Les Mémoires de Syfaria
Hors de toute région civilisée

Refleurir les jardins d'Ykena

Botanistes et Naturalistes bleus en mission
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Sujet lancé par MJ Syfaria
Le 29-10-1507 à 17h55
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Posté par Baër'lupis,
Le 29-01-1508 à 13h21
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Thanakis

Le Vayang 9 Nohanur 1507 à 16h50

 
Thanakis, tout au rangement de ses propres affaires, s'interrompt aussitôt qu'elle aperçoit la Grande Naturaliste :

Ah, soeur Lupis ! Heureuse et soulagée de vous voir parmi nous ! Votre message... vous sembliez très lasse. Mais vous voici requinquée... c'est sans doute la proximité de nos magnifiques échantillons. Venez voir ce que déjà, nous avons trouvé !

Les deux savantes font l'inventaire des premières boutures, des rejets et des graines récoltées, complètement absorbées par la tâche. Tandis que Baër'lupis court d'un pot à un autre, classe les semences et prend des notes dans ses herbiers, l'Erudite prépare des jardinières, triant des sacs de terreau, de terre noire et de sable, qu'elle enrichit de cendres ramassées aux abords du feu de camp. Elle parle à sa consœur entre deux manipulations :

Ne vous tracassez pas, nous avons tout ce qu'il faut pour tenir plusieurs mois ! Erjin peut transporter des dizaines de quintaux sans peiner, et nos échantillons n'atteindront jamais ce poids. Il est inutile de retourner à Farnya, sauf en cas d'urgence, bien sûr...

Après une bonne heure de labeur, la Dame bleue revient vers les autres et prend la parole :

Prenez des forces et faites bombance, puis reposez-vous bien. Profitez de la vaste tente compartimentée dont nous bénéficions désormais.

Demain matin, nous plierons bagages et prendrons la route, en direction du nord. Nous rejoindrons notre prochaine étape, au-dessus du village de Laod, en vue de l'orée : de la sorte, nous aurons une base d'exploration à la fois tournée vers les vastes prairies de l'est, et vers le bois. Je vais vous montrer...


Elle sort un vélin de sa poche :



Cette localisation sera bien sûr fonction de la présence éventuelle de créature hostile ; je ferai au mieux de notre sécurité.

Soeur Cyan et notre Peintre Royal, Cälli, explorent déjà les abords de la route, et me signalent la présence d'un arbre qui ressemble fort à un Chêne-Soleil. ls nous précèdent donc de quelques lieues, nous les rejoindrons en cours de matinée.

Pour ma part, accompagnée du lieutenant, je me porterai à hauteur de notre Argonaute s'il n'a toujours pas donné signe de vie d'ici demain soir.


 
Maollan

Le Vayang 9 Nohanur 1507 à 19h15

 
*** Maolan reçut le message de l'Erudite.
Il avait trainé près du lac, car il avait vu un Mycosaure capé, cet étrange champignon. Il avait fouiné et attendu pour en prendre des échantillons. Puis il avait fait une sieste. Il se remit en route, s'étira. ***

Hum, j'ai besoin d'exercice !
*** A ce moment, un loup dégénéré l'attaque.
Il se concentra, et répliqua en envoyant son esprit contre celui du loup.
Il s'épuisa au bout de quelques attaques, puisa dans le mana environnant et relança des attaques.
Il évitait les attaques, et celles qu'ils encaissaient, son armure absorbait les plus gros dégâts.
Puis il aperçut un sykramen, une mandragora et un placide, qui le regardaient.. ***

Mouais... ça fait peut être un peu beaucoup, là. T'as de la chance, sale bête !
*** Il s'éloigna pour rejoindre la route, car apparemment, on se faisait du souci pour lui, après avoir informer Thanakis d'un message. ***



 
Nelle

Le Vayang 9 Nohanur 1507 à 19h19

 
Pendant que l'Erudite expliquait le détail de leur prochaine étape, Nelle s'était rapprochée, prenant soin de contourner le soldat afin de ne pas provoquer de nouveau son hostilité.
Elle voulu demander à l'Erudite de lui permettre de l'accompagner si elle devait partir à la rescousse de l'Argonaute, mais au moment d'ouvrir la bouche, elle hésita, pour finalement se taire. Peut-être était-ce plus sage d'éviter le plus possible le contact avec ce lieutenant ?
Nelle regrettait cette situation de tension, mais ne savait que faire pour y remédier...

