*** Un nelda descend du navire volant nemen à la Station de Farnya. Il porte une tenue de voyage et une armure légère, une simple dague à la ceinture. À son dos, accroché à un lourd sac, pend un petit bouclier de poing... pas de quoi freiner l'élan d'une arme lourde. Chancelant, il se hasarde à l'extérieure. Du sang coule le long de son bras. Les nemens n'ont rien voulu faire pour lui, se contentant de veiller au bon fonctionnement de leur intrigante machine et ignorant compleitement sa détresse. Politique de non-interférence oblige sans doute. Pourtant ils ne se gènent pas toujours...

Après quelques pas douloureux, le dit nelda croise un tchae sur la route. Quoi de plus naturel en ces terres ? La barrière de la langue promettant d'être un obstacle de taille, il se contente de saluer protocolairement en tentant de sauver ce qui lui reste de dignité. ***

*** Maollan vit le Nelda en mauvais état.
D'habitude, il aurait passer son chemin, mais celui-ci allait mourir si on le laisser dans cet état. De plus, ses compagnons pour l'expédition ne l'avaient pas encore rejoint. Il se décida, sa curiosité maladive prenant le pas sur sa paranoïa.

Il s'approcha du nelda, bras levés, mains vers le ciel, en sautant à cloche pied, ce qui est un signe de paix, comme tous le savent.

Il posa sa main au niveau du coeur du Nelda, et ferma les yeux.
La vie coulait de son corps vers celui du Nelda, ses profondes entailles se refermant, alors que le bras du Tchaë se couvrit d'une longue plaie, ainsi que son corps d'hématomes. Il ne restait maintenant au Nelda que quelques égratignures.

Le Tchaë soigna sa plaie, l'arrosant d'hydromel et la bandant. D'ici quelques jours, il n'aurait plus rien, sa solide constitution se sera soigné elle-même. ***

*** La méfiance de Maollan était revenue, mais il était capable de se défendre, et était entouré de militaires en plus. Il secoua la tête. Ce nelda ne savait surement pas parler leur noble langue.... Il grimaça, et essaya de se faire comprendre en Nelda. Il le connaissait bien, mais étais un peu rouillé. ***

*** Il recommença, en articulant soigneusement. ***

*** Se rapprochant à grands pas du Nelda, Thosen s'arrete derrière l'argonaute. Un sourire engageant et des mains débarrassées de l'habituelle armement sont tout ce qu'il peut présenter comme signe de paix au Nelda.
Il laisse Maollan parler, interressé par la venue de pareil créature sur les terres de la Fraternité.
Les questions apparaissent dans sa tête, que fait ce nemenoïde poilu ici, représente-t-il une faction, si oui, laquelle ?
Puis calmement, s'avance d'un pas pour s'introduire auprès du Nelda.
En tchaë d'abord, sait-on jamais. ***

*** Et dans sa langue ensuite, malgré son piètre niveau de connaissance. ***

*** Il laisse l'homme-loup assimiler les informations et répondre aux questions de Maollan.
Tout faire en douceur, inutile de brusquer pareil animal, il a déjà suffisament souffert semble-t-il. ***

*** Surpri de tant de solicitude venant d'un peuple qu'on disait renfermé, et abasourdi d'entendre le langage nelda de façon compréhensible, Antiorn poussa un soupir de soulagement.

Je suis Antiorn, de la Confrérie des Six, et j'ai subi une embuscade d'Assulters dans la région de Korsyne. Je dois me rendre à Oriandre.

Je vous remercie de votre solicitude, tchaes.

Il parlait lentement, de façon à se faire comprendre. ***

*** Thosen s'étonna de la facilité avec laquelle il comprenais l'homme-loup, les cours n'avaient pas été vains semblait il.
Le Nelda paraissait amical, il avait même l'air ravi d'entendre sa langue, tant mieux, en attendant, il n'avait pas vraiment éclaircit les raisons de son trajet. ***

*** Si le Nelda devait se rendre au siège de la bulle noire, il avait intérêt à avoir de bonnes raison, les nombreux tchaës qui s'appretaient à faire le trajet d'Oriandre vers Farnya se ferait un plaisir d'occire un homme loup solitaire sur les routes de la Fraternité. ***

*** Une fois ses blessures soignées, l'un des tchaes revint à une attitude qui ressemblait plus à ce que le chambellan s'attendait de cette nation recluse. Après des négociations faciles avec les Haut-Rêvants, il s'attendait ici à ce que les choses se compliquent drastiquement.

