Les Mémoires de Syfaria
Hors de toute région civilisée

Le voyage continue...

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Sujet lancé par Lilyeth
Le 11-11-1507 à 11h25
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Posté par Tchakok,
Le 26-11-1507 à 21h44
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Lilyeth

Le Dhiwara 11 Nohanur 1507 à 11h25

 
*** Depuis qu'ils étaient séparés du porteur de l'artéfact et du reste de leurs compagnons, Tchakok et Lilyeth avait tenté tant bien que mal de survivre aux terres hostiles qu'ils traversaient. Les montagnes du nord méritaient de loin leur réputation et Lilyeth ne savait pas comment ils avaient, jusque là réussi à s'en sortir seuls.

Après plusieurs jours à récupérer des forces, ils avaient décidé de repartir vers le sud sans savoir vraiment ce qu'ils feraient par la suite. Il était évident qu'ils ne reverraient pas de ci tôt l'artéfact et son porteur et ils ne pouvaient rester ainsi dans les montagnes éternellement.

Et puis, Lilyeth était à la base partie pour un festival, laissant ses deux confrères diplomates assurés la charge de négociation qu'ils menaient d'ailleurs avec brio et elle savait qu'il lui faudrait à un moment donné retourner auprès des siens et de sa fonction.

Toujours aussi intrépide, Lilyeth était partie en tête et s'était vite aperçue qu'elle n'avait pas pris le chemin le plus simple. De nouveau seule, elle avait essuyé les attaques de nombreuses créatures, mais elle avait appris à se cacher, panser ses blessures et plus que tout, à blinder son esprit qui se fermait désormais pendant les longues heures de marche qu'elle faisait, devenant presque imperméables à l'environnement et à ses aléas. Elle avait beaucoup appris durant ce voyage, mais elle était aussi devenue plus froide, plus distante, plus calculatrice. Ses beaux idéaux fondaient comme la neige au soleil à chaque nouvelle attaque. Son seul refuge était à présent les messages de soutien qu'elle recevait fréquemment. Elle trouvait parfois encore la force d'y répondre, mais ses mots étaient plus blasés, plus distants.
Tchakok l'avait rejoint au matin. Elle l'avait accueilli avec un mélange de soulagement et gratitude. Il était là, près d'elle, celui qui, quelques temps auparavant était encore un adversaire et qui devenait chaque jour un peu plus un précieux allié et ami.

Assis près du bivouac improvisé, contemplant le repas frugale qu'ils avaient pu concocter avec leurs faibles réserves, elle parla enfin. ***


Que faisons nous à présent ? Je suis lasse. Nous ne pouvons éternellement marcher dans ses contrées. Devons nous rentrer ? Devons nous aller au bout de cette aventure ?
***
Elle donnait l'impression de parler toute seule. Elle n'avait plus le courage de décider quoi que ce soit. Elle avait envie que tout s'arrête, ici, maintenant. Qu'elle s'endorme pour de bon et que tout cela se finisse. Il lui semblait désormais vain d'espérer qu'un jour leur monde serait meilleur. Elle sombrait. Elle pleura. ***



 
Tchakok

Le Luang 12 Nohanur 1507 à 17h40

 
*** Foutue forêt... Non seulement les collines et montagnes n'avaient pas été ce que le Tchaë qualifierait de bonne grâce de "randonné pedestre, agréable et bien organisée" mais plutôt un mélange bordélique et innomable de tire aux pigeons...les pigeons étant bien évidemment les pauvres compagnons qui venaient de récuperer l'autre épave que les Nemens n'avaient pas été foutue de conserver en bon état et loin de la perversion de l'autre méchant pas gentil.

Pauvres compagnons dont les pertes avaient été lourde... Deux gonzesses du matriarcat... Dommage pour elles... Si le petit être paranoïaque et un rien renfermé qu'était Tchakok avant de prendre la route pour se voyage visant essentiellement, contrairement à ce qu'il avait pu dire à la petite diplomate, pour se sortir de l'ennuit tacite dans lequel il croupissait, il était désormais un rien plus ouvert, notemment grâce aux tydales de cette région. Elles avaient semblé plus... mieux... 'fin, bien quoi.

Un petit sourire à cet aveu... Plutôt difficile d'en arriver à cette conclusion, surtout dans l'état où il était et au vu des différentes créatures qui l'attaquaient de toutes parts, mais il se sentait en sécurité dans cette région. Au moins, il n'y avait pas de malade mentaux completement dégénéré et abruti par on ne savait trop quels principes stupides et lamentables. Enfin, l'équilibrium s'était bien ridiculisé devant une partie de la face du monde... Toujours ca de pris.

Soudain, il apperçut dans le lointain une silouhette familière. Profitant qu'il était relativement hors de la vue de la jeune femme, il entama une rapide danse de soulagement, puis, reprenant l'allure globalement austère de l'individu désintéressé, s'approcha de Lilyeth.

Un sourire, un soupir. Elle était en vie, il n'aurait donc pas à la tuer une seconde fois, idée qui lui était relativement agréable au demeurant. Ils restèrent donc assis, un moment, discutant de tout et de rien, passant le plus clair de leur temps à reprendre des forces.... Il y arrivait de plus en plus facilement désormais. Les arcanes d'essencialis commençaient d'ailleurs à lui livrer leur secret, et c'est avec une joie a peine dissimulé qu'il jouïssait de cette nouvelle compréhension.

