Les Mémoires de Syfaria
Hors de toute région civilisée

En vadrouille vers les collines maudites

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Sujet lancé par Elara
Le 07-11-1507 à 19h06
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Posté par Elara,
Le 13-11-1507 à 14h47
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Elara

Le Merakih 7 Nohanur 1507 à 19h06

 
*** Goût de cendre dans la bouche en sortant du Pilier. On avait beau se dire que le Tableau ne dépendait plus de nous, ça faisait un effet désagréable quand même... Sans parler de la douleur.

Foutu loup qui portait bien son nom de "malfaisant" ! La prochaine fois, quel que soit son état, elle dormirait dans un arbre, juré. ***


dit :
Elara !


*** Un machin mou et quelque peu spongieux lui sauta dans le cou, la faisant frissonner. ***


Mais... Tu as pleuré, ma molle ? Eh ben, eh ben... Je suis revenue, tu vois... Pas la peine d'en faire un drame.

dit :
Ah oui, c'est facile de dire ça... Tu n'est pas resté là pendant des jours et des nuits en se demandant si la porte de ce grand machin de Poussière allait enfin s'ouvrir !


Oui, oui, c'est ça... C'était pas non plus super agréable là-dedans, je te rassure tout de suite, espèce de petite peureuse. Et maintenant, si tu as fini tes jérémiades, on a des courses à faire en ville.

*** La molle se roula en boule dans le col de la tydale (ce qui n'était pas facile au vu de sa forme naturelle, carrée, donc elle du se tourner sur elle-même pour s'enfoncer plus profondément), un peu de malice se mêlant à l'amour qui miroitait au fond de ses grands yeux bleus. ***


dit :
Moi aussi je suis contente de te retrouver...


******************************************

*** Deux jours plus tard, une Elara rasée de frais, habillée de neuf et en parfaite santé franchissait de nouveau les portes de la ville, dans l'autre sens.

Mais, comme d'habitude, elle fulminait. ***


Ah, j'te jure ! La Carias de la Ruche va m'entendre, tiens... Pas moyen de se procurer une seule potion de soin dans cette maudite ville !

dit :
Mais t'es pas Fille du Ciel, toi... Qu'est-ce que tu peux lui dire, à la Carias de la Ruche ? Tu sais bien que son oreille va d'abord aux Filles du Ciel...


Oui ben, j'en parlerais dans mon Hairam, tiens, et on verra bien si la Matriarche des Fileuses de Vie ne me suit pas. Je suis sûre que j'aurais toute les Artistes derrière moi, et peut-être même les Gardiens Malgrès Eux. Il s'agit de la vie de nos Soeurs, comment peut-on espérer se soigner dans une Ville, si les Guérisseuses n'y sont pas ?

*** Grande respiration, bref regard vers le Nord, là où brillait le miroir bleu du Lac des Mères. ***


Enfin, on a pas le temps d'attendre. D'abord, retrouver ces deux petits Tchaës. Ils n'étaient pas franchement bêtes ces deux-là, et ils ne sont pas loin de l'Obsession... Pourvu que ce que j'ai trouvé soit suffisemment efficace.

*** La grande tydale reprit son pas souple sur la route. Sa molle se glissa dans son sac sans ajouter un mot. Un autre voyage commençait...

Et là-bas, derrière le lac brillant, derrière les collines embrumées qu'elle ne pouvait pas encore apercevoir, Elara devait retrouver du monde. ***


 
Elara

Le Julung 8 Nohanur 1507 à 17h56

 
*** Bon, alors… Au croisement, continuer tout droit. Elle y était.

Plus loin, il devrait y avoir un village, après lequel elle prendrait à droite pour s’enfoncer dans la plaine en direction des Bois Fous.
Pas rassurant, comme nom… Mais la tydale poursuivit sa marche décidée.

Justement, le village se profilait à l’horizon. Ainsi que la silhouette reconnaissable d’un Placide... Pas facile, la vie à la campagne. Mais elle prendrait le temps de nettoyer les environs plus tard.

Elara bifurqua avant de traverser la bourgade, annoncée par un petit panneau comme étant « Lestris ». Pas question de se faire retarder.
Coupant à travers champs, elle jeta un œil au soleil, bien visible dans cette région sèche, et mit le cap à l’Ouest en infléchissant de temps en temps vers le Nord-Ouest. C’était plus facile de suivre la Balafre. ***


dit :
Tu as faim.


Tu t’en fiche toi, tu n’as pas encore de bouche…

dit :
Oui, mais toi je sens que tu as faim. Pas la peine d’arriver épuisée dans les collines, tu sais ! T’aurais l’air maline…


D’accord, d’accord, on fait une pause.

