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Le Julung 25 Otalir 1507 à 19h04
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| L'action ne manquait pas ces temps-ci pour les tydales de Kryg, et les missions se succédaient sans fin. Quel régal pour une tydale en manque d'action !
Laedel avait accepté ses nouvelles missions sans dire mot, mais intérieurement elle savourait chaque seconde.
La première, escorter une tydale inconnue sur une route peu fréquentée et longue. Aucun signe de vie de cette tydale, le temps passe, et l'urgence de la seconde mission appelle à changer d'objectif.
La Liadha lisait et relisait le message d'instructions qu'elle avait reçue, analysait les cartes qu'elle avait en sa possession et traçait des traits dessus.
Une mission en solitaire, sur une terre cette fois inconnue. Du pur bonheur... Sa lame cete fois ne lui serait pas utile au moins dans un premier temps, sa mission : courir pour observer et rapporter ; tout ça au plus vite. Préférant voyager de nuit et scrutant son environnement gràce à l'entrainement qu'elle s'était imposée, elle voyait venir à l'avance bon nombre de dangers et pouvait les esquiver. Quoique pas tous en fait, des Chiroptères parvenaient à l'attaquer !
Allez vous en saletés ! Soyez patientes je reviendrai rien que pour vous après. dit-elle alors qu'elle approchait de bois, l'endroit qu'elle redoutait le plus. Et pour cause, à peine arrivée qu'elle avait dû éviter un loup sorti des feuillages.
A bout de souffle, elle s'arrêta un instant pour regarder encore autour d'elle et tendre l'oreille. Les bois grouillaient au moins autant que les plaines, et ce qui grouillait était plus gros, plus dangereux.
Elle profita de sa pause pour regarder l'état de ses plaies et de son armure. Pas joli tout ça, mais pas encore alarmant. Demain sera un autre jour.
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Le Dhiwara 28 Otalir 1507 à 19h02
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| *** Plusieurs jours en arrière, désolée du retard. ***
Et demain fut un autre jour en effet. Après de nouvelles attaques, le passage tant recherché s'avéra tout proche, au point que Laedel le vit après un simple mouvement. Elle s'en voulait de ne pas avoir pu avancer encore un peu et gagner un jour pour informer ses soeurs !
Un autre loup bloquait le passage, saleté comme toujours. Mais peu importe, la solitude forge le caractère et c'est sans grand mal que Laedel lui passa sous le nez qu'il la rata. Le chemin pour traverser la rivière se trouvait exactement à l'endroit indiqué sur sa carte de mission, quelle précision ces érudites.
La tydale se jeta à pieds joints dans la boue du marais où elle avait pied. Grossière erreur, ses bottes se retrouvèrent recouvertes d'une couche collante et visqueuse, puante.... Elle marcha dans un bruit de flop-flop jusqu'à l'autre côté de la rivière avant de croiser un nouveau loup. Excédée et épuisée, elle se mit à grogner en même temps que le loup avant de foncer droit sur lui.
Cette fois il ne pouvait pas la rater ! Mais ce fourbe avait comprit qu'elle avait encore assez de forces pour se battre, et à peine son coup porté il s'en retourna se cacher dans le bois.
Elle fit un tour sur elle-même, un deuxième, puis un troisième dans l'autre sens. J'en ai marre ! Vous m'entendez, J'EN AI MARRE !!! ce cri résonna aux alentours, des bruits de mouvement et des hurlements de loup li répondirent. Elle se laissa tomber à terre sur le dos et regardait le ciel à travers les feuillages. Songeant à un bon bain et des vêtements propres, un repas chaud et un bon feu de cheminée, elle s'endormit ainsi d'un oeil.
*** Aujourd'hui. ***
Deux ou trois jours qu'elle faisait le piquet, à attendre ses soeurs en cet endroit. Elle n'avait pas vu de créatures depuis son arrivée, à croire que le boucan qu'elle faisait les repoussait. Elle était dans un bois où la vie grouillait, la nourriture ne manquait pas aussi préféra-t'elle économiser ses rations pour le moment.
Profitant du calme environnant elle s'était même risquée à se dévêtir pour nettoyer ses vêtements dans la rivière et les laisser sécher aux quelques rayons du soleil qui filtraient à travers les feuillages.
