Les Mémoires de Syfaria
La Région de Farnya

Une pluie de gemmes !

Prospection d'une mine par une coalition des trois bulles de la fraternité
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Sujet lancé par Iucounu
Le 08-02-1508 à 12h10
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Posté par Aerodiüs,
Le 31-03-1508 à 22h15
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Iucounu

Le Vayang 8 Fambir 1508 à 12h10

 


Une verte … Oh, une rouge ! Des bleues … des jaunes et des blanches, oh, une violette !
Il pleuvait des gemmes, non, il ne pleuvait pas, il neigeait des gemmes … grosses comme le poing, elles n’en descendaient pas moins mollement des cieux, telles des plumes d’archéoptéryx …

Iucounu plongea dans la mare grouillante et multicolore de joyaux qui s’étendait devant lui, la vallée en était pleine, des diamants, du topaze, des émeraudes aux reflets chatoyants, des rubis à la malsaine lueur pourpre …

Une rivière de gemmes s’écoulait en direction de Farnya.
Remontant à la surface, le tchaë cracha une améthyste avant de plonger de nouveau dans la tumultueuse avalanche de pierres précieuses.
Remontant une fois de plus, crevant la surface nimbée de toutes les couleurs de l’arc-en-ciel, Iucounu entreprit de suivre le courant d’un crawl cadencé, rattrapant rapidement une planche de bois, ballotée par le joyeux ressac des précieux cristaux.

Presque sans y réfléchir, il se hissa sur la planche sans grand effort et s’y installa debout, se concentrant pour conserver son équilibre.
Le régisseur de la ressource surfait sur une rivière de diamants …


**Plop !**

Tentant une figure, l’alchimiste posa les mains sur la planche, plié en deux et en profita pour happer une belle émeraude au passage.

**Plop, plop, plop !**

Hé, il se mettait à pleuvoir pour de bon, mais il s’agissait d’eau cette fois-ci, une eau glaciale.

**Plop, plop, plop, plop, plop, plop, plop !**

Se réveillant brusquement, à demi-trempé, Iucounu se frotta les yeux.
Quel rêve étrange, se dit-il en roulant son couchage à la hâte avant que toutes ses affaires ne soient trempées.
Il n’avait pas pris la peine de se construire un abri de fortune avant de se coucher à la belle étoile et il payait à présent son manque de précautions.
Brandissant le poing, rageur, en direction des cieux, il se mit à pester :


Que le S'sarkh me croque ! Je jurerais que l'équilibrium a trouvé le moyen de faire pleuvoir dans nos belles montagnes !
Mais ils paieront pour ça aussi !

Oui, ils paieront !


Une fois son paquetage emballé, il choisit une belle cuisse de Braxat, la cinquième patte, plus dodue et goûteuse, rôtie le soir précédent et reprit la route de Verkit dont il apercevait les toits de chaume, au loin …





Iucounu, mage, inventeur, en un mot, génie !


Le Castel Iucounu

 
Maollan

Le Vayang 8 Fambir 1508 à 18h32

 
*** Maollan attendait avec impatience l'arrivée des autres.
Ni Marcolien, ni lui n'avaient de sorts réellement efficace sur les loups malfaisants....
Pour l'instant, c'était un mage avec des sorts de soutien, pas d'attaque...
Il vit Iucounu au loin. ***


Marcolien, viens voir. On dirait qu'on va avoir de la visite.




 
Marcolien

Le Vayang 8 Fambir 1508 à 18h53

 
Ah oui, je vois quelqu'un qui approche.
Euh, c'est... un ami ?


dit :
Apparemment, ce serait frère Iucounu.


Ah, alors on est sauvés ! Parce que ces loups sont vraiment coriaces (je lui ai balancé un projectile magique, une première pour moi, et quand il l'a touché ça a fait pchit...) et j'ai plusieurs blessures, mais pas trop graves, j'arrive à me soigner.

