Les Mémoires de Syfaria
La Région de Farnya

L'eveil embrumé

Lorsque le marqué est sauvé de la mort, pour ne pas retrouver sa vie
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Sujet lancé par Leriv Härkl
Le 22-01-1508 à 20h04
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Posté par Leriv Härkl,
Le 28-01-1508 à 23h04
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Leriv Härkl

Le Matal 22 Jangur 1508 à 20h04

 
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Obscurité et douleur, voilà comment on pouvait résumer ce que Leriv ressentait. Effondré sur le sol, dans des vêtements presque en lambeaux, le Tchaë était dans un état lethargique : il se savait en vie, mais il n'avait nullement conscience de ce qui l'entourait, et ne semblait pas pouvoir bouger le moindre de ses membres. Sa respiration était plus que bruyante, ce qui n'était pas étrange étant donné à quel point il peinait pour ne pas étouffer. Mis à part ce mouvement de respiration, et le bruit qui en découlait, on aurait pu le prendre pour un cadavre tant il était pâle et recouvert de sang plus ou moins seché, provenant de ses plaies qui, pour la plupart, étaientt encore ouvertes.

Alors que le jeune homme croyait qu'il ne s'en sortirait pas, une voix féminine se fit entendre.
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« Voilà ça ira mieux comme ça »

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Comme si cette voix avait le don de guérison, les douleurs commencèrent à disparaître, et les plaies se refermèrent. Le Tchaë recommença à respirer normalement, et ses muscles douloureux cessèrent de lui faire subir le martyr. A bout de force, il ne put cependant se relever. Il entendit les pas de l'inconnue s'éloigner, tenta de murmurer un remerciement, mais en vain. Les minutes se succedèrent, si bien qu'il s'agissait désormais d'heures lorsque le jeune homme se redressa. Titubant comme s'il recouvrait d'une fête bien arrosée la veille, il regarda aux alentours.

Stupéfait, il ne vit que des gens de sa race aux alentours, hormis un Nelda. Il n'avait jamais vu autant de Tchaë qu'à cet instant, et Leriv ne mis pas longtemps pour se dire qu'il ne devait pas être près de chez lui...

Le regard hagard, il marcha, en boitillant un peu, en direction d'une pancarte. Ce qu'il y lu confirma ses soupsons : il se trouvait sur le territoire de la fraternité du désordre, et plus precisement, à l'entrée de Farnya.

Comment avait-il pu arrivé ici? Que s'était-il passé depuis son départ de Syrinth? Il était censé aller aux lagunes de glace pour aider une expedition à retrouver une obsession, et le voilà arrivé à l'exact opposé. Et d'où provenaient ses blessures?

Déboussolé, l'Equilibrien se passa une main dans ses cheveux, et remarqua à quel point ils étaient poisseux de sang. Il se rendit alors au lac avoisinant, certainement le lac amère s'il se souvenait bien des cartes qu'il avait étudié. Se fiant à sa réputation, il n'y bu point, mais tenta tout de même de se lever un minimum. Se mettant torse nu, il se rendit compte du froid environnent, et remarqua enfin la neige qui recouvrait le sol. Frissonant, il croisa son reflet dans l'eau, et apperçu quelque chose qui n'allait pas...

Pensant qu'il s'agissait seulement un effet de lumière refletant sur l'eau, il ne s'inquiéta tout d'abord pas plus que mesure, mais il comprit vite que ce n'était pas le cas, et porta une main tremblante sur son oeil gauche, oeil qui aurait dut être marron clair, pas noir... Le Tchaë tomba en arrière, haletant. Encore une chose qu'il n'expliquait pas. Maintenant, il en avait la certitude, quelque chose lui était arrivé. Mais quoi?

Le marqué se releva, se rabilla avec ce qu'il appellait autrefois des vêtements, et décida de se mettre à l'abri. L'accueil à Farnya ne serait pas des plus chaleureux, et il se mit alors en route vers Syrinth, non sans lancer un regard derrière lui, car il se souviendrait longtemps que ce fut ici que sa vie fut sauvée par une parfaite inconnue...
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Leriv Härkl

Le Julung 24 Jangur 1508 à 20h17

 
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La nuit tomba brusquement, et Leriv n'eut pas la force nécessaire pour continuer son trajet de nuit. N'ayant aucun equipement pour dormir en plein air, il du se contenter de coin où la neige n'était pas beaucoup tombée. Allongé sur l'herbe gelée, il tenta de trouver une réponse à ces interogations. En vain...

Pris soudain par une envie de vérifier si d'autres changements avaient eut lieu, il tenta de faire des exercices de magie tout simples. Les résultats lui permirent de conclure qu'il pouvait toujours utiliser la magie.

Rassuré de n'avoir pas changé à ce point, il espera que son oeil reprendrait sa couleur d'origine le lendemain. Apres tout, les bleus d'effacent avec le temps....

Il vit alors un mouvement rapide sur son coté. Dans la pénombre, il n'avait pu distinguer de quoi il s'agissait, et au cas où, le marqué fit une courte incantation, et un arc de lumière apparu entre ses mains. N'attendant pas d'identifier son agresseur, il décocha le projectile magique, qui fonda vers sa cible avec un faible sifflement.

