Les Mémoires de Syfaria
Hors de toute région civilisée

Refleurir les jardins d'Ykena

Botanistes et Naturalistes bleus en mission
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Sujet lancé par MJ Syfaria
Le 29-10-1507 à 17h55
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Posté par Baër'lupis,
Le 29-01-1508 à 13h21
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Maollan

Le Sukra 3 Nohanur 1507 à 10h59

 
Ouais, j'chui de la bulle bleue, chef de la loge de l'exploration
*** Il fit un clin d'œil au marin. ***

Ca c'est le top, on se balade où on veut, pour le bien de la Fraternité !
*** Maollan remercia la marin pour la chique. Il lui faudrait gouter. ***


*** Puis il entendit les ordres de se mettre en marche. Il essaya de se lever, mais tomba aussitôt. ***

Oups, j'ai un peu trop bu.
*** La tête lui tournait. Bon, cela s'imposait....
Personne ne l'avait vu. Il se coucha discrètement derrière les rochers et dormit toute l'après-midi.
Il se réveilla, s'étira. ***

Bon, on va aller faire un tour au nord.
*** Il se mit à courir. Il croisa un arkonien, qui se jeta sur lui en hurlant. Il le fixa dans les yeux, et lança son esprit contre lui. L'arkonien hurla de douleur, se jeta à nouveau sur lui. Maollan fit un pas de côté, et repartit.
Il croisa une kronyade de feu, et s'arrêta. Il apercevait un gambol, un chiroptère, un sykramen.... ***

Bon, on va prévenir qu'il y a du monde par là.
*** Il repartit dans le sens inverse, fut touché par les flammes d'un kronyades. ***

Saleté de bestioles ! Ma belle robe d'acier toute neuve....
*** L'argonaute était noir à cause des flammes, sa barbe fumait légèrement. ***

Bon, j'ai plus qu'à aller jusqu'au lac pour me laver tout ce noir, maintenant.
*** Il repartit à longues foulées souples, montrant sa maitrise de la course. Il stoppa près du lac, se lava le visage et les bras, et remplit sa gourde.
De loin, il aperçut Cyan sur la berge.Il fit un grand signe de bras, ignorant si elle le verrait. ***

J'ai qu'à aller par là, on trouvera bien des choses intéressantes.
T'en penses quoi ?

Moglouk dit :
Bof, par là où ailleurs... On a un peu tout vu. Ulmendya, ça s'était quelque chose, faudra qu'on y retourne.

Ouais...
Moglouk dit :
Tu veux pas me gratter au dessus des sourcils ?

*** Maolan attrapa son mou, et essaya de le plonger dans l'eau.
Celui-ci se téléporta aussitôt. Il tira la langue. ***

Moglouk dit :
Encore raté !

Pff, j'y arriverais bien un jour.
*** Tout en parlant, l'argonaute avait gardé de l'eau dans ses mains en coupe. Il aspergea son mou. ***

Ahah, réussi !
*** Le mou se tut et fit une moue boudeuse et mouillée. ***

Tiens, je pensais que ça ferait une réaction ! Enfin, ça me fera toujours des vacances !
*** Le tchaë se remit en route en sifflotant, après avoir regardé en souriant son mou.
***

hrp/ Désolé, hier j'étais pas là !



 
Krepion Loudmer

Le Sukra 3 Nohanur 1507 à 23h04

 
*** Krepion avançait en silence avec la botaniste, en direction du sud. Au fur et à mesure qu'ils s'éloignaient du point de ralliement et de la sorcière, ses coups d'oeil frénétiques par-dessus son épaule se faisaient moins récurrents... Bien, elle n'avait pas l'air de les suivre....
Il observait aussi de temps en temps Baër'Lupis, qui le précédait de quelques pas, jetant pour sa part des regards avides tout autour d'elle, prenant souvent des notes sur un petit carnet... Drôle de
bonne femme...

Il finirent fatalement par arriver en vue de Bronhild.... Bronhild, le village de pêche où il avait passé presque toute sa vie, qu'il avait quitté voilà quelques mois... Dès ce moment, le vieillard se renfrogna encore plus que l'on aurait pu le croire possible. Quand ils arrivèrent non loin de l'entrée du village, il hésita un instant, puis se mit subitement à accélérer, la mine sombre, s'appuyant avec véhémence sur sa canne. Il garda cette allure pressée longtemps, sans se soucier de savoir si la botaniste le suivait toujours ou non.
Il finit enfin par s'arrêter, après avoir mis une certaine distance entre lui et le village, avant de se retourner dans sa direction d'un air pensif.
Bronhild...

Il poussa un soupir. Baër'Lupis n'était pas loin, le suivant de son pas avide, mais prenant toujours le temps de s'arreter quand une plante ou un arbre attirait son attention. Krepion décida donc de l'attendre, maintenant qu'il était assez loin.
Bronhild...

Il avala une nouvelle gorgée de vin, la marche lui ayant donné soif, et s'approcha d'un massif pour soulager sa vessie.
Il était en train de boucler sa ceinture et de chercher des yeux un endroit à l'abri du vent pour s'autoriser une pause et casser une croute, quand son regard fut subitement attiré par des petites taches rouges à ses pieds. Il baissa les yeux et observa mieux le massif sur lequel il venait de vider sa vessie : marrant, ces drôles de fleurs lui rappelaient vaguement quelque chose...
Il se gratta la tête et tata du bout de sa canne le bouquet qui se composait d'une vingtaine de fleurs rouges aux pétales fins et ondoyants - et maintenant luisants d'une urine acre et avinée.
Il chercha pourquoi ces fleurs pathétiques lui rappelaient quelque chose, puis sa faim le rappelant à la réalité, il s'en désintéressa.
Après tout, c'était rien que des fleurs...

