Les Mémoires de Syfaria
Hors de toute région civilisée

L'obsession de Cyhthysilus

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Sujet lancé par Mayura
Le 26-10-1507 à 08h11
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Posté par Thymias Silberzauberer,
Le 08-11-1507 à 16h41
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Mayura

Le Vayang 26 Otalir 1507 à 08h11

 
La jeune tydale avait couru toute la nuit sur la route de l'est, suivant péniblement Orol'Nar qui la devançait de quelques souples foulées.
Une douleur au flanc, elle s'arrêta au milieu de la route, pliée en deux, le vent froid s'engouffrant dans ses vêtements légers.
Elle détestait vraiment le vent.
Mayura aperçut vaguement quelques silhouettes puis, Orol'Nar quittant la route pour pénétrer dans la forêt, elle comprit qu'ils étaient enfin arrivés.
Laissant de côté fatigue et douleur, elle se précipita dans les bois à sa suite. La marche s'y révéla plus difficile : elle ne pouvait pas courir sans le risque de se fouler une cheville, et elle perdit rapidement de vue le nelda.
Des voix se mêlaient aux bruissements de la forêt...
En avancant toujours, ses bras devant elle pour protéger son visage épuisé, elle vit enfin l'orée, là s'ouvrait une petite clairière encore plongée dans la pénombre matinale.
Avec curiosité, elle s'approcha.
Lorsque des murmures lui parvinrent de la clairière, elle n'hésita plus et fit encore plusieurs pas.


...Orol' ?

Non, c'était juste un miroir. Un grand miroir aux contours ternes et à la glace brillante dans la demi-obscurité.
Elle ne vit rien rien d'autre avec ses grands yeux myopes. Des lumières qui semblaient se mouvoir à l'intérieur même du miroir.


Mais qu'est-ce que...

Un coup de vent chaud et soudain l'avertit que quelque chose approchait. Elle bondit de côté, se receptionna main à terre, la tête rentrée dans les épaules.
Quelque chose d'un froid métallique lui avait effleuré la cuisse.


dit :
Houuuuu c'est pas passé loin !


Qu'est-ce qui...

Une larme de sueur froide coula sur sa peau, et elle ferma la bouche. C'était puissant. Et dangereux.
Sans tourner le dos à la chose, Mayura partit se réfugier dans la forêt, où, tout danger écarté, elle se camoufla avec précaution.


Maintenant... il vaudrait mieux qu'on... cherche les autres...

 
Eldiran

Le Vayang 26 Otalir 1507 à 10h28

 
Eldiran regardait arriver les témoins du S'sarkh, s’appuyant sur sa canne de voyage. Il était arrivé un jour plus tôt en compagnie d'une des leurs, une jeune Tchaë nommée Théalgia. Le nombre de témoins dans la clairière grandissait, mais il commençait à se sentir seul. Il ne pouvait converser qu'avec Théalgia, ou à la limite les Tydales, mais les témoins ne lui portaient que peu d'attention.
Il fallait bien avouer que le miroir restait la source de toutes les inquiétudes, même des siennes.
Eldiran, avait hâte d'en finir. Les ondes qui partaient du miroir l’énervaient au plus haut point et il avait l’impression que la malfaisance même du monstre déteignait sur lui. A moins que ce soit le vent glacial qui descendait des montagnes qui ne le met de fort méchante humeur.
En tout cas, pour Eldiran, cet endroit n’était pas fait pour les personnes saines d’esprit.

Le miroir quand a lui trônait en plein milieu de la clairière, étendant des tentacules sombres tout autour de lui. Eldiran avait l’impression que l’herbe sous le monstre se desséchait, à moins que ce ne soit son imagination qui ne lui joue des tours.

