Les Mémoires de Syfaria
Hors de toute région civilisée

De l'Obsession des Lagunes des Glaces

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Sujet lancé par Syin Lothar
Le 20-10-1507 à 17h00
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Posté par Erling,
Le 15-11-1507 à 18h25
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Syin Lothar

Le Sukra 20 Otalir 1507 à 17h00

 
Syin ayant quitté Zarlif par la route de l’Est, il prenait de plus en plus conscience que cette course contre le temps ne lui laissait que peu de chance de survie.
N’ayant pu acheter ne serait-ce que de simple vêtement depuis 2 ans, il n’était vêtu que de frusque en lambeaux incapable de le protéger même contre ce simple Chiroptère.


Chuuuuuuuuuuuuut ! dit :
Tue-le ! Cela devrait être facile !


Non. Je n’ai pas de temps à perdre ni d’énergie à gaspiller.
Il faut avancer !


Le Chiroptère se jeta sur le tydale. Les crocs de la bête à tête de loup se plongèrent dans sa chair.

Saleté !

D’un coup de main, il dégagea la chauve-souris et continua à avancer.

Chuuuuuuuuuuuuut ! dit :
Si tu fais la route comme ça, tu retourneras là où seules les âmes s’expriment.


Syin était très énervé, il savait que son Mou avait raison mais que faire mourir en tentant ou mourir en étant trop prudent.
La voix de Nêrhe Ner'Hion résonna dans sa tête :

Alors Syin, que penses-tu de toutes ces affaires... Explique moi en détail, nous avons le temps, la route est longue.

Les deux hommes ne se voyaient pas car expert en camouflage mais les deux faisaient chemin sur la route des Lagunes de Glaces.

Ce que je pense… Ce que je pense n’a que peu d’importance en ces temps mais si vous me le demandez Ô Nêrhe… peut-être alors que ma perception des choses n’est pas encore si complète que la votre.

Je pense qu’un voyage tant précipité est chose dangereuse. J’ai plusieurs fois erré dans les terres livrées au S’sarkh, j’y ai vécu et j’y suis mort. Depuis cette dernière, j’y ai appris à y être prudent et mon expérience s’en est trouvée améliorée. Là nous courrons, luttant contre le S’sarkh en trébuchant sur ces obstacles tout en ayant la mort au trousse. Pour moi cette situation désespérée est un signe de la fatalité.

Et pourtant, je ne suis pas seul à courir. Je sais que nous sommes nombres à courir sur les routes dans cette recherche Obsessionnelle. Cela me redonne quelques espoirs.

Bien sûr les différences centenaires entre les civilisations sont des obstacles à notre réussite mais si le Concile pouvait commençait dès maintenant nos chances de trouver les 8 obsessions seraient décuplés.
Je pense qu’un autre ennemi se dessine à l’horizon : nous-même. Et c’est peut-être lui qui nous sera fatal.

La Journée des Fous m’a appris une chose. Nous sommes capable, guidé par la Shaïm, de réunir tous les peuples, toutes les races en une journée de fêtes. Il faudra qu’encore une fois cette magie de nouveau se manifeste… pour la survie de tous… pour la survie de l’Equilibre.

Je pense que les Nemens sont également un danger. S’il pouvait annihiler le S’sarkh, il le ferait. Et, suivant moi, si le S’sarkh disparaissait alors les peuples trouveraient en leur voisin le nouvel ennemi. Ce qui provoquerait pareillement la fin… Il faut se méfie des Nemens.

Je pense que le Concile entre les peuples de Poussière est réellement la seule solution à la survie des peuples… de tous les peuples. Seule solution à l’Equilibre.


Syin se tu un long moment après ce monologue. Peut-être en avait-il trop dit. Peut-être que ces paroles seraient mal comprises ou mal interprétées. Mais telle était sa pensée.


 
Lilyeth

Le Sukra 20 Otalir 1507 à 17h57

 
*** Voila plusieurs jours que Lilyeth avait quitté Zarlif. Dans son esprit, une seule pensée l'obsédait, sauver les siens du terrible fléau qui menaçait de s'effondrer sur eux. Dès le départ, elle avait croisé diverses créatures démoniaques mais rien qui ne puisse de prime abord l'inquiéter. Et puis la route s'était faite plus sinueuse, se recouvrant même parfois d'herbes hautes. La jeune femme avait remercié son père de son riche enseignement qui lui avait permis jusque là de ne pas trop s'écarter de son chemin. Mais les dangers s'étaient fait plus nombreux et Lilyeth avait présumé de ses forces. Elle se sentait repue, lasse, fatiguée. Elle s'était faite attaquée par diverses créatures à plusieurs reprises et sa jambe en avait beaucoup souffert.
Elle s'était efforcée de la soigner mais la plaie se rouvrait sans cesse comme si elle ne voulait jamais se refermer marquant à jamais la jeune femme de son passage dans ces contrées hostiles.

Elle s'était arrêtée pour la nuit, maladroitement blottie entre deux rochers et avait pensé à ses compagnons de route. Voila plusieurs jours qu'elle n'avait pas eu de leurs nouvelles et elle s'inquiétait à présent. Quel sort avaient ils subit ? Elle avait bien pensé à les attendre mais les créatures affluaient sans cesse comme attirés par l'odeur du sang qui s'écoulait machinalement de sa jambe à vif. Elle avait mal, elle avait faim, elle avait froid mais surtout, et pour la première fois comme cela, elle avait peur. Tellement peur que le sommeil ne lui offrait plus de consolation. Elle rêvait des contrées de son enfance, de ses hautes montagnes qu'elle connaissait si bien.
Ces plaines qu'elle arpentait désormais lui semblaient si hostiles qu'elle craignait de ne jamais revoir la cime de ses montagnes.

Au matin, elle s'était maladroitement relevée, groguie du sommeil qui l'avait foudroyé la veille au soir. Les restes de son feu de camp brulaient encore et l'avait préservé, l'espace d'une nuit des attaques répétées dont elle avait souffert.

