Les Mémoires de Syfaria
Hors de toute région civilisée

Refleurir les jardins d'Ykena

Botanistes et Naturalistes bleus en mission
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Sujet lancé par MJ Syfaria
Le 29-10-1507 à 17h55
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Posté par Baër'lupis,
Le 29-01-1508 à 13h21
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MJ
 
Maître de Jeu

Le Luang 29 Otalir 1507 à 17h55

 


Quelque peu émue, l’Erudite observe la petite troupe assemblée aux portes Nord de la ville de Farnya :

La fine fleur de l’intelligentsia scientifique et artistique bleue a répondu à son appel : la Rectrice d’Académie Cyan, le Mestre Peintre Cälli, la Directrice des Parcs et Jardins Baër’lupis et l’Argonaute Maollan sont déjà là.

Touchée par la volonté des siens d’aider à la restauration des jardins d’Ykena, dévastés par l’explosion cataclysmique de l’Oorthisanisphère, Thanakis songe que la mission qui s’engage accueille aussi de jeunes gens peu expérimentés, comme l'étudiant Herménégilde, un Acolyte Distillateur très récemment promu. La mort dans l’âme, elle a du refuser d’autres candidatures, Sa majesté Elchior ayant limité le nombre des partants et s’alarmant de leur inexpérience...

Elle songe aussi au plus inattendu de ses compagnons : Krepion Loudmer. Un vieux marin, acariâtre, filou, fatigué, usé, brisé par une existence de labeur qui semblait l’orienter tout droit vers la tombe, en un dernier parcours parsemé de bouteilles vides et de crachats bileux...

Et voici que le bougre s’invite dans la Bulle Bleue, participe aux travaux de jardinage, s’attache à la Directrice et finalement, s’engage dans la mission !

Lorsqu’elle a rendu compte à son Roi, présentant la candidature du vieux barbon, Thanakis a menti : elle l’a qualifié de « voyageur expérimenté, membre retiré de sa Bulle, fin connaisseur des nombreuses créatures hostiles qui peuplent les régions littorales de Syfaria ».
Pourquoi ?
Elle l’ignore ou plus exactement, ne souhaite pas creuser la question.

Son regard se porte enfin sur Nelle, une jeune tchae venue d’une autre faction, membre des Témoins du S’sarkh : sa seule présence est une victoire pour l’Erudite, que sa philosophie porte à l’universel, contre sa culture, contre... sa nature même. La Première-Née se sait surveillée, attendue au tournant, au sein de sa propre Bulle. Mais l’échec n’est pas une option...

L’enjeu de la mission est culturel : il s’agit d’étudier la nature non corrompue de Syfaria,
L’enjeu de la mission est artistique : il s’agit de refleurir les jardins d’Ykena.
L’enjeu de la mission est politique : il s’agit d’ouvrir les siens aux autres. Les mots ne suffisent pas... il faut donner l’exemple.

Nulle violence qui ne soit désespérée
Nulle intrusion qui ne soit désirée
Nulle ponction qui ne soit offerte


La mission, en vérité, est une quête : les jardins reconstruits seront un Eden, une version purifiée de Syfaria, débarrassée de sa perversion, que ses frères ne pourront qu’aimer.
Le temps fera son office : ils s’étendront, gagneront en majesté, contamineront de leur beauté leur environnement.

Ils seront la graine d’un monde nouveau.

Thanakis se tait, cache ses rêves secrets : au fond, elle est en quête de la terre promise, cette quête tchae entamée par son Roi il y a 600 ans... et qui s’est achevée ici.

Avec chaleur, elle s’adresse à ses compagnons, puis s’engage sur la route.
Vers la station Nemen.


 
Cälli

Le Matal 30 Otalir 1507 à 00h09

 
*** Cälli appréciait l'idée d'aider... C'était presque une sensation nouvelle pour lui d'ailleurs... Peut être sa rencontre avec Cyan? Mais plus étonnament encore, il n'avait même pas envie de réfléchir à tout cela... Non Cälli ne souhaitait que profiter, simplement pour une fois...

Il porta le regard autour de lui, la nuit tombait, il s'arrêta dans la contemplation de Thanakis, l'Erudite l'impressionnait il ne savait trop pourquoi et son physique etait au moins aussi étonnant. Le nouveau Peintre sortit son nécessaire de son sac et s'assit à même le sol...