Désoeuvrée, elle alla finalement s'assoir au pied de la tente, et ressortit le parchemin de chimère commencé la veille, qu'elle s'appliqua à continuer de copier.
Au bout d'un moment, elle s'interrompit en soupirant. La mauvaise qualité de ces vélins rendait le travail long et difficile, et quelque peu décourageant. Et encore, ce n'était qu'un sort de premier niveau ! Nelle préféra ne pas penser à la difficulté qu'elle aurait pour copier sans erreur les sorts plus complexes...
Elle s'absorba finalement une nouvelle fois dans l'observation détaillée du stylo à plume offert par le prince, dont les symboles en tchaë ancien finement gravés sur toute sa surface attisaient comme chaque fois sa curiosité en même temps que son admiration.

Finalement elle se releva, la plume toujours en main, et retourna vers l'Erudite :


Thanakis... Sauriez-vous m'en dire plus sur cet objet ? Sur ce qui y est écrit ou décrit ?

 
Nelle

Le Sukra 10 Nohanur 1507 à 01h05

 
Oh, un "Lampol"... Très joli... Il vous vient de votre première famille ? Ces écrits sont en tchae ancien : ici, le nom de l'artisan, là, de l'enchanteur... Ces autres symboles sont un charme maintenant l'encre fluide...

Soudain l'Erudite s'interrompt et semble se concentrer sous l'effet d'une conversation mentale. Quelques secondes après, elle hausse un peu la voix et s'adresse au groupe :

Bonnes nouvelles ! Frère Maollan a trouvé un mycosaure cape, il va bien, nous le reverrons demain !

Et bien, voilà qui règle la question d'accompagner ou non Thanakis et le lieutenant à la recherche de l'Argonaute, songe Nelle succinctement avant de se concentrer de nouveau sur les explications de l'Erudite, qui continue :


...là, ce sont des charmes chimériques, contre la corrosion.
Ces écrits, autour du capuchon, sont des dictons rouges : "travail, magie, fratrie"... "à toute oeuvre, son ouvrier"... "rouge est le sang de la terre"... "méfiance est mère de sureté"..."Il n'est point de sot métier"... "Qui ne fait rien, n'est rien"..."Travailler plus pour gagner plus"...


Nelle sourit à la lecture des dictons...Elle reconnait bien là l'esprit de la bulle que le Prince lui a décrit...

Merci pour ces précisions. En fait non, cette plume ne me vient pas de ma...première famille. C'est un cadeau.


Nelle se tait un instant. Mille autre question se pressent dans son esprit, sur mille autres sujets...
Elle repense à sa rencontre avec l'Erudite, quelques semaines auparavant, presque au même endroit, à leur échange qui lui avait semblé tellement... tellement moins protocolaire !
Nelle se remémore l'attachement qu'elle avait presque aussitôt ressenti pour la jeune femme, à la fois si forte et si fragile, si chaleureuse, si rassurante, si proche...Mais là, Thanakis n'est plus l'amie, la confidente, la complice. Elle est l'Erudite, la Chef d'expédition, aux responsabilités et aux préoccupations biens plus grandes...
Nelle la détaille un instant avec une soudaine timidité, avant de retourner s'assoir d'un air gêné devant l'entrée de la tente.


 
Thanakis

Le Sukra 10 Nohanur 1507 à 10h13

 
A huit heures du matin, le carillon de l'horloge d'officier, au timbre cristallin et raffiné, résonne sous la tente.

Thanakis ouvre les yeux et le temps d'un battement de cœur, se trompe d'époque : elle a douze ans, vit sous la toile d'un misérable abri de fortune, elle doit se lever pour tout ranger en hâte et reprendre la fuite en compagnie de son père, de ses cinq sœurs et de son petit frère. Le hurlement dément des contaminés se fait déjà entendre au lointain, porté par les innombrables fissures qui parsèment les murs de la galerie minière. La veille au soir, le Prince Elchior a reparlé du...

Mais non ! Cette tente est bien plus luxueuse, six siècles séparent l'Erudite de ses vieux cauchemars, et l'espace qui l'environne est sans limites !

Le regard trouble, elle se lève en silence. Tout le monde dort, à l'exception notable d'Erjin et du lieutenant Sirohl, qui pique du nez et se redresse tour à tour, en appui sur sa hallebarde. Pauvre frère noir, séparé de ses compagnons d'arme, perdu dans une mission qui doit lui sembler incroyablement futile...

Thanakis fait ses ablutions, relance le feu et va lui porter un café brulant. Elle reborde les couvertures de Nelle, qui s'est agitée durant son sommeil et qui frissonne sous les assauts mordants du froid matinal. Ensuite, elle s'occupe d'Erjin, qui fera sa tête de mule toute la journée si elle ne le brosse pas.

Enfin, sans bruit, elle prépare les bagages et finalement, s'adresse à celles et ceux qu'elle voit lentement émerger du sommeil :


Reposez-vous, mes amis. Je lève le camp. Retrouvons-nous à notre prochaine étape, plus au nord, en bordure du bois des Ans. Soyez prudents, un laodien m'a signalé hier soir la présence de deux kroniades au nord de son village...

