Les Mémoires de Syfaria
Hors de toute région civilisée

L'obsession de la bulle noire.

Du coté d'Oriandre
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Sujet lancé par Carline
Le 24-10-1507 à 10h50
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Posté par Khaëriak,
Le 08-11-1507 à 00h59
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Carline

Le Merakih 24 Otalir 1507 à 10h50

 
Inutile, completement inutile.

Coupant d'un geste rageur les hautes herbes jaunissante en cette fin d'apres midi, Carline marchait d'un pas vif malgré ses blessures profondes. Sa pelisse n'était plus qu'une harde, qu'une foule de monstres pervertis avaient lacéré, sali, tranché, perforé....

Le lieutenant Stennar avait, encore une fois, été obligé d'attendre le canard boiteux du groupe, ralentissant la mission qu'ils s'étaient fixé. Elle avait, pour une fois, réussis à se soigner, et avec un sourire encourageant les avaient renvoyé devant, afin que la bulle noire ne se fasse pas piquer l'obsession d'Oriandre.

Car, outre les soucis provoqués par les aléas du voyage en lui meme, elle s'inquiétait beaucoup plus sur ce qu'ils allaient trouver une fois sur place.

Le ciel se colorait d'un voile orange à mesure qu'elle s'approchait de la lisière de la foret. Elle avait perdu la trace de ses compagnons depuis longtemps, mais elle était presque sure du chemin à suivre.

Mais la nuit n'allait pas tarder à tomber, et les bois dans les heures sombres n'avaient pas la meme allure.... La jeune Tchae referma les pans lacérés de sa pelisse, tandis qu'un frisson glacé lui parcourait l'échine.
D'un pas courageux, elle franchis la lisière des arbres, espérant retrouver bientot ses compagnons.


 
Stennar

Le Merakih 24 Otalir 1507 à 21h31

 
Stennar était inquiet. L'obséssion finissais par justifier son nom : plusieurs étrangers marchaient dans les environs.

Stennar lui, marchait au pas de course en ne pensant qu'a une chose. Il voulait le plus vite rentrer a Oriandre. Et pour cela il ferait tout ce qui sera possible pour ramenner l'obsession et surtout ramenner les soldats a ses ordres.
Carline l'inquiétait particulièrement, il l'aimait bien et s'en voudrait si quelque chose lui arrivait. Il demanda a Khaëriak de rester près d'elle afin qu'ils marchent a leur rythme sans se mettre en danger. Il se battait plutôt bien.

Il courrait donc, sans se soucier du reste, jusqu'a la position estimée de l'obsession. Peut importe ce qui l'attendait là-bas, il ferait tout son possible pour l'avoir et la ramenner.




 
Carline

Le Julung 25 Otalir 1507 à 08h03

 
Finalement la nuit avait été bénéfique pour la jeune Tchae. Elle n'avait croisé aucune créature, et avait pu récupérer la plupart de ses forces.

Elle avait appercu de loin un couple de matriarcat du déclin, mais était restée cachée derriere son tronc d'arbre en attendant qu'ils passent. Elle ne désirait pas se faire remarquer, surtout qu'elle était encore à présent toute seule...

C'est donc à l'aube qu'elle avait repris la route, l'oreille tendue dans l'espoir de surprendre un pas, une parole, un bruit indiquant la présence de ses compagnons.

Mais rien, elle n'entendait que les bruit des feuilles qui tombent, ne sentait que l'humus de la foret, ne voyait que des troncs, des feuilles et des champignons. Résistant à la facilité d'utiliser son mou, elle continua son chemin, sachant de toute maniere qu'elle était sur la bonne voie.


 
Stennar

Le Julung 25 Otalir 1507 à 20h23

 
Stennar se rapprochait du but, il le sentait au fond de lui.

Le chemin se faisait de plus en plus ardu, les monstres étaient omniprésents et les étrangers aussi. Il devait faire vite.

Les montagnes étaient froides et hostiles et ses frères ne se souciaient que de l'autre obséssion trouvée au Nord de Farnya. Mais Stennar faisait confiance a ceux qui l'avait suivit.

Le froid gercait les morsures des Loups et les Gambols étaient de plus en plus nombreux. Le point de non retour de cette mission avait été dépasser et seule le succès pourrait lui permettre de revenir... A moins que la mort ne le rattrape avant.


Non de nom ! Il fait bien froid par içi...

Momo dit :
GLLLLLLLLL GLLLLLL GLLLLLLLL


Toujours quelque chose a rajouter quand c'est pas necéssaire toi... Aller. On y est presque. Soit fort et courageux p'tit mou, on a vu bien pire.



 
Carline

Le Vayang 26 Otalir 1507 à 11h42

 
Khaëriak n'avait pas donné signe de vie depuis des jours et des jours. Quant à Stennar, il devait déjà en train de poireauter pour les attendre. Pourvu qu'il ne lui soit rien arrivé...