***


 
Coursier du roi

Le Matal 30 Otalir 1507 à 19h01

 
Le coursier royal tâte le petit colis et colle son nez dessus :

D'ordinaire, il n'éprouve aucun intérêt pour ce qu'il transporte, c'est une question de principe, mais là... ça sent foutrement bon !

Apparemment, c'est du tabac de qualité. La plupart du temps, si l'on fait appel à ses services, c'est pour convoyer des produits chers ou de première nécessité : potions alchimiques rares, bijoux de grande valeur, pièces détachées de belle facture ; le tabac, c'est une première.

Plus étonnant encore : ça vient des jardins d'Ykena, donc l'expéditeur - inconnu - est un ponte bleu. Quant au client, c'est un marin à la retraite : qui s'en soucie au point de lui faire porter un paquet par le biais du coursier personnel d'Elchior ? Encore une chance qu'il ait été basé à Farnya ces jours-ci...

Le tchae, rapide et discret, s'énerve : son client n'est pas à l'endroit indiqué, aux portes de Farnya. Il interroge la sentinelle : oui, cette dernière l'a vu passer, vaguement aviné, maugréant et trainant la patte...


Il ne traine pas la patte, il a une jambe de bois, bougre d'âne ! Peste le coursier, agacé d'être en retard sur l'horaire prévu, quasiment semé par un cul-de-jatte.

Holà, pas la peine de t'exciter... il est parti par là... Indique le garde, d'humeur placide.

Son colis callé sous le bras, notre homme prend la route. Effectivement, trois kilomètres plus loin, il voit le marin accroupi dans les herbes hautes. Surgissant d'un buisson proche, sans prévenir, il l'apostrophe et lui tend son bien :


C'est bien toi, Loudmer ? C'est ça ? Tiens, un paquet pour toi... ça sent bon ! Tu dois avoir des potes à Farnya ! Sur ce, ciao !

Le coursier repart, plus vite encore qu'il n'était venu.

 
Nelle

Le Matal 30 Otalir 1507 à 19h02

 
Enfin le moment du départ était venu. Nelle avait terminé tout ce qu’elle devait faire à Farnya, et pouvait partir l’esprit tranquille, avec à la fois l’assentiment de son père et celui du Prince.

Elle venait de finir ses dernière emplettes au marché et venait de rejoindre les autres membres de l’expédition qui s’étaient rassemblés, quand un vieillard l’aborda pour lui quémander quelques pierres. Prise de pitié pour le pauvre homme, elle sortit une poignée de pierres de sa bourse, lépidolites et girasols confondus, et lui tendit d’un air aimable :


Tenez grand-père, vous semblez en avoir plus besoin que moi en effet...

C’est alors que la symbiose lui fit prendre conscience du nom de ce pauvre hère : Krepion Loudmer.

Oh mais vous êtes Monsieur Loudmer ?
Enchantée, je m'appelle Nelle. Je fais aussi partie de l'expédition qui part sous peu.


Nelle s’étonna intérieurement : ce vieillard décharné devait-il vraiment participer à ce voyage à travers l’île, qui promettait de ne pas être de tout repos ?!


Ouais ma p'tite, merci pour les cailloux, j'vais pouvoir m'préparer comme il faut à cette foutue expédition où tout l'monde semble apparemment vouloir m'trainer...

Nelle, perplexe, haussa les épaules en observant le vieux marin qui s’éloignait déjà en direction du marché, un air ravi lui éclairant le visage. Curieux bonhomme...
Puis elle reporta de nouveau son attention sur l’entrée de la ville, pour se rendre compte que le groupe s’était entre-temps mis en route. Elle vérifia une dernière fois son paquetage, ajusta sa tunique arcanique flambant neuve, et s’engagea elle aussi sur la route qui menait au transport nemen.

Elle ne mit pas longtemps à y arriver, soutenue par un sort d’endurance, et se méla discrètement à l’assemblée, partagée entre l’excitation et la timidité... Il n’y avait là que peu de visages connus : Thanakis, bien sûr, et la gentille Cyan. Nelle vint se placer à coté de cette dernière, sortit de son sac son ancienne pelisse enchantée, et la tendit à la jeune femme :


- Tiens mon amie, revêt donc cette pelisse, je l'ai faite réparer, elle est maintenant presque aussi neuve que le jour où je l'ai achetée !

