Les Mémoires de Syfaria
Hors de toute région civilisée

Refleurir les jardins d'Ykena

Botanistes et Naturalistes bleus en mission
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Sujet lancé par MJ Syfaria
Le 29-10-1507 à 17h55
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Posté par Baër'lupis,
Le 29-01-1508 à 13h21
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Thanakis

Le Vayang 14 Dasawar 1507 à 22h52

 
L'Erudite regarde la jeune fille avec un sourire de Joconde, indéchiffrable.

Nous y voilà, songe-t-elle.. avant de répondre d'un ton qui se veut serein, apaisé :

Il n'y a qu'une chose à faire, Ô Nelle : quelqu'un doit veiller, ici même, le temps qu'une garde alternée se mette en place avec les gens de ma Bulle.

Et ce quelqu'un ne peut être que moi.

J'ai envoyé un message à mon Roi : il est d'accord, à la condition que Sirohl me rejoigne. Notre souverain m'assure qu'une petite escouade de cinq hommes non symbiosés, menés par un frère Noir, nous relaiera d'ici quelques jours. Je connais la montagne, attendre la relève ne me posera aucun problème : j'ai de quoi installer un campement confortable.


S'adressant à tous ses compagnons, la Première-Née hausse la voix :

Ô mes chers amis...

Notre quête touche à sa fin.

Grâce à vous, nous avons réalisé une récolte extraordinaire ! Notre Grande naturaliste dispose désormais d'une foultitude de graines, de bulbes, de spores et de pieds variés : les jardins d'Ykena seront bientôt plus beaux qu'ils ne l'ont jamais été, et ce, la Fraternité toute entière vous en est redevable !

Cette nuit, ensembles, nous allons ramasser des glands de Teslandrier : la foudre en a projeté plusieurs aux alentours, ils sont désormais à notre portée. L'arbre merveilleux peut être approché, avec prudence, jusqu'en bordure externe de sa frondaison...

Cette cueillette commune clôturera un mois et demi de voyage et d'aventure, pour la seule gloire d'embellir une infime parcelle de ce monde aux beautés trop souvent souillées, meurtries, corrompues ou plus simplement, cachées...

Demain, vous repartirez. J'userai de ma magie une dernière fois, au mieux de mes capacités, pour que votre retour soit le plus sûr possible. J'attendrai quelques jours ici même, mais vous ne devez pas rester, car nos échantillons doivent être rempotés au plus vite, avant qu'ils ne s'étiolent.

Dans une semaine, peut-être deux, je reviendrai dans nos jardins, et j'aiderai notre sœur Lupis dans son œuvre de reconstruction. Sans doute vous y reverrai-je bientôt ?


Sur ces mots, Thanakis se dirige vers l'arbre frémissant. Les étranges phénomènes observés sur le Peintre quelques jours plus tôt se reproduisent... mais l'Erudite n'y prête guère attention : elle se penche doucement, tend la main vers une sorte de bille posée dans l'herbe rousse et la soulève, délicatement.

Quelques étincelles courent le long de son bras tandis qu'elle montre son butin à ses compagnons : un fruit de Teslandrier.


 
Nelle

Le Sukra 15 Dasawar 1507 à 00h15

 
Nelle reste interdite quelques instants, les questions continuant de se bousculer dans sa tête.
Rester veiller sur l'arbre ?!! Mais si réellement celui-ci attire les convoitises, n'est-ce pas de la folie ?!!
Si une horde de rejetons se présentent pour l'arracher à la terre, ou pour le détruire...

Machinalement, Nelle commence à se joindre à la récolte de glands de Teslandrier, mais au bout d'un moment elle se rapproche de Thanakis. Elle se doute que rien ne la fera changer d'avis, alors...

Même si elle sait d'avance ce qu'elle va lui répondre, elle ne peut s'empêcher de demander, quand celle-ci tourne la tête vers elle :


Je reste ici avec toi.

 
Baër'lupis

Le Sukra 15 Dasawar 1507 à 00h23

 
Etrange affaire, que ces enlèvements d'arbres... La Naturaliste avait déjà entendu parler de cette histoire, mais elle avait tout simplement imaginé que l'arbre, en déchargeant son énergie vitale sur un humanoïde, se consumait tout seul -même si ce n'était pas explicable en soi. Mais, des enlèvements...

Ces pensées s'évanouirent par la suite. L'Erudite disait vrai, il était temps de rentrer, et quoi de mieux que des glands de teslandrier comme dernière récolte ? Ses yeux brillèrent de convoitise.

Il était temps, maintenant, d'organiser le voyage de retour.


Dame-sœur, je rechigne à vous laisser seule ici. Même en compagnie du frère Noir, vous savez très bien que l'histoire du teslandrier est toujours liée à une certaine forme de tragédie...


 
Thanakis

Le Sukra 15 Dasawar 1507 à 03h16

 
Pendant la récolte règne une étrange ambiance, à la fois... inquiétante et reposante. La nuit est électrique, mais le spectacle irréel de l'arbre illuminé, aux branches peuplées de feux follets et de boules étincelantes, a quelque chose de curieusement apaisant.

