Les Mémoires de Syfaria
Hors de toute région civilisée

Refleurir les jardins d'Ykena

Botanistes et Naturalistes bleus en mission
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Sujet lancé par MJ Syfaria
Le 29-10-1507 à 17h55
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Posté par Baër'lupis,
Le 29-01-1508 à 13h21
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Baër'lupis

Le Merakih 16 Jangur 1508 à 12h09

 
La botaniste passa les portes, un immense sourire sur le lèvres. Elle était sale et puante, mais tenait fièrement des cosses et des petites graines rondes à la main. Parmi tout le fatras trouvé dans la bouse de l'équilion, elle était parvenue à repérer les graines de coliquot, et même des pépins de Bhurgo.

Dès qu'elle eût posé le pied en ville, elle ferma les yeux, prépara un petit discours qu'elle fit partager à toute la Fraternité. L'expédition était rentrée, et elle comptait bien le faire savoir !

Un appel de Nelle la tira de ses pensées.


Rho zut... Erjin !

Elle ouvrit les yeux, et courut vers Nelle.

Où est-il, cet animal, et qu'a-t-il fait encore ?

Elle arriva juste pour voir le méfait. Erjin était en train de se soulager de plusieurs décilitres d'urine sur le tronc de l'arbre rouge.

Ooooh, mais non ! Pourquoi là ?

Mais, une forme gesticulait derrière l'immense arbre. Non, ce n'était tout de même pas...

Le Précepteur ! Juste là à ce moment ! ça couronne le tout ! Oh la boulette, on va passer un sale quart d'heure ! HUSH Erjin ! HUSH !

Nelle, manifestement en proie à un fou rire, lui répondit :

Bah... Faut bien l'arroser de temps en temps cet arbre... Je suis sure que l'urine d'équilion est pleine de bonnes choses !

La naturaliste haussa les épaules.

Je vais aller lui parler, ça vaudra mieux.

Laissant à Nelle le soin de tenter seule de tirer l'équilion vers l'escalier, elle s'approcha du Précepteur. Plus elle avançait vers lui, moins elle se sentait sure d'elle et confiante. Ce fut une Tchaë de quelques ans qui vient de faire une grosse bêtise qui se présenta devant Ethan Gorgo. Salir un tel symbole, voilà qui n'avait pas dû lui plaire...


 
Tartavok

Le Merakih 16 Jangur 1508 à 12h32

 
*** Tartavok, car c'était bien lui l'innocent aux impulsion enfantine, en fut une fois de plus pour ses frais, le petit groupe croisé par hasard étant apparemment obsédé par cette étrange créature...Toujours ronchonnant, se disant que cepenant suivre des bleus pouvait apporter son lot de bonne rigolade, il suivit le petit groupe, prenant juste le temps de flâner sur les étal des marchés avoisinant, tripotant une ou deux machine un peu suspecte ...ou digne d'intérêt. ***


Ah là là , ces bleu me gâchent tout mon plaisir...teh, allons voir ce qu'ils trament...

dit :
C'est ça, au lieu d'aller chercher des ennui à l'autre bout de Syfaria tu préfére chercher des ennui dans un endroit familier? ...pourquoi pas...mais des ennuis resterons toujours des ennuis...


Moi chercher des ennui? Mais non, Allons donc!

*** Tartavok continua finalement son chemin arrivant à l'instant même où Baer'Lupis se dirigeait vers le Précepteur tandis que la drôle de chose venait apparemment d'arroser l'arbre rouge. Ni une ni deux Le maître machiniste tança la jeune Tchaë ***


A bah c'est du propre! Salir notre symbole rouge...en face de notre précepteur en plus! Jeune Tchaë n'a aucun respect pour les arbres symbolique...pour les autres aussi d'ailleurs

dit :
Qu'est ce que je disais?

*** Complétement dépité, Javyn décida de s'enfouir au plus profond des vêtements du Tchaë, heureux d'une part de ne pas avoir de nez pour pouvoir faire ça et d'autre part de pouvoir éviter de voir la suite du spectacle.... ***



 
Nelle

Le Merakih 16 Jangur 1508 à 12h35

 
Nelle guettait et attendait le frère noir Sirolh avant de pénétrer dans Farnya. L'expédition s'était déjà passablement délitée à l'approche de la ville, alors autant que les derniers arrivants arrivent ensemble !

Mais Erjin semble en décider autrement...


Rho zut... Erjin !!

Nelle jette un dernier regard en direction du pilier, se demandant ce que trafique le lieutenant pour mettre autant de temps à suivre leur rythme de limace, puis rattrape l'equilion. Elle et Baër'lupis arrivent juste à temps pour le voir s'épancher sur l'imposant arbre rouge...

Aïe aë aïe, y'en a un à qui ça va pas plaire du tout ! commente la botaniste.

Ah bah oui, forcément, Erjin n'a rien trouvé de mieux que de faire sa besogne sous le nez d'Ethan Gorgo, sorti prendre l'air sur le perron !

Le précepteur est pourtant la dernière personne que Nelle avait envie de croiser en rentrant en ville...

Elle laisse avec un soulagement non dissimulé la Grande Naturaliste régler les "détails" avec le dignitaire rouge... Et puis après tout, il n'y a pas mort d'homme...

Nelle s'approche de l'equilion et lui attrape la bride, lui intimant d'une voix basse et pressante de la suivre, tout en jetant malgré elle des regards inquiets vers le Prince...
Non, il n'y a pas mort d'homme, mais il y a fort à parier qu'il ne va pas rater cette occasion d'accabler l'expédition et Thanakis.


Erjiiin, non !! Allez vient ! Hush ! Vient !