Reprenant la route, elle avait traversé un bras de mer. En d'autres temps, elle aurait trouvé ce spectacle merveilleux et se serait arrêté pour en contempler la beauté. Mais à présent, ces pas la guidait inlassablement vers le but qu'elle s'était fixé.
Soudain, dans la brume matinale, elle avait aperçu une lumière vive qui l'attirait malgré elle. Elle avait enfin trouvé ce pourquoi elle avait tant marché. S'approchant de la lueur, elle senti dans son corps une douleur que jamais elle n'oublierai. Devant elle s'élevait à présent un monstre qu'elle n'aurait jamais pu imaginer. Un miroir immense se dressait devant elle. En son sein, une âme torturée, un visage inhumain la contemplait et semblait vouloir lui ôter jusqu'à son ultime souffle. Tétanisée par la peur, elle ne pu bouger devant ce spectacle terrifiant et se maudit en elle-même de son impulsivité qui l'avait guidé, seule, jusqu'ici.
Elle pria pour que ses compagnons arrivent et leur souhaita en même de temps de ne jamais y parvenir. ***


 
Umbre

Le Sukra 20 Otalir 1507 à 19h46

 
*** Umbre quant à lui venait de commencer le voyage, mais plus il étudiait la carte plus ce périple ne lui semblait pas si long. Peut-être douloureux, mais certainement pas plus d'une poignée de jours de route avant d'atteindre leur objectif.

Néanmoins subsistait une oppressante intuition qui le tenaillait, impression que sa théorie sur la provenance des miroirs ne faisait que renforcer. Il s'était réveillé un beau matin - en sueur et tourmenté, comme souvent - avec cette étrange idée déplaisante. On lui avait beaucoup compté la légende d'Eriandre et de son miroir, seul trace écrite (et orale) de l'apparition du S'Sarkh et de sa terrible progéniture qui menaçait aujourd'hui plus que jamais l'existence de l'île. Et depuis deux nuits son inconscient jouait avec lui en reconstituant l'évènement mais en substituant le célèbre conteur Nemen par sa propre personne. Et autant dire que cela ne lui plaisait pas.

Le plus affreux demeurait ce qui survenait après l'explosion du miroir. Car c'est à ce moment précis que la légende devient vague et que le barde Nemen disparaît sans qu'on ne sache ce qu'il advient réellement de lui. Dans ses rêves, son esprit trouvait amusant de le lui faire découvrir. Il frissonna en y repensant.
Il espérait réellement que ses visions n'étaient rien d'autre que l'expression de ses peurs intimes, sans quoi il devait peut-être commencer à se poser de sérieuses questions. Il agita la tête pour chasser cette pensée et se remit en marche.

Il sentait que ce qui se trouvait au bout de chemin serait certainement déplaisant. Et pas uniquement à cause de ce qui pouvait éventuellement le garder, car il était convaincu que les miroirs eux-mêmes représentaient un danger insoupçonnable. Le message de la Nemen le lui avait confirmé. Umbre était sûr qu'ils étaient liés à celui d'Eriandre, d'une façon ou d'une autre. Des morceaux de ce dernier ? Des cousins identiques ou étroitement apparentés ? Une même origine ? Les poussiéreux allaient certainement bientôt le découvrir, à leurs dépends.

L'Equilibrium, à vouloir se la jouer solo, serait sans doute amener à reconsidérer sa position. L'aide des Tydales, des Tchaës, des Confrères et du Témoin allait certainement s'avérer indispensable.

Le masqué eut une simple pensée, comme elles avaient tendance à disparaître avec le développement des discussions télépathiques, pour ses amis et compagnons de la Confrérie en marche vers leur mort. Il souhait qu'il n'en fut rien, mais il ne préférait pas être dupe et imaginer le pire constituait toujours un bon moyen d'avoir d'agréables surprises.
***


Un visage est-il un masque de comédie posé sur la tragédie de l'âme ?

 
Syin Lothar

Le Sukra 20 Otalir 1507 à 21h58

 
Syin venait de marcher une demi-journée lorsqu’il tomba sur un groupe d’aventuriers.
Un Tydale, une Tydale, un Tchaë suivit de près par Nêrhe Ner’hion. Il avait déjà croisé ces étrangers à Zarlif lors de la Journées des Fous mais ne les connaissez pas. Faire connaissance dans ces festivités n’était pas des plus aisé pour le mendiant. Lorsqu’il arriva à leur niveau c’est naturellement qu’il s’adressa à ceux de sa race pour échanger quelques mots.


Bonjour à vous Tydales. Je me nomme Syin et fais parti de l'Equilibrium. Notre destination étant certainement la même, faisons donc route ensemble.

Syin sentit alors les regards se poser sur lui. Il ne savait quelle serait la réaction des voyageurs à ses propos mais il sentait une aura de grande méfiance autour des étrangers.
Il était vrai que certaines personnes confondaient cette quête avec une « compétition » mais ce n’était nullement le cas de Syin qui aurait largement troqué sa place contre la certitude que toutes les Obsessions soient récupérés à temps.


 
Erling

Le Sukra 20 Otalir 1507 à 22h10

 
Erling avait été rejoint par Umbre. Le Tydale était ravi de se retrouver accompagné car les voyages en solitaire sont souvent de ceux qui finissent mal. Cependant, les mauvaises surprises guettaient le Témoin. En effet, il avait beau forcer l'allure de sa marche, impossible de se retrouver en vue de l'un des membres du groupe Equilibrien. Plusieurs créatures et leurs agressions avaient forcé Erling à céder du terrain à ceux qu'il poursuivait.

Ami Umbre, ces chiroptères sont une vraie plaie, nous n'avons pas le temps de nous arrêter pour les combattre, juste le temps de subir leurs assauts. Le S'sarkh détruise ces maudites bêtes qui usurpent de son nom.

Le silence régna de nouveau et on entendit que le souffle court des deux voyageurs.

Mon voyage à Zarlif était mon premier réel contact avec les Equilibriens et je dois bien avouer que j'ai été déçu ... Pour moi, tout premier contact doit se faire en faisant abstraction de toutes croyances. Ces questions profondes ne peuvent être abordées qu'après la formation d'un respect mutuel qui engendre une écoute entre les personnes dialoguantes.

Le Témoin réfléchissait presque à haute voix, celà dit il était sur que ses pensées devaient interesser son compagnon de route. Et même, dans le cas contraire, les paroles viendraient au moins leur faire oublier la douleur de leurs muscles.

Mais, il apparait que ces miroirs sont, au delà du danger qu'ils représentent, de véritables points de départ pour le tissage de rapport entre les factions, et je déplore que les Equlibriens n'en aient pas eu conscience. Celà dit, je me réjouis d'être à vos côtés car votre présence me rappelle que nous n'aurons quoiqu'il arrive pas totalement échoué.

Un sourire se tissa sur les lèvres d'Erling.



Pélerin du S'sarkh

 
Umbre

Le Sukra 20 Otalir 1507 à 22h56

 
*** Malgré leur allure constante et leur forme physique plutôt convenable, les deux tydales n'en avaient pas pour autant évité quelques vols de chiroptères bien décidés à en découdre avec les bipèdes intelligents. Il se tourna vers Erling et acquiesça à ses propos. ***

Je vous avoue ne pas être un combattant. Même si nous avions eu le temps de nous attarder sur ces vilaines créatures, je n'aurais été capable que de vous appuyer ou de lancer des sorts hasardeux et dangereux. La guerre et la violence ne s'expriment à travers moi que par les mots.