Sur un dernier signe de la main, suivie de l'Equilion, elle prend la route et disparait dans les brumes du levant.

 
Cyan

Le Sukra 10 Nohanur 1507 à 13h57

 
*** Avec Cälli, ils avaient décidé de tenter d'explorer un peu la plaine puisque finalement aucun groupe de l'avait visitée.

Cälli était parti, toujours aussi rapide et impulsif, dès la décision prise. Cyan rit doucement, puis elle prit le temps de ranger son sac de voyage. Elle savait bien que le mage l'attendrait un peu plus loin.

Ils avaient décidé de se jeter un sort d'oeil de l'aigle et de ne pas marcher vraiment côte à côte pour explorer une plus grande superficie, mais de rester tout de même à portée de voix parlée et de regards, tant pour la sécurité que pour l'agréabilité de l'expédition.

Ils parlaient parfois de choses et d'autres, de la couleur particulière d'un arbre, de l'odeur d'une fleur qui rappelait celle d'un gateau à la canelle....
Tout à coup, Cälli s'arrêta si brusquement que cela alerta Cyan. Elle l'interrogea.
Il pensait voir au loin un arbre très particulier et rare : un chêne-soleil.

Ils se rejoingnirent et discutèrent ensemble. Oui, forcément, cet arbre était intéressant pour le jardin.
En se lançant des sorts d'endurance, ils atteignirent finalement lla majestueuse plante.

Cälli envoya un message à Thanakis pour l'avertir.

Ils passèrent la nuit à proximité de l'arbre, ne sachant pas trop ce qu'ils pouvaient récolter. Il était si majestueux qu'on se sentait empli de respect vis à vis de lui. Ils n'osèrent même pas toucher aux feuilles tombées au sol jusqu'aux cris de Thanakis, au petit matin, passant sur la route pour rejoindre le futur campement avec son fidèle équilion.
***

Oh, il est magnifique ! C'est bien un chêne-soleil ! Prélevez un fruit mûr, je vous prie, mais ne collectez que les feuilles tombées au sol, pour préserver l'arbre...

*** Cälli et Cyan étaient en train de se réchauffer de la fraiche nuit à la belle étoile avec un café chaud.
Ils firent un signe de la main à la Noble Erudite.
Pendant que Cyan éteignait soigneusement le feu de camp, Cälli retourna aux pieds de l'arbre.
***


Voilà j'ai récupéré un fruit, et quelques feuilles aussi. On y va pour les rejoindre au campement ?
Et...
il sourit tendrement ...il m'est très agréable de voyager en ta compagnie, cette mission botanique est un vrai plaisir !

*** Cyan se tourna vers lui avec un grand sourire. Hier soir, à la lueur du feu de camp, ils avaient un peu parlé d'eux et échangé quelques souvenirs d'enfance. Comme la nuit était claire, ils avaient observé les étoiles, et ensemble, ils s'étaient amusé à inventer des constellations. Ils avaient ri parfois, se moquant de leur imagination réciproque un peu délirante parfois. Ils étaient allongés dans l'herbe douce, côte à côte, leurs visages très proches et se montraient les astres. ***

- Regarde, si tu relies celle là avec celle la et ensuite là,là, là, là et là, ça fait comme un placide, tu ne trouves pas ?
- Laquelle ?
- Attends, donne moi ton bras. Regarde celle qui brille là, tu descend un peu ...


*** Finalement, la fatigue gagnant, ils s'étaient tu petit à petit, et Cyan avait doucement dérivé vers le sommeil, sans bouger, tout contre Cälli. ***


Allons directement au futur campement, nous aiderons Thanakis à le monter.

Pour moi aussi, le voyage en ta compagnie est très agréable. J'ai beaucoup aimé notre soirée d'hier.


 
Cälli

Le Sukra 10 Nohanur 1507 à 15h07

 
***

***



 
Nelle

Le Sukra 10 Nohanur 1507 à 18h01

 
Nelle se mit en route après avoir aidé à ranger ce qui restait du campement et qui n'avait pas été emmené par l'animal de bât.
Elle ne mit pas longtemps à arriver à proximité du village de Load, où elle apperçut Cyan et Cälli qui revenaient de leur explorattion en plaine. En la voyant arriver, Cälli lui fit un large sourire et lui tendit une petite feuille aux reflets magnifiquement dorés.


Bonjour Nelle !
Tiens, voilà une des feuilles du chêne soleil. Nous en avons récupéré une poignée, juste celles à terre.
Le reflet doré est si j'ai tout compris dû à l'or que les racines de l'arbre arrivent à extraire du sol...

Bonjour Cälli !


