Les Mémoires de Syfaria
La Région de Farnya

Quand le Désordre voit Rouge !

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Sujet lancé par Iucounu
Le 15-11-1507 à 19h10
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Posté par Iucounu,
Le 25-11-1507 à 12h24
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Iucounu

Le Julung 15 Nohanur 1507 à 19h10

 


Quelque part au nord de Farnya, un charbonnier était seul aux prises avec une créature perverse dont on ne connaissait rien et un trio de canidés marchant debout.
Rien de vraiment réjouissant ni de très rassurant ...

Mais le bel élan de la bulle rouge semblait s'être brisé à moitié et sur les quatre volontaires, deux seulement avaient pris la route.

Iucounu était de ceux là, Aarkin le rejoint rapidement et le Régisseur de la ressource, qui n'en manquait pas ne doutait pas que ses deux autres confrères le rejoindraient rapidement.

Après avoir franchi quelques kilomètres à peine, le premier obstacle apparut sous la forme d'un ectoplasme.
De fort mauvaise humeur, Iucounu, d'un geste majestueux, envoya sa barbe blonde valser sur son épaule en même temps que sa cape pourpre, se retroussa les manches et se mit à incanter.

Une sorte de brume descendit des cieux et s'agglutina en un cumulus malsain juste au dessus de la créature, menaçant, quelques instants d'un déluge imminent.
Ce déluge ne se fit pas attendre et un éclair retentissant s'abattit sur le Lysandrus.
Meurtri, l'ectoplasme fonça sur le mage, le traversant de part en part en lui arrachant un cri de surprise plus que de douleur, puis la créature s'enfuit à une bonne distance de la route, toujours suivie par son nuage personnel qui continuait d'accumuler les nuées en une nébulosité opaque et menaçante.




Iucounu, mage, inventeur, en un mot, génie !


Le Castel Iucounu

 
Iucounu

Le Vayang 16 Nohanur 1507 à 20h06

 


Les nuées continuaient de s'amonceler mais pas seulement au dessus du Lysandrus, bientôt, une forte couverture nuageuse masqua le soleil alors que la brise se levait.
Puis un grondement de tonnerre retentit alors que le Lysandrus était foudroyé de nouveau.
Et la pluie se mit à tomber.


Par les varices de Cyan ! Je suis maudit !, rugit le Régisseur en brandissant son poing en direction des cieux en guise de défi.
Rapidement, il se remit en route, drapé dans sa cape afin d'échapper au déluge qui s'annonçait, approchant d'une guérite bien connue des voyageurs.

Surveillant les gardes du coin de l'oeil, Iucounu passa devant le transport Nemen en s'efforçant de paraitre aussi détendu que s'il s'avançait au comptoir Alchimique de Farnya.

Les grandes haches avec lesquelles les sentinelles jouaient négligemment avaient toujours donné des sueurs froides à Iucounu.
Il avait même rêvé, une nuit, que tous les habitants de la fraternité étaient devenus des sentinelles Nemens, le montraient du doigt dans les rues et se ruaient sur lui hache à la main en scandant : "Vive l'équilibre ! Vive l'Equilibrium !".

A chaque fois, il se réveillait en nage et se levait pour vérifier les cinquante verrous de sa demeure avant de pouvoir se rendormir du sommeil du juste.

Tout à ses pensées, l'alchimiste n'avait pas vu Fonkin approcher.


- Fonkin Sheppen : Salut Iucounu !
T'étais pas censé être parti il y a plusieurs jours déjà? J'arrive avec ma petite Solereï ! Aarkin est encore derrière, c'est une course à l'envers ?

- Je t'attendais, mon vieux, qu'est-ce que tu crois ?


L'oeil pétillant, Iucounu se mit à incanter.
Une fois de plus, il usait du sort des jambes infatigables.
Déjà, ses jambes commençaient à s'agiter et tremblotaient frénétiquement, bientôt, il ne serait plus capable de tenir en place.


Le dernier arrivé est un Nelda !

Le temps d'un battement de cil, le mage avait disparu, tout juste pouvait-on apercevoir les ondoiements de sa cape pourpre à l'horizon ...




Iucounu, mage, inventeur, en un mot, génie !


Le Castel Iucounu

 
Fonkin Sheppen

Le Sukra 17 Nohanur 1507 à 18h21

 
Saleté de Nemens! Vous pourriez pas nettoyer un peu!?!
On vous prête un lopin de terre et voici ce que vous en faites! Ah il est beau le peuple des vieux croûtons. Soyez certains que pour la bien sanitaire de tous, nous vous enverrons bientôt l'Oorthisanisphère, tenez le pour dit!


Le jeune tchäe n'avait exceptionnellement pas l'air d'humeur radieuse et frottait frénétiquement une de ses chausses dans l'herbe bordant la route.

