Les Mémoires de Syfaria
Hors de toute région civilisée

Refleurir les jardins d'Ykena

Botanistes et Naturalistes bleus en mission
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Sujet lancé par MJ Syfaria
Le 29-10-1507 à 17h55
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Posté par Baër'lupis,
Le 29-01-1508 à 13h21
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Thanakis

Le Merakih 19 Dasawar 1507 à 23h43

 
Au petit matin, l'Erudite sort de sa toile de tente fripée, que la tempête nocturne a sérieusement malmenée. Elle va faire ses ablutions à la source de la Gret, indifférente à la morsure de l'eau glacée, toute à son ascèse provisoire. S'étant séchée en se frottant le corps de sable et de poussière, elle se dresse et se tourne vers le nord, savourant le spectacle :

L'arbre est intact. A nouveau saturé de fluide électrostatique, il vibre comme une corde pincée de cithare, environné d'étincelles vertes et bleues. Si les premiers impacts de foudre l'ont sérieusement abimé, les suivants l'ont vite soigné, revigoré, et nourri. Lorsque ses glands ont été redistribués au sol, il s'est de nouveau entouré d'une véritable fontaine d'éclairs, et a pu gérer la puissance absorbée.

Cette fois, Thanakis n'a plus de cosse, et n'envisage pas une seule seconde d'en ramasser ne fut-ce qu'un exemplaire ! Elle s'avance sur un promontoire qui surplombe un paysage de collines, en contrebas, puis la lointaine vallée où ses amis sont désormais rendus.

Le lieutenant Sirohl est certainement en marche. Comme il n'a pas de mou, elle ne peut redescendre, et doit l'attendre. Alors, elle profite du jour naissant pour admirer le paysage...


 
Baër'lupis

Le Vayang 21 Dasawar 1507 à 13h49

 
Toute la journée, le vieille a rangé et empaqueté ce qui restait du campement. Erjin, chargé comme un équilion, attendait patiemment.

Elle n'avait aucune nouvelle des trois qui manquaient, mais, comme le disait Nelle, ils auraient signalé tout problème. Elle était soucieuse. Thanakis avait bien conseillé de rester groupés. Sans elle ni le Noir, ils devaient faire particulièrement attention.


Ah, Dame-soeur, être responsable d'une expédition est un souci qui a du bien vous ronger.

Il fallait partir à présent. Ils n'étaient restés que trop longtemps. Que ferait l'équilion ? Suivrait-il le marin, ou attendrait-il sa maîtresse ? Peu importait, elle avait pris des vivres.

Chargeant son gros sac sur son dos, la directrice marcha vers le sud-est. Normalement, ils devraient trouver la route, et avec elle, un semblant de sécurité.



 
Nelle

Le Vayang 21 Dasawar 1507 à 18h13

 
Nelle aide au rangement, puis hésite à se mettre en route avec la botaniste. L'argonaute quant à lui a déjà quitté le campement la veille, toujours aussi mystérieux et solitaire.
La jeune tchaë vient effectivement de recevoir des nouvelles de leurs trois compagnons manquant à l'appel : ceux-ci ne devraient plus tarder.

Baër'Lupis s'éloigne donc finalement, bientôt suivie du marin, lui-même suivi d'Erjin solidement harnaché. Nelle sourit avec amusement en regardant s'éloigner le désormais mythique trio. Elle, elle reste encore pour attendre l'autre trio.

Une fois seule au reste de campement, qui se réduit maintenant à peu de choses, Nelle ravive le feu et remet de l'eau à chauffer pour préparer un thé, guettant en direction du nord-est l'arrivée de la Grande omnisciente, du Peintre et du Contemplateur.

C'est pourtant une toute autre voix, sortie de nulle part, qui tire Nelle de ses pensées :


Coucou !

La jeune tchaë se retourne, mais ne voit rien. Elle cherche tout autour d'elle, les yeux écarquillés et un sourire joyeux se dessinant peu à peu sur ses lèvres... Non, elle n'a pourtant pas rêvé la voix espiègle de Thanakis !
Elle tombe finalement sur un bosquet difficilement discernable quand on n'en est pas suffisamment proche...L'Erudite est habilement planquée dedans, à tel point que même si proche Nelle ne discerne que des branches...

S'ensuivent des retrouvailles pour le moins singulières, entre la jeune tchaë et le malicieux bosquet mobile, puis Thanakis lui propose de rejoindre le croisement au sud, où s'est établi le nouveau point de rendez-vous.

Nelle perd aussitôt de vue l'Erudite et son environnement forestier dès que celle-ci se met en marche. D'abord guidée par sa voix, elle se dirige vers le sud, la cherchant des yeux, mais rien n'y fait.

Lorsqu'elle atteint finalement la route, elle la longe quelques instants, s'adressant à tous les buissons et massifs qu'elle croise :


Thanakis ?! C'est toi ?!

La jeune tchaë finit par éclater de rire toute seule, se sentant passablement ridicule à entamer ainsi la conversation avec toute la flore locale, et s'assoit finalement sur le bord du chemin en attendant que sa facétieuse parente se décide à se dévêtir de son invisibilité.