Nelle observa la feuille et le fit miroiter à la lumière du soleil avec émerveillement. Cette exploration botanique se révélait de plus en plus passionnante pour la jeune fille curieuse qu'elle était.

Oh, merci, c'est superbe !! Je n'avais jamais entendu parler d'un tel arbre...

Elle continua donc la route avec les deux tourtereaux, et la soirée commençait à s'annoncer lorsqu'ils arrivèrent au nouveau campement. Eleuname était déjà là, et chacun se mit au travail pour aider Thanakis à monter la tente et installer le bivouac.

Un placide était visible non loin, en train de gober des insectes comme la plupart de ses congénères, sans sembler faire attention à ses nouveaux voisins.


Regardez Cälli, ce placide devrait être un sujet d'étude bien plus tranquille que les gambols ou les assulters. Si vous ne vous approchez pas trop et que vous le laissez tranquille, il vous laissera le peindre sans bouger d'un poil !


 
Eleuname

Le Sukra 10 Nohanur 1507 à 18h49

 
*** Eleuname vit avec plaisir la petite tchaë blonde rejoindre le campement.
Elle traversait la route et venait vers lui avec un sourire resplendissant en lui tendant une feuille d'arbre qui paraissait recouverte d'or.
Il crut comprendre dans ses explications en Nelda approximatif que cela provenait d'un frêne étoile. Il trouva que les feuilles ressemblaient plutôt à des feuilles de chêne, mais ce frêne devait être très particulier de toute façon !

A son grand étonnement, elle resta près de lui, continuant à "bavarder" avec lui.
Il en était ravi et fier, même si cette conversation leur demandait à tous les deux de gros efforts de concentration.

Soudain, Cyan émit le voeu de faire quelques pas avec lui dans la prairie car elle voulait cueillir des fleurs (présumait-il, il n'avait pas bien compris le nom de ce qu'elle voulait cueillir) pour décorer un peu leur campement.
Eleuname la tira fortement en arrière. Il vit dans son regard qu'il l'avait surprise. Il craint immédiatement de lui avoir fait peur... et mal car elle se frottait le bras, alors qu'il tentait de lui expliquer tant bien que mal, en lui montrant, qu'à proximité d'eux, il y avait un loup dégénéré.



Si on ne s'approchait pas, on ne risquait rien. Et Eleuname montait la garde, pour alerter si l'animal venait vers le campement.
Ils avaient décidé, avec Thanakis, dans ces cas là, d'abréger ses souffrances. En effet, cette monstruosité est une Chimère de Syfaria ! Loup perverti par les effluves du S'sarkh, celui-ci a ensuite subi une deuxième et irrémédiable transformation dont on ne connaît pas aujourd'hui ni les causes, ni les effets possibles...
Agressive, totalement folle, cette bête est bardée d'appendices flasques et de diverses protubérances, qui semblent lui faire subir un tel martyr qu'elle semble bien décidée à le faire payer à tous ceux qui l'approchent.

Cyan eut alors un geste qui pétrifia Eleuname pendant au moins 30 secondes : elle lui attrapa la main et la lui embrassa en lui disant merci.
Quand il "reprit conscience", Cyan était toujours devant lui, elle lui souriait chaleureusement et se disait désolée d'être trop fatiguée pour lui donner tout de suite un cours de Tchaë.
Eleuname en fut bien aise. Il n'aurait pas eu le courage de refuser, mais pourtant, il se sentait épuisé par l'installation du campement et n'aurait sans doute pas profiter correctement du cours. Ils décidèrent ensemble de remettre ça au lendemain. Cyan estimait que demain soir, il pourrait se faire comprendre et commencer à bien comprendre lui même le tchaë. C'est vrai qu'il arrivait à deviner de plus en plus de choses, mai sil ne savait pas toujours si c'était grâce à ses progrès dans cette langue ou parce qu'il commençait à connaître ses compagnons d'expédition. ***


 
Cälli

Le Sukra 10 Nohanur 1507 à 23h25

 
*** Cälli discutait avec Nelle, il lui avait donné une des feuille dorée, il avait pensé en donner une à chaque membre de l'expédition, ils en avaient récupéré avec Cyan le nombre exacte pour le faire. Le hasard avait d'ailleurs intrigué Cälli.

Le peintre répondit à Nelle qu'il avait déjà commencé à peindre un placide et lui montra son ébauche...


Mais son esprit était ailleurs, son regard allant régulièrement dans la direction de Cyan de d'Eleuname. Quand il vit le geste de Cyan, il sentit la colère monter à nouveau en lui. Et bien, deux fois en une semaine qu'il sentait une pointe de colère!

Enfin, il n'était pas à l'instant préoccupé par cette colère, il s'approcha rapidement de Cyan, marnonant un simple et rapide "excuse moi" à Nelle.