Il s'installa au pied d'un arbre non loin, sortit un morceau de pain rassi de sa poche et se mit à le grignoter en attendant que la vieille le rejoigne. ***


- Elite Fraternelle Tchaë -
Qui ne risque rien... ne rate rien.

 
Cyan

Le Dhiwara 4 Nohanur 1507 à 02h42

 
*** Cyan avait tendu la main en riant à Cälli : ***

Tu viens ?
- Avec plaisir

*** Il avait souri et saisit doucement la main.
Et tous les deux s'étaient éloignés.

Cälli avait vite sorti son matériel de dessin pour faire quelques esquisses, prendre quelques notes graphiques. Cyan se penchait quelquefois au dessus de son épaule pour admirer.
***


Continuons!
*** Cälli sourit, son regard, étrangement tendre s'attardant quelques instants dans celui de la belle Tchaë.
Et ils avaient encore avancé.
Plus loin, ils s'étaient un peu reposés, Cyan s'était endormie. Quand elle se réveilla elle était seule, un message l'attendait. Cälli était parti devant pour voir si il n'y avait pas de danger. Il était tombé sur un Chiroptère, il se posait (et lui posait) la question : que faire ? Attaquer ? Ignorer ?
Cyan déclara qu'il faudrait probablement en parler à Thanakis. Que si les créatures les attaquaient juste une fois par réflexe, il fallait les laisser, que si elles attaquaient réellement par contre, il fallait aviser de leur dangerosité et les éliminer ...ou fuir.
Cyan avança au bord du lac, mais elle ne voyait toujours pas le mage au loin. Elle tenta de se lancer un sort d'endurance, mais dut s'y prendre à plusieurs fois pour le réussir et épuisa beaucoup de mana.
Enfin elle le vit devant elle, encore un peu loin. Trop épuisée pour faire les derniers pas, elle haussa comiquement les épaules, dans un mélange de moquerie sur elle même et d'un pincement de regret de ne pouvoir arriver jusqu'à lui.
***

Tu vas beaucoup trop loin pour moi ! Tu oublies que je ne suis pas aussi douée que toi pour lancer des sorts d'endurance...

*** Enfin, elle avait repris assez de force, elle put le rejoindre. En s'approchant de lui, avant qu'il ait pu l'avertir, un chiroptère fonça sur elle... Elle fit en bond de côté et cria ***


Ah ! La sale bête ! Ouh qu'elle est laide !

*** Elle arriva tout près de lui soulagée de l'avoir rejoint. ***


Je t'ai préparé un petit repas chaud, toute cette humidité... Viens !
*** Il lui sourit, saisit doucement la main de Cyan, y dépose un baiser et l'amena un peu plus loin, hors de vue de la créature, il a préparé un petit feu et fait cuire quelques morceaux de viande.

Le baiser sur la main troubla un peu Cyan, mais l'obscurité aidant, son léger rougissement passa inaperçu, du moins l'espérait-elle !
***



 
Thanakis

Le Luang 5 Nohanur 1507 à 10h41

 
L'Erudite s'occupe du campement. Déchargeant le bât de sa monture, elle installe le matériel classique de toute expédition de campagne : tentes en toile épaisse, eau et vivres, pierres à feu...

Surtout, elle inspecte et inventorie une dernière fois l'équipement utile à leur mission : bocaux et tubes à échantillons, vivariums et aquariums, pots de terre et de céramique, loupes en pâte de verre, sacs de terreaux variés, herbiers, cahiers de notes, piles de vélins, pot d'encre et de colorants divers, réactifs alchimiques et potions de test, plumes, pinceaux, feuilles d'or...

Quelques instruments rares et magnifiques, bâtis de verre, de cuivre, d’or et de bois précieux, attirent l'attention du garde posté non loin de là, et qui n'ose l'interrompre ou s'approcher davantage :

- Un compas magnétique.
- Une lunette d’approche.
- Une horloge d’officier.

Associés en de savants calculs, ces trois merveilles de la technologie permettent de se positionner à quelques kilomètres près sur la carte connue de Syfaria, sans user de magie… ce qui, en soit, tient du prodige.

L’horloge est autrement utile, puisque certaines plantes n’entrent en floraison, ou ne sortent de terre, ou ne sont exploitables, qu’à certaines heures bien précises du jour ou de la nuit.

La lunette d’approche, enfin, autorise le suivit des membres de l’expédition au-delà de ce qu’offre la vue classique. Celle de la première-née est de très grande qualité, extrêmement ancienne, de facture non fraternelle : elle date d’avant... l’exil.

Au loin, Thanakis croit entendre des cris et des bruits de combat. Elle se relève brusquement, attentive, tend l’oreille... plus rien. Comment se passent ces premières journées, ces premières nuits d’exploration ? Elle l’ignore, elle ne reçoit pas de messages, en déduit que tout va bien... mais ces cris... et si.. ?