*** Il prit le temps de réajuster le transport de ses deux sacs et poursuivit sa route. ***

Votre vision du premier contact est idéaliste Erling, mais ce voyage vous aura au moins formé à considérer autrement les rapports entre factions. Bien souvent les individus et les groupes qui se découvrent tendent à se considérer avec méfiance. Les questions de territoire, de propriété et de survie dominent nos esprits sauvages et malgré des siècles de civilisation, cela n'a pas changé, surtout pour l'Equilibrium qui tient à ses secrets, à son influence et à son importance. J'ignore ce qu'ils veulent prouver, mais ils n'arriveront qu'à se faire tuer si ils continuent ainsi.

*** Pendant quelques instants, le souffle et les pas des deux aventuriers furent les seuls bruits aux alentours, l'imposant chant naturel qui trouvait sa place partout en ces terres mis à part. ***

Et vous savez comme moi que l'abstraction des croyances est impossible. Nous sommes des êtres de pensée qui sont nés dans le langage et les idées. C'est d'autant plus vrai pour notre monde, car c'est en forgeant des communautés idéologiques que nous avons réussi à survivre. Au mieux nous pouvons atténuer nos croyances, mais les faire venir et disparaître en claquant des doigts nous est juste inaccessible. Après il est toujours possible de mentir et de jouer...

*** Ces derniers mots avaient été formulé avec une intonation légèrement différente, comme si leur sens était multiple. ***

Quant à l'échec, cela n'est pas au programme, tant est soit-il que nous donnions l'un et l'autre un tant soit peu de considération à une telle notion. Nous avons déjà fait l'expérience de nous connaître et de travailler ensemble, et nous poursuivons cette dernière. Quoiqu'il advienne nous aurons donc quelqu'un sur qui compter et des liens à renforcer. Individuellement et globalement.

*** Il observa le ciel un instant ***

Peut-être est-ce dû au fait que nos factions respectives soient toute deux isolées dans une solitude lointaine tout en s'étendant à travers Syfaria. De fait, je ne doute pas qu'à ce Concile nous serons assis côte à côte et saurons faire valoir avec sagesse les intérêts de l'île avant tout.

*** Il se tourna clairement vers Erling et son regard vairon exprima une étrange expression, coupant littéralement le sujet premier de leur conversation. ***

Vous savez ce que je crains vraiment ? Ce que nous verrons dans ces miroirs.

*** Puis il retourna à ses réflexions intérieures, obsédé par les mots de la Nemen : "les Obsessions ne sont pas des objets de création, ou d'osmose, mais des reflets de l'âme." ***



Un visage est-il un masque de comédie posé sur la tragédie de l'âme ?

 
Erling

Le Dhiwara 21 Otalir 1507 à 11h02

 
La conversation avec Umbre réchauffait le coeur d'Erling et celà lui permettait de continuer d'avancer à l'allure soutenue qu'ils s'imposaient. Celà dit, la dernière remarque du Chambellan l'avait troublé et depuis, le Témoin gardait le silence. Dans la précipitation du départ à la recherche des Obsessions et les multiples palabres qui en avaient découlées, il n'avait pas encore prit de réel temps de réflexion au sujet de la véritable nature des Miroirs. Erling s'interrogeait sur lui même, que pouvait donc être "le reflet de son âme " ? Plus il y réfléchissait et plus il était convaincu que la confrontation avec soi même ne pouvait que provoquer la folie et puis la mort. Il décida de s'en ouvrir à son compagnon.

Je réalise m'inquiéter tout autant que vous au sujet des miroirs ... Je pense qu'il y a une part en tout être que l'individu ne veut lui même pas voir et "un reflet de l'âme" ne serait-il pas une exposition pure et dure de ce défaut aux yeux de l'être ? Et que pourra-t-il en découler ? De nombreuses personnes tomberait dans la folie et la tombe serait le chemin le plus court pour d'autres pour renier cette révélation.

Cependant Erling était conscient que l'hypothèse qu'il émettait n'était qu'une possibilité entre beaucoup de ce que pouvait être la nature de ces miroirs. Et qui sait si cette nature ne différait-elle pas selon la personne qui étudiait l'artefact ?

La solidarité semble donc la seule issue à notre problême. Je n'ose pas imaginer ce qui pourrait résulter d'une confrontation en tête à tête avec le miroir. Cependant, je pense qu'en groupe, en s'épaulant, nous serions capables de surmonter les visions, ne serait-ce que par la fierté de ne pas sembler faible aux yeux des autres ...

Erling avait l'impression de se torturer seul l'esprit sans pouvoir obtenir de réelles réponses. Alors, il reporta son attention sur le paysage environnant. La route devenait encore plus dure à parcourir. Ils avaient en effet quitté les plaines pourune région de collines du haut desquelles ils pouvaient apercevoir au loin d'autres plaines couvertes de neiges. Le but se rapprochait, cependant, toujours pas de contact visuel avec les Equilibriens qui devaient mener un train d'enfer.


Pélerin du S'sarkh

 
Elara

Le Dhiwara 21 Otalir 1507 à 12h03

 
*** Un chiroptère, deux chiroptères, un placide, deux placides, un sanglier, deux sangliers... Bouse de gambol, c'était d'un monotone ! Pas une seule petite bête inconnue, aucune surprise dans ces grandes plaines. Ce n'est pas ici qu'Elara pourrait agrémenter son bestiaire d'une ou deux découvertes, et cela la mit de mauvaise humeur.

Tiens, un passant... Se joindre à eux ? Ouai, bon, de toute façon on ne pouvait pas dire que le groupe soit "fermé", elle même ne connaissait pas les trois quart des gens présents. N'empêche qu'il aurait pu se présenter, l'autre.

Elle fit donc à l'adresse du nouveau venu un signe de tête qui pouvait indiquer tout et son contraire, et négligea elle-aussi de se présenter puisque cela ne samblait pas être dans les moaurs du malotru.

Encore des gens, devant... Arrêtés au milieu de chemin, bien sûr. Aucun savoir vivre, dans ces contrées. Vivement le retour à la civilisation.

Mais... Elle le connaissait, le petit truc plié en deux là-bas ! Oui, pas de doute, c'était son "ami" Gudule... Avec un sourire féroce, la tydale s'approcha du Tchaë et se planta devant lui, les mains sur les hanches. ***


Alors mon petit pote, on a des problèmes ?

