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Le Merakih 11 Julantir 1507 à 20h56
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 | Et pourtant, tout avait si bien commençé. Réunion, discussion, action ! Direction la faille pour chercher des réponses aux nombreuses questions. Consigne : dégommer tout ce qui a plus de 2 pattes. Une floppée d'araignées grosses comme des chaudrons...cochonnerie ! Et Matroshka qui a une peur panique des araignées...fallait que ça tombe sur elle. Des rats, des insectes pas de problèmes, mais non, fallait que ça tombe sur des araignées. Sortant de la ville les bras pleins de torches et de briquets, Matroshka courait les cheveux au vent sans faire attention à ce qui l'entourait. Alors qu'elle regardait derrière elle pour voir si on voyait la boutique de robes tout en courant, elle percuta un mur. En tout cas un truc qui était aussi dur. Elle regarda devant elle, un énorme bestiau grognait en face d'elle.
Que c'est grand !
Sans attendre, la créature commençat à frapper. Gros dégâts chez la Némésis. Elle essaya un projectile qui manqua sa cible à 3 lieues près. Pas content de voir que la tydale osait riposter, l'asulter frappa une seconde fois. Gros bobo pour Matroshka. Bon, la faille ça sera pour une autre fois, dans une prochaine vie.
Mais là, le salut arriva au pas de course...
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Le Vayang 13 Julantir 1507 à 02h39
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| Oui, quelle glorieuse idée. Arkana l’avait pressenti. Oui, elle l’avait pressenti que cette expédition leur en ferait voir des vertes et des pas mûres…
Rien que pour trouver quelques torches et un briquet les deux Voroshk avaient failli mourir de faim en se perdant dans les rues de la ville, devenir sourdes sous les cris des commerçants et folles en ne trouvant que dans la toute dernière boutique visitée les objets de convoitise…
Mais elles étaient là. Marchant sur la route menant à la faille.
Entières. Opérationnelles. Saines de corps.
Et presque saines d’esprit...
L’une chantait sur le chemin menant à cette fameuse faille, l’autre bougonnait. Puis les rôles s’inversaient. A chaque fois qu’Arkana ouvrait la bouche Matroshka se mettait à maudire le tableau d’avoir doté sa cousine d’une voix si haut perchée, et à chaque que Matroshka entamait une comptine, Arkana se mettait à espérer devenir sourde rapidement.
Heureusement, Matroshka décida bien vite de prendre un peu d’avance et se mit à courir devant.
C’est lorsque Matroshka, au loin mais toujours audible, changea soudainement de tonalité, du genre passage de la fluette voix de crécelle à l’impressionnant –mais bien plus supportable- grognement d’animal en rut, qu’Arkana se mit à croire aux miracles. Le désenchantement fut néanmoins rapide, puisqu’un cri suraigu s’ensuivit, accompagné d’un autre grondement sourd.
Matroshka ne pouvant guère grogner et crier en même temps, Arkana en conclut que la chorale folklorique venait de se doter d’un membre supplémentaire.
Et quel membre !
Grand –comme le remarqua si justement Matroshka à haute voix-, fort, puissant et affreusement belliqueux. Voir carrément dangereux.
A croire que tout le monde ne rêve pas de rentrer dans une chorale folklorique…
A peine Arkana eut-elle rejoint Matroshka qu’un coup de patte balaya les deux Tydales. Arkana n’eut pas le temps de lancer un quelconque sort que de puissantes griffes tentaient de lui lacérer le ventre, écorchant, lorsqu’elles l’atteignaient, profondément sa chair.
Matroshka décocha une boule d’énergie qui réussit à distraire la bête quelques secondes, le temps qu’Arkana rampe lamentablement hors de portée de l’Asulter. Mais déjà, la créature s’élançait contre Matroshka, la faisant rouler à terre dans un nuage de poussière…
A son tour, Arkana lança un projectile qui atteignit l’immondice au front, l’aveuglant quelques secondes. Profitant du court répit, les deux cousines en profitèrent pour se carapater tant bien que mal.
*** Quelques minutes plus tard, derrière un buisson… ***
Matroshka était salement amochée. Arkana saignait abondamment. A elles deux, les Voroshk avaient probablement toutes les côtes cassées. La sorcière blonde semblait avoir une épaule démise… Matroshka, quant à elle, outre plusieurs doigts en vrac, avait une jambe décrivant un angle inquiétant et probablement quelques dents en moins.
Elles étaient pâles. Très pâles… Comme entre deux mondes.
Au seuil de la mort ?
Aucune n’osait dire un mot… Leur respiration, saccadée et faible, n’inspirait rien de bon.
*** Quelques heures plus tard… ***
L’Asulter avait cessé de les chercher. Les deux Tydales avaient continué de se terrer puis avaient battu en retraite, reprenant le chemin d’Utrynia. Arkana avait tourné de l’œil en route, de telle sorte que Matroshka, usant de ses dernières forces avait traîné piteusement sa cousine pendant une heure ou deux sur quelques mètres à peine.
Arrivées aux abords de la ville, Matroshka sombra elle aussi dans un sommeil comateux.
*** Etendues dans l’herbe, deux corps inertes… ***
Des cris. On trouve les deux sorcières… On les ramène à l’intérieur de la ville, dans les murs protecteurs… On les allonge, on les ausculte…
Une voix… Dure, froide. Nullement soulagée ou réconfortante.
Le tableau a encore besoin d’elles. Elles se remettront de leurs blessures. Il faut qu’elles se reposent. Aucun mouvement pendant un bon moment…
Arkana ouvre un œil. Des formes s’agitent autour d’elle. Des formes indistinctes… L’une d’elle la regarde durement.
Arkana trouve la force d’envoyer quelques pensées à Elara… La Mestre comprendra-t-elle le flux confus ?
Il le faut.
La Tydale blonde tourne la tête. Son cou la fait souffrir. Arkana aperçoit Matroshka, étendue à sa droite sur une paillasse de fortune. Matroshka, qui a un sommeil agité... La sorcière pousse en effet de petits cris, en fronçant les sourcils.
On croirait reconnaître dans les sons indistincts une comptine.
Une comptine affreusement fausse.
Arkana sourit, bougonne pour la forme.
Puis sombre de nouveau…
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