Arrivé devant les deux, Cälli ne savait ni quoi dire ni quoi éprouver...
***

Hum...

 
Cyan

Le Dhiwara 11 Nohanur 1507 à 01h17

 
*** Cyan, en voyant Cälli s'approcher fit un grand sourire. Elle avança de quelques pas vers lui et, tout naturellement, comme la première fois qu'ils avaient marché ensemble, elle le prit par le bras.

Ils firent juste un ou deux pas, elle s'arrêta, le forçant à le faire lui aussi.
***


Cälli, tu as entendu Thanakis. Une nouvelle zone d'exploration.
Veux tu que nous restions ensemble, tous les deux ? Préfères-tu partir avec quelqu'un d'autre ?


*** Elle sembla hésiter une fraction de seconde, pris une respiration comme pour se donner du courage, comme on respire avant de plonger et lui murmura ***


Moi, je préfèrerai qu'on reste ensemble tous les deux et ... seuls.

*** Elle se sentit rougir un peu, alors vite, elle changea de sujet de conversation. ***


Figure toi qu'Eleuname m'a empêchée de me faire attaquer !
Il y a juste plus loin, en lisière de la forêt, un loup dégénéré. Tu en as déjà vu un ?


 
Cälli

Le Dhiwara 11 Nohanur 1507 à 08h58

 
*** Cälli sent son humeur douchée par le sourire de Cyan et quand elle le prend par le bras, l'affaire est même complètement oubliée pour lui...

Quand Cyan parle du loup dégénéré le peintre reagrde dans la direction indiquée se demandant s'il allait y voir un nouveau sujet de peinture.
***

Oui je le vois d'ici... Je comprends le terme dégénéré...

*** Cälli fait une petite grimace il est rare qu'il ne trouve quelque chose de foncièrement laid, mais là, c'était le cas de cette abomination.

Il la quite donc bien vite du regard, et se tourne en direction du nord.
***

Oui allons y tous les deux, plein nord, nous visiterons la foret à l'Est de la route!...

*** Cälli prévient rapidement la première née de leur zone de recherche: la foret à l'Est de la route. Puis se met en route avec Cyan. ***


 
Nelle

Le Dhiwara 11 Nohanur 1507 à 11h15

 
Assise auprès du feu, Nelle s'était une fois de plus appliquée à continuer la rédaction de son parchemin. Elle en était arrivée à quasiment la moitié quand Thanakis leur transmis les nouvelles directives d'exploration. Pliant ses affaires et se levant, elle rejoignit son binôme qui surveillait toujours le loup dégénéré :

Eleuname, il semblerait que Cälli et Cyan s'occupent d'explorer la forêt vers l'est. On pourrait quant à nous explorer la zone nord-ouest, qu'en pensez-vous ?

Puis voyant l'Argonaute Maollan arriver, elle lui adressa un sourire :

Bonjour ! Je proposais à Eleuname de partir en exploration vers le nord-ouest, voudriez-vous vous joindre à nous ? A moins que vous ne préfériez attendre le marin et la botaniste ?
Enfin, dans tous les cas ne restez pas seul une nouvelle fois, si vous voulez nous accompagner ce sera avec plaisir !


Nelle n'avait pas encore eu l'occasion de discuter avec l'explorateur, alors que ce petit tchaë mystérieux réveillait sa curiosité...

 
Krepion Loudmer

Le Dhiwara 11 Nohanur 1507 à 11h57

 
*** Krepion arriva au campement alors que la nuit était largement tombée.
Harassé, courbaturé, avec le sentiment d'avoir des ampoules jusque sur sa jambe de bois, sur la dernière partie du trajet il n'avait pas cessé de maudire ces infâmes représentants de la jeunesse fringante qu'il avait vu s'éloigner d'un pas rapide le matin, laissant le vieillard clopiner à son rythme d'escargot loin derrière sans la moindre arrière-pensée.
Sur les derniers kilomètres, enfin, il avait arrêté de gaspiller sa salive avec ses vitupérations à voix haute, et s'était consolé avec une fidèle bouteille de vinasse, qui avait en plus l'avantage de le désaltérer et de lui redonner de l'entrain.

C'est donc relativement titubant qu'il finit par rejoindre le bivouac, et non sans un certain soulagement malgré l'inquiétante présence du monstre écailleux, de la sorcière télépathe, et de tous ces jeunes gens de façon générale.
Il contourna les deux dangereuses créatures -Thanakis et Erjiin- pour parvenir jusqu'au feu à coté duquel il se laissa choir avec contentement.
Il aperçut du coin de l'oeil la petite blonde et son soupirant qui commençaient à se diriger vers la forêt, et haussa les épaule en grognant. Il ne comptait certainement pas faire un pas de plus avant une bonne nuit de sommeil. Et il lui restait également une bouteille de vinasse à terminer, activité bien plus attractive pour le moment.
Il s'y attela donc avec application, et ne tarda pas à être complètement ivre. Cet état eu pour effet de le remettre dans une certaine bonne humeur, et il se mit bientôt à chanter d'une voix aussi forte que fausse...

