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Le Luang 22 Otalir 1507 à 23h12
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| *** Abel, à l'appel du Lieutenant, accourut pour distinguer aussitôt l'objet niché dans les profondeurs de la forêt. Il s'avança avec précaution. Une sensation étrange fit courir un frisson le long de sa nuque... des murmures....
Les branches des arbres lui griffaient le visage.
Abel fit un nouveau pas en avant. Sous son poids, un branche morte craqua...Une profonde douleur lui cisailla les jambes.
L'attaque semblait provenir du miroir en question, mais le sergent se rendit compte que celui-ci était comme possédé par une redoutable créature, qu'il n'avait encore jamais eu à affronter.
Tout semblait indiquer qu'il s'agissait d'une œuvre du P'KhenS'sarkh ! Un artéfact Nemen perverti par l'esprit d'un rejeton du P'KhenS'sarkh, le rendant complètement fou furieux !
Le miroir semblait déformé par la rage, cherchant à éradiquer toute créature vivante aux alentours.
La prise de possession de l'artéfact semblait passer par la destruction du Gardien Jyrkalien... Ce qui ne se ferait pas sans difficulté, car l'intégrité du miroir devait être préservée....
Pour la première fois depuis bien longtemps, le sergent Abel ressentit une certaine appréhension et une relative impuissance. Il revint sur ses pas, sans quitter des yeux la monstruosité. D'une voix inhabituellement posée, il s'adressa à Knïg :
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Il faut s'en approcher avec prudence | |
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Le Merakih 24 Otalir 1507 à 12h33
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| *** Au moment ou Knïg empoigna l'artefact, un "gardien" apparu le projetant à pas moins d'une dizaine de mètres.
Ce relevant engourdi, Knïg vit Abel lui indiquant la prudence.
Il retenta l'expérience en s'approchant avec prudence donc. Après quelques pas, il vit un peu plus loin le scintillement du miroir. Il eu juste le temps de l'apercevoir que quelque chose lui décolla une droite en pleine face lui remettant les idées en place.
Knïg ne savait que faire. La chose ressemblant à un miroir, n'avait pas l'air commode. De plus, si ils la frappait à coup de marteau et de hache le gardien risquerait en ce brisant de détruire l'artefact. Il faudrait donc une aide venant de la Bulle Bleu. Mais celle-ci n'avait pas l'air de se préoccuper des appels à l'aide de Knïg.
Enfin, histoire de compliquer l'affaire, un Nelda débarqua peut de temps après avec lui aussi l'intention de repartir avec l'artefact. Face à ces problèmes, Knïg contacta le Général Krondor. Celui-ci répondit que le Roi lui même portait une attention toute particulière à ces artefact, et que donc, il devait se débrouiller pour ramener l'objet. ***
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Le Vayang 26 Otalir 1507 à 21h38
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| *** Bon cette fois, c'était sûr, le bluff grossier du Sergent Abel n'avait pas réussi à berner le nelda. Celui-ci avait remarqué la présence de l'artéfact un peu plus profond dans la forêt et s'en approcha, avec quelques fascinations sembla-t-il.
Le Gardien Jyrkalien sourd aux compliments de Loar Avel, réussit à le blesser ce qui dut lui doucher quelque peu l'enthousiasme. Abel en profita pour faire péniblement le tour du miroir, sa progression gênée par la densité de la flore, histoire de voir si aux abords du bidule, le Gardien Jyrkalien n'aurait pas laissé traîner sa gamelle, une lettre compromettante à sa maîtresse ou encore l'incantation magique qui le ferait quitter son hôte pour retourner dans les jupes de sa maman.
Il n'eut droit qu'à une nouvelle riposte de l'irascible locataire.
Allaient-ils être forcés de mettre à l'épreuve les propositions de Dame Lilyeth, à savoir :
se laisser entrainer par l'entité malfaisante pour la combattre de l'intérieur. ***
Par ma barbe et les poux de mes cheveux, cette idée de ne me plaît guère pensa-t-il Knïg a sans doute bien raison d'attendre d'en voir les effets sur les autres.
*** Il se mit alors un peu à l'écart pour panser ses plaies, et ne réussit qu'à ouvrir un peu plus ses blessures. *** Saleté de %!§$ de #€!!*& !!.... Par Shamgre, un morceau de tchaë, ça ne se répare pas aussi facilement qu'un cuir ou qu'une masse !
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Le Sukra 27 Otalir 1507 à 22h56
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Le temps s'écoulait avec une morne lenteur, sans but ni cohérence, aux alentours de l'Obsession...
Les deux tchaës semblaient perdus, tandis que le nelda s'évertuait en silence à combattre ce qui ne pouvait apparemment pas l'être, sans aucun effet notable ou notoire.
