Les Mémoires de Syfaria
La région de Syrinth

A la fin de toute chose.

Face à l'effluve
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Sujet lancé par Silindë
Le 23-10-1512 à 12h21
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Posté par Renald Gath,
Le 29-10-1512 à 17h21
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Silindë

Le Matal 23 Otalir 1512 à 12h21

 

Madder sky

*** Trois jours et trois nuits qu'ils avaient renforcé la garde. Trois jours et trois nuits que les poussiéreux, symbiosés ou non se succédaient sur les murailles de la Sainte.

L'état de siège n'avait pas été déclaré mais chacun attendait. Patiemment... Ils savaient qu'ils n'auraient pas le temps de se préparer quand elles seraient là. Alors les armes avaient été ressorties, les lames aiguisées. Dans les forges de Syrinth le feu ne s'était pas éteint et le son des marteaux frappant sur le métal avait bercé les riverains.

L'armée de l'equilibrium bien que petite était constituée de professionnels et ils n'avaient pas désavoués leurs rangs. Les vétérans avaient pris les plus jeunes et les volontaires en main. Il faut dire que les hommes de la Sainte, surtout les jeunes, s'étaient présentés aux Rhin'Hatoshal en réclamant le droit de se battre. Dussent-ils en mourir.

Surveilleurs et chevaucheurs étaient rentrés au berceau de leur civilisation. Prêts à défendre ce en quoi ils croyaient.

Un combat inégal était fait pour séduire les equilibriens. Ils ne manquaient pas à leur réputation.

Ceux qui ne prendraient pas part au combat participeraient également, pour une fois unis dans un même but. Les prières qui s'élevaient du temple en étaient un témoignage. Le palais des Murmures et le Temple de la Dame seraient les derniers lieux à tomber. C'est là que tous se refugieraient.

La bénédiction de la Dame sur la Ville-Foret allait être vérifiée.

Alors maintenant, ils attendaient.
Le feu couvait sous la cendre.
Ils étaient prêts. Ou pas.
Mais il n'y avait rien d'autre à faire.

Et ils ne renonceraient pas.

Et à l'aube du troisième jour, un cri retenti à la Porte de la Faune. ***



Jusqu'au bout...

 
Renald Gath

Le Matal 23 Otalir 1512 à 22h44

 


Deux jours et deux nuit.

Deux jours.
L'autorisation obtenue auprès de l'oracle des cendres, le tchaë avait mis à contribution ses talents pour la logistiques et son expérience de Zarlif pour organiser ce qui pouvait l'être.
Il avait ressorti sa liste des ouvrages les plus précieux, ceux qu'il aurait défendu jusque dans les cimetières d'autres mondes, et distribué les ceintures à anneaux aux membres du rameau de savoir.
L'ordre avait été donné il y avait déjà plus d'une semaine et trois cercles d'enchanteurs travaillaient matin et soir pour fabriquer et améliorer ces artefacts simples.
En cas d'exil, ils allaient permettre de transporter la bibliothèque toute entière sans prendre d'espace dans les chariots.
Si les choses se corsaient, les non-symbiosés pourraient ainsi déposer les ouvrages de moindres valeurs et poursuivre la marche.
C'était le compromis qu'il avait proposé à Selann Arik et elle lui avait donné sa bénédiction avec enthousiasme.

Deux nuits.
La puissance coulait en lui.
Mais si capricieuse et si retorse.
Manteau de flux tourbillonnant.
L'arkan, ou était-ce l'anarkan, avait ouvert de nouvelles portes. Ses pouvoirs s'étaient décuplés au cours des années de symbioses mais son contrôle éteint.
Inadmissible et pourtant insoluble.
Et pourtant.
Il avait porté le deuil toute la nuit, pleuré une amie chère, son premier amour.
Les nouveaux charmes auxquels il succombait n'en auraient jamais la saveur, plus jamais il ne connaitrait ces frissons d'extase, ces caresses glacées. La pulsation claire et rouge de la vie.
Au crépuscule du deuxième jours, son esprit avait épousé les contours de sa volonté.
Une langue s'était imposée et avait remodelé son corps.

La puissance coulait en lui.
Son contrôle était parfait.

A l'aube du troisième jour, un cri retenti à la porte de la Faune.


 
Silindë

Le Merakih 24 Otalir 1512 à 00h13

 
Le vent soufflât sur la ville verte. Il était né dans les hauteurs glacées du pic des mères, avait soufflé dans les vallées verglacées avant de descendre vers les étendues gelées de la lagune des glaces. Là-bas, il avait dansé entre les vagues et s'était chargé de senteurs salines. Puis, s'enfonçant dans les terres le long de la Distria il emporta un chapeau à Andreil, souleva un jupon à Krell et s'engagea dans l'Hatoshal. Là il se calma et se fit bise jusqu'à la cité Sainte où il joua quelques instants dans les cheveux d'un tydale.