*** Ah oui, ça, des problèmes, il semblait bien en avoir. Pour parler cru, il pissait le sang par au moins cinq ou six blessures. Un carnage. ***


T'es plutôt un gars des villes toi, hein ? Mais ne t'en fait pas, je t'avais dit que je veillerais sur toi, petite chose...

*** D'autorité, Elara saisit le Tchaë par les épaules et le maintint en place de force le temps d'opérer un Soin Mineur, qui referma une blessure. Puis un second, histoire de ne pas laisser crever sur place son nouveau pote. Ce serait dommage, elle s'était promis de le faire souffrir...

Mais pour le moment, il y avait trop de monde sur cette route. Elle tapota les épaules du petit bonhomme avec un sourire qui n'avait rien de celui de la mère attentionnée. ***


Ca va aller mieux, maintenant, hein ? On va être un grand garçon et on va faire attention aux petites bêbêtes sur le bord de la route... Faut pas s'approcher, sois sage un peu.

Allez, va... Et sois tranquille, je ne te quitte plus...


 
Syin Lothar

Le Dhiwara 21 Otalir 1507 à 12h23

 
La troupe qu'avait croisé Syin semblait des moins amicales qu'il puisse être. A part Umbre qui malgré son air méfiant avait répondu aux salutations de Syin, les autres l'avait tout bonnement ignoré. Peut-être que les avertissement sur les étrangers n'étaient pas infondés.
Qu'importe il fallait avancer.
Le nombre de créatures hostiles croisées jusqu'à présent était impressionnant. Peut-être que cette route n'était que peu surveillée à moins que ce ne soit le S'sarkh qui avait tout bien préparé.

Usé par la fatigue et les blessures, Syin fit une halte sur le pont du bras de mer.


Chuuuuuuuuuuuuut ! dit :
Nous y serons bientôt maintenant.


Oui. J'espère que nous n'aurons pas de mauvaise surprise à notre arrivée. Mais étant donné comment cela ce passe, j'ai un doute...

Chuuuuuuuuuuuuut ! dit :
Tu as couru jusqu'à présent si tu vois que tout se complique encore, il faudra que tu prennes le temps de récupérer.

On verra.

 
Tchakok

Le Dhiwara 21 Otalir 1507 à 12h51

 
*** Mouarf... Le Tchaë regarda sa carte. Il venait de faire le point, s'aidant des étoiles, et de son sens lamentable et ridicule de l'orientation. D'autant plus ridicule qu'il était maintenant évident qu'il se dirigeait vers le Nord. Et le nord nord, pas le nord Est.

Grelottant, il releva la tete puis renifla. Autant de trajet pour finalement se rendre compte qu'il ne fallait pas prendre la route passant au dessus du pilier de poussière de Zarliff, mais celle d'en dessous comme lui faisait aimablement remarquer la diplomate. Qu'à cela ne tienne, ce n'etait pas comme s'il était tombé sur une meute, oui, ca devient une habitude, de loup malfaisant, mais un peu. Et sans être spécialement blessé, il avait quelques contusions un rien gênantes.

Bref, le temps passait et surtout pressait. Faisant demi-tour, il reprit la route dans le sens inverse, retomba, comme de bien entendu, sur la même meute de loup, mais cette fois ci quelques sangliers lui sauvèrent la vie puisque, bien que l'envoyant boulé dans les herbes de la plaine, ils distrayèrent les carnassier du pauvre et misérable petit Tchaë. Mais le bonhomme était résistant, et endurant.

Ce n'est pas comme s'il avait effectué plusieurs fois les allers-retours entre Farnya et Oriandre, en courant, mais si. Ainsi, il avait developpé une certaine capacité à avaler les distances, sans parler de se prendre des coups.

Donc, retour au point de départ, Zarliff. Il ne prit même pas la peine de s'y arreter de nouveau. Une fois ca allait, sans compter que les habitants profiteraient probablement de l'absence de sa protection diplomatique pour lui faire la peau, et tout le reste.

Hop, il laissa bien le pilier de poussière à sa gauche ce coup ci, et courant, recommença à cavaler le long de la route. Route assez peu fréquentée manifestement, surtout au vue du nombre de créatures souillées qui y vivaient.

Une chose était sûre, elles n'avaient pas peur des races de poussière , et même , celles ci devaient constituer l'essentiel de leur repas gastronomique.

Toutefois, avec obstination, et bêtise probablement, Tchakok continuait d'avancer, ne se souciant pas le moins du monde des blessures que lui infligeaient les créatures. Aussi fut il surpris quand l'autre Tydale mal foutue qui avait tenté de lui vendre un plan l'autre jour viennent le voir, l'air narquois, alors qu'il reprenait son souffle sur le bas côté de la route.

Lorsqu'elle le questionna sur ses problèmes, il leva un sourcil interrogateur, prenant quand meme le temps de lancer une réponse. ***



Des proquois ? Où vous voyez quelqu'un avec des pro... aaaah !

***
Non mais, elle le soignait la vilaine ! N'importe quoi ! Déjà, il n'avait pas besoin d'aide, se sentant en parfaite santé, un peu contusionné, mais rien de plus, quelques taches de sang peut etre, mais rien de bien mortelle... De grave peut etre, mais sans plus... Enfin, il n'avait pas eu le choix et ne put que subir l'infamie. Rageant, il cracha son sang par terre, au pied de la tydale.

Un gars des villes hein ? Tssss, l'ignorante, l'inculte... Si elle se trouvait dans l'état où il était actuellement, elle serait aux portes de la mort, implorant ses dieux de l'emporter au pilier... Femelle idiote. Et incompétente de surcroit. Ses soins n'avaient fait que reveiller la douleur qu'il tenait en echec jusqu'à présent, focalisé comme il l'était sur son objectif. ***



Grrr.. Vous pouvez pas vous occupez de vos affaires hein ? C'est plus fort que vous ? Laissez moi donc tranquille, et melez vous de vos piliers.

Si vous pensez que je suis mal en point, c'est bien que vous avez des crottes de chyroptères dans les yeux... Allez, cessez de me ralentir, on m'attend devant.



***
Furieux, il reprit sa route, se tenant le côté. Ba vala, avec ces deux soins riducules, elle lui avait rouvert une plaie. Tss, il n'avait plus qu'à en faire autant maintenant, foutue créature...

Après avoir mis un peu de distance entre lui et sa bienfaitrice, il s'adossa contre un arbre, puis se concentra et incanta quelques sorts de soin personnels. Rien de bien compliquer en somme. Cela l'aiderait à supporter la douleur, au moins le temps de rejoindre Lilyeth.

