Les Mémoires de Syfaria
Hors de toute région civilisée

Refleurir les jardins d'Ykena

Botanistes et Naturalistes bleus en mission
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Sujet lancé par MJ Syfaria
Le 29-10-1507 à 17h55
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Posté par Baër'lupis,
Le 29-01-1508 à 13h21
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Cyan

Le Merakih 14 Nohanur 1507 à 15h02

 
*** Cyan dort. Quelque chose lui chatouille la joue, la tirant doucement de sommeil et la mettant dans cet état de douce somnolence, juste avant le réveil, lorque les éléments extérieurs rentrent dans nos rêves...
Elle rêve.

Sans doute la proximité du corps du mage influe-t-elle sur le sujet de son rêve, mais Cyan rêve de Cälli.

Dans ses bras. Il se pencherait doucement sur elle, la regarderait.
Elle sent en elle une douce chaleur dans son ventre,comme si une main se posait sous son nombril. Elle sourit doucement.

Et toujours cette... herbe folle ? mouche ? qui lui chatouille la joue !
Encore trop fatiguée pour lever la main et la chasser, ou même pour ouvrir les yeux.
Et le rêve est si agréable... il s'avance, comme s'il flottait au dessus d'elle. Ses yeux caressent amoureusement son visage, il approche encore, pose ses lèvres sur les siennes.
Le rêve semble si réel ! Cyan rend le baiser à cette douce illusion. Elle sourit et soupire d'aise. Elle voudrait que ce rêve ne s'arrête jamais....
Le sommeil la prend à nouveau et l'entraine dans ses profondeurs pour quelques temps encore.

Quand Cyan se réveille vraiment, la journée est déjà bien avancée. Elle ouvre les yeux.

Elle est tout contre Cälli, dans ses bras. Il est réveillé, il la regarde, la tient serré contre lui, lui sourit.

Cyan est un peu confuse. Elle se souvient de son rêve et se dit qu'elle a dû s'imposer à lui, que le voilà bien embarrasser avec elle dans ses bras !
Pourtant elle le regarde encore, en posant doucement une main sur son torse. Il n'a pas l'air particulièrement embêté de la situation.... Elle lui sourit. Et décide de faire comme si la situation était parfaitement ... normale ! Elle a alors un petit sourire et ses yeux pétillent de malice du tour qu'elle joue ainsi aux conventions et à la morale.

Elle fixe Cälli droit dans les yeux, son regard glisse un peu sur ses lèvres toujours si colorées, puis remonte vers ses iris clairs
***


Bonjour !


 
Cälli

Le Merakih 14 Nohanur 1507 à 15h24

 
Bonjour belle endormie...

*** Cälli sourit, il se sent bien, se demande s'il a été tout à fait "convenable" mais finalement il n'en a cure, la réaction de Cyan semble indiquer qu'elle se sent bien dans ses bras. Il a alors un grand sourire, très tendre, ses yeux se plissent légèrement. ***

Je ne sais si tu as tout a fait profité de la nuit, tu as semblée agité par moment... Alors dans le doute, je me permets de te la résumer...

*** Le peintre se penche doucement et pose à nouveau ses lèvres sur celles bien découpées de Cyan... ***


 
Cyan

Le Merakih 14 Nohanur 1507 à 15h42

 
*** Cyan voit Cälli approcher son visage du sien, elle le sent poser ses lèvres sur les siennes, elle...

Son coeur marque un battement plus fort !

Elle répond au baiser, comprenant seulement à cet instant que son rêve n'en était pas un.

Son bras se lève paresseusement, sa main glisse dans la chevelure du mage, trouve la nuque. Elle s'y pose doucement, mais fermement... et Cyan prolonge ce délicieux baiser.
***


 
Maollan

Le Merakih 14 Nohanur 1507 à 17h16

 
*** Maollan avait dormi longtemps, après que Nelle lui eut fait la proposition de les accompagner. Il se réveilla en pleine nuit. ***

Bon, il n'y a pas d'heure pour se mettre en route.
*** Il se leva, s'étira et marcha vers le nord-ouest.
Il croisa le nelda nommé Eleuname, et lui fit un petit signe de la main.
Mais bientôt, il vit des lueurs étranges. Il se rapprocha.
Une plante les émettait : ses fruits brillaient...
Il s'approcha, il lui semblait connaitre son nom.
Il réfléchit, puis sourit. Il donna un coup de pied dedans.
La plante s'éteignit.
C'était bien une Ortholampe Marche-Arrêt. Il allait prévenir Thanakis, mais avant, il lui semblait voir des gens au loin.
Il se rapprocha. Hmm, c'était un grand groupe, et il lui semblait reconnaitre Abel, un Noiraud.
Soudain, un mandragora l'attaqua.
Il répliqua à son tour, lançant son esprit de façon primaire, mais efficace contre la plante bizarre.
Il recula, la fixant.
***

Hrp
Dsl pour mon rp, irrégulier et trop absent à mon gout, mais le lycée me prend du temps.....



