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Le Matal 6 Nohanur 1507 à 19h51
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| D'abord la poudre, puis le sommeil qui surprend, les jambes qui se dérobent, et le gros nounours qui amortit sa chute comme quand il était petit garçon....
Quoique cela pouvait rappeler aussi une bonne séance "d'humecte-gosier" à l'Auberge de L'Ours Brun avec Knïg. Ça finissait souvent un peu comme cela, la tête qui tourne, la démarche vacillante, puis le gros dodo sur le pavé qui oublie d'amortir les lourdauds. Surtout que le lieutenant n'était pas de genre à se laisser intimider par quelques chopines. Et Abel n'est pas du genre à se laisser impressionner par quelques défis alcoolisés ...
Il avait d'abord vaguement conscience d'être dans un rêve... ou plutôt un cauchemar. Puis à tâtons il reprit le fil des évènements, les neldas, leur séance de fumette, le Tisseur, le miroir et sa haine...son marteau...
Ah...
Et puis, surtout les derniers propos du colosse à fourrure. Il essayait de les graver dans une coin de sa mémoire...
Mets fin à son cauchemar, trouves de quoi sont faites ses chaînes. Le Rêve est le reflet d'un reflet. Libères l'ombre et la lumière pour que la plaie se referme.
Aucun sens pour lui, mais à l'occasion, il le placera dans une conversation s'il venait à croiser Umbre ou les neldas dans son rêve....Cela devrait être du plus bel effet...
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Le Merakih 7 Nohanur 1507 à 16h57
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| *** Séparés, les poussiéreux qui avaient intégré l'ombre de l'esprit Jyrkalien semblaient se battre pour donner un sens aux images qui se présentaient à eux. Un paysage typiquement syfarien. Luxuriant sous un soleil radieux. Puis les ténèbres se faisaient. Une nuée de chauve-souris apportaient la nuit et la nature dépérissait. On pouvait entendre les cris de douleur de chaque plante, chaque animal, chaque brin d'herbe. Une plainte collective horrible qui vous glaçait l'échine.
Puis le soleil se relevait et en un instant, la nature avait repri vie. Vraiment ? Pas tout à fait. Ce qui était autrefois une plaine était devenu une montagne, une plage, un forêt. Mais le même manège recommençait.
À l'orée de cette vision d'apocalypse, les poussiéreux ne pouvaient pour le moment que contempler, craignant de se faire déchirer entre deux scènes ou de dépérir comme tout le reste.
Abel se concentra un moment sur les neldas. Ces derniers, sensibles au Rêve, sentirent qu'on cherchait à les rejoindre. Quelque chose dans leur fibre affirmait hors de tout doute qu'un autre poussiéreux était dans le rêve avec eux. *** | |
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Le Merakih 7 Nohanur 1507 à 20h54
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| Le désert infini, le sable chaud, Brill rêva tout d'abord de son désert natal. Des dunes à pertes de vue et une chaleur accablante. Et puis, une tempête de sable se leva soudain, enveloppant le songe de Nelda dans des tourbillons fouettant son pelage. Le rêve apaisant se transormant en mauvais rêve, du moins en un songe dérangeant.
Les pensées de Brill se débattirent dans cette tempête les empêtrant, en quête de l'esprit de Loar, qu'il sentait non loin. Dans ce rêve, rien ne ressemblait à l'esprit de la meute unissant son peuple, au contact télépathique inné que lient les neldas dans leurs songes embrumés.
Les paysages surréalistes se succèdèrent, comme enveloppée d'une nébuleuse brume que l'on ne pouvait percer et qui semblait vouloir vous éttoufer dans ses bras invisibles.
Finalement, Brill entendit une voix, faible, recouverte par la cohue du vent et des pensées se bousculant dans leurs têtes."Le rêve est le reflet d'un reflet". C'était le Tchaë, Brill ne le reconnut non pas au son si caractéristique de sa voix, mais davantage à la marque de sa personnalité, il sut que c'était lui et reconnut son esprit.
Il envoya une pensée à destination du Tchaë, et l'adressa également à Loar Avel en invitant son esprit à renforcer ses liens avec le sien.
Le rêve est le reflet d'un reflet.