S'inquiétant pour tout le monde, Carline en oubliait d'esquiver les attaques de rejetons qui arrivaient, de plus en plus nombreuses.

En ce milieu de journée, alors que deux soleils étaient visibles, l'air s'était chargé d'une vague odeur de neige. Les collines aux herbes jaunies avaient laissé la place aux contreforts de montagnes, et Carline s'était arrété sur sa route pour contempler la chaine de montagne qui s'élevaient, majestueuses, jusqu'aux nuages.

Aurait elle la force de franchir ces pics et ces vallées?

Elle voyaient au loin quelques voyageurs, dont l'allure lui faisait penser à des Neldas, mais il étaient trop loin... Et elle ne voulait pas s'en approcher, apres tout, une tchae toute seule, face à des neldas dont l'intelligence devait approcher celle d'un Assulter...

Refermant les pans lécérés de son manteau autour de son corps mince, elle commenca à grimper le long de la pente de plus en plus ardue.

Mais son souyffle s'épuisait vite, et, à la fin de la journée, suante, meurtire, courbatue, elle avait le sentiment désespérant de n'avoir rien avancé....

Y arriverait elle?

Découragée à la vision de ces pics qui, inaccessibles, se voilaient de violet au soleil couchant, elle sentit les larmes lui piquer les yeux.


dit :
Carline, ais confiance en toi bon sang !


Surprise par son mou, Carline en oublia son découragement. Il ne lui avait jamais fait la grace de lui adresser la parole, et, bien qu'elle ait vu d'autres symbiosés discuter avec eux comme si de rien n'était, elle avait naturellement conclu que son mou à elle était dépourvu de parole.

dit :
Bien sur que je parle, idiote


Vexée, elle se rebiffa

Pour un mou qui parle tu n'as pas été tres causant !

dit :
Et toi pour une tchae fugeuse tu n'es pas courageuse !


Bien sur que si !!!

Levant le menton, boudant face aux piques blessantes de son symbiose, elle entrepris de trouver un abris pour passer la nuit de ramasser un peu de bois pour faire du feu.
Toute entière absorbée par sa colère contre Gustaf, elle en avait oublié sa fatigue et son désarrois.


 
Stennar

Le Dhiwara 28 Otalir 1507 à 01h39

 
Stennar marchait dans les montagnes, sans prendre garde a ce qui se passait aux alentours. Il avait pour habitude depuis quelques jours de voir des loups et des gambols passer et faire tomber quelques roches...


Mais cette fois-ci, la roche tomba et un gardien apparut. LE Gardien.
Il infligea une souffrance tel au Lieutenant qu'il ne sentit plus ses jambes et tomba a genoux. Il cracha du sang tandis qu'un cri de douleur s'échappa de sa bouche.


AARRRG !!!

Cette douleur. Il ne l'avait encore jamais subie a un tel degré. C'était comme si on lacérait son âme et non ses chairs, malgré les quelques coupures qu'il reçut après le coup.

Ce combat risquai d'être vraiment très dur.




 
Khaëriak

Le Dhiwara 28 Otalir 1507 à 12h37

 
Ils étaient partis ensemble, avaient suivi le sentier qui mène à l’artefact, essuyant les attaques successives des perversions. Un fois la zone montagneuse dépassée une immense plaine s’ouvrait devant eux.
Le lieutenant était parti en éclaireur, devant donc informer ces soldats de tout danger éventuel.
Khaëriak avait reçu ordre de rester avec Carline.
Pendant qu’elle soignait ses blessures, le fantassin avait avancé de quelques lieues espérant être rapidement rejoint.
L’attaque fut groupée et fulgurante, comme si ses créatures étaient capables d’organiser une embuscade. Le combat fut tout aussi court que violent, le fantassin avait subit de multiples blessures avant de s’extirper miraculeusement. Les créatures étaient parties…

Carline aurait déjà du le rejoindre. Blessé, il devait retrouver sa sœur noire, c’était les ordres.
Pas de nouvelles télépathiques, elle avait du avancer.

Les jours de marche se ressemblaient étrangement, seules quelques créatures tentaient de fébriles attaques avertissant Khaëriak qu’elles gardaient un œil sur lui .
Il s’entêta, avançant chaque jour en direction de l’artefact.

Aussi brève que sauvage, la seconde embuscade le prit par surprise. Comme un prédateur jouant avec sa proie, ses agresseurs ne l’avaient pas achevé. Une nouvelle fois, ils avaient disparu comme ils étaient venus.

Des blessures sanguinolentes, les membres engourdis et de violente douleurs l’accompagnaient. Au loin, apparu progressivement une forêt, une aubaine.
Sans doute Carline s’était elle aussi réfugiée dans cette futaie.

