Les Mémoires de Syfaria
Hors de toute région civilisée

Refleurir les jardins d'Ykena

Botanistes et Naturalistes bleus en mission
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Sujet lancé par MJ Syfaria
Le 29-10-1507 à 17h55
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Posté par Baër'lupis,
Le 29-01-1508 à 13h21
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Erling

Le Vayang 30 Nohanur 1507 à 21h46

 
Un petit sourire aux lèvres Erling répondit :

Si ce n'est pas lui qui s'occupe de moi, alors je m'occuperais de lui.

Puis avec plus de sérieux :

Je regrette aussi que nous n'ayons pas plus converser, mais il est de ces situations qui ne le permettent pas. Je vous remercie une fois de plus pour les précieux messages télépathiques que j'ai reçu de votre part lors de mon séjour solitaire dans le désert. Peut être n'aurais-je pas pu être aussi serein sans ...

Tout en disant ces mots, il songea aux actions disproportionées et complètement folles qu'un Tchäe de la Fraternité avait utilisé pour parvenir à ces fins pour un artefact. Intérieurement, le Propage était content de ne pas avoir eut à subir ce sort défavorable, cette humiliation.

Au revoir donc Demoiselle Nelle, à bientôt je l'espère.

Puis, Erling fit volte face pour rejoindre Thanakis.

Dame Thanakis, votre hospitalité dans ce campement aussi sommaire qu'elle a été, a été très bienvenue. Je vous remercie pour celà. J'ai pu trouver ici repos et apaisement, ce fut très agréable. Nous allons maintenant partir. Pour Jypska. Je vous souhaite bonne chance pour la suite de votre expédition et vous dis au revoir.

Pélerin du S'sarkh

 
Thanakis

Le Vayang 30 Nohanur 1507 à 23h13

 
Bonne route, Ô Propage. Mes pensées vous accompagnent...

Thanakis le regarde s'éloigner, pensive, puis revient à sa quête première : la ligne des montagnes de l'Ecrin se nettement dessine au Nord, assez lointaine sur le fond bleu marine du ciel nocturne.

L'Erudite songe soudain que son campement est notablement excentré, par rapport à la zone délimitée pour leur nouvelle recherche. S'il arrive malheur, elle perdra un temps précieux à se déplacer... et autant d'énergie ! Mieux vaudrait qu'elle se rapproche du piedmont...

La désastreuse affaire des artefacts nemens sort de son esprit plus vite encore qu'elle n'y était entrée. Nelle est avec son père, on ne saurait lui trouver meilleure compagnie, donc...

D'un commun accord avec elle-même, la Première-Née décide de bouger.


 
Eleuname

Le Sukra 1 Dasawar 1507 à 11h13

 
*** Eleuname se retrouvait à nouveau avec beaucoup d'argent sur lui, et il se dit qu'il devait en être de même pour les autres.
Il proposa donc de mettre au service de tous sa grande endurance. Il irait à Farnya déposer l'argent et ferait des courses pour ceux qui le souhaitaient.

Il prit la route vers la station de Jypska. Là il embarqua. Au départ du vol, il entendit :

Citation :
Vous êtes en ce moment en cours de voyage par transport Nemen.

Celui-ci va durer encore pour un temps...
Les transports Nemens mettent plus ou moins de temps à arriver, en fonction de la distance à parcourir, de la météo sur le trajet, des terrains survolés et des possibles incidents de parcours.
(Leur vitesse moyenne est en général comprise entre 12 et 24 km/h...)

En fonction de tout cela, vous arriverez donc le 02/12/2007 à 02:07 à la Station de Farnya.


puis il se laissa sombrer dans un profond sommeil. ***


 
Cyan

Le Sukra 1 Dasawar 1507 à 11h51

 
*** Cälli s'était fait attaqué par un Gambol.
De belles blessures, rien de graves, mais quand même... pas du tout à négliger.
Il se soigna un peu, mais les sorts de soin demandent beaucoup d'énergie magique, beaucoup de mana.
Cyan incanta aussi plusieurs fois pour lui.

Ils continuèrent leur progression vers la chaîne montagneuse. Pour l'instant, ils étaient dans les collines, de jolies petites collines qui faisaient penser à des seins de jeune fille babillait Cyan.

Ils arrivèrent enfin devant les premières vraies pentes. Cyan lança un dernier sort de soin sur Cälli pour qu'il aborde ce chemin ardu le plus en forme possible et le laissa finir ses bandages tout seul pendant qu'elle explorait un peu les alentours. Elle venait de finir de faire une osmose de mana, lorsque, au sortir du premier lacet, un loup malfaisant se jeta sur elle.
Une seule attaque et ses blessures étaient très graves.
Elle recula tant bien que mal, pleurant et gémissant de douleur.
Elle se réfugia vers Cälli, le suppliant de ne pas avancer seul.
Elle tenta de se soigner, mais la douleur était si grande qu'elle loupa son sort.

