Les Mémoires de Syfaria
Hors de toute région civilisée

Refleurir les jardins d'Ykena

Botanistes et Naturalistes bleus en mission
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Sujet lancé par MJ Syfaria
Le 29-10-1507 à 17h55
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Posté par Baër'lupis,
Le 29-01-1508 à 13h21
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Nelle

Le Merakih 7 Nohanur 1507 à 20h38

 
Le soldat sembla hésiter un instant avant de répondre :

B-Bonjour rénégate. Où voyez vous de l'hostilité dans mon attitude ? Je ne fais que mon travail, et je le fais du miu-mieux que je le peux, c'est tout !
Et vous, pourquoi vous n'allez pas cueillir des fleurs?


Nelle resta quelques secondes interdite... Vraisemblablement il se moquait d'elle, et même l'insultait ouvertement... Malgré l'agacement qui commençait à la gagner, elle répliqua avec calme :

Je reviens tout juste d'aller "cueillir des fleurs" dans le désert, voyez-vous. Peut-être qu'effectivement je ferais mieux d'y retourner...Les assulters étaient presque plus accueillants.
Quant à l'hostilité dans votre attitude, je pense que vous savez aussi bien que moi à quoi je fais allusion.
Mais soit, puisque ma présence vous dérange, je ne vais pas vous importuner plus longtemps.


Bouillonnante, Nelle se détourna du lieutenant aussitôt, pour se trouver face à Cälli, qui salua le groupe d'un air enjoué accompagné d'un signe de tête, et sourit à la jeune fille :

Bonjour, vous êtes Nelle, c'est bien cela? Je n'ai pas eu le temps de lier plus ample connaissance avec vous au début de cette expédition...
C'est un tord de ma part, surtout que Cyan semble beaucoup vous apprécier et j'ai tendance à lui faire confiance pour ce genre de sentiments.


Tout en prononçant cette dernière phrase, il regarda le soldat d'un air amusé.
Mais Nelle ne partageait pas son amusement, et elle lui répondit d'un ton plus tranchant qu'elle l'aurait voulu :


Et bien vraisemblablement tout le monde n'est pas de cet avis.
Je serais ravie de discuter avec vous, Cälli, mais pour le moment la rénégate que je suis va prendre un peu l'air.


Et d'un pas vif Nelle s'éloigna en direction du lac sans attendre la réponse du mage.
Le retour au campement, censément salutaire et reposant, avait été gâché par ce garde obtus et hostile, et Nelle commençait sincèrement à se demander ce qu'elle faisait là, à risquer sa vie à courir après des cactus, avec des insultes pour tout remerciement.
Au moins elle allait pouvoir prendre un bain et se changer. Le sable qui s'était infiltré dans le moindre recoin de ses habits n'avait certes pas arrangé son humeur.


 
Thanakis

Le Merakih 7 Nohanur 1507 à 22h12

 
A mesure que ses compagnons d’aventure reviennent au point de ralliement, la Première-Née retrouve sa quiétude et sa sérénité. Pourtant, Krepion Loudmer et Baër’lupis manquent à l’appel. Est-ce pour cela qu’elle scrute l’horizon sud ?

Quelque chose semble occuper ses pensées, tandis qu’elle arrange comme elle peut ce qui s’apparente à un campement sommaire. Qu’il pleuve, qu’il vente, et les quelques toiles qui le composent seront mises à mal...

Elle semble ne pas entendre le dialogue acerbe qui s'engage entre Nelle et Sirohl, ou peut-être est-elle lasse de jouer les marieuses entre des gens qui, à l’évidence, aiment à se haïr ?
Le Devoir avant le Droit, pense-t-elle. Qu’adviendra-t-il si le danger survient, lors qu’ils se battent en temps de paix ? Ils sont trop jeunes...

Mais voici qu’à potron-minet, la route poudroie : une masse écailleuse apparaît au détour du chemin de Farnya, tenue au licol par un tchae qu’on pourrait prendre pour un nain, tant la créature en impose. C’est un Equilion, une bête aussi puissante que placide, rarement observée, très difficile à domestiquer parce qu’extrêmement têtue : il faut des années, et des trésors de patience, pour en obtenir le moindre résultat. Celui-ci est énorme, mesurant plus de 3 mètres au garrot, et transporte sans effort un bât de plusieurs quintaux. Ses grandes enjambées compensent son pas lent et majestueux.

Lorsque l’animal voit Thanakis, il relève la tête et pousse une sorte de borygme très grave, proche des infrasons, qui remue davantage les tripes que les tympans de ceux qui l’entendent. Il ne presse pas l’allure pour autant.

L’Erudite sourit et se tourne vers son garde, qui montre des signes évidents de nervosité :


N’ayez crainte, frère noir : cet animal est doux et serviable, envers ceux qui se donnent la peine de les élever très jeunes.

S'adressant à tous :

Je vous présente Erjiin. C’est un Equilion mâle de 305 ans, que je tiens de mon père. J’ai longuement hésité à l’emmener... c’est idiot, parce qu’il peut porter un campement digne de ce nom, des centaines de litres d’eau, des vivres à profusion, sans parler des instruments dont nous aurons besoin. Ma brave mule n’était qu’un pis-aller.