 
Nelle

Le Merakih 14 Nohanur 1507 à 19h23

 
Nelle avait marché longtemps sans s'arrêter. La peur irrationnelle qui l'avait saisie face à l'artefact semblait lui avoir donné des ailes...
Finalement, quand la nuit tomba, la jeune fille sembla reprendre quelque peu ses esprits. Elle s'arrêta au bord d'un petit ruisseau, récolta quelques branches mortes et prépara un feu. Elle ne savait pas où elle était, perdue au milieu de l'immensité de la plaine, mais ne s'en souciait pas trop. Elle avait marché droit devant elle, toujours en direction du sud, donc selon toute logique il lui suffirait d'obliquer vers l'Est pour retomber sur la route, et de là la suivre jusqu'au campement...

Le lendemain matin cependant, au moment de se mettre en route, un massif de grandes tiges attira son attention un peu plus au sud. Elle s'en approcha donc, et bientôt son intuition se confirma : des Verges de clown.


***

***


La jeune fille avait déjà entendu parler de cette plante et de ses étranges propriétés analgésiques et hilarantes, mais en voyait concrètement pour la première fois.
Elle s'attela donc à la tache d'en déterrer quelques bulbes avec de jeunes pousses, prenant soin de ne pas les blesser et répandre leur sève... Eleuname s'inquiétait déjà de l'avoir vue disparaitre sans préavis, si en plus elle s'endormait sur place sous l'action de la plante, elle aurait l'air maligne !
Après une bonne heure de travail, elle avait délicatement enrobé trois pousses dans un morceau de tissu, et malgré ses précautions elle sentait monter en elle, sans pouvoir la refréner, une déroutante envie de rire.


Knüt dit :

Qu'est-ce qu'il y a de drôle ?


Non rien... répondit la jeune fille, ne pouvant toutefois empêcher son sourire de s'élargir un peu plus.

Knüt dit :

Ben quoi... Pourquoi tu rigoles alors ?


...Knüt... C'est cette plante ! Le large sourire se transforma en gloussements.

Knüt dit :

Et ben quoi ? Qu'est-ce qu'elle a de si drôle cette plante ?


Nelle partit finalement dans un grand éclat de rire, cette fois non plus à cause des effets de la verge de clown, mais juste à force de regarder l'air interloqué de son mou qui n'y comprenait rien...
Quand elle se fut calmée, elle se sentait étrangement mieux. Ce fou rire lui avait permit d'évacuer toute la fatigue et la tension qui s'étaient accumulés la veille...C'est donc le coeur léger qu'elle rassembla ses affaires et se remit en route, vers l'Est.
Le jour déclinait, et rapidement un arbre attira l'attention de la jeune propage : sous la lumière jaune-orange du crépuscule, l'arbre brillait de mille feux, renvoyant la lumière dans toutes les directions. On aurait dit un arbre fait d'or.


Le chêne-soleil...Quel spectacle, sous cette lumière !


Nelle savait du même coup où elle se trouvait : ils revenaient de cet arbre quand elle avait rejoint Cyan et Cälli au niveau du village de Laod, le jour où ils avaient déplacé leur campement... En se dirigeant vers l'Est elle allait donc tomber sur le village, puis la route.

Joyeusement, la jeune tchaë entama le chemin du retour.


 
Thanakis

Le Merakih 14 Nohanur 1507 à 20h56

 
Penchée sur son ouvrage, la Première-Née retrouve les gestes d'antan, de ceux qu'on n'oublie pas : mouvement lancinant de la pédale, entailles sinueuses des ciseaux, mesures successives, ajustement des pièces...

Le vieil unijambiste ne bouge plus, perdu dans son bateau ivre, un sourire béat sur les lèvres. Alors, tant pour lui que pour elle-même, Thanakis entonne un air entrainant, qu'elle n'a pas entendu depuis bien longtemps : le Chant des Artisans.


Sa voix claire et juste s'élève dans la plaine, tandis qu'elle accélère à mesure la cadence de son tour à bois :

Ami, entends-tu la découpe des ciseaux sur la laine ?
Ami, entends-tu les cris sourds des forçats de la peine ?


Sans s'interrompre, elle enchaine en langue moderne, afin que tous ses hôtes en profitent :

Ohé, artisans, ouvriers et paysans, c'est la pause,
A vos salamis, pains marins et saucissons, faut qu’on cause !

