Les Mémoires de Syfaria
L'île de Syfaria

Lancinante Mélopée

Le Concile et ses abords...
[sujet bloqué]
Détails
Sujet lancé par Narrateur
Le 09-01-1508 à 14h08
598 messages postés
Dernier message
Posté par Kadvael'nar,
Le 19-03-1508 à 16h38
Voir
 
Narrateur

Le Merakih 9 Jangur 1508 à 14h08

 
***
Cela faisait déjà plusieurs jours que certains émissaires étaient parvenus au pied de la Tour où devait se passer le Concile désiré par les Nemens.

Les Obsessions avaient été récupérées, tant bien que mal, par les peuples de poussière, et le mystère demeurait sur leur utilisation et leur nature, tandis qu'il apparaissait clairement à tous l'innommable danger qu'elles pouvaient représenter...

Alors que le froid glacial des montagnes inondait de sa torpeur le campement final établi par les membres de l'Equilibrium lors de leur mission pour sécuriser la voie menant à ce lieu hors de toute civilisation, apparut au loin un vaisseau Nemen !

L'ambiance, alors, devint lourde d'une palpable tension...



Ce vaisseau était différent des vaisseaux habituels de transport, et se parait de couleurs vives, de protections solides ainsi que d'incompréhensibles machineries.
A n'en point douter, c'était là l'un des très rares vaisseaux de guerre qu'avaient utilisé les Nemens dans leur guerre contre les rejetons.
Nul n'en avait aperçu dans le ciel de Syfaria depuis des siècles...

Le vaisseau se posa non loin du campement, des passerelles furent déployées, et aussitôt des soldats Nemens prirent position à ses alentours pour en assurer la protection, tout en l'arrimant fermement au sol par de longs cables à la solidité éprouvée.

Ceci accompli, des signes furent échangés avec deux Nemens qui contemplait la surface, et une fois le périmètre sécurisé, les rares rejetons aux alentours ayant fui sans demander leur reste, ils descendirent vers les poussiéreux du campement...

L'un d'eux avait belle allure, mais une aura de rigidité et de froideur semblait l'accompagner dans chacun de ses gestes et regards.
Une fois suffisamment proche, il s'exprima sans ambages ni préambule d'une voix grave et aux accents acerbes, dans les trois langues raciales.

Bonjour, Poussiéreux.
Je suis Ast'yrithgarmania Loïa, et c'est par ma volonté que nous sommes tous ici réunis.
Ce Concile, ainsi que le fait d'avoir retrouvé les Obsessions et d'ouvrir de nouveau le passage vers la Tour d'illumination, marquera notre Temps et sera l'Aube d'une existence de paix et de sérénité retrouvées.

Nous allons attendre que tous les porteurs soient arrivés.
D'ici là, partageons ce temps en toute simplicité, si vous le voulez bien...


Bonjour, Poussiéreux.
Je suis Ast'yrithgarmania Loïa, et c'est par ma volonté que nous sommes tous ici réunis.
Ce Concile, ainsi que le fait d'avoir retrouvé les Obsessions et d'ouvrir de nouveau le passage vers la Tour d'illumination, marquera notre Temps et sera l'Aube d'une existence de paix et de sérénité retrouvées.

Nous allons attendre que tous les porteurs soient arrivés.
D'ici là, partageons ce temps en toute simplicité, si vous le voulez bien...


Bonjour, Poussiéreux.
Je suis Ast'yrithgarmania Loïa, et c'est par ma volonté que nous sommes tous ici réunis.
Ce Concile, ainsi que le fait d'avoir retrouvé les Obsessions et d'ouvrir de nouveau le passage vers la Tour d'illumination, marquera notre Temps et sera l'Aube d'une existence de paix et de sérénité retrouvées.

Nous allons attendre que tous les porteurs soient arrivés.
D'ici là, partageons ce temps en toute simplicité, si vous le voulez bien...


L'autre Nemen vint se poster à ses côtés.
Certains des poussiéreux présents avaient déjà côtoyé les pensées de celle-ci, peu l'avaient rencontré, mais tous savaient qu'ils avaient affaire à celle dont le nom ornait les affiches Nemens des derniers mois.
Syrtaï'Nhymurtayag Varoga avait revétu une ample étole rouge, qui recouvrait à peine sa totale nudité.
Le crane rasé, elle avait les yeux cernés et parraissait affaiblie, le visage strié de marques d'inquiétude et de lassitude.
En retrait par rapport à Ast'yrithgarmania Loïa, la Vahandra ne dit mot, et ne faisait que regarder le monde d'un œil absent.