Zut ! Pourvu que Krepion Loudmer arrive vite ! Il le suivra sans doute sans broncher !

Ah, et le vieux tas de linge sâle qui s'y met !!
Nelle se tourne vers lui, hésitant entre l'amusement et la colère devant ces paroles aussi stupides que gratuites. Elle lui répond pourtant d'un ton neutre et presque affable :


Aucun respect pour les arbres symboliques... Et pour les autres non plus ?
Vous avez sans aucun doute raison...

Mais je me ferai une joie de recevoir vos lumières et de vous écouter me raconter l'histoire de cet arbre imposant, afin que j'en comprenne mieux la portée symbolique, monsieur... Monsieur ?


 
Thanakis

Le Merakih 16 Jangur 1508 à 12h35

 
L'Erudite, plus ou moins camouflée derrière le comptoir marchand des portes Ouest d'Oriandre, surveille prudemment le loup malfaisant qui a décidé de camper là.

C'est alors qu'elle reçoit divers messages mentaux l'informant de l'achèvement, et du plein succès, de la quête bleue : La mission botanique...

A sa connaissance, dans l'histoire moderne, c'est la première aventure commune à plusieurs races et plusieurs factions associées qui soit couronnée de succès.

La dignitaire en ressent une brève fierté, suivie d'un doute profond teinté de mélancolie : cela fera-t-il tache, parmi les siens ? Cela servira-t-il d'exemple ? Rien n'est moins sûr.

On minimisera le rôle central des témoins, on arguera de son autorité, on rappellera que la Fraternité est seule instigatrice et bénéficiaire de l'opération... et l'on résumera la quête à la simple cueillette de plants plus ou moins... esthétiques.

Quelle erreur ! Comme si la création et l'entretien de jardins non corrompus, dans un monde saturé de perversion, n'était pas un acte politique fort !

Malheureusement, celles et ceux à même de le comprendre faisaient déjà partie de sa Bulle. Or, l'Erudite voulait convaincre au-delà de ses rangs, au-delà de son peuple, au-delà de son monde même...

La réalité reprend ses droits lorsque le loup grogne soudain, et s'avance à pas mesurés.


 
Nelle

Le Merakih 16 Jangur 1508 à 14h12

 
Mais sans laisser le temps au vieux tas de chiffons de lui répondre, Erjin se redresse et reprend sa marche vers les jardins, déboîtant presque l'épaule de la jeune tchaë qui tenait fermement sa longe, le "palefrenier" promis par Thanakis ne pointant toujours pas le bout du nez.

Jetant un rapide regard d'excuse vers le vieux râleur -tous les tchaës deviennent-ils donc grincheux avec l'âge ?!- Nelle se laisse entrainer à la suite d'Erjin, déterminée cette fois-ci à ne pas le lâcher et lui laisser causer d'autres catastrophes...
Heureusement l'equilion a assouvi son autre besoin naturel avant d'entrer en ville, et semble maintenant pressé de rejoindre sa maison. Il atteint les escaliers bleus sans encombre et les grimpe de son pas pesant, la jeune Nelle toujours accrochée à sa longe essayant tant bien que mal de suivre le rythme de l'ascension...

L'aide attendue les rejoint enfin en haut des escaliers : un tchaë qu'Erjin semble vaguement reconnaître prend en charge le mastodonte et commence à le décharger.
Après avoir repris son souffle, Nelle participe à la tâche, songeant soudain avec un petit pincement au coeur que c'est certainement la dernière fois qu'elle a lieu.
Un brin de nostalgie l'envahit alors, tandis qu'un message de Thanakis, tout plaisant qu'il soit, vient confirmer la réalité de la fin de cette joyeuse aventure...

Tandis que l'equilion, délivré de son précieux chargement et loin des état d'âme de la jeune fille, se précipite dans l'eau du lac pour y barboter allègrement sans se soucier des trombes d'eau dont il arrose les passants, Nelle s'assoit sur une des caisses déchargées devant ce qui doit être le laboratoire.
Désoeuvrée, il ne lui reste plus qu'à attendre que Baër'lupis la rejoigne après s'être excusée auprès du Prince, et prenne en main la suite des opérations.

Au loin, dans le parc, il lui a semblé apercevoir Cyan, entourée de nombreux tchaës. De retour, la jeune femme semble avoir repris ses activités et retrouvé ses amis avec un bonheur manifeste.
Nelle se prend presque à l'envier. Elle qui s'est sentie si à l'aise et si proche de ceux qu'elle espère pouvoir maintenant appeler des amis, au cours de cette expédition, se sent maintenant de nouveau une étrangère isolée dans une cité qui ne la connait pas.
Oui, c'est ce tout ce qu'elle est, finalement, malgré ses naïves et éphémères illusions.
Par son accueil mordant et méprisant, ce premier tchaë croisé en arrivant, extérieur à l'expédition, le lui a bien fait comprendre.

La portée de leur entreprise, au-delà d'une simple cueillette de fleurs, arrivera-t-elle jusqu'à l'esprit obtus de ces frères du désordre ?
Il faut l'espérer...

Elle sort de son sac le chapeau d'un bleu profond acheté à Korsyne. Le modeste cadeau pour Thanakis lui semble maintenant bien dérisoire, mais elle entreprend malgré tout de continuer son enchantement.
Au moins, ça lui occupe l'esprit autant que les mains.