 
Sirohl

Le Vayang 21 Dasawar 1507 à 19h21

 
*** Marcher vers le nord
Touver le cours d'eau
Remonter vers sa source.... ***


*** Sirohl se repete les indications tout en marchant, crapahutant dans la montagne, marchant plein nord, comme on le lui a dit.
Il trouve le cours d'eau et pousse un soupir ***


V-vraiment.... des f-fois je fer-rais bien de ré-réfléchir...

*** En effet, en prenant au nord ouest le matin même, vu la pente des montagnes, il aurait retrouvé plus vite la source, et La Dame Thanakis. ***


D-des fois, vr-vraiment.....

" Venez, lieutenant, nous pouvons redescendre au campement... surtout, n'approchez pas du Jytryan ! "

*** La voix de La Dame Thanakis l'a surpris et il reste sans voix. Puis il fait demi tour, refaisant en sens inverse le chemin parcouru, a la suite de l'érudite ***


 
Krepion Loudmer

Le Sukra 22 Dasawar 1507 à 01h43

 
*** Krepion a effectivement suivi la botaniste et son gros sac, marchant d'un pas plus leger dans cet environnement bien plus praticable que ces satanées pentes montagneuses.

A la mi-journée, après plusieurs rencontres malveillantes avec des sykramen, des kroniades et autres joyeusetés, ils atteignent la route et rejoignent Maollan. Celui-ci soigne magiquement le vieillard sans un mot, avant de se disparaitre comme à son habitude. Curieux bonhomme, cet argonaute...
Krepion s'absorbe avec intensité dans l'observation d'un jeune Alchymandias qui sautille non loin d'eux, quand celui-ci se jette brusquement et férocement sur lui. Saleté ! C'est comme l'erudite, ces bestioles, songe le viellard en se frottant le bras : ça a l'air tout mignon et innocent au premier regard, alors que c'est en réalité une véritable furie sous sa fausse apparence !!
La bestiole rose s'étant éloignée, Krepion regarde d'un oeil noir l'equilion, juste derrière lui, qui rumine placidement. ***


T'es encore là toi ?! Tiens regarde la bestiole rose, là... Y parait que ça se machouille pendant des heures, et qu'on peut même faire des bulles avec !
Mon père appelait ça des Chouinegom à la fraise.
Jamais goutté, mais te gène pas, hein !


*** Erjin relève la tête et regarde le vieillard avec fascination, tandis qu'il lui parle en ancien tchae. A l'évidence, il ne comprend rien de rien... ***


Pfff, l'est vraiment stupide, c't'equilion, j'me d'mande bien pourquoi je lui cause, tiens... rajoute-t-il pour lui-même.

*** Puis il se tourne vers la botaniste : ***

Faites gaffe, le monstre nous suit toujours... Si vous marchez douc'ment et qu'vous faites pas d'gestes brusques y nous attaqu'ra p't'etre pas... L'auriez vu éventrer le gambol l'autr' jour... c'était horrible. Y'avait du sang et des morceaux partout !

*** Puis, se rappelant subitement que c'était plus ou moins le cas quand elle s'était elle-même faite ouvrir le bide par peut-être ledit Gambol (Patapouf ou Gropoilu ? Le meurtrier de la vieille femme ? Ah oui tiens, il n'y avait pas songé avant ), il changea subitement de sujet : ***

Bon, y sont où les autres ? Qu'est-ce qu'y z'attendent ?!
Y nous z'ont quand même pas fait l'coup d'nous laisser tous seuls avec l'equilion pendant qu'y s'barrent par un autre chemin ?!!
Z'ont pas fait ça ?!!

Ils sont à l'ouest, nous rentrons par un autre chemin... Suivons le mastodonte, il nous mènera à bon port...


*** Cette réponse marque la fin de la pause, car aussitôt la vieille femme se remet en route d'un air décidé, vers l'ouest. Krepion lui emboite le pas, en répondant simplement : ***

Pour c'qui est d'suivre le monstre... J'ai bien peur qu'ce soit lui qui nous suive, plutôt qu'l'inverse... Pas moyen d'le semer !!

*** Après une dizaine de mètres cependant, le vieillard s'arrête d'un coup, regardant la botaniste d'un air à la fois horrifié et indigné : ***

Aaaaah !!
Mais v'la-t-y pas qu'vous aussi vous vous mettez à parler dans ma tête !!!


*** Les intrusions mentales n'avaient effectivement pas cessé depuis quelques temps, de la part de la sorcière bleue comme d'autres membres de l'expédition, et Krepion s'était empressé de les ignorer comme à chaque fois... Mais elle !!? Qu'est-ce qui lui prenait subitement ?! ***

M'enfin !!
Chuis juste à coté d'vous, vous pouvez pas ouvrir la bouche comme tout l'monde !?!


- Elite Fraternelle Tchaë -
Qui ne risque rien... ne rate rien.