"Quand l' temps est à l'orageuuu...
La marine reste à terreeuuu...
On connait l' vent du largeuuu...
Quand il s' met en colèreeuuu...
Plutôt que d' faire naufrageuuu...
De couler en plein' mer-euuu...
Près des bites d'amarageuuu...
Nous voilà la bite en l'air-euuu...

Elle astiqu' les carotteeuu..
Au bistro d' l'océan..
Les marins frappent à sa porteuu..
Et la Marie monte et descend..
Pour enl'ver sa p'tite culotteeuuu..
Elle ne perd jamais son temps...
Et les loup de mer capotent-euuu.....
Elle a du tempérament !!
"
***


- Elite Fraternelle Tchaë -
Qui ne risque rien... ne rate rien.

 
Thanakis

Le Dhiwara 11 Nohanur 1507 à 14h08

 
Dans les environs immédiats du campement, la plupart des êtres conscients s'éloignent à vive allure lorsque le son de crécelle fissurée sourdant du marin aviné s'élève dans les airs. Seul le loup dégénéré tient bon, les beuglements évoquant inévitablement ceux d'un S'sarkh au mieux de sa forme, enfin, ceux qu'il émettrait s'il en était capable...

L'Erudite tente vainement de se concentrer sur son travail, mais les paroles de l'abominable chanson imposent leur cortège d'images salaces. Quelque peu déconcentrée, la dame bleue laisse vagabonder son imagination et commence subrepticement à sourire en battant la cadence de ses doigts, par aller-retours successifs sur les pages de l'herbier. Elle connait cette...

S'ébrouant mentalement, elle pique un fard, vérifie d'un coup d'œil rapide et circulaire qu'on ne l'a pas surprise et dans un soupir contrarié, ferme son cahier et se redresse...

Alors qu'elle se dirige vers Krepion Loudmer à pas lents, voilà qu'apparait l'Argonaute Maollan, au détour du chemin. Il s'avance et s'approche du camp, le front bosselé, les bras chargés de grandes écharpes de chair végétale d'un gris-brun sombre, environné d'une épouvantable odeur de charogne !


Enthousiaste, la Première-Née se porte à sa hauteur et l'accueille en ces termes :

Ah, frère Maollan ! Attendez, je vais soigner cela... voilà donc vos échantillons : du Mycosaure capé ! Je vous félicite, ce champignon est plutôt dangereux ! Il nous servira à confectionner des potions très utiles.

Elle incante sur son frère voyageur, dont les plaies commencent à se refermer, et court disposer les extraits recueillis dans des bocaux cachetés de cire.

 
Krepion Loudmer

Le Dhiwara 11 Nohanur 1507 à 16h04

 
*** Le marin s'était interrompu à la fin du refrain, le temps de sortir une pipe finement ouvragée, de la bourrer et de l'allumer, et s'appretait à enchainer avec le deuxième couplet quand la voix de l'Erudite le stoppa dans son élan : ***


Ahem... une riche idée que ces, euh, chants marins, frère Loudmer... C'est tellement... imagé...

*** Krepion lui adressa son éternel sourire édenté avant de lui répondre d'un air enjoué : ***


Ah, vous aimez !?! C'est qu'j'en connais pleins d'autres dans c'registre !

*** Puis, tirant une nouvelle bouffée de sa pipe, il leva celle-ci en direction de la jeune femme, comme pour porter un toast, avant d'ajouter d'une voix plus forte que nécessaire : ***


Au fait merci pour la p'tite pipe, m'z'elle Thanakis, et pour les autr' p'tites gat'ries ! Il tapota discrètement la poche où se trouvait sa blague à tabac. Z'avez comblé l'vieillard qu'je suis avec vot' délicate attention !

- Elite Fraternelle Tchaë -
Qui ne risque rien... ne rate rien.

 
Nelle

Le Dhiwara 11 Nohanur 1507 à 21h44

 
Au petit matin, Nelle s'entretint une nouvelle fois avec le contemplateur pour mettre au point leur future exploration : Cyan et Cälli étaient partis vers le nord-est, vers la forêt, ils commenceraient donc quant à eux par s'enfoncer dans la plaine, direction nord-ouest.
Nelle ne savait pas encore si Maollan viendrait avec eux, mais se disait que l'explorateur n'aurait sans doute aucun mal à les rattraper s'il décidait de le faire : si la plaine lui semblait une promenade de santé comparée au désert, sa modeste musculature ne lui permettait pas pour autant de parcourir des distances démentes...