*** La tydale s’assit au milieu de nulle part, dans cette grande plaine ondoyante qui succédait aux champs qu’elle avait traversé. Un peu de viande et de fruits séchés, quelques instants d’Osmose, un petit sort d’Endurance, et elle repartit.

Au loin, elle aperçut de nouveau le miroitement de l’eau. La fin du Lac des Mères, à l’endroit où celui-ci se divisait en une multitude de petites rivières…
Elle allait bientôt pouvoir le contourner. ***



 
Tchakok

Le Vayang 9 Nohanur 1507 à 13h26

 
*** Le Tchaë s'assit un instant... Il venait de penetrer dans une forêt. Quittant la sécurité relative des collines, il s'était dirigé vers cette tâche verte qu'il avait pu voir à l'horizon, la confondant avec la rivière qu'il était censé rejoindre...

Et les dieux seuls savaient à quel point les lisières des forets peuvent etre mal fréquentées par des créatures perverties et nocives. Soufflant, il incanta un sort de soin... Encore...

Au moins, ce voyage aura eu l'avantage indéniable de perfectionner de manière quasiment parfaite sa maitrise de l'essencialis. Vivement qu'il puisse rentrer à la maison histoire de se mettre de manière concrète au travail. Mais d'abord, il faudrait recruter un peu...

Bref, perdu dans ses pensées, tournées principalement vers Lilyeth ainsi que cette grande cruche du matriarcat qui les avait contacté, il ne vit pas arriver un enième chyroptère... Peut etre un peu plus gros que les autres, d'ailleurs. Toujours est il qu'il fut contraint et forcer de prendre la fuite à travers les bois... ***


 
Elara

Le Vayang 9 Nohanur 1507 à 14h49

 
*** Les Bois Fous, enfin. Elara hésita un instant... La sécurité des arbres ou la rapidité de la plaine ?

Bof, avec ses sorts d'Endurance, elle irait assez vite également en forêt... Et au moins, elle aurait un répit avec les créatures.

Quelques passes des bras, un souffle sur le visage de la tydale... D'un seul coup, celle-ci prit conscience de la présence d'un mimic dans le bosquet devant elle et de celle d'un Arkonien, un peu plus loin.

Avec un sourire satisfait, la Psychagogue s'enfonça dans la fûtaie, droit vers le Mimic. Elle passa à quelques centimètres du coffre vivant, sans que celui-ci ne bronche ou ne se sente menacé. ***


T'as des nouvelles des deux petits machins ?

*** Le sac de la tydale remua et deux yeux bleus se dégagèrent pour fixer Elara. Une petite voix féminine se fit entendre dans sa tête. ***


dit :
Hum ? De qui tu parles ?


Ben, des deux Tchaës, là... J'ai pas eu de réponse à mon appel mental ?

dit :
Bien sûr que non, que t'as pas eu de réponse ! Comme si tu ne savais pas que je te transmettais toujours tout dans l'immédiat... Tu me vexes, là.


Pardon, ma molle... Mais ça m'inquiète, quand même. C'est pas que je tiens à eux, mais ils pourraient vraiment nous aider pour l'Obsession. Nos guerrières n'ont pas leurs pareilles, mais coté réflexion... On va avoir du mal à déloger le Gardien, je crois.

dit :
Tu veux que je renvoie l'appel ?


*** La tydale contournait habilement arbres et buissons, frôlait des dizaines d'animaux qui ne se souciaient pas de sa présence.

Elle resta silencieuse un instant avant de répondre. Il ne fallait surtout pas brusquer ces paranos, sinon ils partiraient en courant se faire bouffer par on se savait quelle bestiole. ***


Non. Je le ferais quand on sortira des Bois Fous, si on a pas eu de réponse d'ici là.

*** La marche en forêt se poursuivit. ***


 
Elara

Le Dhiwara 11 Nohanur 1507 à 13h37

 
dit :
*** Baaaaaaaaille ***


Elara, il fait jour...


*** La tydale ouvrit un oeil. ***


Jour, tu parles... On voit à peine le pied de l'arbre.

Mais... Oui, tiens, au fait, tu parles ?


dit :
Moi ? T'as dû rêver, on est encore à moitié endormies...

*** Baaaaaille ***


...

Eyh, j'ai une bouche !!!


*** Elara sourit en se frottant les yeux. ***


Petite molle deviendra grande... Tu va pouvoir saouler tout le monde, maintenant. Contente ?

dit :
J'y crois pas, j'ai une bouche... La classe... Elle est belle, dis ? A quoi je ressemble ?


Oui, elle est pas mal... On dirait une fille. Si tu l'avais eu quand on s'est rencontré, je t'aurais pas filé un nom masculin. Mais on va descendre de là avant de sortir le miroir, hein ?