A la lumière changeante de son activité, les explorateurs fouillent le terrain et trouvent, par instant, une sorte d'ovale ou de sphère qui évoque le verre fumé : un gland. Lorsqu'ils le touchent, ce dernier crépite et crache quelques étincelles, sans toutefois blesser...

La conversation se poursuit à mesure qu'avancent deux lunes, dans un ciel étoilé dépourvu de tout nuage. S'adressant à Nelle, Thanakis lui répond doucement :


Je m'en doutais bien... et pourtant, je ne peux accepter. Si tu campes ici, si l'un des nôtres ne respecte pas mon vœu et décide d'attendre à mes cotés, je devrai m'assurer de sa survie et ce, tu le sais... au détriment de la mienne.

Le lieutenant Sirohl obéit à son chef : il m'est dévoué, et sera là les quelques jours qui nous séparent de la relève. Mais notre mission s'achève, il faut rapporter nos plants, et vous devez vous entraider mutuellement le temps que je vous rejoigne. Peut-être même pourrai-je vous rattraper en chemin ?


Elle ajoute dans un murmure amusé, destiné aux seules oreilles de la propage :

Est-ce ainsi qu'aujourd'hui les jeunes filles parlent à leur aïeule ? Quelle époque décadente ! Si demain soir, je te vois encore trainer dans le secteur, j'appelle ton père !

L'Erudite souligne l'abominable menace d'un froncement des sourcils exagérément comique, avant de s'orienter vers Baër'lupis :

Ma soeur, soyez sans crainte. Je n'ai pas vécu six siècles d'épopée syfarienne pour manquer l'épilogue...

Quant à cet arbre unique, il ne sera pillé que s'il est perdu de vue : ce que nous apprend l'étrange histoire de ses éclipses successives, c'est qu'il n'apparait, et ne disparait, qu'à l'abri des regards. Jamais ceux qui l'ont vu n'ont été attaqués, ni même inquiétés. Pourquoi ? J'aimerais lever ce dernier et fascinant mystère...

De nos jours, nous sommes symbiosés : s'il arrive quoi que ce soit durant ma veille, tout le monde le saura !

Demain, à la mi-journée, je puiserai dans ma magie pour vous protéger : vous devrez alors partir sans attendre, pour en profiter sur la plus grande distance possible. Partez vers le Sud, la montagne y est moins dangereuse qu'en direction de l'est... puis prenez la route. Avec l'Equilion et notre frère noir, j'aurai tout ce dont j'ai besoin.

Dans quelques jours, je serai relevée de cette charge, et je viendrai vous épauler. Nous ferons, lorsque les jardins auront retrouvé leur splendeur perdue, une fête dont tout Farnya retentira...


Parlant à voix haute, de nouveau :

Une fête dont vous serez, mes amis, les légitimes héros !

 
Eleuname

Le Sukra 15 Dasawar 1507 à 12h11

 
*** Eleuname récolta quelques glands, lui aussi.
Il redemandera à la botaniste comment faire, en espérant qu'elle acceptera de partager son savoir. Qui sait, peut-être ces glands germeront, et ainsi, les villes seront protégées ?
Qui sait... ?
Le S'asrkh, sans doute. C'est lui qui avait guidé les pas d'Eleuname jusqu'à l'arbre, peut-être n'était ce pas gratuitement ?

Eleuname répugnait à laisser l'Erudite, mais il savait aussi que plus vite il partirait, moins le risque de quelqu'un cherchant à deviner sa position perdurerait.
Et pourtant, il était sûr que personne, chez les Témoins, n'était avide à ce point.
Mais... s'il pouvait, en partant vite, protéger un peu plus Thanakis....

Il partit rapidement. ***


 
Thanakis

Le Sukra 15 Dasawar 1507 à 13h17

 
A la mi-journée, comme elle l'avait annoncé, l'Erudite use de tout son potentiel magique pour préparer le retour de ses compagnons. Elle s'étonne de l'absence d'Eleuname, qui sera parti sans lui parler...

Nul n'échappe à son attention, à commencer par Krepion Loudmer, caparaçonné de fluide protecteur et régénérant dont la Dame Bleue se dit qu'il tiendra peut-être jusqu'au crépuscule...

Un vertige la prend, comme le jour de son départ : épuiser toute son énergie en une même série de sortilèges est très éprouvant. Mais cette fois, elle se crispe et reste debout, arque-boutée sur ses crampes naissantes. Ce n'est pas le moment de montrer la moindre faiblesse, la moindre défaillance : cela serait prétexte à report, à retard. Il faut ramener les plants !

La Première-Née étreint chacun, glisse quelques mots énigmatiques à l'oreille de l'Omnisciente, donne ses dernières recommandations et rassure ses compagnons avant qu'ils ne partent :


Allez, et ne tardez pas... nous nous retrouverons en mes jardins. Dites à Sirohl de me rejoindre, l'Equilion va vous suivre pour porter les échantillons.

Marchez bon train, et gardez-vous mutuellement des dangers de la route ! En matière de protection, l'amitié vaut mieux que tous mes sortilèges.