Repérant sans qu'on discerne comment certains des porteurs d'Obsession, elle fixa son regard sur ceux-ci, et dans ses yeux put se lire une indicible horreur teintée de totale incompréhension...

En un temps qui sembla suspendu, les nouveaux venus attendirent les réactions de ceux qui avaient avec plus ou moins de bonne volonté répondu à leur appel...

***


Message de Jeu : ce sujet est ouvert librement à tous ceux qui sont sur les lieux du Concile.


 
Jemori Colcook

Le Merakih 9 Jangur 1508 à 21h41

 
***
À peine arrivé sur les lieux, encore aux abords du campement et la cape encore recouverte de neige, le dit dandy baissa le regard pour contempler l'ombre qui venait de l'engloutir.
Rabantant sa capuche, il leva la tête ...
Ses yeux s'illuminèrent d'une lueur de malice tandis que son sourire s'élargit à la vue du navire Nemen.

Revenant sur les 'siens', le diplomate jeta un regard en arrière, sur la dépouille égorgée du Braxat.
Un instant, il tenta d'imaginer ce que la bête avait pu ressentir.
Et il ricana sur l'ironie de son pauvre sort.
'... Comme d'habitude ...'
Dramaturge, terreur, sang et poussière.

Le temps que le vaisseau ne déverse son armada sur la blanche, le Tydale fit quelques pas et salua le petit attroupement de poussiéreux se trouvant au tour et dans le campement.

Les sentinelles, puis -et enfin- le neutre et apprécié, le beau peuple de Syfaria, le vrai.
'Deux, pas de place pour le S'sarkh ou son présumé Rejeton, en apparence.'
Le duo approcha du camp poussiéreux enneigé.

... Quelques mots, et le Bal fut ouvert ...
Une fois l'allocution terminée, Jémori eu un léger soupir rieur.

Le poussiéreux croisa alors ce regard.
... Une étrange sensation l'envahit ...
Intérieurement et pour lui même, le chamarré éclata alors de rire.
Éprouvant -presque- de la pitié pour elle, il ne répondit pas d'un regard se voulant rassurant, car elle s'apitoierait encore d'avantage, confortée dans l'idée que les Poussiéreux présents ne se rendaient pas compte des aberrations qu'ils venaient de réunir.
La seule réponse fut un étrange rictus, qui quelque part aurait pu être perçut comme un :
'Bienvenue parmi nous, ici bas, emmêlés dans les fils de la Trame que d'autres tissent.'
-Et que certaines choses ... détissent.-

Par politesse -dirons-nous- le Diplomate des Six, ne se permit pas d'entrer dans la danse le premier.
Et sans que son attitude ne change, son attention se dirigea vers Aspar.
***


Il faut dépenser le mépris avec une grande économie, à cause du grand nombre de nécessiteux.

 
Syin Lothar

Le Merakih 9 Jangur 1508 à 21h48

 
*** Syin savait que ce qui se déroulait sous ses yeux était un événement historique.
Tout tendait à le prouver. Dès l’apparition de l’étrange vaisseau dans le ciel, le silence avait imposé son plus sombre règne sur le campement. Les yeux rivés au ciel, les poussiéreux se seraient brûlés les pupilles pour ne rien manquer de l’incroyable spectacle. Le sentiment qui envahissait Syin à ce moment là était un mélange de terreur et de sensation de vie intense. Plusieurs minutes s’écoulèrent avant que le bâtiment ne se posa au sol et le tydale voulait graver à jamais ces instants dans sa mémoire. Lorsque l’ensemble toucha le sol, ce dernier frissonna comme si lui aussi comprenait quel été l’impact de cette rencontre.

Puis les Nemens sortirent. Syin restait immobile essayant de rester impassible à cette scène. Le tydale remarqua naturellement que les gardes Nemens étaient aussi bien armés que leur vaisseau. Et un couple de Nemen sortit ensuite, un couple vêtu différemment. Le mâle portait de manière élégante des habits amples et finement décorés quand à la femelle elle exhibait sans vergogne les nombreux tatouage de son corps qu’elle ne protégeait que légèrement d’un châle.