Montez de la mine, descendez des ateliers, camarades !
Sortez de la paille les jambons, le pinard, l’anchoïade,
Ohé, travailleurs, il est temps de ripailler, venez vite !
Ohé, ramoneur, assieds-toi prend un couteau : je t’invite

C'est nous qui fumons les saucisses de Morteau pour nos frères,
Et buvons des mousses à la douze, mais gare au contremaître,
Il y a des factions où les gens au creux des lits font des rêves...
Ici, nous, vois-tu, soit on bosse, soit on bouffe, soit y’a grève !

Ici chacun sait ce qu'il veut, ce qu'il fait quand il passe,
Ami, si tu tombes un ami prend l’outil à ta place,
Laisse donc aux noirauds et aux bleus leurs illusions et leurs doutes,
Oeuvrez, compagnons, la Fraternité entière nous écoute...

Ami, entends-tu la découpe des ciseaux sur la laine ?
Ami, entends-tu les cris sourds des forçats de la peine ?


 
Nelle

Le Merakih 14 Nohanur 1507 à 20h58

 
Nelle n'avait marché que quelques heures et la nuit commençait à peine à étendre son voile sur la plaine lorsqu'elle aperçut à l'horizon la massive silhouette du Contemplateur, puis la lueur du feu de camps et enfin le teepee du campement.

Elle interpela le nelda d'un air enjoué :


Eleuname ! Décidément je dois avoir une bien mauvaise notion des distances... Le retour m'a paru tellement court !!


Elle lui montra les bulbes de verge de clown dont elle lui avait parlé par message mental, puis se rapprocha de la tente. Au détour de celle-ci elle trouva Thanakis installée devant un atelier de fortune, concentrée sur la fabrication de ce qui semblait être une nouvelle jambe de bois pour le marin.
Nelle resta immobile quelques instants, n'osant pas déranger l'Erudite dans son travail, avant de noter les regards suspicieux que lui lançait Sirolh.
Lui décochant un grand sourire, la jeune fille s'approcha alors de lui d'un pas décidé. Elle ouvrit son sac duquel elle sortit une des jeunes pousses de verge de clown et la donna au soldat, prenant soin d'enlever le tissus qui entourait le bulbe et la tige au moment de lui mettre dans la main.


Tenez Lieutenant ! J'ai prélevé ce specimen spécialement dans votre intention ! Vous allez voir...cela pourrait vous être fort utile !


Nelle espérait que les propriété de la plante, bien que jeune, feraient effet... Non qu'elle voulut endormir le soldat... C'était l'autre spécificité de la verge de clown qu'elle attendait de voir à l'oeuvre sur ce petit tchaë grognon et coincé....

 
Krepion Loudmer

Le Julung 15 Nohanur 1507 à 00h33

 
*** Krepion a finalement revêtu ses vieilles fringues rapées une fois que celles-ci ont fini de sécher au bord du feu.
Et si elles ne se sont pas solidifiées sous l'effet de la bave d'equilion en séchant, comme il l'a pensé un moment, elles ont gardé une fort désagréable odeur de fumier qui ne cesse, à chacun des mouvements du vieillard, de lui rappeler sa terrifiante mésaventure.
Bien que la créature semble s'être de nouveau endormie, Krepion continue d'ailleurs de lui jeter de temps en temps un coup d'oeil craintif.

Il est depuis un moment indéfini plongé dans ses pensées, fumant machinalement sa pipe, quand le chant de l'Erudite le ramène à la réalité. Ça lui fait mal de l'avouer, même si ce n'est que mentalement et à lui-même, mais il ne peut nier qu'elle chante mieux que lui.

Puis son regard se porte sur la jeune tchaë, qui s'est rapprochée du lieutenant et lui cause en lui donnant quelque objet qu'il ne parvient pas à voir de sa position. Tiens donc, la petite étrangère se serait-elle amourachée du silencieux noireaud ?
Avec les deux autres bleusailles qui sont partis à la chasse aux papillons dans les bois, cette expédition va finir par se transformer en véritable virée nuptiale, si ça continue...
A cette pensée, son regard amusé rebondit de nouveau sur Thanakis, qui achève son chant rouge... L'Erudite bleue qui se languit de son petit Prince rouquin ? ***


- Elite Fraternelle Tchaë -
Qui ne risque rien... ne rate rien.

 
Sirohl

Le Julung 15 Nohanur 1507 à 09h50

 
Depuis quelques temps, tout était redevenu normal.
Enfin moins anormal et moins inquiétant à vrai dire.
L'Erudite restait en place, étudiait, parlait... chantait. Le Général lui avait pourtant bien raconté avec quelle célérité elle disparaissait pour se précipiter vers des bosquets inexplorés et truffés de bêtes sauvages. La chance devait sourire au soldat Sirohl décidément.