 
Nelle

Le Sukra 15 Dasawar 1507 à 14h12

 
Nelle sourit à la plaisanterie de Thanakis, et prend à son tour un air faussement repentant en répondant :

Oh, toutes mes excuses pour cet odieux manque de respect, mamie... Je me demande d'ailleurs d'où peut bien me venir ce caractère entêté...
Mais soit, je ne peux que m'incliner devant un argument si convainquant !


Après une irréaliste nuit de repos sous les lumières mouvantes de l'arbre électrique, le départ s'annonce à la mi-journée.
Eleuname est manifestement parti sans attendre le reste du groupe, mais sinon tout le monde profite des puissants sorts de protection de la première-née.

Avant de se mettre à son tour en marche, elle embrasse Thanakis avec affection et lui glisse à l'oreille :


Fait attention à toi, surtout... Tu es encore plus rare que cet arbre...

Puis elle entreprend le chemin du retour en direction du Sud, parfois sud-est selon les sentiers qu'elle suit. Elle aperçoit bientôt Eleuname, et s'apprête à le rejoindre, quand une tache bleutée sur un versant proche attire son attention. Nelle se rappelle alors que Thanakis leur avait signalé un massif de cette couleur, aperçu quand elle rejoignait Cyan et Cälli, juste avant l'orage...

Aidée par la magie de l'évolution, elle avance donc dans sa direction, qui est de toute façon plus ou moins celle du campement, où le pauvre Lieutenant doit se morfondre d'inquiétude depuis le temps que tous sont partis...
Elle finit cependant par devoir faire une pause, et en profite pour prévenir ses compagnons : elle en est quasiment certaine maintenant qu'elle s'en est rapprochée, ce massif bleuté a de fortes chances d'être un petit tapis de tantenuns.


 
Krepion Loudmer

Le Sukra 15 Dasawar 1507 à 19h30

 
*** Après avoir rempli son godet de sève d'alambarique, Krepion attendit patiemment que celle-ci fasse son office, goutant de temps en temps pour en apprécier la fermentation.
Après un peu plus de deux, il obtint, comme le prétendaient les légendes, une boisson moyennement alcoolisée, ressemblant à de la bière... Et fraiche en plus !!

Le vieillard descendit le contenu du verre avec délice, trouvant enfin un véritable interêt à cette expédition. Il en aurait volontiers rempli une seconde choppe, mais les attaques répétées des Sykramens commençaient sérieusement à devenir dérangeantes...
Et pour cause, c'est un Krepion plus qu'amoché qui revint discrètement vers l'assemblée occupée à ramasser des glands de Teslandrier... Ramasser des glands de cet arbre ridicule, alors qu'une véritable corne d'abondance se trouvait non loin !! Non mais franchement, ces bleus...
Pas assez discret en tout cas, car l'Erudite ne rata pas cette occasion de fondre sur lui pour lui sauver une nouvelle fois la peau tout en lui faisant la morale. Malgré les soins bienvenus, Krepion se ratatina craintivement sous les mains de la sorcière et s'éloigna vivement lorsqu'elle eut fini, décidant cette fois-ci de se faire oublier pour de bon.

Lorsque l'heure du départ sonna, le lendemain midi, Krepion jeta avec regret un regard en direction de l'alambarique... Il aurait bien soumit l'idée de déraciner et ramener ce pied à Farnya, mais il s'imaginait d'avance les hurlements indignés et choqués de Thanakis et Baër'Lupis devant cette proposition pourtant pleine de bon sens, aussi préféra-t-il s'abstenir.

Quand l'Erudite lui donna l'accolade, il fut pris tellement au dépourvu qu'il n'eut pas le temps de fuir, simplement de se raidir en attendant que passe le mauvais moment. Malgré ses craintes elle le relâcha finalement sans l'étrangler ni lui briser les os, et le vieillard s'éloigna sans demander son reste, courant se réfugier derrière la botaniste.
Résolu à la suivre dès qu'elle se mettrait en marche, et plutôt satisfait de laisser Thanakis avec son arbre, loin derrière. ***


- Elite Fraternelle Tchaë -
Qui ne risque rien... ne rate rien.

 
Nelle

Le Dhiwara 16 Dasawar 1507 à 20h21

 
La fatigue faisant, Nelle décide finalement de passer la nuit au pied des tantenuns, quand elle les atteint. Une idée pas des plus fameuses, car même si ce massif n'est pas étendu au point de provoquer la terreur irraisonnée, il approche tout de même le mètre carré de surface, et c'est une nuit agitée et peuplée de cauchemars que passe la jeune tchaë isolée.
Au matin, elle cueille quelques fleurs, et s'apprête à repartir vers le sud, quand elle aperçoit un peu plus loin vers l'est de curieux champignons gris et noirs. N'y connaissant absolument rien en champignons, Nelle se demande si ceux-ci peuvent avoir un interêt pour la quête, et décide donc d'aller les regarder de plus près. Peut-être qu'en en faisant une description détaillée à Baër'Lupis et Thanakis elles pourront lui dire si oui ou non elle doit en ramasser ?

Nelle commence à s'avancer, mais se laisse subitement tomber derrière un rocher !
Un Jystryan déchu... C'est le premier qu'elle voit en chair et en os, mais elle l'a reconnu au premier coup d'oeil, selon les illustrations et descriptions fidèles qu'elle a pu lire ou voir sur ce rejeton.
Un rejeton, oui, rien de moins...