La dame bleue s’avance au-devant du tchae qui mène sa curieuse monture. Elle le salue, tous deux échangent quelques mots en désignant l’Equilion, qui baisse sa tête massive et renifle à hauteur de sa maîtresse, soufflant ses cheveux en tout sens. Le coursier repart avec le baudet...

L’Erudite revient vers la guitoune, suivie du monstrueux quadrupède. Ce dernier lui emboîte le pas, au plus près, attentif à ne pas l’écraser de ses pattes avant. Lorsqu’ils arrivent à proximité du bâtiment Nemen, Thanakis flatte l’animal avec chaleur, puis se tourne vers Cälli et demande d’une voix posée :


M’aiderez-vous à le décharger ? Nous allons monter un abri digne de ce nom. Il va nous falloir une bonne heure, au bas mot...


 
Baër'lupis

Le Merakih 7 Nohanur 1507 à 23h21

 
La botaniste finit tout ses paquets lorsqu'elle fit un bien triste constat. Toutes ses boites, ses tubes à essai, ses semoirs, étaient remplis de duodécapines. La massif avait été généreux, plus qu'elle ne l'aurait imaginé.

Courir après la lubie de l'Algue des Morts pourrait mettre en danger toute cette récolte, sans compter que les l'Erudite n'avait laissé que quelques jours aux groupes pour explorer les environs.

Juste le temps de rentrer...

Elle soupira. Si seulement ils avaient été plus nombreux, si seulement ils avaient eu plus de temps. Le Temps, voilà ce que tout sa vie la tchaë avait chercher à gagner sans jamais ne rien faire que le perdre.

Elle se tourna vers le marin.


Ce que nous avons trouvé suffira, nous rentrons.

Elle regarda ses pieds.

Si je vous voulais auprès de moi, marin, c'est que je cherche une algue... Une plante sous-marine dont le poison est foudroyant pour qui ne sait pas l'approcher. J'ai .. entendu ... que sa composition entrait bizarrement dans des remèdes des plus efficaces, notamment contre le mal de la bile.

Si j'avis besoin de vous, c'est que la seule façon de détecter cette plante est un certain reflet coloré sur la surface de l'eau. Invisible pour l'oeil amateur, mais sans doute flagrant pour la votre.


Elle soupira encore.

J'ai été sotte. De toutes manières, nous n'étions pas équipés pour la recueillir. Regardez-nous, deux pauvres vieillards...

Ses mains étaient secouées d'un léger tremblement. Elle leva la tête et regarda l'horizon un moment.

Une telle occasion ne se représentera pas, je le pense. Dommage, on peut aussi en faire une très bonne soupe, si on la fait cuire.

L'envie se faisait entendre dans sa voix. Elle resta ainsi, toute droite, jusqu'à ce que sa raison la rappelle à l'ordre. Elle tourna les talons, et prit la direction du nord.


 
Cälli

Le Merakih 7 Nohanur 1507 à 23h24

 
*** Cälli lève un sourcil à la réaction de Nelle, dire qu'il voulait calmer les choses en créant une certaine complicité avec elle, au détriment du soldat...

Un instant de réflexion et le mage décide de la suivre, mais au bout de quelques pas il doit se faire une raison, il n'a pas arrêté ces trois derniers jours et ne peut plus avancer... Cela contrarie un peut le peintre, il n'aime pas se sentir trahi par son corps. Et cette fois même la magie n'arrive à lui venir en aide... Cälli finit par se rendre à l'évidence et se contente de regarder Nelle disparaitre au loin...


Ce début de lassitude qu'éprouve alors le tchaë ne dure pas longtemps à la vue de la créature majestueuse qui s'approche... Il l'observe déjà le mesurant à la manière d'un dessinateur.

Les paroles de Thanikis sortent enfin Cälli de son observation... Aider?
***


Oui bien sur, tout de suite...

*** Cälli approche, range son calepin qu'il avait déjà tiré de son sac afin d'immortaliser le moment (tanpis ce serait pour plus tard, manifestement la créature allait les accompagner), puis après avoir posé fermemant mais sans brutalité sa main au niveau de l'épaule de l'Equillon, il commence à le débarrasser de son packetage. ***


 
Cyan

Le Julung 8 Nohanur 1507 à 01h04

 
*** Cyan avait croisé Eleuname sur la route et en avait profité pour lui donner un nouveau cours de Tchaë. Il lui avait offert une cape bleue, qui favorisait l'enseignement.
Cyan fut très touchée du cadeau, même si cela allait aussi servir à Eleuname lui même.

Il était fatigué et décida de se reposer un peu sur le bord de la route. Cyan continua.
Elle interpela le jeune tchaë qui les accompagnait mais dont elel n'arrivait jamais à retenir le nom, car il semblait un peu perdu au bord du lac.

Elle arriva près de la gitoune Nemen et retrouva Cälli qui semblait préoccupé par Nelle.
Cyan ne comprit pas grand chose à ce qui se passait, elle s'inquiéta néanmoins pour Nelle.
Elle donna les graines à Thanakis en lui répétant que c'était Cälli qui avait trouvé le polypied, et lui signala qu'il semblait y avoir un problème pour Nelle.