*** A cette pensée, un sourire satisfait se dessina sur son visage et l'on put même l'appercevoir dodeliner de la tête quelques instants.
Mais ce fut de courte durée et après ce moment de fantaisie, il entreprit de se rapprocher un peu plus de Thanakis.***


Ce n'est pas parce qu'il n'y a aucun danger qu'il faut se relacher!
"La moitié de l'escorte consiste à rassurer ceux que l'on protège"
L'Erudite n'avait pas l'air de devoir être rassurée, mais qu'importe, si le Général l'a dit, c'est que c'est vrai.

Un petit regard perçant à droite, un autre sur les Témoins, un autre à gauche, encore un autre sur les Témoins...
Pas de doute, l'Erudite était sous bonne garde!

...


Alerte! Alerte! Alerte!
Les Témoins se rapprochent!

***Enfin la témoin du S'sarkh tout du moins. A son approche, le lieutenant éclaireur tournait sur lui même, jetant des regards inquiets aux alentours, comme s'il cherchait quelques menaces cachées.***

Pas de doute! C'est pour lui qu'elle vient.
Désarmée comme toujours, elle va sûrement encore essayer de lui parler et de le convertir contre sa volonté!

C'est en pleine réflexion sur la meilleure manière de contrer une conversion non consentie qu'elle lui tendit... une fleur!
Le lieutenant en resta bouche bée quelques secondes.
"Ne jamais rien accepter d'un étranger. Ils n'ont rien de bon à vous offrir, soldats. Vous n'avez rien à attendre d'eux , mis à part qu'ils se tiennent à bonne distance de nos travailleurs et penseurs"
Oui, mais la jeune Tchäe souriait et c'est machinalement que le gantelet du lieutenant se dirigea vers la tige pour la saisir.


Meu-Meuh... Merci.
C'est une très jolie plante.


En vérité, cette plante était moche, mais c'était la première fois qu'on lui en offrait une.
Et puis toutes sortes d'idées se bousculaient soudain.
Elle sourait et lui offrait un cadeau, était-il possible qu'elle s'émerveille du devoir accompli avec tant de professionnalisme? Ou peut-être était-elle tout simplement touché par son charme! On lui avait toujours dit qu'il avait un charme particulier!
***Un sourire triomphant barra son visage***
Oui, mais voilà, c'était une rénégate... Ca compliquait tout...
Et puis, tout n'était pas joué, maintenant qu'elle lui avait offert une fleur, il devait... il devait... faire des trucs de tchäe!
Mais quoi? Réciter un poème? Un truc de bleu ça... Et puis les seules chansons qu'il connaissait ne plairait sûrement pas à une rénégate.
Lui ramener à manger? Mmm, pas possible, mais pourquoi déjà?
Ah oui! L'Erudite! Il devait la protéger!
Il parait qu'elle donne de judicieux conseils.

Euh... Hum... Et bien, je dois retourner faire mon rapport à l'Erudite!

*** Sans demander son reste, le soldat fila vers l'Erudite à qui il présenta d'emblée son "cadeau".
Il s'approcha d'elle autant que la décence et le respect du gouffre hiérarchique les séparant lui permettait et se mit à chuchoter***


Grande Erudite! Pssst! Grande Erudite!
J'ai... La rénégate a établi un contact avec moi!
J-j-je ne suis pas sûr, mais je crois k-k-qu'elle veut...
*ricanement* euh, que je ... euh, qu'elle trouve que je fais bien mon travail!

A ce rythme là, il n'y arriverait jamais. Et il se comportait bizarrement avec l'Erudite. Pourvu qu'elle ne s'en offusque pas. La situation l'exigeait.

Et bien voilà!
Elle m'a... offert ça et j-je...
*ricanement* me disais k-que *ricanement* qu'il fallait lui donner quelque chose en retour.
M-meu-mais je ne sais pas ce que les rénégates
*ricanement* aiment.
Vous pourriez m'aider s'il vous plait Grande Erudite?


 
Thanakis

Le Julung 15 Nohanur 1507 à 11h41

 
Thanakis relève le nez de son ouvrage, réajuste ses loupes et regarde attentivement le noir soldat :

Pas de tremblements, pas de sueurs froides... pas de fièvre. Pas d’empoisonnement, pas d’intoxication, pas de drogues. Pas de maladies, pas de parasites, pas d’infection étrange ou d’influence notable des effluves. Pas d’haleine chargée, pas de langue pâteuse, pas de regard trouble... non, rien de tel. En revanche...

Une certaine excitation. Un rythme cardiaque sérieusement emballé. Des coups d’œil émus en direction de... ah, d’accord...

L’Erudite produit un sourire aimable au lieutenant et se tourne vers lui :


Une plante, dites-vous ? Montrez-moi...

Découvrant ce que tient le tchae, elle se garde bien de toucher au sournois végétal, mais l’inspecte attentivement : c’est une Verge de Clown, en effet. La farce de Nelle a tourné court, l’homme ayant des gants, et risque même de se retourner contre elle. En effet, à l’évidence, son frère se méprend sur le geste... et comment lui en vouloir ? Tout à coup, une inconnue vous offre des fleurs !