 
Ethan Gorgo

Le Merakih 16 Jangur 1508 à 15h05

 
Alors qu'il prenait le frais à l'extérieur, s'accordant un répit au milieu de son travail, Ethan Gorgo entendit des bruits inhabituels dans sa belle ville de Farnya. Avant qu'il n'ait eut le temps de les identifier, une masse animale apparut dans son champ de vision et se trémoussa peu à peu jusqu'à arriver à quelques mètres de lui. Sous ses yeux horrifiés, il vit l'Equilion se soulager sur l'Arbre Rouge, Son Arbre Rouge !

La colère fit se bloquer les mots dans sa gorge, et elle ne fit qu'amplifier lorsqu'il se rendit compte que l'insolent animal n'était autre que la créature de Thanakis. Outré, le Précepteur était outré. Depuis de longues semaines, l'expédition bleue de l'Erudite était loin de Farnya, et voilà qu'elle réapparaissait subitement sous la forme d'un équilion urinant sur l'Arbre Rouge !

Alors qu'il s'attendait à voir surgir Thanakis à la suite de sa bête, le Précepteur ne vit que l'étrangère, adoratrice du S'sarkh de surcroit et Baër' Lupis arriver pour se saisir des rênes de l'Equilion.

Avisant Tartavok qui se rendait auprès de l'étrangère Tchäe, le Prince décida au milieu de sa rage d'attendre la Grande Naturaliste qui se dirigeait vers lui. Il descendit juste du perron sur lequel il était juché. Décidément, cette voleuse de Thanakis était dérangeante au plus haut point. Même ses animaux de compagnie trouvaient le moyen d'exaspérer le Précepteur.

Lorsque Baër' Lupis apparut devant lui, baragouinant de piètres excuses, ce fut toute la rage du Prince qui jaillit de sa bouche, les mots s'emmelant malgré lui.


Au nom de Rotondion, comment Thana ... comment pouvez vous avoir laissé cet animal faire ... faire cette chose !!! Rendez vous compte, ce sont, ce sont les Bleus qui insultent les Rouges !! Cette histoire, cet acte immonde !!!! MMhh ça n'en restera pas là !!!

 
Tartavok

Le Merakih 16 Jangur 1508 à 17h37

 
*** Tartavok hésita entre une diatribe à s'en assécher la gorge et quelques mots...pour opter pour la seconde option. Mais attention, Fortissimo! ***


Mais ... Pisser sur cet arbre c'est comme pisser sur la bulle rouge tout entière! Comm...

dit :
Epargne ton souffle elle est partie...ou plutôt on l'a faites partir


*** Cette remarque de son mou, qui finalement décida de voir de quoi il en retournait, plus curieux finalement que blasé se jucha sur l'épaule du vieux croulant qui lui servait de maître. Lequel décida de faire route, une fois sur que le prince eut entendu sa réaction. ***


Bon allons donc voir ce qu'ils fabriquent tous, alors comme ça ils ont les graines nécessaire pour refleurir les jardins d'Ykéna? Roooh, il vont avoir besoin de mon génie mécanique pour travailler efficacement si ça se trouve...

dit :
Tu sais...c'est des bleu.


 
Krepion Loudmer

Le Merakih 16 Jangur 1508 à 22h52

 
*** Contrairement à ses deux compagnes, Krepion Loudmer se garde bien de courir après l'equilion lorsque celui-ci décide lui-même d'aller faire du lèche-vitrine en ville. Bon débarras !!
Après tout, ils sont rentrés à Farnya, non ? Donc tout va bien ! Le vieillard se moque bien des suites de l'évènement.
A un détail près...
La gamine, la jeune étrangère aux poches pleines de pierres et si prompte à les distribuer, s'est sauvée à la suite de ce crétin d'Erjin ! Alors qu'elle lui a promis une tournée, peut-être deux s'il manoeuvre bien !

Après dix longues minutes de réflexion, Krepion se décide : l'occasion est trop belle pour la laisser passer, il faut la retrouver !
A son tour il se dirige donc vers la Place Rouge, mais pas de Nelle ni d'equilion en vue. Juste la botaniste en train de se faire enguirlander par celui qu'il sait maintenant être le Précepteur...
Se rappelant sa dernière rencontre avec ce désagréable personnage, Krepion décide sagement de ne pas s'attarder sur les lieux. La botaniste s'en sortira certainement mieux sans son aide, ne serait-ce que grâce à l'odeur d'excrément qu'elle dégage toujours, qui devrait lui valoir de se voir congédier rapidement par ce bon à rien de prince...

La piste de l'equilion, et donc certainement de Nelle, n'est toutefois pas bien difficile à suivre : les passants ne parlent que de lui ! Et du fait qu'il vient d'uriner plusieurs décalitres de pisse infâme sur le tronc de l'arbre rouge, ce qui le rend subitement presque sympathique aux yeux du vieillard.

Une bonne heure plus tard, le vieux musard essoufflé parvient enfin en haut de ce fichu escalier bleu... Il lui faut dix nouvelles minutes pour se convaincre qu'il ne va pas caner sur ces marches et pour retrouver un rythme cardiaque normal, mais il y parvient finalement...

Et il avise enfin l'objet de se recherches : la gamine est là, assise parmi les caisses et le matériel de l'expédition déchargé de l'animal de bât... Elle semble concentrer son attention sur un chapeau bleu d'un mauvais goût manifeste...
Un dernier effort, et il la rejoint : ***


Ah te v'la ma p'tite ! Bon, qu'est-ce qu'on fait d'tous ces bidules sans intérêt ?
Et cette tournée qu'tu m'as promis ?


*** C'est alors qu'un tchaë essoufflé vient les interrompre grossièrement : ***


- Krepion Loudmer, c'est vous ?
- Heu...ça dépend, c'est pour quoi ?
- J'ai un pli pour vous. De l'Erudite. Tenez.