 
Maollan

Le Vayang 8 Fambir 1508 à 22h41

 
Mouais, de la vraie saleté ces bestioles !

*** L'entropiste sortit sa pipe et se mit à fumer. ***

Bon, bah on a plus qu'a l'attendre.

*** Maollan s'adossa contre un arbre, et s'assit. Ses yeux se perdirent dans le vague, alors qu'une forte odeur herbes brûlées montait dans l'air. ***



 
Abel

Le Sukra 9 Fambir 1508 à 09h42

 
*** Une belle matinée
Une petite plage de sable fin bordée de montagnes escarpées.
Un plan d'eau calme comme une carapace de tortue sans tortue.
Un braxat solitaire...

Iucounu loin devant, Aktarion loin derrière, Abel décide d'attendre ce dernier en chassant le ruminant fulminant.
Le vieux tchaë se sent l'âme vagabonde et rurale. Après avoir caressé le sable de ses pieds déchaussés, il part en courant à la poursuite du braxat en hurlant d'enthousiasme.
Il a tôt fait de s'arrêter après quelques coups assénés qui rendent sa respiration sifflante, et active ses soufflets de manière déraisonnable.
Il s'accroupit, attendant que son cœur ralentisse, tout en gardant un œil sur la créature qui regrette déjà de s'être avancée imprudemment de la route, si près du maniaque de la masse. ***


 
Iucounu

Le Sukra 9 Fambir 1508 à 10h19

 


Après Jgalyll et sa harde de loups malfaisants, le voyage ressemblait à une croisière.
Un gambol s'affairait au loin à dénicher une ruche de sykramens, friand de leur miel doux-amer.
Pus loin, un Braxat chargeant les voyageurs ... Celui-ci devait jeuner depuis bien longtemps vu sa maladresse.
Un chiroptère ! Iucounu caressa machinalement son "fléau" toujours accroché à sa ceinture mais poursuivit son chemin.

Maollan et Marcolien l'attendaient là.


Bien le bonjour, frères bleus, je crains que nos compagnons n'arrivent pas de si tôt, que pensez-vous de lancer l'expédition immédiatement ?

Je vais simplement leur indiquer l'itinéraire après Verkit et les mettre en garde des dangers que recèlent les environs, ce louveteau malfaisant, là bas, ne me semble pas très dangereux mais comme on dit, un tchaë averti en vaut trois !


Lançant un sort de soin au bénéfice de Marcolien, Iucounu bifurqua vers le nord, s'engageant sur un sentier montant jusqu'au somment de l'une des montagnes les plus proches.


Il faut prendre plein nord à partir de Verkit, en direction du grand lac, la mine devrait se trouver en direction du nord, nord-est.





Iucounu, mage, inventeur, en un mot, génie !


Le Castel Iucounu

 
Marcolien

Le Sukra 9 Fambir 1508 à 15h47

 
Marcolien suivait Maollan et Iucounu sur les pistes montagneuses, lorsqu'il entendit un bruit derrière lui.
Il se retourna, méfiant.

Raaah, non, encore ce sale loup ! Euuuh, je vous laisse vous en charger, je passe devant.

Avec courage et vaillance, il courut en avant, tentant de distancer la bestiole affamée. Mais son attention fut soudain attirée par un nouveau sujet de réflexion.

Euuuuh, je vois un gros truc devant moi, qui doit peser lourd. Et si j'ai bien mémorisé le manuel de zoologie que m'a prêté Baër'Lupis, ça s'appelle un gambol. Finalement, je préfère encore me battre contre le loup...

 
Marcolien

Le Dhiwara 10 Fambir 1508 à 11h31

 
Finalement, grâce aux frères Maollan et Iucounu, le loup avait disparu, sévèrement blessé.
Mais le gambol restait une perspective peu engageante.

Par Korany, j'en ai marre !

dit :
Et bien quoi ? Tu vas encore tomber en catalepsie ?