Le Nemen prit alors la parole. Il s’exprima en 3 langues comme il était maintenant coutume.
Ses premiers mots inquiétèrent Syin. Serviteur de la Déesse, il se méfiait à juste titre des Nemens, craignant leur Ordre et leur Bonté exacerbé. Mais les dernières paroles furent justes et Syin fit signe de la main aux Nemens pour qu’il s’approche du feu et apprécie la simplicité du moment présent aux cotés de leurs confrères poussiéreux. Le tydale aurait pu s’adresser à eux et se présenter mais conscient qu’il n’était venu qu’en observateur il préféra qu’un autre entame la conversation.
***


 
Aliundil

Le Merakih 9 Jangur 1508 à 21h55

 
Une oreille attentive, un regard discret, debout à côté de Savile, Trinité resta muet.

Se suffire, c'est être puissant.

 
Arthur Savile

Le Julung 10 Jangur 1508 à 03h30

 
*** Le vaisseau Nemen avait crevé le ciel et traversé les nuages avec son air majestueux et puissant, Savile pensa évidemment: Et bien voila... ces chers "grands" sont capable de construire des machines volantes correctes, qui volent à des vitesse correctes, ils ne nous en font simplement pas profiter...

Après ce bref accès de mauvaise foi, il attendit que le bâtiment touche terre...

Les gardes sortirent, Savile en tant que voyageurs était coutumier des gardes Nemens, et il ne prêta pas attention à ceux qui sortirent du vaisseau...

Les deux suivants, eux, valaient le coup d'oeil...

Deux immortels dans toute leur splendeur...


Le premier froid et impassible, le second perdu et dégouttée par eux

Arthur lui sourit de toute ses dents lorsqu'elle posa sur lui son regard horrifié...

Il jeta un regard entendu à Trinité qui se tenait à ses côtés, il venait de finir de lui apporter des soins, c'était la première fois qu' Arthur le voyait se bâttre, et celui ci avait été fort courageux... il avait donc écopé, tout naturellement, d'une vilaine blessure en combattant le le Braxat vicieux qui était une bien vilaine bête...

Il rompit le silence... ***


Alors en toute simplicité je vais faire ce à quoi je m' apprettais , jouer un petit air... afin de me détendre. Nous appelerons cette pièce, voyons voir... oui, ce sera notre Ôde au futur et à la foi notre requiem des temps passés...

Alors en toute simplicité je vais faire ce à quoi je m' apprettais , jouer un petit air... afin de me détendre.Nous appelerons cette pièce, voyons voir... oui, ce sera notre Ôde au futur et à la foi notre requiem des temps passés...

*** Il sortit de sa besace un instrument qui n'était pas sa lyre habituelle, mais plutôt en genre de petit Luth, qu'on aurait croisé avec un théorbe... en vérité un bien curieux instrument... ***



Il égrenna les cordes unes à unes à l'aide d'un petit plectre d'os...






 
Ast'yrithgarmania Loïa

Le Julung 10 Jangur 1508 à 11h52

 
***
Ast'yrithgarmania Loïa accepta la muette invitation de Syin Lothar, et vint s'assoir auprès du feu du modeste campement, écoutant avec intérêt la musique de l'un des poussiéreux.

Il était perplexe, l'accueil était plutôt froid mais... d'un autre côté, à quoi pouvait-on donc s'attendre de la part des poussiéreux en dehors du silence face à ce qu'ils ne comprenaient pas.
Ou ne maitrisaient pas...

Il sourit d'un air vague aux différentes personnes présentes, et entreprit de sortir d'une de ses multiples poches une longue pipe ouvragée, couverte de sibyllins dessins, et entreprit de se détendre.
L'occasion ne se représenterait pas avant longtemps, sans doute.
Tout dépendait de l'état de la stase, songea-t-il avec une once d'inquiétude...

Tout allait changer dans les jours à venir.
Son peuple avait commis d'impardonnables erreurs.
Il était bien résolu à réparer ce qui pouvait l'être...
***


 
Syrtaï'Nhymurtayag Varoga

Le Julung 10 Jangur 1508 à 12h15

 
***
Syrtaï'Nhymurtayag Varoga s'approcha du campement, mais resta debout, en retrait...

Les poussiéreux les observait en silence, et les regards étaient plus ou moins... agressifs, selon ce qu'elle en percevait.
Ils avaient leurs raisons, et elle les comprenait.

Manipulés.
Oui, voilà la sensation que la plupart devaient ressentir, et pour ce qu'elle en savait, ils n'avaient pas tout à fait tort.
Pour autant, les peuples de poussière pouvaient sortir grandis de cette situation, et obtenir beaucoup.
Tout dépendait de ce que Ast'yrithgarmania Loïa avait prévu, et de l'état de la Trame.
La Vahandra savait que le Nemen qui l'accompagnait avait agi pour le bien de son peuple, mais elle espérait qu'il ne les avait pas entrainé dans une voie sans issue.

