Les Mémoires de Syfaria
Hors de toute région civilisée

Rêve Jyrkalien

[sujet bloqué]
Page [1] [2] [3]
Détails
Sujet lancé par Narrateur
Le 06-11-1507 à 17h34
53 messages postés
Dernier message
Posté par Narrateur,
Le 22-11-1507 à 23h50
Voir
 
Narrateur

Le Matal 6 Nohanur 1507 à 17h34

 
*** Quelque part hors du Temps, hors de l'Espace. Quelque part dans l'esprit tourmenté de la créature la plus improbable qui soit. Quelque part dans un grain de sable de l'inconscient de Syfaria, deux neldas s'étaient immiscés. Ils avaient, grace au savoir de leur peuple, franchi les frontières entre les réalités pour parvenir dans un fragment du Rêve. Dans un rêve. Ils avaient trouvé ce rêve facilement. Les empreintes qu'il laissait sur la réalité, là où se trouvaient toujours leurs corps, avaient été aisément suivies jusqu'à ses frontières. Mais maintenant les choses se corsaient. Ils devaient en trouver le coeur.

Le paysage changeant qui se dessinait et redessinait sans cesse était signe que le cauchemar échappait à tout contrôle. De tels rêves pouvaient vous recracher en mille morceaux à tout moment. Un effort constant était nécessaire pour lui apporter la stabilité necessaire pour y naviguer sans danger. La créature qui cauchemardait de telle sorte devait, à n'en point douter, être complètement assujetie à ce rêve. ***


 
Abel

Le Matal 6 Nohanur 1507 à 19h51

 
D'abord la poudre, puis le sommeil qui surprend, les jambes qui se dérobent, et le gros nounours qui amortit sa chute comme quand il était petit garçon....
Quoique cela pouvait rappeler aussi une bonne séance "d'humecte-gosier" à l'Auberge de L'Ours Brun avec Knïg. Ça finissait souvent un peu comme cela, la tête qui tourne, la démarche vacillante, puis le gros dodo sur le pavé qui oublie d'amortir les lourdauds. Surtout que le lieutenant n'était pas de genre à se laisser intimider par quelques chopines. Et Abel n'est pas du genre à se laisser impressionner par quelques défis alcoolisés ...

Il avait d'abord vaguement conscience d'être dans un rêve... ou plutôt un cauchemar. Puis à tâtons il reprit le fil des évènements, les neldas, leur séance de fumette, le Tisseur, le miroir et sa haine...son marteau...
Ah...
Et puis, surtout les derniers propos du colosse à fourrure. Il essayait de les graver dans une coin de sa mémoire...


Mets fin à son cauchemar, trouves de quoi sont faites ses chaînes. Le Rêve est le reflet d'un reflet. Libères l'ombre et la lumière pour que la plaie se referme.

Aucun sens pour lui, mais à l'occasion, il le placera dans une conversation s'il venait à croiser Umbre ou les neldas dans son rêve....Cela devrait être du plus bel effet...

 
Loar Avel

Le Matal 6 Nohanur 1507 à 20h57

 
*** En dehors du rêve Loar souriait et se retournait dans son sommeil tout en lâchant quelque ronflement sonore. Bref Loar semblait faire de jolie rêve...

Bon par contre dans le rêves en lui même ce n'est pas exactement pareil... Quoi qu'on en dise Loar était très surprit d'être arrivé ici, et il était ravit en même temps... Un truc bizarre comme ça c'est tous à fait le genre de chose qui passionne un assoiffé... En faite c'est tellement intéressant qu'on en oublie presque le pourquoi on est là...

C'est pourquoi Loar passa ses premiers instant à observer attentivement le paysage changeant... A la recherche d'une logique, d'un indice... Ou alors de quelque chose de jolie qu'il pourrait peindre plus tard...

Tenter de se déplacer? A non pas tous de suite... D'abord on regarde, après on fourre sa truffe là ou il faut pas... Mais pour l'instant on regarde... ***


 
Abel

Le Merakih 7 Nohanur 1507 à 08h57

 
Le paysage ne cessait de se renouveler. Abel, dérouté, se concentra sur les éléments qui défilaient sous ses yeux, ou plutôt dans sa tête. Dans le chaos, il entreprit de rechercher des sujets familiers. Les Neldas, Umbre , le miroir, le Tisseur faisaient-ils partie de son cauchemar ?