Soudain, les tentacules de Ténèbres se figèrent !
La surface du miroir s'obscurcit, et le visage disparut pour laisser place à un néant absolu.
En une fraction de seconde, la masse d'entropie accumulée se condensa, et grossit démesurément, exhalant depuis la surface du miroir une gangue proéminente à l'allure prégnante.
Celle-ci explosa aussitôt, et expulsa au loin un contenu gluant et noirâtre !
S'écrasant au sol, une forme ressortait de cette immonde masse spongieuse : un corps de tydale.
Une tête se releva, pantomime de visage.
Le rouge se mêlait à la visqueuse ténèbre autour du corps, qui dégoulinait de sang, des morceaux de chairs pendouillant de ses membres.
Les vêtements, intacts, semblaient contenir l'équilibre de ce corps martyrisé !
Un morceau de poumon s'était détaché, et ressortait d'une chemise sanguinolente.
Le visage...
Le visage était en lambeau, un morceau de masque, seule partie de l'équipement de cet être informe qui avait souffert lors de l'expulsion, était déchiré et laissait entrevoir un faciès dont certaines parties avaient été laminées, comme digérées...
Les langues de ténèbres reprirent leurs tournoyantes défenses, et le miroir reprit son précédent aspect .
Umbre était revenu sur Syfaria.
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Le Dhiwara 28 Otalir 1507 à 07h20
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| *** Le message télépathique émanant du lieutenant parvint à Abel. Il en mesura toutes les conséquences, pesa le pour et le contre, interrogea sa conscience, fit appel à des années d'éducation raisonnée, engagea un débat contradictoire, et finalement, au bout d'une demi-douzaine de secondes, un clignement ostensible de l'œil indiqua au lieutenant qu'il était prêt à passer à l'action.
C'est à ce moment qu'une masse informe, sanguinolente et gémissante fut vomie par l'artéfact possédé, comme une huître avariée par un consommateur inattentif.
Le sergent, d'abord dégoûté par le bout de viande putride, et passé l'étonnement, ressentit quelques pitiés à voir le martyr de ce qui avait dû être il y a peu un être vivant. Oubliant le plan qu'il était sur le point de mettre en œuvre, il s'approcha de l'être à moitié digéré, et s'affaira à lui prodiguer quelques soins. Après tout, il avait bien réparé son cuir tchaë quelques heures plus tôt.... *** | |
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Le Dhiwara 28 Otalir 1507 à 08h42
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| *** knïg fit un sursaut lorsque le miroir explosa. Il vit passer un grand truc par dessus sa tête et à l'atterrissage de cette chose, il reçut trois gouttes de sang sur sa cuirasse.
Il fit trois pas en avant pour examiner ce à quoi on aurait pus faire référence à une personne. ***
Mais... d' où sort ce... cette... Mais à propos, c'est un homme ou une femme? En tout cas il ou elle n'est pas en bonne état.
*** Knïg se ravisa. ***
Fait attention Abel. Il vaudrait mieux que tu t'écarte, après tout il semblerait que c'est le miroir qui ait pondu ça. Ce doit être une perversion.
*** Et Knïg empoigna sa Hache. ***
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Le Dhiwara 28 Otalir 1507 à 18h01
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| *** Le Pantin souffrant se tortillait à peine sur le sol, davantage paralysé qu'autre chose, il était parcouru de spasmes réguliers et de légers tressautements. Des endroits de son corps continuaient à lui faire atrocement mal. Il entendait vaguement qu'on braillait tout près, mais ce n'était rien par rapport aux hurlements qu'il avait entendu là-bas.
Il se protégeait tant bien que mal avec ses membres - malgré leur état - et ses vêtements. Il tentait difficilement de mettre à l'abri ses zones vitales et agonisait à chaque mouvement, mais il en vint finalement à se calmer, à pouvoir communiquer télépathiquement et à défendre ses meurtrissures les plus terribles.
Il tourna un regard à la fois apeuré, blessé et méfiant à l'adresse des silhouettes qui s'agitaient tout près.
Il se contenta de murmurer le seul mot qu'ils seraient tous à même de comprendre. ***
Lilyeth....
*** Il espérait que ce soit là un signe de paix pour les tchaës, compris comme tel et comme un vague appel à l'aide.
Puis se recroquevillant sous l'effet d'une douleur soudaine, il se ferma de nouveau sur lui-même en tentant tant bien que mal de passer outre la douleur. Le silence, une respiration faible mais régulière, quelques tremblements. Il reprenait son calme. ***
Un visage est-il un masque de comédie posé sur la tragédie de l'âme ? | |
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