Les Nemens nous ont encore envoyés faire leur sale besogne…
Ces viles créatures veulent nous mener à notre perte…

Une jeune Tydale nommé Maya, vint se cacher dans la foret à quelques pas de lui.
Eldiran lui donna un petit coup de sa canne, au niveau du mollet, pour attirer son attention :

Faites attention, la créature est dangereuse. Vous ne devriez pas perdre votre énergie avant d’avoir conceptualisé un plan. A moins, évidemment, que vous ne souhaitiez agir seule. De quoi gagner mort et gloire.

Puis Eldiran appela Théalgia :
Théalgia, qu’en est-il avec les vôtres ? Avez-vous enfin réfléchit à une manière de récupérer le miroir ?[langue=shai]


 
Fëa Ura

Le Vayang 26 Otalir 1507 à 16h34

 
Fëa avait trouvé tout seul comme un grand le miroir aux alouettes dans la grande forêt. En même temps, il n'avait eu qu'à suivre les effluves magiques de l'esprit de l'obsession. Un peu semblables aux siennes... Le miroir boirait-il le même vin que lui ?

Rapidement Fëa fut rejoint par de nombreux témoins et quelques autochtones sans grand intérêt. Et comme à son habitude, Thealgia commençait à élaborer des plans sans fin...

N'y comprenant rien, mais voyant bien que le miroir posait problème à ses camarades, l'aveugle se dirigea vers ce dernier et accorda son esprit à celui du gardien...

On pu entendre ceci, la musique de sa flûte en moins pour le plus grand bonheur de vos oreilles.



Hé bonjour, Monsieur le gardien,
Que vous êtes joli car c'est moi dans votre reflet,
Que vous me semblez beau sans l'haleine du Pens'sarkh,
Sans mentir si votre cadre se rapporte au vin de Lerth,
Vous êtes le Pens'sarkh de ces bois !


Maintenant Fëa attendait face au miroir que ce dernier fasse comme son esprit l'avait prédit : il lâchera l'obsession de son esprit, flatté par son propre orgueil...

Enfin c'est ce que l'esprit de Fëa avait imaginé comme tactique de génie...


 
Orol'Nar

Le Vayang 26 Otalir 1507 à 17h44

 
*** Orol était arrivé. Il n'avait eu qu'à suivre lesrelents d'alcools fétides du vieux débris tout en faisant bien attention de ne pas trop distancer Mayura. Elle peinait sur le chemin de la douleur de l'apprentissage, de l'humilité et de la dévotion. Une douleur formatrice. Ainsi il se reffusait de faire le chemin trop près d'elle et de la réconforter. Mais il se reffusait aussi de laisser cette frêle créature sans surveillance.

La nuit était claire et froide. La clairière semblait déserte. Mais Fea ne devait pas être loin. Après quelques pas, le nelda fit la rencontre de la fille de Serphone avec qui il échangea quelques mots. Elle était accompagnée d'un étranger qu'Orol ignora soigneusement. Il avait déjà assez en tête. La propage s'occuperait de lui.

Le contemplateur annonça son désir de s'assurer que la zone soit hors de danger puis prit congé de Thealgia. S'ils devaient affronter un puissant gardien, mieux valait ne pas se battre sur plusieurs fronts. Dans le boisé cernant la clairière au sud-est il trouva des fiantes de Gambrol et des traces d'Assulter. Mieux valait éviter de ce replier sur cette zone. Il allait rentrer lorsqu'une forme sombre surgit de la pénombre projetée par les arbres et fondit sur lui. D'un puissant et rapide coup d'épée, il envoya la chose valser au loin. Constatant que la chose n'atterissait pas, Orol resta perplexe avant de trouver la réponse à cette énygme. Un Jarilith, se dit-il en rassurant sa raison.

Revenant vers la clairière, il apperçut au loin Fea qui semblait affairé devant quelque chose de brillant. Au fur et à mesure qu'il se rapprocha, des murmures incohérents assallirent ses pensées. Le Gardien ? Était-il tapi quelque part dans cette clairière. S'approchant toujours, les murmures s'intensifièrent. Mais qu'avait donc déniché Fea ? Un sentiment d'urgence envahit le nelda alors qu'une vague d'énergie noire fut projetée de l'objet brillant.