 
Nelle

Le Sukra 22 Dasawar 1507 à 22h00

 
Nelle finit par repérer Thanakis lorsque son sort d'invisibilité s'estompe. Elle l'avait dépassée sans s'en apercevoir !
Le lieutenant Sirolh les ayant rejointes entre-temps, ils se dirigent tous trois vers le carrefour où est donné le rendez-vous afin d'y attendre les autres.
Les taquineries de Nelle envers Thanakis et sa forêt de poche lui valent de se retrouver elle aussi rapidement entourée de verdures envahissantes, qui lui permettent de constater par elle-même qu'effectivement la marche en plaine devient bien moins aisée avec cette escorte sylvestre...

Le temps qu'elle atteigne le carrefour, il se met à neiger, et l'herbe se couvre rapidement d'un blanc manteau.
Nelle adore la neige, et dès que la couche déposée sur l'herbe le permet elle commence à façonner des boules de neige, tandis que Thanakis, Sirohl et Cälli règlent son compte à un chiroptère enragé qui leur dispute la place.

Alors que Cälli vient de lancer le sort fatal à la bête dégénérée et que Thanakis commence à remercier ses compagnons, Nelle passe à l'action :


Merci, les amis. Ce maudit chiropt... * Splatch ! * ...kof kof !

En pleine poire !!

Aaaaah, vengeance !! Hi hi hi !!, s'écrie la jeune tchaë hilare, avant de ramasser la boule suivante...

Les joues rougies par le froid et l'agitation, la mine chafouine et ressemblant plus que jamais à la gamine espiègle qu'elle a souvent été à Lerth, Nelle enchaine en bombardant le reste du groupe...


 
Thanakis

Le Dhiwara 23 Dasawar 1507 à 00h15

 
Interrompue en plein discours, l'Erudite court se réfugier derrière la tente en crachotant de la neige tandis qu'une bataille de boules blanches anime soudain le campement !

Interdite, elle regarde ses compagnons botanistes par-dessus le cuir tendu, pestant :


Par Korany, mais quels gamins..!

Ce n'est pas une Première-Née qui se donnerait ainsi en spectacle, pense-t-elle en incantant illico une puissante magie destinée à améliorer ses performances intellectuelles.

Elle enchaine immédiatement par un autre charme, que ses nouvelles dispositions mentales améliorent dans des proportions indécentes : elle acquiert alors une adresse qu'aucun mortel, sur Syfaria, ne pourrait prétendre approcher ne fut-ce qu'en rêve...

Non contente de ce résultat, elle conclut par un dernier sortilège qui exacerbe aussitôt toutes ses performances, sans exception, faisant d'elle une véritable machine de guerre à forme humaine !

Ramassant une première brassée de neige poudreuse entre ses mains bleuies de froid, Thanakis murmure doucement :


S'en prendre à la Guenaude Bleue, tsss, les fous...

S'ensuit un tir de barrage d'une précision proprement diabolique : transfigurée par l'effet cumulé de sortilèges d'amplification corporelle et mentale, la sorcière tchae cartonne tous ses adversaires avec une minutie et une efficacité qui ne laissent nulle place au hasard !

Très vite, tous se liguent contre elle, tant sa maitrise de l'artillerie fait des ravages...


 
Krepion Loudmer

Le Dhiwara 23 Dasawar 1507 à 15h56

 
*** Krepion Loudmer, suivant la botaniste de son pas bancal, remonte le chemin en direction de l'ouest.
L'accélération soudaine du monstre à écaille qui dépasse les deux tchaës d'un pas joyeux laisse à penser qu'ils ne sont maintenant plus très loin du point de rendez-vous et de la sorcière bleue.
Tant mieux, parce qu'à la grande contrariété du vieillard, il vient de se mettre à neiger à gros flocons... Qu'elle semble encore loin, l'Auberge des Jardins, sa cheminée et ses bouteilles de vin dont rêve le vieillard grelotant !

Et pour finir de le mettre de bonne humeur, une nouvelle intrusion mentale de l'Erudite vient perturber ses reflexions nostalgiques. Mais ça ne finira donc jamais ?!! Mettant quelques secondes à fermer son esprit au venin psychique que diffuse la dignitaire bleue, Krepion ne peux s'empêcher d'en capter les premiers mots : "Ô chers compagnons bleus"
Non contente de lui polluer l'esprit, la voilà en plus qui l'insulte ouvertement, en l'assimilant à cette bande de déséquilibrés azurés !!!


Quelques minutes -heures ?- de ronchonnement splus tard, alors que la neige se dépose de plus en plus sur le chemin comme sur la plaine, rendant la démarche de l'infirme encore plus laborieuse que d'habitude, il aperçoit enfin le terrible animal qui se roule par terre, à coté du campement fraichement remonté.

Sans plus attendre la botaniste, qui traine le pas certainement à force de s'extasier comme une bleue devant la beauté de ce stupide paysage immaculé, Krepion se dirige avec un contentement anticipé vers le feu et ses promesses de réchauffement.