Non, mais j'arrive pas à me concentrer suffisamment pour soigner cette horrible blessure sur mon bras.

dit :
Quoi ? tu parles de ça ? cette petite entaille au bras ? Ton héroïsme va te valoir une statue à Farnya...


Non, mais tu ne te rend pas compte ! C'est ma première blessure (mis à part l'entorse que j'ai eue en tombant du buffet de Mémé Balgalad), je vais peut être avoir une cicatrice ! Je suis enfin un vrai baroudeur.

*** Marcolien souriait comme un gosse à cette idée. ***


 
Aktarion

Le Dhiwara 10 Fambir 1508 à 11h55

 
*** Aktarion avançait toujours, lentement peut-être mais régulièrement. Voilà qu'il se faisait maintenant distancer par un Tchaë bien plus âgé. Il ravala sa fierté de jeunot dans la force de l'âge, et pensa à un vieux conte qu'on lui avait raconté petit : le lièvre et la tortue. ***


Bon, le tout est d'arriver vivant, après tout. Et puis, je devais seulement les accompagner jusqu'à la mine, pour faire un bout d'route ensemble, et continuer ensuite jusqu'à Farnya. Mon retard n'les gênera donc pas trop dans leur activité.

*** Tout en se parlant ainsi "philosophiquement" à lui-même, Aktarion tentait de relativiser, et continuait de poser un pas devant l'autre, le plus sûr moyen d'arriver jusqu'au bout.

Tiens, où était Kléa ? ***


KLEA ?! Où tu t'caches, bon sang ?

*** La petite boule surgit de derrière un rocher. ***


dit :
Je suis là ! Viens voir, y a un spécimen de fleurs que j'avais jamais vu avant.


*** Le sang d'Aktarion ne fit qu'un tour ! ***


Bon sang, mais on est déjà à la bourre !!!Et toi, tu flânes et tu regardes des paquerettes !!! Mais... Kléa ! J'vais pas t'attendre toute la nuit !!! Bientôt, on va nous prendre pour des impotents ! Allez, magne-toi maintenant !

dit :
Oui, bon j'arrive. Voilà voilà, pas la peine d'en rajouter.


*** En regardant dans la direction de Kléa, Aktarion aperçut alors un buisson, aux feuilles caractéristiques : du Chrychtiam ! Il en avait vu des plants séchés à la Halle de Farnya. Il nota cette information dans un coin de sa mémoire. Il se pouvait que cette plante soit utilisée par les alchimistes. Il était bon de savoir qu'on pouvait en trouver ici, l'information les intéresserait peut-être.

Kléa le dépassa. ***


dit :
Eh bé, alors ! Tu avances pas ?!... Ah, je vois, môssieurs fait de la biologie appliquée. Alors toi aussi, tu t'intéresses aux paquerettes ? Je vois, non mais tu te moques vraiment de moi alors...


Mais non, cette fois, c'est utile ! Bon, allez, avançons.

dit :
Mais bien sûr... Alors tes paquerettes à toi, c'est utile, mais les miennes, non !
Et bla bla bla...


*** Il laissa Kléa maugréer dans son coin et décidé de l'ignorer un moment.
Quelques minutes plus tard, le sentier était obstrué par un gros chiroptère. ***


Allons bon, qu'est-ce c'est qu'ça encore ?

*** Nullement impressionné par le volatile, il fit des grands gestes pour l'effrayer. Cela n'y fit rien, le chiroptère le regardait d'un air hébété, l'air peu effrayé également...
Il tenta de passer à droite, puis à gauche, le chiroptère s'opposait toujours à son passage, comme dans un miroir.
Aktarion se gratta la tête...Le chiroptère aussi... ***


Qu'est-ce qu.. ? Mais, tu m'nargues sale bête ?! TRES BIEN, un peu de plomb dans la cervelle te fera le plus grand bien !!!