Elle avait parcouru toutes les cités de poussière ces derniers mois, et avait appris à aimer les poussiéreux.
Quoiqu'il advienne, elle ferait ce qu'il faudrait pour qu'il ne souffrent point des conséquences de tout cela, et que la situation à la surface de Syfaria leur devienne plus favorable.

La Vahandra avait moins d'autorité en son peuple que Ast'yrithgarmania Loïa , mais elle avait l'assise de la Trame et de toutes ses soeurs.
Cela, au final, était un plus grand pouvoir que tout ce qui pouvait être parmi son peuple, et elle comptait bien en user si la situation l'exigeait.

L'un des poussiéreux, Jemori Colcook, l'observait intensément.
Elle lui rendit son regard, sans gêne ni aménités.
Les Obsessions la terrifiaient, point ceux qui les portaient si courageusement sans percevoir les fondements de ce qui se tramait ici.

Elle même n'était pas certaine d'ailleurs de bien savoir ce qui allait advenir...
***


 
Kaliss

Le Julung 10 Jangur 1508 à 14h36

 
Kaliss s'approcha du petit groupe et salua les divers protagonistes d'un petit signe de la tête, ne sachant pas s'ils parlaient le tydale, bien qu'elle remarqua nombre de représentant de sa race parmi les factions représentées.
Ressentant une forme de fierté de voir que les tydales étaient bien placés au sein de ces factions, et une forme de dégoût en pensant qu'ils s'étaient détournés, des mâles en plus, du Matriarcat, la Semeuse de mort était en fin de compte plutôt curieuse de la suite des évènements.
Elle regarda, ou plutôt examina attentivement les deux Nemens, les saluant également, tout en se posant moultes questions sur leurs motivations.
De plus l'une des Nemen semblait, d'après des critères certes de poussiéreux, dans un état de délabrement avancé : si c'était cela les seuls émissaires que les nemens avaient trouvé à envoyer pour un si important concile, qu'en était il du reste de leur peuple ?
N'eut été l'imposant vaisseau de guerre dans lequel les nemens étaient venu, Kaliss aurait vraiment douté de l'importance et de la force de ces deux créatures.
Il faudrait bien un jour qu'elle se rende à Ulmédia pour voir si tout ce que l'on disait sur les Nemens reflétait bien la réalité.

Et puis surtout, vu les difficultés à se comprendre jusque-là, le concile déboucherait il sur quelque chose ?

Enfin, elle se décida à parler

Hajar vous tous.
Je tiens à féliciter l'equilibrium pour les campements établis tout au long de la route. C'est relativement reposée que je suis arrivée ici.


Puis elle s’approcha du feu pour se réchauffer.


Vivre ou mourir...à toi de choisir

 
Serphone

Le Julung 10 Jangur 1508 à 14h48

 
Bientôt, une silhouette se découpe sur l'horizon acéré des montagnes.

Il avance lentement sur le sentier escarpé, le regard plongé dans le vide. Ses pieds nus sont en sang, son pantalon usé et son manteau sont de bien piètres haillons. Mais plus étrange demeure ses lèvres cousues et son apparence décharné qui évoquent une farce macabre.

Pourtant, l'homme n'a rien d'un clown ou d'un joyeux luron. C'est à peine si il observe le monde et les gens qui l'entourent, fixé sur une ligne invisible qu'il suit avec assurance. Puis il s'arrête et lève les yeux sur Syrtaï'Nhymurtayag Varoga. Il la fixe un long moment et s'en approche avec pesanteur.

Tout deux ont bien changé depuis leur dernière (et première) rencontre. Si en apparence ils paraissent avoir vécu la déchéance; ils n'ont fait que côtoyer des univers qui leur étaient jusque là fermés.

Arrivé face à elle, un vague sourire - qui prend des allures de grimaces - se dessine sur le visage émacié du Transcient.

Il tend la main et dépose dans la paume de la Nemen une fine poudre sombre dont elle devine aisément la composante essentielle. Des pétales de fleurs de fiel. Puis il y trace quelques symboles ésotériques constitués de courbes et de lignes.

Et lui envoie une pensée, à la fois douce et acérée, lumineuse et confuse.


Les couleurs suivent le chemin des cendres, des brumes de rêves coulent tout au long de l'écho naissant, et l'amour n'est plus. fin de citation.

Un long silence, il hoche finalement de la tête et s'éloigne.