Synchrone à ses pensées, son mou intervient de lui-même, pour la première fois depuis qu’elle l’habite :


Sangsue dit :
On dirait qu’il y a du grabuge... je ne sais pas ce que ça donne pour la cueillette des fleurs, mais cotés marrons ou châtaignes, apparemment, c’est carton plein...


Interloquée, la dame bleue ne dit rien. Surtout, ne pas encourager l’inquiétante créature dans ses pathétiques tentatives de fraternisation. Cette chose est un piège, l’avant-garde d’un complot gigantesque qui prend l’ensemble des êtres civilisés dans ses rets.

Elle en est de plus en plus persuadée.



 
Nelle

Le Luang 5 Nohanur 1507 à 12h31

 
Nelle s'était engagée dans le désert, regrettant le message mental presque agressif envoyé au contemplateur quand celui-ci avait à son tour émis des objections sur le fait de la laisser seule pour aller à Farnya.

Rapidement, elle comprit à quel point ce milieu était difficile : le sable ! Il s'infiltrait partout, dans les moindres recoins de ses vêtements, dans ses cheveux, ses yeux... Sa tenue était rapidement devenue inconfortable, ses mouvements désagréables... La surface mouvante et crissante sous ses pieds était un véritable calvaire : la jeune tchaë s'épuisait rapidement à ce déplacer dans cette mélasse desséchée, elle qui n'était déjà pas bien endurante....
Et pour couronner le tout, il n'y avait pas besoin de marcher bien loin pour se rendre compte que cette zone sauvage et inhabitée était le territoire incontesté de Gambols peu accueillants, et surtout des Assulters... Autant de rejetons du P'kenS'sarkh si proche de Farnya, voilà qui était inquiétant...!
Et présentement inquiétant pour sa santé : la jeune psychagogue se trouva soudainement prise au dépourvu quand son sort d'invisibilité cessa de faire effet, alors qu'elle circulait presque avec insouciance au milieu des créatures quelques minutes auparavant...
Elle passa donc une première nuit particulièrement angoissante : blessée et seule dans ce milieu hostile, ayant épuisé toute son énergie magique sur un sort lamentablement échoué...

Le lendemain, un message d'Eleuname qui revenait de Farnya et ne tarderait pas à la rejoindre la rassura quelque peu.
Reposée, elle se soigna et se para de sorts de protections avant de se remettre en marche, revenant presque sur ses pas : le désert était vraiment hostile, et s'y enfoncer tout droit en son coeur serait stupide et suicidaire.
Elle décida donc de le parcourir en longeant la rive, ce qui leur donnerait au moins l'avantage de ne pas être littéralement entourés de ces agressifs et violents assulters.
Elle fit part de ce trajet à Eleuname et se remit laborieusement en route, continuant de maudire silencieusement le sable qui remplissait régulièrement ses bottes...


 
Baër'lupis

Le Luang 5 Nohanur 1507 à 12h54

 
En passant devant le village, l'odeur iodée des embruns monte aux narines de la botaniste. Il lui prend comme l'envie d'y entrer, de s'assoir sur un banc avec une bonne chopine de bière, et de contempler le soleil décliner... Simplement se reposer...

Depuis combien de temps n'avait-elle pas dormi ? Elle n'avait pris qu'une simple sieste -rongée par l'excitation- depuis le massacre des Jardins. Elle ne pouvait pas se permettre de dormir : trop de choses en cours, et si peu de temps !

D'un autre côté, le manque de sommeil était un grand danger : avec un simple baillement, on pouvait passer à côté du plus important. Comme ... cette odeur par exemple. Ou plutôt,cette absence d'odeur. De cette brise qui lui monte au visage, alors qu'elle suivait le marin à une vitesse réduite, une chose l'étonne : l'iode a disparu.


Cela ne peut vouloir dire qu'une chose !

Elle sort une lunette, et parcourt l'horizon de son oeil d'aigle.

Là, un massif rouge ! Juste devant le marin d'ailleurs.

Toute excitée -elle sait de quoi il s'agit-, elle courut vers la dodécapine, c'est alors qu'elle le vit.


Mais ! Mais, que fait-il ce cinglé ! WOUHOU ! STOOOP !

A renforts de grands gestes et de hurlements, elle tente d'arreter le geste meurtier bien qu'humain du vieux marin. Ah, qu'elle aurait aimé se trouver à ses côtés pour lui empécher de comettre pareille folie !

Le vieillard, tout aborbé dans l'ingestion de pain rassis, ne vit rien de la botaniste qui se rua comme une fusée sur lui, le plaquant au sol sous elle. Une fragrance de plantes aromatiques, couplée à une pointe de transpiration, surprit le marin.


Grrmppf ! Malheureux ! Ne faites plus jamais ce genre sans regarder autour de vous !

Elle se releva d'un seul coup, sans se soucier de l'état du tchae, déboucha sa gourde, et en versa le contenu, avec parcimonie, sur chaque bouton recouvert de l'urine acide du marin.

Voilà ! Voilà ! Voyez ces plantes : leur beauté n'a d'égal que de leur utilité. Vous devriez les connaitre, ces dodécapines, aussi connues sous le nom de lave-mer, si vous êtes resté si longtemps sur un bateau.

Elle finit de s'en occuper, puis soupira.