Restant à l'abri de la vigilance meurtrière du rejeton, derrière son rocher, Nelle n'ose plus bouger. Elle peut faire une croix sur ses champignons, c'est certain.
Sans être lâche, la jeune tchaë n'est pas pour autant une tête brulée. Les Jytryans sont réputés pour être extrêmement dangereux, mortellement dangereux même, pour les imprudents, ou les malchanceux qui se font surprendre...
Seule, sur ces pentes escarpées où toute fuite est rendue laborieuse, Nelle sait qu'elle n'a aucune chance de survivre s'il la repère. Heureusement, elle l'a vu avant d'avancer plus...

Une fois ce constat établi, et les battements de son coeur revenus à la normale, Nelle ne peut s'empêcher de se questionner sur la présence de ce jytryan. Après ce que Thanakis vient de leur raconter sur cet arbre...sur ses disparitions...sur les convoitises qu'il semble provoquer...
Ce n'est peut-être qu'une coïncidence, mais la présence de ce rejeton si proche... Peut-il déjà être là pour le Teslandrier ?!
Comment l'aurait-il appris, mystère... Mais la coïncidence est plus que troublante...

Après avoir prévenu mentalement Thanakis et Baër'Lupis de ces découvertes -les champignons inaccessibles et le rejeton- Nelle décide de rester encore un peu, malgré la peur qui la tiraille : elle veut le surveiller. Elle veut savoir s'il est là pour l'arbre, s'il se dirige vers Thanakis.
Elle s'installe donc au mieux, toujours planquée, et entreprend d'observer le rejeton durant la matinée entière.
Pour finalement arriver à cette conclusion : Il n'est manifestement pas là pour l'arbre.
Le Jytryan déchu a plutôt l'air de camper là pour surveiller les routes en contrebas, utilisant l'endroit comme point de replis lorsqu'il tente - avec d'autres rejetons, sans doute - d'attaquer des voyageurs ou de détruire la voirie.
D'ailleurs, à la réflexion, sa position offre une vue dégagée en contrebas, mais très mauvaise sur les hauteurs, et à aucun moment il ne semble regarder dans la direction du plateau neigeux.

Quand Nelle finit par en être convaincue, elle fait précautionneusement demi-tour jusqu'aux tantenuns, reprenant la route vers le sud d'un pas plus léger une fois hors de vue du monstre.


 
Krepion Loudmer

Le Luang 17 Dasawar 1507 à 00h43

 
*** Quand la botaniste se met en marche à son tour en quittant le plateau vers le sud, c'est tout juste si le vieillard ne s'accroche pas à elle pour la suivre, marchant dans chacun de ses pas. Enfin le retour au bercail !!
Bon, la descente vers une altitude plus clémente n'est certes pas de toute repos, mais au moins c'est pour la bonne cause... Bientôt il reverra les tavernes de Farnya !
C'est donc presque sans ronchonner que le vieillard suit d'un pas résolu la petite vieille et sa réserve de glands.

Le lendemain, alors qu'ils poursuivent vaillamment leur marche, Krepion se retrouve subitement envahi par l'indicible impression d'être observé. Il se rapproche encore un peu de Baër'Lupis, inquiet... Encore un loup, ou une de ces saletés de gambols aux mimiques ridicules -mais dévastatrices ?!
Le marin se retourne avec circonspection et se retrouve nez à naseaux avec une créature énorme, horrible, et puant atrocement... Il fait un bond de frayeur à cette vision d'horreur et s'accroche à la petite vieille avec frénésie, avant de reconnaitre l'equilion.
Fichtre, ce tas d'écailles poisseuses l'a encore suivi !!

Reprenant contenance, Krepion fait de grands moulinets de canne en direction d'Erjin puis du gambol qui leur barre la route un peu plus bas -le même que celui qui leur a sauté dessus un peu plus haut ? Ou son frère ? Ou son cousin ? Son oncle peut-être ? - et invective l'equilion en baragouinant un tchaë antique difficilement reconnaissable : ***


T'es encore là toi ?!
Pourquoi tu rest' pas avec la sorcière ?!!
Si encore tu servais à faire fuir les gambols... Là ! Attrape ! Attrape le nounours !!


*** Comme s'il n'attendait qu'un signal, Erjin passe devant pour ouvrir la marche et se retourne, semblant attendre...Tout en mâchonnant avec négligence une branche de conifère... ***


- Elite Fraternelle Tchaë -
Qui ne risque rien... ne rate rien.

 
Baër'lupis

Le Luang 17 Dasawar 1507 à 11h29

 
La vieille est heureuse de ne pas voyager seule, même si la compagnie du marin est moins enrichissante que celle d'un savant, elle n'en est pas moins joyeuse.

J'espère, au moins, que vous avez pensé à récupérer des fruits d'alambarique, entre deux pintes d'alcool... Je pourrais en faire pousser pour vous, aux Jardins...


Le voyage est assez pénible : le terrain est pentu, ils doivent faire d'immenses détours, juste pour éviter un animal corrompu.