La barrière du langage était cependant présente. Il se devait de garder la discussion simple afin d'éviter tout malentendu.

Je suis chambellan des caravanes, celui qui approvisionnent toutes les villes de poussière en sel et autres denrées. Je dois rejoindre notre diplomate aux portes d'Oriandre. ***

*** Ouille, Thosen venait de pecher par orgueille une fois de plus, le langage du Nelda était subitement devenue hermétiques.
Ou juste très complexes... Soupirant, Thosen regarda l'homme-loup.

Ce n'était pas gagné. ***

*** Mais les villes Tchaës faisaient rarement commerce avec la confrérie ... et puis, le diplomate rouge stationné à Oriandre ne l'avait prévenue ni lui, ni dame Lilyeth leurs collègue bleu.
Etrange. Etait-ce une tentative d'Aarkin pour faire entrer illégalement un Nelda dans Oriandre, pour monayer les savoirs de la Fraternité ?
Il allait falloir mettre tout cela au clair. ***

*** Soupirant de nouveau, il répéta. ***

*** L'affaire allait surement le détourner de l'expédition militaire non loin...
Dommage, mais il comptait entreprendre le voyage vers Oriandre bientôt de toute façon, il aurait peut être la bas une petite conversation avec le diplomate rouge si le problème du Nelda n'était pas résolu. ***

*** Le tchaë plissa les yeux et se recula en entendant les paroles du loup.
Il faisait parti des Six, et dire qu'il l'avait soigné. Il aurait mieux fait de l'achever ! ***

*** Il interpela le nelda. ***

***
Dans les yeux du tchaë brillait une lueur de folie. Il tirait nerveusement sur sa pipe. Ses mains étaient blanchies à force de serrer son sceptre. Son esprit, tous comme son corps était tendu, prêt à se jeter mentalement et physiquement sur le loup. ***

*** Il vit ses compagnons arrivaient sur le lieu de rassemblement. ***

*** Il s'éloigna avec ses compagnon en marchant, tout en jetant fréquemment des regards derrière lui, pour éviter un coup de couteau dans le dos.. ***

*** Vraissemblablement, ces tchaes risquaient de devenir hargneux à tout moment. Peut-être était-il préférable de se rendre à Oriandre par la voie des airs...

Je dois rencontrer le diplomate de la Confrérie des Six, Krym Al'Kognita, aux portes d'Oriandre. Comment pourrais-je avoir accès à un sauf-conduit ?

Il vallait mieux acquérir des papiers pour se mettre en règles au plus vite. ***

*** Le diplomate, quelque soit son nom n'était pas tchaë mais membre de la confrérie ...
Thosen se rassena, il se permit même un signe de tête encourageant au Nelda.
Parler simplement était parfois complexe. ***

*** Rien qu'a songer aux formalités administratives, aux débat à venir, le diplomate prit une décision. ***

*** Plus lentement maugréa-t-il, recommence. ***

*** Antiorn n'était pas certain de ce que le tchae avançait. IL semblait l'inviter à faire le voyage avec lui. Pour ce qui était du sauf-conduit, il n'avait absolument rien compri. Il avait assez constaté l'état déplorable de la sécurité des routes des Haut-Rêvant pour copmprendre le retard qu'accusaient ses caravanes. Contourner Farnya par les montagnes était hors de question. Qui pouvait imaginer les abherations que les tchaes laissaient pululer dans les montagnes ?

Je vous remercie. Mieux vaut être prudent. J'ai perdu mon escorte aux Assulters, je ne me permettrai pas de vous mettre en danger. J'attendrai donc qu'on me permette l'accès à Farnya pour la traverser. Nous pouvons déjà nous rendre aux portes de la ville ?