Il demeure dans notre esprit et erre dans l'océan, car les ombres du premier sont infiniment plus profondes que les eaux du second

 
Samael

Le Julung 10 Jangur 1508 à 21h12

 
Derrière le Transcient, une silhouette le dépassant largement en hauteur et en largeur se dessina, un Nelda emmitouflé dans une grande cape, qu'il abaissa dévoilant son regard inquiétant, un rictus qu'on pourrait appeler sourire lui fait remonter les babines dévoilant ses crocs pointus.

Il s'approche du camp et détaille rapidement chacun des présents en les saluant d'un petit signe de tête. Avisant les deux Nemens, il s'avance vers eux et s'incline trés bas, maintenant qu'il est tout proche, l'odeur de putréfaction qui se dégage de lui vous assaille, amenant les plus tendres estomacs à se rebeller. Se redressant il parla de sa voix rauque à l'intention de Ast'yrithgarmania Loïa


Messire, permettez moi de vous présenter nos plus respectueuses salutations au nom de tout Ses Témoins.

Désignant alternativement ses deux compagnons puis lui même


Voici le Transcient Serphone, le Contemplateur Fëa Ura et moi-même Samael.

Je suis enchanté de vous rencontrer et de faire votre connaissance, j'espère que nous aurons le temps de discuter ensemble lors de ce Concile.


Samael pivota et s'inclina à nouveau devant Syrtaï'Nhymurtayag Varoga et lui sourit dévoilant toute sa dentition.

Ma Dame, j'ai beaucoup entendu parler de vous par mes amis et je suis ravi de pouvoir enfin vous rencontrer.


Appelez moi Charogne, et je vous appellerai Cadavre.

 
Fenrir

Le Vayang 11 Jangur 1508 à 11h32

 
*** Fenrir observait avec intérêt ce qui se passait. Chacune des expressions, des mimiques, des paroles prononcées par les participants étant de possible sources d'informations pouvant révéler ce qui se tramait en Syfaria.
Il s'intéressait plus particulièrement aux réactions des Nemens qui lui inspiraient de sérieux doute quand aux évènements qui aller suivre. Ceux-ci semblaient connaître ce qui se passait, mais ne semblaient guère enclin à le divulguer, se bornant simplement à jeter de brefs regards désolés vers ceux qu'ils nommaient les Poussiéreux.

Tout cela, ainsi que l'étrange sentiments qui l'habitait depuis quelques jours suite à un étrange rêve que plusieurs Neldas avaient fait, ne lui inspirait finalement rien qui vaille la peine de rester ici et de participer à ce Concile... Cependant il le devait...

Ses pensées volèrent alors vers ses Apprenties et les Equilibriens qui l'avaient accompagné jusqu'ici. ***


*** Fenrir, Chevaucheur de l'Equilibrium. ***

 
Syrtaï'Nhymurtayag Varoga

Le Vayang 11 Jangur 1508 à 17h36

 
***
Syrtaï'Nhymurtayag Varoga avait connu bien des aléas dans son existence.
Mille cinq cent années au bas mot s'étaient écoulées depuis le début de sa conscience...

Pourtant, la venue de ces deux poussiéreux qu'elle avait croisés auprès d'Ulmendya la surprit... et l'enchanta.
Serphone était un être d'exception.
Fëa Ura... une exception.

Voilà cortège diplomatique fort disparate, songea-t-elle alors que le propage Samael se présentait à elle.
Ce propage était touché par les effluves, mais semblait les supporter.
La résistance de certains êtres de poussière à la corruption des cristaux était parfois étonnante.

Alors que Serphone s'éloignait, elle glissa dans son dos quelques mots...

La douceur est une violence pour ceux qui ne savent point avoir la patience d'attendre les caresses du Temps, Serphone.
Ne vous perdez point dans ses méandres...


Puis, observant la tydale qui elle aussi était arrivée, elle lui fit un signe de bienvenue, attentive à cette guerrière qui venait discuter diplomatie...
Enfin, elle s'adressa à Samael et Fëa Ura, dans leur langue de faction afin d'honorer leur présence.

Bienvenue, Témoins de la Grande Lamentation, je suis heureuse moi aussi de vous rencontrer.

Messsire Ura, je ne saurai accepter, car mon corps est fragile et je dois le préserver de maux que je ne saurai gérer.
Mon esprit comme mon être doivent rester en accord avec la Trame.
Mais je vous remercie chaleureusement...