 
Narrateur

Le Merakih 7 Nohanur 1507 à 16h57

 
*** Séparés, les poussiéreux qui avaient intégré l'ombre de l'esprit Jyrkalien semblaient se battre pour donner un sens aux images qui se présentaient à eux. Un paysage typiquement syfarien. Luxuriant sous un soleil radieux. Puis les ténèbres se faisaient. Une nuée de chauve-souris apportaient la nuit et la nature dépérissait. On pouvait entendre les cris de douleur de chaque plante, chaque animal, chaque brin d'herbe. Une plainte collective horrible qui vous glaçait l'échine.

Puis le soleil se relevait et en un instant, la nature avait repri vie. Vraiment ? Pas tout à fait. Ce qui était autrefois une plaine était devenu une montagne, une plage, un forêt. Mais le même manège recommençait.

À l'orée de cette vision d'apocalypse, les poussiéreux ne pouvaient pour le moment que contempler, craignant de se faire déchirer entre deux scènes ou de dépérir comme tout le reste.

Abel se concentra un moment sur les neldas. Ces derniers, sensibles au Rêve, sentirent qu'on cherchait à les rejoindre. Quelque chose dans leur fibre affirmait hors de tout doute qu'un autre poussiéreux était dans le rêve avec eux. ***


 
Brill Crocs-d'Argent

Le Merakih 7 Nohanur 1507 à 20h54

 
Le désert infini, le sable chaud, Brill rêva tout d'abord de son désert natal. Des dunes à pertes de vue et une chaleur accablante. Et puis, une tempête de sable se leva soudain, enveloppant le songe de Nelda dans des tourbillons fouettant son pelage. Le rêve apaisant se transormant en mauvais rêve, du moins en un songe dérangeant.

Les pensées de Brill se débattirent dans cette tempête les empêtrant, en quête de l'esprit de Loar, qu'il sentait non loin. Dans ce rêve, rien ne ressemblait à l'esprit de la meute unissant son peuple, au contact télépathique inné que lient les neldas dans leurs songes embrumés.

Les paysages surréalistes se succèdèrent, comme enveloppée d'une nébuleuse brume que l'on ne pouvait percer et qui semblait vouloir vous éttoufer dans ses bras invisibles.

Finalement, Brill entendit une voix, faible, recouverte par la cohue du vent et des pensées se bousculant dans leurs têtes."Le rêve est le reflet d'un reflet". C'était le Tchaë, Brill ne le reconnut non pas au son si caractéristique de sa voix, mais davantage à la marque de sa personnalité, il sut que c'était lui et reconnut son esprit.

Il envoya une pensée à destination du Tchaë, et l'adressa également à Loar Avel en invitant son esprit à renforcer ses liens avec le sien.


Le rêve est le reflet d'un reflet.

Le rêve est un reflet d'un reflet, Tchaë, m'entendez vous ?


Il voulait à tout prix unir leurs esprits et constituer avec eux une carapace pour lutter contre l'esprit du Miroir. Face au gardien Jykralien et à la puissance de ses murmures, ils devraient lutter ensemble, et ne faire plus qu'un.

 
Abel

Le Merakih 7 Nohanur 1507 à 22h45

 
Les lendemains de cuite sont toujours pénibles. Mais le sergent Abel avait peu à peu appris à en maîtriser les effets secondaires. Ce qu'il ressentait n'avait malheureusement rien à voir. L'horizon qui lui échappe, la solitude qui le tenaille. Ce sentiment d'être dans un cauchemar, mais avec l'impossibilité de se réveiller.
Ses pires terreurs d'enfants resurgissaient maintenant.
Ah que n'avait-il accepté de se lancer dans cette expérience peu adaptée à un guerrier de sa trempe. Il maudissait à cet instant la sorcellerie. Aussi se raccrocha -t-il avec soulagement à un signe qui le ramena quelque peu les deux pieds sur terre.
C'est un sergent avec une voix inhabituelle, empruntée et hésitante, qui répondit à l'appel ténu du nelda qu'il reconnut comme étant Brill.

Brill Crocs-d'Argent c'est ça, où es-tu ami nelda ? Tu m'entends, tu me comprends. Bon sang, ces manigances de mage, ça me fout les jetons ? On risque rien hein ?!