Un bref instant, la Première-Née songe à la tournure étrange de sa quête : la mission botanique vire à la lune de miel... Cälli et Cyan, Nelle et Sirohl, Krepion et Baër’lupis...

Krepion et Erjin...

Non que ces appariements parfois curieux l’inquiètent, mais l’Erudite est de la vieille école : « la mission des pairs prime sur les permissions ». Pour l’heure, les amitiés ou inimitiés qui se forgent, les sentiments qui naissent ou s’étiolent, ne perturbent pas les recherches. Sans doute même participent-ils à la naissance d’un esprit de groupe, d’une cohésion qui ne peut qu’aider à leur réussite ? Dans ce cas, il est de son devoir d’y participer, de l’encourager :


Lieutenant, connaissez-vous le langage des fleurs ? On n’offre pas ce genre de chose sans raison... voyez cette jeune personne, faites donc abstraction de son statut d’exilée : n’est-elle pas tout simplement délicieuse ? Sans vouloir vous flatter, je la pense sensible à votre allure martiale, à la rigueur de votre tenue, à l’excellence de votre garde, à l’exemplarité de votre attitude. Mais n’interprétez pas son geste trop vite : Ce n'est pas ce que les femmes vous disent qui est intéressant, c'est ce qu'elles vous taisent...

Alors, si je puis me permettre un conseil : ne la regardez plus en ennemie. Vous lui êtes sympathique, donc, elle vous fait confiance. Ne devriez-vous pas faire de même à son égard ? Donnez-lui donc un sourire en échange de sa fleur, c'est un bon début. Bien sûr, restez vigilant, mais vis-à-vis des monstres malintentionnés, pas de mes invités...


Désignant une cantine de belle taille disposée près du feu :

Rangez donc ce plant dans le coffre jaune, là-bas... Je vais m’en occuper.



 
Cälli

Le Julung 15 Nohanur 1507 à 12h12

 
*** Les deux Tchaë avaient continué à explorer la région après un départ tardif. L'humeur était au beau fixe et malgré une faune locale dense et aggressive, ils semblaient prendre cette excursion comme une petite balade en campagne...

Bientôt le soleil se couchait sur la plaine, et n'ayant trouvé aucune nouvelle plante, les deux Tchaë décidèrent de repartir vers l'Ouest pour retourner au campement... Bien leur en pris, car alors que les derniers rayons de lumières glissaient presque à l'horizontale dans les herbes hautes, un Mycosaure Capé attira l'attention du Peintre...



***


 
Nelle

Le Julung 15 Nohanur 1507 à 13h59

 
Nelle s'était laissée entrainer vers le feu de camps par Thanakis, qui lui servit un lait chaud caillé aux épices, et elle se mit à lui raconter, avec force excitation, les détails de leur exploration en plaine. Au fur et à mesure elle sortait de son sac les fruits et plants récoltés, lui faisant même part de la blague faite au lieutenant Sirolh à qui elle avait donné une des pousses de Verge de clown... Blague qui n'avait au final pas eu l'effet escompté, Nelle ne s'apercevant qu'après coup que le soldat était ganté. Dommage, un bon fou rire n'aurait certainement pas pu lui faire de mal...
Tout en parlant avec la jeune femme, Nelle avait ôté sa tunique arcanique, dont elle observait chaque accroc ou déchirure d'un air à la fois soucieux et désolé. Si elle avait souvent été de corvée de reprisage de chaussettes sous la houlette de la vieille Mirha, ses talents de couturière s'arrêtaient là, et la complexité de tissage de la tunique, qui mêlait métal et tissus, demandait des compétences bien plus soutenues dont la jeune sorcière était absolument dépourvue.
Quand Thanakis se leva pour aller déposer les trouvailles horticoles des Témoins avec les autres boutures, Nelle se tourna vers Eleuname, qui les avait rejoint silencieusement à coté du feu. Tout en lui servant à son tour un lait chaud, elle lui montra d'un regard la parure maintenant étalée sur se genoux.


Eleuname... Vous qui semblez être habitué à voyager seul... Sauriez-vous par hasard rafistoler vos parures ? Ma tunique arcanique commence à être sérieusement abimée, mais je suis bien incapable de la réparer moi-même...

Elle ajouta dans un soupir :

Et si je n'en fais rien, elle sera bonne à jeter d'ici peu.... Thanakis fait déjà tellement pour nous tous, ici, que malgré ses flagrants talents dans le domaine -le regard de Nelle se porta sur l'atelier où l'Erudite travaillait la nouvelle jambe de bois du marin- je n'ose pas l'importuner à mon tour à ce sujet. Seriez-vous vous-même capable de faire quelque chose pour ma tunique ?
Sinon je continuerai le voyage avec ma magie comme seule protection, ce n'est pas bien grave.