Le rêve est un reflet d'un reflet, Tchaë, m'entendez vous ?
Il voulait à tout prix unir leurs esprits et constituer avec eux une carapace pour lutter contre l'esprit du Miroir. Face au gardien Jykralien et à la puissance de ses murmures, ils devraient lutter ensemble, et ne faire plus qu'un.
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Le Julung 8 Nohanur 1507 à 13h03
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| Brill s'avanca dans la tourmente, levant le bras pour se protéger du sable s'imiscant partout et fouettant son visage. Sa large silhouette se découpa dans le flou de la tempête, s'approchant d'Abel.
Je suis là, Tchaë. Je t'entends, garde ton calme et focalise toi sur tes pensées, ne laisse pas le rêve t'emporter. Ce rêve doit devenir ta propriété, ne te laisse pas dominer !
Brill s'approcha et posa un main apaisante sur l'épaule du Tchaë en s'accroupissant à ses côtés. Il devait hausser la voix pour parler à Abel.
Mon nom est bien Brill, Brill Crocs-d'Argent, quel est le tiens Tchaë ?
Il va falloir unir nos esprits, et tu verras que la magie n'a rien de sorcier !
En vérité, Brill pensait tout le contraire, mais il cherchait avant à rendre sa confiance à son compagnon qui peut accoutumer au rêve, allait en vivre un surement difficile à appréhender. Il ne manquait plus que Loar les rejoingne pour qu'il puisse traquer l'esprit jykralien habitant le miroir, et tenter de percer le mystère de l'Artefact, et, peut être, de le libérer de cet hôte malfaisant.
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Le Julung 8 Nohanur 1507 à 18h25
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| *** Loar Avel sentait vaguement que quelqu'un avait tenté de le contacter mais... Mais bon il y avait toujours quelqu'un pour essayer de le contacter, alors on va pas s'en faire si il y en a un de plus pas vrai?
Réfléchissons plutôt tous haut au signification de ce rêve et si... Et si on pouvait influencer celui ci tiens.. *** .
Rooohhhh.... La nature dépérit quand le soleil ce couche et reviens quand le soleil brille?
Ce miroir aurait peur du noir? C'est comique ça...
Hummm.... Voyons voir...
*** Dans les rêves normaux on pense a quelque chose et ce quelque chose apparait... Parfois... Alors ici que ce passe-t'il si Loar pense très fort à de la lumière? *** | |
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Le Vayang 9 Nohanur 1507 à 00h45
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Le Monde bascula.
Dessus, dessous, vide et empli, couleurs chatoyantes et noir absolu !
Les poussiéreux étaient pris dans un maelström de pensées disparates, des cris d'horreur se mêlant à des murmures d'amour absolu.
Les rêves s'étaient d'abord concentrés, opposés, dilatés, autour des intrus dans le songe millénaire de l'Obsession.
Intrus tout autant qu'acteurs dans un premier temps.
Puis Abel avait évoqué avec une certaine ferveur les paroles du Tisseur.
Le Gardien, l'Obsession, les avait alors perçu... et en fut dérouté...
Le Monde se stabilisa.
Une plaine de terre craquelée.
A l'infini.
Une lumière vive, diffuse, sans ombre.
A l'infini.
Pas un bruit, nul mouvement d'air, nul déplacement.
A l'infini.
Ils sont là, tous, en cercle, autour d'une scène qui les laisse pantois.
Deux êtres se font face.
Immobiles.
Figés dans la contemplation muette d'une douleur insondable...
Nulle parole.
Juste ce regard entre ces créatures, l'une femme Nemen splendide et tendre, l'autre déformé et monstrueux.
Dans leurs regards des émotions différentes et liées.
Mais toujours la douleur...
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Le Vayang 9 Nohanur 1507 à 08h51
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| Loar ne répondait pas à son appel, pourtant, isolé dans ces songes, il aurait du savoir qu'il ne pouvait s'agir que de lui. Ici, on ne perçcvait plus l'esprit de la meute, et si Brill avait réussit à envoyer un message confus en percer le voile de ce songe pour répandre ses pensées dans le Haut Rêve, la brèche s'était vite refermée.