Silinde leva les yeux pour le suivre. Il était tot, le premier soleil n'était pas encore levé... et par moment, Silinde doutait qu'il revienne.

Le théâtre avait donné hier soir sa dernière représentation. Ses lumières s'étaient allumées une ultime fois. En un dernier pied de nez, il avait volé un peu de joie et de gaiete, et d'espoir à la cruelle réalité. Ils avaient rêvés une suprême fois.

Aujourd'hui chacun finissait de faire un bagage de survie qui, ils le soupçonnaient serait bien inutile.

Posté sur les remparts il laissa une fois de plus son regard dériver sur la cité.
Sur la Poussière.

Cette poussière qu'il ne pouvait s'empêcher d'aimer. Qui aujourd'hui révélait le meilleur d'elle-même. C'était suffisamment rare pour être noté. D'autres aimaient les livres, le savoir ou le pouvoir. Lui il aimait la vie. La vie et ses manifestations. Il ferma les yeux et savoura une fois encore le vent.


La tête haute

Le froid a trop progressé, les étoiles sont tombées et quand on r’garde en avant y’ a comme un flou dans le temps. Bientôt la Rhin sera là, le tableau s’achèvera on saura si oui ou non y’a des chances de Rédemption.

L’été qui s’est écoulé devait ptetre être le dernier mais je n’suis même plus inquiet les dés ont été jeté et si on doit laisser la place, on v’ra la mort en face.

On a tout surmonté, la tête baissée. Quitte à mourir sur ces cotes, ce s’ra la tête haute

Si on est au bout d’la route, somme toute beaucoup trop courte on restera jusqu’à la fin sans gémir sur le Destin car même si la Poussière doit retourner à la terre on sait encore décider ce qui vaut l’coup de rester et qui nous a donné espoir dans les moments les plus noir et qui a plus de beauté que ce qu’on peut imaginer.

On se dressera debout et on tiendra jusqu’au bout sans renoncer à nous même ou pleurer sur nos problèmes. Que l’on survive ou que l’on meurt lors nous n’aurons plus peur.

On a tout surmonté, la tête baissée. Quitte à mourir sur ces cotes, ce s’ra la tête haute

Le froid a trop progressé, les étoiles sont tombées, le vent me porte les nouvelles d’un ultime lever d’soleil. Mon ami m’la confirmé, les effluves sont libérées, une affaire de quelques flux peut être un cycle au plus.

Mes yeux qui flottent dans l’eau, dans un dernier soubresaut de colère et d’impuissance mais je refuse l’évidence ce n’est pas l’temps pour les larmes, je n’rendrais pas les armes !

On a tout surmonté, la tête baissée. On va mourir sur ces cotes, et s’ra la tête haute


Est-il nécessaire de préciser que quelques larmes, rageusement essuyées, coulèrent sur les pommettes du tydale?
Il ne faiblirait pas. Pas une effluve ne mettrait le pied dans cette ville... et intérieurement, l'entropiste était parfaitement décidé à la réduire en cendre avant de la livrer à la corruption.
Elles ne passeraient pas.

A l'aube du troisième jour, un cris retenti à la porte de la Faune.

Le Signal.

Ce n'était pas loin de sa propre position et, sans attendre un ordre auquel il n'obéirait pas de toute manière le tydale s'élança. Il aurait pu, aurait dû se rompre le cou plusieurs fois sur ces vieux remparts entremêlés de lierre mais parvint à se reprendre de justesse chaque fois, continuant sa course folle.
Et c'est le cœur battant qu'il parvint aux portes de la Faune.

Elles étaient là. Se regroupant, s'assemblant en une monstruosité sans noms.

Et quelque chose en lui exultait.
Plus grande et plus imposante que toutes celles qu'il avait pu croiser. Plus mortelles que n'importe quoi sur cette île et surtout, plus contraire à tout ce qu'il aimait, ce qu'il était.

Le sale gosse en lui renâclait, montrait les dents. Refusant de s'abaisser devant ça. L'artiste était fasciné par un l'horreur du spectacle et l'entropiste jubilait au défi évident qui se présentait..

Nous étions à la fin de toute chose. Le tableau était fini. Il faudrait vaincre ou mourir, ou alors vaincre et mourir mais il ne s’en souciait plus. La mort était inscrite au destin de chaque individu et il pouvait contempler la fin.

Non. La défier. La défier, laisser l’entropie danser en lui, laisser une ultime fois le mana chanter entre ses mains, tisser les flux rouges, rouges comme le feu, comme la passion. Caresses de l’anarkan, à nulle autre pareil. Vivre, vivre enfin, se sentir plus vivant que jamais en ces instants où il lâchait le contrôle. S’offrir sans plus d’arrière-pensée à son amante, la seule qu’il n’avait jamais abandonnée, la seule pour laquelle il brulerait jusqu’à la toute fin.