Le miroir ! Mais foutreS'sarkh que fait cet ivrogne ?! ***


Seule la Foi donne un sens à l'acte.

 
Randall Tallstag

Le Vayang 26 Otalir 1507 à 19h16

 
Le hallebardier arrivait en dernier ou presque, fidele a son habitude de partir le plus en retard possible pour courir comme un deraté tout le long du chemin.

Suivant a peu pres les indications telepathiques de ses pairs, il les rejoignit assez rapidement au niveau de ce fameux miroir, qui etait visiblement le centre de l'attention generale.

Ils etaient deja quelques uns, certains qu'ils connaissait, d'autres un peu moins, egalement un Equilibrien qu'il n'avait jamais vu. En revanche, il repera immediatement Fea Ura qui etait encore en train de faire le pitre, a croire qu'il etait completement masochiste, celui la: des que quelque chose de stupide et dangereux impliquant plusieurs blessures graves etait a faire, il le faisait. Pour le plus grand bonheur de Thealgia, en retrait, qui murmurait des encouragements au Miroir: "Mais frappe le, vas-y, regarde, il est d'accord..."

Encore qu'entre Fea et Randall, la competition etait rude: pas un pour rattraper l'autre. Le Propage fut un court instant tenté de pulveriser proprement la chose d'un bon coup de hallebarde, avant de se dire que ce n'etait (peut-etre) pas une bonne idee.

Jusqu'a plus ample information, il decida de laisser Fea faire. Au pire, le Pilier etait somme toute assez accueillant, nul doute que l'ivrogne s'y sentait comme chez lui. Si ca degenerait, il serait au premier rang pour encaisser les attaques...

... "comme d'habitude", pensa-il, en raffermissant sa poigne sur le manche de son arme. Il fit le vide dans son esprit. Il etait pret.


Pour Le soulager, je souffrirai,
Par Sa souffrance, je m'enragerai,
Et par la Rage, je les exterminerai...

 
Mayura

Le Sukra 27 Otalir 1507 à 06h55

 
Mayura, après avoir retrouvé les autres Témoins et le non-Témoin qui semblait vouloir communiquer en leur langue en débitant un charabia incompréhensible, pressentait la présence terrifiante d'une conscience cherchant un être faible à frapper. Cela puait le P'khenS'sarkh. C'est pourquoi elle bougeait, sans bruits, à demi camouflée dans les branchages et les plantes, sa moue toujours tenue dans sa main gauche.

Alors qu'elle se retournait encore une fois pour décrire un cercle autour des Témoins, elle entendit un bruit non-naturel dans son dos.
Ses yeux s'écarquillèrent. Ce fut pire qu'un coup de fouet. Une langue d'ombre plus opaque que la nuit passa entre deux arbres et la faucha au flanc, lacérant ses chairs cruellement.
La tentacule tâchée de sang se retira fugitivement, enfin satisfaite.
Mayura serra les dents, se tenant le côté. la pointe de la tentacule avait aussi touché son épaule et une douleur en sourdait, plus distinctement que de ses côtes.

Ele s'assit. Un sourire étrange étira ses lèvres.


Ha, c'est comme ça. Tu vas pas nous faciliter la tâche, hein ?

Jamais le Gardien ne donnerait l'artéfact de lui-même. Et le chant de Feä Ura qui lui parvenait ténuement la fit sourire un peu plus. Tout doit être tenté, pourvu que l'objectif soit atteint. Réfléchissons.

Rapidement, les doigts agiles de la flutiste sortirent de son sac un rouleau de tissu blanc de piètre qualité. Elle s'en banda l'abdomen et le relia à son épaule. Elle soupira et se releva.

Bien, où en étais-je ?