Mais à peine s'est-il dirigé vers la lueur tant convoitée des flammes dansantes qu'une boule de neige le percute entre les deux yeux avec une précision déroutante !
Le vieillard s'ébroue et remarque alors seulement la bataille qui anime le campement : L'Erudite, retranchée dans un curieux bosquet qui semble suivre ses mouvements, bombarde le reste du groupe avec une vitesse et une dextérité impressionnantes, esquivant sans peine la majorité de leurs répliques.
Seule cette machiavélique sorcière peut s'être rendue coupable d'un tir aussi vicieusement précis...
Krepion hésite... Il regarde avec regret le foyer qui semble l'appeler, mais ne peux se résoudre à l'approcher : la vipère en est trop proche, et son message enneigé est clair : il reste, en toute circonstance, à sa merci. La démonstration est convaincante.
Krepion reste donc un peu à l'écart, et s'éloigne même : la puérilité de ses compagnons n'est pas communicative pour le vieil homme dont les articulations douloureuses lui donnent déjà suffisamment conscience du froid et de l'humidité ambiante pour aller en plus se rouler dans la neige !!

Mais c'est finalement la charge d'un sanglier furieux qui le décide à se rapprocher avec circonspection du campement et du feu, le porcin semblant encore moins enclin que la sorcière à engager des négociations... ***


- Elite Fraternelle Tchaë -
Qui ne risque rien... ne rate rien.

 
Nelle

Le Dhiwara 23 Dasawar 1507 à 23h35

 
La bataille fait rage entre la première-née et les autres, qui malgré tous leurs efforts perdent rapidement du terrain face à la jeune femme magiquement optimisée.
Nelle reçoit une rafale de boules tellement efficace que Thanakis dessine un "T" sur sa tunique avant que la jeune tchaë n'ait pu esquisser le moindre geste ! Eleuname se voit lui aussi agrémenté d'un motif supplémentaire en boules de neiges, provocant chez le timide nelda un jappement qui doit sans doute s'apparenter à un éclat de rire. Personne n'échappe aux attaques d'une précision diabolique, et d'un humour non moins dévastateur !

Finalement, Cyan s'exclame à voix haute :


Tricheuse !

Tricheuse ? Je suis blanche comme neige... mouhihihi !


Nelle est maintenant trempée et frigorifiée, mais elle s'en moque bien tellement elle s'amuse !
Elle fait un clin d'oeil à Cyan en ajoutant :


Il faut être indulgente, tu sais, dans sa grande sagesse notre noble Erudite a bien vite compris qu'elle ne ferait pas le poids face à nous sans le soutien de sa magie !

Les dernières boules volent, puis d'un commun accord implicite la bataille prend fin et les fiers combattants se dispersent.
Nelle s'approche du feu pour se réchauffer, avant que les premières branches basse de sa forêt personnelle ne lui rappellent en commençant à s'enflammer qu'il est risqué de s'en approcher de trop près...
Nelle remarque d'ailleurs que celle de Thanakis s'est enfin estompée quand celle-ci vient d'un air narquois ramasser du bois à ses pieds.
Elle s'aperçoit alors, avec un certain désarroi, que Baër'Lupis et le marin ont atteint le campement pendant leur bataille. Ils vont donc pouvoir lever le camps, certainement le lendemain... Avec cette satanée forêt qui va la ralentir encore pendant deux jours !!



 
Thanakis

Le Luang 24 Dasawar 1507 à 00h40

 
Le soir venu, par les vertus croisées d'une vaste tente aux cuirs épais et d'un feu de camp des plus calorique, tout n'est que luxe, calme et volupté.

L'Erudite expérimente la combustion rapide, mais incontestable, du bois magique qui pousse aux pieds de Nelle : voilà un usage bien inhabituel du sort concerné ! Voyant que la jeune fille ne peut elle-même s'approcher du foyer, elle lui porte une couverture, l'en recouvre et la frictionne à travers le tissu pour la réchauffer. Elle l'entoure finalement de ses bras et reste ainsi, sans parler, profitant d'un de ces instants de paix dont Syfaria est d'ordinaire si peu prodigue...

Un peu plus tard, elle remarque que Krepion Loudmer l'évite ostensiblement : ce n'est quand même pas une simple boule de neige qui l'a mis dans cet état ? Comme le vieil infirme baisse la garde, elle s'en approche subrepticement et l'invite avant qu'il ne s'enfuit :


Frère Loudmer, venez donc près du feu... vous allez geler sur place !

Tandis qu'il s'exécute avec une tête de condamné à mort montant sur l'échafaud, la Première-Née le soigne d'autorité, avant d'annoncer à ses compagnons dispersés :

Demain, si vous le voulez bien, je propose que nous prenions du repos. La tente est vaste et le feu agréable, nos provisions sont saines...

Et parce qu'elle veut revigorer ses troupes, Thanakis produit en guise d'explication :

La vie est belle !

Murmurant pour elle-même :

... dit-on.