Maitresse exclusive, possessive et passionnée.

Et délicieuse.

Mais déjà l’Effluve approchait de la porte.




Alors il s’avanca, un sourire un peu fou sur les levres. Aux oreilles du tydale, il n’y avait plus que son propre cœur qui battait de plus en plus fort, et son bruit à elle, répugnant alors qu’elle s’approchait, les dominant de son ombre.

Vous ne passerez pas !
Repartez dans l’ombre…


Oui.. c’était un regard carnassier qu’il portait sur elle. Il tendit la main.

Vous ne passerez paaaaassss….

Et l’entropie fusa en flammes de pure disjonction. L’anarkan à l’état pur. Par deux fois ses mains dansèrent et le premier sang fut versé.


Jusqu'au bout...

 
Hirvane Tuek

Le Merakih 24 Otalir 1512 à 13h02

 
***

« shaï arhintia,
shaï arhintia,
vestiumaï ceteres,
shaïmya nouth. »

Un chant ancien,
forgé pour l'éternité.

Les priants en appellent à la prophétie,
qui voit la Déesse rétablir l'Equilibre.

Faux.

L'Equilibre est, a été et sera.
Poussiéreux de peu de foi,
qui craignent le déséquilibre.

Hérésie que le déséquilibre !

Hirvane Tuek sort.



Il part à la rencontre des effluves,
qui par la forêt déferlent.

Elles sont l'Equilibre.

Avoir foi en l'Equilibre,
être en Equilibre.

Survivre.

***


 
Vel Ihalgarm

Le Merakih 24 Otalir 1512 à 21h51

 
Dès le début de la bataille s'est déjà le merdier...

Du sang en abondance, des fractures, du feu, des cadavres. La poussière souffre, hurle et meurt.
La force des effluves est colossale et broie sans pitié tout ce qui se trouve à se trouve à sa portée. Aux portes Ouest de la Sainte tout n'est que désolation. Les arbres millénaires ont été déraciné et la plupart ont entammé l'interressant procésus qu'est la combustion. Parsemés aux milieux des flammes et des cendres se trouvent des débris dont la plupart viennent du comptoir confrère et des corps des combattants non-symbiosés arrachés à la vie par la puissance terrifiante de effluves.

Aujourd'hui la poussière souffrait une fois de plus.
Et une fois de plus elle rendait coup pour coup. Une fois de plus elle luttait avec toute la hargne qu'elle avait à sa disposition.
Mais malgré tout aujourd'hui était un combat différent des autres. Car ce combat serait le dernier, ils le savaient tous.
Tout ceux qui laissaient la terre boire leur sang le savaient. Voilà pourquoi tous y mettaient toutes leurs forces...
Et des forces la poussière en avait comme en témoignait l'attroupement; avant tout symbiosé malgré certaines exceptions, faisant face aux Effluves.
Usant de l'Arkan, de l'Anarkan, de projectile ou carrement de leur force brut ils tiennent bon. Ils combattent la perversion.

Ils ne la savent pas mais ils sont des héros...tous.

Vel; une cigarette allumée au bec, courent dans tout les sens.
Lui ne combat pas. Mais un médecin sur un champ de bataille n'est jamais de trop.
Sa chemise est taché de sang, ses bottes aussi et on ne parle pas de ses mains. Les manches de sa chemise il les a arraché lui même pour faire des compresses où des bandages.

Il a avec lui toute les personnes ayant un quelconque savoir médical utile: médecins de renom, étudiant en médecine, explorateur ayant de appris a guérir, .... Parmis tout les volontaires à ses côtés aucun n'a jamais eut autant de patients fermant définitivement les yeux. Aucun n'a jamais vu de blessure et d'infections aussi horrible.
Pourtant ils continuent, et parfois ils font des miracles.

Vel arrête de courir, jette son mégot et se met à genoux.
Un tydale couvert de bout et de sang gît à ses côtés. Son armure est défonsé à plusieurs endroit mais sa main serre toujours le manche de son épée.
Vel prend le poul et la respiration de l'homme. Rien. Un mort de plus. Vel se relève et court vers les combattants, se rapprochant un peu plus du combat.

Il serre les points, il sent sa chevalière. La chevalière de la famille Ihalgarm... Il était le dernier de cette lignée.
Lignée qui prendrait peut-être fin aujourd'hui. Qui savait?
Personne mais il s'en fichait. Seul le moment présent comptait. Pour le moment bien coudre une plaie et arrêter les hémoragies étaient son unique préoccupation.


 
Renald Gath

Le Vayang 26 Otalir 1512 à 01h59

 


Les cités poussièreuses allaient sombrer, ployer et se briser sous l'étrave de corruption touchant le continent.
Avec elles seraient massacrés les dizaines de milliers d'âmes qu'elles abritaient, neldas, tydales et tchaës allaient être exterminés dans leurs foyer si un miracle ne se produisait pas.