Constatant qu'il avait pri un ton confortable avec le tchae, il répéta lentement.

Je vous remercie. J'attendrai donc qu'on me permette l'accès à Farnya pour la traverser. Mieux vaut être prudent. Nous pouvons déjà nous rendre aux portes de la ville ? ***

*** Lui faisant signe de le suivre, Thosen l'enjoignit à se rendre à Farnya. Il n'était pas certain que le Nelda comprenait ce qu'il comprenait mais un geste aussi simple était aisé à interpreter. ***

*** Il sourit au Nelda puis patiemment répéta mots pour mots ses paroles. ***

*** Puis le diplomate se concentra pour envoyer une missive au maire, le precepteur et prince Ethan Gorgo. ***

*** Le tchae semblait réceptif à ses propos. Le premier contact se passait donc bien. Se demandant à quoi ressemblait l'administration tchae qui allait traiter sa demande pour le droit de passage à Farnya, antoirn emboita le pas à son nuveau compagnon de route. Apparemment, il allait faloir lui donner des éclaircissements sur les raisons de sa présence ici. Comme il n'apportait pas que de bonnes nouvelles, il prit la décision de rester dans le vague.

Je dois parler avec vos instances du passage de mes caravanes sur vos routes. ***

*** Le sens de la réponse de l'homme-loup ne lui avait pas échappé mais un mot important manquait. ***

*** Une autre question lui vint à l'esprit. ***

*** Il était essentielle de savoir si le Nelda représentait sa faction ou non, son cas ne serait pas du tout traité identiquement par la Fraternité ***

*** Le nelda se tourna vers son interlocuteur, l'air surpri. La discussion n'était pas aisée mais avançait malgré tout. Et lorsqu'il déchiffra la question sur le droit de passage, il fut transit de surprise que celui qui s'était proppposé comme escorte ne se proppose pas pour contacter les personnes nécessaire.

Il allait lui faloir faire la demande. Peut-être que c'était cela qu'il voulait en fait. Être solicité ?

Pourriez-vous, je vous prie, entrer en contact avec la maire de Farnya ?

Puis, pour répondre à sa seconde question.

Les chambellans n'ont pas d'affaires privées et sont donc toujours en visite officielle. ***

*** Surpris par la première réponse, tranquilisé par la seconde, Thosen répéta une fois de plus ses paroles, il comprenait ce que le Nelda disait mais avait moins foi en son faible niveau. ***

*** Déjà que certains frères parmis les plus enflammés désiraient que les étrangers ne mettent plus un pied en territoire tchaë, ammener un nouveau Nelda risquait de rendre la situation encore plus épineuse. ***

*** Bon... il allait devoir faire avec des protections abîmées... soit. Il allait devoir attendre des plombes devant les portes de Jypaska... soit. Pour eux il était un étranger qu'il fallait éviter au possible... passe encore. Krym Al'Kognita n'avait toujours pas répondu à ses contacts répétés... là ça ne lui plaisait pas... mais il avait encore le tmeps.

Soit, répondit-il.J'ai tout mon temps. ***

*** Les messages se subsituaient les uns aux autres dans la tête du diplomate tandis qu'il recevait les conversations xénophobes de frères plus abrutis par la violence qu'attiré par le bien de la Fraternité. Tout ce déploiment de haine verbale le rendait impuissant, ses messages de paix, d'amitié mais aussi de méfiance semblaient se perdre dans ce déchainement.
Tandis que les hauts dirigeants entraient à leurs tours dans la conversation, Krondor, le général lui même parla mettant fin aux conversations.
La force dégagée par son discours éssoufla Thosen avant qu'un sentiment de fierté immense le submerge. Il était lui aussi de la bulle noire, lui aussi devait preserver la Fraternité.

Regardant le Nelda au visage canin, le militaire jugea que celui ci, les armes rentrées, la mine réveuse, ne représentait pas une menace.
Il contacta de nouveau le maire pour obtenir une autorisation. ***