*** Voyant son air ahuri, le coursier l'ouvre et lui en lit à voix haute le contenu :

" Vous avez été promu ! Vous êtes maintenant au rang de Frère Bleu.
Motif de la promotion : Krepion Loudmer est distingué pour service rendu à la Bulle homochrome."
***


Et voici également ceci : la coiffe traditionnelle des nouveaux venus, la fameuse Faluche des Cadets d'Ykena...

*** Le coursier lui fourre dans les mains un béret bleu informe d'un goût encore plus douteux que le chapeau de la gamine. ***


Toutes mes félicitation, Frère bleu ! rajoute-t-il avant d'effectuer un léger salut de la tête et de faire demi-tour -certainement pour délivrer d'autres mauvaises nouvelles.

*** Le vieux marin reste quelques instants abasourdi, avant de retrouver sa voix et de s'élancer à la poursuite du coursier en brandissant sa canne d'un air menaçant : ***


F...F...Frère bleu !!!?!?!!

Hé, attend !! Reviens là, bougre de crème d'emplâtre à la graisse de hérisson ! Concentré de moule à gaufres ! Tu vas pas t'en tirer comme ça !!
Frère bleu ??!!!
Répète ça en face si tu l'oses !! Sombre oryctérope trop cuit ! Polichinelle de carnaval ! Vendu ! Macchabée d'eau de vaisselle !
Frère bleu, moi ?!!?!!
Gros-plein-de-soupe !! Espèce de plumeau emmanché !! Cornichon ! Invertébré ! Nigaud à poils longs !!

Reviens j'te dis !! Gredin ! Gibier d'potence ! Ectoplasme aux bords racornis !! Papillon !! Limaçon à roulettes !! Assiette ébréchée !! Chauffard !! Vaurien !!


*** Mais le tchaë n'a pas de mal à semer le vieil infirme, et disparait rapidement de sa vue. ***


C'est ça, sauve toi !! Et que j'te r'vois pas trainer dans l'coin !!

*** Krepion agite sa canne dans le vide encore quelques secondes, avant de revenir vers la gamine et de s'assoir à côté d'elle sur une malle, et d'allumer sa pipe d'un air outré : ***


Non mais vous vous rendez compte ?!! Cette..cette... Frère bleu !! Elle m'a nommé Frère bleu !
On file un coup d'main et voilà comment on est r'mercié !!


- Elite Fraternelle Tchaë -
Qui ne risque rien... ne rate rien.

 
Baër'lupis

Le Julung 17 Jangur 1508 à 01h38

 
La vieille regarda à ses pieds. Oserait-elle ?

La vérité est, frère Précepteur, qu'un commis devait nous attendre pour prendre en charge l'équilion. Un garçon d'écurie qui connaît ce genre d'animal.

Personne n'était là, et il nous a échappé. Nous sommes en tort, mais voir là une insulte des Bleus, alors qu'il s'agit simplement du comportement d'un animal benêt, serait fort dommage.

De penser que Dame Thanakis oserait faire un geste pour souiller cet Arbre est inconcevable.


Elle fit une brève pause.

Voyez, peu de gens ont assisté à la scène, savent à qui est cet équilion. Si vous considérez que le préjudice est trop grand, vous pouvez me considérer responsable et donner suite à cette affaire.

Elle s'apprêta à prendre congé.



 
Nelle

Le Julung 17 Jangur 1508 à 17h13

 
Nelle sourit d'amusement devant l'indignation du vieux marin à se voir attribuer la couleur de l'Erudite. Son vocabulaire d'insultes tchaës vient d'ailleurs de considérablement s'enrichir !
Décidément, il n'est jamais content ce vieux grognon, mais toujours aussi divertissant !


Et bien, c'est un honneur que vous méritez, monsieur Loudmer ! Toutes mes félicitations !

C'est alors que des mouvements et sifflements discrets provenant d'un buisson derrière eux attire son attention.

Psssst !!

Pssssssssst !
Mademoiselle !


Excusez-moi un instant Krepion...
Dit-elle au vieillard en train de ronchonner ses doléances au béret bleu qu'il retourne entre ses mains, avant de se diriger vers le buisson en question.
Derrière celui-ci elle trouve le coursier qui jette des regards un peu effrayés en direction de son nouveau Frère bleu, et qui lui adresse un sourire un peu gêné :


Mademoiselle Nelle, c'est vous ? Pardonnez-moi, mais j'avais aussi ceci pour vous...

Il lui tend un petit paquet accompagné d'un parchemin, jette un dernier regard angoissé vers le marin, lui adresse une courbette maladroite et se sauve.

Intriguée, Nelle retourne s'assoir sur sa caisse tout en lisant le mot écrit en ssarknesh :


*** " Ceci appartenait à ton père. C'est ton seul héritage... et mon petit présent. " ***


A la lecture de ces quelques mots, dont elle n'a aucun mal à en deviner l'auteur, Nelle sent son coeur s'emballer... Son père ? Nul doute qu'il pas ici question de Saltis.
Elle ouvre le paquet et y trouve un médaillon enveloppé dans un fin velours rouge. Un petit médaillon en or, finement ouvragé et gravé. S'il a une quelconque valeur financière, Nelle s'en moque éperdument. Elle l'observe et le retourne avec une attention intense. A l'arrière sont gravés seulement deux mots.


***
Athaclena
Nelle
***


La jeune tchaë passe doucement ses doigts sur son nom et celui de sa mère, envahie par l'émotion, puis ouvre le médaillon. L'intérieur est une peinture sur porcelaine.