Elle disparut à nouveau dans les ombres.

 
Eldiran

Le Sukra 27 Otalir 1507 à 11h16

 
Eldiran restait perplexe. Le vieux fou était en train de parler au miroir.
Même Asgarh n'aurait pas fait ça!!! A moins qu'il est été enivré… Non, finalement il l’aurait sûrement fait. Mais, trouvé une personne aussi folle que l’ivrogne notoire de Zarlif, c’était impensable. En tout cas pas en fasse d’un miroir démoniaque, s’amusant, qui plus est, à déchirer les chairs à coups de tentacules noires.
Ce monde devenait fou. Les étrangers ne paraissaient pas si étranges que ça, la même folie que chez les gens de l’équilibre. Non, Eldiran n’était pas vraiment dépaysé.
Par contre s’ils avaient pu parler le Shaï, cela aurait sûrement aidé. Evidemment personne ne faisait d’effort. A part Théalgia qui l’enguirlandait pour s’être inquiété d’une des leurs.
Elle pouvait bien mourir !!! Eldiran se demandait également pourquoi il s’en inquiétait, même si il le savait très bien. Il n’était tout simplement pas dans sa nature de laisser les autres mourir aussi bêtement.

Il se posa tranquillement dans un coin, derrière un arbre pour se protéger. Il n’y avait plus qu’à attendre la mort du vieux fou. C’était juste dommage d’envoyer quelqu’un mourir sans même se défendre.



 
Randall Tallstag

Le Sukra 27 Otalir 1507 à 12h22

 
Des tentacules noirs. Et rapides, avec ca. Il les entendait se deplacer, pour aller faucher ses camarades, derriere lui. Il entendait des cris, des gens qui tombent, d'autres qui jurent. A chaque fois le silence retombe, a chaque fois il se demande s'ils ont survecu. Peut-etre, peut-etre pas. Mais quelques secondes apres, de faibles bruissements indiquent que le blessé n'est pas mort. Pas encore, mais de toute facon ca ne saurait tarder si ca continuait comme ca.

Fea etait collé au miroir, toujours en train de chanter. Randall se demandait s'il etait possédé ou toujours pas, meme si en fait on n'aurait pas pu vraiment le dire: ce type la etait toujours a coté de ses chausses, de toute facon. Soit ivre mort, soit sobre.

Il sentait que quelqu'un s'enervait telepathiquement. Ah, Thealgia, la douce Thealgia... elle recommencait a raler. Mais avait-elle jamais arreté? Le Propage en doutait fortement et decida de repondre rapidement a ses sollicitations, fermant les yeux pour lui repondre telepathiquement via Jeod.

Ce fut sa premiere erreur. La douleur le tira de sa reflexion et le ramena plutot brusquement a la realité. Un tentacule noir avait ete projeté sur lui a une vitesse incroyable, mais il ne l'avait meme pas entendu siffler. L'impact produisit un bruit sourd, qui n'arracha pas une plainte au tydale. Il vacilla sous le choc et fut projeté deux petits metres en arriere, puis arreté par un tronc d'arbre. Toujours sans un cri, il ne voulait pas donner l'impression d'avoir mal. Et d'une parce qu'il n'aimait pas ca, et de deux parce qu'il ne voulait pas faire plaisir a Thealgia.

Il resserra encore sa prise sur le manche de son arme. La colere et la rage qui sommeillaient en lui remontaient lentement... il serait pret a s'y laisser sombrer et a s'y abandonner pleinement des que le signal serait donné.


Pour Le soulager, je souffrirai,
Par Sa souffrance, je m'enragerai,
Et par la Rage, je les exterminerai...