 
Krepion Loudmer

Le Luang 24 Dasawar 1507 à 21h03

 
*** Les sens émoussés par le froid, Krepion ne voit l'Erudite arriver que lorsqu'elle est déjà sur lui et qu'il est trop tard pour fuir.

Il se crispe imperceptiblement sous le poids de son regard acéré, et après un instant d'hésitation paniquée, il obéi à son ordre -bien qu'enrobé d'une apparente bienveillance, le vieux renard n'est pas dupe, c'est ni plus ni moins un ordre qu'elle vient de lui donner !! - sans un mot et se rapproche du feu.
Il la laisse le soigner sans bouger, toujours avec cette même soumission teintée de crainte qui ne le quitte plus depuis sa mésaventure sur le plateau enneigé.

Cela dit, il doit bien s'avouer intérieurement qu'il se sent bien mieux près du feu et avec quelques ecchymoses en moins... Au bout d'un moment il réussi même à se détendre suffisamment pour oser bourrer et s'allumer une pipe, et boire un verre du peu de vin qui lui reste en réserve...
Toutefois il veille à toujours garder visible l'Erudite du coin de l'oeil, s'interrogeant pour la énième fois sur cette inquiétante tchaë et ses motivations...

En tout cas, le repos annoncé pour le lendemain n'est pas pour lui déplaire : même s'il a hâte de rejoindre un lieu civilisé du genre taverne, disposant d'une bonne réserve de vin et d'une cheminée digne de ce nom, la perspective de reprendre la marche dans ce froid et cette neige l'enchante beaucoup moins. ***


- Elite Fraternelle Tchaë -
Qui ne risque rien... ne rate rien.

 
Nelle

Le Matal 25 Dasawar 1507 à 13h11

 
N'osant pas entrer dans la tente avec son environnement forestier, Nelle passe finalement la nuit dehors non loin du feu, le coeur et le corps réchauffés par Thanakis, tandis que les arbres et les branches l'entourant la protègent du vent glacial.

Le lendemain matin elle voit avec surprise le lieutenant s'approcher d'elle en silence et lui placer une deuxième couverture sur les épaules, non sans une certaine maladresse, pour repartir avec un sourire benêt sur les lèvres.
Surprise, Nelle murmure un remerciement un peu tard pour qu'il l'entende, et le suit des yeux, interloquée.
Décidément, on est bien loin du soldat agressif et insultant du début de leur expédition ! Qu'est-ce qui a bien pu motiver un changement si radical ?
Car s'il est tout à fait concevable que le temps passé ensembles, à s'entraider, partager les repas et les diverses tâches du camp depuis leur départ a forcément contribué au radoucissement du soldat plein d'aprioris, Nelle a surtout remarqué qu'il ne portait pas autant d'attention à tout le monde -Thanakis mise à part.
Peut-être cherche-t-il tout simplement à se faire pardonner son attitude grossière du début, voilà tout.

Dans un premier temps, Nelle met à contribution cette journée de calme et de repos pour entamer la copie d'un nouveau sort sur le deuxième parchemin conceptuel que lui a confié Baër'Lupis. Elle s'applique à tracer avec soin les mots d'arkan se rapportant au sort d'invisibilité, mais au bout d'une demi-heure de travail elle laisse échapper une exclamation de dépit : par une fausse manoeuvre, un tracé raté, elle vient de réduire à néant son travail, peut-être à cause du froid qui rigidifie ses doigts et les rends malhabiles... Elle regarde avec désappointement le vélin se consumer de lui-même, sans pouvoir rien y faire. Jusqu'à un certain stade d'avancement de la copie, la moindre erreur ne pardonne pas...
Quelle idée aussi, de se lancer dans ce travail dans ces conditions, pour une telle discipline qui requiert concentration et application !

Nelle décide finalement de s'adonner à une occupation de moindre importance, puisque finalement c'est un jour de détente : se servant dans la végétation magique qui l'entoure, elle se rapproche du bonhomme de neige façonné un peu plus tôt par Thanakis, et entreprend de l'améliorer avec diverses compositions végétales : la sculpture s'orne bientôt d'un chapeau en branchage de sapins, d'un collier de la même facture amélioré de pommes-de-pin, et de décorations diverses donnant finalement à l'ensemble un coté kitsch qui ne manque pas de faire rire la jeune tchaë.


 
Thanakis

Le Merakih 26 Dasawar 1507 à 09h29

 
Fidèle à son habitude, c'est au petit matin que l'Erudite lève le camp, non sans avoir prévenu ses compagnons botanistes par message mental et de vive voix la veille au soir. Elle range ses affaires, les échantillons désormais bien protégés du froid, ainsi que l'équipement collectif (marmite, éléments du laboratoire de campagne, coffres d'ustensiles), qu'elle harnache solidement sur le dos de l'Equilion.