Mais au loin un immense animal approchait. Cela fit perdre toute autre idée à Cyan. Elle était fascinée.
L'Erudite le présente. Erjiin.

Elle propose à l'Erudite de l'aider, en demandant si il n'y a pas de danger à s'approcher de l'animal.
Puis d'un petite voix timide, mourant d'envie
***

Est ce que je peux le flatter, le caresser ?

- Oui, venez... posez vos mains ici. Poussez, qu'il sente qu'on le touche. Il va borygmer si cela le dérange, et frissonner si cela lui plait. La seule façon de le savoir, c'est d'essayer...


 
Thanakis

Le Julung 8 Nohanur 1507 à 08h36

 
L'Equilion balance sa tête massive et arque son long cou en arrière, intrigué. Il regarde les deux tchaes, ouvre la gueule et dévoile une impressionnante rangée de dents disposées en râteau ! Puis il ferme brièvement les yeux.



Il baille, dit Thanakis.

C'est une façon comme une autre de communiquer... Erjiin est une créature étonnante, qui réagit souvent de façon intuitive. Ne vous connaissant pas, il reste sur la défensive mais ne refuse pas le contact, puisqu'il voit bien que je l'encourage. Vous devrez retenter l'expérience... et faire preuve de patience : les Equilions vivent très longtemps et n'appréhendent pas le temps comme nous.

Le campement est enfin monté. Tous s'installent, disposant les quartiers des absents de façon provisoire en attendant leur retour.



Au petit matin, trois missionnaires sont toujours manquants. L'inquiétude monte d'un cran.

 
Nelle

Le Julung 8 Nohanur 1507 à 11h50

 
Nelle flottait dans les eaux placides du lac depuis plusieurs minutes, savourant le calme des lieux et la fraicheur du bain tandis que ses vêtements lavés de toute trace de sable séchaient sur un buisson, quand la voix familière de Thanakis la sortit de la douce torpeur qui l'avait envahie :

Revenez, Nelle : la haine d'un seul pèse-t-elle plus lourd qu'un amour pluriel ?

Nelle nagea vers la rive, mais le temps qu'elle l'atteigne l'Erudite était repartie, sans doute s'occuper de cette étrange créature qu'elle avait aperçue sur la route un peu avant de rentrer dans l'eau.
Elle murmura pour elle-même en réponse à la question de l'Erudite :


Manifestement, oui...

Regrettant que sa réaction boudeuse ait fait se déplacer l'Erudite, Nelle sortit de l'eau, se sécha rapidement et revêtit une tunique propre dans l'idée de rejoindre le campement. Il lui suffirait de rester à distance du roquet noir, voilà tout... C'était effectivement stupide de fuir l'agréable compagnie des autres à cause de ce crétin arrogant.
Mais l'énergie de la colère l'avait quittée pour laisser place à l'épuisement accumulé dans le désert. Nelle resta assise sur la berge, sans plus la force de refaire le trajet jusqu'à la guitoune.
Sous la lumière déclinante du dernier soleil, elle sortit un parchemin vierge et le stylo à plume offert par le prince, et commença à tracer les motifs d'un sort de chimère.

Après tout, le lieu était calme, agréable et propice au repos auquel elle aspirait... Après une bonne nuit de sommeil sous le scintillement des étoiles elle aurait les idées plus claires et les nerfs moins à vif.


***

***


Le jeune propage s'éveilla à l'aube, déjeuna frugalement, puis ramassa ses vêtements maintenant secs et retourna au point de rassemblement.
Le campement modeste de la veille s'était mué en une installation tout à fait confortable qui impressionna la jeune fille et la fit se sentir un peu coupable de ne pas avoir été là pour aider à sa mise en place. Elle observa avec curiosité l'animal imposant qui avait vraisemblablement amené tout ce confort sur son dos, sans toutefois oser s'en approcher.
Mais c'est finalement sur un animal bien plus hargneux qu'elle tomba en s'approchant de la tente : Sirolh....


Vou-vous semblez aimer parler poupour parler et non pour répondre. Tant pis pour vous. Quant a moi, ma mission n'est pas de vous écouter !

Nelle ne prit pas la peine de lui répondre, et se contenta de l'observer rejoindre Thanakis au petit pas de course, se réjouissant au final d'avoir laisser passer une nuit de repos avant de se trouver confrontée de nouveau à ce tchaë provocateur.
Elle haussa les épaules et rejoignit Cyan à coté du feu. Elle s'assit à coté de son amie et lui sourit avec chaleur.


Bonjour Cyan ! Cälli n'est pas là ? Je voulais m'excuser pour mon départ un peu brusque hier soir... J'étais fatiguée je crois, et le pauvre Cälli en a fait les frais...


Elle sourit à la jeune felle blonde d'un air penaud et lui montra le parchemin qu'elle avait commencé la veille.


Je suis en train de lui copier le sort de Vent du changement. Mais sur ces vélins de basse qualité c'est particulièrement long... Quel dommage de ne pas avoir pu trouver un enlumineur !