 
Eldiran

Le Sukra 27 Otalir 1507 à 21h18

 
Eldiran lança, en direction du guerrier à la hallebarde, un:
Tu te sens bien?
C'était juste avant de se rappeler qu'on lui avait demandé de ne pas s'occuper des témoins blessés.
Alors que la nuit tombait le monstre continuait à lancer des attaques toujours aussi dangereuses. En plus le vent commençait à se lever, sa robe de magicien en lambeau semblait encore plus miteuse que d’habitude. Saleté de forêt !!! Pourquoi avait-il décidé de faire ce voyage !!! Il devenait fou, c’était certain. Plusieurs semaines, auparavant il aurait refusé de faire autre chose que le voyage entre Zarlif et Syrinth. Il connaissait ce chemin, les troupes de l’Equilibre le nettoyaient !!! Mais que faisaient les témoins du S’sarkh ? A croire que ce terrain n’avait aucune valeur !!! C’était inacceptable ! Des ressources d’alchimie, du bois, des espèces animales non répertoriées… C’était toute une partie de la déesse qui restait inconnue à quiconque à cause d’eux !

Eldiran décida d’arrêtez la ce genre de penser qui ne le menait à rien. Il risqua un coup d’œil de derrière son arbre. Tient, le vieux fou était encore vivant. Eldiran ne lui aurait donné que quelques minutes et cela devait faire plusieurs heures qu’il était là. Et que faisait-il ? Il parlait à un monstre infernal prisonnier d’un miroir.
Vraiment cet homme était étrange. Il fallait qu’il en sache plus sur lui.

Eldiran se tourna vers Théalgia :

C’est qui le vieux fou qui reste planté devant le miroir ?



 
Théalgia

Le Dhiwara 28 Otalir 1507 à 03h43

 
Théalgia soupira... Elle était la seule à comprendre le Shaï et Eldiran ne cessait donc de lui demander diverses choses, de maugréer et de se plaindre. Son capital patience commençait à diminuer rapidement.

Elle se tourna donc vers lui et tenta de sourire aussi gentiment que possible. Le résultat était sans doute raté, mais peu lui importait.


Un peu de respect je vous prie! Ce n'est pas un vieux fou, c'est Messire Ura. Ses actions peuvent sembler décousues et éloignées de la sanité mentale mais il n'en est rien. Un témoin ne doit pas se cantonner dans les limites de ce qu'il connaît.

Encore une fois, laissez-le faire et ne vous mêlez plus de cette affaire. Je vous l'ai dit et redit, nos sages sont en train de réfléchir à la meilleure manière de s'emparer du miroir.


Si on lui avait dit qu'elle parlerait ainsi de Fëa un jour... Elle usa de mangie pour affiner ses sens et observer le mieux possible le miroir. Sa vue d'ordinaire perçante était devenue aiguisée comme celle d'un oiseau de proie.


Observer et comprendre. Comprendre et observer.


Elle se répéta les commandements du chapitre XVI, livre DDL de la geste des propages. Le moindre détail ne devait pas lui échapper. Quelque chose allait peut-être lui révéler comment s'approprier l'obsession.

Théalgia
Grande sorcière du S'sarkh, Chasseresse de monstres, Canoniste de l'Élégance et Rose Noire de Lerth.

 
Eldiran

Le Dhiwara 28 Otalir 1507 à 23h21

 
Eldiran commençait à s‘énerver très franchement. C’était la deuxième fois qu’on lui disait de s’occuper de ses affaires et de laisser faire les sages. Franchement, où pouvaient bien être les sages dont parlait la témoin du S’sarkh ? Toutes personnes saines d’esprit serait restées loin de cette forêt et des évènements étranges qui s’y déroulaient. Et comment pouvait-on lui demander d’attendre que cela se passe ? Jamais, au grand jamais, ils ne les laisseraient le mettre de côté.

Eldiran fut tiré de ses pensées par un tentacule qui lui déchira le flanc. Mais ce n’est pas la douleur qui lui fit proférer un juron. Ce fut son armure. Tombant pratiquement en lambeaux, il fallait qu’il la fasse réparer. Il se tourna une fois de plus vers Théalgia :


A combien de jour de Lerth sommes nous? Je dois faire réparer ma tunique.