Puis elle prend la route. Une belle couche d'épaisse poudreuse phagocyte ses pas et la ralentit. Nul doute que l'étape, qui doit mener l'expédition au carrefour de Karsten et aux portes du désert, ne se fera pas d'une seule traite... la neige est un élément perturbant, contrariant, lorsqu'on veut aller vite. Mais elle a ceci d'intéressant que par beau temps, ce qui est le cas ce jour, on peut y inscrire des messages :

A la première disparition de la route, Thanakis remarque la présence d'un Sykramen à sa gauche, et d'un chiroptère à sa droite, tous deux camouflés à quelques pas de la sente, à portée d'attaques.

Elle se rend invisible, puis inscrit distinctement dans le manteau neigeux, dans l'axe du chemin disparu :


" Sykramen à votre gauche. Décalez-vous de deux pas vers la droite avant de traverser pour rejoindre la route. "

Et, au moment où les pas de ses amis viendront rejoindre le sentier masqué, elle ajoute :

" Chiroptère sur votre droite. Décalez-vous de deux pas vers la gauche pour l'éviter. "

Le sens de la lecture indique le sens de la marche. Pratique... pense-t-elle en avançant sans être inquiétée, protégée par son illusion.

 
Nelle

Le Merakih 26 Dasawar 1507 à 18h23

 
Au matin, Nelle entame le trajet vers le sud en compagnie de Baër'Lupis et du vieux marin. Quand ils s'arrêtent pour faire une pause en fin de matinée, la jeune tchaë continue seule, d'un pas rythmé par la magie de l'évolution.

En arrivant aux premiers avertissements tracés dans la neige, elle attrape un bout de bois et ne peut s'empêcher de rajouter en se marrant tout seule :


" Sykramen à votre gauche. Décalez-vous de deux pas vers la droite avant de traverser pour rejoindre la route.
Puis faites trois tours sur vous-même et avancez à cloche-pied jusqu'au prochain buisson."


Puis elle continue de progresser joyeusement dans la neige, jusqu'à heurter un obstacle invisible. Elle s'avise alors des deux creux en forme de pied dans la neige, et relève la tête, fixant l'air à peine trouble devant elle. Elle lève la main et trouve à tâtons ce qui est manifestement un bras surmonté d'une main qu'il lui semble reconnaitre :

Thanakis, c'est toi ?

NnnooOOoonn... je suis l'oggrrRRrree de KorssSsssyyYYyynne...
, lui répond l'Erudite d'une voix grâve, avant d'éclater de rire, aussitôt imitée par la jeune tchaë.

Sans lui lâcher la main, Nelle lui emboîte le pas quand elle propose de se remettre en marche, bien que cette-fois ci les traces de pas que laisse son invisible aïeule dans la neige lui permettraient de ne pas la perdre.

Tout en marchant, une question ressurgit soudain dans l'esprit de la jeune fille, alors qu'elle sent sous ses doigts la chevalière sertie d'un rubis qui orne toujours la main droite de Thanakis.


Abneith... Murmure-t-elle comme un lointain écho... Qu'est-ce que c'est ? Qu'est-ce qu'elle représente ?

 
Thanakis

Le Julung 27 Dasawar 1507 à 01h28

 
A l'énoncé de ce mot, Thanakis se ferme, affichant un visage neutre de dignitaire réservée, distante. Mais la jeune tchae ne peut s'en apercevoir, car l'Erudite est invisible ; elle entend cependant son aïeule lui répondre d'une voix docte et amicale :

Abneith signifie sentinelle, en tchae ancien. Il fait référence à un secret de notre peuple, un secret lié à cette chevalière rubiconde. Elle devrait être sous la garde exclusive du Précepteur, le prince Ethan Gorgo, et n'aurait jamais du quitter Farnya...

Un ange passe...

Je l'ai emportée volontairement, afin de contraindre le fils d'Elchior. C'est une faute grave, dont je devrai m'expliquer auprès du Roi.

Les deux parentes font quelques pas, puis Thanakis change complètement de sujet :

Tu peux encore marcher ? J'aperçois les transports nemens, au loin. Nous devrions les atteindre sous peu.

Ce à quoi Nelle répond, niant l'évidence de son épuisement patent :

Ca va...



 
Nelle

Le Julung 27 Dasawar 1507 à 16h07

 
Comme cela semble vouloir devenir une habitude, la réponse de Thanakis soulève une nouvelle foule de questions dans l'esprit curieux de la jeune fille, mais qu'elle se garde bien de poser : malgré toute la complicité et la confiance mutuelle qui s'est instaurée entre les deux tchaës, il parait clair à Nelle que Thanakis ne lui en dira pas plus sur ce secret et cette chevalière, ni ne s'étendra sur ses agissements de dignitaire...

Le changement radical de la conversation en est d'ailleurs la confirmation.

Malgré l'air nonchalant que Nelle prend pour répondre, Thanakis n'est pas dupe : la frêle tchaë a en vérité complètement épuisé ses ressources, aussi bien physiques que magiques... C'est qu'elle est dure à suivre, la grand-mère !

L'Erudite incante un sortilège d'endurance et réplique :


Tsss... voilà qui devrait faire de toi une vraie gazelle...
La dernière arrivée à la guitoune est une musarde !