Mais bref, toute bonne chose avait une fin, et il était maintenant temps de partir, et l'heure fatidique de la discussion à toute épreuve où il ne saurait que dire et quoi faire également. Il était relativement facile d'être une grande gueule quand il n'y avait pas de décision à prendre ... ***


Et bien... Je me dois de vous avouer que j'avais plus que des mauvais pressentiments concernant ce voyage, mais finalement... Il est possible qu'il nous apporte plus de chose et de connaissance que ce à quoi nous nous attendions...

Mais vous avez raison, non pas que votre compagnie me soit un fardeau, mais nous ne pouvons en effet rester à errer plus longtemps. Je vous proposerais bien de rejoindre la route, et de là la ville des Tydales du Matriarcat, celle qu'est pas trop loin la bas. A fortiori, nous y serons acceuillis , d'apres ce que j'ai pu comprendre...Mais, c'est vous la diplomate n'est ce pas ? Autant en profiter pour créer des liens avec ces guerières héhé. N'était ce pas la le but premier de votre voyage ? Créer des liens ?

Enfin, continuons... Allons au moins au bout de cette... quête. Aidons les du mieux que nous le pouvons. Ce sera toujours cela de pris, et meilleur sera notre réputation à l'étranger, moins ils nous feront chier dans le futur héhéhé.


*** Et là, il remarqua qu'elle pleurait...Laissant là son discours tout a fait inutile au demeurant, il savait très bien quoi faire... seulement, est ce qu'il oserait le faire ? Là était la question...

Question qui ne se posait pas, de toutes manières.

Il s'approcha alors d'elle, et la pris dans ses bras,simplement, avec une maladresse evidente de sucroît, mais sincère. Y avait il un autre moyen de consoler quelqu'un ? Pas à sa connaissance... ***


 
Lilyeth

Le Matal 13 Nohanur 1507 à 18h27

 
*** Lilyeth avait été surprise par l'attention soudaine dont avait fait preuve Tchakok. Se laissant aller à ses pensées, elle en avait presque oublié sa présence et ce retour brutal à la réalité avait accentué ses larmes. Sombrant peu à peu dans le sommeil, elle s'était réfugiée dans ses rêves. Au matin, peut-être, tout lui paraitrait plus clair.

Lorsque le soleil émergea dans la brume, elle était déjà réveillée. Laissant son compagnon profiter encore quelques instants de ce répit mérité, elle s'évertua à faire repartir le feu. Voila une chose nouvelle qu'elle avait apprise durant ce voyage, se débrouiller seule, avec les moyens du bord. Sa cuisine restait mauvaise mais elle n'était plus aussi détestable. Ses mains, autrefois douces et sensibles, étaient devenues calleuses et sales. Elle profita de la rivière pour se laver un peu, effaçant comme elle pouvait les traces de sang qui recouvraient son corps frêle.

Elle avait du abandonner dans sa course, nombres des tenues qu'elle avait emportées et aucune de celles qui lui restaient n'étaient désormais présentables. Elle s'habilla, à l'abri d'un bosquet et rangea ses affaires. Lorsque Tchakok fut lui aussi prêt, ils reprirent leur route, laissant derrière eux les traces de leur bivouac.

Elle avait envoyé des messages aux matriarques et elle se savait désormais attendue dans la ville d'Utrynia, les portes leur seraient ouvertes et il pourrait profiter du repos mérité. Ils reprirent la route. Lilyeth se sentait plus sereine et se surpris à engager la conversation sur des choses plus futiles, tels que les paysages qu'ils avaient traversés. ***


 
Tchakok

Le Luang 26 Nohanur 1507 à 21h44

 
*** Voilà plusieurs jours que Lilyeth et Tchakok s'étaient séparés. Elle était beaucoup plus agile et rapide que lui, donc forcement... de fil en anguille, il s'avèra etre bien loin derrière quand elle lui annonça etre arrivée en ville.

D'ailleurs, loin derrière c'était enlisé dans les marais... Marais , maudits en tout sauf de nom... Des créatures horribles et machiavéliques dans toutes les fanges nauséabondes qu'il avait pu croiser... Gambols, chiroptères, les espèces de machin volant avec un dard empoisonné...

Il pourrait presque écrire un mémoire sur chacune des créatures qu'il avait rencontré et qui avait cherché à s'en prendre à lui... Des hordes de sangliers, de loups malfaisanst, de placides. Il avait eu le droit à tout ce qui était possible et inimaginable.

Sans parler du terrain a proprement parler. Puanteur et moisissure étaient les maîtres mots pour décrire de manière claire et concise l'état de cet environnement. C'était tout bonnement degueulasse. En sortant de la foret il s'était dit qu'il ne pouvait pas tomber sur pire, et bien c'était une belle utopie.

Finalement, à force de voyage, il allait finir par devenir un explorateur chevroné et expérimenté. Après tout, ne dit on pas qu'ils forment la jeunesse ? Une chose était certaine, il avait besoin d'un bain, la boue , ca colle, d'un lit, et d'une bibliothèque.

S'assoir et étudier, enfin. Il avait échaffauré un tas de théorie toutes plus fumantes et fumeuses les unes que les autres quand au comment du pourquoi de l'essencialis et il aimerait les confronté à celle des autres penseurs.

Soupirant, il entra dans la cité. Tout le reste n'était plus que mauvais souvenir. Ici, il devrait retrouver le dernier point d'ancrage qu'il lui restait dans la région : une petite diplomate encore un peu trop naïve. ***


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