Elle se tourna alors vers le vieux marin qui, s'il restait silencieux, ne semblait pas pour autant rester inattentif à ce qui se passait autour de lui :

Ou vous peut-être ? Vous pourriez m'aider ?

Se rendant alors compte que le tchaë n'avait certainement rien compris à son échange en ssarknesh avec le contemplateur, elle lui traduisit ses dernières paroles :

Ma tunique aurait besoin d'une sérieuse réparation, sous peine de rapidement devenir inutilisable... Cela fait-il partie de vos compétences ?

 
Krepion Loudmer

Le Julung 15 Nohanur 1507 à 17h11

 
*** Krepion releve la tête en émettant un grognement discret quand la jeune étrangère lui adresse la parole. Certes cette petite lui était sympathique depuis qu'elle lui avait donné une poignée de pierres -que les marchands de Farnya n'avaient pas accepté, au demeurant, mais bon l'intention y était - tout comme son compère nelda qui avait lui aussi fait acte d'une bien plus grande générosité que ses propres cofactionnaires.
Mais leur manie de discuter dans cette langue incompréhensible avait tendance à l'exaspérer.
Ils ne peuvent pas parler en tchaë, comme tout le monde ?! Et puis c'est quoi cette question, elle le prend pour une midinette ou quoi ? Non mais franchement, elle l'a bien regardé ?!

Après avoir tiré une nouvelle bouffée de sa pipe, le vieux marin lui répond cependant avec une hypocrite amabilité : ***


Désolé ma p'tite. J'peux vous réparer un filet sans problème, mais la couture c'est pas franch'ment ma tasse de thé, au cas où ça s'verrait pas.

- Elite Fraternelle Tchaë -
Qui ne risque rien... ne rate rien.

 
Thanakis

Le Julung 15 Nohanur 1507 à 22h20

 
La nuit venant, le silence s’est installé dans le camp. Ceux qui sont rentrés ce soir sont fatigués, ils parlent doucement ou se restaurent, scrutant l’obscurité de la plaine et de la route dans l’espoir d’apercevoir leurs compagnons toujours absents.

Pas de nouvelles, bonnes nouvelles ?
Peut-être,
pense l’Erudite en parachevant son œuvre.

Elle murmure enfin :


Apposer le poinçon... ça y est. C’est fini. La partie haute ayant été sauvée des flammes, le travail en fut singulièrement facilité.

Thanakis soupire et s’étire, découvrant le résultat de trois jours de travail non stop : une jambe de bois articulée, réalisée sur mesure grâce à son atelier de campagne, en chêne, bronze et lanières de cuir.



Se levant finalement, elle s’approche du marin qui regarde l’instrument avec circonspection et ne pipe mot. Déposant le faux membre sur ses affaires, elle dit à voix basse, comme pour s’excuser :

Voilà. Je vous laisse tranquille.

Le feu crépite, relancé par le lieutenant Sirohl, et une nuée d’étincelle cuivre s’élèvent soudain. Les alentours immédiats s’en trouvent brusquement illuminés, des mouvements furtifs se dévoilent en direction de l’Est... toujours ce maudit loup dégénéré qui rôde, mais n’ose s’approcher. Tout est si calme...

La sorcière bleue fait quelques pas, s’immobilise au milieu de la route, incante une puissante magie roborative. Son corps s’emplit d’une énergie nouvelle, mais son esprit demeure las. Epuisée par le manque de repos, elle revient vers la tente, salut l’assemblée d’un petit geste de la main, puis disparaît dans ses quartiers de toile.



 
Krepion Loudmer

Le Julung 15 Nohanur 1507 à 23h46

 
*** Krepion détaille l'oeuvre de l'Erudite sans un mot. Sa mauvaise foi habituelle se trouve pour une fois muette et désarmée face au trésor que la jeune femme vient de déposer devant lui. Rien n'aurait pu lui arriver de pire : il ne trouve aucune critique à formuler...
La jambe est parfaite : elle semble solide, elle est articulée, plus légère que l'ancienne et à première vue plus confortable. Un véritable bijou.

Quand il sort enfin de sa contemplation révérencieuse, Thanakis a disparu dans la tente, lui évitant ainsi de devoir se répandre en remerciements obséquieux.

Sans la moindre pudeur, malgré les regards à la fois curieux et gênés qui se posent sur lui, le vieillard dénoue et retrousse la jambe gauche de son pantalon jusqu'en haut de la cuisse, laissant apparaitre son moignon. Il rajuste le tissus qui l'entoure et entreprend d'y fixer sa nouvelle prothèse.