Certains de ceux qui portaient les Obsessions allaient mettre quelques temps à arriver, et les êtres de poussière présents ne semblaient point enclins à entamer des discussions qui pourraient s'avérer laborieuses : Syrtaï'Nhymurtayag Varoga s'approcha du feu et avisa Ast'yrithgarmania Loïa qu'il faudrait attendre quelques jours de plus, les derniers porteurs étant encore en chemin.

Ast'yrithgarmania Loïa lui fit signe qu'elle pouvait remonter dans le vaisseau, et que lui prendrait aussi congé d'ici peu, puisqu'il semblait évident que tous souhaitaient que les jours qui les séparaient de la réunion des Obsessions, et de l'ouverture du dôme protégeant la tour, ne fussent point trop nombreux.

Ce campement est agréable.
Laissons les en profiter pleinement...
,
murmura-t-il à voix basse, avant de se préparer à la succession des jours et des nuits...
***


 
Rhilath De Uryviel

Le Vayang 11 Jangur 1508 à 21h52

 
***
Rhilath attendais, dans le camp que ses frères Equilibriens avaient monté pour la sécurité des Champion, depuis plusieurs jours. Son admiration pour la Tour était grande. Il passais des jours et des nuits a la contempler, asseyant d'en percevoir des ondes magique.

Assis un peu a l'écart du camp, le Tchaë entendis quelques cris.
***


Encore des étrangers qui arrivent en retard !

dit :
Heu... Le vieux croûton devrait regarder le ciel....


***
L'archiviste se retourna, levant les yeux au ciel il aperçut le vaisseau de guerre dont les légendes de la bibliothèques de Zarlif narrait l'histoire.
***


Enfin.. Ils sont là ! Parfaitement au jour prévus.

***
Rhilath admira le débarquement des Nemens. Il contempla les deux Nemens sortant du Vaisseau. Nombreux des êtres poussiéreux présent vinrent les accaparer comme des célébrités, mais Rhilath lui resta en retrait. Il observait de ses yeux d'or les runes sur les corps des Nemens. Cela l'avait toujours passionner, il avait grâce au livre le plus connus sur la Callimancie tenter de reproduire ses runes sur lui même.
Mais aucune de ses runes n'était magique, seulement esthétique. Et cela faisait souvent une impression de sagesse immense parmi les Equilibriens.

L'Archiviste décida de se rapprocher et il rejoint ses frères de l'Equilibrium.
***



 
Jemori Colcook

Le Sukra 12 Jangur 1508 à 00h55

 
***
Le dos contre un rocher s'extirpant de la neige, le Chambellan avait l'air terriblement las.
D'ordinaire insomniaque, ce n'était sûrement pas ici, dans le froid, l'humidité et tout le reste qu'il ferait de Morphée son amant.

C'est donc profondément emmitouflé dans ses robes, ses capes et ses écharpes, qu'il se torturait l'esprit à des fins plus ou moins frivoles.
Ne perdant pas son temps à épier chacune des personnes présentes, surtout que trop peu étaient digne d'un tant soit peu d'intérêt, son regard se perdait dans le vide de la voûte céleste.
De ce perchoir perdu au centre de Syfaria, en surplomb le Grand Lac, la nuit avait quelque chose de magnifique, quelque chose d'envoûtant.

Plus tard, son regard se tourna vers la vallée en contrebat.
Des petits points scintillaient dans la nappe noirâtre que ni Kvetha ni Drajl n'arrivaient à percer.
Soupirant d'amusement, Jémori repensa à l'ironie des frasques Nemens dont il contemplait encore une fois l'oeuvre.
'... Futiles cabots ...' se dit-il avant de se détourner de val.

Le Tydale délia les doigts de ses mains gantées, que le froid commençait à engourdir.
Un instant complètement absent, il se figea.
Puis sourit.
D'un mouvement de tête forçant sa capuche à se plier, il déposa alors un regard pétillant sur le vaisseau.

Sous le regard des Jumelles, la nuit ne faisait que commencer.
***


Il faut dépenser le mépris avec une grande économie, à cause du grand nombre de nécessiteux.

 
Serphone

Le Sukra 12 Jangur 1508 à 05h44

 
Près d'un des feux, Serphone s'approche et s'assoit tranquillement.
Son regard se perd dans les flammes, renvoyant des lueurs malsaines dans son regard vide et perdu. Le monde qui l'entoure ne semble pas l'intéresser ou l'affecter outre mesure, retranché en lui-même. Puis lentement il place ses mains devant le brasier pour se réchauffer et contemple ses longs doigts effilés.