Aussitôt elle part en courant, prenant une longueur d'avance.
Nelle reste quelques secondes prise au dépourvu, et notamment impressionnée par l'efficacité de ce simple sort quand il est lancé par la première-née, puis s'élance à son tour avec détermination.
Sous l'influence de cette nouvelle vigueur, elle dépasse Thanakis avec aisance sur la dernière ligne droite, puis s'affale dans la neige devant la guitoune en riant :


Gagné !! Tu te traines un peu je trouve, musarde !!

Thanakis conteste un peu cette victoire pourtant écrasante, puis les deux jeunes femmes rejoignent Eleuname, arrivé depuis quelques temps déjà.
Non loin, Karsten et ses cristalleries, ainsi que Korsyne et son désert...


 
Eleuname

Le Vayang 28 Dasawar 1507 à 17h31

 
*** Suite à cette nuit courte et froide, loin d'être de tout repos, le réveil d'Eleuname est difficile.

Non pas que ses songes y étaient particulièrement plus captivants qu'à l'accoutumée, au contraire, son rêve en fut bien plus que déplaisant.
Plus, de par son étrange odeur de réel.
Plus, de par la sensation envahissante de se prolonger alors que ses yeux se sont ouvert.

Non ... si son réveil est plus difficile que celui d'hier, c'est parce que quitter le royaume des songes n'a jamais été aussi éprouvant.
Son corps est lourd et engourdi.
Sa bouche, pâteuse.
Et sa vue, trouble.
De plus, le mal de crâne qui lui siphonne les tempes n'améliore rien.

C'est alors qu'un terrible doute s'empare d'Eleuname.
Ses poils se hérissent et un frisson le parcourt.

Il se sent soudain ... en ... en danger ... ?!

Mais il ne peut expliquer cette sensation, cette impression.
Et voila que Thanakis lui demande de prendre contact avec la ville de Korsyne.

Eleuname saute sur l'occasion pour se changer les idées.
Il est fier de maîtriser trois langues maintenant.
Oui, le Ssarknesh, bien sûr, mais il s'est entraîné en Nelda et pour le Tchaë, il remercie intérieurement la petite Cyan.

Thanakis lui indique le diplomate Kadvael'nar, Songeur.

Dans sa précipitation, Eleuname omet d'indiquer la ville que l'expédition souhaite visiter.
Et le Songeur qui répond rapidement et favorablement pense à Jypska.
Eleuname se retrouve donc à devoir faire un second message, lui qui a déjà tant de mal à rentrer en contact avec les autres.

En attendant la réponse, il s'approche doucement de la ville, en ayant bien pris soin de ranger son arme. ***


 
Krepion Loudmer

Le Vayang 28 Dasawar 1507 à 22h21

 
*** Krepion marche en silence derrière la botaniste, pour une fois sans rouspéter. Il fait trop froid pour qu'il gaspille son énergie à râler à voix haute, ses guenilles n'offrant qu'une faible protection face au souffle mordant qui balaye la plaine.
Il a de plus perdu peu à peu espoir de semer l'equilion, car malgré ses tentatives pour accélérer son rythme de marche, l'animal le rattrape à chaque fois de son pas nonchalant.
Alors qu'il fait une pause avec résignation, essayant de reprendre son souffle, il regarde Erjin d'un oeil maussade.
Puis il désigne Cyan un peu plus loin : ***


Erjin ! Regarde la petite blonde potelée là-bas... tu ne la trouve pas plus appétissante ?! hein ? Je suis sûr qu'elle est bien plus moelleuse ! Allez va ! Va chercher !!

*** Mais loin de s'intéresser à la jeune femme, le stupide quadrupède se contente de le regarder d'un oeil vide, sans comprendre... ***


Pfff, j'sais pas pourquoi j'te cause, hein, tu comprends rien à rien. Stupide bestiau !


*** Bon, avec un peu moins mauvaise foi Krepion convient intérieurement que sa pratique du tchaë ancien a de sérieuses lacunes... C'est que sa remonte à loin, l'époque ou Grand-mère s'acharnait à lui apprendre cette soi-disant "merveilleuse langue de ses ancêtres"...
Creusant dans ses souvenirs, le vieillard tente de se rappeler la comptine qu'elle lui avait fait apprendre.... "Cocotte et Kéké"...
Il se tourne de nouveau vers Erjin d'un air narquois, récitant tout haut cette comptine ancestrale du peuple tchaë qu'à sa grande surprise il connait encore par coeur et sans faute : ***


*** Cocotte est une coquette cocotte et Kéké un cancaneur de cancans. Kéké conquis par la coquette cocotte cancana à qui cru ses cancans que Cocotte était craquante, coquette et coquine . Quand Cocotte compris que Kéké le cancaneur de cancans avait cancané à qui cru ses cancans, qu’elle était craquante, coquette et coquine, Cocotte la coquette couru comme un coq chez Kéké cancaneur de cancans qui conclut qu’il n’avait plus qu’à clore son caquet.
Qui l’eut cru !