Elle vint s'agenouiller aux cotés de Thanakis, occupée à trier les échantillons des première récoltes, adressant au passage un sourire aimable en réponse au regard suspicieux du soldat.


Thanakis, Eleuname et moi allons explorer la partie Nord-Ouest de la zone que vous nous avez indiquée. J'ai proposé à l'argonaute Maollan de nous accompagner afin de ne pas refaire une exploration en solitaire, mais libre à lui de décider...
A bientôt !


Nelle jeta un regard vers l'entrée de la tente, où elle supposait que l'argonaute se reposait encore, puis se releva et retourna vers le nelda. Elle ferma les yeux quelques instants, se concentrant sur les incantations qu'elle s'apprêtait à prononcer...
Elle effleura des doigts tour à tour les vêtements du contemplateur et sa propre tunique arcanique, qui se mirent à luire d'une intense lumière, rapidement atténuée pour ne laisser au tissus qu'un léger rayonnement.
Un dernier sort de chimère vint compléter sa protection magique, et les deux Témoins se mirent en route.


 
Cyan

Le Dhiwara 11 Nohanur 1507 à 21h48

 
*** Cyan avait souri tendrement lorsqu'elle a entendu Cälli prendre l'initiative de leur direction sans la consulter et comme s'il lui semblait effectivement tout naturel qu'ils partent ensemble.

Et il l'entraîna rapidement sur la route du nord.

Cyan et Cälli avançaient donc d'un bon pas, et Cyan décida de se lancer un sort d'oeil d'aigle.
C'est alors qu'elle aperçut au loin, au milieu de la forêt, sans soute sur une petite butte, un tantenum.

Elle savait que sitôt entrés dans la forêt, ils ne le verraient plus. Elle chercha donc à se placer mieux possible pour qu'ils n'aient plus qu'à avancer tout droit dans la forêt.
Et elle envoya un message à Thanakis pour l'avertir de cette bonne nouvelle.

En réponse, ils reçurent un message fort énigmatique de l'Erudite :
***


Citation :
Un tantenun ? Et vous dites l'avoir vu de loin ?

Alors, je doute que vous puissiez l'approcher au point de l'atteindre...

Si vous prenez peur, si vous vous sentez gagnée par une angoisse irrationnelle ou qui vous semble infondée, si vous voyez des choses effrayantes surgir du néant... n'avancez plus.

Faites de votre mieux, nous aviserons en fonction de la taille de la colonie.

Thanakis, Erudite


 
Thanakis

Le Dhiwara 11 Nohanur 1507 à 22h21

 
Un Tantenun ! Par la barbe de Balthazar, il devait couvrir une surface de plusieurs mètres carrés, voire davantage, pour être ainsi visible en pleine forêt !

Thanakis se remémore sa prime rencontre avec cette fleur étrange, aux propriétés si radicales que les premiers témoignages la concernant furent taxés de mensonges éhontés : elle avait cru mourir de peur ! Il faut dire qu'elle était jeune et non avertie, plus inexpérimentée que la plupart des gens qui l'accompagnent aujourd'hui.

Sans même savoir combien de plants tapissaient la zone repérée par l'Omnisciente, l'Erudite l'avait mise en garde. Peut-être était-ce une erreur... peut-être pourrait-on s'approcher sans rien ressentir ?
C'était impossible à dire.
Il fallait essayer.

Résolue à taire ce qu'elle sait, désireuse de n'alarmer personne sans raison objective, Thanakis replonge dans les notes de la Directrice Lupis. Elle trouve rapidement ce qu'elle cherche :

Le Tantenun

Le Tantenun est une toute petite fleur bleue très jolie en forme de clochette, n’excédant pas 3 centimètre de haut. Seule, elle est invisible, souvent cachée sous les fougères des sous-bois. On ne peut la découvrir que lorsqu’elle forme des tapis continus, qui vont de quelques centaines à plusieurs milliers de millions d’exemplaires. Dans ce cas, elle peut couvrir des surfaces mesurant des dizaines de mètres carrés.

Or, le comportement de cette plante varie du tout au tout selon qu’elle est seule, ou en collectivité :

- Seule, c’est une jolie petite fleur très ordinaire et très fragile, rare parce que rapidement tuée par l’un de ses nombreux prédateurs herbivores, depuis les insectes jusqu’aux gros ruminants.

- Présente à quelques dizaines ou centaines d’exemplaires, elle éloigne les insectes, les lézards et les rongeurs.

- Réunie en colonie d’au moins mille individus, lorsqu’elle occupe plus d’un mètre carré au sol, elle éloigne les oiseaux et les animaux de taille moyenne.