D'ailleurs, il ne devrait pas tarder. De l'eau, un pont.. Le miroire se trouvait sur l'île au milieu, et il y'avait fort à parier que la jeune demoiselle s'y trouvait déjà. Pourvu qu'elle ne fasse pas d'erreur... Ou que personne ne viennent l'importuner.

Grinçant des dents, il continua son chemin... Des soins, il en aurait encore besoin, mine de rien. ***


 
Ner'hion

Le Dhiwara 21 Otalir 1507 à 15h27

 
*** Ner'hion avait écouté son apprenti avec attention et avait répondu avec un de ses "Mhhhh" habituels. Le voyage avait continué malgrés le fait que les tydales avaient un peu de mal a suivre l'enjambé et le rythme de Ner'hion. Ce voyage sur un chemin le perturbais, il avait l'habitude de la couverture des arbres et d'un voyage rapide dans les ombres. La plaine ne lui laissez même pas ce choix... Il masquait sa présence au nombreuse créatures par de petites ruses. ***


opal dit :
T'as vu... Ya presque pas d'abérations... que des créatures faibles ou pacifiques.


Pacifiques... Heureusement que les placides sont... placides, sinon on se serait pris un sal coup de pate.

opal dit :
Certes, mais c'est ce que je dit... Pas de créatures violente.


Ca ne me rassure pas opal... ca ne me rassure pas... Les signes sont sombres.

*** La lagune se dessine devant eux et le pas du nelda ralenti legerement. Avant de s'arreter devant le pont de la lagune, une des choses dont la construction reste un mystère pour le nelda. Il adresse un prière à la Déesse et s'arrete. Il se tourne vers le groupe. ***

Bien... Cela suffit pour une journée. La nuit va tombé, nous allons monté un camp ici pendant que nous ne sommes pas entouré de créa...

*** Il s'arrete un instant, semble écouté quelque chose... ***

...tures.

*** Le camps se monte et les tours de garde son tiré au dé (c'est étrange mais Ner'hion semble remporté le premier tour de garde...). Il attend que les tydales aille se couché avant de mander a Syin de le rejoindre un moment... ***

Syin... Tu as entendu le jugement du bon Pavel. J'aimerai que tu l'annonce a tout les étrangers tydale qui finirons par se joindre a nous, en leur indiquer qu'il leur faut prendre contact avec Pavel Ivor... ainsi que de retourner a Zarlif.

*** Il soupir... Une pause. ***

La vision que tu m'a énoncé plus tôt n'est pas fausse... Mais comprend tu, les étrangers agissent pour des motifs qui nous sont inconnues. Je sais que tu doute de ta foi, mais au fond de toi, tu sais que tu fait ceci pour l'équilibre... Pour ma part, je ne doute pas de la Déesse.

*** Il se tourne vers le lac... ***

Si sa voix m'ordonnait de me jeter à l'eau et de me noyer, je le ferait sans hésiter...

*** Il refait face a Syin... ***

Mais ces étrangers, il ne comprenne pas l'équilibre qu'ils détruisent inconsciement avec leur moindre action. Si j'avais le temps je leur inculquerais... Mais l'heure n'est pas à la pédagogie.

opal dit :
Tu l'as dit bouffi.


Tais toi...

Et Syin, tu as tord pour une chose... Le voyage n'est pas précipité. Pour moi la logique est simple... Le moins nous serons, le plus facilement nous pourrons éviter le danger. Car danger il y a...

*** Il se tourne vers la lagune, le feu de camp illumine son visage qui semble pourtant plus sombre encore... Ses prochaine paroles sont un murmure, presque inaudible. ***

Va dormir maintenant... pendant que tu le peu encore.

opal dit :
Mort aux zeretiques...


hérétiques opal... hérétique...

*** Le nelda se perd dans ses pensée, il attend, il veille... Tôt ou tard les étrangers les rattraperons. Il aurait preferé tôt afin que cela n'interfère pas avec le reste... Peu importe, la Déesse était là, la Déesse était partout... ***


Ma vie pour l'équilibre, Mon âme pour la Déesse.

 
Syin Lothar

Le Dhiwara 21 Otalir 1507 à 19h02

 
Effectivement les paroles de Pavel Ivor résonnaient encore dans la tête de Syin. Le jugement était clair, sans équivoque.
Un peu en avance sur la troupe, Syin s'allongea pour se reposer. La présence de son Nêrhe était rassurante et le confort des lieux n'était nullement pire que celui des Terriers qu'il côtoyait à Zarlif. Son esprit pourtant ne trouva pas le repos. Ce qu'il avait en charge d'annoncer lui paraissait juste mais pouvait avoir des conséquences dangereuses surtout auprès de cette tydale du Matriarcat. Il n'ignorait nullement leur goût pour le sang.

Peu de temps après Umbre et Elara arrivèrent près du camp. C'était à ces deux tydales, croisé plutôt, que le jeune Apprenti devait s'adresser. Il ignorait le nom de la femme mais savait qu'ils étaient tous les deux concerné par la décision de justice.
Se relevant pour les accueillir. Il épousta ces habits même si cela semblait ridicule vu leur état mais le fit pour les formes.


" Om'shir Umbre,
Om'shir Tydale du Matriarcat,
Je suis en charge d’une annonce officielle de l’Equilibrium à votre égard.

- Considérant que notre vénérable Shaïm avait, par l'intermédiaire de notre Assia Mellodi, cordialement invité différents diplomates poussiéreux à découvrir Equilibrium et à prendre langue avec ses représentants pour une meilleure entente et compréhension entre les différentes factions de Syfaria.

- Considérant qu'Assia Mellodi et les apôtres d'Equilibrium ont fait bon accueil à ces émissaires, ont assuré leur gîte et leur couvert, leur ont tendu une main amicale.

- Considérant qu'un titre de déambulation avait été donné à chacun de ces émissaires pour motif diplomatique.

- Considérant que ces mêmes émissaires ont insulté notre hospitalité et plus particulièrement l'hospitalité que leur avait accordé personnellement notre Shaïm Sardoryanne, en quittant notre territoire, pour certains d'entre eux, sans prévenir, et pour un motif irrecevable, à savoir, récupérer un artefact situé dans la Lagune des Glaces, ledit motif étant de toute évidence incompatible avec l'activité et la retenue normale qu'on peut attendre d'un diplomate.

- Considérant qu'en quittant notre territoire, lesdits diplomates ont mis fin de leur plein gré aux titres de déambulation qui leur avait été donné.

Ainsi, cherchant l'Equilibre, Pavel Ivor, Sourd de l’Equilibrium, proclame que :

- Jusqu'à nouvel ordre, les diplomates ayant quitté notre territoire sans prévenir et pour des motifs ne relevant pas de la diplomatie sont désormais interdit de Titre de Déambulation. Il leur est donc interdit de fouler jusqu'à nouvel ordre le territoire Equilibrien.