Un long moment, une longue absence, un long silence. Puis il prend un des coutelas posé non loin servant pour la nourriture et l'approche de ses ongles. Il les compte un à un.

Et s'arrête. Il plante le bout de la lame entre son ongle et sa peau. Force. Dans une traînée de sang et un cri étouffé, la surface transparente saute. Le manège se poursuit un doigt sur deux. Bientôt cinq de ces petites cornées ont disparues, laissant une phalange sur deux du Transcient nues et douloureuses, rouges. Il repose finalement l'arme et se remet à contempler la flambée, comme si rien ne s'était passé.



Il demeure dans notre esprit et erre dans l'océan, car les ombres du premier sont infiniment plus profondes que les eaux du second

 
Aspar

Le Sukra 12 Jangur 1508 à 11h21

 
*** Proche de Rhilath, Aspar regardait la machine volante avec un intérêt certain. ***

C'est une belle machine, ne trouve-tu pas mon ami ?
*** Puis, lorsque les nemens et les autres poussiereux descendirent du vaisseau, Aspar entonna un air de musique afin de leur souhaiter la bienvenue. ***


Puisse la Dame nous soutenir pendant ces heures sombres,
Alors que l'ennemi avance vers nous sous forme d'ombres.

 
Elara

Le Sukra 12 Jangur 1508 à 17h19

 
*** Enfin, elle était arrivée.

Sa halte dans le dernier campement lui avait permis de se mettre sur son trente et un, ou en tout cas sur ce qui, chez elle, s'en rapprochait le plus : sa pelisse en peau de loup était dépoussiérée et cachait la majeure partie de sa tunique de cuir déchirée, et surtout son crane fraîchement rasé brillait au peu de lumière que les soleils laissaient filtrer.

Elle n'avait donc toutes les raisons de se mêler au petit groupe qu'elle voyait se profiler à l'horison, devant la silhouette de ce qui devait être la tour du concile.

Marrant, elle n'aurait jamais pensé que la tour soit munie de ballons...

En approchant un peu, elle comprit son erreur : ce n'était pas la tour qui était munie de ballons, mais le vaisseau Nemen qui était posé à coté. Vaisseau inhabituel, soit dit en passant...

Oui, cette forme qui se profilait n'était certe pas la même que celle du vaisseau qui l'avait conduite ici... Et elle n'avait pas entendu dire que les vaisseaux de ligne soient différents les uns des autres.

Non, c'était probablement le vaisseaux des envoyés Nemens... mais cette forme... Cet armement... Oui, c'est ça ! Un vaisseau de guerre Nemen ! Ah, si seulement elle pouvait en examiner l'intérieur... Elle arriverait bien à percer le secret de cette force qui les faisait deumeurer en l'air, un de ces jours...

Titillée par sa curiosité, la Mestre Erudite força le pas et se retrouva au milieu du campement sans presque s'en rendre compte, fascinée qu'elle était par le vaisseau.

Elle s'arrêta brutalement et regarda autour d'elle.

Tiens, l'inapte bariolé rencontré à la Lagune des Glaces était là... Elara se corrigea intérieurement : il ne pouvait être inapte, n'étant pas du Matriarcat... Vu sa façon de parler et de se comporter, il devait probablement être juste considéré comme fou.

A propos de fou, il y en avait un autre, au coin du feu... Là, c'était sûr, aucun autre mot ne pouvait être accolé à un imbécile que se faisait sauter les ongles les uns après les autres.

Réprimant un frisson, la tydale observa le reste de la compagnie.

Aliundil... Non, Trinité était là aussi, évidemment, ce poseur n'aurait laissé la place à personne, ainsi que Kaliss. Les autres lui étaient inconnus.

Elle se dirigea vers sa Soeur. ***


Aka's Hajar, Liadha Kaliss... Le voyage a été bon ? La Liadha Khamaat n'est pas encore arrivée ?

 
Samael

Le Sukra 12 Jangur 1508 à 17h51

 
Samael extirpait tranquillement de longues bouffées de sa pipe. Le camp était étrangement silencieux, même la faune habituelle semblait génée et troublée par un rassemblement de représentants des différentes Factions. Certain s'adressait parfois à leurs compatriotes, s'exprimant dans des langues comprises d'eux seuls. Un silence causé par un grand nombre d'inconnus étant soit intimidés par les personnalités angoissantes, soit effrayés à l'idée de commettre une faute de bienséance.

Lorsque Samael s'aperçut que plusieurs regards convergaient vers leur petit groupe, notamment le Transcient Serphone. Il tourna la tête et regarda impassiblement le Tydale décharné se décoller les ongles avec une dague.
Samael posa amicalement sa main griffue sur l'épaule du Transcient.