***

***


Ses yeux s'embuent de larmes émues devant cette image, la seule de sa mère qu'elle verra sans doute jamais, et de laquelle elle ne parvient pas à détacher son regard émerveillé pendant de longues minutes...
Qu'elle était belle..., songe-t-elle avec un mélange de ravissement et de mélancolie. Une nouvelle fois elle se demande comment aurait pu être sa vie aux côtés de cette mère dont elle a si souvent regretté l'absence... Question stérile et à jamais sans réponse. Mais aujourd'hui elle peut enfin mettre un visage en plus d'un nom sur celle qui l'a mise au monde, et c'est déjà en soit plus que ce qu'elle a jamais espéré.

Nelle s'arrache enfin à la contemplation de ce cadeau si merveilleux et si inattendu, un sourire aux lèvres. Elle regrette que Thanakis ne soit pas là et ne lui ait pas remis elle-même, car en cet instant elle l'aurait plus que jamais volontiers serrée dans ses bras.

Elle se contente donc d'un bref remerciement mental dans lequel elle tente de faire passer toute sa reconnaissance et son affection. Puis elle se ressaisit tout en accrochant le médaillon autour de son cou, avant de faire de nouveau face au vieux marin et de reprendre leur précédente conversation.


A propos de cette tournée, ne vous en faites pas, je ne l'ai pas oubliée ! Mais nous n'allons tout de même pas trinquer sans les autres !
D'ailleurs avez-vous vu le lieutenant ? Vous a-t-il rejoint aux portes de Farnya ? C'est étonnant, tout de même...


Le vieillard cesse de ronchonner et hausse les épaules.

Nan, pas vu... Bha, il est grand hein, z'en faites pas pour lui, l'a dû r'trouver la garnison d'Farnya et fêter son r'tour avec ses frères noirs ! Enfin moi à sa place c'est sur'ment c'que j'aurais fait...
N'est-ce pas ?! Fêter not' retour...


Nelle note avec amusement l'insistance qu'il met dans la dernière phrase. Au moins, quand il a une idée derrière la tête, il n'en démord pas.


Attendons au moins Baër'lupis. Nous ne pouvons pas laisser tout ça en plan au milieu des jardins...

 
Ethan Gorgo

Le Julung 17 Jangur 1508 à 18h42

 
Les paroles de la Grande Naturaliste douche un peu la colère d'Ethan Gorgo même si cette dernière est encore vive. Celà lui permet de réfléchir un peu plus loin et de réfréner les élans impulsifs de rage qui bouillonnent en lui. Il regarde Baër' Iupis qui lui parle mais en même temps, il tente de rechercher les avantages qu'il a à tirer du comportement de l'insolent animal. Force est pour lui de constater qu'il n'a rien à gagner à disputer cette pauvre vieille. Cette affaire sera à régler avec l'Erudite.

Laissant tout de même la Grande Naturaliste finir sa phrase, il clot ensuite l'entretien.


Il n'est pas question que sur vous retombe les conséquences de l'acte de ce stupide animal. Je verrais celà directement avec Thanakis. Vous pouvez disposez.

Sur ces mots, le Précepteur tourne le dos à son interlocutrice et remonte sur le perron du Hall des Corporations. Mais, plus question pour lui de prendre le frai. Il se retourne brièvement pour regarder un instant le majestueux Arbre aux couleurs de sa Bulle, puis, il s'engouffre dans le batiment.

 
Krepion Loudmer

Le Vayang 18 Jangur 1508 à 00h47

 
*** Nelle reprend le seul sujet de conversation digne d'interêt -la tournée promie- quand les voilà de nouveau interrompus : Un jeune étudiant bleu demande à Krepion la direction de l'amphi 3, et s'étonne de ne pas le voir affublé de cette ridicule Faluche qu'il continue machinalement de triturer entre ses doigts noueux.
Il se la prend en pleine tronche pour toute réponse, et déguerpit sans demander son reste...
Décidément, ces jardins sont tout sauf le soi-disant havre de paix décrit dans les guides touristiques !
Quand l'infortuné disparaît de sa vue, le vieux marin se tourne à nouveau vers Nelle l'air de rien : ***


Bon, ben qu'est-ce qu'elle fout la vieille ? Cette chère consoeur bleueââââtre...

*** Un passant attentif ne saurait manquer de remarquer le dédain qui perce dans ces deux derniers mots. ***


Le Prince lui a finalement offert un diner aux chandelles ou quoi ?

*** Un passant non moins attentif ne saurait manquer de remarquer l'absence totale et inconditionnelle du moindre début de trace de jalousie dans cette dernière phrase...
Seulement un peu d'agacement.
D'abord on attend la botaniste, qui de toute façon ne va pas vouloir mettre les pieds dans la taverne, prétextant l'importance primordiale de mettre la priorité sur ses chère boutures, donc il va falloir lui donner un coup de main pour trimballer tout ce foutoir dans son cher labo, puis ensuite pour planter, arroser, semer ses chèèères récoltes, et gnagnagnagnagna...
Krepion a de plus en plus le pressentiment qu'il est en train de se faire rouler dans la farine, et que son coup à boire il peut toujours l'attendre...Sans parler du deuxième, qu'il n'espère même plus.

Heureusement, avec la somme rondelette -à la hauteur de l'outrage- qu'il a subtilisé à Thanakis, il pourra quand même aller fêter tout seul le fait d'être enfin débarrassé de cette bande d'intellectuels mièvres !!! ***


- Elite Fraternelle Tchaë -
Qui ne risque rien... ne rate rien.

 
Baër'lupis

Le Vayang 18 Jangur 1508 à 01h53

 
La botaniste ne demanda pas son reste. Chercher quelle responsabilité incombait à qui, là n'était pas l'urgence du moment. Il lui fallait ranger les semis, et de toute urgence.