Eldiran espérait que le voyage ne durerait pas plus de quelques jours, une semaine tout au plus. Pourquoi le destin lui jouait-il donc des tours pareils ?
Mais vue la vitesse à laquelle se réglait l’affaire, Eldiran espérait encore que le miroir serait toujours là à son retour.




 
Narrateur

Le Luang 29 Otalir 1507 à 00h05

 
*** Un miroir. Un simple miroir. Joliement sciselé et incrusté de pierres, de forme ovale et sans support. Un simple miroir posé dans l'herbe. Et pourtant, une multitudes d'inquiétudes a son sujet. Un rassembelement d'âmes diverses à tenter de comprendre ou à rager de ne savoir qu'en faire.

En apparence, un simple miroir.
En réalité... enfin. En réalité, comprendraient-ils vraiment un jour ?

À intervales réguliers des tentacules noirs et immatériels allaient valser aux visages des imprudents qui osaient s'approcher. Le gardien semblait veiller. Ou n'était-ce la que pure rage, folie et peur ?

Seul Fea avait oser s'avancer jusqu'au miroir et avait plongé son regard dans celui changeant du Gardien, défiant ce dernier en poussant la chansonnette, ouvrant son esprit. Mais le Gardien n'en avait cure. Peut-être les esprits tordus lui laissaient-ils un mauvais goût, peut-être ne voyait-il pas ce vieillard comme une manace.

Sans l'ignorer, il donna au serviteur des yeux la même attention qu'à tous. Hargne, haine, furie, folie. Mais ces attentions étaient consacrées aux chairs. Le Gardien ne semblait pas vouloir communiquer. ***


 
Théalgia

Le Luang 29 Otalir 1507 à 04h16

 
Théalgia leva les yeux au ciel et murmura une discrète prière...

Quand allez-vous donc cesser de morigéner? Je sens votre nervosité et ça ne m'aide pas à travailler.

Une méthode pour récupérer ce truc ignoble est en cours de préparation mais ça ne se fait pas en un claquement de doigt. Vous comprenez? Alors tenez-vous tranquille ou allez-vous en.

Lerth est encore loin d'ici et sans guide vous ne pouvez passer le chemin des montagnes. Vous y laisseriez bien plus que votre armure...


C'était cependant pour elle le moment de vérifier quelque chose. Profitant de l'agitation causée par quelques Témoins qui s'étaient approchés du miroir elle s'avança également.


Théalgia
Grande sorcière du S'sarkh, Chasseresse de monstres, Canoniste de l'Élégance et Rose Noire de Lerth.

 
Fëa Ura

Le Luang 29 Otalir 1507 à 12h15

 
Fëa ne se laissait pas démonter par si peu. Le gardien l'ignorait ? Ce n'était ni le premier ni le dernier. Après tout, Fëa ne cherchait pas le gardien mais le miroir. Alors pourquoi s'embêter à parler à un gardien ?

Rose dit :
Fëa, je croyais que tu étais fou... mais tu es stupide surtout...


Fëa entendait les voix de ses camarades derrière lui et voyait régulièrement les flux entropiques fuirent le miroir... Il se penche alors sur le miroir et lui parle...

Bonjour joli miroir. Je te propose un jeu. Je te pose une question et tu me réponds. On peut choisir de prendre des briques, des boules noires, de réaliser un kamoulox parfait, de proposer une consonne, un 50/50 ou tout autre chose qui te permette de répondre. Tu es prêt ?