 
Krepion Loudmer

Le Julung 8 Nohanur 1507 à 13h06

 
*** Krepion écouta les réflexions déçues de la botaniste sur la plante qu'elle avait espéré trouver, avec un sentiment curieux... Il...compatissait ?! ***


J'ai d'jà entendu parler d'cette plante, oui. Des r'flets roses à la surface, hein ?
Ayez pas trop d'regret ma p'tite dame, on la trouv' plutôt sur les côtes montagneuse, savez. Plus en direction d'Oriandre, quoi.


*** Le vieillard n'avait bien jamais entendu parler de cette plante, même si cette histoire de reflet coloré lui évoquait vaguement quelque chose, mais il s'était subitement senti flatté par la confiance que la botaniste semblait avoir dans ses capacités... Ce n'était pas si souvent qu'on le considérait autrement que comme un ivrogne stupide et moins que rien, aussi il avait sauté sur l'occasion d'entretenir encore un peu ce sentiment. Qui ne dura pas, cependant. ***


D'façon c'est pas un vieux musard qu'il vous faut pour récolter c'machin. C't'un marin.

*** Il regarda brièvement en direction de la crique qu'ils venaient de quitter, avant d'ajouter avec amertume : ***

Mon bateau vous s'rais pas d'une grand' utilité là où y s'trouve maint'nant...

*** Puis après un instant de silence où chacun se vautrait dans ses regrets, Baër'Lupis déclencha le mouvement du retour, et Krepion lui emboita le pas en silence.

Après une petite heure de marche, leur progression se vit subitement interrompue par un flaviste...hargneux.
La botaniste incanta aussitôt, et dans un élan de...stupidité ?... Krepion lui assena un coup de canne.
La baffe qu'il se prit en retour l'éjecta à plusieurs mètres, et la douleur qui s'ensuivit lui fit radicalement changer de stratégie : le vieillard se releva prestement et déguerpit sans demander son reste, avec une agilité surprenante pour un vieillard cul-de-jatte et pissant le sang.
Il s'aperçut bientôt qu'ils se trouvaient en fait non loin du campement, car celui se trouva rapidement en vue, bien plus imposant que lorsqu'il l'avait quitté quelques jours plus tôt. Dans le même mouvement, Krepion aperçut le monstre qui trônait d'un air impassible à coté de la tente, et cessa aussitôt sa course effrénée pour se planquer derrière un arbre, l'air décontenancé. ***


Fichtre, ils se sont fais attaquer !!

- Elite Fraternelle Tchaë -
Qui ne risque rien... ne rate rien.

 
Cälli

Le Julung 8 Nohanur 1507 à 14h36

 
*** Une fois le campement monté, et malgré sa fatigue, le mage trouve un petit regain de force lui permettant d'appeler à lui sa magie... Ses jambes se firent plus légères le début de courbatures moins douloureux...

Cälli partit donc immédiatement, il avait presque oublié pourquoi, il se souvenait juste devoir aller voir Nelle pour lui parler. En tout cas, ce dont il ne se souvenait pas du tout c'était la direction qu'elle avait prise! Cälli a cette particularité d'être parfois totalement détaché des réalités toute simples, souvent incapable de se souvenir s'il avait manger ou pas ce jour, ou de voir tout simplement qu'il était en danger...

Bref, le peintre partit donc en direction du désert, perdu comme souvent dans ses pensées repensant à l'Equilion et à sa réaction lorsqu'il avait posé la main sur lui... Mais il fut soudain sortit de ses réflexions par une autre créature bien plus agressive, il avait totalement oublié la présence du Gambol!

Se relevant tant bien que mal le peintre complètement insouciant du danger posa son sac à terre dans l'idée dans sortir son calepin et d'y prendre quelques croquis de la bête, toute proche, grognant sur le frêle Tchaë... Ce n'est que le sang qu'il apperçu alors coulant abondament de sa main droite qui le fit changer d'avis. Et encore même pas en lui faisant prendre conscience du danger ou de la douleur, mais parce qu'il ne voulait surtout pas salir ses parchemins!
***

C'est bien ma veine... Et la petite Nelle qui n'est en vue nulle part! Tanpis je rentre, il faut que je dorme de toute façon...

*** Cälli remit son sac sur l'épaule et repartit au campement... Qu'il n'atteint qu'au petit matin et avec la désagrable impression de passer pour un imbécile en voyant la jeune Nelle toute fringante proche de la tente... ***


 
Nelle

Le Julung 8 Nohanur 1507 à 15h56

 
Nelle venait de s'assoir et commençait à discuter avec Cyan quand elle vit Cälli les rejoindre.
Il s'assit à coté d'elles, et Nelle remarqua aussitôt l'entaille sanglante qui parcourait sa main droite, tandis qu'il s'adressait à elle d'un air désolé :


Je suis navré que vous ayez mal pris ma dernière réflexion, je ne voulais que témoigner une certaine forme du support à votre encontre...

Lui prenant la main et commençant à nettoyer la blessure avec un peu d'eau, Nelle l'interrompit presque.