Elle fonça vers le nord, s'engouffra dans les escaliers qu'elle monta quatre à quatre, et déboucha sur les Jardins.

Ah, que de temps s'était écoulé. Le chiendent avait poussé à droite à gauche, signe du laxisme de ses apprentis. Mais ce qu'elle tenté de restaurer du désastre de l'Oorthisanisphère avait bien repris, et son coeur s'emballa à cette découverte. Au lieu de refleurir, les Jardins allaient devenir une des merveilles de Syfaria.
Avec le temps.

Elle aperçut Nelle et Krepion près de l'équilion allongé. Le marin tenait un chapeau de bitosse à la main, et semblait maugréer des injures. elle s'esclaffa.

Le chapeau vous sied bien, frère bleu ! Vous en ferez très certainement bon usage !

Elle se tourna vers Nelle.

Mes obligations font que je dois m'enfermer quelques heures avec mes apprentis, au moins pour m'assurer qu'ils ne fassent pas n'importe quoi avec les trésors que nous rapportons. Après cela, je vais m'inventer un moyen de vous remercier de l'aide que vous nous avez apportée, Nelle. Ce n'est pas seulement la science de la Fraternité que vous avez servi, mais tous les Peuples de Syfaria, soyez-en sûre. Comme je l'ai annoncé haut et fort à tous nos frères, votre nom sera lié à tout jamais à ces Jardins.

La vieille eut un sourire franc et très joyeux, et elle empoigna la jeune tchaë avec émotion.

Restez ici, Nelle, restez tant que vous voudrez. Allez vous reposer à l'auberge, le tenancier est de mes amis. Je vous rejoindrai plus tard, dès que je le pourrai. Nous fêterons la victoire de la Nature comme il se doit !



 
Nelle

Le Vayang 18 Jangur 1508 à 23h55

 
Nelle rend son étreinte à la vieille femme avec une affection sincère et un sourire non moins joyeux :

Me remercier ? Allons, ce que nous avons partagé au cours de cette aventure, d'un point de vue humain aussi bien que scientifique, et les souvenirs et amitiés que nous garderons de cette expédition sont les plus beaux remerciements que je puisse recevoir, ne vous cassez pas la tête à en rechercher d'autres, mon amie !
Vous êtes quelqu'un de précieux, Baër'lupis, la Fraternité a de la chance de vous avoir.
En ce qui me concerne je suis honorée d'avoir partagé avec vous cette quête, et d'avoir pu contribuer d'une manière ou d'une autre à la réussite de cette mission...

Bien, je suppose en effet que tous ces plants récoltés vous appellent avec insistance ! N'hésitez pas à me solliciter si je puis être d'une aide quelconque, quoique pour le moment je vais commencer par suivre votre conseil et aller réserver une chambre à l'Auberge de Jardins.
Pour ma part c'est un bon bain chaud qui m'appelle éperdument depuis mon arrivée dans ces jardins !


Toujours souriante, elle se tourne vers Krepion Loudmer.

N'est-ce pas monsieur Loudmer ?!
Allons allons, ne soyez pas si modeste. Je sais que vous non plus vous n'attendez aucune sorte de remerciement et que seul un rare et précieux désintéressement guide vos actes, mais j'insiste ! Laissez-moi vous offrir un verre ! Sans vous cette excursion aurait sans nul doute manqué de saveur !


Elle adresse un clin d'oeil complice à la botaniste en prenant le bras du marin, et s'apprête à l'entrainer vers l'auberge, mais elle se trouve coupée dans son élan par un jeune homme qui l'interpelle d'un air enjoué :

Bonjour dame Nelle! Vous êtes témoin?
Vous avez sûrement des tas d'histoire à raconter ! Je vous propose un échange ! De la musique contre des récits !


Et bien, voilà qui est inattendu... C'est bien la première fois que son appartenance à la faction des Témoins du S'sarkh est considérée comme une qualité aux yeux d'un étranger !
Elle remarque la cape bleue du musicien en même temps que le vieillard hautain qu'elle a croisé plus tôt sur la place rouge, juste derrière lui.
Son regard revient sur Tillial, et elle lui répond d'un air légèrement chafouin :


Et bien, monsieur, la qualité d'oratrice que vous me supposez grandit, à mon avis, plus avec l'âge et l'expérience qu'avec l'appartenance à une quelconque faction. Mais avec nos aventures de ces derniers mois j'aurais effectivement des anecdotes intéressantes à vous conter...
Cela dit, monsieur...Tartavok... s'étant proposé de m'instruire à propos de l'histoire de cet étonnant arbre rouge qui surplombe la place centrale de Farnya, peut-être pourrions nous commencer par écouter avant tout cet insondable puits de connaissances et profiter de son inestimable sagesse ?
J'avoue avoir hâte d'écouter cette histoire-ci...

Nous nous apprêtions à rejoindre l'auberge, voulez-vous vous joindre à nous, messieurs ?
, demande-t-elle finalement en regardant tour à tour les deux tchaës.