*** Il dégaina un de ses pistolets, et visa l'affreuse bestiole. Il aurait aussi bien pu viser en l'air : le coup passa bien loin au-dessus. Cela n'eut pour effet que d'énerver le chiroptère, qui passa à l'attaque en croassant.
Se débattant, Aktarion saisit son pistolet par l'autre extrêmité et asséna des coups de crosse à la créature, ce qui la fit reculer. ***


Hum, je f'rais peut-être mieux de me servir de ce pistolet comme d'une masse maintenant. Ca a l'air plus efficace...

*** Problème : le chiroptère était toujours au milieu du chemin. ***


Bon, ben il ne reste plus qu'à contourner. J'avais pas besoin de ça ! Enfin bon...
***
Il entreprit de gravir le talus vertigineux qui bordait le sentier des deux côtés. Après quelques dizaines de minutes de montée, il trouva plus haut un chemin qui longeait le sentier. Il le suivit et décida de se reposer quelques instants avant de redescendre sur le sentier. ***


Tiens, tu veux à boire Kléa ? Profites-en, après ça, on fera plus de pause avant un moment.
***
Il se retourna pour voir où était le chiroptère. La bestiole choisit ce moment pour s'envoler vers d'autres horizons, laissant le chemin libre ! ***


Mais c'est pas vrai, il m'aura nargué jusqu'au bout celui-là ! Tu vas pas m'dire que j'ai escaladé pour rien ! Bon, après tout, c'est pas bien grave... Allez, Kléa, la pause est finie !


dit :
Déjà ?!... Hooo, y avait des jolis fleurs là aussi...


*** Il remit son sac sur le dos. Il voyait au loin le pont qui enjambait le fleuve qui venait du grand lac intérieur. Il y avait encore des lieues à parcourir avant la mine... et plus encore avant Farnya ! ***


 
Aerodiüs

Le Dhiwara 10 Fambir 1508 à 19h57

 
*** Aerodius marchait d'un pas bien moins rapide que la veille. A cela deux raisons : la première, il avait pris tant d'avance sur son compagnon Aktarion que celui-ci ne l'avait pas rejoint la veille au soir. Agrek l'avait sermoné pendant une bonne heure, lui disant que son sale caractère associable les mettait en danger, que dormir seul à la belle étoile dans les montagnes était suicidaire, qu'il s'était comporté comme un rustre à distancer ainsi le jeune tchaë, que les loups allaient revenir en meute pour les dévorer... Aerodius s'était contenté de se faire un lit de branchages, de s'asseoir et de manger quelques biscuits acheté à Jgalyll. Puis il sortit sa pipe et se mit à tirer de grande bouffées en regardant les montagnes et le fleuve qu'ils venaient de franchir. Agrek finit par se lasser et ils terminèrent la soirée dans le silence avant de trouver le sommeil.
La seconde raison de l'allure freinée du vieux tchaë était une mauvaise et douloureuse surprise qu'il eut à son réveil. Alors que sa blessure à la jambe, souvenir de sa rencontre avec un loup, n'était presque plus sensible, une chauve-souris avait eu la désagréable idée de faire son repas sur l'arrière train du géologue. Heureusement, le menu n'avait pas dû beaucoup plaire à l'animal car la blessure restait très légère, mais elle rendait la marche sensible et la position assise impossible. ***


Agrek dit :
Il me semble apercevoir quelqu'un là-bas.


*** Aerodiüs releva la tête vers Agrek pour regarder la direction que celui-ci lui indiquait...puis il émit un juron pour lui-même : Quel idiot il faisait, le mou n'avait pas de bras. ***


Agrek dit :
En face, sur la route vers cette grande étendue de sable,
*** ajouta le mou avec une teinte d'amusement dans la voix. ***


En effet, plus loin sur la route, se tenait un tchaë en arme. Celui-ci fit signe à Aerodiüs. Il s'agissait du commandant Abel.
Par ici Aerodiüs, lui cria le noiraud, enfin te voilà ! Le jeune Aktarion t'accompagne-t-il ?