Oh Cälli, c'est moi qui suis désolée pour mon impolitesse !
Rassurez-vous, je n'ai pas mal pris votre remarque, bien au contraire, et ma colère ne vous était pas adressée... J'étais juste...fatiguée, et j'ai réagi au comportement peu aimable de ce soldat de façon excessive, pardonnez-moi.


Nelle s'interrompit le temps d'incanter un sort de soin, sous l'effet duquel la blessure se referma partiellement, mais pas complètement.

Où donc vous êtes-vous fait cela ? Heureusement cette blessure n'est pas grave, votre main devrait être guérie rapidement... Pour un peintre de votre talent, ça aurait été vraiment dommage !

 
Cälli

Le Julung 8 Nohanur 1507 à 17h36

 
*** Cälli a un léger frisson au moment où Nelle lui prend la main, manifestement surpris par le geste, mais comprenant l'intension il se laisse faire et écoute son discours. Le mage avait du mal a distinguer l'accent de Nelle, et envie un instant sa maitrise de la langue. Décidément il lui faudrait faire des progrès dans sa maîtrise des langues cela l'intéressait de plus en plus...

Finalement le mage regarde sa main, propre et ne saignant plus,
restait juste une marque légèrement douloureuse.
***

Merci Nelle, pour les soins et pour le compliment car j'ai encore beaucoup à apprendre en expression graphique...

*** Cälli parait songeur un instant, en fait il essaye de se rappeler des phrases précédentes de Nelle il se souvient qu'elle lui a posé une autre question... Ah oui, où est ce qu'il s'était blessé? ***

En fait je voulais vous rejoindre, et une fois le camp dressé je suis donc partis à votre encontre, mais pas dans la bonne direction, je crois bien ne même pas avoir réfléchis à la direction, je me souvenais que vous deviez aller dans le désert pour récolter la plante alors j'y suis allé...

La nuit a finit par tombé et je me suis retrouvé plus ou moins nez à nez avec un... Heu comment l'as tu appelé Cyan déjà? A oui un Gambol. Et manifestement j'ai dû le déranger en plein sommeil, je me suis protégé instinctivement de la main, voilà...


 
Cyan

Le Julung 8 Nohanur 1507 à 22h29

 
*** Cyan avait envoyé un message à Cälli ***

Citation :

Où es tu ? Le campement est dressé. Il y a eu beaucoup d'agitation et soudain... je ne te trouve plus !

Je m'inquiète un peu.

Cyan


*** Sans réponse.

Il arriva, lui dit
***


Me revoilà, désolé, j'ai essayé de retrouver Nelle mais distrait comme je suis, j'avais déjà oublié la direction qu'elle avait prise.


*** Certes, il souriait, mais nul bonjour, nul mot de son message...
Il s'assit et commença à parler avec Nelle.
Au moment où il leva la main, Cyan s'aperçut qu'il était blessé, mais déjà Nelle lui attrapait la main et le soignait....

Cyan fut soudain envahie d'une certaine tristesse. Elle s'en voulut de cela. Quelle idiote elle était de s'être inquiétée pour lui !
Non ! Ce n'était pas cela, d'ailleurs ça, elle n'y pouvait pas grand chose !

Quelle idiote elle était de lui avoir dit qu'elle s'inquiétait pour lui ! C'était surtout cela qui devait l'avoir profondément agacé et il devait l'ignorer maintenant pour marquer sa désapprobation peut-être ?

Elle l'avait cru ... différent... autre.. peu conventionnel...
Elle le sentait sauvage, comme le petit écureuil de son jardin dont elle avait patiemment gagné la confiance...

Peut-être s'était-elle complètement trompée sur lui. Peut-être n'était-il finalement qu'un poseur ?

Elle se sentit encore plus triste en faisant cette hypothèse !
Son coeur lui disait non fais confiance, sa tête lui disait méfiance !
Son coeur lui disait méfiance, tu t'attaches, sa tête lui disait fais confiance !

Elle ne savait pas trop où elle en était, ce qu'elle ressentait vis à vis de Cälli.
Elle se sentait bien en sa compagnie, cela c'était certain.
Ensuite ?
Elle se sentait triste de le voir soudain l'ignorer ainsi.
Ensuite ?
Certains aspects de son caractère lui plaisaient.
Ensuite ?
Il était intéressant, il stimulait son imagination, son jardin intérieur.
Ensuite ?
Il était partant pour la suivre dans ce qu'elle proposait.
Ensuite ?
Elle pouvait être intelligente avec lui.
Ensuite ?
Il la troublait et l'émouvait parfois.
Ensuite ?
Ensuite ! On verrait ! Si suite il y avait !

En attendant, pour ne pas montrer sa tristesse, Cyan se leva doucement et fit quelques pas vers l'équilion. Observer les animaux l'avait toujours ravie et l'apaiserait sans doute.
Et si une larme coulait, elle pourrait toujours dire, au cas où ça intéresse quelqu'un, que l'animal l'émouvait. Ce qui était vrai aussi. Même si la larme ne coulait pas que pour cela.

Tout à coup Thanakis cria :
***

Est-ce que quelqu'un a des nouvelles de l'Argonaute Maollan ? Les plaines sont dangereuses, et je crois qu'il voyage seul...