C'est malin, je ne peux pas les recueillir tout de suite : nous devons attendre une nuit, pour voir si elles n'ont pas été empoisonnées par votre urine. Les pauvres ne sont pas habituées à traiter ce genre de liquide.

Elle déballa une partie de son matériel, et se mit à observer les boutons sous chaque couture, prenant des notes, et des croquis. Le fait que le marin venait d'y faire ses besoins ne semblait pas l'inquiéter outre mesure.

Nous resterons ici un moment. Je suppose que nous pourrions monter le campement ici. Là bas se trouve une pierre plate, je pense que ce sera parfait pour y uriner.

La botaniste avait gardé un visage sévère, mais gloussa légèrement à la fin de sa phrase. De toute évidence, les jours de ce massif de plantes n'étaient pas comptés, et elle semblait soulagée.


 
Cälli

Le Luang 5 Nohanur 1507 à 16h00

 
*** Cälli reçu un message de Cyan lui indiquant la présence de Maollan non loin. Elle ne semblait pas trop à l'aise. Regardant dans la direction de l'argonaute, Cälli comprend en le voyant pitteusement agiter le bras...

Pour la première fois depuis bien longtemps le peintre sent l'adrénaline soudain courir dans ses veines. Il se demande pourquoi, trouve rapidement la réponse en lui mais n'en a cure, il se laisse pénétrer par cette sensation qu'il ne connait que très peu...
***


Que faites vous ici Maollan? Des problèmes pour comprendre les consignes simples de Thanakis? Deux personnes dans chaque direction? Ou vous avez juste du mal à compter jusqu'à deux?

***
Puis le mage continue, entendant vaguement un avertissement de Cyan comme quoi il ne devait pas être trop directe avec Maollan... Le mage s'en foutait complètement, il était tout à l'étude de ses sentiments, si absorbé d'ailleurs qu'il ne vit pas venir un grand coup qu'il reçu dans le dos, l'envoyant rouler au sol.

Cälli se relève d'un bon et se met à courir à longues enjambées, pour échaper à la créature, regadant de temps en temps derière lui pour voir si elle avait abandonné la chasse. Mais manfestement il devait avoir tout du bon repas en apparence et dû faire appel à sa magie pour courir suffisament longtemps pour se retrouver enfin seul.

Le peintre s'arrête, pose les mains sur ses genoux se penchant vers l'avant pour reprendre son souffle... Il était si essoufflé que ses poumons sifflaient à chaque respiration. Ses poumons? Non, ce n'étais pas de lui que venait le son. Cälli se retourne, à quelques mettre à peine un arbuste jaune émettait des sifflements réguliers.

Il était tombé sur la plante recherhée! Il envoya un message mentale à Thanakis et Cyan pour les prévenir puis sortit de quoi peindre... Il aurait largement le temps de faire la cueuillette demain...

C'était principalement la forme des fleurs jaunes qui plaisait au mage, elles semblaient être la cause du sifflement...



***


 
Maollan

Le Luang 5 Nohanur 1507 à 16h55

 
*** Maollan suffoqua sous le coup de l'injure que venait de lui faire le peintre.
Il s'amusa de le voir se faire pourchasser par le monstre.
Le peintre détalait avec la grâce du lapin affolé, et utilisait sa magie pour pouvoir continuer à courir.
L'Argonaute soupira. L'autre imbécile détalait devant deux "terribles monstres", un chiroptère assoiffé et une kronyade de feu....
Il s'approcha du peintre. Le chiroptère se précipita sur lui. Il le laissa faire, et ne reçut que de simples égratignures, sa robe absorbant sans trop de mal les morsures.
Il chassa la bestiole, et s'approcha du peintre. Pendant un instant, il hésita.... Il méritait une leçon, oui, mais pas tant qu'il tournait le dos.
Il essaya de le soigner, en lui donnant de son énergie, mais le mana instable lui échappa. Il grogna. ***

Messire peintre dit-il d'un ton acide.
*** Il aperçut le tableau que tenait le tchaë et fut obligé de reconnaitre en lui-même qu'il était très doué. ***

Je vous félicite pour vos talents de coureur, mais vous avez laissé notre conversation inachevée.
Vos insultes directes m'ont étonné, mais on ne peut se fier aux apparences. Pourquoi je suis là ? Pourquoi ne le serais-je pas ?
Et quand à savoir compter jusqu'à deux, je le fort bien... Mais seriez-vous capable de m'expliquer ce qu'est deux ?
Notre noble érudite ne m'a pas donné d'ordres précis, je fais donc ce que je souhaite, ce que je pense être le plus juste.
Ne croyez pas que je viens interrompre votre "romance", je m'en contrefiche.


*** La voix de l'Argonaute vibrait de mépris et de colère, ses yeux scintillaient. ***


Enfin, nous règlerons ce conflit comme vous le souhaitez.
Je vous laisse décider....


*** Il se recula de quelques pas, et aspira avec colère le mana environnant, et sous la violence du choc, ne pus retenir un soupir de douleur et de joie.... Etrange sensation.... Il fixa l'autre, et attendit sa réponse, remarquant que Cyan se dirigeait vers eux. ***



 
Cyan

Le Luang 5 Nohanur 1507 à 21h29

 
*** Cyan s'approcha. Elle vit que Cälli avait trouvé le polypied et dans la joie à la fois de le retrouver et de la découverte qu'il avait fait, elle lui déposa un baiser sur la joue.
Maollan se tenait aussi près de l'arbuste
***


Alors, argonaute, vous avez laissé choir quelqu'un ?
Est-ce le jeune Herménégilde qui se retouve tout seul ? Le pauvre, ce n'est pas très sympa pour lui !
Enfin, puisque vous êtes là et que Cälli a trouvé le polypied siffleur...