- La loi équilibrienne instaure une présomption de culpabilité. Tous les diplomates ayant quitté Zarlif sont donc présumés coupables. Ils peuvent lever la présomption de culpabilité si deux personnes non impliquées dans cette affaire se porte garant de leur attitude. Ils devront également trouver un traducteur pour me faire la lumière sur leur attitude.

J’ajouterais à ce jugement officiel que Ner’hion, haut officiel de l’Equilibrium, insiste sur votre retour en Zarlif et sur le fait que vous devez contacter Pavel Ivor dans le cadre de ce jugement.

En espérant votre compréhension et votre attachement à ce que les relations entre nos factions restent bonnes,
Je vous salue.

Après ces paroles, Syin resta là face aux deux tydales. Il était prêt à toutes éventualités mais essayait d’avoir la dignité des diplomates.


 
Umbre

Le Dhiwara 21 Otalir 1507 à 19h52

 
*** Umbre ne broncha pas et écouta attentivement le flot d'inepties que venait de débiter Syin. L'Equilibrium était donc à ce point stupide ? Il retint la colère froide et sourde qui s'éveillait lentement en lui. Nul haine ou mépris envers le messager qui ne faisait que transmettre ce qu'un abruti de politicien avait cru bon de lui faire dire. Il devait trouver une réponse et après l'avoir rapidement formuler dans son esprit, en fit part à Syin. Sa voix demeurant tranquille. ***

Syin, cela ne vous dérange pas de faire le traducteur et de transmettre à Pavel Ivor ma réponse ?

*** Il se râcla la gorge et entama son discours. ***

La Confrérie des Six ne peut que déplorer l'interprétation que les autorités équilibriennes ont fait des déplacements de leur agent hors de la Glorieuse et du jugement expéditif qui vient d'être rendu concernant son titre de déambulation et son droit de séjourner sur leur territoire.

- Considérant que la Journée des Fous pour laquelle les diplomates des Six s'étaient rendus en Zarlif sur invitation était dors et déjà terminé.

- Considérant qu'ils ont plus d'une fois offert leurs remerciements pour un tel geste à l'agent de l'Equilibrium chargé de cette mission et représentant sa faction.

- Considérant que la Confrérie des Six a laissé au moins un de ses diplomates à Zarlif pour continuer à représenter leur Faction et ses relations avec les Apôtres de la Dame Grise et donc que de fait l'argument d'insulte à l'hospitalité de l'Equilibrium est rendu nul et non avenu.

- Considérant que le motif de départ n'implique pas uniquement la récupération d'un artéfact mais bien davantage; la survie de l'île tout entière, la cohésion entre les factions et l'éternel combat contre le rejeton suprême, et qu'en tant que tel, un tel motif - exceptionnel - semble à la Confrérie des Six tout à fait recevable pour un départ précépité.

Umbre, Chambellan de l'Art de la Confrérie des Six, constate que :

- Les motifs qui l'ont poussé à quitter le territoire sans prévenir relèvent de la diplomatie puisque la récupération des artéfacts a pour seul et unique but de pouvoir établir en toute sécurité un Concile qui réunira les diplomates de toute Factions confondues et de redéfinir leurs relations sous le regard des Nemens.

- Il est a priori capable de lever sa présomption de culpabilité en recourant à la parole du diplomate de sa faction resté à Zarlif, Artus Finn et de la Chef de Troupe Mellodi. Et qu'il a actuellement face à lui le traducteur qui sera sans doute en mesure de retransmettre ces dernières paroles qui font offices d'explication quant à son attitude.

J'ajouterais que je suis profondément désolé que mon départ ait été conçu comme une insulte alors qu'il n'en était rien. Je suis sûr que dans sa grande sagesse, la Shaïm Sardoryanne pourra aisément concevoir que les évènements récents et la situation urgente à laquelle toute nos factions doivent faire face nécessite que l'étiquette rigide puisse être mise de côté un instant pour le bien de Syfaria - et donc de sa Déesse.

J'ajouterais qu'il m'est difficile de concevoir un retour à Zarlif si les territoires me sont dorénavant interdits, et qu'il m'est également difficile de concevoir un retour à Zarlif si c'est pour y être considéré comme un criminel et recevoir un jugement qui ne provient pas de ma propre Faction. D'autre part la gravité de la situation demande à tout être capable et réfléchi de rester en ces lieux pour faire avancer et progresser la situation générale dans laquelle l'ensemble de l'île vient de tomber.

J'ajouterais enfin qu'à aucun moment les Apôtres de la Dame Grise ne nous ont fait parvenir un exemplaire de leurs lois concernant la tenue et les règles que les étrangers se devaient de respecter sur leur territoire et que donc, il était impossible pour ma part de différencier un acte normal d'un acte criminel. Et si j'avais su que quitter le territoire en toute hâte pour participer à la sauvegarde de Syfaria et de nos relations, pouvait être considéré comme tel, j'aurais sans doute reconsidéré mon élan.

En espérant votre compréhension et votre attachement à ce que nos relations restent bonnes, et en attente d'une éventuelle réponse. Je vous salue.


*** Umbre soupira en regardant Syin et en acquiesçant dans le vide. ***

Si ça ne vous dérange pas de transmettre cela à de qui de droit, je vous en serais fort reconnaissant.


Un visage est-il un masque de comédie posé sur la tragédie de l'âme ?

 
Syin Lothar

Le Dhiwara 21 Otalir 1507 à 20h26

 
Syin vit au premier instant que le Sir devant lui réagissait avec diplomatie. Il en fut fort aise et apprécia réellement l'effort fourni.
Traduisant mot pour mot aux autorités les paroles d'Umbre, il restait tout de même un peu effarer par les prémices du Concile.
Mais l'heure n'était pas pour lui aux réflexions politiques. Attendre la réponse d'Elara puis repartir.


 
Erling

Le Dhiwara 21 Otalir 1507 à 20h37

 
Après l'attaque sournoise du Triabe Noireatre contre le Témoin, Umbre avait décidé de le laisser pour ne pas céder encore plus de terrain au groupe Equilibrien. Erling prit le temps de se soigner et il arriva donc au camp au beau milieu du discours de Syin Lothar. Cependant, avoir manquer le début ne sembler guère réceller énormément d'importance tant chaques points du débit de paroles étaient clairs. Le Propage se retint de peu de cracher à terre et une grimace cynique se peignit sur son visage. Ainsi donc les Equilibriens les recevaient-ils ... Celà dit les accusations que pourtant les gens de la Dame ne correspondaient pas au profil d'Erling. En effet, il n'était pas réellement à Zarlif en qualité d'ambassadeur et il avait quitté la ville, en prevenant un Equilibrien, avant que la nouvelle de l'apparition des Obsessions ne tombent. Celà dit, le Témoin était bien conscient du fait que les Equilibriens et leur manière de penser qui s'était jusqu'à maintenant révélée très obtus ne considèreraient pas les faits tels qu'ils étaient réellement. C'est pourquoi, il se sentit aussi concerné par ce stupide décret que son compagnon de route Umbre.