*** Cälli répondit : ***

Non, nous l'avons vu au bord du lac, seul. Voulez vous que j'aille dans la plaine?

*** Puis il s'approcha de Cyan. Cette dernière essuya prestement ses yeux. ***

Que souhaites tu faire, te reposer un peu ici au camps?
*** Le regard du mage se fait un instant, un infime instant plus inquisiteur ***

ou te promener? Peut être aller dans la plaine?

*** Cyan ne comprit pas ce regard. Mais elle lui répondit. ***


Oui, allons chercher Maollan !

*** Et elle se tourna vers les Témoins du S'sarkh : ***


Vous venez avec nous chercher l'argonaute ?


Vous venez avec nous chercher l'argonaute ?

Vous venez avec nous chercher l'argonaute ?

*** Et elle rit en se moquant de ses accents déplorables en Nelda et encore plus en Ssarknesh ! ***


 
Cälli

Le Julung 8 Nohanur 1507 à 23h11

 
*** Cälli était certe particulièrement tête en l'air mais il s'était tout juste souvenu du message de Cyan, inquiète, auquel il n'avait pris le temps de répondre à cause du Gambol, puis, il avait oublié! Mais maintenant qu'il s'en souvenait, plus l'explication un peu simpliste pour les conventions de son escapade, et sans compter la réaction de Nelle... Bref, Cälli s'était demandé comment Cyan réagirait.

Il l'avait donc bien observée en posant sa question et il fut quelque peu réconfortée qu'elle accepte de partir avec lui.

Il lui offrit alors un sourire, un grand, un vrai, ceux bien rare chez le peintre, et se courbant même, présentant son bras en avant lui dit galament:
***

Puis je me permettre de t'offrir mon bras pour aller nous promener?

 
Baër'lupis

Le Vayang 9 Nohanur 1507 à 00h08

 
La tchaë se retourna soudainement, l'air enjoué !

Votre bateau ! Mais où est-il donc alors ?

La tchaë s'interrompit. Elle venait de deviner le sens caché dans les paroles du vieillard. Comment aurait-il pu en être autrement ? Décidément, elle ne connaissait rien du cœur des être vivants.

La mine sombre, désolé d'avoir mis les deux pieds dans le plat, elle marcha en avant jusqu'à le rencontrer.

Quel être étrange ! Il semblait humer l'air, et y sentir quelque chose que les tchaës ne sentaient pas. L'ondulation de ses bras était presque hypnotique.

C'était l'un d'eux. Un de ces monstres qui étaient apparus à l'arrivée du Ssarkh. Sans aucun doute. Elle s'approcha de lui, et il le lui fit payer. Alors, elle s'éloigna un peu, et récita ces runes qu'elle avait appris pour dompter la Fleur de Feu.

Curieusement, cela fonctionna. L'être se tordit de douleur.

C'en était trop pour elle. Ses jambes flageolaient.


Voilà ce que cela fait aux humanoïdes...

Elle se rendit compte de quelque chose qu'elle avait refusé de voir durant des décennies, et quelque chose en elle se brisa. Elle vit le vieillard faire un geste stupide -enfin, un geste de vieillard, et s'enfuir, penaud. Elle le suivit, sans regarder nul autre endroit que la terre devant ses pieds.

Un long moment après, une certaine agitation -ou plutôt disparition, de la silhouette de Krepion devant elle lui indiqua qu'ils arrivaient au campement.



 
Cyan

Le Vayang 9 Nohanur 1507 à 02h01

 
*** Cyan sourit et prit le bras de Cälli.

Mais ils n'avaient pas fait 10 pas que la voix de Thanakis retentissait à nouveau.
***


Non, o royal peintre... ne partez pas seul. Un frere avise ne marche jamais deux fois sur le meme piège. Nous marcherons ensemble, lorsque d'autres absents... nous auront rejoints.

*** Cyan rit ! Thanakis ne l'avait pas vue ! Mais qu'importe ! Ils resteraient donc à proximité du campement en attendant les absents. ***


 
Nelle

Le Vayang 9 Nohanur 1507 à 02h03

 
Une nouvelle vague de culpabilité envahi la jeune fille quand le peintre lui expliqua les raisons et circonstances de sa blessure.

Oh... Je suis vraiment désolée de vous avoir causé tout ce soucis, Cälli... Votre attention me touche en tout cas, merci.

Elle allait se tourner vers Cyan pour lui glisser avec malice qu'elle avait fort bon gout, mais celle-ci venait subitement de se lever pour se diriger vers l'imposant animal de bât... Nelle se questionna un instant sur le mutisme soudain de la jeune femme d'habitude si enjouée, quand la question de Thanakis vint interrompre ses pensées.

Nelle suivit le débat sur le fait de partir à la recherche de l'Argonaute, que conclut rapidement l'Erudite alors que Cälli et Cyan semblaient vouloir se mettre en route :


Non, ô royal peintre... Ne partez pas seul. Un frère avisé ne marche jamais deux fois sur le même piège. Nous marcherons ensembles, lorsque d'autres absents... nous auront rejoints.