*** Le géologue salua le commandant à son tour. Un peu gêné, il répondit qu'il avait quelque peu distancé Aktarion mais que celui-ci ne tarderait certainement pas. Le commandant Abel lui indiqua que Verkit ne se trouvait plus très loin. Il lui proposa d'attendre Aktarion sur place.

Quelques heures plus tard, le jeune maître d'armes les rejoignit. Le commandant Abel l'accueilla en lui lançant une boutade. ***



 
Abel

Le Dhiwara 10 Fambir 1508 à 20h22

 
Abel :Alors Aktarion !!! on flâne ah ah ah !!!

Aktarion : Ohlà, de l'autre côté ! Comment tu vas, Commandant ? Alors, se distrait en attendant les escargots, héhé ?

Abel : Et oui on s'occupe mais le haineux laineux refuse de se laisser assommer !!!

*** Et belliqueux avec ça ! Le braxat, feignant un temps de se désintéresser du tchaë, était ensuite revenu à la charge, s'en prenant notamment à Aerodiüs. ***

Aerodiüs : Hé ! Mais c'tte boule de laine me charge !!!

*** Abel s'empressa de raisonner le braxat, presque admiratif devant la vaillance de la créature. Il usait de son crâne comme d'un marteau de guerre, cela n'était pas pour déplaire au vieux combattant. ***

Allez, maître d'arme, empresse-toi de passer pendant que je détourne son attention, et faisons route ensemble !




 
Aerodiüs

Le Dhiwara 10 Fambir 1508 à 22h45

 
*** Le "marteau de guerre" du Braxat ayant fait son oeuvre, l'arrière train d'Aerodiüs s'en trouvait encore plus douloureux. Le vieux tchaë, vaillant mais pas suicidaire, courut se camoufler dans les bois avoisinant. Il avait bien tenté de se défendre, en lançant une pierre tombée sous sa main en direction de la créature, mais cela n'avait pas freiné cette dernière. Il avait donc décidé de laisser au commandant Abel toute la gloire de la victoire et s'était modestement retiré. ***



 
Maollan

Le Matal 12 Fambir 1508 à 20h52

 
*** Maollan avait enfin rejoint la mine après avoir évité d'autres attaques.
Il regarda l'entrée, et aperçut un pierre briller par terre. Il la ramassa, et frotta. Une turquoise brute....
La recherche s'annonçait fructueuse.... ***



 
Marcolien

Le Matal 12 Fambir 1508 à 21h22

 
Pendant ce temps là, entre la mine et le village, un jeune tchaë accumulait les boulettes.

Maollan a trouvé la mine ! Elle est plus au nord, et personne en vue. Bien, je vais le rejoindre.

Mais après 20 minutes de marche, un grognement sur sa gauche attire son attention.

Oh non, mais c'est pas vrai, encore un loup ! Mais il fait mal en plus ! Il faut absolument que je me soigne.

Il ferma les yeux, se concentra, sentit son énergie affluer et...

dit :
Attention !


Quoi ? Mais je... Nooooon, j'ai fait un faux mouvement, j'ai complètement raté mon sort ! Mais c'est pas vrai, tu m'as dérangé au pire moment, qu'est ce qu'il y a encore ? La situation n'est pas assez critique ?

dit :
Et bien tu vas rire... En fait, il y a un autre loup qui vient d'apparaître sur ta droite. Bonne chance...


Marcolien déglutit lentement, et prit la décision qui s'imposait : tomber dans les pommes.

 
Aerodiüs

Le Matal 12 Fambir 1508 à 22h33

 
Le village de Verkit, enfin, était en vue. Pourtant, il n'avait jamais paru aussi loin à Aerodiüs. Alors qu'il souffrait encore des commotions dues à sa rencontre avec le braxat, le vieux tchaë se trouvait maintenant face à un danger bien plus sérieux. A quelques pas de lui, le commandant Abel était aux prises avec un gambol d'une taille impressionante.