La botaniste, elle, pense déjà à tout ce qu'elle va faire à son arrivée à Ykena. Déballer, planter, faire germer, semer. Et puis, ces glands... C'est une idée folle, mais après tout... Farnya est sur un plateau...

Tout a coup, elle entendit le marin pester. L'immense equilion les avait rejoints, et regardait Krepion d'un air affectueux.


Réjouissez-vous, frère Loudmer, avec Erjin à nos côtés, nous rencontrerons moins de prédateurs !


 
Krepion Loudmer

Le Luang 17 Dasawar 1507 à 12h15

 
*** A la première remarque de la botaniste, Krepion peste intérieurement. Des fruits ?! Des fruits ?!!! Y'avait des fruits sur l'arbre nain ?!! Mais pourquoi personne ne lui a rien dit ?!!!
Trop occupé à récupérer la sève, puis à échapper aux sykramens, le vieillard n'y a bien sûr pas fait attention... Il se racle la gorge et répond d'un air convainquant : ***


Ahh ! Vous pensez bien qu'c'est la première chose qui m'a préoccupé ! Mais y'avait plus qu'des fruits pas mûrs ou au contraire des trop pourris, quand j'suis allé r'garder... J'suppose que vot' copine l'Erudite ou d'autres bleus sont passés avant moi pour la récolte !
Alors vous dites qu'vous pourrez en planter aux jardins ?!! Voilà une fameuse idée !! Vous pouvez compter sur moi pour l'arroser tous les jours !


Saillon dit :


En pissant dessus ? Hu hu !


*** Haussant les épaules, le marin ne prend pas la peine de répondre à son stupide mou. Il pourrait bien s'entendre avec la sorcière, celui-là, à tout le temps lui faire la morale ou se foutre de lui...

Quand Erjin les rejoint et que Baër'Lupis s'en réjouit, Krepion regarde l'equilion d'un air dubitatif. S'il terrorise le vieillard, les gambols eux n'ont pas franchement l'air de s'émouvoir de ce placide herbivore....
D'ailleurs quelques sentiers plus loin, l'un des maraudeurs lui tombe une nouvelle fois dessus. Celui que le vieillard a mentalement surnommé Patapouf. A moins que ce ne soit l'autre, Gropoilu...Il se ressemblent tous de toute façon...
Tandis que Patapouf -ou Gropoilu- s'éloigne d'un air satisfait, Krepion se relève avec difficulté, crache une de ses dernières dents, et peste de plus belle : ***


Moins d'prédateurs, moins d'prédateurs...tu parles... C'est pas l'nombre l'plus inquiétant, c'est leur acharnement !

*** Krepion se masse douloureusement les côtes, dont une ou deux doivent être fêlées, ce qui n'a du coup pour effet que de lui arracher une nouvelle grimace de douleur, puis jette un regard noir vers l'equilion, toujours impassible : ***


Pfff... Tu sers vraiment à rien, sal' bête... Tu veux pas faire copain-copain avec les nounours ?!

*** D'un pas encore plus trainant, le vieillard se remet en marche pour essayer de rattraper la botaniste, qui, pleine de bon sens a activé l'allure pour échapper aux gambols... ***


- Elite Fraternelle Tchaë -
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Krepion Loudmer

Le Luang 17 Dasawar 1507 à 15h48

 
*** A peine le vieillard avance-t-il d'une centaine de mètres que c'est cette fois Gropoilu -ou bien Patapouf- qui décide de lui faire tâter de sa machoire puissante et allongée... En quelques coups de dents bien placés il défait ce que le sortilège régénérant encore actif de l'Erudite avait mis quelques heures à refaire...

Le vieillard se traine lamentablement au pied d'un buisson touffu et s'y camoufle comme il peut pour espérer se dérober à l'attention peu enviable -et fort malvenue- que lui prêtent ses nouveaux amis gambols...
Il serre ses quelques dents en remettant en place un morceau de chair qui pendouille de son bras avec un manque d'élégance certain, et tente de réfléchir -une fois n'est pas coutume.

Bon, il peut rester planqué là plusieurs jours, espérant que les gambols vont se lasser de le chercher et partir voir ailleurs s'il y est. Mais ces bestiaux sont réputés pour défendre un territoire, et il y a donc fort à parier qu'il se trouve en plein dedans... Il peut aussi simplement attendre sans bouger que la régénération magique fasse son office, et fuir à toutes jambes une fois suffisamment d'énergie récupérée...
Mais fichtre, ça fait mal !! Il en viendrait presque à souhaiter voir apparaitre la sorcière et ses sorts miraculeux ! Presque... Il n'est pas encore au bord de l'agonie pour tomber aussi bas.
Mais nul doute qu'il ne survivra pas à une ou deux nouvelles preuves d'amour de Patapouf et Gropoilu...

Et ce stupide equilion qui continue de le suivre !! Il va le faire repérer !! Si au moins il les faisait fuir, mais non !! Il se contente de ruminer béatement !!
Après un coup d'oeil attentif aux alentours, Krepion sort timidement la tête de son bosquet et interpelle discrètement le quadrupède : ***


Psssst !!
Heu... Erjin ? C'est bien ça ton p'tit nom ?!
Brave bête !! Gentil equilion !! Tu veux pas m'rendre un service ?! Hein ?! Pour me faire plaisir ?!!
Tu vois ces gambols, là ?