Renald n'était pas faiseur de miracles.
Il ne croyait pas aux miracles d'ailleurs.
Il laissait à d'autres le soin de sauver l'univers.

Renald ne se souciait guère des affaires de Syfaria.
Il ne se préoccupait pas de ses habitants, non, les méprisait.
Il laissait à d'autres le soin de les langer et les bercer.

Renald n'appréciait guère Syrinth.
Il avait perdu la Glorieuse pour rallier la Sainte.
Il laissait à d'autres le soin de prier et louer.

Renald aimait le pouvoir et le savoir.
Ils étaient le cœur et le souffle qui l'animaient.
Et il ne laisserait rien ni personne menacer la Grande Bibliothèque.

Le cri à la porte ouest mura son visage en un rictus de haine.
Les deux fentes d'ombres qui si souvent avaient surplombé un sourire goguenard s'étaient enflammées, le néant avait laissé place à une fureur implacable.
Les alchimies poussiéreuse et nemen se mélangèrent dans son sang.
Sa lourde cape et son armure de tissus perdirent de leurs couleurs pour une teinte sombre et brumeuse.
Ses protections chimèriques rendèrent sa silhouette indistincte et confuse.

La porte passée il aperçut l'entropiste Silindë.
Une des rares âmes poussiéreuses qu'il appréciait.
Il aperçut l'immense créature qui menaçait Syrinth.
Amalgame de corruption, colosse de perversion et de néant.
Le tydale avait commencé le combat pour la survie de l'Equilibre seul.
Un élan d'amour pour son acte, une bouffée de compréhension pour les raisons qui le faisaient se tenir ici, un mouvement pour ceux qu'il défendait.
Un battement de cœur durant.

La distance avec l'effluve se réduisit et des décharges de corruption s'écrasèrent contre ses défenses magiques.






Les flux se déchainèrent tandis que l'âme de l'arcaniste se délectait du combat à venir.
La peur n'avait pas sa place dans son esprit, la fureur, cette confiance en soi et en ses talents démesurées qui le caractérisait ne laissaient qu'une seule conclusion à l'affrontement.

La réalité trembla.
La trame se replia sur elle même, si malmenée qu'elle semblait prête à rompre.
L'effluve n'était que rage et corruption mais les énergies qui lui furent arrachées suffirent à la faire chanceler.

Au pied du béhémoth un autre guerrier l'avait rejoint, le parangon Mor'Nathil, son... ami... semblait en mauvaise posture devant les manipulations de mana de l'émanation.
D'un sortilège, il referma ses blessures, d'un autre il aveugla puis brisa le lien régénérant de l'incarnation de corruption.

Ses gestes étaient déliés, d'une précision absolue et chacun de ses phonèmes brisait les barrages de la créature.
Chacune de ses incantations détruisait des pans entiers de l'effluve tandis que chaque riposte s'écrasait contre la muraille de son esprit.
Tout à sa maestria, l'arcaniste ne sentait que confusément la présence d'autres poussiéreux.
Flèches, décharges d'énergies, lames acérées dardaient sa cible qui projetait éclairs sur éclairs en réponse. Sortilèges de soins, chirurgie de bataille, frénésie et l'odeur âcre de la peur.
La mort parcourait la poussière et l'arcaniste sentait l'excitation le gagner.

La rage était oubliée quand la deuxième abomination se forma à quelques dizaines de pas.
Une douce et sombre ivresse l'avait gagné et presque rieur il arracha son âme hurlante à l'effluve avant de se tourner vers la seconde.
De gigantesques langues de flammes la percutaient déjà, se creusant un chemin dans ses défenses et arrachant des amas de cristaux corrompus.
D'autres guerriers les avaient rejoins, Kallinor et Celegorn, qui s'empressèrent de se mesurer aussi à l'ennemi.
Le paladin Mor'Nathil le suivait désormais avec calme, parant les lances noirâtres, s'interposant quand des flèches de souillures le ciblaient.
Son esprit était sa forteresse, le Parangon son bouclier.
La mort sa langue.
Le syphon son complice, tandis qu'il réussissait à en extraire le mana pour relancer des sortilèges plus puissants encore.

La deuxième effluve s'effondra rapidement, incapable de résister aux bouleversement de la trame la nimbant, et son énergie vitale se dispersa dans un dernier cri de rage adressé à la Sainte.

Son perpétuel sourire flottant à nouveau sur ses lèvres, Renald Gath s'allongea à l'ombre d'un arbre non loin du sentier.


 
Hirvane Tuek

Le Vayang 26 Otalir 1512 à 13h32

 
***

L'initié se promène.
va au devant des effluves.

Une sphère d'abondance se déploie inopinément,
à la manière d'un pet relâché,
détendu.

Les branches vibrent.