Il était temps de prendre du repos, maladroitement panser le fantassin subissait encore de vives douleurs. Sans doute, ces tiraillements incessants étaient à l’origine de l’apparition.
Translucide, l’image du marchand se matérialisa devant lui. Ebahi, il n’eut que le temps de reconnaître Fonkin Sheppen avant qu’elle ne disparaisse.


Une si belle armure, dans un tel état maintenant, elle m’aura sauvé plus d’une fois se dit il en repensant à leur négociation.

Au petit matin, tourmenté par ce qu’il s’obligeait à considérer comme une hallucination, le fantassin repris la route à travers bois. Il devait retrouver Carline et ensemble rejoindre le lieutenant Stennar puis amener le fameux artefact à Oriandre. C’était les ordres.



 
Carline

Le Merakih 31 Otalir 1507 à 14h22

 
Les montagnes étaient vraiment dangereuses, et Carline n'arrivait pas à avancer aussi vite qu'elle l'aurait voulu.
C'est à la tombée de la nuit qu'elle s'abrita dans une petit grotte, loin de la bise glaciale et de la neige. Rechauffant ses mains comme elle le pouvait, elle faisait le décompte des jours passés loin de ses compagnons.

Les dents qui claquaient l'avait empéché de remarquer un mouvement dans son dos.

Elle n'eut pas le temps de voir le loup dégéré que son ame s'était déjà échappé de son corps.



 
Khaëriak

Le Julung 1 Nohanur 1507 à 18h29

 
Peu attentif et préoccupé , Khaëriak avançait lentement dans la dense forêt. Sous l’épais feuillage qui tapissait le sol, une racine arc boutée le fît trébucher lourdement.
Dans sa chute, l’épée heurta l’armure qui résonna, alertant toute créature à proximité. L’effet fut immédiat, une attaque des plus violente le tira de la flaque de boue.
Par un heureux mélange de courage et de chance le fantassin parvint à s’en tirer in extremis. Entre la vie et la mort, il envoya un appel au secours à Carline et Stennar. Peu à peu ses forces le quittait…
Il reçu une réponse du lieutenant peu avant de perdre connaissance, Carline devait être en route.

Une douleur atroce dans à la tête le réveilla en sursaut. Il était toujours seul, vraisemblablement à l’endroit même ou il s’était évanoui. Ses blessures le tiraillaient, son crâne semblait vibrer à chaque mouvement de ses yeux. Il usa des moyens du bord pour se remettre sur pied.
Il sortit alors un verre de vinasse qu’il versa – non sans regrets - sur ses plaies pour les désinfecter. Il avala le second, le liquide aigre avait également des propriétés antalgique.

Très amoindrit mais l’esprit requinqué, le fantassin repartit tant bien que mal. Cette forêt était décidément bien plus habitée qu’il ne l’aurai jamais pensé. La présence d’un gambol et de loups pervertis lui interdisaient de s’enfoncer plus encore. Il n’avait plus la vitalité nécessaire pour forcer le passage.

Contraint de se terrer dans le tronc creux d’un arbre ancien, le fantassin devait prendre le temps de se remettre d’aplomb s’il voulait, un jour peut être, rapporter l’obsession à Oriandre
Inquiet, il repensa à Carline qui n’avait plus donné signe de vie depuis un long moment. Il somnola quelques instants avant de plonger dans un sommeil – qu’il espérait - réparateur.



 
Khaëriak

Le Julung 8 Nohanur 1507 à 00h59

 
Il n'en fut rien, seul depuis trop longtemps, ses démons étaient remontés à la surface.

Les lunes éclairaient très peu la forêt. Seuls quelques rayons parvenaient à percer son épais feuillage.
Venu des montagnes enneigées, le vent soufflait par rafales. Les plus fines branches sifflaient à son passage alors que d'autres craquaient sous le poids de feuilles.
Des créatures nocturnes poussaient parfois des gémissements plaintifs ponctuant ce lugubre murmure.

Recroquevillé, le soldat senti alors monter en lui, une puissante sensation de peur. Il se sentait surveillé, oppressé, traqué. Son corps mêlé de froid et d’angoisse tremblait, ses dents claquetais, son cœur battait à la chamade, ses doigts se crispèrent sur le manche de son épée.
Des sueurs froides humidifiaient sa peau, de rondes gouttes de transpiration tombaient de son menton. Sa respiration devint haletante.
Un cri sourd s'engouffra dans sa gorge, il devait le retenir, ses poumons s’emplirent d’air, sa bouche s’ouvrit en grand, prête a recracher tout les maux de son être...

A cet ultime instant, une décharge familière alerta son cerveau.


dit :

Tiens bon soldat, on arrive


Reconnaissant l’empreinte télépathique du lieutenant Stennar ce qui devait être un hurlement devint un long soupir de soulagement.


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