ATTAQUE !!!

Allez, attaque !!


- Elite Fraternelle Tchaë -
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Narrateur

Le Luang 17 Dasawar 1507 à 16h06

 
Attaque... attaque... l'instruction tourne et retourne dans le crâne lilliputien de l'Equilion, qui regarde tour à tour le marin et le duo de singes géants qui le poursuit.

Attaque ? Ca lui dit bien quelque chose, mais quoi ? Ce genre de son, il l'a déjà entendu, quand il était petit : c'est ce que lui disait la petite mère, lorsque les chiens lui grognaient dessus ou essayaient de le mordre. Il pouvait alors les chasser, sans se faire punir.

Attaque... oui, mais quoi ? Attaquer le tchae qui piaille, ou les gros singes ? Aucun des trois ne lui a fait le moindre mal, même si à l'évidence, l'instinct le lui soufflant, les uns sont nettement plus agressifs que l'autre...

Erjin régurgite consciencieusement un demi-quintal d'herbes partiellement broyées et commence son troisième cycle de digestion, lorsqu'un évènement brutal fait soudain pencher la balance du bon coté :

Le plus grand des primates vient d'attraper le tchae par une jambe et le secoue comme un prunier, avant de le jeter violemment au sol. Avisant le petit être fripé et froissé qui se relève péniblement, l'Equilion se souvient : c'est son jouet !

Houuu, le vilain singe qui tente de lui manger son jouet...
Attaque ? Erjin redresse sa tête, arque son dos, sort 15 centimètres de griffes qui raclent la roche et l'ancrent au sol, bande ses muscles, et commence à balancer son énorme masse de queue cornée !

L'un des gambols voit l'Equilion s'énerver, et l'entend gronder : il s'en éloigne, assimilant cette créature à un danger certain qui d'une part, ne se mange pas, et d'autre part, s'en ira tout seul si on le laisse tranquille. Le second, tout à sa poursuite du vieil infirme, n'y prête pas attention. Mal lui en prend :

Quelques tonnes d'os et de corne constellées de pointes s'écrasent sur son flan droit, brisant ses côtes et lui arrachant un bras. Projeté par le choc, il percute un arbre et se redresse, esquivant de justesse une seconde attaque ; la queue d'Erjin balaie le vide, avant d'exploser le tronc du pin noir derrière lequel s'abrite son adversaire !

Le quadrumane - le trimane, plutôt - s'enfuit à toute allure vers l'est en hurlant, trainant derrière lui les restes sanguinolents de son bras qu'un lambeau de peau relie encore à son corps meurtri...


 
Krepion Loudmer

Le Luang 17 Dasawar 1507 à 17h58

 
*** Débusqué, Krepion se traine avec peine, cherchant le plus possible à s'éloigner de son tortionnaire velu, quand subitement l'equilion semble comprendre ses injonctions. Ou est-ce un coup de chance ? Patapouf -ou Gropoilu- est peut-être passé un peu trop près, trop confiant en l'apparente placidité du monstre ? En tout cas, bien que le vieux marin doute que l'equilion ait l'intelligence nécessaire pour l'avoir compris, le résultat est là : Gropoilu -à moins que ce ne soit Patapouf- a eu la présence d'esprit de fuir, à l'inverse de Patapouf -ou Gropoilu- qui est en train de comprendre son erreur, sous l'assaut de la dévastatrice queue cornée.

Krepion reste un instant pétrifié devant le spectacle, sort machinalement une bouteille de son sac -miraculeusement intacte- et en engloutit quelques gorgées. S'il doit mourir, autant que ce ne soit pas le ventre vide !
Et pour cause, tandis que le gambol s'enfuit en hurlant, certainement pas près d'oublier sa rencontre avec Erjin, ce dernier tourne de nouveau sa tête vers le vieillard...

Krepion blêmit, puis tout en reculant doucement, bafouille d'une voix apaisante, mais peu convaincue : ***


B-brave bête... c'est ça, c'est b-bien !!
Gentil, caaaalme !

Heu... Allez, salut !


*** Et imitant le gambol, mais vers le sud, il prend ses jambes à son coup, terrorisé. ***


- Elite Fraternelle Tchaë -
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Nelle

Le Matal 18 Dasawar 1507 à 01h29

 
Bien qu'elle aperçut Krepion Loudmer et Baër'Lupis sur un versant un peu plus à l'ouest, Nelle avait continué sa descente vers le sud, trop lassée des sentiers montagneux et pressée d'en sortir pour faire le détour pour les rejoindre.

La marche tranquille se mua d'ailleurs rapidement en course effrénée, quand deux gambols décidèrent de s'intéresser à son cas. Ils la suivirent presque jusqu'au pied des collines, et Nelle commençait à désespérer de réussir à les semer, quand ils tournèrent finalement les talons, à son grand soulagement. Si comparés à un Jytryan déchu les gambols pouvaient paraitre un moindre mal, ils n'en restaient pas moins redoutablement dangereux.