Des potions sont distribuées aux fidèles,
jusque sur le champ de bataille.

Une petite guérison au passage,
pour un Renald en furie.

CRAC

Une effluve lui colle deux baffes,
en plein dans la bure.
L'initié encaisse.

Il continue sa promenade comme si de rien n'était,
pétant à nouveau une sphère d'abondance.

Quand enfin les deux monstres sont vaincus,
Hirvane Tuek s'assoit.



Alors,
chacun peut ouïr les atroces bruits de succion,
les craquements à faire frissonner un jytrian,
secs, nets, douloureux.

Le sol devient humide sous la robe de l'initié.
S'est-il oublié dans le processus ?

La régénération terminée,
il se relève pour aller contempler les oiseaux.

Cette foutue porte de Syrinth,
toujours bloquée.

Il préfère s'éloigner un peu...


***


 
Silindë

Le Sukra 27 Otalir 1512 à 03h18

 


Le premier sang fut versé et le chaos commença.

Face à l'entropiste, face à la porte, à tous les poussiéreux, symbiosés ou non qui avaient entendus l'appel, la mort se dressait.
Implacable.

Mais le tydale n'était plus en état d'en avoir peur.
Il était Maitre Entropiste, dans la pleine possession de ses moyens et de ses pouvoirs.
Il avait dansé le long des mondes et le long de l'île.
Il avait franchi la barrière du Temps l'espace de quelques heures.
Non, il n'en avait plus peur.

Alors, flamboyante silhouette, vêtu de rouge et de noir, il se découpait dans le carnage. Pas d'armure ou de brumes pour lui, non, le feu suffisait. Le feu et l'énergie brute qu'il appelait à lui.
Les phonèmes de l'arnakan chantent sur ses lèvres tandis qu'il embrasse à pleine dent le baiser de l'entropie.

Le flux tourbillonne et la trame se délite.
Il y puise sans vergogne.
Son esprit s'en gorge.
S'en delecte.

Sous ses doigts les sortilèges naissaient et s'enroulaient avant de fuser, portant la mort face à lui.
Il a perçu l'arrivée de Maitre Gath. Puissance à l'état brut et qui ne connait pour seules limites que celles de son ego, c'est à dire aucune. Mais qui partage une part de sa folie.

Et au feu se mêla la pourriture.
Les lames sortirent.
La mort était parmi eux.

Des cris et des hurlements qui retentissaient sur le champs de bataille, l'homme n'avait cure. L'apocalypse naissait sous ses yeux et sous ses mains. Chant de fin du monde. Ses prunelles grises, dilatées, brillent au-dessus d'un sourire de dément. Quelques larmes dont il n'avait même pas conscience avaient tracé un sillon sur ses joues.

Combien de temps?
Il en a perdu le compte.
La magie réponds toujours à son appel, et il sait, à la douleur sourde qui irradie de son flan, qu'il a été blessé...
Quand?
Aucune idée.
L'entropie soignera.

Il s'est approché. C'est des cendres qui s'envolent sous ses pieds tandis qu'il se rapproche du champ de bataille. Il n'y prête aucune attention. Des guerriers connus et inconnus... ils n'ont pas le droit au moindre coup d'œil, ils n'en valent pas la peine. La seule chose qui importe achève de se dissoudre devant lui tout comme sa compagne est tombée. Un geste machinal de la main, comme un réflexe et Aldarin retrouve son énergie. Pour lui, il ne réfléchit pas. Le parangon est bien l'un des seuls symbiosés ayant son estime et sa puissance est appréciable ...

Pour la première fois devant le tydale, les poussiereux s'écartent spontanément.
Le frêle artiste est oublié devant le maitre mage.

Et lorsque Renald achève de la renvoyer, il jubile.
Sans un regard pour la scène qui les entoure. Pour les arbres brulés qui se consument encore, pour les terrains dévastés par la décrépitude et qui pourrissent sur place, pour les poussiéreux qui souffrent, et pour ceux qui ne se relèveront pas. Non, son attention toute entière est fixée sur les Effluves. Et il sourit.


Ce n'est pas fini...

Son mou et lui n'ont pas besoin de se regarder ou de se parler pour échanger. Les paroles sont superflues. Ils savent bien ce qu'il en est. Et tout ce qui devait être dit l'a été. Il ne reste plus que la complicité. Indéfectible.

Ils viennent à peine d'entrer dans le cyclone.



Jusqu'au bout...

 
Hirvane Tuek

Le Sukra 27 Otalir 1512 à 10h22

 
***

L'initié caresse sereinement l'Equilibre.
Comme on éprouve l'envie d'uriner,
il s'oublie dans la forêt,
virant au vert.

Pour se dérober à la vue des effluves,
une simple contingence naturelle.

Où ailleurs sur Syfaria,
pourrait-on vivre en équilibre avec des effluves ?