Voilà, comme ça j'aurai un minimum de classe face à elles quand elles seront toutes boueuses après leur traversée. Un petit soin donné à mon arme, à mon armure, et tout sera prêt pour de nouvelles aventures.
Elle en profitait également pour soigner ses blessures qui lentement se refermaient.
Attendre ! Que c'est dur l'inactivité.
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Le Dhiwara 28 Otalir 1507 à 19h37
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| *** Djyaïa avait suivi l'itinéraire donné par la faucheuse avant le départ. Sur la route, la prudence était maitre mot, car depuis les dernières missions effectuées, les blessures étaient difficiles à cicatrisées. La cicatrice en travers du visage de la Semeuse n'était désormais pas la seule. Les bras, les jambes, le dos, de partout, traces des combats contre les crétures perverties...
***
dit :Djyaïa, ça va?
*** La tydale avait porté sa main aux côtes. Depuis l'aube elle courait pour rejoindre le point de raliement. ***
Oui...ça va. ne t'inquiète pas Dino. Je n'ai pas eu le temps de me reposer depuis la dernière mission.
*** Elle s'assit sur une pierre le long du chemin et respira profondément pendant une minute. ***
Ca commence bien.
*** Dit-elle en rageant. Elle se releva, portant son épée et son écu, et se remmit en marche. Elle trouva Meliasol et la route qu'elle devait empreinter. Elle s'engagea sur le chemin et aperçut bien vite les créatures dont avait parlé Laedel ***
dit :Saletés...
*** Susura le mou, sur l'épaule de la symbiosée.
Djyaïa avança avec prudence à travers les sous-bois pour rejoindre le chemin un peu plus loin. Mais pendant son furtif passage, plusieurs créatures l'attaquèrent, certaines plus dangereuses que d'autres. Lorsqu'elle réussit à s'enfuir et se retrouver en sécurité sur le chemin, Elle posa son écu et sa lame à terre, dessera les lacets de son cuir et vit les écorchures à travers les lambeaux. ***
Oh, c'est pas vrai. Dwen vient de me le réparer!!!
dit :Mais tu es blessé, Djy! Tu dois te soigner!
*** Elle jeta un rapide coup d'oeil au mou. ***
Tu m'a déjà vu me soigner??? non, mais franchement! et puis je vais pas embêter Leäna à chaque fois pour quelques égratignures...
*** Elle essuya le sang qui perlait à travers la plaie et ressera les lacets du cuir, repris son équipement et repartit, aprecevant la Faucheuse, au loin. *** | |
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Le Luang 29 Otalir 1507 à 14h56
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| *** Djyaïa pris les instructions auprès de la Faucheuse et repartit sans dire un mot. C'était maintenant qu'elle était le plus efficace. Elle continua à travers la forêt, les branches lui déchirant le visage, les bras et les jambes, mais elle n'en n'avait cure. Elle regardait droit devant elle...soudain elle se trouva nez à nez avec un loup malfaisant...puis deux. Ils l'avaient attaquée mais sans succès. Enfin, elle arriva au marécage qu'avait décrit Laedel. Une odeur nauséabonde flottait dans l'air. La semeuse fit un grimace puis s'enfonça les pieds dans la vase...Au bout de quelques heures, elle sentit la terre plus ferme sous ses pieds et vit de nouveau des arbres...
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dit :Sauvés! nous sommes sauvés!
Pourquoi tu dis ça? tu avais peur? tu as perdu confiance en moi, mon ami?
dit :euh...non...non, pas du tout.
*** Le mou tremblait sur l'épaule de Djyaïa.
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dit :Mais toutes ces créatures affreuses... brrr
*** Djyaïa repris sa route en croisant Laedel, qu'elle salua au passage...mais un autre loup l'attendait au tournant. Il sauta sur la semeuse alors qu'elle avait le dos tournait, il déchira son cuir et elle n'eut pas le temps de se protéger de son écu...Djyaïa resta au sol, allongée sur le dos, grimaçant de douleur... ***
dit :Djy, Djy!!! Au secours!!!
*** Cria le mou... *** dit :Djyaïa, non, pas toi, Djy, répond moi!
*** Mais la semeuse était incapable de prononcer un son. Une flaque de sang se formait sous le corps de la tydale à l'agonie alors qu'elle sombrait dans le coma petit à petit... *** | |
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Le Matal 30 Otalir 1507 à 06h13
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| *** Djyaïa ouvrit doucement les yeux. A côté d'elle, Dino, qui sautillait d'impatience, comme d'habitude et Laedel qui lui administrait des soins. ***
...Hmmm...tu m'a frappé, Liadha?