- Merci, Nelle.
Je n'ai pas trouvé d'enlumineur. J'ai donc acheté des parchemins de mauvaise qualité en me disant que c'était toujours mieux que rien.Je vais te les donner si tu es d'accord.

-Bien sûr ! J'en ai acheté quelques uns moi aussi... Je vous copierai les sorts dont vous avez besoin, Callï et toi.


Puis elle jeta un regard circulaire sur le groupe, duquel, malgré sa discussion chaleureuse avec Cyan, elle se sentait plus que jamais étrangère ...
Avait-elle bien fait de vouloir participer à cette quête ? Etait-elle bien à sa place ici, parmi ces représentants d’un peuple auquel elle n’appartenait pas ? Serait-elle acceptée ?
Son regard s’arrêta sur Thanakis et Nelle se remémora leur rencontre qui avait eu lieu à cet endroit même, quelques temps plus tôt. Elle sourit à ce souvenir et y puisa la force de surmonter son malaise et sa timidité : avant de se demander si elle serait acceptée, elle devait commencer par se présenter. Elle prit la parole d’une voix peu assurée, mais suffisamment forte pour se faire entendre :


Bonjour à tous. Pour ceux qui ne me connaissent pas, je m'appelle Nelle et je viens de Lerth. La même soif de connaissance, la même curiosité, et peut-être la même envie que vous de m'ouvrir à ce monde ont mené mes pas jusque Farnya, et maintenant me mettent en joie à l'idée de participer à cette expédition...

Elle s'interrompit brièvement, jetant un oeil au soldat qui les accompagnait, puis reprit d'un air toujours hésitant :

Je crois que tout le monde n'est pas symbiosé ici, aussi je vais répondre à voix haute à la dernière question mentale de l'Erudite, ce qui me permettra du même coup d'achever ma présentation : je pratique activement la sorcellerie, et suis en mesure de lancer divers sorts de soutien : brume de dissimulation et invisibilité mineure, pour ce qui est de se dissimuler du danger, mais aussi divers sorts de soin ou de renforcement, d'essencialis, de chimère ou d'évolution. N'hésitez donc pas à requérir mon aide, tous autant que vous êtes.

La jeune tchaë se tut enfin, le visage cramoisi. Derrière elle, la route qui menait à Korsyne lui rappelait cruellement que son père était parti, la laissant seule face à elle-même...

 
Krepion Loudmer

Le Matal 30 Otalir 1507 à 19h33

 
*** Krepion Loudmer se reposait en silence, épuisé par la marche, sur le bord du pavé... Il distinguait encore la ville, mais point de trace du groupe... Mais dans quoi donc s'était-il trouvé embarqué ?!!
Il sursauta quand l'inquiétant tchaë bondit de son buisson et lui tendit un paquet d'où s'échappaient des arômes alléchants. Eberlué, il n'eut pas la présence d'esprit de répondre au coursier qui repartit aussi furtivement qu'il était arrivé.
Le vieux marin ouvrit le colis avec appréhension, et vit ses inquiétudes se confirmer... En d'autres circonstances il se serait réjoui de recevoir si bon tabac -celui que lui avait fait donné la botaniste, frais, avait finalement moisi dans sa poche...- mais là il s'en affligeait...
Ainsi c'était bien elle !! La voix, SA voix disait vrai !! Dans sa tête !! Elle était dans sa tête !!
Il aurait vraiment espéré que ce ne soit qu'une farce de ce stupide et envahissant mou...

Il rangea le tabac et la pipe de belle facture dans sa poche malgré tout, et repris sa canne et sa route, empli d'appréhension, ruminant de sombres pensées sur cette triste et inquiétante révélation.

C'est essoufflé et les articulations plus que jamais douloureuses qu'il rejoignit le rassemblement à la station nemen, au moment où la jeune étrangère finissait de parler. Apercevant l'Erudite, il lui jeta un regard épouvanté et alla se placer le plus loin d'elle possible, aux cotés de la jeune tchaë et de la botaniste.
Sans quitter Thanakis de ses yeux apeurés, il se pencha vers Baër Lupis et lui dit d'un air de conspirateur : ***


Méfiez-vous d'elle, ma p'tite dame, cette femme cruelle et sournoise peut s'incruster dans votre esprit sans que vous ne puissiez rien y faire...
Je viens de vivre cette terrible expérience... c'est effrayant...