Devant Cälli, elle tentait de sourire et de faire bonne figure, lui disant simplement qu'il ne fallait pas qu'ils s'aventurent dans le massif sans avoir réussi des sorts de protection, mais au fond d'elle, elle n'en menait pas large. Elle savait que si le loup s'avançait un peu, la prochaine attaque lui serait fatale.
La seule chose qu'elle n'arrivait pas à cacher, c'était sa douleur.
***


 
Krepion Loudmer

Le Sukra 1 Dasawar 1507 à 14h54

 
*** Sans réponse de la part des Tisseurs de rêves, Krepion s'installe néanmoins non loin d'eux pour passer la nuit. S'il lui prend bien une furieuse envie de tisser, aucun rêve particulier ne vient cependant entraver son sommeil.

Il reprend le lendemain matin sa grimpette, tout fourbu d'une nuit inconfortable en haute montagne, toujours armé de sa canne et chaussé de sa jambe articulée.
Arrivant sur une crête, la vue se dégage soudain. Au loin à l'ouest, sur le versant d'un autre mont, il aperçoit enfin la botaniste. Sa vue de vieillard ne permet pas de distinguer ce qu'elle fait ni comment elle se porte, juste qu'elle semble en mauvaise compagnie : gambol....

Du coin de l'oeil il aperçoit un mouvement vers le sud : la sorcière bleue est en train de gravir elle aussi la montagne, s'arretant un instant pour lui faire de grands signes et lui crier quelque chose, que la distance et le sifflement du vent l'empêchent de comprendre.
Elle le rejoint rapidement, bien plus agile que lui, et lui soigne ses quelques égratignure en lui demandant si tout va bien.
Elle en a de bonnes... Il boitille, paumé au milieu des montagnes, dans le vent, le froid, et avec des Tisseurs asociaux pour toute compagnie, au lieu de siroter tranquillement un verre de vin au comptoir d'une taverne, et elle demande si tout va bien ?!
Mais le vieux Krepion a sa fierté, aussi s'apprête-t-il à répondre que tout va pour le mieux en ce qui le concerne, mais que ce n'est peut-être pas le cas de sa copine Directrice.... mais il dirige son regard vers cette dernière juste à l'instant où le gambol sus-nommé l'ouvre en deux d'un puissant coup de patte...
Le corps de la vieille femme touche à peine le sol qu'il disparait aussitôt, comme volatilisé.

Muet d'horreur et de saisissement, Krepion se contente durant quelques longues secondes d'écarquiller les yeux vers l'endroit où se tenait la botaniste quelques instants plus tôt.
Puis enfin il se tourne vers l'Erudite, soudainement tassé sur lui-même et les jambes flageolantes -même celle en bois- et bégaye : ***


B-b-b-b...La-la-la...directrice...!! Elle est... Elle est... canée....

- Elite Fraternelle Tchaë -
Qui ne risque rien... ne rate rien.

 
Thanakis

Le Sukra 1 Dasawar 1507 à 15h01

 
Tandis qu'elle débâche l'Equilion et commence à installer le campement, l'Erudite croit distinguer les silhouettes de Krepion Loudmer et de Baër'lupis au loin, dans quelque val perché des montagnes de l'Ecrin. Nelle la rejoint sur ces entrefaits et participe à la manœuvre, tant et si bien que Thanakis s'éloigne un instant...

Munie de sa longue-vue à segments, elle monte au col et scrute les hauteurs : oui, le marin est bien là, il revient d'ailleurs vers le sud. La Première-Née balaie l'horizon de son instrument, méthodiquement, mais ne trouve plus trace de la Directrice. Sans trop savoir si quelqu'un pourra l'entendre, elle crie :


Ohe... tout va bien ?

Seul l'écho lui répond, par à-coups lointains. Rangeant l'objet dans les plis de sa cape, elle se dirige à marche forcée vers le deuxième col, qu'elle atteint en milieu de matinée. Elle rejoint alors son frère Loudmer, seul, éreinté, et blessé !

Elle le soigne tandis qu'il reprend son souffle, manifestement choqué. Finalement, tandis qu'il s'assied pour soulager sa jambe valide, le vieux tchae annonce d'une voix éraillée :


B...b... la d-directrice... elle est... elle est cannée !

Thanakis a suffisamment de mémoire pour se souvenir de ce mot. Sa soeur Lupis a succombé...

La dame bleue ne dit rien. Baër'lupis... partie seule, sans attendre son bougre de complice, est tombée... Baër, pauvre de vous, folle impatiente ! Pourquoi n'avez-vous pas attendu ? Pourquoi n'avez-vous pas appelé ?

Un nœud douloureux se forme dans sa gorge : déplacer le campement était une bonne idée, mais trop tardive. Savoir que sa sœur reviendra bientôt par un pilier ne console pas l'Erudite : le simulacre syfarien de la mort est tout aussi détestable que la mort véritable, à ses yeux. Ce que d'aucun prennent pour un miracle, elle ne peut s'empêcher d'en envisager... le prix. Tout a un prix.


Un jour, l'addition nous sera présentée... songe-t-elle.

Venez, dit-elle simplement au vieil unijambiste. Retournons au camp.

 
Saltis' Dymer

Le Sukra 1 Dasawar 1507 à 16h39

 
Nelle était parti, enjouée et facétieuse, comme inconsciente des réalités, ou de la portée de ce que son père avait tenté de lui inculquer...

Thanakis avait déplacé son campement encore plus au nord.
Les montagnes étaient dangereuses.
Infestées...