Miroir, mon beau miroir, a qui donneras tu ton miroir ?
...
3 briques. Soit. Tududududu
...
Ahah, une boule noire, tu passe la main. Comme tu en as pas, tu la gardes, je suis gentil.
...
Kamoulox ? Comment ça kamoulox ? Mais non, regarde, il y a ton gardien en opposition sur Thealgia avec son fouet. Sois plus concentré s'il te plaît.
...
Voyelle ? D'accord. 42. C'est ma pointure et la réponse à l'univers. Je sais, je marche sur l'univers. Mais chut, ça reste notre secret.
...
Tu veux appeler un ami ? Tu as des amis ? Je peux être ton ami ? Alors je te souffle la réponse : A Fëa Ura.

Alors ta réponse ?


Rose dit :
Si ce truc te répond par ton nom, je jure sur le S'sarkh que je me désymbiose avec toi sans passer par la case départ, sans toucher un autre symbiosé, direct en prison à Mou.

Mais il déteint sur moi... Bouhbouhbouh...


Impassible, Fëa semblait sérieux comme le S'sarkh, guettant un signe du miroir...

 
Eldiran

Le Luang 29 Otalir 1507 à 19h51

 
Pour le plus grand malheur de Théalgia, Eldiran avait compris ce que disait le vieil aveugle. Comment pouvait-on considérer comme sain d'esprit un homme qui voulait communiquer avec un miroir démoniaque. D'un autre côté, Eldiran se serait moqué de toutes personnes, faisant allusion à un miroir démoniaque, il y a quelques jours encore. Et à supposer que le miroir soit capable, et accessoirement, ai envie de communiquer, pourquoi, par les dix sphères magiques, parlerait-il le Ssarknesh?
Alors à supposer que le vieil aveugle ne soit pas si fou que ça, il lui manque une bonne dose de logique. Et de sagesse aussi!!! On ne va pas vers le danger en chantant!!!
Non, cet homme était fou, Eldiran n'avait pas d'autre explication plausible.


Il se tourna vers Théalgia :
Les gens de votre peuple font souvent ce genre de chose ? Hurler, chanter et danser devant une abomination dangereuse comme celle-ci ?
Déjà que chez moi, ils adorent courir après le danger…


Eldiran fut interrompue par les cries de joie d’un vieux Tydale qui semblait heureux d’avoir échapper de justesse à la mort. A croire que les gens se sentaient en sécurité à proximité du miroir.
Eldiran se promit d’aller faire une visite dans les montagnes après l’affrontement.

Faites qu’il y ai un après… ( chuchoté )
Un peuple aussi étrange méritait bien qu’on lui accorde un peu de temps. D’autant plus que ce peuple n’était guère apprécier de là où venait Eldiran. Il fallait avouer que les cultures des deux sociétés en question étaient très différentes.
Eldiran espérait qu’on l’accepterait facilement. Au lieu de l’ignorer comme le faisait si bien la plus part des personnes présentes.



 
Narrateur

Le Luang 29 Otalir 1507 à 22h33

 
*** Fea semblait s'en donner à coeur joie face au gardien. Bien que pour lui l'opération fut des plus sérieuse, la plupart des poussiéreux aux alentours ne pouvaient que se gratter la tête d'incompréhension.

Un court instant après sa boutade, cependant, les traits de l'ancêtre éthylique se crispèrent. Quelque chose n'allait pas. Ses sourcils froncèrent, son corps se crispa. Dans sa tête, une multitude de murmures s'insinuaient. La rage, la folie, et... la peur ? Oui c'était cela, la peur. Mais non la sienne. Celle de cet amas de haine de l'autre côté du miroir. Une peur vicérale, irrationnelle... celle d'un animal sauvage retranché contre un mur. Une pensée traversa l'esprit de Fea avant que son esprit ne soir complètement submergé par des émotions violentes et étrangères.

Cette chose a peur de nous. Aussi puissante puisse-t-elle être, elle craint.