***
Et pour tenter de se remettre -en vain- de ces émotions, il sortit de sa sacoche une bouteille de vinasse flambant neuve et en engloutit avidement plusieurs gorgées... ***


- Elite Fraternelle Tchaë -
Qui ne risque rien... ne rate rien.

 
Baër'lupis

Le Matal 30 Otalir 1507 à 19h59

 
La botaniste regarda le vieillard de travers. Lui qui avait été si avenant, s'il s'avérait être un de ces soulards, n'en mènerait pas large dans les territoires qu'il allaient parcourir.

Elle se contenta de lui répondre par un haussement d'épaules.

Elle s'était brièvement présentée aux autres, toute concentrée qu'elle était déjà sur le chemin à parcourir et ce qu'il fallait y rechercher. Elle trainait avec elle une malle immense, qui contenait des éprouvettes de toutes formes, des liasses de papier de soie, des sachets d'engrais, et des pots de baumes et onguents divers.

En entendant les autres parler de sorcellerie, elle s'apprêta à compléter le dialogue par ses propres connaissances et en mentionnant les vélins qu'elle avait amenée, mais préféra se taire. Après tout, la magie dont elle usait, elle s'en était presque uniquement servi sur des plantes exotiques et ses cors aux pieds.

Elle pesta, car elle n'avait pas eu le temps de tout de tout amener. Elle déroula un morceau de parchemin, sur lequel elle coucha les dernières consignes à l'attention des jardiniers.

Après quelques minutes de rédaction acharnée sur le parchemin, additionné de trois semblables, elle se releva, et dit doucement.


Nous y sommes, alors. Le groupe est-il complet ?


 
Cyan

Le Matal 30 Otalir 1507 à 20h01

 
*** Cyan était enchanté de partir en voyage avec la Bien Aimée.
En plus, la philosophie de cette expédition lui tenait à coeur à elle aussi. Tolérance, découverte d'autres cultures, esprit d'ouverture...
mais surtout, respect. De la nature, des uns des autres, et des autres rencontrés en chemin.
Et apprendre, apprendre, apprendre.
Apprendre de nouvelles plantes, certes pour les jardins, mais apprendre d'autres langues peut-être, apprendre d'autres cultures, d'autres modes de pensée, apprendre ses compagnons de route, la jeune Nelle, la lumineuse Thanakis, la mystérieuse Baër'lupis, les hommes de l'expédition, elle ne les connaissait pas du tout.
Et apprendre Cälli, le mage. Elle était vraiment contente de partir avec lui. Ce qu'elle avait découvert de lui l'avait d'abord un peu déboussolée, mais finalement il lui plaisait bien ce mage un peu secret, elle se sentait à l'aise avec lui, pas figée dans son personnage de rectrice.
Elle se disait que ce voyage serait une belle opportunité de faire plus grandement connaissance.

Oui, Cyan était très contente de partir.
***


 
Thanakis

Le Matal 30 Otalir 1507 à 21h48

 
Se tournant vers Baër'lupis, l'Erudite répond doucement :

Presque, Directrice. L'Argonaute Maollan va nous rejoindre sous peu, mais comme nous allons explorer les alentours de la station Nemen durant quelques jours, il n'aura aucune difficulté à nous rejoindre.

Nous sommes environnés d'un désert de sable à l'ouest, d'un littoral océanique au sud-ouest, d'un lac à l'est et d'une vaste plaine au nord : autant de cadres variés qui offrent de grandes opportunités !

Avez-vous déjà quelques plants précis à nous faire rechercher, dans ces différents types de paysages ?


Plissant des yeux en observant le septuor assemblé, Thanakis poursuit :

Pour notre première exploration, je vous propose ceci : en l'absence de notre frère Maollan, nous sommes huit.

Formons quatre équipes...

(air amusé) ou quatre couples, plutôt :

Un couple partira explorer le désert,
Un couple s'aventurera dans la plaine,
Un couple suivra la berge du lac amer...

Comme notre garde Sirohl s'attachera obstinément à mes pas, je formerai avec lui un duo dont le rôle sera non pas d'arpenter la campagne, mais de vous assister et de vous porter secours, si nécessaire.