 
Tillial

Le Sukra 19 Jangur 1508 à 13h37

 
*** « Super !Je ne m’étais pas trompé ! Elle est vraiment sympathique et a plein de chose à raconter, quelle chance ! »
Voila ce que pensa le Barde, qui n’avait pas l’intention de rater sa chance, il n’avait pas des nouvelles de la part des voyageurs tout les jours ! Cela le changerait des fanfaronnades des rouges, même si il doit quand même en souffrir un peu avant de pouvoir profiter d’un autre point de vue !
Il avait bien lu la pensée qui parlait d’une fête pour le retour de l’expédition, si l’idée du concert n’attirait pas, il n’avait pas l’intention d’abandonné, il jouerait malgré tout ! Il n’était pas nait celui qui aurait le nez d’essayer de l’empêcher de jouer, Ha !
Et puis le patron de l’auberge commençait à le connaître à force, il n’était pas forcément un bon client, mais sa musique les attirait. ***


Super ! J’adore les nouvelles ! Et puis je ne connais pas sûrement tout les détails sur cet arbre ! Même si je la vois chaque jour, il y a toujours à apprendre.
Et puis l’on fera d’une pierre 3 coups !


*** Ce sera avec joie que je me joindrais à vous !
Répondit Tillial presque en sautillant d’excitation. ***



 
Nelle

Le Sukra 19 Jangur 1508 à 22h01

 
Merveilleux !
Pour ma part je ne connais absolument rien concernant l'histoire de cet arbre, et pourtant j'avoue qu'il attise fortement ma curiosité.

Mais j'ai aussi hâte d'écouter votre musique, monsieur Tillial !


Sur ces mots Nelle se lèvre de la caisse sur laquelle elle se trouvait toujours, et qui n'avait pas encore été embarquée par les aides de Baër'lupis.
Mais elle se rassoit aussitôt, ou plutôt se laisse retomber lourdement sur son siège, manquant défaillir.

Tentant d'afficher un air nonchalant, elle sourit au barde avec amusement, tandis qu'elle se morigène intérieurement.
Quelle idiote ! Voilà ce qui arrive quand on présume de ses forces... Nelle range dans son sac la coiffe bleue qu'elle a fini d'enchanter au plus haut niveau, et pour laquelle elle a abusé du flux de mana, se mettant dans ce présent état de faiblesse.
Ses tempes battent à tout rompre et la tête lui tourne, mais elle s'efforce de n'en rien laisser paraître.


Et bien parfait, allons-y alors !!, rajoute-t-elle en se relevant avec un peu plus de circonspection.

Toujours tenant le bras du vieux marin, c'est maintenant elle qui s'appuie sur lui, tandis que le petit groupe se met en branle en direction de l'auberge.

Oh, et dire qu'elle a promit une tournée d'hydromel...!! Si elle avale une goutte d'alcool dans cet état elle va aussitôt rouler sous la table... Décidément, ce bon bain qu'elle s'est promis avant toute chose est plus que jamais le bienvenu...


 
Krepion Loudmer

Le Dhiwara 20 Jangur 1508 à 01h08

 
*** Et gnagnagna et patati et patata... !!
Krepion écoute d'une oreille contrariée la pathétique auto congratulation des deux donzelles, ruminant encore l'injure qui lui est faite, et que la botaniste n'a pas manqué de lui rappeler avec sa remarque... Bon usage ? Pour sûr, cette maudite faluche a trouvé une place de choix dans le visage de ce stupide bleu-bite ! Et encore, Krepion regrette maintenant de ne pas l'avoir gardé pour le "rendre" directement à l'Erudite...
Frère bleu !! Non mais franchement...

Ah, heureusement le sujet de discussion redevient sérieux et intéressant. Finalement, il va peut-être en voir la couleur, de cette tournée ! C'est pas trop tôt !!

Quand le troupeau de bleusaille se décide enfin sur les formalités et que la gamine se lève, se rassoit, puis se relève en s'appuyant sur lui, le vieux grognon commence enfin à y croire vraiment.
Ah ah ! Qu'elle prenne donc appui sur lui, comme ça au moins il est sûr de pouvoir la guider à bon port !
Mais fichtre, c'est qu'elle chancelle vraiment, en plus ?! ***


Ça va ma p'tite ? T'es toute palote !

Hé hé, t'es d'jà beurrée avant d'avoir payé ta tournée ?!
Ça tient vraiment pas l'alcool à c't'âge là !!


*** La jeunette lui signifie d'un sourire famélique qu'elle va bien, malgré sa faiblesse manifeste, mais Krepion n'insiste pas : ce n'est certainement pas lui qui va lui donner une excuse pour se débiner !

Quand enfin il pousse la porte de l'auberge, la gamine toujours sur les bras, il ne se préoccupe déjà plus de son état de santé...
Quoiqu'elle ait, une bonne pinte et ça ira mieux ! ***


Aubergiiiiiiiiiste ??!!!!

- Elite Fraternelle Tchaë -
Qui ne risque rien... ne rate rien.

 
Sirohl

Le Dhiwara 20 Jangur 1508 à 21h40

 
*** Sirohl avait veillé a ce que leur retour soit simplifié , puis était allé faire un long rapport a son supérieur, rapport encore rallongé par son begaiement amplifié par l'émotion. ***


*** Il fit ensuite le tour des différents lieux ou avaient pris pension les membres de l'expédition afin de les saluer. ***


*** Il regagna ensuite la caserne, le regard rêveur, repensant aux trop courts instants passés auprès de la jolie Nelle. ***


 
Nelle

Le Luang 21 Jangur 1508 à 01h11

 
Nelle rentre dans l'auberge toujours appuyée sur le vieillard -qui a retrouvé toute sa bonne humeur sitôt le seuil passé- ne rêvant maintenant que d'un bon lit moelleux. Mais elle a promis une tournée...
Suivis du musicien, ils s'installent à la table libre la plus proche de la cheminée.
Toutefois, Nelle ne s'assoit pas, et interpelle directement l'aubergiste d'un signe de la main. Celui-ci arrive presque aussitôt, glisse un regard en coin au vieux marin, mais ne fait aucun commentaire avant de se tourner vers la jeune fille.