*** Elle se tourne vers lui et lui sourit tendrement ***


...prévenons Thanakis tous ensemble.

Montre moi ton tableau ?! Mais il est vraiment magnifique !
On a l'impression de l'entendre siffler.
Ne trouvez vous pas, Maollan, que Cälli est un excellent peintre ?

Je sens l'atmosphère très tendue entre vous deux, messieurs, et j'en conçois de l'inquiétude. Je suis sûre que vous êtes tous les deux assez intelligents pour ne pas vous battre Je n'aimerai pas cela du tout et Thanakis risquerait d'être très affectée par cela. Elle qui souhaite tant que cette expédition soit une oeuvre de paix...

Maollan, il est vrai que vous m'avez fait peur à vous approcher ainsi de moi soudainement tout à l'heure, surtout que je ne pensais pas du tout vous voir là. Vous étiez si proche et... hum... nous étions si isolés, et .. je ne vous connais pas, et...
*** Elle éclate en sanglots ***

désolée, j'ai eu peur ! Et j'ai appelé Cälli à mon aide.
*** Elle sèche rageusement ses larmes, honteuse d'en avoir versé. ***


Je vous en prie, Messieurs, faites la paix. Vous ne pouvez pas forcément vous rendre compte, en tant qu'hommes, du stress que peut représenter certaines situations pour nous femmes, et cela vous parait sans doute bien stupide, j'en suis consciente. Mais c'est ainsi, je suis désolée. Je n'étais vraiment pas à l'aise... et la présence de Cälli pouvait grandement me réconforter.
*** Elle lui attrape la main et la serre avec gratitude. ***


Je crois qu'il faut attendre un peu que le polypied nous offre ses graines...
puis... par où souhaites-tu que nous rejoignons Thanakis, toi et moi, Cälli ?


 
Eleuname

Le Luang 5 Nohanur 1507 à 21h54

 
*** Eleuname avait fait le plus vite possible en ville. Il connaissait un peu le désert et aurait préféré accompagner Nelle. Non pas qu'il ne la cru pas capable de se défendre, mais il savait combien marcher dans le désert était fatiguant. Elle serait vite obligée de choisir entre jeter des sorts pour avancer et des sorts pour se protéger !

En ville il ne rencontra aucun problème. Il acheta un grand sac de voyage et ensuite, il prit un peu tout ce qui lui paraissait peut-être utile pour une expédition : des torches, une paire de ciseaux de la toile, des lanière de cuir, de l'eau pure...
Il s'acheta une cape de voyageur et des bottes qui lui permettait de courir encore mieux. Bientôt, il pourrait les offrir néanmoins, son entraînement à l'endurance touchait presque à la maîtrise.
Il acheta aussi de quoi faire quelques cadeaux, spécialement à la petit Tchaë blonde qui lui avait si gentiment donné des cours.
Mais il attendrait de savoir parler Tchaë pour lui donner.

Il plaça le reste de son argent à la banque et revint le plus vite possible.

Arrivé en lisière du désert, il prit contact avec Nelle, qui l'informa de sa position et qu'elle avait aperçu au loin des cactus étranges.
Grâce aux indications de la Mage, il trouva effectivement un héliocactée.

dit :
L'Héliocactée : Cactus tendre et nourrissant, sucré comme un fruit, dont raffolent de nombreux habitants de Syfaria. Sa particularité la plus surprenante est d'être photosensible : sa couleur se modifie en fonction de la combinaison de soleils qui l'éclairent ! Il doit cette particularité à une encre contenue dans sa peau, très recherchée par les peintres et les teinturiers, car elle permet de créer des oeuvres dont les coloris irisés changent à volonté. Seuls les plus grands artistes maîtrisent cet effet...
Vous pouvez en cueillir un rejet.


Il prévint Nelle et Thanakis, mais se garda bien de leur dire que les assulters l'avaient gravement blessé. Ils ne voulaient pas les voir s'aventurer dans le désert pour lui. Il avait l'habitude du danger, et savait assez bien se soigner. Il lui suffisait de sortir vivant du sable, et alors, il demanderait des sorts de soins plus puissants que sa médecine. Mais cette dernière serait suffisante pour le maintenir en vie, il en était certain.
Il pria le S'sarkh et attendit patiemment qu'un rejet émerge du sable. ***


 
Cälli

Le Luang 5 Nohanur 1507 à 22h03

 
*** Cälli peingnait la fleur avec une grande attention, et comme à chaque fois qu'il prenait le pinceau le reste du monde ne comptait plus, à peine s'il le percevait. Malgré tout, la proximité de Maollan l'obligea à apposer rapidement une dernière touche à son tableau pour pouvoir revenir dans la réalité (Cälli savait qu'arrêter en route, c'était comme jeter le tabeau directement dans aux ordures)...