Puis, regardant successivement les trois tchaës, Nelle posa naïvement la première interrogation qui lui était venue à l'esprit :

L'un de vous a-t-il essayé de le contacter pour savoir où il se trouvait, s'il se portait bien, s'il avait besoin d'aide ?
Peut-être devrions nous commencer par cela, si ce n'est pas déjà fait. Et de même pour les autres... Avez-vous eu des nouvelles de la Directrice et du vieil homme, Thanakis ?
Ces gens ne sont-ils pas tous symbiosés ?


 
Thanakis

Le Vayang 9 Nohanur 1507 à 11h46

 
La question de Nelle amuse l’Erudite : cette jeune fille est délicieusement candide et en même temps, pleine de bon sens. Mais par Shambleau, d’un susceptible ! Le choix d’une carrière orientée vers la parole publique, puisque les témoins se doivent d’expliquer leur choix, n’en est que plus étonnant. Depuis qu’elle et le lieutenant ont décidé de s’agacer, La Première-Née les surveille comme le lait sur le feu.

Bien sûr, Nelle. Notre sœur Lupis, élevée ce jour au rang de Grande Humaniste, est en route pour nous rejoindre. Ce matin même, j’ai reçu un message de sa part. Ses pensées... trahissaient sa fatigue. Je crains qu’elle n’ait été blessée. Elle est âgée, je me demande parfois si ce voyage est pour elle bien raisonnable. Mais ceci... (l’Erudite se tourne vers le paysage environnant, qu’elle désigne d’un vaste mouvement de son bras tendu) est sa passion : détourner quelqu’un de sa voie est inimaginable, au sein de notre culture. N’oubliez pas qu’elle est, tout autant que moi-même, à l’initiative de cette entreprise.

Le silence de notre Argonaute m’inquiète davantage ; je sais qu’il voyage seul, par habitude, par goût sans doute, et par défaut : à l’évidence, frère Herménégilde s’est égaré sur les berges du lac, j’ignore s’il nous rejoindra. Les brumes persistantes qui stagnent à l’est m’empêchent de voir au-delà de la troisième ligne d’arbres, là-bas...

Si ce soir, nulle nouvelle rassurante ne m’est parvenue, j’anticiperai notre départ et longerai la route vers le nord, en alternant mes pas d’est en ouest, afin de le retrouver. Comme le lieutenant Sirohl m’accompagnera
(l’Erudite baisse la tête dans sa direction), je serai en sûreté.

Quant à frère Loudmer...


La Première-Née s’éloigne soudain et farfouille dans les fontes d’Erjin, qui s’est lové en cercle fermé près de la vaste tente et ronfle puissamment, la masse cornée de sa pointe de queue ramenée près de sa tête. Il ouvre un œil et suit Thanakis du regard, déplaçant une patte arrière pour qu’elle grimpe dessus et atteigne son bagage. L’Erudite revient en tenant un beau coffret de bois ouvragé, qu’elle ouvre, révélant son contenu :

C’est une lorgnette tchae, un tube de cuivre et de bois marqueté à segments emboités, doté de lentille de verre. Elle est accompagnée de son trépied-colonne.



La Dame bleue installe l’instrument, tout en expliquant à qui s’intéresse à la chose :

Sans doute connaissez-vous cet objet ? Il permet d’agrandir l’image de ce que l’œil voit... Oh, bien sûr, on ne peut distinguer ce qui se cache derrière un arbre ou sous l’horizon, il n’étend pas notre champ de vision, mais permet d’améliorer les capacités naturelles de notre regard. Je vais vous montrer...

Orientant la lorgnette vers l’ouest, l’Erudite se penche, regarde par son petit bout, tourne successivement trois anneaux gradués disposés sur le premier segment :

Voilà... il est bien là-bas, juste derrière une rangée de hautes herbes, à la lisière du désert. Krepion Loudmer. Bien installé sur son séant. Il nous tourne le dos, j’ignore ce qu’il fait...

Se relevant pour céder la place à ses compagnons :

Krepion Loudmer est pour moi un inépuisable sujet de réflexion. Voilà un homme, un ancien marin, que rien ne peut rebuter. Qui est déjà allé sur un bateau de pêche en sera convaincu : nul métier n’est plus dur, en ce monde ou dans d’autres... Et bien, le croirez-vous ? L’Equilion l’effraie. La seule explication logique, c’est qu’il n’en a jamais vu, ou qu’il ignore la domesticité du nôtre. Vous m’objecterez qu’en un simple message, je pourrais l’instruire de cela...

La Première-Née sourit :

Mais voyez-vous, en ce qui concerne nos symbiotes mous, notre frère est encore plus paranoïaque que moi. J’ignorais qu’une telle chose fut simplement possible !

Il nous reviendra, j’en suis certaine...
A son rythme.



 
Thanakis

Le Vayang 9 Nohanur 1507 à 12h31

 
S’éloignant lentement, perdue dans ses pensées, Thanakis dérive vers la guitoune Nemen. Elle observe les deux gardes, impassibles, avant de revenir vers le campement d’un pas pressé.

Nous devons savoir ce qu’il en est. Ce que la technique ne peut faire...