Saltis demanda à Erling de partir seul, il le rejoindrait plus tard, et si celui-ci avait besoin de lui.
Mais pour le moment, le vieux Nelda comptait bien rester à portée de sa fille, prêt à intervenir sans qu'elle s'en doute.
Hors de question que Nelle ne succombe aux passions d'autrui.
Se réjouir était bien, être inconscient était une autre affaire...

Camouflé, saltis se tenait suffisamment loin du campement pour ne pas être repéré, mais suffisamment prêt pour les observer grâce à sa vieille longue-vue.
Entouré de créatures, il monta son campement, attentif et n'ayant pas à un seul moment peur pour lui même...


Libre est la voie du S'sarkh !

 
Thanakis

Le Dhiwara 2 Dasawar 1507 à 01h20

 
La nuit venue, l'Erudite scrute encore et encore la montagne : peut-être Krepion s'est-il trompé ? Pour une fois, elle se plait à rêver que le marin est victime de ses visions d'ivrogne... mais non. La triste réalité s'impose, le vieux tchae sait ce qu'est la mort, ces choses-là se sentent et ne s'inventent pas.

Alors, Thanakis envoie un message, endossant la responsabilité du drame, et rappelant ses consignes premières. Elle songe un instant que cette mort, pour douloureuse qu'elle soit, possède sa logique, sa froide beauté : la Grande Naturaliste est tombée en pleine montagne, dans une campagne de recherche botanique, comme un soldat au front, comme un artiste en scène...

Balivernes ! Justification philosophique à deux sous ! Il n'y a pas de belle mort !

Tant pour apaiser son tourment qu'en mémoire de son amie disparue, la Première-Née chante doucement :


Elle est à toi cette chanson
A toi ma soeur qui sans façon
M'as dit oui sans savoir pourquoi
Comme si tu n’avais pas le choix

Toi qui m'as donné ta voix quand
Dans nos cœurs l’idée cheminant
Mais que rien n’était décidé
J’envisageais de renoncer

Ce n'était rien qu’un premier pas
Mais il m'avait chauffé le corps
Et dans mon âme il brûle encore
A la manière d'un feu de joie.

A toi ma soeur quand tu mourras
Quand Syfaria t'emportera
Qu'elle te conduise au carrousel
Sous un autre ciel




 
Nelle

Le Dhiwara 2 Dasawar 1507 à 05h27

 
Après une dernière étreinte, Nelle quitte son père et rejoint en hâte Thanakis, qu'elle aide dans la réinstallation du campement.

Quand l'Erudite revient de son escapade montagnarde, plusieurs heures plus tard, la mine sombre et trainant presque le vieux marin qui semble se liquéfier sur place, il ne lui faut pas longtemps pour comprendre que quelque chose a mal tourné. Mais déjà Thanakis s'apprête à repartir, lui enjoignant de rester au camp avec le vieillard. Nelle ne pose pas de question, devinant l'inquiétude et l'urgence dans la voix de la jeune femme...

Elle la regarde s'éloigner, la gorge nouée, puis tourne son attention vers le marin. Celui-ci s'est affaissé devant le feu et entreprend avec application de vider une par une des bouteilles sorties de son sac. Malgré la quantité impressionnante d'alcool qu'il ingurgite, il est livide.

La jeune tchaë ravive les flammes, vérifie l'état de cuisson du ragout en train de mijoter... Elle s'assoit enfin à côté du marin, maintenant plongé dans un profond mutisme, à la moitié de sa troisième bouteille.
Elle n'ose pas le questionner, et encore moins lui débiter des banalités. Il est visiblement en état de choc, et pas dans l'optique de s'épancher. Elle espère simplement que sa présence silencieuse lui apporte un quelconque réconfort, sans y croire vraiment.

La vinasse, par contre, fait son office : le vieillard finit par s'écrouler, ivre mort. Ses joues sont humides et ses traits tirés. Tandis qu'elle le couvre d'une couverture et qu'elle retire la quatrième bouteille vide de sa main crispée, elle se demande avec angoisse ce qui s'est passé, là-haut, pour le mettre dans cet état. Et elle craint d'en deviner la désolante réponse...

Celle-ci ne tarde finalement pas, avec le retour de Thanakis, et son annonce mentale du trépas de la botaniste, comme elle le redoutait.
Ainsi la quête s'entache d'une première tragédie... La mort frappe encore, déjà...

Quand Thanakis se met à chanter d'une voix douce, Nelle vient se blottir contre elle sans un mot. Elle n'en trouve aucun qui vaille la peine d'être prononcé, aucun susceptible d'apaiser les regrets ni d'alléger les coeurs.
Si elle ne connaissait au final que peu la vieille femme, son affliction n'en est pas moins grande...
Comme elle doit certainement l'être pour tous les membres de l'expédition, à l'image du vieillard renfrogné qui gît plus qu'il ne dort devant le feu, terrassé par l'horreur...


 
Krepion Loudmer

Le Luang 3 Dasawar 1507 à 02h26

 
*** Krepion Loudmer avait suivi l'Erudite jusqu'au campement presque machinalement, l'esprit déserté de la moindre volonté ou initiative.
Il se saoula tant qu'il pu et accueilli avec soulagement l'abrutissement nauséeux qui ne tarda pas à l'envahir. S'il avait économisé ses réserves de vin ces derniers jours, il bu ce soir-là sans compter...