- Lorsque plusieurs milliers ou dizaines de milliers de Tantenun se regroupent, ils chassent tous les animaux sans distinction sur plus de deux cent mètres à la ronde...

- Enfin, et le mystère de leur comportement s’en trouve ainsi résolu, si des millions jusqu’aux milliers de millions de fleurs sont ainsi rassemblées dans un même espace, elle génèrent une insoutenable aura de peur panique qui touche tous les êtres pensants de Syfaria : il est impossible de s’en approcher et de venir à leur contact, à moins d’être d’une bravoure exceptionnelle ou plus simplement, d’être drogué !


Songeuse, la Dame bleue referme le classeur. Si l'effet se produit, quelqu'un en sera quitte pour une bonne frayeur...

Pour une peur bleue, en somme.



 
Cyan

Le Luang 12 Nohanur 1507 à 00h54

 
*** Cyan avait avancé un peu et s'était positionnée le mieux possible par rapport au Tantenum et elle avait averti le Mage, lui demandant de la rejoindre.
Mais Câlli, toujours impulsif était entré dans la forêt bien avant.

Elle aurait vraiment préféré qu'il ait écouté ses propositions, l'ait rejoint et qu'ils progressent ensemble dans le sous-bois. Elle qui se faisait une joie d'être en expédition avec lui...elle se retrouvait toute seule finalement.

Elle sortit de la forêt, se lança un sort d'oeil de l'aigle et rebroussa un peu chemin sur la route.
Tout à coup, elle crut apercevoir Cälli, ou plutôt, elle crut reconnaître la pelisse qu'elle lui avait donnée ce matin. Eleuname venait de lui offrir une tunique arcanique en récompense des cours de Tchaë. Elle avait donc offert à Cälli la pelisse que Nelle lui avait donnée au début de l'expédition. Comme elle était enchantée, elle constituait une défense tout à fait convenable, et Cyan était rassurée de savoir Cälli protégé.


Il était loin, si loin enfoncé dans la forêt !!!
Revenir lui demanderait trop d'énergie.
Cyan décida donc de s'enfoncer elle même dans la forêt en gardant bien en tête la position de Cälli. Dès qu'elle serait obligée de se reposer, elle enverrait un message au mage pour lui dire dans quelle direction avancer.

Au fur et à mesure qu'elle progressait vers le tantenum, l'angoisse montait en elle. Il n'y avait aucun danger apparent pourtant !!!

La terreur la submergea soudain. Elle appela
***


Cälli ! Cälli !

Viens vite, je suis terrorisée ! J'ai peur, si peur !

Cälli ! Cälli !


*** Hélas, elle appelait dans le vide !

Elle pleurait de peur, d'affolement d'être seule... elle avança sans trop savoir où elle allait...

Au fur et à mesure qu'elle s'éloignait du tantenum, la raison lui revenait doucement.
Elle continua un peu à avancer, elle voyait à travers les branches la fin de la forêt. Elle ne savait pas où elle était, mais à l'orée du bois, oui, et elle apercevait pas très loin un .... un Conoluth-Trébuchet ? Elle repensa à ce qu'elle avait lu à propos de ce palmier
***


Citation :
Cet arbre court est de la famille des cocotiers. Il doit son nom à sa façon plutôt originale de disperser ses fruits, comestibles, structurés comme d'énormes noix :

Au printemps, poussent sous ses fleurs des racines aériennes, fines et très résistantes, qui descendent lentement jusqu'au sol à mesure qu'avance la saison. Elles l'atteignent généralement l'été venu. Alors, elles s'y ancrent fermement et commencent à raccourcir. Elles se tendent comme des cordes, les branches du Conoluth se plient souplement vers le bas, de plus en plus...

Un jour d'Automne, lorsque les fruits arrivent à maturité, les racines en questions meurent, ce qui les fait sécher et durcir : elles se rompent alors toutes d'un coup, dans un bel ensemble, projetant les branches vers le ciel à vive allure ! Les énormes noix sont projetées à des centaines de mètres voire, pour les plus légères, à des kilomètres de distance !

Le Conoluth-trébuchet est recherché, car de ses racines aériennes, on tire des cordages à la résistance renommée. Cette plante est à l'origine de l'expression tchae : « t'as la noix ? », ce qui veut dire en substance « tu es bête, ou quoi ? », allusion à la réception possible d'un fruit de Conoluth sur le crâne...

***
Oui, c'était bien un Conoluth-Trébuchet qu'elle voyait !

Par contre, elle ne savait pas du tout où elle était !
Elle s'assit, épuisée, sur la mousse et pleura d'être seule et perdue
Elle finit par s'endormir.
***


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