Si la flèche manqua sa cible, la lumière émise donna au Tchaë d'identifier ce qui lui faisait face. Petit, jaune, et cubique, et s'agissait.... de son mou.
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" Ha, ce n'est que toi "

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Il avait parlé en Tachë de façon tout à fait naturelle. Le remarquant, il pensa soudain qu'il s'agissait d'un nouveau changement en lui, mais il compris très vitre que ce n'était pas le cas, car il pensait toujours en Shaï.
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" Tu ferai mieux d'être plus prudent à l'avenir, j'aurai pu te tuer... "

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Le mou lui lança un regard montrant clairement qu'il n'en avait rien à faire. Se rallongeant, le Tchaë tourna le dos au symbiote, et réussi à trouver le sommeil malgré le froid. Cette nuit là, il n'eut ni rêve, ni cauchemard... Une nuit en parfait équilibre...
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Leriv Härkl

Le Sukra 26 Jangur 1508 à 17h40

 
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Leriv se reveilla avant le levé du soleil. Bien qu'étant encore fatigué, il ne réussi pas à se rendormir. Il s'asseya, faisant rouler sur le coté le mou qui s'était installé sur sa poitrine. Vérifiant s'il avait encore toutes ses affaires, il soupira d'aise en se rendant compte que personne n'était venu le délester de ses affaires. Il remarqua par ailleurs que sa bourse commençait à être assez lourde, de quoi s'acheter quelques sorts lorsqu'il serait rentré.

Une fois debout, il s'epousseta la neige qui était accumée dans les plis de ses vêtements, puis se mit en route, laissant son symbiote sautiller derrière lui. Son ventre criait famine, mais il n'avait rien pour soulager sa faim.

Après quelques heures de marche (le soleil venait de se lever), il arriva en vue d'un petit village agricole. Il s'y arreta, et marchanda un peu de main d'oeuvre en echange d'un peu de nourriture, et de vêtements neufs, qui malheureusement n'étaient pas noirs, mais violet foncé. Cela lui irait malgré tout pour le moment.

Il quitta le village, Laod de son nom, en fin d'apres-midi, après avoir travailler visiter les environs, où il avait pu voir pour la première fois de sa vie en chêne-soleil. Cependant, il ne s'était nullement extasié devant ce spectacle, mais s'il en garderait un bon souvenir.

La nuit sembla vouloir retomber aussi subitement que la veille, et Leriv décida de camper plus tôt. Il en profita pour ouvrir son livre de voyage, où étaient écrits les sorts qu'il avait pu apprendre, ainsi qu'un résumé des faits marquants. Il n'avait pas eut le temps d'y reporter les evenements récents, soit parcequ'il n'était pas en état, soit parcequ'il faisait trop sombre pour ça.

C'est là qu'il eut un choc : plusieurs pages avaient été écrites depuis la dernière fois où il l'avait ouvert, et de sa propre main d'après l'écriture, ce qui était d'autant plus troublant. Lisant à voix haute pour lui même ces lignes, il n'en cru pas ses yeux lorsqu'il vit que l'histoire des Obsessions était si avancée, et qu'il avait voulu faire le rituel du Cloaque. Etait-il devenu fou? Un tel rituel pouvait lui être fatal... Heureusement, les dernières pages montraient qu'il avait décidé d'aller à la chasse aux obsessions sur les terres des Hauts-Revants.

S'allongeant, il soupira en se demandant siu l'Obsession était la cause de son amnésie partielle, ou s'il avait en fin de compte décidé de faire le rituel. Il n'y avait qu'un moyen de tester, mais il ne le ferait qu'en dernier recourt. Il était déjà tard, et la route était longue. Leriv ferma les yeux, esperant que la folie n'était pas déjà en lui.
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Leriv Härkl

Le Luang 28 Jangur 1508 à 23h04

 
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Leriv reprenait de plus en plus ses habitudes. L'encre qu'il avait négocié à Laod lui permis de redessiner la marque sur son front. Sans elle, il se sentait étrange, incomplet, mais désormais, il était de nouveau lui-même, et le danger exterieur ne lui faisait plus peur. Avec ses nouveaux vêtements, il n'avait besoin que d'un sac et d'une paire de bottes en meilleur état, et rien n'aurait pu laisser croire qu'il lui était arrivé quelque chjose... hormis son oeil, qui refusait de retrouver une couleur normale malgré le temps qui passait.

Levant la tête, le marqué distingua avec peine où se trouvait Maelia dans le ciel tant la neige tombait fort. Mais il n'avait pas le temps de s'appitoyer sur son sort, car il devait traverser le bois de Parsangrier. La présence des arbres, si elle était réconfortante en un sens car cela lui rappellait Syrinth, était également signe de loups malfaisants. Il en avait croisé à plusieurs reprises, et chaque
rencontre n'avait rien d'indolore. Il en était venu à haïr ces aberrations, et à les craindre...

Levant le camp, il jeta un coup d'oeil en arrière, et apperçu son Mou, encore à la traine, sautillant pour rattraper son "maitre". Pris par un sentiment qui ne se manifestait jamais chez lui, le Tchaë mis un genoux à terre, et ouvrit son sac.
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"Aller, monte là dedans."

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Le cube jaune hésita un instant, lui sauta dans le sac, l'air réjoui. L'Equilibrien eut un sourire en coin, et il reparti alors vers sa contrée, vers Syrinth, où il pourrait se reposer en toute sécurité... et où il tacherai de savoir ce qu'il lui était arrivé.
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