La magie de l'Hatoshal.
D'autres vivent le chaos de la bataille.
L'initié est en symbiose égoïste avec la nature.

Se promenant du côté du fundeq de la Confrérie,
il reçoit enfin une réponse de la Shaïm à ses prières.


« Je ne vois aucun avenir.
Tout est sombre. Absolument sombre.
Je...

Je me sens abandonnée... »


Je me sens abandonnée.
Il faut vraiment que la Shaïm ait perdu la foi...

Et ainsi,
se plaçant au dessus de la Shaïm elle-même,
inconscient du destin des poussiéreux,

qui luttent pour Syfaria,

l'initié achève sa balade matinale,
la foi aveugle dans l'Equilibre,

Fanatique.


« Aol seda na yün,
Aol mir a S'sarkh,
Tesprinsh'haï jarol,
na pivo,

na pivo... »



***


 
Otome

Le Sukra 27 Otalir 1512 à 22h50

 
***
Abandonner comme ça n'était pas vraiment son genre à vrais dire.
Il fallait bien faire quelque chose.
C'est qu'elle n'avait guère prévue, ni envie de se faire tuer par les effluves.

Aussi a son tour se dirigeât elle vers les défenseurs, face aux abominations.
Impuissante, mais elle saurait se rendre utile un minimum.

Elle s'approcha de son frère.
Pour une fois, elle ne venait pas pour lui taper dessus.
Mais pour simplement l'aider.

Elle formula trois sorts
L'un pour le régénérer
L'autre pour le protéger
Et un dernier pour lui faire don de mana.

Elle regrette qu'Amalthur ne lui ai pas appris à faire de la magie
Que, même si elle avait quelques bases, elle n'ait jamais progressé.
Cela restait un domaine où son frère la dépassait.
***


Travailler, c'est survivre un peu plus...

 
Aldarin Mor'Nathil

Le Luang 29 Otalir 1512 à 01h27

 
La petite boule de braise tombe sur la pierre froide de la muraille de la porte de la Faune. La lourde botte du Parangon l'écrase et dans le même moment dépose sa pipe sur le créneau du mur.
La première effluve venait d’apparaître et Aldarin fut ravi de voir son bon ami, si fragile et craintif autrefois, maintenant engager l'affrontement sans la moindre hésitation, sans une once de peur et une détermination a trancher du fer.

Aldarin se tourna vers ses braves soldats rangé le long de ce pan de mur et par quelques mots attisa leur flamme guerrière. Ils resteront sur les murs, munis d'arcs et arbalètes avec ordre de tirer sur toute menace a porté.
Les élus de la Dame se chargerons, a leur habitude, du plus dur.

Sur ce Aldarin sauta par dessus la muraille, se tenant a la corde pour glisser sans difficulté a terre ou son destrier l'attendait déjà.


- N'ayez crainte des ténèbres qui nous assaillent, mes kielnos! Gloire! Gloire pour Syfaria! fut son dernier cris vers les défenseurs.

Silinde passe a côté d'Aldarin et le touche. A ce moment précis, les énergies de l'anarkan se déversent en lui. Sans plus tarder, il saute sur le destrier et se lance droit vers la première effluve.
Le monstre de cristal noir ne se laisse pas impressionner par ce cavalier et immédiatement projette vers lui une pluie d'éclats de sa propre matière. Aldarin a tout juste le temps de relever son bouclier pour se protéger, que les projectiles réduisent en charpies sa protection. Délaissant les reste de bouclier, Aldarin peut aisément dégainer sa majestueuse flamberge de ravage. D'un coup puissant, il passe la défense de la créature et lui inflige une profonde blessure sur son flanc.
Cependant il n'a le temps de porter un second coup que la riposte fulgurante de l'Effluve le percute et jette a terre.
"Même pas mal!! a-t-il envie de dire, mais le sang dans sa bouche l'en empêche. Crachant sa colère, et le sang dans la même occasion, il se relève et repart a la charge. Le combat semble bien inégale, car l'Effluve dépassait déjà par sa taille le tydale a cheval, mais Aldarin n'en a cure. Il se bat, porte des coups et en reçoit dans la même mesure et continu pourtant et toujours de se battre!
C'est enfin dans un moment oú Aldarin fait jaillir une gerbe d'éclats de l'avant-bras de la créature qu'elle se cabre, recule d'un pas et puis inclinant la tête comme dans un hurlement muet vers le tydale. Or, le hurlement est tout sauf muet. L'Effluve projette un torrent d’énergie entropique, qui brûle la chaire et aiguillonne le moindre nerf du corps comme une nuée de piranhas.
Aldarin se sent faiblir, mais Renald surgit de nul part et injecte au tydale une force régénératrice stupéfiante!
Il n'en faut pas plus au tydale pour continuer le combat, cette fois ci, il se tient prés du magos tchae et prend garde, pour que l'effluve le laisse a son aise lorsqu'il incante ses terribles sortilèges.
La première Effluve tombe ainsi, la seconde et la troisième lui succède rapidement, quand á la quatrième, elle subit de pleine force le criblage des défenseurs de la ville que les vagues destructrices des élus. Lorsque la créature commence a tituber, Aldarin saisit l'occasion. Il se rue vers l'effluve flamberge levé haut au-dessus de sa tête.
Dans un mouvement fluide il la lance de toute ses forces. La flamberge semble tourner au ralenti dans les airs pour venir se planter en pleine poitrine de l'Effluve. Entre temps, Aldarin dégaine son arbalète a répétition, vise en courant et tire dans le pied affaiblie de la créature. Le carreau en fait éclater un bout et le reste cède sous le propre poids de l'Effluve. Le Parangon saute alors de tout son poids et celui de l'armure flamboyante qu'Il porte, et réussit a faire basculer la chose en arrière. D'un main il s'agrippe au pommeau de sa flamberge pour ne pas se laisser glisser de l'Effluve, se ressaisit, vise mieux maintenant que l'Effluve est a terre et "KLANG!", "KLANG!", deux carreaux dans la gueule.
L'effluve cesse de bouger.
Se rinçant la sueur de son front, Aldarin se retourne pour aller dégager sa flamberge quand soudainement l'Effluve léve les bras et la tête dans un ultime effort. Mais Aldarin n'est pas dupe. Le dernier carreau de son cylindre part a toute allure vers les restes de la tête et c est dans un fracas général que le tydale se jette sur le côté, évitant les bras définitivement inerte de la quatrième effluve.
Il se relève et éjecte le cylindre vide de son arbalète a répétition.