 
Narrateur

Le Julung 8 Nohanur 1507 à 05h53

 
*** Autour d'Abel, une tempête avait pri forme. Une de celles que la mer envoie parfois sur les côtes de la Fraternité. Une pluie froide, poussée par des vents violents. Même la grêle s'y mettait.

De son côté, Brill se trouvait en pleine tempête de sable. Et pourtant, dans cet endroit improbable, leurs esprits s'étaient retrouvés.La pluie se mêla au sable qui se mêla à la grêle qui se mêla aux vents. Le nelda apperçut la sihouette du tchae dans ce maelstrom d'éléments déchaînés. Le tchae entrevu le nelda entre deux bourrasques de sables mouillées qu'il reçut au visage.

Les impressions de gel et de chaleur suffoquante se chevauchaient, mêlées à mille aiguilles qui fouettaient leurs corps. ***


 
Brill Crocs-d'Argent

Le Julung 8 Nohanur 1507 à 13h03

 
Brill s'avanca dans la tourmente, levant le bras pour se protéger du sable s'imiscant partout et fouettant son visage. Sa large silhouette se découpa dans le flou de la tempête, s'approchant d'Abel.

Je suis là, Tchaë. Je t'entends, garde ton calme et focalise toi sur tes pensées, ne laisse pas le rêve t'emporter. Ce rêve doit devenir ta propriété, ne te laisse pas dominer !

Brill s'approcha et posa un main apaisante sur l'épaule du Tchaë en s'accroupissant à ses côtés. Il devait hausser la voix pour parler à Abel.

Mon nom est bien Brill, Brill Crocs-d'Argent, quel est le tiens Tchaë ?
Il va falloir unir nos esprits, et tu verras que la magie n'a rien de sorcier !


En vérité, Brill pensait tout le contraire, mais il cherchait avant à rendre sa confiance à son compagnon qui peut accoutumer au rêve, allait en vivre un surement difficile à appréhender. Il ne manquait plus que Loar les rejoingne pour qu'il puisse traquer l'esprit jykralien habitant le miroir, et tenter de percer le mystère de l'Artefact, et, peut être, de le libérer de cet hôte malfaisant.

 
Loar Avel

Le Julung 8 Nohanur 1507 à 18h25

 
*** Loar Avel sentait vaguement que quelqu'un avait tenté de le contacter mais... Mais bon il y avait toujours quelqu'un pour essayer de le contacter, alors on va pas s'en faire si il y en a un de plus pas vrai?

Réfléchissons plutôt tous haut au signification de ce rêve et si... Et si on pouvait influencer celui ci tiens.. ***
.

Rooohhhh.... La nature dépérit quand le soleil ce couche et reviens quand le soleil brille?

Ce miroir aurait peur du noir? C'est comique ça...

Hummm.... Voyons voir...



*** Dans les rêves normaux on pense a quelque chose et ce quelque chose apparait... Parfois... Alors ici que ce passe-t'il si Loar pense très fort à de la lumière? ***


 
Abel

Le Julung 8 Nohanur 1507 à 19h47

 
Abel, sergent de la Bulle noire ! Pas fâché de te voir Brill, cet endroit me colle des frissons.

Désarmé au sens propre comme au figuré, Abel était soulagé de retrouver le nelda, comme jamais il n'aurait pu l'imaginer.
Il essaya de mettre à profit les conseils de Brill et se concentra sur la paisible ville de Farnya, le jour où il échangea quelques paroles aimable avec l'Erudite. Le temps était clair et la température douce. Puis il revit Krepion Loudmer, le vieux marin alcoolique, qui le faisait tant rire.


Ami Nelda, penses-tu que dans ce monde-ci le miroir est visible ? Les paroles sibyllines du Tisseur était : "Mets fin à son cauchemar, trouves de quoi sont faites ses chaînes. Le Rêve est le reflet d'un reflet. Libères l'ombre et la lumière pour que la plaie se referme".
Le miroir n'en serait-il pas la clé ?


 
Narrateur

Le Vayang 9 Nohanur 1507 à 00h45

 
***
Le Monde bascula.

Dessus, dessous, vide et empli, couleurs chatoyantes et noir absolu !
Les poussiéreux étaient pris dans un maelström de pensées disparates, des cris d'horreur se mêlant à des murmures d'amour absolu.

Les rêves s'étaient d'abord concentrés, opposés, dilatés, autour des intrus dans le songe millénaire de l'Obsession.
Intrus tout autant qu'acteurs dans un premier temps.