Comme il était prit dans un nouveau tourbillon, Brill et Abel se collèrent l'un contre l'autre en se protégeant les yeux, mais le vide les entoura, comme s'ils étaient précipités dans une chute silencieuses, avant d'être soudainement entouré d'un paysage arride et désolé.
Devant le spectacle horrible et incroyable qui s'offrait à eux, Brill Crocs-d'Argent mit quelques longues secondes à répondre à Abel.
Nous ne voyons pas le miroir, mais l'esprit qui l'habite nous a perçut et construit ce spectacle pour nous. La clé, c'est ce que nous avons devant nous, la douleur de ces deux êtres. La douleur, cela pourrait bien être les chaînes qui les retiennent ! Mais comment la briser afin de libérer l'esprit ?
Répandre la joie et guérir les plaies de ces êtres surement, mais Brill hésitait quand à la manière de s'y prendre.
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Le Dhiwara 11 Nohanur 1507 à 11h49
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Les visages se tournèrent vers Abel.
En un seul mouvement, sans une once d'agressivité.
De deux bouches sortirent une même voix, belle et éraillée à la fois, et les protagonistes présents en ce lieu hors de tout sentirent confusément que toute autre intention, en dehors de simplement vouloir les aider, aurait été bien plus mortelle...
Dans une langue qu'ils ne connaissaient pas, et qui s'adressaient autant à leurs esprits qu'à leurs tympans, les êtres répondirent...
Oui.
Apprendre à maitriser l'instant, et protéger le sanctuaire de la perversion.
Promettre d'outrager l'outrage, et de répandre l'ire là où se dérobera la vérité.
Etre le vecteur de l'Osmose sans être le passage de la synergie.
Alors, nous serons à vous, et vous serez à nous...
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Le Dhiwara 11 Nohanur 1507 à 12h31
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| Hein ?!
Les sourcils d'Abel se levèrent de concert, manifestant leur incompréhension totale, tout en tirant sur ses paupières afin d'écarquiller ses yeux, manière d'appuyer encore plus l'incrédulité.
Le tchaë porta une main à sa bouche, histoire de vérifier que sa barbe était toujours en place, puis il leva la tête pour regarder Brill et lui adresser un petit signe de la tête qui voulait dire :
T'as compris quelque chose toi ?!
Puis il reporta son attention visuelle sur les deux êtres torturés et son attention mentale sur leurs propos. Dans un effort de concentration intense, il parvint à proposer :
Et il est où ce sanctuaire, y'a un sanctuaire à protéger ? Je suis sergent de l'armée voyez-vous, et pour vous donner un p'tit coup de main, je peux vous le protéger moi ce sanctuaire !...
Quant à l'osmose et à la synergie, adressez-vous plutôt à lui là !
Et sans bouger autre chose que sa main droite pouce levé, il désigna le nelda.
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Le Dhiwara 11 Nohanur 1507 à 23h59
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| Le rêve devenait confu, Brill avait le sentiment d'avoir affaire à une puissance supérieure et bien qu'il conprenait le sens des mots, le fond lui échappait encore. Il haussa les épaules en regardant Abel, et fit deux pas en avant.
Pourquoi devrions nous protéger ce sanctuaire, quel danger menace sinon celui que représente le S'sarkh ? Que signifie maîtriser l'instant dans un monde fait de songes ? Ici, l'instant s'étire, l'instant a pour essence celle qu'on s'évertue à lui donner !
Vous n'êtes que douleur et tristesse, vous ne vivez que cet instant en ignorant peut être les autres. Percevez la joie de vivre en nous et vous nous offrirez peut être un sourire...
Comme pour tester la réceptivité des deux êtres, Brill Crocs-d'Argent rassembla quelques instants heureux de sa vie. Son apprentissage de guerrier, son rite d'initiation, son acception dans la meute, et son premier rêve "éveillé", le sentiment de faire partie d'un grand tout avec le reste de la meute. Son premier sortilège et la joie de dompter la magie. Puis, il les offrit en ouvrant son esprit afin d'en gaver les deux êtres.
Douleur contre gaieté et bonheur, il espérait que cette tentative l'aiderait à comprendre...
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