- Voila qui est fait, mes amis.

 
Silindë

Le Luang 29 Otalir 1512 à 14h45

 


L'entropiste relève la tête, haletant. Minath était mourant et Silith commençait à s'élever. Les ombres doubles provoquées par les deux soleils donnaient à la scène un air étrange.

Il était si tard que ça? La bataille avait commencé à l'aube pourtant. Le tydale ferma les yeux... il se sentait fatigué. Vidé. Il frissonna. Le poison... Silinde ne savait plus quand exactement il avait du le respirer mais sentait cette chose le ronger de l'intérieur. Ses lèvres étaient craquelées, un gout de cendre et de sang sur sa langue.

C'était la fin.

Sous lui, tout n'était plus que désolation. De nombreux corps reposaient dans ce qui avait été une clairiere, semblant presque dormir tant ils étaient paisibles. Ceux-là ne reverraient jamais la lumière. La défense aussi continuait mais ils allaient mourir. Tous. Inutile de se faire des illusions.

Quatre amas d'effluves étaient tombés devant eux mais ça n'était pas assez. Elles revenaient toujours en flots incessants. La foret était perdue, tous les êtres vivants qui la peuplait morts déjà.
Seuls les plus entetés continuaient. Les plus fiers. Ceux qui mourraient debout.

Silinde se sentait fatigué, plus qu'il n'aurait du l'être.

C'était la fin.

Mais il était buté. Plus qu'il n'aurait dû l'être. Et si ils ne pouvaient protéger ces lieux, alors ils emporteraient avec eux leurs ennemis.

La larme. Il ne savait même pas s'il était capable de la lancer à vrai dire. Ceux qui l'avaient fait dans l'histoire de Syfaria n'étaient jamais revenus s'en vanter, pas plus que leurs adversaires. Ce qu'on en savait c'était des notes transmises. Et les scènes de destructions trouvées ensuite.

Serait-ce suffisant ? Il en doutait… mais ne pouvait plus imaginer autre chose en cette heure.

Mais leur temps manquait pour autre chose. Les demeures de Syrinth avaient été évacuées, il n’y avait plus âme qui vive là-bas… Tant mieux. Même si ce ne serait qu’un répit.

Arrêtant un soldat il se contenta de murmurer.


Vous avez 3 mn pour vous enfuir le plus loin possible de moi. Fait passer le mot.

Regardant l’homme partir à toute jambe, l’entropiste se permis un dernier sourire. Certaines choses valaient le coup d’être vécues.

Il avait été heureux ici.

Fermant les yeux il se remémora certains visages. Nyrndi, Kvethan, Bakean, Amalthur, Asgarh, Ariadne, Niel, Orphele, Nuruhuine, Fail’an, Linoe, Sardoryanne, Syin, Maitre Gath, Matroskha Vorosk, Aldarin, Corrr, Tête en Fer, Agliacci, Nimuë, Nylla et Mnemir, Mirwen, Mir, Otome… Heltair, Serra et Mene, Mamine, Clio et Atalante, Eska’Oach,… Tous enfin…
Et Lowgly...

Adieu…

Et il s’avança vers l’extrémité des remparts. Il voyait toutes les effluves d’ici.

Le Temps était venu.