Agrek dit :
La situation n'est pas brillante. Comment te sens-tu ? Tu penses pouvoir aider le commandant ?


Le mou avait une expression, du moins semblait-il à Aerodiüs, particulièrement inquiète.

Les soins que m'a prodigué Aktarion ont fait effet mais je ne suis pas au mieux de ma forme. Je crains que sans armes je ne soit guère d'une grande efficacité... mais je ne suis pas sûr qu'être armé aurait changé grand chose pour moi face à un tel monstre. Mieux vaut le contourner et suivre Aktarion en direction de Verkit, le commandant nous y rejoindra vite.

Tout en finissant sa phrase, le vieux tchaë commançait à s'avancer d'un pas prudent sur la route en direction d'Abel et du gambol. C'est alors qu'il aperçut le loup qui arrivait de l'ouest, au beau milieu de la route.

S'sarkh'ned ! A croire que ces bêtes agissent de concert. Je n'aurais pas la force d'un combat, il nous faut trouver un autre chemin Agrek.

A cet instant, Aerodiüs perçut une pensée du Régisseur Iucounu. Ils étaient, lui et le reste de l'expédition, à l'entrée de la grotte, non loin dans les montagnes quelque part au nord-est de Verkit.

Nous pouvons peut-être les rejoindre en coupant directement dans les montagnes, pensa Aerodiüs. Il regarda son mou qui semblait acquiescer, puis lança à l'attention du commandant Abel : Je vais tenter de couper à travers les montagnes pour trouver la mine et y rejoindre les autres !
Il s'élança alors vers le bord de la route. Malheureusement le gambol gênait son passage. Le vieux tchaë, dans une action inconsidérée tenta de bousculer la bête mais celle-ci le saisit par un bras et l'envoya valser dans les airs. Aerodiüs atterrit durement contre le tronc d'un gros pin et s'écrasa au sol, inerte.


 
Aktarion

Le Matal 12 Fambir 1508 à 23h00

 
*** En compagnie d'Abel et Aerodiüs, Aktarion continua sa route vers Verkit. En approchant du village, les attaques s'intensifièrent et la petite troupe dut faire face aux assauts combinés d'un gambol et d'un loup.

La situation sur la route n'était guère plus brillante qu'aux abords de la mine. A moins qu'il ne s'agisse des mêmes bestioles ? Dans ce cas, ils ne devaient plus être très loin !

Aktarion effectua quelques soins magiques sur Aerodiüs, dont le principal échoua et n'eut pas l'effet escompté, puis après s'être reconcentré, il utilisa ses dernières forces magiques pour apaiser ses propres blessures. Abel avait l'air encore bien en forme, le bougre, il savait encaisser les coups, y a pas à dire. Le jeune maître d'armes était toujours impressionné par la résistance des noirauds !

Une fois cela fait, il continua jusqu'à Verkit. De là, il espérait pouvoir rejoindre la mine sans subir trop d'attaque. Avant de rejoindre Farnya, il se devait d'aider ses frères à sécuriser les abords de la mine.

Il quitta donc la route, et s'enfonça dans les montagnes enneigées... ***


 
Abel

Le Julung 14 Fambir 1508 à 19h32

 
*** Les évènements concernant Aerodiüs, Aktarion et Abel prenaient un aspect des plus dramatiques. S'approchant de Verkit, un gambol, deux loups malfaisants et un sykramen veillaient.
Aerodiüs fut le premier à en souffrir...
Quant au deux autres, ils s'éloignèrent de la zone dangereuse trop tardivement. Un loup les avait suivis et les deux tchaë, déjà sévèrement touchés, ne voyaient d'autres solutions que de combattre.

Insaisissable créature. Abel tentait d'assommer l'agité sans y parvenir
***

SALETÉ DE BESTIOLE !!!

