus tout les deux? Cela n'a finalement pas d'importance puisque l'on se retrouve ici.

Il s'assoit, le tronc moussu d'un arbre centenaire lui servant de dossier.
Il toussote et laisse s'installer un silence durant lequel il l'a regarde encore, un peu plus en détails ce coup-ci.


Tu m'as refusé de prendre une tisane une fois. Le feras-tu une deuxième?

 
Temia Kalavador

Le Matal 18 Saptawarar 1512 à 19h54

 
Oui, fit elle en posant sur lui ses yeux verts, Je refuserai.

Elle épousseta sa cape et l'enroula autour de son torse, pudiquement.
Vel s'était encore assis, se rabaissant à son niveau. Cet être était étrange. Il respirait la décadence à plein nez.
Temia haussa les épaules. Comme si cela importait.
Elle s'adossa à un arbre :

Dis-moi plutôt où tu es allé. Conte moi plutôt ce qui est réel...

Elle regarda en l'air un couple de mésanges s'envoler.

Car au fond, l'imaginaire est si ennuyeux... Des illusions, juste... des illlusions sans limites. Il n'a guère de bornes et est infini. Il n'émane d'aucun défi. Comme notre vie finalement.

Résignée, elle haussa les épaules et poursuivit son chemin, seule.
Libre à lui de la suivre.

Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie.

 
Vel Ihalgarm

Le Merakih 19 Saptawarar 1512 à 18h07

 
Nostalgie. Il était partis loin, très loin. Partant des forêts équilibriennes il avait poussé son voyage jusqu'à la Fraternité et Farnya.
Il s'était profondément ennuyé dans cette citée: fort peu de distraction convenable et une grande impression de solitude, voilà comment il résumait son séjour sur ces terres froides.
Alors il avait traîné ses bottes à travers les monts gelés pour affronter le désert et enfin arriver à la perle.
Il avait du cantonner sa visite d'Arameth au Faubourgs de celle-ci. L'animation ne manquait pas cette fois-ci: des bordels en veux-tu en voilà, du vins coulant à flot, des drogues exotiques consommées entre quelques dandys et pour finir de la musique.

Tiens, elle s'est couverte. Dommage, le spectacle ne méritait pas un rideau final si rapidement pourtant.
Puis la voilà qui part.
Il allume rapidement une cigarette et la suit. Après tout il se faisait tard, les champignons attendraient un autre jour.


Expulsant un nuage de fumé miniature il répond:

Farnya, Arameth. Deux villes différentes. Arameth était ceci dit beaucoup plus attrayante, il ne fait plus très bon d'être Équilibrien sur les terres de la fraternité...

Silence, cigarette qui se consume.

Cependant c'est où je vais le plus interressant...

L'artiste sourit, songe un instant et lance à la Tchaë:

Je n'ai encore jamais été chez les Révants. Syrinth est lassante et morte. Toi veux-tu vraiment y retourner maintenant?

 
Temia Kalavador

Le Vayang 21 Saptawarar 1512 à 16h53

 
Non Vel, pas tout à fait... Je ne vais pas à Syrinth. je retourne à Zarlif.

Elle se retourna vers lui, froidement, et murmura :

Je suis las. je n'ai plus envie de continuer cette course vers l'oubli. Il faut que je retrouve un sens à cette vie morne et désolée...

Elle secoua la tête lentement.

Le problème, c'est que tout ne peut pas s'arrêter, la fin du chemin n'est pas dans la mort. Il y a une autre réponse. Où se situe-t-il? Où aller?

Ils arrivaient en vu des portes de la cité quand elle murmura :

Je suis déjà retournée là bas, dans ce lieu que je pensais être ma maison... Mais, vois-tu, les Terriers, et bien, je pensais que nos présence les avaient fait pourrir. Et bien, quand nous étions là bas, ce lieu était étrangement vivant par rapport à ce qui s'y trouve maintenant.

Elle reprit sa marche, lentement :

J'y suis retournée après ma symbiose. j'y suis morte... Avalée par la ville... Et pourtant ce sentiment de vide que j'ai ressenti était unique. Je suis morte de plusieurs manières. Mais toujours j'ai eu la force de revenir. C'est la seule fois... où... Où il a fallu quelque chose d'autre que ma volonté pour me pousser hors du pilier.

Arrivée à l'entrée de la ville, elle lui fit face.

Je pars. Je retourne chez moi. Là où est ma réelle maison. C'est probablement la dernière fois que nous nous voyons et nous parlons. Aussi, Shirom. Et prends soin de toi et de ta vie.

Sur ce, elle se retourna et s'engouffra dans la Sainte d'un pas lent.

Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie.

 
Vel Ihalgarm

Le Sukra 22 Saptawarar 1512 à 11h22

 
Zarlif...
Le nom de la ville résonne dans sa tête.
Lui aussi c'était son chez lui. Comme Temia il l'avait quitté depuis un certain temps désormais et maintenant la ville était considéré comme perdu, ayant désormais comme seul habitante la corruption des effluves.
Vel n'avait pour sa part jamais penser à y retourner. Or voici que maintenant il y pense, il envisage même sérieusement de s'y rendre. Les Hauts Révants lui paraissent sans intérêt, soudainement il comprend qu'il n'a qu'une envie: se retrouver face cette cité qui fut autrefois la sienne et celle de sa famille.

Durant la courte marche il écoute à peine ce que lui dit Temia et la cigarette qu'il avait allumé quelques minutes auparavant n'est déjà plus qu'un mégot qu'il jette et écrase sur le pavé.
Le violoniste est pensif. Il se projette dans un futur qu'il espère proche: Lui; tirant son violon de son étui face à la ville pervertie. Il trouve l'endroit idéal de part son caractère inattendu.

La Tchaë s'éloigne. Il garde le silence. En apparence du moins car il envoie tout de même une pensée à Temia.


Tu parles trop vite. J'ai de la peine de le penser mais tu m'as donné une idée. Zarlif était aussi mon chez moi, il me semble que lui rendre un dernier hommage musical est de mon devoir... Non, je plaisante. J'y vais juste pour mon propre plaisir, juste pour l'orgueil de tirer quelques notes devant cette immensité pervertie.

Lui aussi entre dans Syrinth. Il ne suit pas Temia mais se dirige chez lui. Juste quelques affaires à rassembler et il partira.
Il ne demande même pas à la Tchaë de faire la route avec lui. À quoi bon après tout.


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