La dernière sangle bouclée, il se saisit de sa canne et se relève maladroitement, les muscles et les articulations douloureuses après son immobilité prolongée. Il fait une dizaine de pas, resserre légèrement une des lanières, puis reprend sa marche autour du campement, un sourire satisfait se dessinant peu à peu sur sa vieille trogne ridée... ***


- Elite Fraternelle Tchaë -
Qui ne risque rien... ne rate rien.

 
Eleuname

Le Vayang 16 Nohanur 1507 à 01h25

 
*** Eleuname a pris la tunique que Nelle lui tendait et il entreprend de la réparer. Il sait qu'il n'est pas encore très doué dans cet art singulier, mais il est trop heureux de se rendre utile.

Il essaie donc, et se rend compte qu'il y arrive. Parfois, il agrandit malencontreusement certains accrocs, mais globalement, petit à petit , l'état de la tunique s'améliore.

Souvent il lève la tête de son ouvrage : la petite Tchaë blonde n'est pas là et son compagnon non plus.

Il s'inquiète un peu. Avec Thanakis, ce sont les seuls membres de la Fraternité qui lui adressent la parole.
Alors forcément...
et il a hâte de leur montrer les progrès qu'il a fait en Tchaë, car il a continué à s'entraîner tout seul.

Il se répète dans sa tête les mots de vocabulaire appris lors du dernier cours avec Cyan. ***


 
Cyan

Le Vayang 16 Nohanur 1507 à 12h46

 
*** Cyan suivait Cälli dans la prairie. Elle le vit soudain hâter le pas pour vérifier quelque chose. ***


Ce champignon...

*** Mais il fit immédiatement un signe qui alerta Cyan. ***


Non, c'est étrange... N'approche pas ! Je ... je ... c'est vraiment étrange ! Comme.. thétanisé !

*** Et comme un fait exprès, à ce moment là une sykramen en profita pour foncer sur Cälli et le piquer cruellement.

Cyan le vit marquer une grande surprise et changer de couleur.
***


Elle... elle .. elle t'a empoisonnée ?

*** Cyan se tordit les mains de douleur et d'impuissance.
Elle décida malgré tout d'essayer de tirer Cälli hors de l'influence paralysante du champignon.
Et elle le soigna un peu en le grondant gentiment.
***


Décidément, dès que tu t'éloignes un peu de moi, tu te fais attaquer !

*** Puis elle lui chuchota ***


Il faut que tu restes près de moi... tout près...

 
Nelle

Le Vayang 16 Nohanur 1507 à 13h03

 
Nelle s'éveilla de bonne heure, passablement fatiguée... Elle avait mal dormi, harcelée une bonne partie de la nuit par les "zouiiiIIIIIiiiiiiIIIIIIiiiIIIIIiiii" oppressants d'un moustique qui avait sembler vouloir s'acharner sur elle... En sortant de la tente, elle jeta un coup d'oeil furtif en direction d'Erjin... Etait-ce la présence de l'animal de bât qui attirait ces sales bestioles ?
Se grattant machinalement le creux de l'avant-bras où commençait à surgir la résultante d'une piqure, elle rejoignit Thanakis devant le feu réanimé. L'Erudite semblait encore plus matinale qu'elle.
Les yeux encore embrumés de sommeil, Nelle lui adressa un bonjour silencieux d'un signe de tête, puis se servit un lait chaud, qu'elle commença à boire à petites gorgées, chassant peu à peu les dernières traces de léthargie...


Nelle ? Parlons un peu, voulez-vous ?
J'aimerais connaitre votre avis et celui de votre père sur une question qu... Oh, mais déjà : comment va-t-il ?


Nelle avala une nouvelle gorgée du breuvage épicé avant de répondre, le visage soudain soucieux :

Et bien...Aux dernières nouvelles il allait bien. Mais celles-ci datent de plusieurs jours...
Sachant qu'il se trouve seul face à une de ces Obsessions, en réalité je suis morte d'inquiétude, pour tout vous dire...


Et comme si elle n'attendait qu'une telle occasion pour vider son sac, la jeune fille enchaina sans s'en rendre compte en ssarknesh, édictant tout haut ce qu'elle avait sur le coeur depuis bien des jours :

N'est-ce pas curieux ?! Certaines factions sont prêtes à se sauter à la gorge pour récupérer un de ces objets, s'amassant par dizaines et se disputant devant certaines le mérite ou la légitimité de l'avoir... Et pendant ce temps, mon père se retrouve seul face à l'une d'entre elles, manifestement oubliée de tous...
Il s'était dirigé vers l'Obsession située au Sud de Korsyne, dans la volonté d'aller aider les Haut-revants dans la récupération de celle-ci. Non pas dans l'idée de la convoiter, seulement d'apporter son aide... Mais il n'y a trouvé que sable, poussière, et le gardien de l'Obsession pour tout interlocuteur.
Nous savons maintenant pourquoi, puisque les Haut-rêvants semblent s'être concentrés sur celle du Bois des Ans... Mais quand elle sera délivrée, vos frères et les neldas vont-ils à leur tour s'écharper pour savoir à qui elle reviendra ? Comme semblent le faire la Confrérie de Six et le Matriarcat ? Est-ce bien la peine d'agir de concert, si c'est pour se tourner le dos dès le résultat obtenu ?
Et pendant qu'ils s'étripent pour ces futiles questions, là où il y a besoin de bras et de cervelles, mon père se retrouve seul...