Pour cela, nous resterons au point de ralliement, à égale distance de chacun, de sorte à pouvoir venir à vous au plus vite.

Qu'en dites-vous ? Je...


La Première-Née s'interrompt soudain, écarquillant les yeux en regardant derrière Nelle. Elle incante aussitôt, puis s'approche de la jeune fille... et murmure à l'adresse du vide, ciblant quelque chose ou quelqu'un par-dessus son épaule :

Qui êtes-vous ? Que... que faites-vous ici, caché de tous ?

 
Eleuname

Le Merakih 31 Otalir 1507 à 00h27

 
Excusez moi. J'étais camouflé pour traverser sans danger la forêt

*** Eleuname parait tout gêné. ***


Je ne voulais pas vous faire peur. J'ai reconnu la petite Nelle.. je suis Témoin du S'sarkh, un contemplateur, c'est à dire que je cherche les signes du S'sarkh

J'ai quelques petits soucis, que je ne veux pas exposer en public. Je peux, si vous y tenez, vous en faire part en privé !


Parlez vous Ssarknesh aussi ?

 
Cälli

Le Merakih 31 Otalir 1507 à 00h27

 
*** Cälli s'approche de Thanakis, hoche légèrement la tête, regarde le Nelda, manifestement incapable de comprendre la conversation le peintre attend une pause dans l'échange pour prendre calmement la parole: ***


Cyan et moi fomeront un couple. Nous irons vers le lac dont nous connaissons bien les rives.

*** Le tchaë s'écarte légèrement pour venir se placer aux cotés de Cyan et lui demande dans un murmure si elle comprenait l'échange... ***


 
Thanakis

Le Merakih 31 Otalir 1507 à 01h09

 
L'expression soucieuse, l'Erudite se recule lorsque son interlocuteur apparait en pleine lumière : c'est un Nelda, armé d'une puissante épée de métal, presque aussi grande que lui !

Il s'exprime à voix basse, sans doute pour n'être entendu que de Thanakis. Cette dernière l'écoute, lève une main pour rassurer son entourage, et répond d'un ton intrigué sans toutefois oser s'approcher :


En privé ? Que pourriez-vous solliciter qui déplaise donc à mes frères et soeurs, par le bleu rassemblés ?

Parlez, nul ici ne vous cherchera querelle, j'en réponds...


 
Cyan

Le Merakih 31 Otalir 1507 à 01h33

 
Il dit -mais je ne suis pas complètement sûre- qu'il était camouflé pour pouvoir traverser la forêt sans danger, qu'il ne voulait pas faire peur, qu'il a reconnu Nelle. Il est Témoin du S'sarkh, un ???, je ne comprend pas ce mot là, il semble expliquer que ça veut dire qu'il cherche les signes du S'sarkh.(?)
Il dit aussi qu'il a des petits soucis dont il ne veut pas parler en public, mais il est d'accord pour les expliquer à Thanakis en privé.

Et ensuite, mais je suis encore moins sûre, je crois qu'il demande si Thanakis sait parler Ssarknesh.

Voilà je suis entre la compréhension, la déduction et le décodage mathématique.. donc pas complètement sûre de moi, mais pas très loin de la vérité quand même.

Je me demande quels sont ses soucis ?

Je vais essayer de lui dire un mot pour voir si il me comprend !
Mais avant, Cälli, je voulais te dire que j'étais heureuse de faire équipe avec toi.


*** Elle se tourne vers le Nelda d'un air aussi accueillant que possible. ***


Bonjour, puis-je faire quelque chose pour vous aider ?

 
Eleuname

Le Merakih 31 Otalir 1507 à 01h45

 
Heum ! j'ai beaucoup d'argent sur moi. Trop pour me promener ainsi.
Je demandais donc à la petite Nelle si elle avait accès aux banques de la ville de Farnya je crois, et sinon si elle connaissait quelqu'un de la ville en qui elle avait confiance.

Mais je n'aime pas crier sur tous les toits que j'ai de l'argent sur moi, vous comprendrez sans doute...

Et vous, que faites vous tous rassemblés ici ? Par le Bleu, dites vous ?
Comme le nom de cette petite tchaë qui tente de me parler en Nelda ?