Tenez bon,maître Serphone, votre fille m'arrachera chacun des poils avant de m'éviscérer, si vous ne revenez pas entier à Lerth. Le concile ne sera plus long à démarrer, souhaitons que les retardataires arriveront sous peu.

Samael se leva et se dirigea vers le seul Nelda, Fenrir, présent dans le camp pour l'heure. Il le salua d'un signe de tête et s'adressa à lui d'un ton amical :

Nous n'avons pas été présenté, il me semble. Je suis Samael, Propage et Témoin de Sa Vision. La nervosité qui habite vos traits me fait penser que vos rêves récemment sont à l'image des miens, sombres et annonciateurs d'une période de douleur pour les habitants de l'île.


Appelez moi Charogne, et je vous appellerai Cadavre.

 
Kaliss

Le Sukra 12 Jangur 1508 à 17h52

 
Kaliss souprira de soulagement en voyant arriver la Mestre Elara, et ce pour deux raisons :
- la première étant bien sur car c'était elle qui portait l'obsession qui leurs permettrait, aux trois représentantes du Matriarcat, de prendre part au concile.
- la deuxième était tout aussi évidente : un autre visage connu en ces terres froides et isolées n'était pas surperflu, et de loin.

Vous voila enfin, Mestre Elara, quel plaisir !. Regardez de l'autre coté du campement, vous y verrez Khamaat, elle est arrivée en même temps que moi.

De plus , aux vue du ramassi de dégénéré qui avait répondu à l'appel des Nemens, une personne de plus de normale ne pouvait qu'être un point positif.

C'est ce que la Semeuse de mort expliquait depuis quelques heures à Câline, sa lance , et quand cette dernière vit bouche cousue se faire sauter les ongles, c'est avec grand peine que Kaliss la retint.


Tout doux, Câline, on va lui demander dans un premier temps si on peut l'aider, juste question de politesse.

S'approchant nonchalament du tydale qui n'aimait pas ses ongles, la Semeuse s'arreta à 1 mètre de lui.

Câline, qui lui avait encore quelque peu échapée, se trouvait elle à 5 centimètres de son oeil.


Eh, l'ami, ma lance se disait qu'elle participerait bien à votre petit jeu !
Si vous avez un oeil en trop, je peux vous l'extraire sans problème.


Puis, la tydale, penchant l'oreille vers son armure, ajouta par la suite :

Dans la mesure ou ma proposition n'est pas incorrecte, je ne voudrait pas vous offenser.
Au fait, je m'appelle Kaliss, et vous ?




Vivre ou mourir...à toi de choisir

 
Elara

Le Sukra 12 Jangur 1508 à 20h49

 
*** Elara ne put s'empêcher de rire lorsque Kaliss s'en alla proposer ses services à l'autre tydale dégénéré. Le rire n'étant pas dans ses habitudes, il se traduisit extérieurement par un de ses sourires curieusement félin.

Cependant, elle ne pouvait pas laisser la Danse-Lame faire ainsi joujou, des fois que cela soit mal perçu. Pour ne pas troubler la conversation embrayonnaire, elle décida d'intervenir par Mou interposé. ***


"Minimou... Transmet à Kaliss."

dit :
Ben, elle est devant toi, pourquoi tu lui parle pas directement ?


"C'est de la politique, tu peux pas comprendre... Transmet."

dit :
Bon... Vas-y...


Citation :
Kaliss, si Câline a envie de jouer, tu devrais la ranger... Une lance risque de ne pas être bien vue ici. Elle sera au chaud dans la tente, et en sécurité. Et surtout, à l'abri des tentations. Je ne suis pas sûre qu'elle comprenne le mot "diplomatie". Tu veux bien ?


*** Sans attendre la réponse de la Danse-Lame qui, finalement, ferait ce qu'elle voudrait, la Mestre se détourna et chercha Khamaat des yeux.

L'appercevant, elle lui adressa un signe de la main. Au moins, elles étaient toutes là.

Puis elle revint à son obsession première, le vaisseau.

S'approchant d'un pas souple, elle commença à en faire le tour, lentement, observant de tous ses yeux la coque, les ballons et tout ce qui dépassait afin de se faire une idée précise de la magie qui pouvait bien être à l'oeuvre là-dedans.

Qui sait, avec un peu de chance, elle trouverait même quelques Runes qu'elle pourrait recopier ? ***


Vous pouvez juste lire ce sujet...