Ses doigts crispés dans un fil noir, il espérait, voulait plus que tout que les siens soient sauvés. Qu’ils survivent. Et ce, même s’il devait donner sa vie. Si la trame pour cela devait en être bouleversée, il s’en moquait.

Sous son soleil tutélaire, sans retenir ses larmes, le tydale incanta son dernier sort.

Loin au-dessus de lui, une larme monstrueuse de liquide igné commença à se former. Lave en fusion tourbillonnante, Quand le dernier phonème fut prononcé, elle chuta.


Jusqu'au bout...

 
Renald Gath

Le Luang 29 Otalir 1512 à 17h21

 


Il a retrouvé son sourire de gosse, le sommeil l'a surpris à l'ombre d'un arbre centenaire et si la sieste n'a pas duré elle a, à la manière d'une pluie d'été, apaisé son cœur.
D'autres effluves se sont incarnées et la puissance exulte en lui.
La perspective d'un autre affrontement transporte son âme et ses yeux pétillent devant le défi qui l'attend.

Il va tenir, tenir et vaincre. Non parce qu'il le peut, mais le doit. Le doit à Silindë, à Aldarin, à Laelieth, à Hirvane, à tout ceux qui ne sont pas là aujourd'hui à ses cotés mais l'ont animé autrefois, Bakean, Ner'hion, Kvethan, et tout les autres, tiens même cet ingrat d'Heltaïr... A ceux qu'eux protègent.
Oubliée en cette heure la Grande Bibliothèque, il l'incarne ce pouvoir, le savoir n'importe plus.
Un rythme millénaire habite son corps tandis que le flux s'engouffre en lui.
Tout son être tremble devant les énergies qui le traversent, toute sa personne s'exalte devant le but qu'il s'est fixé.

Les trois nouvelles effluves qui se sont matérialisées ne représentent pas un danger, mais du temps. Le temps qu'il lui faudra pour les détruire, renvoyer leur rage au néant, ralentir encore et toujours la corruption de la Sainte.

Ses sortilèges écrasent et anéantissent, son esprit pénètre les défenses des effluves et y fait régner sa volonté.
Du temps, il lui manque du temps.
L'après-midi disparait déjà si vite.
La troisième effluve s'effondre, l'amas encore parsemé de rémanence de décrépitude tandis que d'autres poussiéreux viennent l'aider quand il se tourne vers la suivante. Ses blessures sont soignées, son corps protégé par la sorcellerie, par l'armure du Parangon.
Il est la lame et eux sa garde et son pommeau.

La quatrième hurle à son approche, il s'imagine y percevoir du désarroi, il n'en est rien et pourtant...
Les putrescences, une langue de flamme entropique, quelques flèches de non symbiosés et les carreaux d'Aldarin en viennent à nouveau rapidement à bout.
Toujours pas assez.

Il sent la souffrance de la poussière qui l'entoure, voit les morts, entend les mourants.
Ses pas l'amène vers la cinquième effluve tandis que deux autres s'incarnent lentement dans son dos.
Ses yeux se tournent vers Silindë, le jeune et beau tydale a un visage si triste.
La flamme de résolution qui y brille fait pourtant battre son cœur un peu plus vite, d'excitation.
Les non-symbiosés courent se mettre à l'abri et l'arcaniste, le visage tourné vers le ciel, rit à en perdre haleine.

Le spectacle final si cher à l'entropiste pour le prix d'un sourcil. L'avait-il considéré ainsi au moment de son incantation ?
Même cette fameuse pyrotechnicienne aux cheveux de feu du Matriarcat aurait vendu son âme pour la vision de cette larme qui coule le long de l'Hatoshal, la manifestation de puissance et majesté qu'est la Sainte forêt de l'Equilibrium s'embrasant.
Ce cher Silindë. Très cher Silindë.

Hilare, il se tourne vers les effluves noyées dans les flammes et chantonne pour lui même.
Il avait besoin de voyager, quelque soit l'issue de tout ceci, il partirait autre part, vivrait d'autres endroits. Le spectacle somptueux de Syrinth se consumant avait illuminé quelque chose en lui. Un besoin de liberté qui ne se réduirait plus jamais à l'Equilibre
.

Je suis né dans le feu croisé d'un ouragan
Et je hurlais Maman sous la pluie battante
Mais tout va bien maintenant, en fait c'est le pied
Tout va bien maintenant
Je suis ce tchaë bondissant tel l'éclair.


Je me suis noyé, j'ai été rejeté et laissé pour mort,
Je suis retombé sur mes pieds et je les ai vus saigner.
J'ai froncé les sourcils devant les miettes d'un crouton de pain
On m'a couronné, avec une pointe enfoncée à travers la tête
Mais tout va bien maintenant, en fait c'est le pied
Tout va bien maintenant
Je suis ce tchaë bondissant tel l'éclair




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