Bonjour !
*** Il incline la tête en direction de Cyan. ***


 
Thanakis

Le Merakih 31 Otalir 1507 à 03h37

 
La Première-Née incline la tête sur le coté, attentive, comme si elle peinait non à comprendre la langue, mais le sens exact des paroles échangées.

Oui, le bleu nous rassemble. Notre couleur est le ciel, intangible, intemporel, et sans limite.
Notre quête est absolue.


Marquant une pause, elle reprend le fil de son interlocuteur :

Vous avez peur d'être agressé pour votre argent ?
Et vous m'en parlez ?
Ai-je donc l'air honnête ?


Fixant le contemplateur avec une curiosité non feinte :

Mourir pauvre vous angoisse moins que vivre riche : quelle étrange culture que la vôtre !
Vous devriez ouvrir un compte à Farnya. Pour cela, il vous faut l'agrément du Maire, Ethan Gorgo.

Nelle pourra sans doute intercéder en votre faveur, s'il hésite à vous ouvrir ses portes.


Se fendant d'un sourire malicieux :

Notre jeune invitée en possède la clef.

 
Nelle

Le Merakih 31 Otalir 1507 à 11h09

 
Nelle se sentit rougir aux paroles de Thanakis, se demandant comment elle devait prendre cette remarque, mais répondit d'une voix égale au nelda :

Bonjour Contemplateur Eleuname.
L'Erudite à raison : la meilleure solution qui s'offre à vous est de contacter le Précepteur Ethan Gorgo, également en charge de la gestion de la cité.


Elle jette une regard sur ses compagnons de voyage avant d'ajouter :

Les seules personnes de confiance que je connaisse se trouvent ici, bien que je ne doute pas que Farnya en regorge de bien d'autres que je n'ai pas eu la chance de rencontrer.
Contactez donc le Prince et soumettez-lui votre requête, je ne vois pas de raisons pour lesquelles il refuserait que les coffres de sa ville se remplissent de vos lépidolites.
Si vous ne parlez pas le tchaë, je pourrai si vous le souhaitez vous servir d'intermédiaire.


 
Maollan

Le Merakih 31 Otalir 1507 à 11h30

 
*** Maollan avait fini ses courses en ville.
Il était revenu en courant de Farnya, et il s'arrêta devant le groupe.
Il souffla. Il avala un verre de Kyarbat, et alluma sa pipe.
Il entendit les discussions mais ne comprenait rien. Un beau groupe hétéroclite, en tout cas : nelda, tchäe dont certains musards.... Etonnant ! Ce voyage réserverait bien des surprises. ***

Il s'adressa à Thanakis.
Noble Erudite, me voilà.
Je me mets à votre service ! Comment recherche-t-on ces plantes ?
Que fait-on ?



 
Eleuname

Le Merakih 31 Otalir 1507 à 13h25

 
Merci, Nelle, je vous contacte en privé pour ne pas troubler plus longuement votre rassemblement.

*** Se tournant vers Thanakis. ***


Heum ! Oui, l'argent .. pour moi... me dérange plus qu'il ne me sert, à vrai dire. Je ne sais trop qu'en faire...

*** Regarde Nelle ***


En veux-tu, en as tu besoin ?
Et cette petite Tchaë qui semble faire l'effort de vouloir me parler ?
*** Désigne Cyan du menton. ***
C'est la première fois que je vois quelqu'un faire un geste vers moi...

*** A Thanakis ***

Je peux tout donner, vous savez, je n'en ai pas besoin.
Vous parlez d'une quête. Expliquez moi un peu. Peut-être pourrai-je vous aider ? Au moins financièrement !


*** Regarde à nouveau Cyan ***

Vous croyez qu'elle acceptera de l'argent de ma part ?

 
Cyan

Le Merakih 31 Otalir 1507 à 13h55

 
Cyan ne comprenait finalement pas grand chose au Ssarknesh. Il lui faudrait prendre encore des cours.
Par contre, en Nelda, elle pensait avoir presque tout compris, à part un mot vraiment bizarre. Peut-être un prénom ou plutôt un titre.

Elle remarqua néanmoins que le Nelda la regardait souvent, et semblait même parler d'elle.

Cela l'inquiéta légèrement et sans s'en rendre vraiment compte, elle prit la main de Cälli pour se rassurer.