Le mage relève la tête, écoute distrètement Maollan, s'intéresse au mot "romance" se demandant où l'argonaute avait pu le trouver pour ainsi dire, puis s'apprête à répondre mais s'intérompt en voyant Cyan arriver... Il l'écoute de même, distrètement mais cette fois, non par inintéret mais parce qu'il est resté un peu sous le "choc" du baiser de la belle Tchaë.

Enfin, il secoue légèrement la tête avant de répondre, les sourcils haussés pour montrer une certaine incrédulité.
***


Vous voulez régler ce "conflit" ...hum... hum... Comme je le souhaite? Très simple allez donc avec la personne qui est seule actuellement, dans la plaine j'imagine...

Oh, et ne comptez pas sur moi pour tout acte de violence, ou alors il faudrait m'énerver à nouveau, et cela n'est pas simple et ne dure pas bien longtemps...


*** Le peintre se retourne alors semblant de désintéresser totalement du Tchaë et s'ardresse doucement à Cyan: ***


Tu m'aides avec la plante Cyan?

 
Krepion Loudmer

Le Matal 6 Nohanur 1507 à 09h50

 
*** Le corps du vieux marin hésita une fraction de seconde entre la panique et l'excitation quand la botaniste se jeta sur lui et le plaqua au sol. La scène n'aurait pas manqué de romantisme si les deux protagonistes avaient eu quelques dizaines d'années en moins...
La raison l'emporta donc et Krepion se recroquevilla de peur sous l'assaut de la furie bleue.
Il réalisa ce qu'elle lui reprochait seulement quand elle se mit à arroser les boutons rouges sur lesquels il s'était soulagé et qu'elle évoqua le nom de lave-mer. Ah oui, voilà pourquoi ces machins lui avaient semblé familières !
Il fit une moue penaude tout en se redressant douloureusement. ***


Pff, y'a pas mort d'homme, c'est qu'des fleurs...
maugréa-t-il en bourrant de nouveau sa pipe. Puis on est pas en mer à c'que j'sache, et on manque pas d'flotte.

*** Il jeta un oeil vers la pierre plate que lui désignait la vieille femme, et haussa les épaules. C'était bien une idée de femelle qui pissait accroupie, ça... Rien de mieux qu'une pierre plate pour s'en foutre plein les godillots.
En tout cas il regrettait maintenant d'avoir uriné sur ces fleurs : non pas pour leur utilité ou leur beauté, mais parce que du coup ils allaient devoir camper là. Quelle guigne !
Empoignant sa canne, il se dirigea vers une petite plage en contrebas, où il ramassa du bois flotté échoué et entreprit de faire un feu.
La botaniste le rejoignit alors que les flammes commençaient à s'élever joyeusement. Krepion s'était assis à coté et fumait silencieusement sa pipe tout en avalant régulièrement quelques goulées de vinasse. Le regard du marin se perdait dans l'étendue sombre et calme de l'océan, à la fois nostalgique et torturé. Machinalement il lui tendit la bouteille quand elle s'approcha, sans quitter des yeux les vagues qui allaient et venaient doucement sur la plage. ***


- Elite Fraternelle Tchaë -
Qui ne risque rien... ne rate rien.

 
Maollan

Le Matal 6 Nohanur 1507 à 11h39

 
*** Pfff... Maintenant, après que l'un est détalée, l'autre, Cyan, se mettait à pleurer.
Il secoua la tête, leur tourna le dos et partit en marchant vers le nord.
Il s'attendait à s'amuser, et il s'ennuyait à mourir, en plus on l'insultait.
Pour qui se prenait-il, ce peintre ?
Enfin, tant pis...
Il espérait trouver le plus vite possible une plante, afin de se débarrasser de cette corvée.... quelle idée de se proposer pour aider !
Vivement qu'il trouve quelque chose d'intéressant ! ***



 
Cälli

Le Matal 6 Nohanur 1507 à 14h30

 
*** Cälli nota le départ de l'argonaute, et pris quelques secondes pour apprécier le calme qui ainsi revenu. Puis le tchaë jeta un coup d'oeil à ce qu'il avait récolté puis à Cyan, la récolte était presque finie. Très bien, il laissa la rectrice finir et ressorti son calpin. Il n'avait pas beaucoup de temps il souhaitait revenir dés que la récolte serait suffisante, mais il ne voulait pas raté l'occasion de capter la silouhette de ce Placide qui se tenait à quelques distances, les regardant faire.

Il devrait se contenter d'un croquis rapide, quitte à revenir dessus plus tard...



Cyan referma délicatement le foulard dans lequel avaient été déposées les graines, le peintre referma son carnet, lui tendit le bras pour l'aider à se relever puis...
***


Retournons au camp, j'aurais aimé faire le tour du lac, mais cela nous ferait perdre du temps en pasant dans les montagnes, or je ne sais trop pourquoi, j'ai un préssentiment qui me pousse à revenir vite...

 
Baër'lupis

Le Matal 6 Nohanur 1507 à 22h08

 
La botaniste hausse les épaules.

Pas mort d'homme, pas mort d'homme, c'est vite dit ! J'avais presque réussi à faire de ces fleurs une culture hors-sol exploitable. Malheureusement, la machine infernale a détruit une partie de la serre où je tenais ces cultures.

Imaginez donc un peu, si jamais je peux y parvenir, ce serait assurer à tous les explorateurs maritimes un moyen de survie en haute mer ! Quelle avancée !