A bien y réfléchir, d'ailleurs, même maintenant il ne comprend toujours pas le sens profond de cette stupide histoire ni l'acharnement que mettait Grand-mère à lui faire apprendre par coeur... ***


- Elite Fraternelle Tchaë -
Qui ne risque rien... ne rate rien.

 
Nelle

Le Sukra 29 Dasawar 1507 à 00h21

 
Après une journée de déambulation dans le village verrier de Karsten, l'idée se met en place d'aller visiter Korsyne. Thanakis fourni à Eleuname le nom du diplomate des Haut-Revants, pour qu'il se charge de le contacter et de lui demander l'autorisation pour l'expédition de visiter la cité nelda.

Le lendemain matin, le contemplateur les informe qu'en attendant une réponse du Songeur, il va commencer à se diriger vers Korsyne. La première-née incante pour chacun un sort d'endurance afin d'aider leur progression jusqu'à la cité. Nelle remarque alors que Thanakis ne se prépare pas elle-même à se mettre en route.


Tu ne viens pas ? demande-t-elle tandis que le nelda s'éloigne déjà.

A cette question pourtant anodine l'Erudite répond avec hésitation, curieusement gênée...


Non, je... je dois accueillir nos amis. Ce serait pour le moins cavalier...
Vas-y, nous vous rejoindrons.


Nelle s'interroge un instant sur cette réaction inattendue : a-t-elle dit quelque chose de déplacé ? Elle repense à la chevalière... A-t-elle été trop indiscrète ? Trop familière ?
Elle voudrait demander à Thanakis ce qui la tracasse, mais à son tour elle se sent gênée. Elle n'ose pas, de peur de poser trop de questions... Après un moment de silence, elle répond simplement, presque avec timidité :


D'accord... A plus tard alors...

Et à son tour elle s'enfonce dans le désert à la suite d'Eleuname, vaguement en proie au doute...


 
Thanakis

Le Sukra 29 Dasawar 1507 à 01h46

 
Thanakis regarde partir Eleuname et Nelle en direction de Korsyne avec mélancolie.

Elle visiterait bien la ville, notamment parce qu’elle aime particulièrement l’architecture baroque et syncrétiste des neldas. Ah, voir le Palais des Quatre, ses toits aux tuiles colorées de motifs ésotériques, ses hauts-reliefs fantasques, ses minarets alambiqués et ses pagodes étagées... autant de merveilles dont elle n’admirera jamais que les reproductions imparfaites de ses livres illustrés !

Oui, elle visiterait bien la ville... mais elle stationne près de Karsten, vêtue ordinairement pour ne pas attirer l’attention : La Première-Née entend bien revoir les cristalleries du village, célèbres dans tout Syfaria. Plus que tout, elle espère rencontrer l’artiste verrier et sculpteur Ganz, dont les bijoux sont considérés comme les plus belles créations de son art...

Thanakis, qui le connait, dit de lui « qu’il donne une âme aux pierres ».

Le soir venu, à l’heure où les commerçants neldas allument les lampions qui illuminent leurs échoppes, l’Erudite se décide à entrer. Dans la semi-obscurité du village, capuche baissée, elle passe inaperçue et rejoint le souk. Là, son mètre soixante détonne, au sein d’une population autochtone frôlant plutôt les deux mètres ! La foule est cependant bigarrée, personne ne semble la remarquer. Elle atteint rapidement le cœur du marché et se dirige vers les articles tant convoités...

Ganz ne tient pas son étal. C’est un jeune nelda qui accueille la dame bleue, et s’enquiert de ses attentes :


- Bonjour, soyez la bienvenue à Karsten. Que puis-je pour vous, noble tchae ? Etes-vous une sœur fraternelle ?

- Bonjour, monsieur. Oui... j’habite à Farnya. Je suis une vieille cliente de votre... Premier Secrétaire. Est-il là ?


Le nelda sourit et s’avance au-dessus de ses marchandises, demandant :

- « Premier secrétaire » ? Aucun doute, vous n’êtes pas du coin ! Et bien, Ganz se repose : dois-je aller le réveiller ? Et qui dois-je annoncer ?

- Non, non... n’en faites rien. Transmettez-lui simplement les amitiés d’Ykena. Il comprendra. Montrez-moi ses dernières créations, voulez-vous ?


Le marchand s’exécute, exposant à l’Erudite une somptueuse collection de bijoux, de vases et de sculptures diverses, à la finesse inimitable, au style reconnaissable entre mille. Thanakis profite, prend son temps, observe attentivement chaque pièce, puis se décide finalement.

Elle achète d'abord un flacon à parfum, qu’elle remplira elle-même d’une de ses compositions :




Puis elle prend une épingle à cheveux, divinement ouvragée :



Lorsqu’elle quitte enfin le village et rejoint la grand-route, elle note que ses compagnons ne sont pas tous arrivés : ont-ils connu des soucis ?

S’isolant dans le creux d’une dune, elle étale une grande couverture couleur de sable et se roule dedans pour passer la nuit.



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