Ce n'est qu'une fois arrivée à la sécurité du camp qu'elle en plaisanta avec le lieutenant Sirolh, après l'avoir salué joyeusement.
Celui-ci, stoique, semblait patrouiller inlassablement autour du campement vide, donnant l'impression à la jeune tchaë que leur départ remontait à seulement quelques heures...

Peu de temps après, tandis que le lieutenant défendait avec ardeur le campement d'un invasion de kroniades flamboyantes, Nelle se plongea dans le passionnant débat qui animait le consensus des Témoins... "Machiavéliques et dérangés", non mais franchement...

Quand elle releva la tête, c'est pour voir arriver la Naturaliste. Seule ?
Ah non, le vieillard, bien que ne venant pas exactement de la même direction, semblait porté par une terreur intense et dévalait à toute vitesse les derniers sentiers montagnards, l'equilion le suivant joyeusement...

Nelle se porta à sa rencontre, et le voyant blessé tenta de faire appel à sa magie pour le soigner, mais en vain. Décidément, ce vieillard semblait avoir le don pour se fourrer dans les ennuis !


 
Thanakis

Le Matal 18 Dasawar 1507 à 23h31

 
Un vent tumultueux serpente entre les pics, et le froid se fait mordant. Recroquevillée sous sa tente de fortune, l'Erudite compte les cosses qu'elle a ramassé : cinq cent, peut-être plus...

Peu sont encore accrochées aux branches, en fait : elle l'a constaté en observant l'arbre, la veille. Il semble qu'un nombre très important de fruits, finalement, tombe au sol.

Un roulement de tambour lointain retentit à l'extérieur : l'annonce d'un orage en approche...

Thanakis s'interroge sur la stratégie de survie du Teslandrier : pourquoi produit-il autant de glands, alors même qu'ils chutent toujours à proximité immédiate de sa frondaison ? Pourquoi ne les disperse-t-il pas ? Ils n'ont quasiment aucune chance d'être touchés par la foudre, puisque le tronc attire à lui tous les éclairs ; ça n'a pas de sens !

Cela explique, à tout le moins, la rareté de cette plante.

Un craquement violent, suivi d'un flash lumineux, répond au premier coup de tonnerre : la tempête gagne en puissance...

La Première-Née sort de la tente, et tente de se remémorer ce qu'elle a vu, lors du précédent orage : la foudre frappait l'arbre, avec intensité. A chaque fois, une gerbe d'éclairs en jaillissait, et retombait au sol comme l'aurait fait du magma volcanique, en centaines, en milliers de courbes éblouissantes, chaotiques et crépitantes...


Sans doute est-ce un mécanisme de défense, pense-t-elle : Les impacts de foudre, trop violents, sont en partie déviés vers le sol. Ainsi, l'arbre contrôle l'énergie qu'il absorbe, et n'est pas détruit.

Mais via quel mécanisme ?

Via un mécanisme que tous les observateurs, sans exception, ont perturbé, neutralisé. Un mécanisme qui permet à l'arbre de ne pas griller. De ne pas être volatilisé.
Réduit à un simple cratère de roche fondue...
Bien lisse.

Cette idée frappe Thanakis comme l'aurait fait un coup de poing : elle gémit et se prend la tête à deux mains, tournant et retournant le problème dans son esprit ! Qu'a-t-elle fait ? Qu'ont-ils fait ?

Qu'ont-ils fait, tous, lorsqu'ils ont découvert cet arbre extraordinaire ? Qu'on fait les poussiéreux des temps anciens, et ceux d'aujourd'hui ??

Ils ont ramassé les glands.

Ils n'ont pas cueilli les fruits sur les branches, et pour cause : ceux-là sont inaccessibles, protégés par l'aura électrostatique du Teslandrier. Ils ont récolté les cosses tombées au sol...

Voilà ! Soudain, l'Erudite comprend : les glands, dispersés sous l'arbre, sont ses organes de régulation ! Les éclairs qui retombent en grappe à chaque impact s'écoulent dans le sol par leur intermédiaire ! Si on les prend...

Un cataclysme soudain la projette à terre, tandis que la foudre s'abat une première fois sur le plant merveilleux. Le flash lumineux est particulièrement intense. Un maigre panache d'éclairs jaillit des feuilles et des branches cristalines du Teslandrier, quelques langues de lumière retombent au sol... sur les rares, trop rares glands restants.

Une horrible odeur d'ozone empuante l'air, et sous les yeux horrifiés de la dame Bleue, un pan du tronc bleuté noircit et s'embrase soudain !

Poussant un cri inarticulé, Thanakis s'élance vers le coeur du maelström en jetant par poignées, comme une semeuse hystérique, les centaines de cosses qu'elle s'était évertuée à ramasser depuis deux jours et deux nuits blanches.


 
Nelle

Le Merakih 19 Dasawar 1507 à 01h22

 
Au campement, tout est calme, l'ambiance est au repos, après la traversée des massifs.
Les kroniades de feu rôdent toujours, et les efforts conjoints du guerrier et des deux magiciennes viennent à bout de l'une d'entre elles, plus hargneuse que les autres.