Mais le lendemain matin, en plus d'un réveil douloureux pour son crâne dégarni, l'horreur ne l'avait pas quitté... L'image de la vieille femme éventrée ne semblait pas vouloir s'effacer de sa rétine et ne cessait de le tourmenter.

Il l'aimait bien, au fond, cette vieille botaniste grincheuse. Elle était rigolote, malgré son air revêche. Elle ne méritait pas de partir ainsi, sa vie arrachée d'un coup de griffe, en pleine montagne, seule...
Quelle idiote aussi, cette vieille folle !! Sa passion des plantes l'avait emporté sur la raison...Aux dépends de sa vie... Déjà, dans la forêt, ils avaient failli y passer tous les deux... Cet avertissement ne lui avait donc pas suffit ?! Non, il avait fallu qu'elle aille se jeter dans les bras d'un gambol !! Fichue bonne femme !

Le vieux marin passa ainsi toute la journée, à ressasser ses sombres pensées, avalant machinalement le contenu de l'écuelle que la gamine lui avait fourré dans les mains en lui adressant des paroles qu'il n'avait pas écouté.

Et pour couronner le tout, il semblait que cette sorcière d'Erudite avait délégué de nouveaux disciples pour s'introduire dans son esprit ! Même ce brave vieux sergent Abel s'y mettait ! Comment avait-elle pu le pervertir, lui, et l'amener à s'adonner à cette pratique insidieuse ?!

Tout semblait aller de mal en pis pour le pauvre vieux Krepion.
La bonne nouvelle de la journée c'était que la situation semblait assez grave pour que la dignitaire ne prenne pas la peine de le moquer une nouvelle fois ou de lui reprocher de n'être pas resté aux côtés de la Directrice.
Il se le reprochait déjà assez lui-même, de toute façon... ***


- Elite Fraternelle Tchaë -
Qui ne risque rien... ne rate rien.

 
Baër'lupis

Le Luang 3 Dasawar 1507 à 15h38

 
Tutum tutum tutum tutum tutum tutum tutum tutum tutum.

Son cœur avait accéléré à battre la chamade, puis plus rien. Les assauts conjoints du gambol et de ce loup maléfique eurent raison de la vieille.


*** Une éternité passe, où rien n'est plus. Puis.... ***


Tumtum ... tumtum ... tumtum.

Gasp ! Huuuuuu !

La botaniste se débat, mais c'est inutile : rien ne l'attaque plus. Sa vision, troublée, parcourt la pièce circulaire où elle est allongée.

Ses membres sont endoloris. Sa tête est entière, à l'endroit où elle s'était ouverte en deux, une simple douleur subsiste.

Elle sait où elle est, maintenant, et fond en sanglots.


*** Un moment plus tard. ***


Après avoir contacté Thanakis, elle sortit du bâtiment nemen. Puis marcha vers l'est. Elle déambulait ainsi, les yeux fixant le vague, ses vêtements en haillons, sans penser à rien.

Voilà ce que ça faisait, de mourir puis de revivre. Elle était traumatisée, en état de choc, comme insensible à son environnement. Ses pas la guidaient, tous seuls, vers le contact de la Première-Née.



 
Nelle

Le Matal 4 Dasawar 1507 à 01h45

 
Au lendemain de la tragédie touchant la directrice, Nelle s'occupe comme elle peut au campement. Le vieillard est maussade et replié sur lui-même malgré les diverses tentatives de la jeune fille pour engager la conversation, et elle n'ose pas insister. Sirolh monte la garde en silence, comme à son habitude. Thanakis quant à elle passe de longs moments à scruter les montagnes avec sa longue vue, espérant peut-être encore voir revenir la botaniste.
Après s'être concentrée plusieurs heures sur l'écriture d'un nouveau parchemin, Nelle se lève et s'étire, puis s'approche doucement de l'Erudite.


Oh Thanakis... Je me sens tellement inutile et impuissante. Que puis-je faire ? Dis-moi...

La jeune femme se détourne de sa longue vue et la regarde avec un étonnement attendri.

Inutile ? Ce mot ne te va pas, Nelle... Tu es la plus belle fleur cueillie dans cette expédition. Sans toi, je pense que nous aurions perdu plus d'une soeur. Peut-être même aurions-nous déjà abandonné.

Nelle s'apprête à protester, mais Thanakis enchaine, après juste un instant d'hésitation.


Notre lien ne doit pas te restreindre. Ton destin t'appartient. A l'autre bout de Syfaria, tu seras toujours... Nelle, et je resterai ton aïeule.
En ces instants douloureux, je suis heureuse de te voir veiller sur le pauvre Krepion, dont la seule vague amie nous a quitté. Si tu veux parcourir la montagne et reprendre la quête...ne marche pas seule. C'est trop dangereux. Et préviens-moi avant, que j'use de magie protectrice !