Nelle s'interrompit soudain, avant de reprendre d'un air confus :


Oh, pardonnez-moi, j'ai l'impression qu'à chacun de nos échanges je ne fais que vous accabler de mes doutes et de mes ressentiments...
A force vous allez finir par me fuir !
, ajouta-t-elle avec dérision.
De quoi vouliez-vous me parler ?

 
Cälli

Le Vayang 16 Nohanur 1507 à 13h11

 
*** Les spores qui s'étaient échapés du champignion semblaient avoir comme thétanisé ses muscles. La sensation était désagréable, les muscles ne réagissaient plus à la volonté de Cälli...

Cela lui rappela un épisode douloureux de son passé... Un épisode? Non ce serat plutot "L'Episode" douloureux. Le reste de sa vie en comparaison était paradisiaque. Il tenta de chasser ces pensées néfastes, mais, quand il vit la sykramen piquer sur lui, sans pouvoir même tenter d'esquiver, qu'il vit le dart s'enfoncer dans sa cuisse sans rien ressentir ou presque ses idées noires le submergèrent à nouveau...

Ce corps qu'il avait et qui ne ressentait plus les choses...

Ne pas sentir la douleur physique, un avantage avait-il cru au début... Quelle erreur, ce n'était que calvaires et inconvénients.


Le soin de Cyan le ramena au présent, il l'a regarda surpris un instant puis lui murmura tant bien que mal, sa machoire étant également toute engourdie, de s'éloigner, qu'il ne voulait pas qu'elle soit en danger elle aussi. Mais au regard qu'elle avait Cälli compris qu'elle n'avait pas l'intension de partir sans lui...

Et bien soit, il fallait au moins tenté cela: le peintre incanta un sort d'endurance, il se demanda combien il en avait alncé ses derniers jours. En tout cas, cela lui avait permis de maitriser convenablement le sort et malgré ses mouvement limités, la mana fût modelée correctement et les muscles du mage, ceux des jambes, semblèrent se délier soudain.

Cälli ne se fit pas prié, et saisissant la main de Cyan, s'éloigna à grandes enjambées.
***


 
Sirohl

Le Vayang 16 Nohanur 1507 à 13h25

 
Oui...
Evidemment...
Ho oui...
Mais beh-eh-eh... Bien sûr... Je vais l'y mettre de ce pas


***Le lieutenant acquiescait à la fois d'un air le plus sérieux possible et sans retenue à la fin de chaque phrase de l'Erudite. Il était suspendu à ses lèvres et buvait chacune de ses paroles qu'il essayait ensuite de retranscrire sur un petit carnet gris.
Lorsque Thanakis eut fini, le soldat, visiblement en proie intérieurement à de grandes questions, faisait tournoyer sa Hallebarde entre ses deux mains telle une toupie.***


M-Merci... Mimi... Mille fois merci grande erudite!
Ce sont de judicieux conseils que vous m'avez fourni là et le garde du corps que je suis vous remiss-remarqu...
*Raclement de gorge*
Merci Grande Erudite Thanakis!

*** Sans s'attarder une seconde de plus, le lieutenant éclaireur file vers le coffre indiqué par l'Erudite. Il prit le temps d'ouvrir son carnet et de vérifier que les informations notées correspondaient bien: Le coffre était jaune, il pouvait l'ouvrir.
Il y déposa alors soigneusement "la fleur de la... Nelle" avant de le refermer. ***


Il ne put s'empêcher de penser qu'il s'agissait d'un nom étrange. Peut-être avait-il une signification particulière?
Il le saurait s'il avait été un peu plus doué pour la linguistique et un peu plus intéressé par les étrangers.


*** C'est avec l'air du soldat ayant une lourde tache qu'il reprit ses patrouilles aux alentours, avec un peu moins de regards inquiets et un peu plus de regards intrigués. Sirohl se surprit même à soupirer, chose qui sembla le contrarier fortement dès qu'il s'en apperçut.
De rondes en rondes, subrepticement, il se rapprochait des deux Témoins.***


Un sourire avait dit la Sage Thanakis.
Il fallait qu'il sourisse sans que les autres s'en apperçoivent.



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