Au cours de l'après-midi, Nelle est allée récolter une "petite" cosse -d'une douzaine de kilos- de Créonne à gousses, dont quelques pieds poussent non loin du campement.
Pas du tout dans l'idée d'en récolter pour l'expédition, à vrai dire cela ne lui a même pas effleuré l'esprit, mais bien pour l'intérêt propre à cette plante, qu'elle a découvert au cours de son premier voyage avec son père : ce soir, c'est grillades au menu !

De retour au campement, elle découpe les trois graines de la gousse en tranches, qu'elle met à cuire sur une grille au-dessus du feu, ajoutant également quelques patates dans les braises.

Mais bien sûr comme neuf fois sur dix quand on organise un barbecue, le temps tourne à l'orage...


Pfff, c'est pas vrai ! songe Nelle en regardant d'un oeil désappointé les nuages qui s'accumulent dans le ciel.

Heureusement, celui-ci semble se concentrer plus sur les hauteurs... Avec un peu de chance, ils vont peut-être échapper à la saucée, ou celle-ci n'arrivera qu'après le repas..
Quand les tranches de graines sont bien grillées, Nelle en met quatre de côté à refroidir, que le soldat pourra emporter quand il rejoindra l'Erudite, et superpose les autres dans un plat, invitant ses compagnons à se servir.

Tout en dégustant elle-même une part, elle se tourne vers le lieutenant. Elle lui avait dit qu'une fois les autres arrivés ils le mettraient au courant des nouvelles de leur expédition, mais bien que la plupart d'entre eux sont là, il manque encore Cyan, Cälli et Eleuname.
Pourtant si le lieutenant doit rejoindre Thanakis, mieux vaut qu'il se mette en route le plus vite possible, déjà qu'elle est seule là-haut depuis deux jours...

Nelle s'apprête donc à le mettre au courant de leur découverte et de la décision de Thanakis, puis se ravise : elle n'est pas de la Fraternité, elle n'est qu'une "invitée" dans cette expédition, et même si le soldat s'est pour le moins radouci à son égard par rapport au début de leur périple, il n'est pas dit pour autant qu'il prenne bien "l'ordre" d'aller se perdre dans les hauteurs enneigées s'il sort de sa bouche à elle.
Elle se tourne finalement vers la botaniste et lui dit doucement :


Baër'Lupis, en l'absence de Thanakis je suppose que vous êtes la plus apte à prendre la tête de l'expédition ?
Je vous laisse le soin d'expliquer au Lieutenant les circonstances qui ont amené Thanakis à décider de rester sur le plateau neigeux, ainsi que son désir qu'il la rejoigne là-bas en attendant une relève...


 
Baër'lupis

Le Merakih 19 Dasawar 1507 à 11h01

 
Elle ne peut se l'expliquer, mais cette fichue créature de feu s'était mise en tête de la poursuivre jusqu'au campement. S'éteignant, se rallumant plus loin pour lui bruler les vêtements. Sa délicate robe tissée de fibres arcaniques finit par tomber en poussière. Heureusement que le bègue était là pour assurer les passes d'armes et achever la kroniade !

Alors que Nelle prépare le repas du soir, la Naturaliste prépare soigneusement les malles pour le voyage. Elle met de côté les affaires dont elle pense que Thanakis aura besoin. Quelques vivres, des plantes soigneusement choisies, et quelques feuilles de parchemin.

De temps à autres, elle jette des regards inquiets vers l'amoncèlement de nuages noirs qui se forme au-dessus du plateau, au nord.

Lorsque Nelle vient la voir, elle hoche la tête.


Entendu, Nelle, pouvez-vous prendre des nouvelles de nos compagnons qui ne sont pas encore ici ? Comme l'a dit l'Erudite, notre survie dépendra de notre cohésion et de notre organisation.

Elle se dirigea ensuite vers le Noir.

Frère, vous devez poursuivre notre mission, et nous la nôtre. Nous rentrons, mais vous devrez aller veiller sur l'Erudite. Nous craignons tous pour sa personne, aussi forte qu'elle soit.

Montez donc vers le nord, vous trouverez un cours d'eau. Suivez-le à sa source, et vous rencontrerez l'Erudite en train de veiller sur un trésor. Contactez-la pour vous en assurer, faites ce que vous voulez, mais nous serons en sécurité, de notre côté, ne vous en faites pas.


Le soldat semblait dubitatif. Pour cause, il n'avait jamais reçu d'ordre d'elle, et elle, n'en avait jamais donné. Elle ne savait même pas s'il y avait une procédure ou quelque chose de cette sorte.



 
Sirohl

Le Merakih 19 Dasawar 1507 à 15h39

 
La c-contacter...
M-mais j'ai pas de m-mou moi !!


***
Le lieutenant semble fort ennuyé et son regard revient sans cesses vers Nelle.
Mais les ordres sont les ordres et le petit lieutenant ramasse son bagage pour prendre la direction indiquée et rejoindre l' érudite qu'il doit protéger
***


P-portez vous bien et fai-faites attention....

***
Après un dernier regard par dessus son épaules, il suit le chemin qu'on lui a indiqué pour retrouver l'érudite
***


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