Thanakis la prend dans ses bras, marquant un instant d'hésitation, avant d'ajouter :

N'oublie pas ton choix de vie, mon enfant : tu es une Propage... Notre mission, quoi que j'en dise, te détourne de ta voie. Je ne veux pas bouleverser cela...
Ecoute ton coeur : il te conseillera mieux que moi. Ecoute-le, et agis ! Je suis le passé, tu es l'avenir : tes décisions seront toujours plus légitimes que les miennes. Et quoi que tu fasses, mon soutien t'est acquis.


Qu'elle est douce, cette étreinte. Nelle s'y abandonne quelques secondes, fermant les yeux. A chacun de ces gestes tendres de son ainée, la jeune tchaë se sent transportée. Comme il doit être bon de grandir chaque jour sous la bienveillance aimante et protectrice d'une mère, songe-t-elle en cet instant...
Elle répond enfin avec un sourire dans la voix :


Oh, j'écoute mon coeur, je l'écoute... Comment pourrais-je faire autrement, il n'a jamais battu si fort !
N'aie crainte, cette mission ne me détourne pas de ma voie, non...car celle-ci n'est nullement tracée. Dans cette quête botanique j'ai découvert...mes propres racines. Les plus inattendues, les plus surprenantes, mais aussi les plus enchanteresses qui soient. Si les circonstances qui t'ont amenée à me les révéler, ou celles qui t'ont jadis amenée à les effacer, n'ont rien de réjouissant...leur réalité simple est la plus belle surprise qu'il m'ait été donné de recevoir.
Notre lien ne me restreint en rien, Thanakis, au contraire. Il m'ouvre de nouveaux horizons, il me donne un nouveau souffle. Et il ne fait qu'assoir ce qui de toute façon existait déjà, dès notre première rencontre...
Non, il ne me restreint pas, et ce n'est pas cela qui me fait chercher tes conseils ou ton approbation. Juste le bon sens ! Car quoi que tu en dises, ceux-ci sont légitimes, et toujours emplis de sagesse.

Voilà ce que me dit mon coeur
, ajoute-elle avec espièglerie.

Nelle se tourne alors vers les montagnes au nord, celles où la botaniste avait trouvé la mort.


En tout cas oui, il reste des montagnes à explorer. Mais ne t'en fait pas, je n'irai pas seule. Ce serait insulter Baër'Lupis de le faire, sans tirer les leçons de sa tragique expérience...
Elle jette un oeil vers le vieux tchaë devant le feu. Mais je doute que Monsieur Loudmer ait envie d'y retourner, et je ne l'en blâmerais pas...
Le lieutenant étant rattaché à ta protection, et toi-même à ce campement pour pouvoir intervenir en cas de besoin... Je n'ai donc pas de compagnon d'exploration...



 
Krepion Loudmer

Le Matal 4 Dasawar 1507 à 17h38

 
*** Krepion venait de finir sa dernière bouteille de vin. Elle trônait maintenant à côté du feu avec les autres, désespérément vide. La suite allait commencer à être difficile, sans le soutien de l'ivresse...
Notamment avec ces intrusions mentales, qui lui semblaient de plus en plus fréquentes... Après l'Erudite, c'était l'esprit de la petite tchaë blonde qui avait tenté de s'introduire dans le sien, puis ce brave sergent Abel, puis encore l'Erudite, puis encore la blonde... Si le vieux marin n'avait pas trouvé la force d'ignorer ces irruptions, il ne doutait pas qu'il serait rapidement devenu fou. Heureusement, leurs tentatives n'avaient pas eu de prise sur lui.

L'esprit désormais amorphe et embrumé par l'alcool, le regard errant de Krepion avait dérivé du foyer de flammes vers un mimic qui semblait lui aussi avoir établi son campement dans le coin. Il était étonnant que le monstre à écailles ne l'ait pas encore réduit en sciure, sans doute parce qu'il ne l'avait pas encore aperçu...

Il en était à ce stade de ces réflexions quand la gamine étrangère s'approcha silencieusement et lui proposa d'une voix douce d'aller faire un tour en marchant à la rencontre de Baër'Lupis.
Baër'Lupis ?! Krepion la regarda d'un air un peu ahuri et nettement dubitatif.

Mais avant qu'il puisse répondre, le nelda arriva et lui fourra dans les mains plusieurs bouteilles et quelques paquets. ***


Tiens, vieil homme. De la part de Nelle et de la mienne.

*** Le regard du vieillard se fit encore plus ahuri... De l'hydromel ! Du vin !! Du tabac !! Il releva la tête pour exprimer toute sa gratitude au Contemplateur, mais celui-ci était déjà en train de s'éloigner, après avoir succinctement échangé quelques paroles avec la jeune fille.
Entretemps, l'Erudite avait elle aussi déguerpi, en leur criant de faire bonne accueil à leur soeur Lupis qui devait arriver bientôt... Allons bon, tout le monde délirait ou quoi ?!
Il rangea les cadeaux du nelda dans sa sacoche, résistant à l'envie d'ouvrir aussitôt une des bouteilles, puis reprenant le fil de leur discussion il répondit d'un ton peiné à la gamine : ***


L'est morte, la botaniste, ma p'tite... J'croyais qu'tu l'avais compris... On pourrait bien parcourir tout' l'ile qu'on n'la rencontrerait pas... J'ai même vu son corps s'volatiliser, j'sais pas par quelle magie...