*** Le loup montrait des crocs sanguinolents, virevoltait de droite et de gauche, disparaissait pour revenir aussitôt porter une attaque meurtrière. ***


dit :
Tire-toi le vieux tire-toi !!! T'es plus étanche !


C'est ça et paraître lâche aux yeux de tous

dit :
Ben voyons ! Un tchaë courageux à monter soi-même, c'est ce qui t'attend quand ce loup t'aura déchiqueté !


J'attends du renfort. La bulle noire arrive en force !

*** Non loin, un Tisseur de rêves observait la scène, tirant nonchalamment sur sa pipe. ***


ET TISSEUR, EN SOUVENIR D'UNE VIEILLE AMITIÉ ENTRE UN DE TES FRÈRES ET MOI-MÊME, QUE DIRAIS-TU DE MONTRER LES DENTS POUR FAIRE FUIR CE LOUP ?!!


 
Aerodiüs

Le Julung 14 Fambir 1508 à 23h21

 
Agrek dit :
Aïe aïe aïe... tu n'es vraiment pas beau à voir.

Le vieux tchaë, étendue face contre le sol, sentait son corps hurler mille souffrances. Le froid des dalles sur lesquelles il était étendu le pénétrait de toutes parts, comme des centaines de lames enfoncées dans sa chaire. Il tenta de se redresser mais tout ce à quoi il parvint fut d'émettre un grognement à peine audible.

Lentement, il tenta d'ouvrir les yeux. La lumière le faisait terriblement souffrir, aussi aveuglante que le zénith de Minath se réfléchissant sur les neiges éternelles aux périodes les plus chaudes de l'année. Pourtant, le jour n'était pas encore levé. Seules Kvetha et Drajl, accompagnées d'un cortège étoilé, brillaient doucement dans le ciel dégagé. Comme Syfaria parraissait hostile après ce monde de néant et de poussière où ni la souffrance ni le froid n'avaient place. Ce monde étrange qui avait suscité tant d'interrogations dans l'esprit d'Aerodiüs... pourquoi ?...

Agrek dit :
Allons, lève-toi ! Il ne faut pas rester ici, sinon tu risque de retourné dans ce pilier aussi vite que tu en es revenu !

Et pourquoi pas ? Ne pas bouger, pensa le tchaë, attendre que la mort le mène de nouveau dans ce monde inconnu et pourtant si familier. Il y a tant à découvrir là-bas...

Agrek dit :
Rien, l'interrompit le mou, il n'y a absolument rien là-bas ! Seulement le vide, le néant et la mort. N'y prend pas goût où tu risques d'y resté bloqué pour toujours et alors tu comprendras qu'il n'y a rien à en tirer. La vrai vie est ici, sur Syfaria.


Le mou parraissait en colère, d'une colère comme Aerodiüs ne pensait pas ces petites créatures capables. C'est peut-être cela qui lui réveilla l'esprit. Il lui fallait se lever, se soigner et retrouver ses compagnons.
Lentement, au prix d'effort démesurés, il se redressa. Enfin, il parvint à se mettre à genous. Face à lui se dressait, immense et imposant, le pilier de poussière qui l'avait ramené sur Syfaria. Tournant la tête vers l'est, Aerodiüs aperçut les rempart d'une ville toute proche.

Agrek vint flotter dans les airs à côté de lui.
Agrek dit :
Prend appui sur moi.

Le vieux tchaë ne protesta pas et accepta l'aide du mou. Celui-ci se glissa sous son bras et Aerodiüs parvint à se lever. Ils s'éloignèrent lentement du pilier en direction de la ville.
Au bout de quelques mètres, Aerodiüs s'agenouilla près d'une congère sur le bord du chemin et y prit quelques poignées de neige qu'il passa sur ses blessures et sur son visage. Cela eut pour effet de raviver plus encore la douleur, mais dans le même temps cela lui donna un coup de fouet et le revigora.

Je me sens déjà un peu mieux. Mes blessures semblent grave et pourtant j'ai l'impression qu'elles n'empireront pas.