Puis le vieil homme s'effondra en un rhale inhumain. ***


 
Eldiran

Le Luang 29 Otalir 1507 à 22h55

 
Eldiran trouva que le vieux Tydale avait tenu fort longtemps face au miroir. Il lui aurait presque accordé du mérite si tout cela ne lui avait pas semblé suicidaire. Eldiran espérait tout de même que le vieil homme s’en sortirait. Il esquissa un geste vers le corps avant de se raviser. On ne souhaitait pas qu’il intervienne. Et si il était déjà mort, récupérer un cadavre ne servirait à rien.
Eldiran adressa, en murmurant, une prière à Maärbia. Si tout se passait bien, il pouvait espérer avoir une influence, même faible, sur la suite des évènements.
Si tout se passait bien, il y aurait peut-être du changement. Une pierre après l’autre serait reconstruite la société de Maärbia.

Mais il fallait avant tout récupérer le miroir. Mais comment faire, le plus simple restait d’attendre que les témoins aient trouvés la faille chez l’abomination avant de passer à l’action. Le plus important n’était pas le miroir, c’était ce que l’on faisait avant qui importait. L’objet, aussi utile soit-il ne pouvant donner que ce qu’il a.

L’attention d’Eldiran se reporta sur le vieux fou. Il semblait encore être en vie, mais pas pour longtemps si personne ne le ramenait à couvert dans les bois. Eldiran en profita pour sortir une potion de soin. L’aveugle en aurait peut être besoin.



 
Théalgia

Le Matal 30 Otalir 1507 à 03h50

 
Théalgia se glissa discrètement aux abords de Fëa. La créature gardienne ne devait pas l'avoir reperée car elle ne sentit aucune attaque contre elle.

Vous allez voir que je ne suis pas Grande Sorcière du S'sarkh pour rien.

Se concentrant activement, oubliant tous les désagréments du moment, elle ne pensa plus qu'à lancer sa magie. La réussite fut au rendez-vous. Fëa n'avait plus aucune blessure. Toute sa vigueur était revenue. Bien sûr, ce sort ne pouvait rien pour sa tête... Le problème était différent...
Retournant vers un lieu plus sûr, elle aperçut Eldiran sortir une potion de soin et lui fit négligeamment signe de la ranger.


Laissez, laissez, il va bien maintenant. De toute manière il ne boit rien de non-alcoolisé.

Théalgia
Grande sorcière du S'sarkh, Chasseresse de monstres, Canoniste de l'Élégance et Rose Noire de Lerth.

 
Narrateur

Le Matal 30 Otalir 1507 à 14h49

 
*** Le vieillard tressaillit. L'inconscience avait été de courte durée. Son esprit s'était fermé l'espace d'un instant pour ne pas sombrer dans la folie du Gardien. Se redressant. il constata que les murmures s'étaient amoindris, laissant place à un mal de crâne à fendre l'être en deux. Les pulsasions rapides de son coeur lui martelaient le cerveau à intervales réguliers. Des goutes de sueurs perlaient sur son front plissé par la douleur.

Impression comparable aux pires lendemains de cuites qu'il avait connu. ***


 
Orol'Nar

Le Matal 30 Otalir 1507 à 15h15

 
*** Orol pestait. Comment combattre un ennemi qu'il ne fallait abîmer et dont on ne savait, à proprement parler, rien ? Fulminant, il se contentait de faire des rondes autour de la clairière pour s'assurer qu'aucune autre créature ne leur tombe dessus pendant qu'ils étaient préocupés ailleurs. À son retour, il pansait au mieux de ses capacités les blessures étranges que le gardien laissait sur les chairs.

Orol était un esprit pratique, simple et humble. Ce qui l'entourait le dépassait. C'était de l'ordre de ce qu'il rapportait aux Transcients. Il n'intermprétait pas les contemplations. Il les rapportait. idèle à lui-même, il laissait là les esprits complexes gérer cette situation complexe, assistant du mieux qu'il pouvait, se tenant loin pour ne pas géner.

Fulminant devant sa propre impuissance. ***


Seule la Foi donne un sens à l'acte.

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