L'est morte, ouais....



- Elite Fraternelle Tchaë -
Qui ne risque rien... ne rate rien.

 
Sirohl

Le Matal 4 Dasawar 1507 à 19h23

 
*** Satané vent qui se lève...
Nelle a crié d'arrimer mieux la tente a l'aide de piquets... ***


Euhhhh o-oui !!

*** Les piquets, les piquets, sont ou les piquets ?
Il farfouille , encombré de son arme, empoté , maladroit, puis ..l'illumination !!!
Il la range au profit d'un marteau ... ***


O-oui, je p-plante, j-je p-plante

*** Et pour planter, il plante
Le stock de piquets restant y passe tout entier, et les voila à présent enfoncés jusqu'a la garde dans la moindre fissure qui s'est présentée
Pas un seul instant, il ne s'est dit qu'il faudrait démonter.... a un moment ou a un autre ***


*** Souffle le vent, s'abatte la tempête, les rochers s'envoleront avant la tente de la Dame.... ***




 
Nelle

Le Merakih 5 Dasawar 1507 à 00h43

 
Après sa discussion avec Thanakis, Nelle reçoit comme les autres la bonne nouvelle : la symbiose a bel et bien oeuvré, Baër'Lupis est revenue d'entre les morts. Elle est en route pour les rejoindre, depuis Jypska.
Quand Thanakis lui propose d'accompagner par la suite la scientifique dans ses recherches, la jeune tchaë accepte sans hésitation : le peu d'échanges qu'elle a eu avec elle l'ont laissée sur sa faim, et les recherches en la compagnie de cette passionnée promettent d'être véritablement captivantes. Si elle peut sembler réservée au premier abord, Nelle ne doute pas qu'elle puisse aussi être à l'inverse très communicative et désireuse de partager sa passion...
Encore faut-il que la passion l'habite toujours, et avec la même vivacité... Car si son père n'a pas semblé remué par son passage dans l'au-delà, la jeune tchaë a entendu d'autres témoignages...tout le monde n'en ressort pas indemne.

Aussi l'idée lui vient de partir à la rencontre de la soeur bleue, avec le marin. Il n'y a rien qui les oblige à rester au camp, et cela lui sera bien plus profitable que de rester à se morfondre devant le feu comme il le fait depuis le levé du jour. Thanakis n'émettant pas d'objection, Nelle soumet l'idée au vieux tchaë... et s'étonne de sa réaction... : Il semble persuadé que la botaniste est morte pour de bon. Sincèrement.
N'a-t-il pourtant pas reçu le message de Thanakis les informant de sa résurrection ? Ne sait-il pas ce que permet la symbiose ?!

Non, il semble totalement l'ignorer. Nelle s'apprête à le lui expliquer, mais soudainement un roulement de tonnerre ébranle le campement. Les nuages gris, virant au noir, qui se sont accumulés tout au long de l'après-midi tiennent leur promesse : d'un coup le ciel se déchire et les éléments se déchainent, avec une violence aussi soudaine que spectaculaire.
En quelques secondes les trois tchaës restants au campement sont trempés, et le vent menace même d'arracher la tente, sans parler des diverses affaires qu'il a déjà éparpillées.

Sans réfléchir, Nelle crie des directives à ses deux compagnons, qui s'exécutent aussitôt : le soldat renforce les fixations du teepee tandis que le vieillard, subitement rendu alerte par cette douche forcée, l'aide à rentrer les caisses contenant les précieux échantillons récoltés, puis le reste des affaires de cuisine et le harnachement de l'equilion.
Celui-ci semble d'ailleurs imperturbable malgré la pluie qui tambourine sur ses écailles et les éclairs qui illuminent le ciel avec une fréquence accrue...

Une fois l'effervescence retombée et le campement rangé au sec, Nelle et le marin s'installent enfin à l'abri à l'intérieur du teepee. Après avoir rallumé un feu dans le petit poêle de voyage et s'être changée pour des vêtements secs et propres, Nelle soulève le rabat de l'entrée et appelle le soldat qui malgré l'orage semble persister à monter la garde autour de la tente. De l'intérieur, malgré le tonnerre, on peut suivre ses déplacements à l'horrible bruit de ferraille que produit son armure à chaque mouvement...

Lieutenant, nul besoin de patrouiller ce soir... La tempête aura au moins cet avantage d'éloigner les créatures dangereuses...
Venez plutôt vous mettre à l'abri, ou bien vous allez attirer la foudre, dans cette armure !
Oh...et merci pour votre aide
! Nelle se fend d'un sourire amusé. Je crois que le teepee ne craint plus la moindre rafale de vent !!

Puis elle se tourne vers le vieillard, qui a rallumé sa pipe et tente de sécher devant le poêle :


Bon, et bien finalement on va attendre un peu avant de partir à la rencontre de Baër'Lupis, si ça ne vous dérange pas...

Trop épuisée pour reprendre la discussion là où celle-ci s'est interrompue, Nelle préfère aller s'étendre sur son couchage.
Si le teepee ne semble plus risquer de s'envoler, le bruit que font les rafales de vent et de pluie sur les parois de celui-ci témoigne encore de la violence de la tempête... En s'endormant, au sec et bien au chaud sous sa couverture, Nelle se sent presque coupable, songeant à ses compagnons d'expédition en vadrouille dans les montagnes, qui ne doivent pas jouir du même confort à l'heure qu'il est...