Il se releva avec moins de peine que la première fois puis finit la route jusqu'aux portes de la ville. Là, à la lueur d'une torche, un jeune garde tchaë lui fit signe. Voyant son état, il le fit entrer dans le poste de garde et lui offrit un peu de pain et de vin, ainsi que quelques bandages de fortune. Aerodiüs eut la bonne surprise d'apprendre qu'il se trouvait à Farnya. Il pourrait probablement y retrouver la Grande Naturaliste qui saurait le conseiller sur le devenir de l'expédition. De plus, si les autres devaient se replier, c'est ici qu'ils viendrait trouver refuge. Il lui fallait donc récupérer des forces au plus vite et se procurer un équipement fiable cette fois. Mais cette tâche serait moins évidente qu'il n'y parait car le peu d'économie qu'il lui restait s'était volatilisé lors de son passage dans le pilier.
Le jour se levait enfin, aussi Aerodiüs remercia le garde et partit à travers les rues de la cité. Il parvint à émettre une pensée à la Grande Naturaliste Baër'lupis, laquelle n'apprécia guère les nouvelles qu'il lui transmit. Puis, alors qu'il passait devant l'auberge de l'Ours Brun, il rencontra un jeune médecin tchaë qui, à la vue de son état, lui proposa ses soins.


 
Iucounu

Le Vayang 15 Fambir 1508 à 02h05

 



Misère de misère ...
, songea tout haut le régisseur lorsqu'il vit Aerodius charger le gambol à mains nues.

Ah, la jeunesse tchaë n'est plus ce qu'elle était, de mon temps, un guerrier se lançait au combat après cinq bonnes années passées à s'endurcir et à récurer les latrines et cinq autres d'entrainement et aujourd'hui, ils sont à peine sortis de l'oeuf et v'la t'y pas que même pas équipés, ils s'attaquent à une créature capable de venir à bout d'un vétéran ...

Se rendant compte qu'il avait parlé tout haut, Iucounu se reprit, son expédition tournait au drame et ça n'était pas du tout de son goût.

Ma chambre sera ornée de deux descentes de lits en peau de loup malfaisant et d'un tapis en peau de gambol sous peu, foi de Iucounu !

Mais à vrai dire, c'était plus facile à dire qu'à faire et il ne pouvait guère aider Marcolien sans le mettre en danger en attirant le loup vers lui, aussi, il ne lui restait qu'à éliminer la menace ... plus facile à dire qu'à faire, en effet surtout lorsque déconcentré, il manquait tous ses sorts offensifs les uns après les autres.
Voyant cela, les loups semblaient même s'enhardir.


Tiens bon, frère Marcolien, nous allons éliminer ce loup-ci et tu pourras te réfugier près de la mine.
Maollan, à nous deux, nous n'allons faire qu'une bouchée de cette créature.

J'espère que nos compagnons s'en sortent bien ...






Iucounu, mage, inventeur, en un mot, génie !


Le Castel Iucounu

 
Marcolien

Le Vayang 15 Fambir 1508 à 18h01

 
*** Un ronflement perce le silence dans les montagnes. ***


dit :
Réveille-toi, tu vas attirer l'attention !


Gnein ? Je faisais un beau rêve, je trouvais des tas de gemmes et...

dit :
Chuuuut, les loups sont encore dans la région, évite de faire du bruit.


Evite de faire du bruit, t'en as de bonnes ! C'est pas facile de rester allongé des heures dans la neige, en faisant aucun bruit et aucun mouvement. Je m'ennuie terriblement.

dit :
T'as qu'à compter... euh... les flocons de neige.


Tu es sérieux ?

dit :
Tu as d'autres propositions ?


Et bien je pourrai relire entièrement le livre de géologie que m'as prêté Soeur Baër'Lupis, je sens que je vais le connaître par coeur. J'espère qu'on va bientôt en finir avec ces loups.

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