Elle sort de ses sacs un demi-bénitier qu’elle dispose au sol, près de sa lorgnette, puis rempli à ras bord d’eau clair. Saupoudrant le liquide d’une sorte de farine jaune à l’odeur désagréable, elle explique simplement :

Je vais initier un charme divinatoire. Ayez la gentillesse de ne pas vous approcher, les vapeurs dispersées par cette préparation alchimique sont toxiques. D’ailleurs, l’essentiel de la magie déployée dans ce rituel n’a d’autre but que de protéger son auteur du poison dégagé...

Il y a d'autres façons de faire, mais celle-ci est la plus efficiente.


Tandis que la vasque commence à frémir et tournoyer, générant de vagues formes aux contours sibyllins, l’Erudite se concentre et murmure quelques phrases absconses en tchae ancien. Elle reste ainsi, penchée dans les vapeurs jaunâtres, une bonne vingtaine de minutes. Son teint pâli à mesure, le rituel exigeant un investissement physique et mental non négligeable, avant de se relever :

L’Argonaute Maollan est au nord-est, à trois lieues de notre campement.

A travers les brumes délétères qui désormais se dissipent, les plus proches spectateurs devinent plus qu’ils ne voient une image rémanente, qui déjà s’efface...




 
Krepion Loudmer

Le Vayang 9 Nohanur 1507 à 12h35

 
*** Une fois que les volontaires et curieux ont défilé un par un derrière la lunette pour admirer la silhouette décharnée du vieillard, l'Erudite reprend le contrôle de l'objet, et effectue alors un subit mouvement de recul en lorgnant à nouveau par la lentille.
Il faut dire que la vision a de quoi surprendre. ***


***

***


*** En effet, le vieil homme a fini par se rapprocher, après un constat indéniable : le monstre ne les a pas encore tous tués, une certaine activité semble incontestablement régner dans le campement. Il lui a même semblé voir, à un moment, la petite blonde s'approcher bravement de l'horrible créature...
Pourtant ce n'est pas sa furtive rencontre avec l'Erudite qui l'ait rassuré-comment cette sorcière avait-elle réussi à le trouver, si bien planqué derrière son arbre qu'il était ?- et encore moins cette nouvelle intrusion mentale de sa part, que le vieil homme s'est empressé d'ignorer.
Mais le marin a dû finir par se rendre à l'évidence : il crève de faim. Son ventre gargouille invariablement depuis maintenant plusieurs heures, et les quelques racines qu'il a réussi à déterrer de ses doigts grêles n'ont fait qu'ajouter à son inconfort un goût amer et râpeux dans la bouche, sans pouvoir combler son estomac.
Il n'a plus d'autre choix que de rejoindre cette insupportable assemblée de bleusailles...

Heureusement, le monstre semble dormir. ***


Mais quesqu'y z'attendent pour lui régler son compt' ?, maugrée tout bas le vieillard tandis qu'il effectue un large détour pour s'approcher de la tente, courbé et à l'affut du moindre signe de réveil de la chose écailleuse.

- Elite Fraternelle Tchaë -
Qui ne risque rien... ne rate rien.

 
Baër'lupis

Le Vayang 9 Nohanur 1507 à 16h08

 
Se hatant, la botaniste arriva enfin au campement. Elle avait cherché les tchaës là où elle les avait laissés, puis s'était résolue à contourner le bâtiment nemen, l'Erudite ayant précisé qu'elle monterait le campement dans ses environs.

La vieille arriva donc, son lourd chargement posé sur son épaule. Elle vit la scène cocasse : le Première-Née observant dans sa direction, et le marin qui se rapprochait d'elle peu à peu.

Elle vu surprise de voir l'Equilion. Elle avait croisé cette famille d'animaux, mais jamais de tel. Elle salua d'un signe de la main les explorateurs qui discutaient entre eux, puis se rapprocha de l'animal. Après tout, elle allait devoir s'intéresser aux formes de vie animales : elle l'observa donc dans son sommeil. Elle était toujours marquée de son expérience avec la créature humanoïde, qui s'était recroquevillé de douleur sous ses traits de magie. Celle-ci était d'une beauté surprenante, et présentait sur ses écailles des reflets chatoyants similaires à ceux des lierres persistants que l'on trouvait à l'est de Syfaria.

Elle avait envie de le toucher, sans oser le faire, lorsqu'une idée la ramena à la réalité. Les plantes !

Elle courut vers l'Erudite.


Dame Thanakis, cet animal est des plus étonnants, et semble bien plus docile que ceux que nous avons au Zoo !

Je m'excuse de mon impolitesse, mais il ne faut plus tarder. Notre recherche a été fructueuse, qu'en est-il des autres ? Ont-ils trouvé quelque chose ? Je dois monter un établi, pour traiter les plantes ! Puisque nous sommes encore peu éloignés de Farnya, j'inviterais bien un coursier à venir chercher tout cela pour l'amener à nos serres, mes aides sauront quoi en faire, et cela nous libèrera. Qu'en pensez-vous, Erudite ? Sommes-nous pressés par le temps ?


La tchaë n'avait même pas pris la peine de voir si l'Erudite était occupée ailleurs pour la déranger de sa diarrée verbale. Sa fébrilité, qui apparaissait maintenant aux yeux de tous, avait repris contrôle de son être.


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