Pourriez-vous servir de l'hydromel à ces messieurs ?
Et m'indiquer une chambre libre, s'il vous plait ?


Elle se tourne vers ses compagnons hétéroclites et leur dit avec un sourire d'excuse, avant de suivre le tchaë :


Commencez sans moi, je vais avant tout aller déposer mes affaires et me débarbouiller quelque peu... Je reviens !

Quand elle redescend à peine quinze minutes plus tard, elle semble un peu plus fraiche et éveillée. Ses cheveux sont encore mouillés, ses vêtements propres, et elle exhale même un léger parfum acidulé.
Les deux compères ont chacun un verre devant eux, et tout en remarquant que celui du marin est déjà quasiment vide, Nelle s'installe cette fois-ci pour de bon à leur table après en avoir commandé un pour elle-même.
Tandis que l'aubergiste la sert, Krepion l'informe que le lieutenant Sirohl est passé les saluer pendant son absence, informant que sa mission d'accompagnement est terminé.

Et bien... songe la jeune tchaë légèrement dépitée en attrapant son verre... Cyan et Cälli sont retournés à leurs activités sitôt de retour à Farnya, Baër'lupis doit s'occuper des semis, le noiraud s'en retourne à sa caserne, Eleuname déjà reparti, Thanakis occupée à Oriandre... Et la voilà qui trinque avec seulement le vieux marin, et un inconnu dont elle ne sait rien !
Le groupe qui semblait si soudé s'est finalement délité avec une facilité déconcertante. Voilà une bien curieuse façon de conclure cette aventure...

Chassant ses états d'âme, Nelle lève son verre et regarde ses interlocuteur d'un air interrogateur :


Et bien, ce monsieur Tartavok ne nous accompagne finalement pas, dirait-on....
Dommage, j'aurais vraiment aimé écouter l'histoire de cet arbre.... Peut-être la connaissez-vous, Tillial ? Une chanson la raconte peut-être ?


 
Tillial

Le Luang 21 Jangur 1508 à 19h32

 
*** Tillial suivit Nelle, toujours jubilant. Il patienta pendant que celle-ci se prépara, se disant que vu la fatigue qu’elle avait accumulé, elle aurait bien besoin elle est aussi d’un rafraichissement, d’une certaines libération.

Il en profita pour apprécier quelques peu son verre, sans toutefois en abuser, l’alcool n’était pas son fort, bon certes, mais pas indispensable. D’ailleurs, un jus de fruit aurait peut-être été plus rafraichissant.
Il sirota donc quelques gorgées en attendant sa future « conteuse ».
Elle lui annonça que le rougeau ne les accompagnerait pas finalement, il était partagé entre la satisfaction et la déception, il aurait quand même apprécié un récit à propos de cet arbre. ***


Eh bien, pour ne pas vous mentir, je ne connais pas l’histoire exact de cet arbre, il est vrai que du haut de mes vingt petite années, je ne peux pas contempler une pile de connaissances, plutôt de réjouissances!
Je connais bien des chansons c’est exact, un air, j’en connais peut-être, mais si il doit être chanté, c’est de la bouche d’un fier membre de la bulle rouge, et non pas de celle du poète bleu, car au sein de leur cité, leurs cœurs rayonnent, et c’est avec joie qu’ils vous le montreraient… Par contre, tout récemment, j’ai tenté de lancer l’idée d’un concert, j’avais même contacté nos dirigeants pour la créer ! Mais j’avais dans l’idée de faire une activité publique, faute de main pour le moment, j’attendrais ! Mais je ne renonce pas ! Non non non ! Ah mais ce sujet ne vous inquiète sûrement pas ! Allons quel état le sujet… à oui ! Comme je vous le disais j’ai contacté nos supérieurs, et l’un d’entre eux ma rappelé un ancien refrain, dont les brides s’était égaré dans le temps, si vous souhaitez un chant rouge, c’est avec une joie immense que je vous offrirais celui-là.

*** Tillial se leva, s’inclina gracieusement en direction de Nelle, et commença à chanter, air rouge chantonné dans la cité bleu, qui allait retrouvé ses jardins radieux. ***


Se serait un honneur si vous pourriez gardez en votre âme, cette petite fraction, cette représentation, de ce qui a animé, anime, et animera nos frères.

Ami, entends-tu la découpe des ciseaux sur la laine ?
Ami, entends-tu les cris sourds des forçats de la peine ?

Ohé, artisans, ouvriers et paysans, c'est la pause,
A vos salamis, pains marins et saucissons, faut qu’on cause !

Montez de la mine, descendez des ateliers, camarades !
Sortez de la paille les jambons, le pinard, l’anchoïade,
Ohé, travailleurs, il est temps de ripailler, venez vite !
Ohé, ramoneur, assieds-toi prend un couteau : je t’invite

C'est nous qui fumons les saucisses de Morteau pour nos frères,
Et buvons des mousses à la douze, mais gare au contremaître,
Il y a des factions où les gens au creux des lits font des rêves...
Ici, nous, vois-tu, soit on bosse, soit on bouffe, soit y’a grève !

Ici chacun sait ce qu'il veut, ce qu'il fait quand il passe,
Ami, si tu tombes un ami prend l’outil à ta place,
Laisse donc aux noirauds et aux bleus leurs illusions et leurs doutes,
Oeuvrez, compagnons, la Fraternité entière nous écoute...

Ami, entends-tu la découpe des ciseaux sur la laine ?
Ami, entends-tu les cris sourds des forçats de la peine ?


Hrp : En l’honneur du MJ, à qui je tire mon chapeau pour cette magnifique adaptation.

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