Puis Abel avait évoqué avec une certaine ferveur les paroles du Tisseur.
Le Gardien, l'Obsession, les avait alors perçu... et en fut dérouté...

Le Monde se stabilisa.

Une plaine de terre craquelée.
A l'infini.
Une lumière vive, diffuse, sans ombre.
A l'infini.
Pas un bruit, nul mouvement d'air, nul déplacement.
A l'infini.

Ils sont là, tous, en cercle, autour d'une scène qui les laisse pantois.
Deux êtres se font face.
Immobiles.
Figés dans la contemplation muette d'une douleur insondable...



Nulle parole.
Juste ce regard entre ces créatures, l'une femme Nemen splendide et tendre, l'autre déformé et monstrueux.
Dans leurs regards des émotions différentes et liées.

Mais toujours la douleur...
***


 
Brill Crocs-d'Argent

Le Vayang 9 Nohanur 1507 à 08h51

 
Loar ne répondait pas à son appel, pourtant, isolé dans ces songes, il aurait du savoir qu'il ne pouvait s'agir que de lui. Ici, on ne perçcvait plus l'esprit de la meute, et si Brill avait réussit à envoyer un message confus en percer le voile de ce songe pour répandre ses pensées dans le Haut Rêve, la brèche s'était vite refermée.

Comme il était prit dans un nouveau tourbillon, Brill et Abel se collèrent l'un contre l'autre en se protégeant les yeux, mais le vide les entoura, comme s'ils étaient précipités dans une chute silencieuses, avant d'être soudainement entouré d'un paysage arride et désolé.

Devant le spectacle horrible et incroyable qui s'offrait à eux, Brill Crocs-d'Argent mit quelques longues secondes à répondre à Abel.


Nous ne voyons pas le miroir, mais l'esprit qui l'habite nous a perçut et construit ce spectacle pour nous. La clé, c'est ce que nous avons devant nous, la douleur de ces deux êtres. La douleur, cela pourrait bien être les chaînes qui les retiennent ! Mais comment la briser afin de libérer l'esprit ?

Répandre la joie et guérir les plaies de ces êtres surement, mais Brill hésitait quand à la manière de s'y prendre.


 
Abel

Le Vayang 9 Nohanur 1507 à 11h13

 
Le tchaë, fasciné par le spectacle de ces deux êtres, impressionné par la fixité de l'environnement, perturbé par la douleur qui émane de la scène resta silencieux. Il regarda Brill, attendant impuissant que la solution émergea de l'impressionnant nelda. Puis se retourna doucement , à l'appel d'un frisson lui parcourant la colonne vertébrale.
Non décidément, cette situation n'était pas faite pour qu'un manieur de masse s'y sente à l'aise.
Il se trouvait même gêné face à ce couple improbable, impossible réunion d'une ombre hideuse et tourmentée, et d'une lumière splendide et chatoyante.
Il murmura, pensif :


L'Ombre et la Lumière...

 
Abel

Le Dhiwara 11 Nohanur 1507 à 09h18

 
Cela faisait maintenant de longues heures que le nelda et le tchaë restaient pétrifiés à la vue du spectacle de douleur qui s'offrait à eux. Il semblait à Abel que la seule chose qui passait était le temps. Contre toute attente, son esprit s'habituait peu à peu à cette atmosphère étrange, hors de l'espace et du temps tel qu'il les concevait. Il y trouvait petit à petit quelques repères, et en oubliait la solennité de l'évènement.
Presque malgré lui, il parla, fort, dans sa langue natale et tout à fait spontanément, comme on s'adresse au passant qui vient de renverser son sac de victuailles.


Eh les amis, on peut faire quelque chose pour vous ?

 
Narrateur

Le Dhiwara 11 Nohanur 1507 à 11h49

 
***
Les visages se tournèrent vers Abel.
En un seul mouvement, sans une once d'agressivité.

De deux bouches sortirent une même voix, belle et éraillée à la fois, et les protagonistes présents en ce lieu hors de tout sentirent confusément que toute autre intention, en dehors de simplement vouloir les aider, aurait été bien plus mortelle...

Dans une langue qu'ils ne connaissaient pas, et qui s'adressaient autant à leurs esprits qu'à leurs tympans, les êtres répondirent...