Ce dernier se mit à se défendre de manière brillante sans épargner la conduite des Equilibriens. Jugeant la situation, Erling préféra conserver le silence. Il se contenta de se porter aux côtés d'Umbre, révélant ainsi clairement sa position. Se faisant, il envoya rapidement une missive télépathique par l'intermédiaire de son mou aux membres de sa faction, pour les informer de la situation déplorable des relations interfactions qui avaient lieu à la Lagune du Nord. Dans sa tête, Erling loua le S'sarkh pour qu'il maudisse ces Equilibriens et leur esprit borné.


Pélerin du S'sarkh

 
Ner'hion

Le Dhiwara 21 Otalir 1507 à 20h46

 
*** Le bruit avait reveillé Ner'hion... Il avait tout de même pris le temps de lissé ses poils avant de sortir de la "tente" qu'il avait improvisé... A savoir sa cape monté sur deux bout de bois. C'était ideal, suffisant pour arreter la lumière et facile a démonter. La voix d'Umbre résonne et Ner'hion accompagne le son mélodieux qui sort de la bouche du tydale en se placant sur ses mains. Tel l'acrobate qu'il est, il attrape tape un des baton qui tiens sa cape en place, faisant capoté le dispositif. Les paroles sont traduite par Syin dans le concensus... Ner'hion fait la moue un instant et semble presque perdre son équilibre...

Son expression redevient de marbre et fléchi les bras avant de se projeter afin d'atterir sur les pieds... Ses doigts accroche la cape qui viens se poser sur ses épaules une fois son acrobatie terminé. Il applaudit en direction d'Umbre et rit doucement en secouant la tête. ***

L'île n'a pas de Déesse... L'île est la Déesse pauvre sot.

opal dit :
Non mais tu sais, il ne te comprend pas...


En est tu si sur...

opal dit :
Ben c'est qu'un tydale.


Et les cours du bon Pavel sont d'une excellente qualité.

opal dit :
Mouais, ben moi je te dit qu'il ne te comprend pas.


Tant pis pour lui, ca lui aurait appris quelque chose...

Ma vie pour l'équilibre, Mon âme pour la Déesse.

 
Umbre

Le Dhiwara 21 Otalir 1507 à 20h57

 
***
Umbre regarda vers Ner'hion en haussant un invisible sourcil.
Il était intéressant de voir que le nelda ne relevait que ce minuscule point de son long propos. Un point qui, pour le Confrère, n'avait aucune importance mais qui, pour les dévôts équilibriens, semblait signifier plus.

Si il avait compris les mots de Ner'hion, le chambellan était bien incapable de lui répondre (en imaginant qu'il en eut le désir). Aussi secoua-t-il la tête en se promettant de bannir de ses discours tout point théologique à l'avenir. Surtout lorsque les interlocuteurs n'avaient pas compris le sens de la formulation et n'étaient capables d'y répondre que par une insulte.

"Étroitesse d'esprit et pauvreté de langage" pensa-t-il puis il se tourna vers Erling. ***

J'avais définitivement raison lorsque je vous disais que nous serions assis l'un à côté de l'autre. J'ai même tendance à croire que l'Equilibrium se retrouvera bien seul, à l'écart de tous. Même les Tchaës de la Fraternité sont plus ouverts.



Un visage est-il un masque de comédie posé sur la tragédie de l'âme ?

 
Ner'hion

Le Dhiwara 21 Otalir 1507 à 21h12

 
*** Le regard d'Umbre en dit long... Un petit sourrire nelda s'affiche sur le visage de Ner'hion. ***


Tu vois, il a compris...

opal dit :
Gnagnagna...


Hehe

*** Ce n'était pas que Ner'hion n'avait revelé que cette faille dans le discours du tydale, mais c'était la plus évidente... De plus il n'avait aucune envie de discuter avec un étrangers tydale qui ne pouvait même pas commencer a imaginé la complexité des rouages de l'Equilibrium. Sans compter que la décision ne lui appartenait même pas...

Il baille une nouvelle fois et puis tourne le dos au tydale pour raviver le feu de camp. Il prend un espèce de cantine en fer et va la remplir d'eau glacé de la lagune. Et la met a chauffé...

Son regard reviens au étrangers toujours debout en attendant une décision de Pavel... Il soupir. ***


opal dit :
Qu'est ce que tu va faire...


Je sais pas...

*** Il regarde Umbre un instant puis prend une décision... ***


opal dit :
Je sais pas pourquoi mais je pense que tu va le regretter...


Messieurs dames les tydales, me feriez vous l'honneur de me joindre autour du feu. Umbre et Elara sont peu-être des criminels pour l'Equilibrium mais rien ne nous empêche d'être civilisé...

*** Il pose son regard blanc sur Umbre... ***

N'est-ce pas... ?

Ma vie pour l'équilibre, Mon âme pour la Déesse.

 
Syin Lothar

Le Dhiwara 21 Otalir 1507 à 23h06

 
Autour du feu nombres de paroles se mélangeaient. De la conversation entre Nêrhe Ner'hion et Umbre. De la réponse du Sourd Pavel Ivor. Syin était pris dans un flot de paroles et d'émotion. Lui qui, il y a encore peu de temps, n'usait que peu de parole, était maintenant au centre d'importante discussion. Car de celle de la justice ou de celle égarée sur une route, toute avait leur importance.

Se tournant alors vers Umbre et d'un geste l'incitant à accepter l'invitation de son Nêrhe, le jeune tydale repris la parole.


Voici la réponse de Sourd Pavel Ivor.

"Emissaire Umbre,

Le Sourd ne rend pas de jugement expéditif, car la justice équilibrienne n'est pas expéditive. La justice est. Discuter ce point ne vous est pas recommandé.

Vous conviendrez que les lois équilibriennes sont souveraines sur le territoire que les Nemens ont mis sous la garde d'Equilibrium. Il en va de la préservation de la culture, de la foi, et de la Dignité d'Equilibrium.