*** La tydale et sa molle entamèrent donc l'escalade qui devait les conduire au pied de l'arbre dans lequel elles avaient passé la nuit.

Une fois en bas, Elara sortit son miroir et entreprit de raser soigneusement le duvet fin qui convrait son crâne, tandis que sa molle admirait sans compter sa petite bouche cerise en faisant des mines.

Après une rapide collation, la tydale rangea tout son attirail et mit son sac sur son épaule. ***


Bon, reste à trouver les deux petits trucs... Bizarre qu'ils ne nous aient pas répondus, quand même.

Tant pis, de toute façon, l'essentiel est d'aller vers les collines... On va essayer de les éviter en se glissant entre elles et le bois de la Souffy. Tu veux bien me mettre en contact avec les Tchaës ?


dit :
C'est parti...


*** Tandis que la molle effectuait la connexion, les deux compères reprirent leur route. ***


 
Elara

Le Matal 13 Nohanur 1507 à 14h47

 
*** La tydale croquait rapidement un curieux monolythe qu'elle avait trouvé sur sa route lorsque la réponse de la Tchaë lui parvint. ***


dit :
Vous avez... un... nouveau message.


*** Dit Minimou d'une voix curieusement atone. ***


Arrête de jouer à ça, c'est débile... Envoie la comm', plutôt.

dit :
Oui, bon, ça va, si on peut plus rigoler...


*** Bon, les petits rigolos avaient poursuivit leur route en passant par n'importe où, et ils s'étaient croisés de très loin. Encore une chance qu'ils soient encore vivants, tiens, à vadrouiller au hasard dans ces contrées... Elle aurait préféré les embarquer vers l'Obsession.

Mais cette éventualité là était désormais derrière elle, et Elara ne s'accorda pas plus d'une paire de seconde à la ruminer avant de passer à autre chose.

A savoir, le chemin à suivre.

Les Collines Maudites ne s'appellaient forcément pas comme ça pour rien. La tydale étudia rapidement la position du soleil et la plaine qui s'étalait devant elle, sans cesser d'avancer de son grand pas souple.

Le mieux serait probablement de longer la forêt... Pas de trop près pour éviter les diverses bêbêtes qu'elle abritait... Puis de se glisser dans un de ces vallons entre les collines qui la mènerait droit sur l'Obsession, si elle avait bien calculé son coup.

A en juger par les ombres des arbres qu'elle apercevait déjà, elle devrait y être avant le soir.

Contente d'elle, la tydale avançait d'un pas rapide et léger, sans trop se soucier des bestioles du coin, lorsque soudain son coeur sembla faire un bond dans sa poitrine et elle se prit à reculer d'un pas. ***


Aka's !

*** Souffla-t-elle dans un grondement sourd.

Un véritable troupeau de Placides barrait la route de la petite vallée étroite qui passait entre le Bois de la Souffy et les Collines Maudites. Juste la route qu'elle voulait prendre pour éviter les concentrations de bestioles qu'elle pensait trouver dans les autres endroits.

Eh ben, c'était réussi ! Il y avait entre quatre et cinq énormes masses de graisse à lui barrer le chemin.

Elara s'accorda quelques instants de réflexion. ***


Ce ne sont que des Placides, après tout... Ils ne sont pas agressifs si on ne les approche pas trop. Tu pense qu'on peut se glisser entre eux pour accéder au défilé ?

dit :
Mouai... Moi je pense surtout que tu devrais penser, au lieu de baragouiner à haute voix. Pas question d'attirer l'attention de ces grosses bêtes si tu tiens vraiment à tenter la traversée.

Je file au fond de ton sac, tu me racontera, hein ?


Trouillarde...

*** La tydale reprit sa marche, lentement, en direction des énormes bêtes.

Celles-ci ne semblaient pas vraiment faire attention à elle, et Elara s'appliqua à ne pas leur en donner l'occasion. Elle progressa le plus silencieusement possible au milieu du troupeau, s'astreignant à mille détours pour éviter de passer à proximité d'une seule de ces bêtes.

La demi-heure suivante lui sembla durer l'apres-midi. Enfin, le dernier Placide fut derrière elle... Elle faillit pousser un soupir de soulagement lorsqu'elle se rendit compte de l'endroit où elle était.

Au pied d'une colline.

Tous ces détours l'avaient éloigné de l'entrée de la vallée, et désormais elle n'avait plus le choix : c'était les Collines Maudites ou affronter le Placide qui se trouvait sur sa droite. Et celui était bien trop occupé à chasser les mouches qui tournaient autour de son énorme tête pour qu'Elara ait le coeur de le déranger.

Avec un soupir de colère contenue, la tydale s'enfonça dans les Collines Maudites.

Si la moitié seulement de ce qu'on disait d'elles était vrai, elle ne donnait pas cher de sa peau... ***


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