Oh Solereï, te voilà, fais attention à...

Trop tard.
Ces déjections énormes et nauséabondes parsemaient la route autour du camp Nemen et les uns après les autres, les membres de l'expédition se faisaient avoir.
Fonkin avait à peine fini d'ôter l'immondice que c'était au tour de la belle Solereï.


Héhéhé!
Hum... Hey! Pas d'chance Solereï!
Mais ce n'est pas grave, nous nous occuperons de ces pestiférés de Nemens un autre jour. Pour l'instant nous avons une mission bien plus importante!

Nous devons prendre par le nord et croiser l'Erudite avec sa.. avec nos frères bleus. Il s'agit certainement de leur "opération ceuillette".

Mais attention, par la suite, des meutes de loups et d'espions se feront en malin plaisir de rendre notre progression périlleuse. Aussi, ne t'éloigne pas de moi et il ne t'arrivera rien, parole de Sheppen!


Le petit héros avait profité de sa conclusion pour lever un doigt pointant vers le nord, incliner légèrement sa tête et rejeter sa cape en arrière, lui donnant un court instant l'impression de flotter sur une brise éphémère.
Il conclut par un "En avaaaaant" en s'élançant à grandes enjambées sur la route du Nord.


Labeur et Profits.

F. Sheppen, Héros.

 
Valmer Kashkar

Le Luang 19 Nohanur 1507 à 20h11

 
La route était longue. L'imbécile qui avait décidé de la prendre coûte que coûte ne pouvait pas prétendre ne pas avoir été prévenu. Après plusieurs jours de marches sans arrêt ou presque, le mineur s'était toutefois rendu à l'évidence : il serait en retard. En retard, ou aux abonnés absents. Si cette boule de poil noire ne s'était pas obstinée à le courser en rugissant, balançant gauchement ses griffes de gauche à droite, le problème eut été moindre. Seulement, voilà, au seul son de son grognement débile, Valmer savait qu'il aurait des problèmes.
Un gambol vaut mieux mort que vivant, disait un vieux proverbe, aussi ancien qu'idiot.

C'est donc fatigué, un bras cassé et le visage en sang que le mineur dépassait Verkit, rafistolé au mieux par une guérisseuse guère assurée, en se maudissant de n'avoir encore jamais appris à se soigner par lui-même. Si on laissait les bandages aux vieilles folles de campagne, où étions nous ? Surtout quand on voyait la gueule du travail. En jurant comme un paysan qui vient de voir ses salades bouffées par le gel, Valmer reprit donc tranquillement la route de Farnya. Ou plutôt aussi tranquillement qu'elle le lui permettait, c'est-à-dire l'oeil et l'oreille aux aguets, dans la crainte permanente de tomber nez à gueule avec l'un de ces gambols poilus, agressifs et surtout très laids. Si encore ils avaient du charme, de quoi amadouer un dur à cuir. Mais non. Que dalle.
Pas comme s'ils avaient franchement besoin d'amadouer, s'était surpris à penser le mineur au bord de la crise de nerf.

"Surtout ne pas se perdre", qu'il se répétait à longueur de soirée, le nez dans de vieilles couvertures de laine puante. "T'auras l'air bien con s'il faut demander une expédition pour aller secourir l'expédition de secours". A cette seule pensée, le tchae se marra franchement, d'un rire sans joie, froid et amer. Comme dans les vieux romans de sa grand-mère, quand le héros est dans une merde noire, et qu'il ne se trouve personne pour lui venir en aide.


Sauf que dans ses putains de livres, le héros s'en sort toujours !


 
Valmer Kashkar

Le Matal 20 Nohanur 1507 à 12h59

 
Le soleil ne pointait pas encore son bout de nez lorsque l'image confuse d'une muraille se dessina entre les montagnes, et que l'assurance d'être arrivé à bon port se fit de plus en plus insistante. Outre l'éreintante traversée, la route interminable, les bestioles perverties et l'accueil plus que médiocre dans des villages terrorisés par l'insécurité des routes, la frustration d'être arrivé impuissant et inutile tenait la corde au milieu du panel de sentiments contrastés du mineur.
Inutile car completement anéanti par les attaques du S'sarkh, impuissant car il n'a même pas été capable d'en blesser une. Ce gambol hurleur restera longtemps dans ses mémoires.

Et le contraste qui s'imposait naturellement entre la richesse bien grasse des cités de la Fraternité qu'étaient Farnya et Oriandre, et la pauvreté misérable et dangereuse des villages du Désordre. La Fraternité dans les villes, le Désordre dans les villages. Quelle putain d'ironie, songeait le mineur, accablé par son voyage.
Et pourquoi ? Verkit était pourtant une source inépuisable, l'entrée des célèbres mines de diamand, gardée par un nombre incalculable de gardes royaux, plus occupés à lorgner sur le métal précieux qu'à défendre la populace contre les loups malfaisants qui pululaient dans la région. On pouvait comprendre honorablement cette volonté inébranlable de défendre les richesses de la Fraternité, certes, mais quand même, la pétoche que ressentaient les habitants de Verkit au moindre son étrange faisait fraiment peine à voir.