Alors que le marin s'installait près du feu qu'il avait monté, la botaniste avait dégagé les pieds du massif de fleurs des mauvaises herbes qui l'entouraient, et avait soigneusement déplié son matériel. Elle lui expliqua que l'opération de transvaser une plante vivante dans des boites contenant une solution adaptée devait se faire à l'aube pour que les conditions soient optimales. Ces plantes avaient déjà souffert, elle devait donc mettre toutes les chances de son côté. Bien entendu, elle en recueillerait des boutures et des pistils, au cas où...

Alors qu'elle s'assit près de lui, il lui tendit sa bouteille. Elle déclina du revers de la main.


Non merci, mon cher Loudmer... Non pas que je n'aime pas faire ripaille de temps à autres... Mais, je suis si fatiguée, que j'aurais peur de manquer l'aurore demain si je me grise.

Quand nous serons retournés aux Jardins et qu'ils auront repris leurs couleurs, alors vous serez convié à une fête digne de ce nom ! La loge des Herbes connait les bonnes choses de la nature, celles qui font tourner la tête sans rendre malade...


Elle semblait gaie, maintenant, et paraissait n'avoir aucune rancune envers le vieux marin. Elle allait lui parler des plantes qu'ils chercheraient le lendemain, notamment celle pour laquelle elle lui avait demandé de l'accompagner, mais elle se résigna : il n'avait pas l'air de partager sa passion, et sans doute aurait-il oublié dans la nuit. Elle hésita aussi à lui demander de lui parler de sa vie, mais là aussi, elle se retint. La fatigue se faisait sentir, et ils auraient tout le loisir de faire connaissance dans les prochains jours...

Après lui avoir souhaité bonne nuit, elle s'emmitoufla dans son couchage, et s'endormit rapidement.



 
Krepion Loudmer

Le Merakih 7 Nohanur 1507 à 00h02

 
*** Le vieillard détacha enfin ses yeux de l'océan alors que les ronflements de la botaniste retentissaient depuis déjà une bonne heure...
La nuit était douce et claire, et malgré le doux chant du ressac qui le berçait autrefois, le sommeil fuyait le vieux marin.
Son regard se porta une nouvelle fois sur les récifs qui bordaient l'Ile d'Osdy, que le clair de lune permettait encore de distinguer légèrement. Il se demanda pour la énième fois depuis le début de la soirée pourquoi il avait choisi cette crique pour monter leur "campement", avant de finir par se lever avec une certaine lourdeur.
Il déposa la bouteille de vin maintenant vide à coté de la première, près des braises mourantes qu'il raviva après y avoir déposé deux grosses branches, puis il empoigna sa canne et s'éloigna silencieusement.

A l'aube, quand la botaniste s'éveilla, déjà préoccupée par ses boutures, elle trouva cependant le marin assis à la même place, dans la même position, le regard à nouveau fixé sur les récifs. Sans la casserole bosselée posée sur les braises et d'où s'échappait une forte odeur de café, on aurait pu penser qu'il n'avait pas bougé de la nuit. Une légère éraflure sur son épaule gauche témoignait également de sa promenade nocturne.

Une troisième bouteille vide avait rejoint ses deux congénères dans le sable. ***


- Elite Fraternelle Tchaë -
Qui ne risque rien... ne rate rien.

 
Nelle

Le Merakih 7 Nohanur 1507 à 01h19

 
Enfin les dunes s'aplanissaient, pour laisser peu à peu apparaitre la plaine. Nelle n'était pas mécontente de rejoindre le campement que l'Erudite et le Lieutenant avaient dressé, au contraire...
Le contemplateur l'avait précédée de ses longues enjambées, et quand elle le rejoignit elle le trouva en meilleure forme que lorsqu'il l'avait dépassée, presque entièrement soigné par les sorts de l'Erudite, visiblement bien plus efficaces que la modeste régénération qu'elle avait incanté à son intention quelques heures plus tôt.
Nelle consacra donc l'énergie magique qui lui restait à soigner ses propres blessures, et s'apprêtait à se laisser tomber avec délice dans l'herbe tendre quand Thanakis l'invita à rejoindre le campement plus au nord, vers la guitoune nemen.
Les jambes flageolantes, Nelle commença donc à incanter un nouveau sort destiné à lui donner la force suffisante pour suivre l'Erudite sans s'écrouler au troisième pas. C'est alors qu'elle remarqua le regard hostile que lui jetait le lieutenant, qui la surprit et la déstabilisa presque au point de rater son incantation. Son sort réussit cependant, et Nelle suivit Thanakis et son roquet de garde du corps en silence.

Pourtant, une fois arrivés au campement, Sirohl la gratifia de nouveau de son regard venimeux et s'interposa avec ostentation quand Nelle voulu aller s'assoir près de Thanakis. La jeune propage, lasse de ses quelques jours de périple dans le désert aride n'insista pas et ne chercha pas à lui forcer le passage, et se laissa finalement choir dans l'herbe avec résignation. Elle retira ses bottes et entreprit de les vider une nouvelle -et dernière- fois du sable qui s'y était inlassablement incrusté.

Pourtant l'attitude du lieutenant la tracassait... Sa présence dans l'expédition, et certainement celle d'Eleuname également, ne semblait visiblement pas encore admise par tout le monde... Se remémorant les paroles de Thanakis à propos de laisser derrière eux les sujets à querelle, Nelle décida de crever l'abcès avant que celui-ci ne s'infecte trop : elle se releva et se rapprocha du guerrier, et sans rentrer dans son jeu elle se contenta de lui demander d'une voix douce :


Pourquoi donc entretenez-vous une telle hostilité à mon égard, Messire Sirohl...?