 
Thanakis

Le Merakih 31 Otalir 1507 à 14h05

 
L'Erudite accueille Maollan d'un large sourire :

Heureuse de vous revoir, frère voyageur. Votre enthousiasme est plaisant, je n'en suis pas surprise, vous êtes un Argonaute, de ceux qui prennent les frontières pour ce qu'elles sont : des chimères...

Elle lui résume sa proposition de composer des couples, afin d'explorer les environs de la station Nemen. Puis elle s'adresse à tous avec un ton contrit :

Je suis navrée d'avoir du m'adresser en S'sarkhness à notre visiteur caché, mais il est témoin et ignore notre langue. C'est un Contemplateur, à la recherche des signes de la corruption. Son présent soucis... est qu'il a trop d'argent.

Quel peuple étonnant ! Quelle culture exotique ! Les témoins battent la campagne et visitent leurs voisins sans pouvoir leur parler... et s'angoissent de leurs gains ! Connaissez-vous chose plus étrangère à nos valeurs que ce dernier point ?


Thanakis adoucit son propos par un ton délicat :

Imaginez-vous la réaction de nos Rouges à un tel discours ? Une rémunération non désirée... ils s'étrangleraient sur place ! Syfaria est décidément pleine de surprise !

Plus surprenant encore : Eleuname, tel est son nom, se propose de nous donner ses économies ! Je mesure le présent qui nous est fait, mais qui, parmi les nôtres, pourrait accepter un salaire non mérité ?

Voyez à quel point nous devons garder l'esprit ouvert ! Voyez à quel point d'autres gens, d'autres civilisations, peuvent penser différemment ! Cette première rencontre est un heureux présage, qui nous prépare à l'inconnu mieux que mes discours ne l'auraient fait !


Se tournant vers Nelle :

Conseillez votre ami sur nos us et coutumes, chère Nelle : la plupart de mes frères ne pourraient comprendre son rapport insolite à l'argent. Nos travailleurs syndiqués sont très fiers de leur labeur, et n'imaginent pas qu'on puisse négliger un salaire.

S'il se rend à la banque et ouvre un compte, il doit le faire la tête haute, comme s'il chérissait son or fièrement gagné.

Dites-lui aussi que je l'en remercie, mais je ne puis accepter son offre, tant elle est imméritée et donc, parfaitement indue.


Concluant à l'adresse d'Eleuname :

Notre quête est matérielle et spirituelle. Il s'agit de refleurir nos jardins, et de questionner ce monde. Au-delà, il s'agit d'édifier mes frères... mais je n'en parlerai pas davantage.

Conservez votre argent, mais s'il vous crée du soucis... pourquoi n'en changez-vous pas la couleur ? L'or est Rouge, le Savoir est Bleu...

Offrez-vous des cours, des leçons, achetez des parchemins...
Apprenez.


 
Nelle

Le Merakih 31 Otalir 1507 à 17h50

 
Nelle sourit à la réaction de l'Erudite.

Je vais le conseiller selon votre convenance, Erudite, mais ensuite laissez moi à mon tour vous expliquer la philosophie de ceux de ma faction.

La jeune fille s'interrompt quelques minutes, conversant mentalement avec le nelda. Puis elle se tourne de nouveau vers Thanakis, un peu amusée.

Voyez-vous, notre faction est une faction riche. Nous sommes peu, et notre presqu'ile regorge de ressources qui se vendent parfois à prix d'or, comme le Filihnn dont les Haut-Rêvants raffolent, ou encore l'or issu d'une mine abondante, universellement apprécié...
La rémunération fort élevée du Contemplateur Eleuname, ou même la mienne, n'est pas indésirée ni imméritée, et ni lui ni moi, ni aucun autre Témoin, n'a honte de son salaire plus qu'un rouge du sien.

Mais si elle ne sont pas indésirées, ces pierres ne sont pas forcément plus chéries que nécessaire.
Est-ce honteux ou insultant que de vouloir partager ce que l'on a en quantité plus que nécessaire avec ceux qui pourraient en avoir besoin ou meilleur usage?

Pour nous autres, Témoins, le partage et l'amitié sont souvent meilleur salaire que de simples pierres froides, toutes précieuses soient-elles.

Mais je conçois que cela puisse choquer vos frères, et j'ai prévenu Eleuname de ne point réitérer cette offre naïve, qui pourrait effectivement être mal interprétée.


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