Dans ses pensées, Valmer fut troublé par un cri étonnant. Un tisseur de rêves. Et merde...

En plus, ce con poireaute en plein milieu de la route ! Allez, dégage, sale bête !
Un instant, le mineur fut tenté de contourner par la montagne. Mais quand même, sacré détour. Car au milieu de la route, un tisseur de rêve, énorme et puant, fumait une pipe paresseusement en contemplant le ciel. Ces créatures étaient étranges. Vraiment étranges. Que faisait-il là, seul, perdu, au milieu d'un paysage somme toute banal, sans compagnon, et surtout, comment avait-il trouvé sa putain de pipe ? Valmer n'en avait pas d'aussi belle.
Un moment, il repensa à sa mission. Rejoindre un militaire de la Fraternité, encerclé par des Neldas... Peut-être de la Confrérie voisine des fumeurs de narguilés. Et si...


Hey ! Toi ! Le plein de poil ! Tu peux me comprendre ? Tu sais parler ? Serais-tu une espèce de Nelda ?
Valmer connaissait parfaitement le Nelda, ou presque. Ce faisait partie de ses étrangetés personnelles... Totalement incultivé, il avait toutefois jugé utile d'apprendre la langue des chiens sur pattes, à la grande surprise de ses compagnons.
Voilà une occasion de mettre en pratique ses connaissances, s'était-il dit sans réfléchir... Mais pourvu qu'il n'attaque pas.


 
Iucounu

Le Dhiwara 25 Nohanur 1507 à 12h24

 



Par les lois injustes de Tuerny l'impitoyable !
, jura le Tchaë.

Quelle journée de nelda !

Le plan improvisé et dont il n'avait d'ailleurs pas été avisé avant son exécution avait contrarié Iucounu ... Contrarié n'était pas le mot exact, en fait, il était à présent hors de lui, enragé, furieux, ens'sarkhé ...

Inconscient du danger, un chiroptère voletait non loin, cherchant pitance ou ralliant le confort de sa grotte.
Iucounu brandit la main droite dans sa direction et se souvint ... la formule de l'implacable main du sans-visage était là, tapie dans les méandres de sa mémoire d'amnésique et la colère l'avait libérée.
Psalmodiant sans même s'en rendre compte, il referma brutalement la main brandie en direction de la créature du s'sarkh.

Le coeur du chiroptère s'arrêta de battre avant même qu'il ai touché le sol.

La colère de l'alchimiste descendit d'un cran alors que ses envies de meurtre se dissipaient.
La vengeance était un mêt savoureux dont se délectait Iucounu et par dessus tout, il goûtait, ambroisie, nectar divin, l'instant où sa victime se rendait compte de la machination qui avait été mise en oeuvre pour se jouer de lui.

Le géant Tchaë se souvenait encore avec précision de la mine déconfite de sa dernière victime; oh, il ne l'avait pas tuée, l'alchimiste s'était contenté de confisquer le bien le plus précieux de ce voleur qui avait osé s'introduire chez lui.
Pour épicer un peu plus sa victoire, il l'avait privé de sa liberté et l'avait envoyé dans les régions sauvages aux antipodes de Syfaria ...

Abel méritait un traitement particulier pour son manque de reconnaissance et sa duplicité, un sourire malfaisant se dessina sur les lèvres de l'alchimiste, il prendrait le temps qu'il faut mais parviendrai à laver l'affront ...


Kiouguel dit :

**Poussant un sifflement admiratif, Kiouguel tira Iucounu de ses rêveries quasi-érotiques**


Il est vrai que ce dernier n'avait plus guère de goût pour la chair depuis qu'il avait savouré sa première vengeance, mêt d'une si incomparable saveur que rien d'autre ne pouvait le surpasser ni même faire oublier son extraordinaire fumêt.

Kiouguel dit :

Hé, patron !
T'as vu la pépée qui se trémousse là bas à côté du spectre ?



Iucounu ravala une réplique cinglante en apercevant la voluptueuse tchaë qu'il avait croisé lors de son départ de Farnya, on peut être fin connaisseur même après avoir cessé de consommer, encore que, ce n'était pas tout à fait exact, l'alchimiste consommait toujours à l'occasion même s'il n'y prenait plus autant de plaisir.

Va t'enquérir de sa santé, Kiouguel.

Kiouguel dit :

Oui patron !
A tes ordres patron !





Iucounu, mage, inventeur, en un mot, génie !


Le Castel Iucounu

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