Oui.
Apprendre à maitriser l'instant, et protéger le sanctuaire de la perversion.
Promettre d'outrager l'outrage, et de répandre l'ire là où se dérobera la vérité.
Etre le vecteur de l'Osmose sans être le passage de la synergie.
Alors, nous serons à vous, et vous serez à nous...

***


 
Abel

Le Dhiwara 11 Nohanur 1507 à 12h31

 
Hein ?!

Les sourcils d'Abel se levèrent de concert, manifestant leur incompréhension totale, tout en tirant sur ses paupières afin d'écarquiller ses yeux, manière d'appuyer encore plus l'incrédulité.
Le tchaë porta une main à sa bouche, histoire de vérifier que sa barbe était toujours en place, puis il leva la tête pour regarder Brill et lui adresser un petit signe de la tête qui voulait dire :


T'as compris quelque chose toi ?!

Puis il reporta son attention visuelle sur les deux êtres torturés et son attention mentale sur leurs propos. Dans un effort de concentration intense, il parvint à proposer :

Et il est où ce sanctuaire, y'a un sanctuaire à protéger ? Je suis sergent de l'armée voyez-vous, et pour vous donner un p'tit coup de main, je peux vous le protéger moi ce sanctuaire !...
Quant à l'osmose et à la synergie, adressez-vous plutôt à lui là !


Et sans bouger autre chose que sa main droite pouce levé, il désigna le nelda.

 
Brill Crocs-d'Argent

Le Dhiwara 11 Nohanur 1507 à 23h59

 
Le rêve devenait confu, Brill avait le sentiment d'avoir affaire à une puissance supérieure et bien qu'il conprenait le sens des mots, le fond lui échappait encore. Il haussa les épaules en regardant Abel, et fit deux pas en avant.

Pourquoi devrions nous protéger ce sanctuaire, quel danger menace sinon celui que représente le S'sarkh ? Que signifie maîtriser l'instant dans un monde fait de songes ? Ici, l'instant s'étire, l'instant a pour essence celle qu'on s'évertue à lui donner !

Vous n'êtes que douleur et tristesse, vous ne vivez que cet instant en ignorant peut être les autres. Percevez la joie de vivre en nous et vous nous offrirez peut être un sourire...


Comme pour tester la réceptivité des deux êtres, Brill Crocs-d'Argent rassembla quelques instants heureux de sa vie. Son apprentissage de guerrier, son rite d'initiation, son acception dans la meute, et son premier rêve "éveillé", le sentiment de faire partie d'un grand tout avec le reste de la meute. Son premier sortilège et la joie de dompter la magie. Puis, il les offrit en ouvrant son esprit afin d'en gaver les deux êtres.

Douleur contre gaieté et bonheur, il espérait que cette tentative l'aiderait à comprendre...


 
Loar Avel

Le Luang 12 Nohanur 1507 à 13h53

 
*** Loar était un peu chamboulé. Faut dire que ce rêve était assez étrange et que ce retrouver comme ça au milieu d'une plaine devant deux... Deux quoi? Deux nemens? Oui ça doit être ça...


Et deux nemens dangereux en plus... ça ce sent... ***


MMmmh... Maitrisé l'instant? Protéger le sanctuaire et outrager l'outrage?

Euh... Vous voulez que le comprenne bien le passage du temps, que l'on combatte rejetons du S'sarkh, et que l'on facilite une vie en symbiose c'est ça?


 
Narrateur

Le Luang 12 Nohanur 1507 à 17h02

 
***
Une brise se leva, chaude et humide, comme le souffle d'une créature à l'haleine virulente.
Les voix reprirent, enthousiastes et emplies de joie !

Oui.
C'est cela !
Ne pas se perdre tout en restant unité.
Se libérer tout en restant multiplicité.

Mêler l'Ombre et la Lumière.

Le vent s'intensifia, devenant brulant et dévorant la peau par endroits.

Ce moment est attendu.
Nous devons refondre le réel.

Êtes vous prêts à singulariser la fusion ?
Alors, je serai votre, et vous serez à moi.
Car seul le reflet dissipera l'unité tout en maintenant la multiplicité.


Les poussiéreux présents commençaient à haleter, la bouche sèche et la peau meurtrie !
Avec une conscience inhabituelle et aigüe de la situation, ils comprirent que leurs corps réels subissaient lui aussi en retour ce mortel dessèchement...

***


Page [1] [2] [3]
Vous pouvez juste lire ce sujet...