 
Baër'lupis

Le Merakih 7 Nohanur 1507 à 14h12

 
La botaniste s'étira dans un sourire. Elle était heureuse d'avoir rattrapé autant de sommeil grâce à cette halte fortuite.

En se tournant vers les braises, elle fut surprise de voir la marin occuper la même position. Elle l'observa du coin de l'œil, ne disant mot.

Elle fit un brin de toilette, se servit de la pierre plate sans pudeur aucune, puis vint s'assoir à côté du marin, alors que le café bouillait. Elle posa doucement sa main sur son bras.


Allez-vous bien, Frère Loudmer ?

Elle n'osait pas le déranger : elle avait entendu ces histoires de marins qui ne sentaient plus jamais bien sur la terre ferme, et qui finissaient leur jours en rejoignant l'Océan pour l'éternité.

Elle frissonna, et se prit de compassion pour le vieillard. Elle le trouvait sauvage, mais en vérité, sa passion à lui, il ne pouvait plus l'atteindre, contrairement à la sienne propre, qu'elle assouvissait tous les jours au gré de ses recherches.

Elle se décida à la laisser un instant en paix. Elle était, de toutes les manières, fébrile de commencer récolter le massif de fleurs. Elle s'y attela sans déjeuner.

Elle sortit une pochette de tissu qu'elle déroula à ses pieds. Des instruments étaient soigneusement disposés, attachés par des rubans de bure.

A l'aide d'un grattoir à trois dents, elle désolidarisa les mottes de terre dans lesquelles les racines s'entremêlaient. Avec toute la délicatesse du monde, elle sépara le massif en plusieurs lots qu'elle enroulait dans du papier brillants, avant d'en plonger les racines dans les boites qu'elle avait préparées. Elle enroula tout dans du tissu.

Tout cela lui prit un moment. Elle se tourna ensuite vers le marin.


Prêt pour la suite ?


 
Krepion Loudmer

Le Merakih 7 Nohanur 1507 à 16h43

 
*** Le vieux marin sursauta au contact de la main de la tchaë. Il émit une sorte de grognement pour le moins énigmatique, avant d'ajouter en guise de réponse : ***


Z'avez ronflé tout' la nuit.

*** Il la regarda s'éloigner vers ses fleurs précieuses avec un mélange de soulagement et de curiosité : il n'avait certainement pas envie de partager ses états d'âme et les souvenirs douloureux que ces récifs faisaient resurgir avec cette tchaë folle qui ne se souciait que de son jardin... D'un autre coté, son geste que l'on pouvait à l'évidence qualifier d'amical avait surpris le vieillard. Cette compassion soudaine pour un vieux musard comme lui qui n'avait de commun avec ses chères plantes que le qualificatif de "fané" était-elle sincère ?
Etrange bonne femme...

Pendant qu'elle s'occupait des Duodécapines, Krepion avala une tasse de café brulant, et vida le reste de la casserole sur les braises, qu'il acheva d'éteindre en les recouvrant de sable. Puis, après un dernier regard vers l'Ile d'Osdy, il passa sa sacoche en bandoulière, plus légère des trois bouteilles de vin descendues pendant la nuit, et rejoignit la botaniste de son pas irrégulier mais qui ne trahissait rien de sa consommation nocturne.
Il observa silencieusement les gestes de la tchaë avec une curiosité non feinte, puis quand elle eut terminé avec la plante et qu'elle se tourna vers lui, il lui répondit avec un haussement d'épaule : ***


J'vous suis.

- Elite Fraternelle Tchaë -
Qui ne risque rien... ne rate rien.

 
Eleuname

Le Merakih 7 Nohanur 1507 à 18h41

 
*** Eleuname aperçut enfin un rejet, à la faveur de la rosée matinale.
Il le sectionna soigneusement.

Il pouvait maintenant quitter le désert. La marche dans les dunes l'épuisa et abaissa sa vigilance ; des assulters l'attaquèrent férocement et fuirent.

Il arriva aux portes du désert bien amoché, et Thanakis lui lança un sort de soins puissant.
Nelle était en sécurité elle aussi.

Il apporta donc le rejet avant qu'il ne se dessèche à l'Erudite.

Cette dernière proposa que tous se réfugient près de la guitoune Nemen.

Eleuname resta un moment en compagnie de Nelle, de Thanakis et du soldat, puis voyant que les autres groupes n'arrivaient pas tout le suite, il partit faire un petit tour solitaire.
Il n'avait pas l'habitude d'être avec du monde, il se sentait toujours gauche, ne savait pas quoi dire, pas quoi faire de ses longs bras... S'il tripotait le pommeau de son épée, il avait peur que le soldat prenne cela pour un geste agressif et il ne pouvait pas indéfiniment tortiller sa nouvelle cape... bref, il mourait d'envie d'établir des contacts, mais... il ne savait pas comment faire et ... ça lui faisait peur et ... il n'avait pas l'habitude !

Pour relâcher la pression, un peu de solitude lui ferait du bien, et puis, ....
il guettait toujours les signes du S'sarkh ! ***


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