 
Narrateur

Le Merakih 5 Dasawar 1507 à 01h05

 
*** Le soir venant, un orage s'annonce sur l'ensemble du majestueux massif de l'Ecrin.

Le vent se lève et monte progressivement en puissance, tandis que le ciel s'assombrit avant l'heure au septentrion. Les résidents du campement tchae notent qu'un certain silence s'installe, comme si la nature retenait son souffle. Une curieuse odeur piquante monte du sol, une vague lueur surligne les crêtes... ***




*** Une série de bourrasques menacent la tente, pourtant bien arrimée ; une demi-heure après le début des hostilités, une grêle brutale s'abat, portée à l'horizontale par un vent devenu violent : le temps vire brusquement à la tempête ! ***




*** Dans un bruit de canonnade, le tonnerre roule et gronde au cœur du massif, secouant les tympans et nouant les tripes des bleus abrités sous les lourds pans de toile et de cuir du teepee compartimenté. Les grêlons tambourinent crescendo, laissant présager du pire pour celles et ceux qui se sont aventurés sur les hauteurs...

Plus au nord, dans les vallées perchées, sur les pentes et sur les crêtes de la montagne, l'enfer se déchaine : ***




*** La foudre s'abat sur le paysage chaotique un nombre incalculable de fois, semblant progresser des basses collines vers l'intérieur, comme si elle était irrésistiblement attirée par le sommet du massif lui-même.

Après plusieurs heures de tourmente, dans un vacarme paroxystique, l'orage se concentre avec brutalité sur le plus haut replat, au voisinage immédiat des sources de la Gret. Les explorateurs bleus, tapis dans des anfractuosités de la roche, sentent leurs cheveux et leur poils se hérisser, tandis que des feux de Saint-Elme courent de pierres en pierres, d'éperons en saillies, dans un crépitement des plus angoissant...

Ceux qui osent, par instants, mettre un bout de leur nez au-dehors de leurs terriers improvisés... remarquent que la foudre, au lieu d'être distribuée au hasard, frappe toujours la même zone, cachée à leur vue par l'obscurité. A chaque impact, une éruption d'arcs électriques, mesurant plusieurs centaines de mètres chacun, illumine les pentes environnantes et les plus lourds nuages !

Quelque chose d'intensément lumineux trône au plus épais du maelström... ***


 
Eleuname

Le Merakih 5 Dasawar 1507 à 11h41

 
*** Depuis son anfractuosité dans la roche, Eleuname aperçoit de nombreuses choses à chaque éclair.
Cälli, à l'abri dans un creux lui aussi, semble avoir des gestes bizarres et le Nelda ne comprend pas pourquoi le Tchaë ne se protège pas plus en se plaquant contre la paroi rocheuse... il semble laisser un espace entre cette dernière et lui. Eleuname se dit pendant un temps que les Tchaë sont vraiment bizarres, jusqu'au moment où il voit Cyan redevenir visible. Cälli la protège en fait, faisant de son corps une barrière supplémentaire pour elle. Elle est blottie contre Cälli et quand Eleuname aperçoit son visage, il y lit la peur qu'on doit pouvoir lire sur leur visage à tous, liée à la fureur des éléments.

Eleuname ne peut voir Thanakis de là où il est, il espère qu'elle s'est trouvé un abri elle aussi.

Mais il s'aperçoit aussi que la foudre semble frapper toujours au même endroit. Il ne peut pas voir où, mais...
Peut-être s'agit -il d'un signe du S'sarkh ? Quand tout sera fini, il ira voir, chercher ce qui attire ainsi la foudre...
Mais d'abord, il doit résister et tenter de se soigner car ses blessures sont multiples. ***


 
Thanakis

Le Merakih 5 Dasawar 1507 à 14h41

 
Au fond de sa crevasse, la Première-Née s'est tassée, ramenant de la terre mêlée de neige sur l'ouverture pour se protéger du froid. La tempête dure la nuit entière, mais l'épuisement lié aux soins et aux sortilèges lancés la veille au soir ont raison de sa volonté, et elle s'endort sans difficulté, indifférente aux éléments qui se déchainent sur le massif.

Au petit matin, elle sort de sa cache en rampant. Deux sykramens rodent à proximité : elles sont attirées par l'Alambarique, une plante aux poches pleines d'une sève évoquant à la fois l'hydromel et la bière... leur lointain passé d'abeilles les incite à la défendre. L'un des monstres tente de piquer Thanakis, mais se heurte à sa magie protectrice.

L'Erudite se redresse, secoue sa cape et cherche du regard ses infortunés compagnons surpris par l'orage. Alors qu'elle repère le Peintre Royal et l'Omnisciente, le Contemplateur surgit d'une élévation de terrain et lui fait un signe. Il marche courbé, un bras pendant le long du flan, sans doute cassé...

Thanakis s'approche, soulagée de voir une tête connue dans ce paysage presque exclusivement minéral. Mais la présence isolée du puissant nelda signifie...