Vous même et ceux qui avaient quitté Zarlif précipitamment vous revendiquez comme diplomates. Quel est le rôle d'un diplomate? Aider à ce que les factions puissent se comprendre et trouver un intérêt commun, ou mettre fin de façon abrupte à toute relation et toute entente dès qu'une occasion se présente pour courir après un artefact, si important fut-il?

Vous en appelez à notre vénérable shaïm Sardoryanne, mais c'est justement notre Shaïm qui s'est montrée outrée par votre attitude et votre manque de tact. La Shaïm était votre hôte. La Shaïm vous a offert l'hospitalité et a mis ses gens à votre service pour entretenir des relations avec votre faction.

Que vous laissiez un de vos représentants à Zarlif n'y change rien. Vous êtes diplomates. Vous devez agir en diplomate. On ne peut être diplomate le jour et coureur de landes la nuit. On doit l'être en tout instant car vous représentez votre faction nuit et jour.

Si vous souhaitez casser la présomption de culpabilité, c'est à vous et non à la justice équilibrienne de vérifier que deux garants se portent caution de vous et prêts à défendre votre innocence. Tout en sachant que si preuve est faite de votre culpabilité, les deux garants qui se seront déclarés publiquement pour vous seront sanctionnés avec vous.

Vous évoquez une étiquette rigide. En tant que Sourd, le devoir de Pavel est de faire respecter nos lois, et en particulier en cas de circonstances exceptionnelles. Car c'est justement dans ces cas là, vous semblez le deviner vous-même, que les moeurs se relâchent et que la Dignité de chacun est menacée.

Vous semblez affirmer que cette "étiquette" n'était pas connu de vous. Sachez que les lois d'Equilibrium n'ont pas vocation à être diffusées. Car ces lois sont celles de la Nature et de l'Equilibre. Montrez vous dignes, respectueux, humbles, faites preuve de bon sens et de tact et alors, c'est que vous saurez tout des lois de l'Equilibre. Oui, émissaire Umbre, nos lois ne sont pas écrites au sens où vous l'entendez. Vous pouvez les lire dans le vol de l'hirondelle, dans le doux charroi des nuages, dans la brise qui caresse l'herbe. Il n'est nul besoin d'en savoir plus pour être un sage.

Pour finir, il serait en effet mal venu de revenir à Zarlif vous expliquer. La personne qui vous a donné cet ordre a mal interprété le jugement que Pavel avait rendu. De plus, vous avez un Mou.

L'Archonte Aspar a demandé clémence à notre Shaïm concernant votre attitude. Il est possible que notre Vénérable y fasse droit. Vous serez tenu au courant.

En attendant, le Sourd vous conseille de méditer sur la différence qui existe entre nos cultures, et sur la déférence dont devrait faire preuve un diplomate étranger à l'endroit de ces hôtes.

Pour l'Equilibre,

J'ai dit."

Après le message, Syin fit une pose et reprit sa respiration.
Son regard se posa alors sur un petit scarabée gambadant au sol. Il s'en saisit et le posa sur la paume de son autre main. L'animal n'hésita pas et pinça alors un doigt du tydale.
Syin était fasciné par la petite créature. Puis après un regard au tydale, reposa la créature à terre.


Derynn dit-il d'une expression très calme.

 
Umbre

Le Dhiwara 21 Otalir 1507 à 23h58

 
*** Alors que Umbre allait favorablement répondre à la demande de Ner'hion, Syin prit la parole en retranscrivant les mots du Sourd. Le chambellan eut une petite pensée pour le pauvre messager croulant sous les échanges et porta ensuite toute son attention sur les propos de Pavel.

Maintenant tout lui semblait plus clair. Non seulement l'écart culturel était flagrant, mais en plus l'Equilibrium semblait mettre son orgueil avant tout, son Soi, plutôt que de considérer ce que représentait cet artéfact et sur le long terme, ce qu'il impliquait au niveau diplomatique.

Ivor avait dis "Quel est le rôle d'un diplomate? Aider à ce que les factions puissent se comprendre et trouver un intérêt commun, ou mettre fin de façon abrupte à toute relation et toute entente dès qu'une occasion se présente pour courir après un artefact, si important fut-il ?". Mis à part le fait que que le haut dignitaire n'avait aucune leçon à lui donner, Umbre ne pouvait qu'acquiescer, mais le nelda semblait oublier que courir après cet artéfact représentait un premier pas vers le renforcement des relations diplomatiques autour desquelles le Concile allait tourner.

De plus, courir après des artéfacts était dans la nature même d'un Confrère et tout s'axait autour de cette nécessité. Mais il ne fallait pas s'attendre à voir les Apôtres comprendre une telle idée, base même de la pensée des Six. Au même titre que cette obscure histoire de lois transparaissant dans la Nature. Quel genre de foutaises étaient-ce là pour un homme comme lui, pétri dans les mots, les contrats, le marchandage ?

Leurs façons de pensée était trop éloignées, le fossé philosophique trop grand. Il allait devoir montrer plus de tact encore, voir s'incliner, et cela même si le verdict de Pavel ne paraissait pas demander de réponse.

Il leva son regard vairon vers Syin. ***

Ne vous inquiétez pas, je vais cesser de vous importuner et de vous accaparer. Je vais contacter de ce pas l'Archonte Aspar pour faire repentance.

*** Il détestait ce mot, surtout dans une situation où il n'avait pas à se repentir. Tout ça pour un soi-disant problème de politesse. Un petit mensonge par là, un autre par ci, cela commençait à le fatiguer, surtout pour lui qui n'était pas un diplomate mais un artiste avant tout. Il se tourna vers Ner'hion. ***

En effet, nous sommes civilisés.
Venez, je vous en prie.


*** Il doutait que ses quelques mots de Shaï puisse être compris, mais il accompagna sa parole d'un simple geste de bienvenu et sa voix était paisible. La tension qui demeurait entre les deux hommes était palpable mais Umbre n'avait aucune envie que cela continue ou que cela empire. Il se tourna de nouveau vers Syin. ***

Ne parlant pas suffisamment bien le Shaï, j'aimerais que vous transmettiez à votre supérieur ici présent les mots suivants :

*** Il regarda Ner'hion. ***

Il semblerait que mon cas ne soit pas encore définitif, mais dans l'état actuel des choses je suis visiblement un criminel sur vos terres. Néanmoins nous ne sommes plus sur vos terres et si nous analysons bien les propos de votre Sourd, vous aidez dans la récupération de cet artéfact n'est pas incompatible avec ma condition. Ce jugement concerne mon titre de déambulation et rien d'autre, donc nous pouvons toujours vous apporter notre soutien à cette quête qui nous concerne tous.

Et qui nécessitera à coup sur la participation du plus de monde possible.



Un visage est-il un masque de comédie posé sur la tragédie de l'âme ?

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