*** Dit-elle d'une voix pâteuse avec un sourire.Elle grimaça de douleur et porta une main à sa blessure. ***
Ce loup ne m'a pas râté on dirait.
*** Dit-elle en essayant de rigoler. Mais cela ressemblait plus à un étouffement. ***
Dino, arrête de sauter partout comme ça, tu me donne le tourni.
*** Le mou s'immobilisa aussitôt. *** dit :Tu es en vie! *** dit-il. ***
dit :Tu es vivante! et c'est grâce à Liadha Laedel! Merci , merci!!!
*** Elle essaya de se relever mais ne parvint même pas à rester sur ses coudes. ***
C'est trop bête! *** ragea-t-elle. *** | |
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Le Merakih 31 Otalir 1507 à 14h46
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| *** Djyaïa se releva aussi vite que ses blessures le permettait, le mou sauta sur ses épaules, la semeuse ramassa son écu et sa lame et partit en courant, suivant Leäna. Mais tout était sombre autour d'elle et elle perdu du temps à ne pas perdre les traces de la faucheuse. Enfin, elle l'aperçut au loin. Elle continua jusqu'à revenir à sa hauteur et s'écroula sur le sol, assise sur son écu retourné, essoufflée. Elle partit d'un éclat de rire.
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Ahahaha...!!! Quelle aventure mes soeurs!
*** Le mou tremblait sur son épaule gauche. ***
dit :Tu..tu trouves que c'est marrant, toi?...
*** Elle le regarda en coin. ***
Oui! très!!! | |
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Le Matal 6 Nohanur 1507 à 22h40
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| Les nouvelles étaient mauvaises, deux soeurs mortes, une grièvement blessée, et une autre perdue dans la nature avant même d'arriver au niveau de ce fameux miroir.
Laedel était la moins mal lotie du groupe encore debout. Ses blessures s'étaient refermées plus ou moins, elle avait récupéré d sa dure mission de repérage, et elle était maintenant face à ce fameux passage qui en faisait tant trembler.
Elle se remémora les informations qui circulaients à leur sujet sur le Gynécée...
Ne pas communiquer avec lui, ne pas écouter sa voix et avoir l'esprit occupé ailleurs, loin ailleurs. Pour le combattre il faut aller dans son monde, et surement se sacrifier par la même occasion.
Et bien allons-y, au nom du Matriarcat.
Laedel avait trouvé un moyen de rester concentrée sur son but sans se laisser trop distraire par ces fameux murmures... Se répéter en boucle une phrase qui lui demandait de l'attention et qui lui semblait bien adaptée à la situation. Ce fut la première qui lui vint à l'esprit.
J'avancerai et je terrasserai mon ennemi, car telle est ma place dans la Tableau et tels sont mes ordres.
Et elle avança vers le portail le pas sûr.
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Le Vayang 9 Nohanur 1507 à 00h23
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Voilà déjà quelques jours que l'Obsession savait.
Elles approchaient.
Elle les avaient senti.
Leur détermination. Leur force. Leur brutalité.
Leur folie...
Plusieurs étaient mortes en route, elle l'avait ressenti et s'en était délectée...
Elle était différente.
Ses soeurs étaient sensibles à la mièvrerie, au sacrifice, aux sentiments, à d'autres futilités écœurantes...
Elle était la seule qui fut protégée de cette raclure des Temps anciens.
Elle était fière, et le faisait savoir à qui pouvait l'entendre, cherchant le conflit, la souffrance, la douleur.
Mais jusqu'à présent, nulle créature en ce monde n'avait pu étancher sa soif.
Celle-ci l'attaquait sans relâche, sans effet, sans espoir...
Mais elle attaquait pour la danse, pour y croire, pour ne pas cesser de penser qu'elle avait sa place.
Celle-ci, et certaines de ses soeurs, étaient à sa hauteur.
Mais elles ne vaincraient pas...
Elles ne sauraient pas comprendre que la seule brutalité ne suffisait pas.
A la brutalité devait s'ajouter la brutalité...
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