Qu'il est venu seul, à contrario de ses consignes répétées, alors même que sa sœur Naturaliste a succombé pour cette raison précise.

Qu'il ne veille pas sur Nelle, alors même qu'il s'y était engagé.

Contrariée, la dame bleue masque cependant sa désapprobation : sans doute a-t-il cru bien faire ? Sans doute a-t-il voulu apporter son aide ? Elle ne sait trop comment s’adresser à ce grand dadais, qui parle peu. Lui souriant pour atténuer le sens de son propos, elle lui dit :


Eleuname ! Vous êtes venu... seul ? Montrez-moi cette blessure... hou...

Effectivement, l’épaule est démise et l’avant-bras possède une articulation... surnuméraire ! L’Erudite fouille dans sa grande besace et bloque le membre dans une attelle de jambe tchae, à la bonne échelle de taille pour cet usage. Elle remet l’épaule en place d’un coup sec et bref, parfaitement exécuté. Eleuname ne dit rien...

Ensuite, Thanakis fait un peu de couture sur l’arrière de son crâne, usant d’un fil végétal qui disparaîtra de lui-même dans quelques jours, et d’une aiguille de Pin Corthien aux propriétés analgésiques connues. Elle sait bien que son patient doit rester cois pendant la manœuvre, mais c’est plus fort qu’elle :


Et qui veille sur Nelle ?


 
Baër'lupis

Le Merakih 5 Dasawar 1507 à 22h58

 
Cela fait un moment que Jypska est derrière elle, lorsque, loin devent, à l'est, sur le massif de l'Ecrin, la naturaliste aperçoit les scintillements d'un orage d'une puissance phénoménale, vu sa distance.

Sa première pensée va à ses compagnons de voyage, en exploration sur l'Ecrin. Elle se prend à souhaiter, de tout cœur, que rien de mauvais en leur arrive.

Alors qu'elle marche, en plein cœur de la foret, l'Erudite la contacte.

Elle s'immobilise, stupéfaite. La nouvelle qu'elle vient de recevoir, elle ne peut y croire.

C'est une diablerie, une mauvaise blague.

Mais si c'était vrai...

Alors, ce voyage ne serait plus marqué par la bonne fortune, mais bien par le miracle.

Fébrile, elle pressa le pas, sans se soucier de la fatigue. Si seulement elle pouvait voler...



 
Eleuname

Le Merakih 5 Dasawar 1507 à 23h36

 
*** Pendant qu'elle le soigne, Thanakis rouspète un peu contre lui.
Eleuname l'écoute. Mais pour le moment, il ne peut répondre : les blessures étaient douloureuses, les soins le sont aussi, mêem s'il sait qu'ensuite viendra l'apaisement, il doit serrer les dents pour l'instant.

Enfin, tout est terminé. Eleuname se fend alors d'un long discours pour lui.
Il explique que Nelle est au campement, qu'elle voulait attendre la botaniste....
Que Cyan avait absolument besoin de ses parchemins de soins majeur et de purge....
Puis ***


Hier, pendant l'orage, j'ai peut-être vu un signe. Il faut que j'aille voir.
C'est mon devoir, ma mission de Contemplateur.Pour cela, je ne vous appellerai pas au secours, n'ayez crainte. Mais si je vois une plante rare, je la récolterai. Je DOIS y aller.
Mais je vais revenir. Je ne quitte pas votre expédition.


*** Il part alors sur la plaine enneigée.
Bientôt à quelque dizaines de pas de lui, il aperçoit un énorme arbre et à ses pieds, une source d'eau claire.
Serait-ce la fameuse source de la Gret ?
Et quel est cet arbre si bizarre ? Autour de lui, comme de l'électricité dans l'air.
Est-ce un signe du S'sarkh ?

Eleuname cherche dans les notes botaniques qu'il a reçues.
Un teslandier ! Surtout ne pas approcher ! Vite il envoie un message à Thanakis. ***


Citation :
Le teslandrier ou « Euphorbe Tesla » est une variété de grand chêne rarissime, de couleur bleue intense, que l'on trouve uniquement dans les zones de montagne ou de haute montagne, souvent sur des éperons rocheux assez escarpés : en effet, il ne se nourrit pas via ses racines, qui ne lui servent qu'à bien s'ancrer dans le sol. Il se nourrit d'électricité.

De mémoire Nemen, on n'a plus vu d'Euphorbe Tesla depuis près d'un demi-siècle sur Syfaria.

Dès qu'un orage survient, ce qui arrive assez fréquemment en montagne, le Teslandrier se met à briller et à crépiter, s'auréolant de feux de Saint-Elme et d'arcs électriques visibles à des lieues à la ronde. Il se comporte alors comme un paratonnerre et attire la foudre ! A chaque impact, il emmagasine de l'énergie, qui lui sert à croitre... et à se défendre : toucher un Teslandrier, c'est au mieux recevoir une violente décharge, au pire mourir sur le coup.

Très appréciée pour sa capacité à dévier la foudre, l'Euphorbe Tesla est un arbre mythique qui fut - dit-on - planté dans les villes nemens, entouré d'un fossé ou d'un muret pour éloigner les curieux... et les gens suicidaires.



*** Un gland pour Lerth oui, sans doute, mais pas un suicide pour cela ! ***


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